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    Ségolène Royal : « Sarkozy doit renoncer à son avion de luxe »

    Profitant de son pique-nique « solidaire », elle a demandé hier à Rochefort que l'argent serve plutôt à la reconstruction des digues.

     Un pique-nique plus militant que solidaire, hier.  Photo Xavier 
Léoty

    Un pique-nique plus militant que solidaire, hier. Photo Xavier Léoty

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    Malgré l'annulation à la dernière minute de l'assemblée générale de ses comités Désirs d'avenir, environ 300 personnes ont participé hier au pique-nique « solidaire du littoral » organisé par Ségolène Royal à Rochefort (Charente-Maritime). Garden-party finalement plus militante que solidaire, puisque ce fut d'abord l'occasion pour la présidente de Poitou-Charentes de se livrer à une nouvelle charge contre le gouvernement, accusé de ne pas être « à la hauteur » du dossier Xynthia : « Les aides d'urgence ne sont toujours pas là, les ostréiculteurs et les agriculteurs n'ont rien reçu. Les gens souffrent, et la solidarité du gouvernement n'est pas au rendez-vous. »

    Évoquant les polémiques entretenues cette semaine avec Dominique Bussereau à propos du « mélange des genres » dont elle se serait rendue coupable ce week-end (lire « Sud Ouest Dimanche »), Ségolène Royal adresse à celui-ci deux réclamations : « Si le ministre des Transports veut aider le littoral, il faut d'abord que son gouvernement passe aux actes. Plusieurs ministres ont débarqué ici pendant la campagne des régionales, il y a des promesses tous azimuts, mais pas le début du commencement d'une réalisation. Y compris pour le fonds d'urgence de Nicolas Sarkozy, dont les aides ne sont toujours pas arrivées dans les communes sinistrées : c'est insupportable. Mais la deuxième chose que devrait faire le ministre des Transports, c'est de demander au président de la République de renoncer à son avion privé de 180 millions d'euros, et d'investir cet argent dans la reconstruction des digues pour protéger les populations. Ça serait une décision très forte, dans cette période de crise où l'on voit tant de misère d'un côté, mais aussi tant d'argent dégouliner de l'autre. Nicolas Sarkozy doit sacrifier son avion de luxe. »

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    Toujours à propos du mélange des genres dénoncé par la droite mais aussi par certains proches du Parti socialiste, Ségolène Royal a évoqué une polémique dérisoire. « Surtout lorsque l'on observe les dévoiements inadmissibles qui se passent actuellement au sommet de l'État. Que l'on polémique sur un pique-nique où les gens payent leur transport et achètent leur nourriture, c'est indécent. » Dans la soirée, Dominique Bussereau qualifiait de « démagogique » la sortie de sa rivale. « Au lieu de mélanger l'action de la Région Poitou-Charentes avec celle de Désirs d'avenir, je suggère à Mme Royal de suivre enfin l'exemple de son collègue socialiste des Pays de la Loire, et de financer aux côtés de l'État et des autres collectivités la réparation des digues. »

    Parmi des tables ensoleillées mais clairsemées - 700 convives, selon les organisateurs -, il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour d'abord reconnaître hier de nombreux sympathisants de Désirs d'avenir. Au son de quelques « Ségolène présidente ! », d'ailleurs vite étouffés par des « chut » officiels et gênés, Ségolène Royal aura ainsi achevé une semaine marquée par son retour politico-médiatique.

    La tour de la Chaîne rouvre ses portes

    Le public pourra redécouvrir aujourd'hui ce monument historique, fermée depuis la tempête Xynthia.

     Cette tour emblématique constitue la majestueuse porte d'entrée 
du Vieux Port.  photo xavier leoty

    Cette tour emblématique constitue la majestueuse porte d'entrée du Vieux Port. photo xavier leoty

    La tour de la Chaîne rouvre aujourd'hui. Ayant subi d'importants dégâts suite au passage de la tempête Xynthia, le monument historique était fermé au public depuis le 28 février.

    Le rez-de-chaussée a été touché. L'eau a envahi la pièce sur plus d'une mètre et demi, tout le stock a été perdu (livres, textiles, coussins, drapeaux).

    Bien que la pièce sinistrée soit maintenant rénovée, l'accueil des visiteurs se fait au premier étage. Le rez-de-chaussée sera consacré à un autre type de manifestations (banquets, jeux). Jean-Loup Bauduin, administrateur de la tour depuis 1996, explique : « On ne veut pas prendre de risques, s'il y a une autre inondation. L'idéal est que cela nous coûte le moins d'argent possible. »

    Un état provisoire

    À l'origine, quatre niveaux étaient visités. Aujourd'hui, seuls trois sont accessibles au public. La tour a été réorganisée pour pouvoir ouvrir dans cet état provisoire.

    La perte d'argent, due aux dégâts causés par la tempête, est assez importante : « Les billets que nous vendons le plus sont les billets à 8 euros qui permettent de visiter les trois tours : la tour de la Chaîne, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Lanterne. Or, nous avons dû abaisser le prix à 6 euros car la tour de la Chaîne était inaccessible ».

    Ce qui dérange le plus l'administrateur de la tour, c'est une question d'image: « Un monument fermé, ça n'est pas bien, cela fait mauvaise publicité ».

    Mais que les futurs visiteurs soient tranquilles, bien que réduite, l'administrateur promet la visite la plus complète possible. Au cœur de la tour, l'exposition propose une muséographie et retrace le parcours de plusieurs Rochelais ou Poitevins qui ont quitté leur terre natale pour le Québec ou plus largement pour la Nouvelle France (colonies françaises de l'Amérique du nord).

    Le 2 juillet, la fondation de Québec fête son anniversaire le 2 juillet 1608 par un Charentais, Samuel Cham plain. Il y a un passé historique passionnant entre La Rochelle et le Québec à découvrir au sein de la tour de la Chaîne.

    Pratique : Ouvert tous les jours de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 19 heures. Adresse : Vieux Port 17000 La Rochelle tarifs : 8 euros pour les trois tours, 6 euros pour une. Gratuit pour les moins de 26 ans .

    Une réouverture attendue après la tempête

    Inondé par Xynthia, le centre aquatique peut de nouveau accueillir le public.

     Les deux bassins couverts disposent de plusieurs toboggans, dont 
un géant de 110 mètres.  Photo Xavier Léoty

    Les deux bassins couverts disposent de plusieurs toboggans, dont un géant de 110 mètres. Photo Xavier Léoty

     

    Voilà quatre mois que les piscines du centre aquatique de Châtelaillon-Plage n'avaient pas vu de visiteurs. Durant la nuit du 27 février dernier, la mer était entrée par le parking, inondant l'ensemble du local technique souterrain. Toutes les installations, appareils électriques, chaufferie, systèmes de traitement de l'air et de l'eau, se sont retrouvées sous 2 mètres d'eau.

    Plus question, dans ces conditions, de laisser les baigneurs profiter du parc. Après un mois d'expertise, les coûts des travaux ont été estimés à 1,2 million d'euros, la partie la plus importante de cette dépense colossale étant assumée par les assureurs. Mais c'était sans compter avec les trois mois de chantier nécessaires au remplacement des installations techniques du sous-sol. C'était autant d'entrées en moins, un manque à gagner important.

    Mais, depuis samedi dernier, tout est rentré dans l'ordre. Les piscines extérieures, les toboggans, le complexe hammam, spa, sauna et bains bouillonnants sont opérationnel, et les nombreuses activités attendent le public. Au programme, aquaym, aquamaternité, aquamusculation, natation synchronisée…

    Les employés du centre ont aussi mis à profit le temps de la fermeture. Peintures et relooking des vestiaires, c'est une seconde jeunesse qui s'offre au centre aquatique.

    Renseignements au 05 46 56 23 64.

    Une affaire rondement menée

     

     Suzanne Tallard, maire, et Alain Toubol, directeur général de 
l'Établissement public foncier de Poitou-Charentes (EPF), ont signé la 
convention en présence d'Éric Vinatier, directeur opérationnel d'EPF.  
Photo Norbert Bertrand

    Suzanne Tallard, maire, et Alain Toubol, directeur général de l'Établissement public foncier de Poitou-Charentes (EPF), ont signé la convention en présence d'Éric Vinatier, directeur opérationnel d'EPF. Photo Norbert Bertrand

     

    Comme notre journal en faisait état dans son édition du 25 juin, le dernier conseil municipal a autorisé Mme le Maire à lancer la procédure d'acquisition de deux terrains situés à l'est de la ville, afin de les proposer en priorité aux sinistrés de Xynthia désirant reconstruire à Aytré.

    Pour cela, on a fait appel aux bons services de l'EPF (Établissement public foncier de Poitou-Charentes), dont le rôle est d'assurer le « portage de biens bâtis ou non », au profit des partenaires publics. Plus simplement on peut dire que l'EPF achète, dépollue, entretient, démolit éventuellement et, dans les trois ans qui suivent, revend le bien à la municipalité. Laquelle aura eu le temps de se retourner pour trouver, notamment, le financement. L'opération a été acceptée le 21 juin par le conseil municipal. La convention a été signée le 2 juillet.

    L'affaire n'a pas traîné

    Cela ne veut pas dire que les terrains concernés sont de suite urbanisables. Il faut déjà, dans un premier temps, que l'EPF procède à leur acquisition. Ce n'est pas forcément le plus facile.

     

    4 juillet 2010 11h17 | Par Basile Lemaire 0 commentaire(s)

    Châtelaillon-plage (17) : la piscine sauvée des eaux

    Fermé au public depuis Xynthia, le centre aquatique de Châtelaillon-Plage (17), près de La Rochelle, rouvre enfin ses portes.

