• <script type="text/javascript"> var info_id = 78581; </script>

     

     

     

    La chorale a du coeur

      La chorale Arc-en-ciel débute son concert.  photo daniel bouges

    La chorale Arc-en-ciel débute son concert. photo daniel bouges

    <script type="text/javascript"> var t_rss = new Array; t_rss[0]= new Array('http://www.sudouest.fr/charente-maritime/saint-martial-sur-ne','Saint-Martial-sur-Né'); t_rss[1]= new Array('http://www.sudouest.fr/charente-maritime/archiac','Archiac'); t_rss[2]= new Array('http://www.sudouest.fr/charente-maritime','Charente-Maritime'); t_rss[3]= new Array('http://www.sudouest.fr/environnement/tempete-xynthia','tempête Xynthia'); writeOutils(info_id,'http%3A%2F%2Fwww.sudouest.fr%2F2010%2F04%2F29%2Fla-chorale-a-du-coeur-78581-1565.php','La+chorale+a+du+coeur',t_rss,'defaut','La chorale a du coeur'); </script>
    Suite au passage de la tempête Xynthia sur le littoral, dans la nuit du 27 au 28 février dernier et aux nombreux dégâts occasionnés, l'Office de tourisme du canton d'Archiac a décidé d'organiser un concert de soutien aux victimes, samedi dernier, en l'église de Saint-Martial-sur-Né, avec la chorale Arc-en-ciel.

    Ida Drouet, maire de la commune d'accueil, a ouvert la soirée en souhaitant la bienvenue à la chorale dirigée par Jean-Marc Prévost, chef de chœur.

    <script language="JavaScript" type="text/javascript"> OAS_AD('Position1'); </script>

    C'est un programme très éclectique qui a été interprété, puisé dans les morceaux dans la liturgie orthodoxe, les negro-spirituals, Vivaldi, Mozart, Brel Aznavour. L'entrée était gratuite, mais une urne placée à l'entrée de l'église permettait de déposer le don de son choix.

    La périodicité des tempêtes imprévisible

    L'occurrence de 10 000 ans d'un phénomène comme Xynthia, évoquée par le Bureau des recherches géologiques et minières avait été mal comprise. Explications .

      Éric Chaumillon, en chemise à carreaux, constatant le recul de 
la dune à Saint-Trojan quelques jours après le passage de Xynthia.  
photo archives philippe baroux

    Éric Chaumillon, en chemise à carreaux, constatant le recul de la dune à Saint-Trojan quelques jours après le passage de Xynthia. photo archives philippe baroux

     

    «Le BRGM n'a jamais affirmé que l'occurrence d'un événement de l'ampleur de Xynthia est de 10 000 ans. » Selon Rodrigo Pedreros et son équipe du BRGM (1), les conclusions du rapport préliminaire sur la tempête du 28 février (« Sud Ouest du 21 avril) ont été mal interprétées. Une phrase notamment, prêtait à confusion « Si on extrapole le niveau de 4,5 mètres NGF (2) atteint à La Rochelle, cela correspondrait à une période retour proche de 10 000 ans ». Mais elle ne faisait que remettre en question la validité des méthodes statistiques pour calculer la fréquence possible d'un tel phéno- mène en la rendant farfelue. Le problème, c'est que certains sinistrés des zones noires résolus à rester chez eux l'ont prise au premier degré.

    « Attribuer cette période de retour de 10 000 ans par simple extrapolation statistique des données existantes serait absurde : les observations ne sont disponibles que sur une trop courte durée. Le BRGM n'a pas d'outils statistiques et n'a pas calculé la période de retour de l'événement Xynthia », poursuit Rodrigo Pedreros en précisant d'ailleurs ce qu'est « une période de retour » : « Si elle est de 100 ans, cela indique qu'elle a une chance sur 100 de se reproduire chaque année. Mais cela n'exclut pas que des faits de même nature ne reviennent pas plusieurs fois en 100 ans et même deux années successives ».

    Pas de modélisation

    Confirmation d'Eric Chaumillon, enseignant-chercheur à l'Institut du littoral de La Rochelle : « Nous n'avons pas de séries temporelles assez longues pour nous projeter au-delà de 100 ans. A Brest, nous pouvons remonter jusqu'au XVIIIe siècle. Mais c'est à Brest. Nous ne pouvons transposer l'historique brestois sur les côtes charentaises. Tout est différent ici. Nous travaillons avec toute l'équipe de l'institut et en étroite collaboration avec le Conseil général, à être capables de reproduire la fréquence possible des événements passés. Il nous faudra deux ou trois ans pour y arriver ».

    Selon Éric Chaumillon, si l'élévation du niveau de la mer et de la taille des vagues est une certitude, « on ne sait pas encore l'appliquer aux modèles climatiques globaux pour en tirer des conclusions pour l'avenir ».

    Pas question donc de modéliser, de dire aujourd'hui si Xynthia reviendra demain, après-demain, dans 10 000 ans ou jamais. En revanche, la montée des océans et l'urbanisation accélérée du littoral sont des faits avérés qui font que chaque événement climatique extrême aura des conséquences plus graves.

    « On travaille naturellement sur les archives historiques et sédimentaires. Et on se rend compte que de nombreux faits du même type sont déjà survenus. La rupture de la digue de La Faute a déjà eu lieu au XIXe siècle », poursuit le géologue rochelais.

    Il rappelle en outre, faisant référence au chiffre de 10 000 ans, qu'un contrôle astronomique du climat fait état d'une cyclicité de 20 000 ans pour les périodes glaciaires. La dernière remontant à 18 000 ans, il est probable qu'en 12010, la glace aura repris ses droits et les risques de submersion auront donc disparu. Les soucis seront ailleurs.

    (1) - Bureau des Recherches Géologiques et Minières

    (2) - Nivellement général de la France.

    Le stagiaires ne sont plus privés de mer

    Un point final vient d'être posé à la trêve hivernale prolongée par Xynthia. Les stages viennent de reprendre.

      L'interdiction de naviguer levée, les stagiaires se sont rués 
sur les bateaux.  PHOTO DR

    L'interdiction de naviguer levée, les stagiaires se sont rués sur les bateaux. PHOTO DR

     

    «La tempête Xynthia a prolongé la trève hivernale, mais nous sommes heureux de reprendre les activités. » Cyril Huet, président de l'École de Voile Rochelaise, a constaté avec bonheur que les enfants avaient également hâte de naviguer. Une centaine de stagiaires, à commencer par les collégiens de l'UNSS (Union nationale du sport scolaire), ont ainsi navigué samedi dernier, sous un grand soleil et le sourire aux lèvres.

    Un calendrier bien rempli

    Le report des activités lié au dysfonctionnement de la station d'épuration de Port Neuf, aura duré près de deux mois. « Cela constitue un préjudice en termes financiers », précise Dominique Le Guen, comptable de l'École de Voile Rochelaise.

    Une autre incidence : le regroupement des activités sur une durée moindre. Ainsi, pour la voile scolaire, les semaines seront plus denses. « Nous donnons la priorité aux établissements en zone sensible », confie Renny Ploquin, conseiller pédagogique de circonscription en charge de la voile scolaire pour les écoles de La Rochelle.

    Principe de précaution

    « Nous avons appliqué le principe de précaution », ajoute Cyril Huet qui, outre son statut de président, officie en tant que cardiologue dans la vie professionnelle. « Nous avons le souci prioritaire de protéger nos stagiaires : c'est une question de santé publique. »

    L'interdiction levée, les stagiaires se sont rués sur les bateaux : pas moins de 63 collégiens ont effectué une sortie en catamaran et en optimists dans le cadre de l'UNSS.

    Suivent cette semaine, les premiers écoliers de Claude-Nicolas et des Grandes Varennes, et les entraînements pour confirmer le statut de premier club catamaran de France.

