• Xynthia, revue de presse du 5 juillet 2010

     

     

     

    Ségolène Royal : « Sarkozy doit renoncer à son avion de luxe »

    Profitant de son pique-nique « solidaire », elle a demandé hier à Rochefort que l'argent serve plutôt à la reconstruction des digues.

     Un pique-nique plus militant que solidaire, hier.  Photo Xavier 
Léoty

    Un pique-nique plus militant que solidaire, hier. Photo Xavier Léoty

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    Malgré l'annulation à la dernière minute de l'assemblée générale de ses comités Désirs d'avenir, environ 300 personnes ont participé hier au pique-nique « solidaire du littoral » organisé par Ségolène Royal à Rochefort (Charente-Maritime). Garden-party finalement plus militante que solidaire, puisque ce fut d'abord l'occasion pour la présidente de Poitou-Charentes de se livrer à une nouvelle charge contre le gouvernement, accusé de ne pas être « à la hauteur » du dossier Xynthia : « Les aides d'urgence ne sont toujours pas là, les ostréiculteurs et les agriculteurs n'ont rien reçu. Les gens souffrent, et la solidarité du gouvernement n'est pas au rendez-vous. »

    Évoquant les polémiques entretenues cette semaine avec Dominique Bussereau à propos du « mélange des genres » dont elle se serait rendue coupable ce week-end (lire « Sud Ouest Dimanche »), Ségolène Royal adresse à celui-ci deux réclamations : « Si le ministre des Transports veut aider le littoral, il faut d'abord que son gouvernement passe aux actes. Plusieurs ministres ont débarqué ici pendant la campagne des régionales, il y a des promesses tous azimuts, mais pas le début du commencement d'une réalisation. Y compris pour le fonds d'urgence de Nicolas Sarkozy, dont les aides ne sont toujours pas arrivées dans les communes sinistrées : c'est insupportable. Mais la deuxième chose que devrait faire le ministre des Transports, c'est de demander au président de la République de renoncer à son avion privé de 180 millions d'euros, et d'investir cet argent dans la reconstruction des digues pour protéger les populations. Ça serait une décision très forte, dans cette période de crise où l'on voit tant de misère d'un côté, mais aussi tant d'argent dégouliner de l'autre. Nicolas Sarkozy doit sacrifier son avion de luxe. »

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    Toujours à propos du mélange des genres dénoncé par la droite mais aussi par certains proches du Parti socialiste, Ségolène Royal a évoqué une polémique dérisoire. « Surtout lorsque l'on observe les dévoiements inadmissibles qui se passent actuellement au sommet de l'État. Que l'on polémique sur un pique-nique où les gens payent leur transport et achètent leur nourriture, c'est indécent. » Dans la soirée, Dominique Bussereau qualifiait de « démagogique » la sortie de sa rivale. « Au lieu de mélanger l'action de la Région Poitou-Charentes avec celle de Désirs d'avenir, je suggère à Mme Royal de suivre enfin l'exemple de son collègue socialiste des Pays de la Loire, et de financer aux côtés de l'État et des autres collectivités la réparation des digues. »

    Parmi des tables ensoleillées mais clairsemées - 700 convives, selon les organisateurs -, il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour d'abord reconnaître hier de nombreux sympathisants de Désirs d'avenir. Au son de quelques « Ségolène présidente ! », d'ailleurs vite étouffés par des « chut » officiels et gênés, Ségolène Royal aura ainsi achevé une semaine marquée par son retour politico-médiatique.

    La tour de la Chaîne rouvre ses portes

    Le public pourra redécouvrir aujourd'hui ce monument historique, fermée depuis la tempête Xynthia.

     Cette tour emblématique constitue la majestueuse porte d'entrée 
du Vieux Port.  photo xavier leoty

    Cette tour emblématique constitue la majestueuse porte d'entrée du Vieux Port. photo xavier leoty

    La tour de la Chaîne rouvre aujourd'hui. Ayant subi d'importants dégâts suite au passage de la tempête Xynthia, le monument historique était fermé au public depuis le 28 février.

    Le rez-de-chaussée a été touché. L'eau a envahi la pièce sur plus d'une mètre et demi, tout le stock a été perdu (livres, textiles, coussins, drapeaux).

