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31 mars 2010 Site Internet
La marionnette québécoise séduit la capitale catalaneUne marionnette de L'Illusion, Théâtre de marionnettes (Montréal), exposée à Tolosa en 2009.
Photo : Isabelle Payant, AQM
Le festival T•O•T se tenait du 21 au 28 mars. Cet événement dédié à la marionnette, aux arts de la rue et au théâtre venait souligner en particulier la Journée internationale de la marionnette, célébrée le 21 mars. Il s’agissait d’une occasion toute désignée de lancer Une Fenêtre ouverte sur les marionnettes du Québec, qui était présentée au Poble Espanyol, un espace à l’air libre situé au Montjuïc, qui surplombe Barcelone.
Plusieurs personnalités ont pris part à cet événement festif, dont le directeur du Bureau du Québec à Barcelone, Claude Fleury, et Jacques Trudeau, secrétaire général de l'Union internationale de la marionnette (UNIMA). La commissaire de l’exposition, Isabelle Cadieux, ainsi que Denise Babin, de l’AQM, étaient sur place afin d’apporter leur point de vue sur l’univers de la marionnette au Québec. Les médias ont aussi répondu à l’appel, dont le quotidien El periódico de Catalunya.
Quinze artistes marionnettistes et compagnies étaient représentés dans cette « vitrine grande ouverte » de 400 m2, dont Micheline Legendre, Félix Mirbt, le Théâtre de l’Œil, le Théâtre Sans fil, le Théâtre de la Dame et L'Illusion, Théâtre de marionnettes. Il s’agit d’un deuxième succès pour cette exposition en sol espagnol. En 2009, Une Fenêtre ouverte sur la marionnette du Québec avait attiré des foules lors du festival international de marionnettes Titirijai de Tolosa, autre manifestation culturelle incontournable, en Pays basque.
L’exposition bat son plein jusqu’au 24 mai prochain, au musée de la Fondation Fran Daurel dédiée à l’art contemporain.
Le Bureau du Québec à Barcelone a apporté son soutien pour la présentation d’Une Fenêtre ouverte sur les marionnettes du Québec dans la capitale catalane.
Bureau du Québec à Barcelone
Association québécoise des marionnettistes
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31 mars 2010 Site Internet
Richard Desjardins et son Aliénor
Aliénor, « chanson de geste » de Richard Desjardins
Après avoir mis en scène Aliénor au Festival Voix d'Amériques à Montréal en 2007, c’est à Fontevraud que Richard Desjardins interprétera en lecture publique cet étonnant poème. Édité chez Lux au Québec, Aliénor est un fabuleux monologue qui rend hommage notamment à la beauté de la langue française, à l’inventivité de la « chanson de geste », mais surtout à une femme audacieuse.
Écrit en partie en quatrain d'alexandrin, cette conversation avec Aliénor nous transporte à l'abbaye de Fontevraud le 31 mars 1204 où se meurt la reine, épouse successive de Louis VII de France et d'Henri II d'Angleterre, mère de l'héroïque Richard Cœur de Lion. Un paysan gardien des lieux, Gauthier sans Avoir, pauvre, soumis et profondément lésé par son suzerain, brave les interdits et vient se faire justice auprès d’Aliénor. Il entreprend de raconter sa misérable existence à cette reine dont le destin fastueux a si souvent croisé le sien. Avec Aliénor, le conteur donne la parole aux déshérités d'une époque marquée par le double autoritarisme de l'ordre seigneurial et de l'Église.
Récital
A l’occasion de sa venue exceptionnelle à Fontevraud, Richard Desjardins se produira en solo. L’occasion d’une rencontre rare avec le public français.
Poète, compositeur, interprète et cinéaste engagé, Richard Desjardins a depuis longtemps franchi les frontières d’Europe. En France, il s’est produit au Théâtre de la Ville, au Bataclan et à l’Olympia à Paris ainsi qu'en province. Grand Prix du disque de l’Académie Charles Cros en 2005, Richard Desjardins est un admirateur de François Villon et Bob Dylan. Auteur notamment des très inspirés Derniers Humains et Tu m’aimes-tu, Richard Desjardins fait résonner la langue à un niveau d’incandescence rarement atteint. De la poésie amoureuse aux ballades sur fond de réalité sociale, ses chansons expriment une réalité nue, reposant sur la justesse des mots, la simplicité des mélodies, la sobriété de l’accompagnement et le grain de sa voix.
Aliénor, Lux Éditeur (Québec), 2008, 118 p. - Illustrations de Shrü
Richard Desjardins
Date :
Du 30 avril au 1 mai 2010
Lieu :
Vendredi 30 avril
Aliénor, monologue
Samedi 1er mai à 20h30
Récital
Abbaye de Fontevraud (49)
Accès libre
Réservation indispensable
au 02 41 51 54 44
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31 mars 2010 Site Internet
Les auteurs Kim Thuy et Dany Laferrière discutent littératureDe gauche à droite:
Catherine Pont-Humbert, Dany Laferrière, Wilfrid-Guy Licari et Kim Thuy
« Le point de départ de cette rencontre littéraire, a expliqué Mme Pont-Humbert, était de comprendre le phénomène de reconnaissance, voire l’engouement récent, pour la littérature québécoise en France », en invitant deux auteurs qui illustrent cette popularité croissante. Rappelons que Dany Laferrière a remporté le prix Médicis, l’automne dernier, pour L’énigme du retour, et Kim Thuy le Grand prix RTL/Lire en mars pour son premier livre intitulé Ru.
La discussion a surtout été l’occasion de mettre en lumière les nombreux éléments de similitude qui lient les romans de ces auteurs. Catherine Pont-Humbert a entre autres référé à « ce même mouvement de départ et de retour » propre aux deux œuvres. Ru relate en effet l’enfance de Kim Thuy à Saïgon et son exil vers le Québec à l’âge de 10 ans, alors que L’énigme du retour raconte l’histoire d’un homme qui revient dans son pays natal à la suite du décès de son père, plus de 30 ans après son départ forcé vers l’exil.
L’animatrice a également relevé la parenté de leur style d’écriture, affirmant que « dans Ru et L’énigme du retour, il y a cette même façon d’écrire cette langue, qui est à cheval entre la prose et la poésie, avec de tout petits paragraphes, comme si la remémoration des événements exigeait dans l’écriture et même dans la page du livre d’avoir son chapitre et son paragraphe ».
Bien qu’ils se disent honorés de l’accueil enthousiaste dont ils font l’objet en France, les deux auteurs insistent sur l’importance d’être avant tout reconnus chez eux, au Québec. Dany Laferrière rappelle à ce titre que « nul n’existe s’il n’est pas reconnu chez lui ».
Au sujet des distinctions et autres honneurs qu’il a reçus, l’auteur de L’énigme du retour a affirmé, non sans humour, qu’il ne cherchait « qu’un seul prix : le lecteur, cet animal excessivement dur à trouver, surtout dans un pays comme la France, où tout le monde écrit ».
Faisant allusion aux origines haïtiennes de Dany Laferrière et aux ascendances vietnamiennes de Kim Thuy, le délégué général a affirmé qu’ils « incarnaient brillamment la diversité culturelle du Québec, porteuse de formidables énergies nouvelles, de pensées et surtout de création ». Et Dany Laferrière d’ajouter que « le Québec commence à recevoir les fruits de son accueil chaleureux ».
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