    Quant aux plus jeunes sportifs, ils ont eu hier l'occasion de renouer avec la régate lors du critérium d'Optimist qui rassemblait l'ASPTT, la SRR (Société des Régates Rochelaises) et l'EVR. Une belle occasion d'inaugurer les 30 nouveaux optimists dont vient de se doter l'École de Voile Rochelaise.

     

    9 avril 2010 06h00 0 commentaire(s)

    Le référé « mesures utiles » imminent

    Emmanuel Tordjmann et Raphaël Romi, avocats parisiens du cabinet Lysias choisi par la Région pour défendre les intérêts des associations de sinistrés et des communes touchées par Xynthia, participaient hier après-midi à une réunion présidée par Françoise Mesnard, vice-présidente du Conseil Régional. Enjeux de la réunion : finaliser la démarche juridique collective pour déposer le plus vite possible un référé « mesures utiles » afin d'obtenir les pièces ayant permis d'établir le zonage. « Il s'agit de contraindre l'administration à fournir ces documents. Il est évident que la stratégie de l'État sera de jouer sur la pluralité des demandes. Nous allons, nous, proposer un front commun. Ces expertises, si elles existent, devraient pouvoir être obtenues une quinzaine de jours après le dépôt du recours », expliqua Me Emmanuel Tordjmann, demandant aux maires et responsables d'associations présents de se prononcer pour l'action commune séance tenante. Ce qui fut fait. Le recours collectif devrait donc être déposé avant la fin de cette semaine. La Région prendra en charge les frais de justice pour les associations. « Ensuite on pourra déposer un référé suspensif pour contester les zonages », précisa Emmanuel Tordjmann.

    « Et pour Charron, dont la plupart des habitants veulent partir ? » demanda un des participants. « Chaque commune est libre de participer ou non au second référé si les intérêts sont divergents ». La réponse se trouve d'ailleurs dans l'actualité puisque c'est aujourd'hui que la commune reçoit son avocat, Me Gilbert Collard.


     
     

    Rochefort lance le tourisme durable

    Au lendemain de Xynthia, le Pays Rochefort-Océan veut conjuguer tourisme et développement durable.

      Mardi, les professionnels du tourisme débattront au Palais des 
congrès.  photo archives thierry david

    Mardi, les professionnels du tourisme débattront au Palais des congrès. photo archives thierry david

    Si, depuis deux ans déjà, Rochefort réunit une centaine de professionnels afin de causer tourisme et développement durable, c'est un véritable label original que vise désormais la Communauté d'agglomération du Pays rochefortais (CAPR).

    Ainsi, mardi prochain, une table ronde spécialement consacrée au sujet devrait jeter les bases de ce projet, conçu pour différencier l'offre du pays « Rochefort-Océan » de celles de ses concurrents plus ou moins proches. « Des labels existent déjà aujourd'hui en France, mais peu de territoires ont lancé une démarche globale », explique-t-on dans l'entourage de Bernard Grasset, le maire de Rochefort, qui préside par ailleurs la CAPR. « Nous sommes ici au cœur d'une terre littorale préservée, avec notamment le siège de la Ligue de protection des oiseaux, la station de lagunage, le Conservatoire du littoral, le Forum des marais, le Critt horticole et de nombreux festivals. »

    Une vraie compétition

    Concrètement, les professionnels du tourisme - qu'il s'agisse des restaurateurs, des hébergeurs ou des responsables de sites ou de manifestations - sont tous conviés à contribuer aux différents ateliers programmés, mardi, au Palais des congrès. « Encore une fois, le développement durable, dans son activité touristique, apparaît aujourd'hui comme un atout non négligeable pour une clientèle de plus en plus exigeante. La question est donc simple, comment mettre en place une démarche de développement durable dans le cadre de son activité touristique ? Surtout au lendemain de la tempête Xyntia. »

    Un début de réponse, donc, mardi 4 mai, de 14 heures à 18 heures à l'auditorium du Palais des congrès.

    Contact à la CAPR : 05 46 82 18 79.

     

     
     
    jeudi 29 avril
     
     
     
    29 avril 2010 06h00 | Par Josette Duvigneau 0 commentaire(s)

    Joker en plein boom

     

      L'aubaine d'un nouveau marché pour M. Couturier (à gauche) et 
ses deux employés.  photo J. D.

    L'aubaine d'un nouveau marché pour M. Couturier (à gauche) et ses deux employés. photo J. D.

    La tempête Xynthia n'a pas fait que des malheureux. Elle a fourni aux établissements Joker l'occasion de s'affirmer, sur le marché de la literie de l'hôtellerie de plein air, en décrochant le contrat lié à l'appel d'offres pour le réaménagement (matelas, sommiers et accessoires) des camping-cars, caravanes et mobil-home du camping de Lanton, commune du bassin d'Arcachon sinistrée les 27 et 28 février dernier.

    Grâce son atelier de fabrication et à sa rapidité d'exécution, l'entreprise est la seule, malgré la compétition de plusieurs concurrents de l'Union européenne, à pouvoir répondre, dans des délais d'urgence, aux besoins de dimensions particulières de ce type de couchage. « Nous avons été repérés via notre site internet. Il n'a que deux ans mais il nous fait connaître et nous apporte des commandes sur tout le territoire national, dans un marché en pleine expansion », explique son responsable Christian Couturier.

    16 ans d'ancienneté

    L'enseigne fait partie du paysage de la zone commerciale Lehena où elle se dresse depuis plus de 16 ans. Du matelas mousse basique aux matelas spécifiques à garniture spéciale et élaborée, une vingtaine de modèles différents, de toutes marques et toutes dimensions, ainsi qu'une large gamme de produits adaptés aux besoins d'un sommeil de confort et de qualité, sont exposés dans le magasin de plus de 200 m². Literie classique ou électrique, matelas simple ou générique, pour ne pas choisir les « yeux fermés », le client est même invité à tester. « Notre mode d'approvisionnement nous permet d'avoir des prix largement concurrentiels avec les grandes marques. »

    Au fil des ans, Joker a su fidéliser sa clientèle en s'adaptant à sa demande et en élargissant l'atelier de fabrication à la réalisation de meubles sur mesure (tables de ferme, tables de monastère, vaisseliers et tous meubles sur plans ou mesures spéciales), en chêne de l'Allier ou de Normandie.

    Pour renforcer la communication et la confiance, chaque acquéreur reçoit à son adresse mail, les photos des différentes étapes de la réalisation de sa pièce. Et, pour assurer un service complet, Joker propose gratuitement la livraison sur toute la France, l'enlèvement et la mise en déchetterie de la literie usagée, mettant ainsi un maximum d'atouts de son côté. Contact : www.literie-joker.com

     
     
     
    Société

    Publié le 28/04/2010 à 19:04 Le Point.fr

    DÉGÂTS

    Tempête Xynthia : coût de 1,5 milliard d'euros pour les assurances

     

    AFP

    Tempête Xynthia : coût de 1,5 milliard d'euros pour les 
assurances

    Des tractopelles renforcent la digue de protection sur la commune de Loix, après le passage de Xynthia, qui a causé de nombreux dégâts © AFP

    Vos outils

    Click here to find 
out more!

    Les dégâts de la tempête Xynthia vont coûter 1,5 milliard d'euros aux assurances, a confirmé mercredi le président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), Bernard Spitz, aux députés de la mission d'information parlementaire à l'Assemblée.

    "On a une répartition de l'ordre de 800 millions d'euros pour les effets du vent et 700 millions d'euros du fait des inondations", a détaillé la FFSA. Les aléas naturels sont couverts par les assurances contre les catastrophes naturelles, sauf les effets du vent, a-t-on rappelé.