    Bien que la pièce sinistrée soit maintenant rénovée, l'accueil des visiteurs se fait au premier étage. Le rez-de-chaussée sera consacré à un autre type de manifestations (banquets, jeux). Jean-Loup Bauduin, administrateur de la tour depuis 1996, explique : « On ne veut pas prendre de risques, s'il y a une autre inondation. L'idéal est que cela nous coûte le moins d'argent possible. »

    Un état provisoire

    À l'origine, quatre niveaux étaient visités. Aujourd'hui, seuls trois sont accessibles au public. La tour a été réorganisée pour pouvoir ouvrir dans cet état provisoire.

    La perte d'argent, due aux dégâts causés par la tempête, est assez importante : « Les billets que nous vendons le plus sont les billets à 8 euros qui permettent de visiter les trois tours : la tour de la Chaîne, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Lanterne. Or, nous avons dû abaisser le prix à 6 euros car la tour de la Chaîne était inaccessible ».

    Ce qui dérange le plus l'administrateur de la tour, c'est une question d'image: « Un monument fermé, ça n'est pas bien, cela fait mauvaise publicité ».

    Mais que les futurs visiteurs soient tranquilles, bien que réduite, l'administrateur promet la visite la plus complète possible. Au cœur de la tour, l'exposition propose une muséographie et retrace le parcours de plusieurs Rochelais ou Poitevins qui ont quitté leur terre natale pour le Québec ou plus largement pour la Nouvelle France (colonies françaises de l'Amérique du nord).

    Le 2 juillet, la fondation de Québec fête son anniversaire le 2 juillet 1608 par un Charentais, Samuel Cham plain. Il y a un passé historique passionnant entre La Rochelle et le Québec à découvrir au sein de la tour de la Chaîne.

    Pratique : Ouvert tous les jours de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 19 heures. Adresse : Vieux Port 17000 La Rochelle tarifs : 8 euros pour les trois tours, 6 euros pour une. Gratuit pour les moins de 26 ans .

    Une réouverture attendue après la tempête

    Inondé par Xynthia, le centre aquatique peut de nouveau accueillir le public.

     Les deux bassins couverts disposent de plusieurs toboggans, dont 
un géant de 110 mètres.  Photo Xavier Léoty

    Les deux bassins couverts disposent de plusieurs toboggans, dont un géant de 110 mètres. Photo Xavier Léoty

     

    Voilà quatre mois que les piscines du centre aquatique de Châtelaillon-Plage n'avaient pas vu de visiteurs. Durant la nuit du 27 février dernier, la mer était entrée par le parking, inondant l'ensemble du local technique souterrain. Toutes les installations, appareils électriques, chaufferie, systèmes de traitement de l'air et de l'eau, se sont retrouvées sous 2 mètres d'eau.

    Plus question, dans ces conditions, de laisser les baigneurs profiter du parc. Après un mois d'expertise, les coûts des travaux ont été estimés à 1,2 million d'euros, la partie la plus importante de cette dépense colossale étant assumée par les assureurs. Mais c'était sans compter avec les trois mois de chantier nécessaires au remplacement des installations techniques du sous-sol. C'était autant d'entrées en moins, un manque à gagner important.

    Mais, depuis samedi dernier, tout est rentré dans l'ordre. Les piscines extérieures, les toboggans, le complexe hammam, spa, sauna et bains bouillonnants sont opérationnel, et les nombreuses activités attendent le public. Au programme, aquaym, aquamaternité, aquamusculation, natation synchronisée…

    Les employés du centre ont aussi mis à profit le temps de la fermeture. Peintures et relooking des vestiaires, c'est une seconde jeunesse qui s'offre au centre aquatique.

    Renseignements au 05 46 56 23 64.

    Une affaire rondement menée

     

     Suzanne Tallard, maire, et Alain Toubol, directeur général de 
l'Établissement public foncier de Poitou-Charentes (EPF), ont signé la 
convention en présence d'Éric Vinatier, directeur opérationnel d'EPF.  
Photo Norbert Bertrand

    Suzanne Tallard, maire, et Alain Toubol, directeur général de l'Établissement public foncier de Poitou-Charentes (EPF), ont signé la convention en présence d'Éric Vinatier, directeur opérationnel d'EPF. Photo Norbert Bertrand

     

    Comme notre journal en faisait état dans son édition du 25 juin, le dernier conseil municipal a autorisé Mme le Maire à lancer la procédure d'acquisition de deux terrains situés à l'est de la ville, afin de les proposer en priorité aux sinistrés de Xynthia désirant reconstruire à Aytré.

