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Par le traversier le 29 Août 2009 à 10:34
Samedi 29 Aout 2009
EXPLOIT. Après 5 000 km de haute mer à la seule force des bras, les trois Landaises, parties le 5 juillet du Sud-Canada, sont arrivées hier à Capbreton devant 5 000 personnes
Ces filles qui ont vaincu l'Atlantique
Il flottait hier, à Capbreton, un léger parfum des Sables-d'Olonne un jour d'arrivée de Vendée Globe, toutes proportions gardées bien sûr. Pourtant, la seule station balnéaire du littoral landais à disposer d'un port n'a pas accueilli, hier, un concurrent solitaire aux deux hémisphères dans les jambes, mais trois jeunes femmes : Stéphanie Barneix, Alexandra Lux et Flora Manciet.
Trois Landaises qui, aux alentours de 14 h 30, ont mis un point final à une aventure entamée il y a un peu moins de deux mois : la traversée de l'Atlantique Nord en paddleboard, autrement dit à la seule force des bras et juchées sur une simple planche de sauvetage côtier.
Soit un périple de 5 000 kilomètres de haute mer qui les aura vues rallier, avec succès donc, l'île du Cap-Breton au sud du Canada, d'où elles sont parties le 5 juillet dernier, à Capbreton, leur port d'attache, en très exactement cinquante-quatre jours.
Tapis rouge
Un authentique exploit qu'elles ont bouclé sous une pluie fine presque main dans la main. En franchissant la ligne d'arrivée non pas chacune sur une planche comme cela était prévu, mais toutes les trois sur la même. C'est ainsi, en partageant les derniers efforts, qu'elles sont entrées dans le chenal de Capbreton, où près de 5 000 personnes les attendaient pour les saluer.
Avec au bout de ces 400 derniers mètres leur objectif depuis le départ : la terre ferme et la délivrance d'un ponton recouvert d'un tapis rouge où patientaient leurs familles et les journalistes. Un ponton que les trois jeunes femmes ont pris le temps d'embrasser avant de rejoindre leur proche et de répondre aux questions.
Interview en haute mer
Un bain de foule et des sollicitations qui avaient en réalité débuté une heure plus tôt. Vers 13 h 30, en effet, alors que le mât du bateau suiveur skippé par Yves Parlier restait encore invisible depuis la plage, une dizaine de bateaux était déjà partie à la rencontre des championnes au large de Capbreton.
Là, à 10 miles de la côte, tout l'équipage du défi Ucar Cap Odyssée, déjà gagné par l'émotion, commençait à savourer l'arrivée entre larmes et congratulations. Et la surprise, après avoir été coupé du monde pendant près de deux mois, de reprendre ainsi contact avec la foule. Stéphanie Barneix livrant, elle, ses premières interviews depuis sa planche, en pleine mer. « On a vu la terre ce matin, tant que tu ne la vois pas, tu n'y crois pas, mais là ça y est, c'est concret. J'ai vu les dunes. Ça fait plus de cinquante jours qu'on attend ça. Moralement, nous sommes très fatiguées et très excitées à l'idée de voir tout le monde. Même si nous sommes aussi anxieuses, car notre petite bulle va exploser. »
Une « bulle » qui, au final, s'est avérée être une formule gagnante marquée par l'empreinte d'Yves Parlier. Volontairement discret hier, il n'en reste pas moins l'un des rouages essentiels de ce succès. Et si le navigateur arcachonnais n'a accepté de skipper le bateau suiveur qu'à la dernière minute, c'est lui qui a réglé la traversée dans ses moindres détails. En particulier sur le volet sécurité des filles en mer. N'hésitant pas non plus à jouer les réveille-matin pour les changements de relais : « Cette nuit, sourit Stéphanie Barneix, je ne vais pas entendre à 4 h 30 : "Steph lève-toi." À un moment, comme je ne mangeais pas, il me réveillait à 3 heures pour me forcer à manger quelque chose. »
Un mois de brouillard
Un soutien de poids d'autant moins étranger à cette réussite que la météo est loin d'avoir été une alliée. « 54 jours, c'est bien, souligne Stéphanie Barneix, car le premier mois, on a vraiment galéré. On a eu du vent, de la houle, le froid. On a eu un mois de brouillard. » Dans ces conditions usantes, les filles ont-elles failli craquer ? « Non, car on a fait preuve d'une grande solidarité face à la difficulté. Parfois, on se croisait dans l'annexe pour les passages de relais sans se dire un mot, mais on savait ce que chacune vivait. Par exemple, j'ai eu le mal de mer, j'ai vomi sur la planche, j'ai été malade... Mais on a eu aussi des bons moments. » Comme les rencontres avec les dauphins ou avec les baleines.