    Par ailleurs, Bernard Spitz a annoncé : "Dans le cadre d'une maison démolie en zones noires, le remboursement se fera sur la base de la valeur de construction de la maison avant la tempête."

    Xynthia : le prix des biens situés dans les zones noires bientôt fixés par l'Etat

    La préfecture de Vendée a déclaré ce jeudi que l'Etat fera, dès la semaine prochaine, ses premières propositions de rachat à l'amiable aux propriétaires de maisons sur les communes de La Faute et de L'Aiguillon.


    Quelque 613 rendez-vous fixés, 109 visites déjà réalisés. Mandatés pour estimer la valeur des biens situés sur les communes de La Faute et L’Aiguillon que l’Etat entend racheter, afin d’éviter une nouvelle catastrophe dans les zones inondables de ces deux communes sinistrées lors de la tempête Xynthia, les experts des domaines ont apparemment bien avancé dans leur mission.

    "Les premières propositions d’acquisition seront faites la semaine prochaine", écrit la préfecture de Vendée dans un communiqué. L’Etat promet aux propriétaires concernés des "conditions exceptionnelles" : "l’acte de cession pourra être signé dans le délai d’un mois", assure ainsi la préfecture. De plus, l’Etat s’est non seulement engagé à payer les biens au prix du marché avant la tempête, mais à y ajouter deux indemnités. Une première, de l’ordre de 10%, destinée par exemple à couvrir les frais liés à l’acquisition d’un nouveau bien, sera versée quel qu’en soit l’usage qu’en fera son destinataire. La seconde devra permettre de couvrir des dépenses accessoires "comme les frais de déménagement".

    latribune.fr


  • À la une

    Le ministre Arcand se rendra en Haïti

    Le ministre des Relations internationales et ministre responsable de la Francophonie, Pierre Arcand, effectuera une mission en Haïti à la fin du mois d'avril. Une délégation restreinte de partenaires institutionnels et de gens d'affaires se rendra sur place avec le ministre afin d'évaluer la mise en œuvre de l'aide que le Québec peut offrir en Haïti.

    À l'agenda En vitrine

    Xavier Dolan de retour à Cannes en sélection officielle
     
    Société
    Affaires publiques
    Arts et culture
    Nous contacter | Se désabonner |  Gérer mon profil
    © Gouvernement du Québec, 2010

  • Lisez l'article dans le journal   SUD-OUEST

    29 avril 2010 10h44

    Bouquets de fleurs et de livres

    Floralia et le Salon du Livre se tiendront samedi et dimanche sur 5 500 mètres carrés place de l'Hôtel de ville, salle Aliénor-d'Aquitaine et dans l'ancien Palais de justice.

      Jeunes et moins jeunes sauront trouver leur bonheur sur les  stands du salon du livre. PHOTO ARCHIVES DOMINIQUE PARIES

    Jeunes et moins jeunes sauront trouver leur bonheur sur les stands du salon du livre.
    PHOTO ARCHIVES DOMINIQUE PARIES

    Le succès populaire rencontré l'an dernier par la formule imposait son renouvellement. Le Salon du livre, de Saint-Jean-d'Angély, se retrouvera donc à nouveau associé à Floralia, la manifestation horticole annuelle. Samedi 1er et dimanche 2 mai, l'ensemble donnera lieu à un splendide bouquet, le salon littéraire prenant la jolie appellation de Fleurs de livres.

    Les deux manifestations occuperont au total 5 500 mètres carrés. Aux espaces déjà investis en 2009, la place de l'Hôtel- de- Ville et la salle Aliénor-d'Aquitaine, s'ajoutera, de façon exceptionnelle, l'ancien Palais de justice abandonné par le tribunal de simple police au début 2010. Ce sera la grande nouveauté de cette édition et une occasion unique. En effet, les locaux du Palais de justice seront loués, bientôt, à l'Éducation nationale.

    <script language="JavaScript" type="text/javascript"> OAS_AD('Position1'); </script>

    Outre l'architecture du lieu, les débats conférences ainsi que les remises de prix vaudront le détour (lire par ailleurs). Le public pourra également flâner entre les stands des librairies et admirer le travail des artisans du livre : calligraphe, relieur d'art, fabriquant de papier entre autres.

    Fidèle à l'actualité

    Cette année, pas moins de 40 auteurs seront présents, accessibles, attentifs et ravis de rencontrer leurs lecteurs. L'on citera, au premier rang, Yves Paccalet, ancien assistant du commandant Cousteau, philosophe, naturaliste et journaliste et Jean-François Kahn, fondateur de deux hebdomadaires, « L'Événement du jeudi » en 1984 puis « Marianne » en 1997.

    Autres invités du salon 2010, le politologue Dominique Reynié, Sébastian Danchin, spécialiste des cultures noires américaines, Laurent Mauvignier qui recevra, dimanche, le 21e Prix Aliénor-d'Aquitaine, Jean Combes, l'ancien maire de Saint-Jean-d'Angély, qui vient de publier une histoire de la ville et Xavier de Roux, ancien député, maire de Chaniers, qui, dans « Pitié pour la justice », s'intéresse à la réforme du système judiciaire français.

    Jean-Michel Marquebielle, le président du salon du livre, refuse de s'enfermer dans un thème en particulier.

    Il a décidé de surfer sur les questions d'actualité. En ce moment, celle-ci repose sur les évolutions, les crises et l'écologie. Deux débats conférences sont prévus samedi : « Une autre société est-elle possible ? » avec Jean-François Kahn (à 11 heures) et « Les crises mondiales à venir » avec Yves Paccalet (à 15 heures).

    Pour offrir à Saint-Jean-d'Angély un rayonnement culturel à la mesure des ambitions des promoteurs du salon du livre, ce dernier doit drainer un large public. Il se doit donc d'être attractif et offrir à ses visiteurs des animations et des rencontres avec les auteurs.

    Des animations

    Le cabaret littéraire sera renouvelé. Il se déroulera à la salle Aliénor d'Aquitaine samedi à 20 h 30 sur le thème « Écrivains et musiciens de Louisiane ».

    L'éditeur Gilbert Roussel, Sébastian Danchin, Alain Dubos et Étienne Planchard de Cussac y raconteront leur Louisiane. Suivra un concert du groupe cajun Beau Temps Acteur. La soirée est gratuite.

    Un chapiteau sera consacré aux enfants avec plusieurs animations : des lectures poétiques à des ateliers BD Manga en passant par des ateliers d'illustration.

    Enfin, un « bibliotroc » sera ouvert à tous ; vous pourrez y échanger gratuitement vos livres.

     

    Pratique : le salon Fleurs de livres ouvrira ses portes les samedi 1er et dimanche 2 mai, de 9 heures à 19 heures. Entrée gratuite. Pour plus d'informations sur le salon du livre : www.lirela.fr

     
     

  •  

    Xynthia, la prime à la casse

    Deux mois après la tempête, les épaves continuent à affluer dans les casses auto.

      La casse de Cabariot a reçu 1 300 épaves en deux mois. 40 % de 
son activité annuelle.  photo dominique jullian

    La casse de Cabariot a reçu 1 300 épaves en deux mois. 40 % de son activité annuelle. photo dominique jullian

    Aujourd'hui, il y a deux mois que Xynthia a balayé le département, que la mer a noyé des quartiers entiers, provoquant la mort de 12 personnes en Charente-Maritime et jetant des centaines de foyers à la rue. C'est naturellement le plus grave.

    Au registre des dégâts collatéraux, les automobiles ont payé un lourd tribut. Celles des sinistrés mais également celles qui avaient été garées - bien à l'abri, croyait-on - dans les parkings souterrains privés des quartiers du Gabut, de la Ville-en-Bois et des Minimes à La Rochelle.