     Les bassins extérieurs du centre aquatique de Châtelaillon 
hébergent un toboggan géant de 110 mètres  photo Xavier Leoti

    Les bassins extérieurs du centre aquatique de Châtelaillon hébergent un toboggan géant de 110 mètres photo Xavier Leoti

    Dans la nuit du 27 au 28 février dernier, la tempête Xynthia a frappé un grand coup dans la commune de Châtelaillon. En plus des habitations inondées, le centre aquatique a vu la totalité de son sous-sol dévasté par la mer. « L'eau s'est engouffrée par le parking » explique Alain Favaud, le directeur de ce complexe de piscines intérieures et extérieures. Or dans les sous-sols se trouvent toutes les installations techniques qui permettent au centre aquatique de fonctionner. La chaufferie, les appareils électriques, la centrale de gestion de l'air, et celle de traitement de l'eau.

    En regardant les 17 marches de l'escalier en colimaçon qui descend au local technique, Alain Favaud se souvient que l'eau était montée jusqu'à la quinzième marche. « Cette nuit-là, tout notre équipement s'est retrouvé sous deux mètres d'eau. Les pompiers ont dû installer quatre pompes pour qu'enfin, le lendemain, la mer quitte nos installations ».

    « Un coup de frais »

    Ensuite est venu le temps de l'expertise, suivi de celui des travaux. En quatre mois l'essentiel des réparations a été effectué. Tout le matériel technique a été remplacé par du neuf. Les mesures de sécurité ont été renforcées : « nous avons rehaussé les compteurs électriques, le muret du parking mesure maintenant 1,10 mètre et des portes étanches ont été installées. Espérons que ce soit suffisant si la mer se déchaîne à nouveau » s'inquiète pourtant le directeur. Pour ce qui est de l'extérieur, les dégâts ont été minimes. Quelques carreaux ont sauté sous la pression de l'eau mais l'essentiel des installations a été épargné. Pendant les quatre mois de travaux, les 16 salariés permanents n'ont pas perdu leur temps. Après avoir prêté main-forte aux sinistrés, ils ont donné « un coup de frais à l'établissement ». Peinture, relooking des vestiaires, installation de toilettes pour handicapés, tout cela en plus de la purge biannuelle des piscines imposée par la DASS. Les employés du centre aquatique n'ont donc pas chômé, et pour l'ouverture, six personnes de plus ont été embauchées.

    Hammam et sauna

    Car maintenant que les beaux jours sont revenus, l'endroit est entièrement dédié aux plaisirs en maillot de bain et à la détente en famille. Deux bassins couverts et autant de piscines extérieures, un complexe hammam, spa, sauna et bains bouillonnants, de grands espaces verts, des airs de jeux pour les enfants, un terrain de volley pour les plus grands, et surtout, un toboggan de 110 mètres de long et un « jet glisse » de 11 mètres pour les plus courageux. De nombreuses activités sont également proposées, de l'aqua-maternité à la natation synchronisée en passant par toutes sortes d'aqua-stimulations pour faire travailler ses muscles au soleil.

    Renseignements au 05 46 56 23 64

    « Xynthia a changé notre rapport à la maison »

    Nadine et Daniel sont actuellement relogés par l'employeur de 
Nadine : « Notre maison prenait tout notre argent, tout notre temps. 
Nous voulons reconstruire en plus modeste, pour pouvoir profiter de la 
vie. »  Nadine et Daniel sont actuellement relogés par l'employeur de Nadine : « Notre maison prenait tout notre argent, tout notre temps. Nous voulons reconstruire en plus modeste, pour pouvoir profiter de la vie. »

    Nadine et Daniel, la cinquantaine, vivaient depuis 27 ans à La Faute-sur-Mer. « On veut reconstruire ailleurs, en plus modeste. Avec Xynthia, on a réalisé qu'on s'investissait trop dans la maison. »

    Avant la tempête

    « La maison a été construite il y a 27 ans, dans un lotissement que la municipalité avait créé pour garder un peu de jeunesse. Les enfants du pays, comme Daniel qui était plombier-chauffagiste, avaient du mal à se loger sur place. Dans la maison, il a fait énormément de travaux lui-même. Dès qu'on avait de l'argent, c'était pour la maison. On l'aimait vraiment : 220 m2, avec la mer juste derrière. Récemment, on avait fait une extension de 21 m2. »

    La tempête

    « On venait de fêter les 58 ans de Daniel. Comme beaucoup de gens, on a failli mourir. Heureusement, nous nous sommes réveillés et nous avons pu nous réfugier à l'étage. L'eau est montée à deux mètres et elle y est restée cinq jours. »

    Les dégâts

    « On se disait que c'était matériel, donc pas grave. C'était la première conséquence de la tempête : on relativisait les choses ! On était prêts à tout refaire. On a reçu l'expert de l'assurance en écoutant bien ses conseils : aérer, faire chauffer la cheminée fenêtres fermées pour assécher les murs... »

    L'annonce des zones noires

    « Nous aurions préféré être informés individuellement. Annoncé comme ça devant les médias, ça paraissait d'autant plus injuste. Si on en était là, c'était à cause du manque d'entretien des digues, l'absente d'alerte. À ce moment-là, si nous avions eu de l'électricité, nous serions retournés vivre dans notre maison, malgré le rez-de-chaussée dévasté. »

    La décision de partir

    « Nous étions assurés « valeur à neuf ». Nous avons quand même négocié six heures d'affilée avec l'assurance ! C'était le 7 mai. On arrivait à quelque chose qui permettait vraiment de tout refaire. Mais quand on a commencé à envisager les travaux de manière concrète, on s'est rendu compte qu'on ne pouvait pas revenir habiter là. Une chambre en bas ? Impossible, même pour faire dormir des amis. Un bureau ? Nous avons tellement souffert d'avoir perdu tous nos papiers... Mi-mai, nous avons décidé d'étudier la proposition des Domaines. »

    Reconstruire ailleurs

    « Même si la somme est très correcte, on ne pourra pas retrouver l'équivalent de notre maison. Quand on a construit sa maison telle qu'on la voulait, c'est impossible de retrouver la même chose ! Nous avons aussi besoin de l'air de la mer tout en restant proches du travail de Nadine. Ça limite les possibilités. C'est comme ça que petit à petit, nous avons envisagé d'acheter un terrain. Nous pensons avoir trouvé, à Angles. On va faire quelque chose de plus écologique, beaucoup plus modeste même si on veut quand même trois chambres. L'un de nos deux enfants vit toujours avec nous.

    On continue d'aller voir notre maison de La Faute plusieurs fois par semaine. Quand elle sera murée pour empêcher les squats, ça va être difficile. Mais on a réalisé qu'elle nous empêchait de profiter de la vie : nous ne partions pas en vacances, nous n'allions pas au restaurant. Ça va changer ! »

    Recueilli par Claire HAUBRY.
    Ouest-France

     


  • Après-Xynthia: l'État rachète et paie le prix fort

    En Charente-Maritime, dans certains secteurs, les Domaines font des estimations inespérées pour les propriétaires. Pour les élus, qui craignent l'inflation, c'est une nouvelle surcote.

     L'île d'Aix (vue d'avion) risque de devenir inabordable.  Photo 
Jean-jacques Saubi

    L'île d'Aix (vue d'avion) risque de devenir inabordable. Photo Jean-jacques Saubi

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    Vivre à l'île d'Aix, même pendant seulement le temps des vacances, avait forcément un coût. Mais les prix au mètre carré restaient éloignés de ceux prohibitifs pratiqués au Ferret, au Pyla ou à l'île de Ré. Jusqu'à présent. Les propriétaires, en effet, risquent de devenir plus gourmands au regard des évaluations actuelles des Domaines dans la zone classée noire après le passage ravageur de Xynthia. Les offres formulées par écrit oscillent entre 420 000 euros et… 1,1 million d'euros.

    En outre, là comme ailleurs, ces sommes sont majorées d'environ 10 %, pourcentage correspondant à la « prime de réemploi ». Réemploi de l'argent destiné à permettre l'acquisition d'un nouveau logement, ce qui induit des frais inhérents (notaire, par exemple) à ce genre de transaction. Une indemnité de déménagement est également octroyée. Ainsi, l'évaluation initiale est-elle relevée de façon significative.

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    Résistance

    « Nous avons eu la surcote du 28 février, voici la surcote des Domaines », commente le maire Alain Burnet. « Ils sont en train de créer un marché. Ici, jusqu'à présent, la transaction la plus élevée était de 700 000 euros pour une maison de 200 m², avec 500 m² de terrain et des possibilités d'extension. Ce qui n'est pas le cas des deux, estimées à plus d'un million. Mais, moi, quand je voudrai racheter l'ancien immeuble de la poste pour créer des logements sociaux, on me dira qu'on ne peut pas m'aider ! »

    Sur 12 propriétaires concernés, deux hésitent (l'un en résidence principale, l'autre secondaire) ; les autres résistent. « Les terrains sont rares, poursuit Alain Burnet. Et j'ai été clair. La construction de résidences secondaires n'est pas la priorité de la commune. Nous voulons développer le locatif. » Une nécessité pour fixer la population qui travaille.

    Aux Boucholeurs

    Dans ce quartier des communes de Châtelaillon et d'Yves, une petite maison de 36 m² avec un minuscule jardin (et vue sur la mer tout de même) où l'on peut dresser une table et quatre chaises, a été estimée à 250 000 euros. Mais aux Boucholeurs aussi, les vendeurs sont très minoritaires - « Cinq sur 107 », selon le président de l'association de victimes, Michel Le Bozec.