Reste qu'hier, bercée par l'Atlantique, Stéphanie Barneix a pu également regarder sous un autre angle un certain épisode de sa vie : celui de son cancer du sein. Un face-à-face qui lui a appris à ne pas baisser les bras : « Dans la vie, il y a des épreuves, comme la maladie ou le cancer, mais ce qui est important, c'est d'avoir des projets. La maladie, ce n'est pas une fin, c'est une étape, et il faut se battre. »
Trois heures plus tard, elle embarquait à bord d'un cabriolet en compagnie de l'équipage. Direction l'esplanade de Capbreton. Les festivités pouvaient commencer. Face à la mer. Et à cet Atlantique qu'elles ont vaincu.
Auteur : jefferson desport
j.desport@sudouest.comSUD OUEST | Samedi 29 Aout 2009
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Par le traversier le 24 Janvier 2009 à 18:57
Deux liens transmis par Bernard Maingot, dont le blog est à voir et à revoir, pour nous souvenir de cette fabuleuse aventure que fut la grande traversée, suivie du retour aux sources.
Des québécois retournent à la source
Par ailleurs, Christian Renaud vient de nous envoyer des nouvelles de son bateau :
" Dernières nouvelles : LA RENAUDE II revient début avril au bassin des chalutiers après un coup de jeunesse, moteur bôme, nouveaux winches. Henri-René BAIN, à l'origine du projet de la Grande Traversée, réfléchit avec la quasi totalité des skippers à une structure de retrouvailles régulières à laquelle Loïc et nous, participerions, évidemment. Je vous tiendrais au courant. " nous écrit-il.
L'aventure n'est donc pas terminée...Flonigogne
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Par le traversier le 21 Décembre 2008 à 18:50
SOIREE AVEC LES MARINS DE LA GRANDE TRAVERSEE
ou 1608-2008 "Je me souviens"
Les mois ont passé depuis cette immense aventure qu'a été La Grande Traversée de l'Atlantique, suivie du Retour aux Sources. Cette soirée clot l'année du 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec et Michel Mazouin fait une rétrospective des activités de notre association : les conférences de Gilbert Pilleul et de Lysiane Olicart, l'exposition sur le Québec, le concert de Michel Mc Lean, le voyage des tonnelets vers le Nouveau Monde, le sac de coureur des bois fabriqué par Diane Pigeon et offert par nos amis de Saint-Sulpice et rapporté par La Renaude. la munipalité de Bignay est représentée par son maire, celle de Saint-Jean-d'Angély par son adjointe à la culture. Une rencontre entre les différentes associations de jumelage et la municipalité est prévue pour janvier.Les marins ont atterri et digéré le voyage. Christian Renaud nous montre ses talents de réalisateur, avec la projection d'un film d'une qualité exceptionnelle, où se mêlent splendeur des images, musique de circonstance, émotion, humour, et profonde humanité. Ils ont vécu des moments de joie, comme lorsque les dauphins globicéphales leur ont offert le plus beau ballet qu'un navigateur peut espérer, mais aussi des jours difficiles ponctués d'avaries mécaniques et de coups de tabac. Ils reviennent triomphants mais modestes, n'oubliant pas ceux pour qui le voyage fut dramatique : l'accident sur Motus de Michel Clair, maintenant tétraplégique (cf. notre revue de presse du 23 septembre), le naufrage de Traidunion....
Les souvenirs reviennent. Nos marins rendent hommage aux Québécois qui ont su les accueillir comme nous, Français, ne savons plus le faire : les cadeaux de Mario, le boulanger, la cafetière offerte à La Renaude par Pierrette, le mécanicien qui utilise son propre véhicule pour ramener l'équipage au bateau. Un hommage aussi à Frédérick, alias Zorro, qui est arrivé au bon moment à bord de La Renaude, les fabuleux repas de homards en Gaspésie, la gentilesse de tous, élus ou anonymes.