    <script language="JavaScript" type="text/javascript"> OAS_AD('Position1'); </script>

    Les dépanneurs, les experts en assurance et les casses automobiles ont vu leur activité croître de façon spectaculaire. « Ne croyez pas pour autant qu'on a fait d'incroyables bénéfices. Certains dépannages étaient particulièrement délicats et prenaient un temps fou. Une journée entière pour quatre voitures bloquées dans un parking de l'île de Ré, ce n'est pas vraiment du rendement. Sans compter les dégâts causés à nos propres véhicules par l'eau de mer. On a dû changer quatre câbles de dépanneuses mangés par le sel », explique Daniel Oriens, directeur de Dompierre Auto Dépannage.

    Au moins 3 000

    Il n'a pas fait le compte exact des véhicules récupérés : « Disons entre 1 000 et 1 500. Cela représente deux mois d'activités en un. Mais maintenant, ça commence tout de même à se calmer. » Même constat chez Gilles Guymont, à Puilboreau, où l'on a dépanné « entre 1 000 et 1 200 voitures ». Si l'on y ajoute les véhicules tractés par les autres dépanneurs professionnels des agglomérations rochelaises ou rochefortaises et par les compagnies d'assistance (1), cela porte à au moins 3 000 le nombre d'automobiles ou camionnettes sinistrées. Et quasiment autant d'épaves, rares étant les voitures récupérables une fois qu'elles ont pris l'eau.

    Destination la casse, une fois que les assurances ont constaté la mort clinique du véhicule. Ou plutôt les casses, chaque compagnie ayant son propre cimetière automobile.

    Le bonus de Xynthia

    Pour Groupama et la Macif, c'est la casse auto de Cabariot. « Nous en avons reçu 1 300. D'un peu partout dans les zones sinistrées. Ces voitures sont naturellement destinées à être détruites pour qu'on récupère les pièces détachées. Mais il faut attendre pour ça le certificat de cession », explique Stéphane Jammot, le patron de la casse de Cabariot, installée sur 3,5 ha. Il traite habituellement entre 2 800 et 3 500 véhicules par an. Le bonus de Xynthia donne un fameux coup de fouet à l'activité.

    « Pour nous, c'est énorme. Nous avons déjà rentré 420 véhicules victimes de la tempête mais il nous en reste plein à aller récupérer. Nous avons beaucoup de retard », ajoute-t-on à l'administration de la société Careco-Proust de Vaux-sur-Mer, agréée Gan, Allienz, Areas.

    C'est ce qu'on appelle la prime à la casse.

    (1) Assurances qui proposent des contrats de dépannage.

     

    8 avril 2010 06h00 | Par A. F. 0 commentaire(s)

    De l'aide pour les sinistrés d'Haïti et de Xynthia

    Lors du Conseil municipal du lundi 27 avril à Biscarrosse, les élus ont adopté deux subventions exceptionnelles pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre survenu en Haïti le 12 janvier dernier et à celles de la tempête Xynthia des 27 et 28 février. Une enveloppe globale de 12 000 euros avait été réservée dans le budget. Tout en discutant de ces attributions exceptionnelles, les élus se sont aussi penchés sur leur répartition.

    Patrick Dorville, pour le groupe d'opposition socialiste qui décidait de s'abstenir, aurait « souhaité qu'elle soit plus équitable, une marque égale de solidarité envers tous les sinistrés, car il est difficile de déterminer qui en a le plus besoin ». Pour le maire, Alain Dudon, ce choix s'explique avant tout par la possibilité de savoir à qui ces aides seront attribuées, de pouvoir suivre les familles qui seront soutenues par le Centre communal d'action sociale (CCAS) de La Couarde-sur-Mer, le secteur le plus touché dans l'île de Ré, à qui sera versée la somme de 10 000 euros.

    Une marque de solidarité entre deux villes de la côte atlantique, dont l'une se souvient du passage de Klaus en janvier 2009 et l'autre se remet avec difficulté de celui de Xynthia. Des liens ont déjà été noués avec l'adjointe en charge des affaires sociales du maire de La Couarde-sur-Mer, Patrick Rayton. Ce dernier attend la venue, dans la matinée du dimanche 2 mai, d'Alain Dudon et d'une délégation d'élus biscarrossais pour lui remettre le chèque destiné au CCAS.

    Des bus toute l'année

    Suite au succès du service de transport urbain Bisca-Bus qui fonctionne tous les jours durant la saison estivale et quelques week-ends de juin et septembre, la commune a souhaité développer cette prestation. Le Conseil municipal, qui avait adopté en juin 2009 le principe d'une délégation de service public, a accepté à l'unanimité l'offre de la Régie départementale de transport des Landes (RDTL).

    Un réseau de deux lignes qui permet de relier les quartiers du lac sud et la station balnéaire, au bourg, selon un régime différent l'été et l'hiver. Deux jours retenus hors saison : le mercredi pour permettre aux enfants de profiter de leurs loisirs, se rendre à la plage ou au lac par beau temps, et le vendredi qui est le jour de marché au bourg. Une subvention forfaitaire d'exploitation a hauteur de 160 000 euros a été fixée pour ce service de transport.

     

    8 avril 2010 06h00 0 commentaire(s)

    Pour les agriculteurs sinistrés de Charron

     

      Avec Jean-Paul Julien, à l'extrême droite, les agriculteurs 
prêts à prendre la route pour Charron.  photo jacky Loussouarn

    Avec Jean-Paul Julien, à l'extrême droite, les agriculteurs prêts à prendre la route pour Charron. photo jacky Loussouarn

    Jean-Paul Julien, avec Jean-Marc Martin, respectivement responsables locaux des syndicats FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et Jeunes Agriculteurs, ont rassemblé leurs adhérents au petit matin, jeudi 22 avril, sur le parking de la coopérative agricole de Beurlay. 24 tracteurs, avec remorques chargées chacune d'environ 8 tonnes de foin en balles rondes, ont ainsi pris la route pour rejoindre Charron, sous l'escorte bienveillante mais surtout sécurisante des gendarmes (notre édition du 23 avril).Herbages détruits par la mer

    Pour Jean-Paul Julien, responsable départemental de la commission élevage au sein de la FDSEA : « Nous nous sommes unis pour accomplir cette opération de solidarité en faveur des éleveurs de Charron où, par cette maudite Xynthia, l'océan a recouvert les pâturages. »

    L'herbage détruit ne sera reconduit qu'au printemps de l'année prochaine. « Un déficit énorme », précise-t-il, et « ces 200 tonnes de foin seront pour eux une bouffée d'oxygène ! ». Transports et livraisons se sont déroulés sans incident et avec bonne humeur.

  •  
     
     
    28 avril 2010 06h00 | Par agnès lanoëlle 0 commentaire(s)

    Le club nautique cherche de nouvelles recrues

    La tempête a fait des dégâts et retardé certaines inscriptions.

      Tous les mercredis, le club nautique propose une initiation pour
 les plus jeunes sur la Charente.  photo Agnès Lanoëlle

    Tous les mercredis, le club nautique propose une initiation pour les plus jeunes sur la Charente. photo Agnès Lanoëlle

     
  • Mille heures de bénévolat auront été nécessaires pour effacer les traces de la tempête. Avec 70 centimètres d'eau dans ses locaux, son informatique inondé, ses archives détruites et un zodiac déchiqueté… le club nautique du Pays rochefortais n'a pas été épargné. Et pourtant. Une semaine après le passage de Xynthia, l'équipe était opérationnelle pour lancer la rentrée des activités. Reste aujourd'hui une petite ombre au tableau : une légère baisse des inscriptions, autre conséquence de la tempête, selon Alain Noël, l'ex-président qui vient de passer la main.