    À Charron

    Dans cette commune du nord du département, bien moins cotée qu'Aix, pour une habitation de 200 m² avec jardin, estimée par un notaire à 320 000 euros, les Domaines ont proposé 360 000 euros. L'ajout des indemnités porte la somme totale à 420 000 euros. Faut-il dire que le propriétaire, qui voulait vendre, n'est pas furieux !

    Au début, quelque 150 sinistrés étaient prêts à vendre leur maison. Selon le président de l'association Reconstruire Charron, Thierry Demaegdt, ils sont désormais 249, et 248 propositions d'offres validées par les Domaines ont déjà été remises (ou vont l'être rapidement).

    À Aytré

    Dans cette petite ville limitrophe de La Rochelle, une habitante a signé une promesse de vente pour un ensemble (maisons et appartements) dont les deux tiers datent de 1933, portant sur 600 000 euros, hors primes de réemploi, de déménagement et, en l'occurrence, de perte de location depuis la tempête. La propriétaire est satisfaite. « C'est le prix que j'aurais vendu ce bien, dit-elle. Même en le divisant en lots, je n'aurais pas pu en obtenir davantage. » En général, à Aytré, rue de la Plage, très meurtrie par Xynthia, les habitants sont contents des évaluations. Certains qui ne voulaient pas vendre, cèdent. Ce qui se conçoit aisément. Mais les récalcitrants sont toujours très nombreux, dont la présidente de l'association de sinistrés, Marie-Olivia Rocca, contrairement à ce que laisse entendre la rumeur.

    À l'île de Ré

    Dans ce secteur, on le sait, le marché est déjà déraisonnable - il est à craindre qu'il devienne dingue. À La Flotte-en-Ré (où une zone noire existe comme à Loix), le maire UMP Léon Gendre indique que pour les « très petites » maisons, le prix est de l'ordre de 350 000 euros (avec primes). Il cite également le cas de deux maisons plus grandes avec vue sur mer : 1,2 million et 1,5 million.

    « Ce n'est pas le prix du marché, fulmine Léon Gendre. C'est largement au-dessus. Pour nous, c'est une très mauvaise opération qui va induire une inflation. Je suis très mécontent. De ça, du zonage, de la méthode, de tout ! Il faut laisser faire les maires, qui, eux, connaissent le terrain. »

    tempête Xynthia · Aytré · Charron · Charente-Maritime · Sainte-Marie-de-Ré

    Pour le 14 juillet

    Le platelage a été posé hier par hélicoptère. Réouverture dans quelques jours

     L'hélicoptère, guidé depuis la passerelle, a déposé les éléments 
avec précision. Les funambules de HC Pyrénées ont fait le reste.  photo 
M. B.

    L'hélicoptère, guidé depuis la passerelle, a déposé les éléments avec précision. Les funambules de HC Pyrénées ont fait le reste. photo M. B.

    Pour ceux qui ont connu la passerelle d'Holtzarte, du côté de Larrau, en Soule, dévastée par la tempête Xynthia, la voir enfin avec son plancher est un énorme plaisir. C'est le cas depuis hier, grâce aux rotations incessantes d'un hélicoptère qui a déposé le platelage au cordeau, élément par élément. Un travail d'orfèvre exécuté par le pilote.

    « Nous avons changé tous les câbles, ainsi que les ancrages, qui se sont avérés moins solides que nous le pensions. Les nouveaux câbles support sont d'un diamètre plus gros que ceux de l'ancien pont suspendu. Le platelage est en mélèze, un bois imputrescible », commente Nicolas Watteau, technicien randonnées et espaces naturels sensibles au Conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

    Un travail d'orfèvre

    La pose de ce platelage a été l'affaire de deux bonnes heures, ce qui ne signifie pas qu'elle a été simple. Suspendus aux câbles, les hommes de l'entreprise HC Pyrénées ont assuré la bonne pose des éléments grâce à un guidage de l'hélicoptère assuré depuis la passerelle par Goulven Guzon, assistant de vol et guide de haute montagne.

    « Il faut que l'emboîtage des éléments soit très précis, il s'agit de ne pas blesser les gars qui sont suspendus et qui ne peuvent donc pas se mouvoir. Je guide le pilote de l'hélicoptère par radio pour que la dépose soit la plus précise possible. »

    Piloté par Jérôme Delhome, le B3, de la société SAF de Ger dans les Hautes-Pyrénées, a ainsi assuré dix rotations en allant chercher les éléments sur le plateau d'Uztarbe et en les ramenant au bout d'un filin.

    Bientôt les essais en charge Les essais en charge, qui se feront à nouveau avec un hélicoptère qui déposera 15 tonnes sur le pont suspendu, s'effectueront dans les jours qui viennent.

    S'ils s'avèrent positifs, les randonneurs et autres promeneurs retrouveront leur chère passerelle d'Holtzarte dès le 14 juillet. Ce n'est pas le patron de l'auberge Logibar qui s'en plaindra.

    La fermeture de la passerelle a plombé son chiffre d'affaires du premier semestre 2010. Mais gageons que les nombreux visiteurs et touristes qui viendront admirer l'ouvrage flambant neuf lui offriront une séance de rattrapage à partir du 14 juillet.

    3 juillet 2010 06h00 | Par Bintily diallo    

    Chef-de-Baie réensablée

    La mairie ajoute 1 000 tonnes de sable sur la plage. Ces ultimes préparatifs, après le passage de la tempête Xynthia, tombent à pic pour la saison estivale.

     À Chef-de-Baie, le chargeur sur roues réensable la plage sous les
 yeux des habitués.  Photos Xavier Léoty

    À Chef-de-Baie, le chargeur sur roues réensable la plage sous les yeux des habitués. Photos Xavier Léoty

    Les élus municipaux et les services techniques ont décidé de faire réensabler la plage de Chef-de-Baie avant que la saison estivale ne débute. L'entreprise Eiffage se charge des travaux. Acheminé par camion, le sable est récupéré par un chargeur sur roues, avant d'être déversé sur la plage à l'aide d'un godet.

    Pascal Belaud, technicien au service voirie de La Rochelle explique : « Ce sont les derniers travaux qui font suite au passage de la tempête Xynthia. Il y a beaucoup de cailloux sur la plage. Nous avons donc décidé de rajouter mille tonnes de sable. »

    Des désagréments

    Lancé hier, à 7 h 30, le chantier s'est poursuivi jusqu'en début d'après-midi. Afin de ne pas déranger habitants et touristes, il ne reprendra que lundi.

    À 10 heures, une trentaine de personnes est déjà sur la plage, des retraités en majorité. Dans l'eau ou allongés sur leur serviette, ils ne semblent pas perturbés par les travaux. À l'exception de quelques femmes, manifestement agacées. L'une d'elles se voit refuser l'accès à la plage par le chemin habituel, pour des raisons de sécurité.

    Elle maugrée - « Je ne peux pas marcher beaucoup » - et passe quand même au milieu du chantier. Une deuxième observe la plage et se plaint : « Il faudrait enlever les cailloux au lieu de remettre du sable par-dessus, ils vont ressortir ! C'est de l'argent gaspillé et ça diminue la plage ! »

    « Nous avons enlevé les plus gros cailloux », rétorque Pascal Belaud. Avant de rejoindre la plage, la retraitée ajoute, souriante : « Vous savez, ici, c'est notre résidence secondaire. »

    Xynthia a mobilisé les gens

    Conscient du désagrément causé par les travaux pour les passants, notamment dus à la poussière dégagée. « Pendant la tempête, la mer est montée assez haut, elle a emmené les galets, brûlé l'herbe, les dégâts ont davantage concerné les alentours plutôt que la plage », ajoute le technicien de la Ville.

    Aujourd'hui les abords de la plage ont été réengazonnés. Le service municipal de propreté urbaine a nettoyé le site et les problèmes de sécurité liés à la falaise ont été réglés par le Conseil général. « Tout le monde s'est mobilisé, en un mois, beaucoup de travaux avaient déjà été faits. »

    La plage de Chef-de-Baie reprend vie. L'allée et la piste d'accès ont été refaites. Malgré les dégâts, le snack a rouvert au mois d'avril, après un bon nettoyage.

    Aujourd'hui, on travaille un peu dans l'urgence à Chef-de-Baie. Entre les devis et la prise de décision, le réensablement arrive juste à temps avant l'arrivée des vacanciers. Le technicien de voirie précise : « C'est un peu juste, mais on voulait attendre de voir comment la plage se comportait. »

    Le confort avant tout

    L'objectif est simple : le confort doit être au rendez-vous : « Cela n'a jamais été une grande plage, mais elle est de plus en plus fréquentée, c'est devenu un site de référence ! », se réjouit Pascal Belaud. Ce lieu, fréquenté par des habitués, des « anciens », est également familial.

    Après la tempête, la baignade a été interdite. Elle est de nouveau autorisée. Les résultats des tests réalisés récemment attestent d'une eau tout à fait propre. Et les surveillants arrivent dès aujourd'hui.

    Les deux autres plages rochelaises sont également prêtes à accueillir les plaisanciers. Celle des Minimes a aussi été réensablée et les bancs de la plage de la Concurrence ont tous été refaits pour assurer la sécurité de tous. La saison peut enfin commencer !