Christian Renaud nous offre de plus des copies de son oeuvre, qu'il ne peut commercialiser. Loïc Cerclé, lui nous rapporte un cadeau bien symbolique : un galet du Saint-Laurent !
Cyrille et Ninette nous servent en experts le verre de l'amitié.
Nos marins ont bien des souvenirs à échanger.
Ils sont nommés membres d'honneur de notre association. Ils le méritent après un tel exploit !
Ils semblent comme repartis en mer ou sur le Saint Laurent, sur les traces de Samuel Champlain. Ils sont bien loin de nous à nouveau, et pourtant si près, si simples. Leur complicité est un vrai bonheur.
Après les réjouissances pour les yeux, les oreilles et les coeurs, un bon repas en commun nous a été l'occasion de terminer cette soirée dans la bonne humeur.
La quiche de l'une, la tarte salée d'une autre, des pâtés, un peu de salade et de fromage, de bons gâteaux,
... des bouteilles pour se régaler le gosier...
Les marins ont su apprécier. Merci à eux tous de nous faire, un peu, participer à leur aventure.Texte et photos de Florence Nalin
C'est Pas l'Homme Qui Prend la Mer, C'est la Mer Qui Prend l'Homme
Musique choisie pour le film et interprétée par Renaud
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Tatatin
Moi la mer elle m'a pris
J'me souviens
Un mardi
J'ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de Dock Side
Et un vieux ciré jaune
J'ai déserté les crasses
Qui m'disaient « Soit prudent »
La mer c'est dégueulasse
Les poissons baisent dedans
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu
Tant pis
J'ai eu si mal au cour
Sur la mer en furie
J'ai vomi mon quatre heure
Et mon minuit aussi
J'me suis cogné partout
J'ai dormi dans des draps mouillés
Ca m'a coûté des sous
C'est la d'plaisance, c'est l'pied
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Ohohohohoh hisséo !
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne
La mienne m'attend au port
Au bout de la jetée
L'horizon est bien mort
Dans ces yeux délavés
Assise sur une bite d'amarrage
Elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c'est son malheur
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Comme on prend un taxi
Je f'rais le tour du monde
Pour voir chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m'lâcher la grappe
J'irais aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N'oublieront mon prénom
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Ohohohohoh hisséo !
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Et mon bateau aussi
Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C'est un fameux trois mâts
Fin comme un oiseau
Tabarly, Pajot,
Kersauson et Riguidel
Naviguent pas sur des cageots,
Ni sur des poubelles
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Je m'souviens
Un vendredi
Ne pleure plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleure plus mon père
Je vis au fil de l'eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c'est pas marrant
Mais c'était mon destin
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
De requin !
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Dès que le vent soufflera
Nous repartira
Dès que les vents tourneront
Je me n'en alleronsDe lapin !
Et voici les paroles ré-écrites par Christian Renaud :
DES QUE LE VENT SOUFFLERAMi m C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme (tintintin) Mi mMoi la mer elle m'a pris RéJ'me souviens un jeudi Mi m----------------------------------------Mi m J'ai troqué mon costardRé et mon fut' un peu large Mi mContre une veste de quart RéPour aller prendre le large Mi mPartis de La Rochelle RéTraverser l’océan Mi mLa mer était si belle RéEt nous étions confiants Mi m----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons Mi m----------------------------------------Mi m C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme Mi mMoi elle m’a pris ma femme RéQui n’aime pas la campagne Mi m----------------------------------------Mi m La mienne m'attend au bord,Ré Au bout de la jetée, Mi mLe bateau, elle adore RéLa plaisance, c’est l’pied Mi mAssise sur la grêveRé sur un banc elle attend Mi mQue les amarres on lève RéPour aller prendr’ le vent Mi m----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons MimOh Oh Hisse et Oh Oh----------------------------------------Mi m C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme Mi mMoi la mer elle m'a pris RéAu dépourvu, tant pis Mi m----------------------------------------Mi m J'ai pas eu mal au cœurRé Mais la mer m’a surpris Mi mJ'ai trouvé mon bonheur RéEt mon épouse aussi Mi mJ'me suis cogné partoutRé Les draps