    Pour cela, on a fait appel aux bons services de l'EPF (Établissement public foncier de Poitou-Charentes), dont le rôle est d'assurer le « portage de biens bâtis ou non », au profit des partenaires publics. Plus simplement on peut dire que l'EPF achète, dépollue, entretient, démolit éventuellement et, dans les trois ans qui suivent, revend le bien à la municipalité. Laquelle aura eu le temps de se retourner pour trouver, notamment, le financement. L'opération a été acceptée le 21 juin par le conseil municipal. La convention a été signée le 2 juillet.

    L'affaire n'a pas traîné

    Cela ne veut pas dire que les terrains concernés sont de suite urbanisables. Il faut déjà, dans un premier temps, que l'EPF procède à leur acquisition. Ce n'est pas forcément le plus facile.

     

    4 juillet 2010 11h17 | Par Basile Lemaire 0 commentaire(s)

    Châtelaillon-plage (17) : la piscine sauvée des eaux

    Fermé au public depuis Xynthia, le centre aquatique de Châtelaillon-Plage (17), près de La Rochelle, rouvre enfin ses portes.

     Les bassins extérieurs du centre aquatique de Châtelaillon 
hébergent un toboggan géant de 110 mètres  photo Xavier Leoti

    Les bassins extérieurs du centre aquatique de Châtelaillon hébergent un toboggan géant de 110 mètres photo Xavier Leoti

    Dans la nuit du 27 au 28 février dernier, la tempête Xynthia a frappé un grand coup dans la commune de Châtelaillon. En plus des habitations inondées, le centre aquatique a vu la totalité de son sous-sol dévasté par la mer. « L'eau s'est engouffrée par le parking » explique Alain Favaud, le directeur de ce complexe de piscines intérieures et extérieures. Or dans les sous-sols se trouvent toutes les installations techniques qui permettent au centre aquatique de fonctionner. La chaufferie, les appareils électriques, la centrale de gestion de l'air, et celle de traitement de l'eau.

    En regardant les 17 marches de l'escalier en colimaçon qui descend au local technique, Alain Favaud se souvient que l'eau était montée jusqu'à la quinzième marche. « Cette nuit-là, tout notre équipement s'est retrouvé sous deux mètres d'eau. Les pompiers ont dû installer quatre pompes pour qu'enfin, le lendemain, la mer quitte nos installations ».

    « Un coup de frais »

    Ensuite est venu le temps de l'expertise, suivi de celui des travaux. En quatre mois l'essentiel des réparations a été effectué. Tout le matériel technique a été remplacé par du neuf. Les mesures de sécurité ont été renforcées : « nous avons rehaussé les compteurs électriques, le muret du parking mesure maintenant 1,10 mètre et des portes étanches ont été installées. Espérons que ce soit suffisant si la mer se déchaîne à nouveau » s'inquiète pourtant le directeur. Pour ce qui est de l'extérieur, les dégâts ont été minimes. Quelques carreaux ont sauté sous la pression de l'eau mais l'essentiel des installations a été épargné. Pendant les quatre mois de travaux, les 16 salariés permanents n'ont pas perdu leur temps. Après avoir prêté main-forte aux sinistrés, ils ont donné « un coup de frais à l'établissement ». Peinture, relooking des vestiaires, installation de toilettes pour handicapés, tout cela en plus de la purge biannuelle des piscines imposée par la DASS. Les employés du centre aquatique n'ont donc pas chômé, et pour l'ouverture, six personnes de plus ont été embauchées.

    Hammam et sauna

    Car maintenant que les beaux jours sont revenus, l'endroit est entièrement dédié aux plaisirs en maillot de bain et à la détente en famille. Deux bassins couverts et autant de piscines extérieures, un complexe hammam, spa, sauna et bains bouillonnants, de grands espaces verts, des airs de jeux pour les enfants, un terrain de volley pour les plus grands, et surtout, un toboggan de 110 mètres de long et un « jet glisse » de 11 mètres pour les plus courageux. De nombreuses activités sont également proposées, de l'aqua-maternité à la natation synchronisée en passant par toutes sortes d'aqua-stimulations pour faire travailler ses muscles au soleil.