  • La Rochelle · Charente-Maritime · tempête Xynthia
  • La Roche-sur-Yon

    Xynthia: trop de touristes voyeurs à La Faute et L'Aiguillon

    Faits divers vendredi 02 juillet 2010
    •  

    Avec le début de la saison estivale, des touristes paparrazi débarquent à La Faute et L'Aiguillon pour «visiter» les quartiers sinistrés par le passage de la tempête Xyntia. Certaines victimes commencent à s'en offusquer. Dans les offices de tourisme, on constate que le phénomène est bien réel même s'il reste minoritaire. A La Faute, un panneau lumineux tournant rappelle que la visite des quartiers en zone noire est interdite.

    LA DEPECHE.FR

    Lespinasse. Un loto solidaire des sinistrés Xynthia...

    Salle comble et cartons pleins!
    Salle comble et cartons pleins!

    Publié le 02/07/2010 15:41 | LaDepeche.fr

    Mountain luge du Hautacam : la petite montagne russe

    Plein air

    Mountain luge du 
Hautacam : la petite montagne russe

    Mountain luge du Hautacam : la petite montagne russe
    Mountain luge du Hautacam : la petite montagne russe

    Dévastée par la tempête Xynthia, la mountain luge du Hautaacm sera opérationnelle cet été. Cette luge « toute saison », propose 860 m de descente sur un parcours sur rail à 1 mètre du sol avec remontée intégrée. Elle se pratique seul ou à deux de 7 à 77 ans. Une descente de grand frisson ou tranquille : chacun est maître de sa vitesse. Virages relevés et vue imprenable sur la vallée.

    Attention, vos enfants ne voudront plus descendre de cet engin ludique. Les enfants de 3 à 7 ans doivent être obligatoirement accompagnés.

    Groupes sur réservation - possibilité de privatisation de l'équipement

    Ouvert les mercredis, week end et jours fériées toute l'année, et, tous les jours pendant les vacances scolaires et en période d'ouverture du domaine skiable.

    Le site du Hautacam propose également des activités de Déval'kart et de roller be.

    Il possède aussi une aire d'envol pour le parapente, depuis le col de Tramassel.

    Le site est également un endroit privilégié pour la pratique du VTT et des randonnées faciles vers le lac d'Isaby, le Léviste ou la crête du Hautacam.

    Enfin, il offre une vue à 360° sur la vallée des Gaves et le massif des Pyrénées.

    À découvrir.

    Mountain luge du Hautacam

    Tous les jours

    Hautacam (Argelés-Gazost)

    Tout public

    Tarifs : 1 descente, 3 €, 5 descentes, 5 €, gratuit pour les 3-7ans

    Luge de montagne

     

    La mairie de Lespinasse avec la collaboration de l'association du personnel communal ont organisé un loto en faveur des sinistrés Xynthia, le samedi, à 21 heures à l'espace canal des deux mers. Les 2450 euros récoltés durant cette soirée, ont été envoyés au CCAS de la ville de Charron en Charente-Maritime (au nord de la Rochelle) qui se chargera de les redistribuer aux sinistrés.


  • Xynthia, revue de presse du 1er juillet 2010

    Une cabane remise à flot au grand galop

    Le carrelet taille XXL du plasticien Richard Texier est en cours de reconstruction après le passage de la tempête Xynthia.

     Une nouvelle couverture en zinc a été installée fin juin.  photo 
archives dominique jullian

    Une nouvelle couverture en zinc a été installée fin juin. photo archives dominique jullian

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    Les cabanes sont des lieux intimes, une invitation au refuge et aux conciliabules entre amis. Qu'elle soit au fond du jardin, suspendue dans un arbre ou à la montagne, elle demeure un peu magique et intrigante. Le carrelet de l'artiste parisien Richard Texier est l'une de ses plus grandes représentantes au bord de l'eau salée. Sa destruction partielle après le passage, fin février, de Xynthia est la troisième que connaît son propriétaire.

    « Je ne voulais pas repartir une fois de plus dans cette aventure. Mais devant tous les messages de soutien, c'est une véritable chaîne d'amitié qui s'est constituée, des gens que je ne connaissais pas m'ont ainsi rapporté du mobilier et des objets emportés par la tempête », raconte Richard Texier.

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    Dédommagé par l'assurance

    Reconstruit avec la même essence de bois qu'auparavant, l'azobé, c'est l'entreprise Escabelle (de Marsilly) qui s'est chargée de toutes les surfaces bois. Ce chantier de deux mois et demi a nécessité de relever la structure d'un mètre de haut, conformément aux nouvelles indications des Affaires maritimes en ce qui concerne les carrelets.

    Les vents et la montée de l'eau ont soulevé de 60 centimètres la cabane, arraché la girouette et détruit entièrement le carrelet voisin. Richard Texier explique avoir été « très bien remboursé » par son assurance après la constatation des dégâts.

    Néanmoins, la situation du plasticien reste à relativiser car rares sont les propriétaires de ce type de constructions à pouvoir assurer leurs biens tous risques. Les services du Conseil général rédigent actuellement une charte technique afin d'attribuer, sous certaines conditions, des aides financières allouées aux propriétaires de carrelets sinistrés. Une enveloppe de 50 000 euros a été mise sur la table par le Département. Pour en bénéficier, une assurance pourrait être exigée.

    Jean-Louis Martin, président de l'association des Carrelets charentais, évalue la construction d'un carrelet aux alentours de 25 000 euros. Pour défendre ce que les amoureux des carrelets considèrent comme un élément du patrimoine charentais-maritime, Jean-Louis Martin propose à leurs propriétaires de mettre en commun leurs moyens financiers afin de trouver une société d'assurances prête à garantir le risque.

    De son côté, Richard Texier affirme que « c'est la dernière fois qu'il reconstruit son carrelet, car il s'agit toujours d'un gros investissement personnel. Ce type de construction, c'est du plaisir, évidemment mais lorsqu'on en a la charge, on a aussi les emmerdements qui vont avec. »

    la tempête en images sur Libération

    photo Site
 national ligne
    Hebdomadaire Lutte Ouvrière ligne

    Vendée et Charente-Maritime : les sinistrés de Xynthia lanternés mais toujours mobilisés

    Trois mois après la grande marée Xynthia, qui tua 47 personnes résidant sur le littoral vendéen et charentais, les sinistrés sont toujours dans l'incertitude et confrontés à l'arbitraire de l'État.

    Beaucoup ne savent toujours pas si la mise en place de protections leur permettra de conserver leur maison ou s'ils seront expropriés. Dans plusieurs communes, des associations de sinistrés ont dû recourir à la justice pour imposer au préfet de leur fournir les documents sur la base desquels la carte des zones noires (zones d'expropriation) a été établie.

    À cela s'ajoute le fait que de nouvelles zones d'habitation viennent de basculer de la zone orange (en attente d'un statut) à la zone noire (donc destinées à être expropriées), là encore sans que soient fournies des explications aux intéressés.

    Le gouvernement, par la bouche de Fillon, avait pourtant paru reculer face à la mobilisation des habitants, en ouvrant la possibilité pour certaines habitations de sortir de la zone noire, au cas par cas. Il avait aussi accepté, à l'inverse, que des habitants de Port-des-Barques, situés en zone jaune (requérant une protection), mais qui souhaitaient partir, puissent bénéficier du statut zone noire (expropriation avec rachat au prix du marché avant la tempête).

    Cependant, la dernière annonce de transformation globale de zones oranges en zones noires montre que le gouvernement n'a pas renoncé à imposer l'expropriation à des habitants réticents. On peut se demander s'il n'est pas plus sage de quitter certaines zones trop risquées. Mais il n'en reste pas moins que le choix effectué par l'État entre les zones à évacuer et celles à protéger relève plus d'un choix social que d'un choix rationnel guidé par des raisons techniques.

    La loi elle-même va dans ce sens : elle justifie la construction d'une digue si son coût est moins élevé que celui de l'expropriation, ce qui est évidemment plus fréquemment le cas pour les riches villas des Portes-en-Ré que pour de modestes pavillons construits sur du terrain meilleur marché. D'ailleurs, les habitants de Nieul-sur-Mer qui réclament : « Nous voulons les experts de l'île de Ré » sont conscients de cette injustice sociale qu'ils dénoncent.

    En fait, ce sont les sommets de l'État qui devraient être condamnés, ont démantelé les Directions départementales de l'Équipement (DDE), ceux qui ont mis si peu de moyens pour le recensement systématique des digues, entrepris après les dramatiques inondations de Vaison-la-Romaine de 1992, qu'il n'est toujours pas achevé aujourd'hui.

    Correspondant LO

     


  • Xynthia, revue de presse du 30 juin 2010

     

     

     

     

    De généreux Savoyards

     6 350 euros pour aider les sinistrés.  photo jean-françois 
crespin

    6 350 euros pour aider les sinistrés. photo jean-françois crespin

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    Vendredi dernier, la fête des écoles de Charron a donné l'occasion de remettre un chèque de 6 350 euros, fruit de la générosité de l'association l'A68 et de l'Amicale des pompiers de Franclens (Haute-Savoie).

    Ce sont M. et Mme Olivier, sinistrés de la tempête, qui sont allés chercher ce chèque. Ils ont été magnifiquement reçus par la population lors d'une soirée organisée aux bénéfice des sinistrés de Xynthia. Les Hauts-Savoyards avaient lancé un appel à plusieurs villages victimes de la tempête et seul Charron y a répondu.