étaient mouillés Mi mCa m'a coûté des sous RéLa traversée, c'est l'pied Mi m----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons Mi m----------------------------------------Mim C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme Mi mMoi la mer elle m'a pris RéComme on prend un taxi Mi m----------------------------------------Mi m Je f’rai le tour du mondeRé Pour voir à chaque étape Mi mSi tous les gars du monde RéVeulent bien m'lacher la grappe Mi mJ'irai aux quatre ventsRé Foutre un peu le boxon Mi mJamais les océans RéN'oublieront mon nom Ré----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons, Oh Oh Mi m----------------------------------------Mi m C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme Mi mMoi la mer elle m'a pris RéEt mon bateau aussi Mi m----------------------------------------Mi m Il est fier mon navireRé Il est beau mon bateau Mi mC'est un fameux deux mats RéFin comme un oiseau (hisse et ho) Mi mTabarly, Morelot,Ré Denis et Riguidel Mi mNaviguent pas sur des cageots RéNi sur des poubelles Mi m----------------------------------------Mi m Des que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons Mi m----------------------------------------Mi m C'est pas l'homme qui prend la merRé C'est la mer qui prend l'homme Mi mMoi la mer elle m'a pris RéJe m'souviens un jeudi Mi m----------------------------------------Mi m Ne pleure plus ma mèreRé Ton fils est matelot Mi mNe pleure plus mon père RéJe vais au fil de l'eau Mi mRegardez votre enfantRé Il est parti marin Mi mJe sais c'est pas marrant RéMais lui, il aime bien Mi m----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons Mi m----------------------------------------Mi m Dès que le vent soufflera, RéJe repartira Mi mSol Dès que les vents tourneront RéSi Nous nous en allerons(de lapin) Mi m
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Par le traversier le 2 Décembre 2008 à 08:50
SAINT-JEAN-D'ANGÉLY.
La Grande Traversée racontée aux Angériens
Christian Renaud et son épouse présenteront pour la première fois aux Angériens le film de leur tumultueuse traversée.()Pour clore l'année du quadri centenaire du Québec, l'Association Val de Boutonne-Louisiane-Québec, dans le cadre du jumelage de Saint-Jean-d'Angély avec Saint-Sulpice de Québec, organise une soirée consacrée à la Grande Traversée et au Retour aux sources, le vendredi 19 décembre.
Ces voyages ont été accomplis en mémoire des premiers émigrants qui sont partis pour ce pays que l'on appela d'abord la Nouvelle France. Les skippers et leur équipage de « la Renaude » et d'« Avel Breiz » présenteront alors les DVD qu'ils ont réalisés lors de leur traversée aller-retour (environ 16 000 kilomètres de navigation).
On sait que l'équipage de la « Renaude » était porteur - à l'aller - du tonneau de Saint-Jean-d'Angély contenant des présents de la ville de Saint-Jean-d'Angély (pineau, cognac, épinglettes, lettres de fraternité) tandis que la commune de Bignay avait tenu à glisser de l'eau romaine provenant de la source du village du Vivier et une branche d'un vieux chêne qui s'élève sur la propriété des Fallardeau, une famille d'émigrants qui se sont installés à Québec.
Sac de trappeur
Au retour, Christian Renaud a ramené à l'hôtel de ville de Saint-Jean un « sac des coureurs des bois » de Saint-Sulpice qui fut ouvert le 22 août lors d'une réception officielle. Ce sac de trappeur en peau de martre contenait deux bouteilles de vin du domaine viticole de l'île Ronde (le héron blanc, du vin blanc et Saint-Sulpice, du vin rouge), des épinglettes, le livre de l'historien Maurice Prud'homme, « Les 300 ans de Saint-Sulpice - une fenêtre historique sur le Saint-Laurent » et une lettre de Michel Champagne, maire de la ville jumelée de Sulpice.
Les coéquipiers Avel-Breiz qui représentaient les villes de Marennes et Caraquet seront aussi présents lors de cette soirée qui débutera à 19 h 30 à l'abbaye Royale de Saint-Jean-d'Angély et sera suivie d'un repas où chacun est convié à apporter son panier. La fraternité est forte entre avec ces cousins québécois car le Poitou-Charentes représentait le plus fort pourcentage d'émigrants. Dès les premières années, 30 000 habitants sont partis de cette région, dont de nombreux Angériens de souche, ce qui explique pourquoi les manifestations de l'association Val de Boutonne-Louisiane-Québec sont toujours très appréciées. Après des conférences, une exposition, un concert (Michel McLean) et des réceptions officielles, Saint-Jean-d'Angély clôturera ce soir-là une année québécoise commémorative riche en événements.