    Qu'à cela ne tienne. Fort d'une quarantaine de jeunes inscrits aux cours du mercredi et du samedi, le club nautique offre un large choix de possibilités pour petits et grands. Initiation pour les plus jeunes (à partir de 8 ans), compétition pour les plus aguerris, stages de 3 à 5 jours pendant les vacances… l'école de voile dispose d'une flotte d'Optimist, de dériveurs, de planches à voile et d'habitables. Et même si la couleur de la Charente ne provoque pas immédiatement l'envie folle d'y faire des ronds dans l'eau, le fleuve révèle rapidement ses charmes.

    « La Charente est une très bonne école pour la navigation », confirme Audrey, monitrice et chef de base.

    Pour son plan d'eau lisse et sans vague. Ce qui rassure les jeunes matelots et leurs parents. Avec des courants qui changent à chaque marée, la Charente peut être également un terrain de jeu idéal pour les plus expérimentés.

    Souplesse

    Autre atout : la volonté de partager une passion sans forcer la main et d'écouter les envies de chacun. Ici, les débutants peuvent choisir de naviguer seul ou à deux, et restent le temps qu'ils veulent sur leur dériveur. « C'est souple. Ils choisissent leur façon de naviguer. S'ils veulent passer 10 minutes à naviguer puis me rejoindre sur le Zodiac, c'est possible », confirme Audrey, qui embarque toujours avec elle son chien, Willow, un golden.

    Ouvert de mars à novembre, le club nautique du Pays rochefortais accueille aussi les scolaires et propose des formations au permis bateaux.

    Les petits (à partir de 5 ans) peuvent également s'initier sur le lac du camping, juste à côté.

    Pratique. Club nautique du Pays rochefortais, rue des Pêcheurs d'Islande, à Rochefort. Tél. 05 46 87 34 61. Site Internet : www. clubnautiquerochefortais.blogspot.com

     

    mercredi 28 avril
     
     
     
    28 avril 2010 08h17 | Par Christophe Galichon 0 commentaire(s)

    Submersions marines, la grande enquête historique

    L'histoire des submersions en Charente-Maritime reste inédite. Une équipe rochelaise s'est attelée à en reconstituer la longue série.

      Doctorante en histoire, Marie Dussier participe au groupe de 
recherche sur les vimers.  Photo AGNèS Naveaux

    Doctorante en histoire, Marie Dussier participe au groupe de recherche sur les vimers. Photo AGNèS Naveaux

    Le saviez-vous ? En 1352, l'île de Ré fut en grande partie inondée. Le 10 août 1518, la mer déborda à La Rochelle, causant « une perte incroyable, gâtant toutes les vignes et les champs ». En 1646, l'Aunis subit une « si horrible tempête que de mémoire d'homme, il ne s'en ouï parlé d'une semblable ayant […]. Chose inouïe que la mer a été tellement agitée que ses flots ont emporté des bourgs entiers, quantité de maisons, tant à La Rochelle, Ré, Oléron, Arvert, Marennes, Saint-Seurin, Saujon, Saint-Jean d'Angles et autres lieux dans les îles. » Ainsi de suite en 1682, 1702, 1711, 1743, 1753, 1763, et bien sûr février 1788, quand une tempête balaie le littoral maritime par une nuit de pleine lune. Grande marée, vents de sud-ouest, très basse pression atmosphérique… « La mer s'est considérablement élevée et a fait de grands ravages sur les côtes submergées en plusieurs endroits », a relevé à l'époque la chronique locale.

    Les sources ne manquent pas : elles relaient au fil des siècles les plus ou moins terribles submersions qui assaillent de loin en loin les fragiles rivages des pertuis, situés entre l'estuaire de la Gironde et la baie de l'Aiguillon. Des historiens comme Albert-Michel Luc ont déjà commencé d'appréhender l'histoire de ces fameuses « vimers » (1). Les vimers ? Le terme, d'origine rétaise, désigne les submersions marines résultant de la combinaison d'une tempête avec des marées de vives eaux. Des phénomènes exceptionnels que les spécialistes différencient des vimers « atypiques » qui frappèrent aussi la Charente-Maritime, non liées cette fois à la météorologie mais à des conséquences sismiques. Les mentions des unes et des autres abondent, mais au manque de précision s'ajoute l'enjolivement des auteurs successifs : « On ne connaît les vimers que par le récit des historiens qui ont souvent dramatisé le récit de leurs prédécesseurs », note d'ailleurs Albert-Michel Luc.

    Un recensement précis

    Avec lui, différents historiens, scientifiques et universitaires ont choisi d'y voir plus clair, de dresser avec le maximum de rigueur le recensement de ces événements. « Xynthia révèle combien les leçons de l'histoire ont été souvent négligées », estiment certains d'entre eux, consternés d'observer combien l'État, dans la précipitation du zonage, n'a pas non plus pris le temps d'inscrire ses décisions… dans le temps. Pluridisciplinaire, le groupe de travail réunit Albert-Michel Luc, mais aussi Frédéric Surville (coordinateur de l'ouvrage « Climat et révolutions autour du journal du négociant rochelais Jacob Lambertz » (2), Emmanuel Garnier (historien du climat), Philippe Bleuse (directeur de Météo France à La Rochelle), Sylvie Denis (directrice des Archives municipales), Jeanne Bernard-Grit (Archives départementales), Jacques Vialle (spécialiste en astronomie), Clément Poirier (doctorant en géologie à l'université du Littoral) ou encore Marie Dussier (doctorante en histoire). Objectif : proposer une communication à l'occasion du colloque « Les littoraux à l'heure du changement climatique », organisé à La Rochelle à l'automne prochain par Emmanuel Garnier et le géologue Éric Chaumillon. Un colloque qui tombe à pic, mais qui ne doit pourtant rien à la tempête de février : il est en préparation depuis un an…

    « Un devoir d'oubli »

    Spécialisée en histoire maritime et en histoire de l'aménagement du littoral, Marie Dussier, 26 ans, se charge pour sa part de la période contemporaine, qui court de 1850 à nos jours. Elle travaille par exemple sur cette vague de 8 mètres décrite en 1892, déferlant sur le littoral, ou sur la tempête du 16 février 1941, qui succède au raz-de-marée du 16 novembre 1940. Elle en est encore aux prémices de ses recherches, mais parle à son tour de travaux plutôt épars sur la question. Les vimers, comme les vimers atypiques, sont-elles décidément méconnues ? C'est une évidence, et l'historienne ne s'en étonne pas. « Les événements collectifs comme les guerres appellent un devoir de mémoire, associé au sentiment national. Dans le cadre d'une catastrophe naturelle, il me semble que c'est différent : on sait qu'on ne peut pas lutter, au mieux qu'il faut tenter de se protéger. Il y a presque un devoir d'oubli, c'est une question de survie. » Après la tempête de 1999, Xynthia devrait sérieusement infléchir la règle.

    (1) « Gens de Ré au XVIIIe siècle », Éditions du Croît-Vif, 2008.

    (2) Éditions du Croît-Vif, avril 2010.

     
     
     
    28 avril 2010 08h45 | Par Christophe Galichon 4 commentaire(s)

    De zone orange à zone noire, les familles consternées

    La zone orange de Nieul-sur-mer a viré au noir. Deux mois après Xynthia, les 12 foyers concernés par la nouvelle « zone de solidarité » ne comprennent pas cette décision.

    Annie Manac'h, à l'initiative d'une nouvelle association. Photo 
Christophe Galichon

    Annie Manac'h, à l'initiative d'une nouvelle association. Photo Christophe Galichon

     

    Le préfet ni l'État n'auront décidément le zonage facile. Et le défaut d'argumentaire accompagnant les premières décisions concernant les zones orange ne devraient pas contribuer à apaiser les rancœurs, en attendant que le sort des Boucholeurs, de la pointe de la Fumée ou même de la micro-zone d'Aytré ne soit réglé dans les prochaines heures.