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    C'est ainsi que les écoles maternelle et élémentaire, dirigées par Mmes Faure et Sauvo-Deversanne , assistées de Mme Boutet, chargé des affaires scolaires, ont reçu cet argent. Les directrices ont chaleureusement remercié les donateurs, incluant pour leur solidarité l'Alsace, la Bretagne, la Dordogne, la Charente-Maritime et tous les bénévoles et parents d'élèves, qui ont aidé à la remise en état des locaux et des matériels.

    Reconstruction des digues: une cicatrice à 20 millions d'euros

    La deuxième phase de travaux débute, pour conforter ce qui a été relevé après Xynthia.

     Au Boutillon, dans l'île-de-Ré, une troisième voie de circulation
 est en cours d'aménagement pour limiter l'impact du chantier de la 
digue sur le trafic routier estival.  photo xavier léoty

    Au Boutillon, dans l'île-de-Ré, une troisième voie de circulation est en cours d'aménagement pour limiter l'impact du chantier de la digue sur le trafic routier estival. photo xavier léoty

    Au Boutillon, l'île-de-Ré se resserre en un fin goulet d'étranglement. Ici, Xynthia brisait le lien historique qui reliait Ars-en-Ré et tout le nord du canton insulaire au reste du monde. Quatre mois après la tempête, les engins de chantiers y sont toujours actifs. C'est ce lieu symbolique des efforts à accomplir pour relever et consolider les digues enfoncées de la Charente-Maritime que le conseiller général rétais, Lionel Quillet, choisissait hier pour brosser le panorama de ces travaux herculéens. S'accordant une plongée dans le détail, pour souligner que le niveau 2 de ces interventions programmées en trois temps vient de s'ouvrir.

    Il y avait eu une première phase, celle des travaux d'urgence. Le lendemain du passage dévastateur de Xynthia, les plaies commençaient ainsi à être pansées. En priorité, là où des vies dépendent des ouvrages de défense. Une mise en sécurité hâtée par l'échéance du 31 mars suivant, et un coefficient de marée annoncé de 112. L'État et l'Union européenne ont chacun absorbé 40 % de la dépense, le Conseil général 20 %. C'est alors que l'on a vu les norias de poids lourds chargés de calcaire converger toutes vers le littoral.

    Gare aux marées d'équinoxe

    La phase 2 qui s'ouvre, reste une intervention qualifiée d'urgence. A cette nuance près, qu'il s'agit « de consolider ce qui a été fait », indique l'élu rétais. Quarante-trois digues précisément (lire ci-dessous) que d'autres grandes marées de vives eaux peuvent malmener. Un 112 figure en effet sur le calendrier des marées à la date du 12 août ; mais c'est entre le 8 et le 11 septembre prochain que les marées d'équinoxe réserveront les plus généreuses cotes marines : des coefficients compris entre 103 et 116. Aller vite ne signifie pas que tout sera réglé avant cette échéance. La fréquentation estivale complique la donne, comme l'ont déjà éprouvé ceux qui franchissent le secteur du Boutillon. Pour réduire au maximum les perturbations du trafic routier, une troisième voie de circulation est ainsi en cours d'aménagement en bordure de digue.

    Fait singulier dans une actualité post-tempête marquée par la guerre des nerfs sur la question des zones de solidarité, le sujet de la défense des côtes, force le contraste. Lionel Quillet, qui est aussi maire de Loix-en-Ré - et qui sait justement de quoi il retourne à propos des zones de solidarité - apprécie en connaissance de cause : « avec les digues, il n'y a pas de tensions, comme sur la question des zones. Nous avons des discussions, mais la réflexion est claire. Il y a en a eu par exemple au sujet des réserves naturelles, avec la Ligue pour la protection des oiseaux, avec le Conservatoire du littoral. On commence à se mettre d'accord. »

    La semaine dernière en session départementale des élus de l'opposition déploraient le silence de l'État sur la clé de financement de cette deuxième phase. Lionel Quillet met aujourd'hui tout le monde d'accord, l'État ayant apporté son éclairage la semaine dernière également (comme par hasard) : il poursuit donc à hauteur de 40 % de la facture, au même niveau que l'Europe. Le reste au Département.

    Au total à la fin de l'année, 20 millions auront été consacrés à ces interventions d'urgence. On se projettera alors vers la phase 3, celle de l'analyse en profondeur pour glisser vers ce que Lionel Quillet qualifie d'« approche à la hollandaise ». Ou comment apprécier digue par digue, site par site, les bonnes mesures techniques, le niveau de protection idoine, où l'expansion possible. C'est alors que la mission Littoral lancée par le Conseil général croisera les conclusions du plan digue de l'État. Mais les responsables se projettent à trois ans.

    Les digues à renforcer avant la fin de l'année

    LA ROCHELLE - Rochefort

    Charron. Digue de Charron nord (coût hors taxes 13 750 euros) ; digue ouest (61 600 euros). Esnandes. Digue des Misottes (33 550 euros). Esnandes - Marsilly - Nieul-sur-Mer - L'Houmeau. De coup de vague à la falaise, abords du port du Plomb, anses de la Fertalière et de Pampin (91 000 euros). Aytré - Angoulins. Godechaud/la Colonelle (41 800 euros). Angoulins. La Colonelle (531 800 euros).

    Yves-Fouras. Anse des Boucholeurs et anse de Fouras (243 600 euros). Fouras. Pointe de la Fumée (167 224 euros). Digues de l'Espérance et des Moulins (75 000 euros). Fouras - Saint-Laurent-de-la-Prée. Marais de l'Aubonnière et de Saint-Laurent-de-la-Prée (324 500 euros). Saint-Nazaire-sur-Charente. Digue en terre de fort Lupin (44 000 euros).

    ROCHEFORT - SEUDRE

    Port-des-Barques. Île Madame (66 889 euros). Saint-Froult - Moëze. Digues à la mer de Montportail (110 000 euros). Bourcefranc-le-Chapus. Pointes de Daire et de Mordacq, digues de la baie du Chapus et de Sinche à la plage (400 000 euros). Marennes. Digue chenal de la Badauge (125 410 euros).

    ROYAN - Gironde

    La Tremblade. Pointes aux Herbes et plage de la Cèpe (65 000 euros). Royan. Foncillon : sentier (345 000 euros). Meschers-sur-Gironde - Arces-sur-Gironde. Digue des Six-Barrails (41 800 euros). Talmont. Entre port Maran et Talmont, RD 145 (80 000 euros). Saint-Fort-sur-Gironde - Saint-Sornin-de-Conac. Digues en terre de Port Conac, Port Maubert et Vitrezay (93 500 euros).

    île de ré

    Rivedoux. Site de la corniche (25 100 euros). Sainte-Marie. La Maladrerie et Port Notre-Dame et Pas Montamer (334 500 euros). La Couarde-sur-Mer. Peu Ragot (209 000 euros), Le Goisil (plage) (292 600 euros), Goisil-Bourmonville (58 500 euros). Digues intérieures de la fosse de Loix (la Percotte et digue de la levée du Grouin intérieure) (190 000 euros).

    Loix - Les Portes - Saint-Clément -Ars. Digues intérieures du Fier d'Ars : Clénandré, les Herbiers, le Noureau, la Pierre-Blanche, fiers

    29 juin 2010 06h00 | Par patrick guilloton 0 commentaire(s)

    La tempête et les morts ne font pas de politique

    Le préfet de région était hier aux côtés de Ségolène Royal. Pour une discussion virile mais correcte. Par contre, les prises de bec autour de Xynthia étaient de trop.

     Pendant l'exposé de Bernard Tomasini, hier à Poitiers. On le 
voit, Ségolène Royal a le préfet à l'œil…  photo dr

    Pendant l'exposé de Bernard Tomasini, hier à Poitiers. On le voit, Ségolène Royal a le préfet à l'œil… photo dr

    On s'attend toujours au pire quand Bernard Tomasini, le préfet de la région Poitou-Charentes, débarque au conseil régional, flanqué d'une armada de chefs de service des administrations de l'État venus là pour faire tapisserie et dont on ne peut s'empêcher de penser qu'ils seraient mieux à bosser dans leurs bureaux. Mais après tout, il faut bien faire nombre face aux imposants contingents de fonctionnaires de la région présents à toutes les réunions publiques…

    On s'attend au pire parce qu'avec Ségolène Royal, le préfet est en guerre depuis son arrivée, sans qu'on sache trop qui est responsable de cet état de fait. Ce qui est certain, c'est que Mme Royal n'a jamais fait de cadeau à ce préfet « politique », un reproche qu'elle lui adressait une fois encore hier, face aux caméras de nos amis de France 3, une heure avant l'arrivée de l'escouade préfectorale, une heure avant de recevoir M. Tomasini avec un joli sourire et une franche poignée de main.

     

    Préfet « politique », l'attaque est assez facile puisque dans une autre vie, le préfet, fils d'un baron du gaullisme, a été conseiller général RPR, ce qui, forcément, vous situe un individu.

    Montagne de chiffres

    Reste qu'un préfet, c'est le représentant de l'État et le serviteur de ceux qui tiennent les manettes du gouvernement. À ce titre, il est « politique » et M. Tomasini sait parfaitement faire. Dans le style courtois mais ferme, il a dressé un long bilan du contrat de plan état-Région, indigeste, il en a convenu, mais cela tient à l'exercice. Des chiffres, toujours des chiffres, encore des chiffres pour dire à quel point l'État est beau, grand et généreux avec cette belle région qu'est Poitou-Charentes.