Vendredi 19 décembre, à l'Abbaye Royale. Entrée libre dès 19 h 30. Film, conférence et repas partagé.
Paru dans Sud Ouest le 2 décembre 2008Auteur : Alban Boigeolphoto AlC 2008Note des blogmasters :
- Le DVD qui sera présenté le 19 décembre sera commun à Avel Breiz et la Renaude
- C'est Fanac, et non Avel Breiz, qui représentait Marennes, jumelée avec Caraquet (Avel Breiz emporta un caillou du Saint Laurent trouvé au port du Plomb, à Nieul sur Mer).
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Par le traversier le 30 Novembre 2008 à 10:19
PONT-L'ABBÉ-D'ARNOULT.
Le périple du tonnelet envoyé aux Québécois
Le tonnelet contenant tous les trésors de Pont-l'Abbé-d'Arnoult offert aux cousins Québécois est arrivé à bon port. Les élus, les associations locales et les particuliers qui ont participé à l'opération, dans le cadre du 400e anniversaire de la fondation de Québec par Samuel Champlain, viennent d'avoir un aperçu de l'accueil réservé à leur cadeau d'anniversaire par les habitants de « la Belle Province ».
Le 27 novembre, la municipalité a en effet reçu Roland Denis, le skipper propriétaire du voilier «Matin des îles» qui a convoyé le précieux tonnelet au Québec. Cet habitant de Saint-Jean-de-Liversay était accompagné de ses équipiers, Nicole Pepin, une Québécoise de Batiscan, le Rétais Daniel Huet, le Rochelais Jean-Marie Perrault et Jean Sébastien Roby, un Québécois de Saint-Denis-de-Brompton, embarqué à Gaspé, à 400 km de Québec.
Roland Denis a ainsi commenté un diaporama sur la traversée de l'Atlantique que son bateau a effectuée, au départ de La Rochelle, le 8 mai dernier, avec une quarantaine d'autres bateaux.
Le tonnelet a été remis le 25 juin à Jean Pelletier, directeur général du Carnaval de Québec. À son ouverture, les cousins québécois ont été très touchés par les courriers des habitants de Pont-l'Abbé, par la documentation et les spécialités locales.
Le succès des Mojhettes
«Les mojhettes, qui ont été cuisinées suivant la recette jointe, ont été très appréciées», a précisé l'équipier Jean-Marie Perrault. Pour le projet de la chorale (à la demande de Sonia Szelag, chef de coeur de la Chorale Kaléidoscope) Jean Pelletier va s'orienter vers une chorale du carnaval de Québec.
La recherche des descendants « découvreurs » de Pont-l'Abbé-d'Arnoult est en cours. Il est envisagé comme projet, lors du carnaval de Québec, en 2010 ou 2011, de prendre le Poitou-Charentes comme invité d'honneur.
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Par le traversier le 9 Novembre 2008 à 09:08
Une centaine de personnes s'étaient déplacées pour retrouver l'équipage qui avait fait la Grande Traversée La Rochelle Québec en mai-juin 2008, puis le Retour aux Sources en juillet-août. Emmanuel Guillory, le skipper, ainsi que Cannelle, la petite chienne mascotte du lieu, accueillaient les les Amis de Fanac.
De l'équipage étaient présents Jean-Louis, le père d'Emmanuel, Pierre et Dominique.
Nous avons vu un excellent film présenté par Emmanuel et réalisé par Jean-Louis à partir des photos et des vidéos prises par l'équipage ou provenant d'autres sources lors du départ, des escales, de l'arrivée. Bonnes prises de vues, bon montage qui nous ont permis d'envier certaines scènes (avec des dauphins, des baleines, des levers et couchers de soleil, l'accueil des Acadiens et des Québécois) et de ne pas en regretter d'autres (le brouillard, la tempête, le froid, le poisson obligatoire plusieurs jours de suite...)