    Ainsi donc, la tonalité est à l'assouplissement du côté de Loix ou de La Flotte-en-Ré, tandis que Nieul-sur-Mer vire au noir (notre édition d'hier). En fait de « zone de solidarité », 11 maisons comprises entre la rue du Port et celle du Vieux Pont surplombant le Gô, et dont les experts de l'État ont avéré l'extrême dangerosité.

    Le seul renfort des Scouts...

    S'il n'était catastrophé par cette nouvelle, Patrick Baillargau pourrait en rire : construite en 2001, munie d'un étage et surélevée d'un mètre selon les recommandation du POS, sa maison, hormis dans la cave, n'a pas reçu une goutte d'eau lors de la tempête. Les photos qu'il a prises à 4 h 24 cette nuit-là illustrent d'ailleurs un très modeste spectacle : l'eau du Gô, le ruisseau voisin, vient à peine affleurer son portail, au pied du jardinet...

    Jamais ce technicien d'ERDF n'aurait donc imaginé qu'on le pousse, quelques semaines plus tard, hors de son logis : « Dès le matin du 28, j'ai donné un coup de main dans la rue du Port, puis j'ai passé quinze jours sur l'île de Ré à remplacer - à tour de bras - des compteurs. J'ai été aux Portes, à La Couarde où certaines maisons avaient eu 1,50 m d'eau. Ils ont mis cinq jours à faire partir l'eau, il y avait les pompiers, la Sécurité civile, le génie... Nous, à Nieul, où il n'y a eu fort heureusement aucune victime, l'eau était repartie avec la marée, dès le petit matin. Et les seuls renforts que l'on a eu ici, ce sont les... Scouts, une semaine après ! Eux n'ont rien et nous nous sommes en noir ? Il y a deux poids et deux mesures, ce qui arrive est tout simplement dément ! »

    Avec 20 centimètres d'eau dans son salon, son voisin Lucien Seguinot, 76 ans, ne s'estime pas non plus, dans sa maison, en situation de grand péril. Son père et, avant lui, son grand-père vivaient ici, et les caprices du Gô, voire ses colères, appartiennent à l'ordre des choses parfaitement assimilées. « Nous ne sommes pas dans une cuvette, l'eau arrive avec la marée, elle repart aussitôt », précise-t-il.

    Les injonctions de l'État n'impressionnent pas cet ancien artisan, qui affirme qu'il ne « bougera pas ». « S'ils veulent tant nous protéger, qu'ils commencent à curer le Gô qui est sale, pourri, qu'ils posent deux écluses libres pour réguler les marées, qu'ils nettoient le marais et qu'ils aggandissent le vieux pont pour que l'eau circule mieux... » De l'autre côté du fameux Gô, Katia Abadie et Éric Veillon tombent également des nues, peinent à comprendre la logique d'un découpage qui met leur maison en noir et leur jardin en jaune, qui épargne les uns et condamne les autres.

    « C'est du n'importe quoi », lâchent-ils, visiblement ébranlés. Eux partiront, à une seule condition : que l'État rachète leur bien 250 000 euros, « le prix qu'elle valait avant ». « Sinon, on se battra. »

    « On a rendu l'injustice »

    Loin d'être la plus atteinte, Nieul-sur-Mer a pourtant franchi,hier, un palier décisif. Son maire, Henri Lambert, n'en revient toujours pas : « Très honnêtement, jamais je n'aurais imaginé une seule seconde que nous basculerions en zone noire », affirmait-il.

    « L'expert est venu discuter une heure dans mon bureau, puis on a passé un quart d'heure sur place. Il a travaillé sur plans, depuis Paris, où il avait sans doute déjà son idée. Les maisons en question ont eu entre 0 et 80 cm d'eau, quand d'autres ont eu 1,50 m et ne sont même pas en jaune. On n'a pas rendu la justice, on a rendu l'injustice : où est l'équité ? »

    Scandalisé d'une telle décision alors même que les missions parlementaires sont en cours, Henri Lambert parle d'un « manque total d'humanité, d'études insuffisantes et d'une absence d'équité, bref un fiasco ». Il réunira jeudi les familles concernées, alors qu'une nouvelle association vient de voir le jour à Nieul (1). Car, jusqu'ici, les riverains n'en voyaient pas l'utilité...

    (1) Lancée à l'initiative d'Annie Manac'h.


  • Alerte à la marée noire en Louisiane

    Marée noire en Louisiane : BP débordé, les côtes seront touchées

    Le 28 avril 2010

    Marée Noire en Louisiane

    © REUTERS/U.S. Coast Guard

    Les efforts de BP restent vains. La plateforme qui a sombré dans le golfe du Mexique continue de relâcher son pétrole en pleine mer. Les côtes ne devraient pas être épargnées.

    La situation évolue de mal en pis. Seuls 32 petits kilomètres séparent désormais les côtes de Louisiane de la gigantesque nappe de pétrole. Elle s’étend sur 1 000 kilomètres de long et recouvrent près de 74 000 kilomètres carrés. Ce pétrole s’échappe de la plateforme qui a sombré le 20 avril suite à l’explosion et au colossal incendie qui l’ont ravagée. 159 000 litres de brut se déversent chaque jour.

    BP, l’exploitant de la plateforme, essaie d’activer une vanne afin de fermer le puit. Mais cette dernière est située à 1 500 mètres sous la surface. Malgré l’appui de 49 bateaux, 4 sous-marins et d’un millier de personnes, impossible d’actionner cette pièce de plusieurs centaines de tonnes. « Je vais être franche. Les efforts de BP pour colmater les fuites n’ont pas réussi pour le moment » a avoué le contre amiral des gardes côtes, Mary Landry.

    Deux autres actions sont en cours. La première est la mise au point d’un couvercle sous-marin. Il sera prêt d’ici deux semaines au minimum, sans garantie de résultats. La seconde est le forage d’un nouveau puit pour court-circuiter le premier et le boucher. Cette dernière solution demandera deux à trois mois de travail.  Alors que onze personnes sont toujours portées disparues, des enquêtes officielles et des procédures judiciaires sont  d’ores et déjà engagées à l’encontre de BP, de Transocean, le pétrolier américain propriétaire de la plateforme, et du groupe parapétrolier Halliburton.


    Ludovic Dupin

     

    <no></no>

    Les Etats-Unis tentent par tous les moyens d'endiguer la marée noire
    LE MONDE | 28.04.10 | 11h45  •  Mis à jour le 28.04.10 | 15h15