    Il a commencé à titiller la présidente et à montrer que quoi qu'il arrive il ne s'en laisserait pas compter lorsqu'il a sorti une formule empruntée à Pierre Guénant, le président du Comité économique et social régional (CESR), lequel, en réponse au fameux « un euro dépensé doit être un euro utile » de Ségolène Royal, a estimé « qu'un euro dépensé devait rapporter quatre euros utiles » car il estime indispensable un sérieux retour sur investissement !

    Et le préfet de poursuivre sur l'engagement de l'État dans la région qu'il assure avoir vu augmenter de 7,8 % entre 2008 et 2009, avant de préciser que l'État « n'avait de leçon à recevoir de personne ». à ce moment-là, sa voisine bouillait…

    Dans la foulée, il proposait « des états généraux de l'emploi en septembre », manière de bien s'imposer dans la maison tenue par l'un des leaders de la gauche.

    Pas étonnant que la partie de ping-pong se soit vite engagée, d'autant plus que M. Tomasini, tendant sans arrêt la main pour avoir des contacts plus réguliers avec celle qu'il dépeint souvent comme une élue invisible, concluait en lançant qu'il était impossible de demander à l'État de faire plus, sauf à tomber « dans la démagogie et le populisme ». Du style « Suivez mon regard… »

    Un hommage ?

    « À travers votre panorama, vous rendez hommage à l'action de la région dans sa bataille pour l'emploi, l'écologie, la formation, les infrastructures », a débuté la présidente avant d'attaquer très sec sur la politique nationale, la baisse du niveau des retraites, la remise en cause du départ à 60 ans. Et de cogner allègrement sur… le désengagement de l'État, les tribunaux qui ferment, la poste qui n'est plus un service public, les hôpitaux que l'on supprime.

    « Le gouvernement trouve des milliards pour les banques, sur les autres fronts, c'est la rigueur », a conclu Mme Royal, comme dans un meeting. Ses troupes l'ont applaudie… comme la droite l'avait fait en conclusion de l'exposé du préfet.

    De tout cela, on retiendra néanmoins qu'un dialogue véritable s'est établi en public.

    Et on regrettera la polémique entre les deux camps à propos de Xynthia. C'est Françoise Mesnard, petit soldat envoyé aveuglément au front, qui a lancé l'assaut avec un argumentaire préparé de longue date. But de l'opération, montrer que la région avait été remarquable après cette tempête meurtrière, bien plus forte que les autres, l'État comme le conseil général de Charente-Maritime.

    Le préfet avait dans sa besace tout le tableau récapitulatif des sommes engagées après cette catastrophe. Pour dire que lui aussi, du moins l'État, avait énormément fait et qu'il n'avait de leçon à recevoir de personne.

    Ceux qui écoutaient ces deux monologues surréalistes n'ont pu s'empêcher de penser que Xynthia n'était la faute ni à la droite ni à la gauche même si des élus de tous bords ont certainement autorisé des constructions qui n'auraient pas dû l'être.

    Il existe des sujets qui ne devraient pas susciter de polémiques politiques. Et il serait de bon ton qu'enfin, ceux qui aspirent à occuper à tous niveaux les postes que la démocratie a enfantés fassent définitivement preuve d'une totale retenue avec le malheur des autres.

    9 juin 2010 11h00 | Par Marie-Claude Aristégui 1 commentaire(s)

    Un courrier du préfet met en colère les sinistrés de la tempête Xynthia

    Par courrier, le préfet laisse entendre aux sinistrés que sur un plan financier, ils ont intérêt à vendre dès maintenant.

     Michel Le Bozec dénonce le courrier du préfet.  PHoto « SO »

    Michel Le Bozec dénonce le courrier du préfet. PHoto « SO »

    Michel Le Bozec, président de l'association de sauvegarde des Boucholeurs (Yves et Châtelaillon), juge « inhumaine » la lettre adressée par le préfet aux sinistrés des nouvelles zones de solidarité (ex-noires), en fin de semaine dernière. Quelques lignes en particulier interprétées comme une incitation à céder au plus vite les maisons inscrites dans ce périmètre, choquent les habitants qui souhaitent rester chez eux.

    Dans cette lettre, Henri Masse souligne la « mesure exceptionnelle de solidarité nationale » mais rappelle toutefois aux habitants concernés qu'ils ne sont pas obligés de vendre aux Domaines. Il explique à nouveau que les refus entraîneront la mise en œuvre d'une déclaration d'utilité publique pour raison de sécurité. Et que dans ce cadre, sera effectuée une expertise « contradictoire, au cas par cas, de chaque parcelle, donc de chaque habitation, pour en évaluer les risques ». Au terme de cette procédure, les juridictions compétentes se prononceront « sur une éventuelle expropriation et, le cas échéant, sur une valeur d'indemnisation » des logements en question, au prix du marché « avant la manifestation du risque justifiant l'expropriation ».

    Le préfet précise également, et c'est ce paragraphe qui suscite l'agacement : « Ceci étant, ce montant pourrait se trouver en décalage, compte tenu de l'évolution des prix de l'immobilier, avec un bien qu'une personne sinistrée pourrait souhaiter acquérir à l'issue de la procédure judiciaire d'expropriation ». Les habitants comprennent qu'on leur conseille de vendre au plus vite, s'ils ne veulent pas perdre d'argent. En effet, les procédures risquent de prendre beaucoup de temps, des années éventuellement.

    « Ne vendez pas »

    Les sinistrés entrés en résistance craignent que certains de leurs voisins plus hésitants ne soient influencés par ce courrier. D'autant que les prix proposés sont attractifs. Ainsi pour une maison de 36 m² avec un jardin pouvant accueillir une table et quatre chaises, avec vue sur mer certes, la somme de 250 000 euros a été proposée, par écrit. Voilà qui doit faire réfléchir.

    Cela dit, rien n'est simple. Il commence à se dire que, entre les évaluations orales et les propositions concrètes écrites, il existe parfois des différences significatives. En tout état de cause, l'association conseille aux habitants de ne « pas vendre aux Domaines ». Jean-Louis Léonard et Yves Roblin, respectivement maire de Châtelaillon et Yves, avaient fait de même, voilà quelques jours.

    À noter également, que certains destinataires de ce courrier ont été surpris de l'être : il s'agit notamment du propriétaire de la brasserie place André-Hesse, de quelques ostréiculteurs, de la propriétaire du salon de coiffure. Celle-ci ne dort pas sur place, les autres non plus.

     

    Coupures téléphoniques prévues à Boyardville et Saint-Georges d'Oléron (17)

    Aujourd'hui mercredi, demain et le 5 juillet, des coupures de 2 à 3 minutes se produiront sur les lignes téléphoniques (et internet) des

    Aujourd'hui mercredi, demain et le 5 juillet, des coupures de 2 à 3 minutes se produiront sur les lignes téléphoniques (et internet) des clients France Télécom.

    L'opérateur procède en effet au basculement de lignes des centraux téléphoniques provisoirement installés sur des semi-remorques vers les centraux enfin réparés suite aux dégâts causés par Xynthia.

    France Télécom indique aux habitants de ce secteur "de ne pas se signaler en cas de dérangement, cette gêne momentanée est normale et courte."

    Dépression, infarctus: les contre-coups de Xynthia

    mercredi 30 juin 2010
    • 4 mars à La Faute-sur-Mer : quatre jours après le désastre, les 
sinistrés sont dans l'action. Ils nettoient, trient les objets et les 
meubles, récupèrent tout ce qui peut être sauvé.

      4 mars à La Faute-sur-Mer : quatre jours après le désastre, les sinistrés sont dans l'action. Ils nettoient, trient les objets et les meubles, récupèrent tout ce qui peut être sauvé.

      Thomas Bregardis

    Quatre mois après, la tragédie est comme une bombe à fragmentation qui continue de faire des dégâts dans les têtes et les coeurs. Témoignages des habitants et d'un psychiatre.

    Reportage

    Certains se réveillent toutes les nuits à 3 h. Comme si leur horloge interne restait bloquée à cette heure tragique, celle de Xynthia. D'autres racontent le mutisme de leurs enfants ou petits-enfants depuis cette nuit du 27 au 28 février.

    Un garçon de 9 ans a mis deux mois avant d'évoquer la tempête, alors que, avec son papy, ils ont failli mourir. « Nous ne savions pas comment lui en parler », témoigne sa grand-mère. Une adolescente refuse obstinément de rencontrer un psy, ce qui ne rassure pas ses parents, persuadés qu'elle y pense encore à ce cauchemar.

    Là où fut leur bonheur

    Certains sont incapables de retourner sur les lieux, dans les quartiers les plus endeuillés de La Faute-sur-Mer notamment. D'autres reviennent où fut leur bonheur.

    C'est le cas de Michel et Renée Chiron. Ils ont beau savoir qu'ils ne vivront plus ici, « trois à quatre fois par semaine », il faut qu'ils revoient leur pavillon. Pourquoi ce pèlerinage ? Renée tente un début d'explication patinée par l'évidence : « Parce que c'est notre maison. » Michel, lui, évite de trop chatouiller les entrailles de son inconscient : « C'est comme ça. » Pas bien longtemps, « dix minutes, une demi-heure, parfois une heure », mais cette visite est comme une bouffée d'oxygène.

    Ils savent bien que cela ne durera pas. Ils ont accepté la transaction avec l'État et partiront. Sans doute en septembre. Ce sera aux Sables-d'Olonne où ils vont aussi plusieurs fois par semaine respirer le parfum iodé des projets à venir. « Mais cette histoire, on y pensera encore dans vingt ans », sait d'avance Michel, qui admet « quelques coups de blues de temps en temps ».Il avait bâti la maison de ses mains.