Nous avons revécu le départ du 8 mai à La Rochelle et l'émotion ressentie par les spectateurs, grâce à la magie du spectacle, et par les équipages dès qu'il se sont retrouvés seuls en prenant le large.
La première étape fut les Açores.
Puis la Grande Traversée proprement dite. La navigation, les manoeuvres, les quarts, la pêche, les tâches ménagères, le courrier, le sommeil, tout cela occupe bien les jours et les nuits. Les contacts étaient réguliers avec l'organisation de la course et le QG des Amis de Fanac qui diffusaient les infos sur leur blog et recueillaient les commentaires des internautes.
Enorme embouchure du Saint-Laurent et deuxième étape à Gaspé.
Vous connaissez l'histoire de la Grande Traversée 2008 :
Remontée jusqu'à Québec. Chaleureux accueil. Remise du tonnelet de Loudun à... (qui donc ?)Enfin le Retour aux Sources. Etape à Caraquet, la ville jumelée à Marennes.
Puis cap sur l'Ile d'Oléron et accueil sympathique à Marennes.
Des chiffres :
- Aller : 40 jours
- Retour : 26 jours
- = 66 jours de mer
- 7750 milles
- 4,89 noeuds de moyenne
- Courant maxi de 8 noeuds dans le Saint-Laurent
- Des pointes à 14 noeuds du bateau
Projet Fanac ? Vaste projet qui s'inscrit dans un thème d'éducation à la citoyenneté. Economiser l'énergie. Associer des enfants à l'aventure du bateau. Enfants de plusieurs écoles dont celle de Marennes. Enfants du Centre aéré de Saint-Jean-d'Angély et réalisation du livre "L'aventure d'Emmanuel" dont nous avons déjà parlé et que nous avons vu à Saint-Jean lors de la soirée des équipages. Le livre a été remis officiellement à Fanac en Octobre. Emotion.
"Ça a été la plus belle des récompenses parce que, ce qu'on voulait faire, c'était ça : fournir la possibilité aux gens, et notamment aux enfants qui n'étaient pas avec nous, de pouvoir suivre et un peu s'approprier l'aventure" (Emmanuel Guillory)
AlCaribou
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Par le traversier le 11 Octobre 2008 à 09:07
Voici les cinq marins de Fanac qui étaient au cinéma l'Estran à Marennes le 27 septembre dernier. A la fin d'un film sur le navigateur Eric Tabarly ils ont montré quelques photos de leur traversée de l'Atlantique. Le premier octobre, le skipper, Emmanuel Guillory, à gauche sur la photo, est allé rencontrer les enfants du centre aéré de Saint-Jean-d'Angély (ceux qui avaient fait le livre "l'Aventure d'Emmanuel").
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Par le traversier le 23 Septembre 2008 à 16:03
ATLANTIQUE. --Victime d'un accident lors de la Grande traversée, en juin, Michel Clair est aujourd'hui tétraplégique
Tragique traversée
:Frédéric Zabalza Couché dans sa chambre du centre médical de rééducation à Cerbère (66), Michel Clair peut répondre au téléphone. C'est l'une des rares choses qu'il peut faire, en dehors des séances quotidiennes de kiné. Depuis trois mois, jour pour jour, ce Toulousain de 70 ans est tétraplégique. Il ne ressent plus aucune sensation dans son corps, ou presque. « J'ai encore beaucoup de douleurs à l'épaule », explique Michel Clair, victime d'un grave accident le 23 juin, au cours de la Grande traversée de l'Atlantique, organisée dans le cadre du 400e anniversaire de la fondation de Québec.
Le septuagénaire s'était embarqué sur le « Motus », un voilier appartenant au Rochelais Jean-Pierre Muet, lui-même engagé dans l'événement en tant que skipper avec son épouse Monique et un ami rétais, Gérard Dupeux.
« M. Clair devait partir sur un autre bateau, avec un de ses amis, qui était notre voisin de ponton. Mais cet ami s'est désisté. Il nous a demandé si nous pouvions l'emmener, nous avons accepté », raconte Jean-Pierre Muet. Ce qui devait être une aventure et une fête a tourné au cauchemar pour l'équipage du « Motus », à 500 milles des côtes canadiennes.