    'espoir d'endiguer rapidement ce qui risque de devenir l'une des pires marées noires de l'histoire des Etats-Unis s'amenuisait, mercredi 28 avril, au large de la Louisiane. La nappe de pétrole de 1000 kilomètres de circonférence s'est rapprochée à une trentaine de kilomètres du littoral.<btn_impr> </btn_impr>Les gardes-côtes américains envisageaient d'incendier une partie de la nappe dès mercredi pour en limiter l'impact – au risque d'une sévère pollution atmosphérique.
    Ravagée, le 20 avril, par une explosion et un incendie qui ont fait onze disparus, la plate-forme d'exploration Deepwater Horizon, exploitée dans le golfe du Mexique, à 70 kilomètres des côtes américaines par la compagnie British Petroleum (BP), a sombré deux jours plus tard.L'épave repose désormais par 1500 mètres de fond, mais le puits continue de déverser 160000 litres de brut par jour. Un millier de personnes sont mobilisées pour des opérations de secours qui coûtent 6 millions de dollars (4,5 millions d'euros) par jour à BP, et mettent en œuvre une batterie de solutions expérimentées pour la première fois à cette échelle, et à cette profondeur.L'échec des robots. Quatre robots sous-marins baptisés ROV — pour "remotely operated vehicules" — tentent, depuis lundi 26 avril, de fermer "manuellement" les différentes vannes de sécurité qui auraient normalement dû se déclencher automatiquement lors de l'accident.Leur cible: une valve de 450 tonnes située à la sortie du puits, à 1,5 kilomètre de profondeur, seul espoir de stopper rapidement la marée noire en arrêtant l'écoulement. "Cela n'a jamais été fait auparavant, mais nous avons les meilleurs experts du monde pour faire en sorte que ça marche", assurait un responsable de BP, Doug Suttles, lundi. Un optimisme démenti pour l'instant, même si "les robots continueront leurs tentatives aussi longtemps que nécessaire", assure Robert Wine, un porte-parole de la compagnie.Un couvercle de métal. Les ingénieurs de BP préparent une solution alternative: un couvercle métallique en forme d'entonnoir viendrait coiffer le puits pour retenir le pétrole avant qu'il se disperse dans l'océan, et l'extraire vers des barges en surface. Une méthode sans garantie, testée uniquement en eaux peu profondes, après l'ouragan Katrina, en Louisiane, en 2004. "La structure, fabriquée sur mesure, est en cours de conception et de construction. Elle devrait être prête d'ici deux à quatre semaines", indique M.Wine.Une deuxième plate-forme. Parallèlement, BP a entrepris de forer un puits de secours pour court-circuiter le premier ou pour y injecter un enduit destiné à boucher la fuite. La plate-forme Development DrillerIII, arrivée sur place lundi, devrait commencer à forer d'ici quelques jours.Cette solution prendra "deux à trois mois", selon BP. Mais face au coût d'un forage supplémentaire — 100millions de dollars —, la compagnie ne perd pas son sens des affaires: "Une fois les opérations de secours terminées, puits et plate-forme serviront à la production de pétrole en remplacement des éléments détruits par l'explosion", explique Robert Wine.L'environnement menacé. Le fragile écosystème du golfe du Mexique est soumis à une intense activité pétrolière: plus de 3500 plates-formes y exploitent des nappes profondes au très fort potentiel, mais dont le forage représente un défi technique à haut risque.Située à deux ou trois jours des côtes seulement, la marée noire menace les zones humides, les réserves naturelles et les sites de nidification de Louisiane, du Mississippi, d'Alabama et de Floride. Sans oublier que 40 % des fruits de mer consommés aux Etats-Unis proviennent de Louisiane, où le commerce des huîtres, des crabes et des crevettes pourrait être fortement touché.D'ores et déjà, "le milieu marin est certainement affecté", estime Cynthia Sarthou, directrice de l'association de protection de l'environnement Gulf Restoration Network, à La Nouvelle-Orléans, inquiète pour les cachalots, les requins et les dauphins qui peuplent ces eaux."La fine nappe que l'on observe ne montre que la part de pétrole qui remonte à la surface. On ne sait pas quelle quantité de pétrole reste en suspension dans l'océan et se disperse entre deux eaux, ou se dépose pour toujours sur le fond, deux cas de figure très nocifs pour les espèces marines et les écosystèmes", précise Mme Sarthou, selon qui l'impact de trois mois d'écoulement sous-marin de brut risque d'être catastrophique.Des enquêtes en cours. Inflammation du pétrole, explosion due au gaz, négligences? Une enquête sur les causes de la catastrophe a été confiée aux gardes-côtes des Etats-Unis et au Mineral Management Service (MMS), l'administration chargée de délivrer les permis de forer. BP et la société suisse Transocean, propriétaire de la plate-forme construite en 2001, vont diligenter leur propre enquête.BP avait rejeté, en septembre 2009, un renforcement des règles de sécurité demandé par le MMS. Un refus qui pourrait lui coûter cher si sa responsabilité était avérée: des entorses aux règles de sécurité par souci d'économie ont déjà entraîné deux accidents tragiques sur des sites de la compagnie aux Etats-Unis, l'explosion de la raffinerie de Texas City en 2005 et la pollution de Prudhoe Bay, en Alaska, en 2006.
    Société

    <btn_noimpr> Zoom </btn_noimpr>

    ETATS-UNIS

    <btn_espacement>

    Alerte à la marée noire en Louisiane

    <btn_espacement> </btn_espacement></btn_espacement>

    <btn_noimpr> </btn_noimpr> 28.04.2010, 11h01 | Mise à jour : 11h28
    <btn_p>

    Les Etats-Unis redoutent l'«une des pires marée noire de l'histoire», selon les mots d'un garde-côte. Après l'explosion puis le naufrage jeudi d'une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique, non loin des côtes américaines, la crainte d'une vaste pollution en mer s'intensifie, tandis que les ingénieurs de BP se démènent pour colmater les fuites. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

     
    Des efforts restés vains jusqu'à présent, et quelque 159.000 litres de brut se libèrent chaque jour.

    «Je vais être franche. Les efforts de BP (le groupe pétrolier britannique qui exploitait la plateforme, ndlr) pour colmater les fuites n'ont pas réussi pour le moment», a admis le contre-amiral Mary Landry, au cours d'une conférence de presse.

    Les ingénieurs de BP tâchent de construire un large couvercle sous-marin inédit destiné à endiguer la fuite. Le consortium pétrolier britannique a, en outree activé quatre bras robotiques pour colmater deux fuites à quelque 1.500 mètres de profondeur. Il envisage enfin de forer des conduits de secours destinés à injecter un enduit spécial pour boucher définitivement le puits. Mais cela pourrait prendre «deux à trois mois», selon un responsable.

    Les images de l'explosion de la plateforme pétrolière


     

    Une nappe de pétrole de 965 km de circonférence s'est déjà formée à une trentaine de kilomètres des côtes de la Louisiane, berceau d'un écosystème fragile riche de nombreux oiseaux aquatiques. En dernière extrêmité, les autorités seraient prêtes à mettre le feu à cette nappe. Car l'arrivée d'une marée noire sur la Louisiane pourrait avoir un «impact énorme», a en effet prévenu une spécialiste de l'environnement de cet Etat, Wilma Subra.

    Onze personnes toujours portées disparues

    Une semaine après l'accident sur la plateforme pétrolière, onze personnes étaient toujours portées disparues et les chances de les retrouver quasi nulles. Quinze personnes avaient en outre été blessées, dont sept grièvement.

    La femme d'un membre d'équipage disparu a porté plainte contre Transocean, BP et une autre compagnie concernée, Halliburton, les accusant de négligence, selon des documents judiciaires consultés mardi.

    <btn_espacement> </btn_espacement>
    <btn_noimpr></btn_noimpr>
    <btn_noimpr></btn_noimpr>

    Leparisien.fr


    <no></no>

    Marée noire en Louisiane: "Le plus gros risque, c'est l'explosion du tube de forage"

    Par Elodie Bousquet, publié le 28/04/2010 à 14:44

    Selon les dernières estimations, la nappe de pétrole qui dérive 
dans les eaux du Golfe du Mexique recouvrirait 74 000 km².

    Reuters/U.S. Coast Guard/Handout

    Selon les dernières estimations, la nappe de pétrole qui dérive dans les eaux du Golfe du Mexique recouvrirait 74 000 km².

    Les Américains craignent l'une des plus grandes marées noires de leur histoire. Le point avec Christophe Rousseau*, spécialiste des pollutions accidentelles des eaux.

    Que s'est-il passé exactement lors du naufrage de cette plate-forme pétrolière, la semaine dernière, dans le Golfe du Mexique?

    La plate-forme a brûlé et a fini par couler. La priorité a d'abord été de porter secours aux 126 personnes qui travaillaient sur cette plate-forme. Le problème aujourd'hui, c'est cette fuite continue de pétrole qui vient du puits principal qui se trouve au fond de l'eau.

    Quelle quantité de pétrole s'écoule de ce puits?

    Depuis que la plate-forme a coulé, on a observé que ce sont en moyenne 200 mètres cube de pétrole qui s'écoule du puits chaque jour.