    « La scène en flash-back »

    Il n'est pas le seul à ressasser le drame. Le bilan officiel de Xynthia est de 47 morts, dont 29 en Vendée. Ce chiffre ne dit rien des blessures psychiques que les médecins appellent « les traumatismes psychologiques ». Impossible de dire combien sont « blessés » ou le seront. Non, Xynthia n'a pas fini d'éroder les têtes et les corps.

    Yves Bescond, psychiatre, animait une réunion à L'Aiguillon, le 22 juin. Une soixantaine d'habitants y participaient. Selon le médecin, « 10 à 15 % de la population pourrait être atteint de troubles psychiques et/ou organiques, avec des troubles cardio-vasculaires pouvant aller jusqu'à l'infarctus ». D'où l'importance majeure de la prévention. En Vendée, « cinq ou six infarctus ont été comptabilisés dans les quelques jours, parfois les quelques heures, qui ont suivi la catastrophe ». Dont trois ou quatre affectant des personnes qui n'étaient pas prédisposées à déclencher cette réaction.

    Les effets secondaires peuvent aussi survenir longtemps après. « Jusqu'à plusieurs mois, alors que tout semblait aller à peu près, assure le psy. Les gens revivent la scène traumatique, ont des flash-back. » D'AZF au 11-Septembre en passant par les attentats du métro Saint-Michel à Paris, les guerres, les tremblements de terre ou les cyclones, le même phénomène a été observé. Il provoque parfois des « lésions » psychiques très tardives. Pas rassurant, mais utile à savoir quand Xynthia hante encore des nuits.

    Philippe ÉCALLE.
     

    Conseil municipal : suites de la tempête Xynthia - La Tranche-sur-Mer

    samedi 26 juin 2010


    Plusieurs mois après son passage, la tempête Xynthia ou ses effets collatéraux continuent à s'inviter dans les séances du conseil municipal de la Tranche-sur-Mer.

    Travaux sur les plages. La municipalité et le centre technique municipal n'ont pas ménagé leurs efforts pour que la saison touristique ne soit pas impactée par les effets de la tempête. Il ne reste à ce jour que 4 descentes à la mer fermées. Pour ce qui concerne les travaux autorisés par la DDTM et engagés par des particuliers, ils devront être terminés ou suspendus le 30 juin. Les personnes ayant engagé ces travaux ont la charge de remettre les plages en état et de sécuriser leur chantier.

    Embarcadère. Une réflexion s'est engagée il y a quelques jours avec le Conseil Général (propriétaire de l'ouvrage) pour étudier la reconstruction du ponton. Il sera reconstruit avec une hauteur supérieure de 1 m. Le tablier reposera sur une double rangée de pieux au lieu d'une simple rangée actuellement. Le financement sera assuré à 65 % par le conseil général et 35 % par la municipalité. Des subventions et la prise en charge par les assurances seront demandées.

    Bibliothèque médiathèque. Suite aux restrictions sévères d'octroi de permis de construire sur les zones en front de mer (conséquence de la tempête), le permis de construire concernant la bibliothèque sur le site de la maison Guieau n'est toujours pas accordé, ce qui semble compromettre le projet en l'état. Deux solutions de « replis » sont étudiées. La première sur l'emplacement du Relais Fleuri, la seconde, qui semble recueillir les faveurs de l'ensemble du conseil, sur un terrain communal dans le secteur proche du Pôle culturel des Floralies.

    X ynthia, un trop bel emblème

    mercredi 30 juin 2010

    Il faut dire haut et fort que des espaces naturels fragiles, indispensables aux complexes équilibres des écosystèmes, sont menacés par un urbanisme soumis à la dictature du profit.

    La tempête qui s’est abattue sur la Vendée et la Charente-Maritime a été l’occasion de mettre en cause la politique immobilière sur le littoral. L’État a répondu à l’émotion par des expropriations, mais celles-ci ne sont pas fondées pour autant.* Les appétits des spéculateurs immobiliers sur le littoral doivent être dénoncés sans relâche.

    Il faut tirer les conséquences des modifications climatiques – largement provoquées par des activités humaines –, notamment la montée inexorable du niveau des océans, et se préparer à abandonner des territoires.

    La tempête Xynthia vient à point nommé illustrer ces excellentes thèses ? Oui et non ! C’est bien le problème avec les situations concrètes, elles ne se conforment pas toujours complètement avec des idées, aussi nobles soient-elles, que celles des Verts ou autres défenseurs de la nature parfaitement respectables.

    Et parfois, croyant défendre une juste cause, on apporte son soutien à une décision politique qui en est bien éloignée.

    Rappel rapide des faits

    Le 28 février à 4 h 30, la tempête Xynthia atteint le littoral des départements de Vendée et de Charente-Maritime, submergeant de vastes territoires et provoquant le décès de 53 personnes. Sarkozy, surfant sur l’émotion, comme à son habitude, survole les lieux en hélicoptère et déclare qu’il ne permettra pas qu’on revienne s’installer dans ces zones « mortifères ». C’était censé être percutant, radical, courageux, etc. Ensuite, bricolage hâtif d’un zonage coloré, avec tous les bidouillages qu’on devine. Jamais une opération de délocalisation d’une telle ampleur et menée avec une telle célérité n’a été entreprise par l’État. Le nombre de biens visés, porté au 27 avril 2010 à 1 531, dépasse largement le chiffre de l’ensemble des propriétés indemnisées par le fonds Barnier depuis sa création.

    Dans la foulée, s’est constituée une douzaine d’associations de victimes atterrées, subissant une sorte de double peine, d’abord la tempête ensuite une condamnation à la délocalisation vécue comme absurde par un grand nombre d’entre elles.

    Les élus locaux de la majorité présidentielle et départementale, Bussereau, président du conseil général et ministre des Transports, Léonard, député-maire de Châtelaillon, et deux ou trois maires et conseillers généraux chevauchent vaillamment la mobilisation des associations de victimes de leurs communes et département, jusqu’à provoquer ce déplacement surprise d’une partie du gouvernement à La Rochelle et à La Roche-sur-Yon, Borloo, Jouanno, Apparu et Bussereau, pour une fumeuse mise au point, qui maintient le zonage mais rebaptise les zones noires « zones de solidarité et de rachat ».

    Les associations ne désarment pas. Le 24avril, elles bloquent notamment le pont de l’île de Ré, exigent la communication des études qui fondent le zonage (au vu des expériences connues, il est impossible en un délai aussi court que des experts désignés aient pu rendre un rapport circonstancié pour conduire l’État à justifier les mesures prises) et en appellent aux tribunaux administratifs. Un premier jugement positif a été prononcé.

    À gauche, le député-maire de La Rochelle, Maxime Bono, dont la ville a curieusement été épargnée par le zonage, a tout de suite jugé celui-ci globalement positif. Pour les Verts, Xynthia est un trop bel emblème. Ils soutiennent Borloo et approuvent ses décisions « courageuses ».

    Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, a choisi de prendre la tête de la révolte des victimes, elle leur apporte des moyens juridiques et subventionne leurs associations.

    Quelques remarques
sur la situation concrète

    Si on regarde l’événement d’un tout petit peu plus près, on s’aperçoit qu’on a affaire à une submersion très peu probable, résultat de la conjonction de trois facteurs : un fort coefficient de marée, une dépression importante provoquant une surcote et la coïncidence exacte entre le passage de la tempête et l’heure de la marée haute. Autant dire qu’un événement comme celui-ci est à peu près aussi fréquent que la chute d’un astéroïde. Et raser la zone d’impact parfaitement absurde.

    Quand bien même il s’agirait d’une tempête à retour fréquent, il est bien évident que la prévention concerne l’ensemble du littoral ; il est vrai qu’alors ce n’est pas 1 500maisons qu’il faudrait détruire, en suivant les mêmes principes, mais des dizaines de milliers. C’est quand même beaucoup plus simple de s’en tenir à la zone déjà atteinte et puis tellement plus percutant pour un « coup médiatique », avec parfum de sacrifice et victimes expiatoires… (à la prochaine éruption volcanique, on jettera les sinistrés dans le cratère).

    Une autre remarque  ? Si les Verts ont cru que les zones débarrassées de leurs habitations allaient devenir ou redevenir des zones naturelles, qu’ils lisent la lettre de Borloo aux élus : ils verront qu’on s’y intéresse aux « capacités d’utilisation à des fins d’activités économiques » (de ces territoires). Alors, à quand les zones de loisirs (marchands) et autres marinas ?

    Allez, une troisième remarque, pour la route : la composition sociale d’une zone noire. Par exemple la route de la plage à Aytré (agglomération de La Rochelle) comporte environ 30 % de propriétaires résidents permanents dans des habitations diverses, de modestes à plus…, 30 % de résidences secondaires plutôt modestes, et pour le reste des locataires, notamment des étudiants, qui trouvent là des loyers moins chers qu’en ville, dans des mobil-homes. Ce n’est donc pas tout à fait l’image de nantis, les pieds dans l’eau.

    Cela dit, l’événement a utilement attiré l’attention sur un certain nombre de réalités du littoral : les problèmes d’urbanisme, de dégradations de certains milieux naturels, de carences d’entretien des protections, de faiblesse des systèmes d’alerte, de retards considérables dans la mise en place de Plans de prévention des risques (PPR).

    Et prendre ces réalités à bras-le-corps est évidemment indispensable. Ce n’est pas le premier des soucis de Sarkozy.

    A la date du 22 mai, où en est-on ?