« M. Clair ne respirait plus. » « Vers 5 h 30 du matin, il faisait déjà jour, j'ai reçu un violent coup de l'écoute de grand-voile [qui tient la bôme] au niveau de l'épaule et du cou. J'ai perdu connaissance », se souvient Michel Clair.
« Les conditions en mer étaient difficiles. Il y avait des creux de dix mètres. Quand je me suis porté à son secours, j'ai moi aussi été frappé par l'écoute, poursuit Jean-Pierre Muet. Je suis resté groggy pendant un quart d'heure. Mais M. Clair, lui, ne respirait plus. Ma femme lui a fait du bouche-à-bouche. »
Alertés par le directeur de traversée, Denis Hugues, le Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez et les coast gards canadiens détournent un cargo pour secourir Michel Clair. Les autres membres seront hélitreuillés, le lendemain, vers la terre ferme.
Un geste de la Ville de La Rochelle. Hospitalisé à Halifax, au Canada, Michel Clair subit deux opérations : l'une pour sa double fracture à une épaule, l'autre aux vertèbres cervicales. Une double embolie pulmonaire aggrave son état. « Il a d'abord fallu soigner son embolie avant de soigner ses blessures », souligne Denis Hugues, qui ajoute : « C'est malheureusement une fortune de mer comme il peut y en avoir parfois. »
La fille du Toulousain, âgée de 19 ans, s'est retrouvée seule au chevet de son père, avant que l'ex-femme de ce dernier ne puisse se rendre au Canada. Michel Clair a finalement pu être rapatrié à Toulouse au début de l'été. Les élus rochelais ont souhaité apporter leur soutien à la famille en remboursant les frais de voyage de la fille et de sa mère. « C'était la moindre des choses de faire un geste en leur faveur après cet accident, qui a malheureusement gâché la fête », estime Jack Dillenbourg, adjoint au maire de La Rochelle chargé des sports.Paru dans Sud Ouest le 23 septembre 2008
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Par le traversier le 22 Septembre 2008 à 09:06Lundi 22 septembre 2008
L’équipage de FANAC a vécu une belle aventure océanique et se propose de vous en faire un compte-rendu lors de prochains rendez-vous :
- Samedi 27 septembre à 21h, le cinéma « L’Estran » de Marennes programme la projection du film documentaire « Tabarly » (entrée au tarif ordinaire). Nous serons présents et à l’issue de la séance, nous présenterons quelques photos et donnerons un petit résumé du voyage. Un verre de l’amitié vous sera offert.
- En guise de clôture, un samedi après-midi en novembre (probablement le 8, date et lieu définitifs à confirmer) nous serons en mesure de vous présenter un diaporama complet et commenté de l’aventure ainsi qu’un petit film réalisé à partir de documents fournis par les bateaux. La manifestation pourrait s’achever par un repas en commun (chacun apportant son panier) et pourquoi pas de la musique. Une confirmation vous parviendra très prochainement.
Dans l’attente de vous recevoir, l’équipage de FANAC vous adresse un amical bonjour.
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Par le traversier le 30 Août 2008 à 15:39
Belle exposition à la Tour de la Chaîne à La Rochelle pour qui veut comprendre pourquoi et comment on s'embarquait pour la Nouvelle France.
On avait envie de partir pour diverses raisons (cf le compte-rendu de la conférence de Gilbert Pilleul, dont on peut ici-même retrouver le livre "Les Premiers Français au Québec").Cependant il fallait quelqu'un pour vous persuader de faire la Grande Traversée !
Beaucoup d'arguments étaient bons et il n'y avait pas une Rosalie Saint-Pierre pour vous faire mesurer le pour et le contre.
C'est cette Rosalie-là qui nous a expliqué la Grande Traversée et qui nous a convaincus de faire et de refaire le voyage !
Nantes, La Rochelle, Bo(u)rdeaux étaient les ports de départ de cette grande région de l'Ouest entre Loire et Dordogne.
L'Acadie n'était pas encore un concept démesuré qui avait fini par causer la perte de ces territoires trop étendus et trop peu peuplés entre Saint-Laurent et Mississipi.
Même si Rosalie n'est plus là pour vous guider dans les salles de l'exposition et vous expliquer l'histoire, si vous êtes à La Rochelle, entrez dans la tour de la Chaîne et laissez-vous embarquer pour la Nouvelle France !
AlCaribou
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