    Que peut-on faire pour colmater la fuite?

    Les Américains s'emploient à contrôler la pression contenue dans le tube du forage pour éviter que la tête de forage explose. Pour cela, on perce un trou latéral sur le tube de forage et on injecte une sorte de béton renforcé jusqu'au puits principal.

    Dans le même temps, à l'aide de robots sous-marins, les Américains tentent de renforcer la tête de puits à l'aide d'un "capuchon" plus solide.

    De quoi est constituée la nappe qui dérive vers les côtes américaines?

    De pétrole bien sûr mais aussi d'environ 2500 mètres cube de gasoil. Celui-ci provient directement de la plate-forme et assurait son fonctionnement. Actuellement, il y a près de deux fois plus de gasoil à la surface de l'eau que de pétrole brut. Les particules épaisses se limitent aux alentours du puits. Les particules en surface sont plutôt fines, d'où l'étendue de la nappe.

    Plus de 1000 personnes sont présentes sur le site et on compte 6000 kilomètres de barrages

    Comment agissent les gardes-côtes américains par rapport à cette pollution?

    Ils ont instauré des barrages au cours des derniers jours, afin de contenir et d'agir sur la pollution. Plus de 1000 personnes sont présentes sur le site et on compte 6000 kilomètres de barrages ainsi que 10 navires récupérateurs et 7 navires écrémeurs.

    Ensemble, ils ont déjà récupéré près de 200 mètres cube d'hydrocarbures. De plus, comme il s'agit de pétrole frais, les Américains utilisent des dispersants pour faciliter la biodégradabilité naturelle des particules de pétrole. La stratégie actuelle est simple: arrêter la source et limiter les dégâts à la surface.

    Quels dommages pourrait causer cette marée noire?

    La marée noire pourrait engendrer de graves dommages car la nappe dérive vers les marécages de la Nouvelle-Orléans, une zone très riche en faune et en flore et d'une grande biodiversité. Si le pétrole entre dans cette zone, non seulement les dégâts écologiques seront grands mais, surtout, il sera difficile d'intervenir étant donné les zones de passage délicates.

    Aujourd'hui, la nappe d'hydrocarbures se trouve environ à 60 kilomètres de cette zone marécageuse, le puits est à environ 100 kilomètres.

    Quelle est aujourd'hui la principale crainte des garde-côtes américains?

    Il est primordial de contrôler la pression contenue dans le tube de forage

    Le plus gros risque, c'est l'explosion du tube de forage. C'est pour cela qu'il est primordial de contrôler la pression contenue dans celui-ci. Si le tube venait à se rompre, on assisterait alors à un rejet de pétrole brut très important qui donnerait lieu à une sorte de cône jaillissant jusqu'à la surface. Il faut évidemment espérer que cela n'arrive pas.

    Les Américains parlent de l'éventualité de mettre le feu au pétrole à l'endroit de la fuite?

    C'est une possibilité car le pétrole est frais et donc facilement inflammable. Mais celle-ci n'est pas sans conséquence. Il faut bien comprendre qu'on transformerait une pollution marine en une pollution atmosphérique.

    Après, il s'agit d'une décision propre aux Américains qui passe par la NEBA -analyse du bénéfice net environnemental. Vaut-il mieux brûler le pétrole pour arrêter sa diffusion et créer une forme "nouvelle" de pollution ou faut-il attendre qu'il atteigne les côtes? Qu'est-ce qui sera le "moins pire"?

    Quand cette nappe devrait-elle atteindre les côtes?

    Si les conditions climatiques restent les mêmes, on peut penser que la nappe atteindra les côtes américaines d'ici ce vendredi.

    </btn_p>

    Une marée noire après le naufrage d'une plateforme pétrolière

    L'explosion d'une plateforme au large des côtes de la Louisiane a fait trois blessés grave et onze disparus. La nappe de pétrole s'étend déjà sur 8 km.


    Une plate-forme pétrolière de Transocean Ltd, en feu depuis
 une explosion survenue mardi soir, a sombré au large de la Louisiane et
 les sauveteurs continuent de rechercher 11 employés disparus.  Reuters
    Une plate-forme pétrolière de Transocean Ltd, en feu depuis une explosion survenue mardi soir, a sombré au large de la Louisiane et les sauveteurs continuent de rechercher 11 employés disparus. Reuters

    Une plate-forme pétrolière a sombré, jeudi 22 avril, au large des côtes de la Louisiane (Etats-Unis), après avoir brûlé pendant 36 heures à la suite de son explosion. Sur les 126 employés présents, dix-sept ont été blessés, dont trois gravement, et onze autres sont portés disparus avec peu d'espoir de les retrouver vivants. Le naufrage a provoqué une marée noire "importante" que les autorités américaines s'emploient à contenir.

     

    Onze disparus

    Des navires avaient tenté d'éteindre l'incendie sur la plate-forme pétrolière afin de la maintenir à flots, mais elle a coulé jeudi matin à 70 km environ de la côte de Louisiane, dans le golfe du Mexique, a déclaré la garde-côte Katherine McNamara.

    Les recherches se poursuivaient par mer et dans les airs pour retrouver les onze disparus. Toutefois, un proche de l'un des disparus a rapporté que les familles avaient été averties qu'il était quasiment improbable que des survivants soient retrouvés.

    Sur les 126 personnes travaillant à bord quand une explosion s'est produite mardi soir, déclenchant un incendie, 115 ont pu être évacués, dont 17 blessés qui ont été hélitreuillés jusqu'aux hôpitaux de la région de la Nouvelle-Orléans.


    L'opérateur suggère que les onze disparus n'ont pas pu évacuer

    L'accident sur la plate-forme pourrait être l'un des plus meurtrier depuis une cinquantaine d'années aux Etats-Unis. Toutefois, les gardes-cotes espèrent que les personnes manquant encore à l'appel ont pu s'échapper sur un canot de sauvetage de la compagnie, comme une centaine de leurs coéquipiers.

    L'opérateur de la plate-forme, le groupe Transocean, basé à Zoug, en Suisse, a indiqué que des témoignages de l'équipage rescapé suggéraient que les onze disparus aient été dans l'incapacité d'évacuer la plate-forme en feu.

    L'explosion s'est produite vers 22h mardi soir sur la plate-forme de 120m de long sur 78m de large, située à 84km au sud-est de Venice, en Louisiane. "Elle brûle plutôt bien et on ignore quand le feu pourra être circonscrit", a indiqué le chef des garde-cotes Mike O'Berry. Cinq navires de lutte contre les incendies combattaient les flammes mercredi matin.

     

    Début d'une marée noire "importante"

    On ne sait si la plate-forme a touché le fond marin, à 1.500 mètres de profondeur, ni la quantité de pétrole qui s'est échappé de ses cuves. Des bouées flottantes, des avions chargés de produits dispersants sont prêts à contenir et nettoyer la nappe qui s'étend sur huit kilomètres et pourrait devenir, selon la garde-côte, une marée noire "importante".

    Un petit sous-marin téléguidé, utilisé couramment dans l'industrie, a été envoyé sur le site pour déterminer l'état de la plate-forme, qui s'enfonce de 4.000 mètres sous le fond marin.

     

    "Priorité numéro 1" d'Obama

    Le président américain Barack Obama a estimé jeudi que le gouvernement devait avoir pour "priorité numéro 1" de réagir aux conséquences de l'accident. Barack Obama "a assuré que le gouvernement fédéral tout entier offrait toute l'assistance nécessaire dans les efforts de sauvetage ainsi que pour répondre à l'impact sur l'environnement et le minimiser", a fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué.

    Le président américain a assuré "que cette réaction (du gouvernement) devait être considérée comme la priorité numéro 1", selon le texte.

    (Nouvelobs.com avec AP et Reuters)