    Les procédures de « rachat » des habitations sinistrées sont enclenchées : les services de France Domaines réalisent des estimations afin de procéder à des propositions de rachat. Les préfectures communiquent beaucoup et très vite sur le nombre de ces estimations (en le gonflant allègrement, par une confusion volontaire entre le nombre de gens qui s’informent et celui des personnes, qui, légitimement, veulent quitter un site où ils ont vécu une épreuve traumatisante). Les préfets envoient ainsi un signe à ceux qui s’opposent à leur expulsion : « vous êtes de moins en moins nombreux ! »

    De « bonnes » propositions de rachat auraient été faites, mais curieusement, aucune des personnes « satisfaites » n’a souhaité en divulguer le montant.

    Des travaux d’urgence de réparation des digues, commencés dès le lendemain de l’événement pour parer aux marées d’équinoxe de fin mars, ont été réalisés par des entreprises de travaux publics. Le 5 mai, le ministère des Finances n’avait toujours pas honoré ses factures1.

    Alors la suite ? Nous attendons, d’ici la fin du mois, des réponses aux requêtes déposées par les associations et les communes, devant le tribunal administratif de Poitiers.

    Des commissions sénatoriale et parlementaire poursuivent leurs travaux d’audition ; certaines recommandations, venant des sénateurs, pointent en filigrane les incohérences de l’État.

    Au-delà, que peut-il se passer ?

    Pour les personnes entrées dans la procédure de rachat de leurs biens par l’État, même si les premiers paiements intervenaient rapidement, on peut craindre qu’il se passe beaucoup de temps avant que les opérations soient achevées. Et le maintien d’un niveau de rachat équitable n’est pas assuré non plus sur la durée. Il faut se souvenir d’événements comparables comme en 1999, dans la vallée de l’Aude, par exemple. Dix ans après, on est très, très loin du compte.

    Le temps peut jouer en faveur de ceux qui refusent la procédure « amiable ». En effet, l’État peut abandonner son projet d’expropriation, surtout si les premières décisions des tribunaux sont favorables aux requérants. Il se peut aussi qu’on entre dans une bataille judiciaire de dix ans... avec éventuellement d’autres interlocuteurs au pouvoir.

    Quant à la part qui revient aux assurances, d’ores et déjà des difficultés sont signalées.

    Les associations restent mobilisées : dans tous les cas de figure, elles sont indispensables, pour la centralisation des informations, l’organisation des recours judiciaires ou les possibilités d’expression publique.

    Simone Grange

    * Au moment où nous imprimons, il semblerait que l’état fasse marche arrière sur les démolitions.

    à suivre…

    1. L’hebdomadaire “Le phare de Ré titrait“, dans son édition du 5 mai, L’État défaillant.

    La Roche-sur-Yon

    Le plan digues de l’État annoncé dès le 7 juillet selon Bruno Retailleau

    Faits de société mercredi 30 juin 2010
    • La digue de la pointe de L'Aiguillon, balayée par la puissance des
 éléments, dans la nuit du 27 au 28 février.

      La digue de la pointe de L'Aiguillon, balayée par la puissance des éléments, dans la nuit du 27 au 28 février.

      OUEST FRANCE

    Attendu plutôt pour la mi-juillet, le plan digues serait présenté dès le 7 juillet, lors du prochain conseil des ministres, par Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie. C’est Bruno Retailleau qui l’affirme. Le sénateur et vice-président du conseil général tient l’information du Premier ministre François Fillon, qu’il a rencontré dans le cadre de la mission Xynthia qu’il conduit. Selon l’élu vendéen, ce plan « ne se réduira pas à la seule question des digues » et comportera aussi « un volet relatif à la prévention et au système d’alerte des submersions marines et des crues ». Ce plan, ajoute encore Bruno Retailleau, sera doté, « sur la période 2011-2016, de 500 millions d’euros, que l’État envisage de financer sur le fonds Barnier », les fonds européens étant également sollicités « pour accompagner l’effort de l’État ». Une consultation publique devrait être ouverte jusqu’en octobre prochain, « afin de recueillir les avis des maîtres d’ouvrages, des populations et des collectivités concernées ».


  • Xynthia, revue de presse du 28 juin 2010

     

     

     

     

    Le réseau télécom rétabli en temps record

    L'opérateur a loué la rapidité d'intervention après la tempête.

     Élus et responsables se sont rencontrés à la mairie.  Photo 
PATRICIA KELLER

    Élus et responsables se sont rencontrés à la mairie. Photo PATRICIA KELLER

     

    Bernard Uthurry a accueilli à la mairie les responsables « de l'opérateur historique », ses salariés, ainsi que les maires des villages durement touchés par la tempête Xynthia. Cette rencontre avait pour but de remercier tous les intervenants dont l'efficacité d'action et de rapidité a permis aux habitants d'utiliser à nouveau leurs lignes dans des délais plus que raisonnables.

    « Cette tempête a causé d'énormes dégâts sur les installations, surtout en vallée d'Aspe » déclarait le directeur régional, Gérard Krebs. « Je tiens ici à saluer, au nom de tous mes collaborateurs, la qualité du travail, mais aussi la relation étroite engagée avec les élus locaux, grâce à laquelle cette situation d'urgence s'est effectuée dans des conditions optimums. »

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    Performances

    Suite au passage de Xynthia, 2 500 lignes ont été coupées et près de 500 poteaux ont été endommagés, dont 50 dans chacune des communes de Bruges-Capbis-Mifaget et Issor. Le premier diagnostic a été établi dans les douze heures qui ont suivi. « Il n'aura fallu que quinze jours pour raccorder toutes les lignes, nous avons traité les problèmes d'une façon très efficace en lien étroit avec les élus, c'est d'ailleurs dans ce sens que nous voulons continuer à travailler », poursuivait le directeur.

    Les maires présents ont témoigné unanimement de leur satisfaction. La grande surprise vient du maire d'Issor, Jean-Jacques Cazaurang : « 100 piquets ont été arrachés, 60 km de voirie ont été déblayés en un temps record ». Même constat pour le maire de Bruges, « douze heures pour régler le maximum de problèmes ».

    Le sel poursuit son travail de corrosion

    Après les travaux d'urgence des lendemains de tempête, ERDF entame le changement de tous les transformateurs « noyés » le 28 février. Mais sans, pour l'instant, les rehausser en prévision d'autres submersions.

     Angoulins, vendredi après-midi : ERDF procède au changement du 
matériel du transformateur de la route de la Douane, victime de la 
corrosion par le sel.  agnès naveaux

    Angoulins, vendredi après-midi : ERDF procède au changement du matériel du transformateur de la route de la Douane, victime de la corrosion par le sel. agnès naveaux

     

    «L'inondation par l'eau douce, on connaissait. Par l'eau salée, c'est la première fois. » Hervé Pineau, directeur territorial d'ERDF (1) est prêt à sortir la calculette pour chiffrer le coût de l'opération lancée à Angoulins : « Un transformateur de ce type coûte 20 000 €. Il y en a 246 à changer. Faites le calcul. »

    Route de la Douane, à Angoulins, le poste transforme du 20 000 volts en 410. Le 28 février dernier, il a été noyé sous 1,30 m d'eau. « Grâce aux pompiers qui l'ont rincé abondamment, on a pu rétablir l'électricité très vite. Mais cela ne peut être que provisoire. Le sel est entré partout. La boue également. »

    ERDF entame donc son chantier géant d'après-tempête. « Notre objectif est d'avoir fini pour la fin de l'année. Ce ne sera pas facile, d'autant que, simultanément, on continue à détruire les anciens transformateurs qui contiennent du pyralène pour respecter les nouvelles normes environnementales. Mais il faut qu'on y arrive », poursuit le patron régional.

     

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    Electricité: temps de coupure de premier trimestre 2010
    Pannes d'électricité | 2010-06-28 10:59:00 | Administrateur 'Energie 2007'

    ERDF a publié sur son site la durée moyenne des coupures d'électricité du premier trimestre 2010, département par département. Le tableau publié compare ce temps de coupure à celui de la même période en 2009: les fortes disparités s'expliquent par trois événements climatiques majeurs: tempêtes Klaus et Quinten en janvier et février 2009, tempête Xynthia en février 2010. En janvier 2010, un épisode neigeux a également entraîné des coupures pour 140.000 usagers.
    Pour les trois premiers mois de l'année 2010, ce sont les départements du Loir et Cher (639 minutes de temps de coupure cumulé, soit plus de dix heures), de l'Indre (479 minutes, près de 8 heures), de la Charente-Maritime (396 minutes), de l'Indre-et-Loire (363 minutes), de la Vendée (232 minutes), du Cher (220 minutes) et du Loiret (206 minutes) qui ont été les plus frappés. On mesure ici l'impact de la tempête Xynthia, qu'il s'agisse de la façade maritime (avec les inondations en Charente maritime et Vendée) ou de la région Centre où seul le département d'Eure-et-Loir (70 minutes) a été - relativement - épargné par les rafales de vent.
    Quant aux départements les moins affectés par les coupures d'électricité, il s'agit essentiellement de départements urbains, où les réseaux sont en large partie enfouis: Paris (3 minutes), Seine Saint-Denis et Val de Marne (10 minutes). Les 13 minutes de temps de coupure du Var devraient singulièrement se dégrader avec la publication des chiffres du second semestre.

    Cliquez ici pour télécharger le tableau récapitulatif de la durée moyenne de coupure de janvier à mars 2010.
    Vous pouvez aussi consulter le tableau récapitulatif de la durée moyenne de coupure pour 2009 et 2008.

    Sur ces documents, le réseau amont signifie: réseau de transport.





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