    Renseignements au 05 46 56 23 64

    « Xynthia a changé notre rapport à la maison »

    Nadine et Daniel sont actuellement relogés par l'employeur de 
Nadine : « Notre maison prenait tout notre argent, tout notre temps. 
Nous voulons reconstruire en plus modeste, pour pouvoir profiter de la 
vie. »  Nadine et Daniel sont actuellement relogés par l'employeur de Nadine : « Notre maison prenait tout notre argent, tout notre temps. Nous voulons reconstruire en plus modeste, pour pouvoir profiter de la vie. »

    Nadine et Daniel, la cinquantaine, vivaient depuis 27 ans à La Faute-sur-Mer. « On veut reconstruire ailleurs, en plus modeste. Avec Xynthia, on a réalisé qu'on s'investissait trop dans la maison. »

    Avant la tempête

    « La maison a été construite il y a 27 ans, dans un lotissement que la municipalité avait créé pour garder un peu de jeunesse. Les enfants du pays, comme Daniel qui était plombier-chauffagiste, avaient du mal à se loger sur place. Dans la maison, il a fait énormément de travaux lui-même. Dès qu'on avait de l'argent, c'était pour la maison. On l'aimait vraiment : 220 m2, avec la mer juste derrière. Récemment, on avait fait une extension de 21 m2. »

    La tempête

    « On venait de fêter les 58 ans de Daniel. Comme beaucoup de gens, on a failli mourir. Heureusement, nous nous sommes réveillés et nous avons pu nous réfugier à l'étage. L'eau est montée à deux mètres et elle y est restée cinq jours. »

    Les dégâts

    « On se disait que c'était matériel, donc pas grave. C'était la première conséquence de la tempête : on relativisait les choses ! On était prêts à tout refaire. On a reçu l'expert de l'assurance en écoutant bien ses conseils : aérer, faire chauffer la cheminée fenêtres fermées pour assécher les murs... »

    L'annonce des zones noires

    « Nous aurions préféré être informés individuellement. Annoncé comme ça devant les médias, ça paraissait d'autant plus injuste. Si on en était là, c'était à cause du manque d'entretien des digues, l'absente d'alerte. À ce moment-là, si nous avions eu de l'électricité, nous serions retournés vivre dans notre maison, malgré le rez-de-chaussée dévasté. »

    La décision de partir

    « Nous étions assurés « valeur à neuf ». Nous avons quand même négocié six heures d'affilée avec l'assurance ! C'était le 7 mai. On arrivait à quelque chose qui permettait vraiment de tout refaire. Mais quand on a commencé à envisager les travaux de manière concrète, on s'est rendu compte qu'on ne pouvait pas revenir habiter là. Une chambre en bas ? Impossible, même pour faire dormir des amis. Un bureau ? Nous avons tellement souffert d'avoir perdu tous nos papiers... Mi-mai, nous avons décidé d'étudier la proposition des Domaines. »

    Reconstruire ailleurs

    « Même si la somme est très correcte, on ne pourra pas retrouver l'équivalent de notre maison. Quand on a construit sa maison telle qu'on la voulait, c'est impossible de retrouver la même chose ! Nous avons aussi besoin de l'air de la mer tout en restant proches du travail de Nadine. Ça limite les possibilités. C'est comme ça que petit à petit, nous avons envisagé d'acheter un terrain. Nous pensons avoir trouvé, à Angles. On va faire quelque chose de plus écologique, beaucoup plus modeste même si on veut quand même trois chambres. L'un de nos deux enfants vit toujours avec nous.

    On continue d'aller voir notre maison de La Faute plusieurs fois par semaine. Quand elle sera murée pour empêcher les squats, ça va être difficile. Mais on a réalisé qu'elle nous empêchait de profiter de la vie : nous ne partions pas en vacances, nous n'allions pas au restaurant. Ça va changer ! »

    Recueilli par Claire HAUBRY.
    Ouest-France

     


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