• Le «bunker» de Simenon va être détruit

    Le Cavaliere Luigi D’Amato va construire douze résidences de grand standing sur cette parcelle. Plus...

    > En 2008, deux ans après s’être installé à Lausanne, Luigi D’Amato qui fait partie des 200 plus grands armateurs du monde, achète la parcelle de<nobr> 25 000 m²</nobr> sur laquelle l’écrivain Georges Simenon, le père du commissaire Maigret, a fait construire, en 1963, une villa gigantesque. Surnommé le «bunker» par les Palinzards, l’édifice, dont les plans ont été dessinés par le romancier lui-même, est aussi immense que d’apparence ingrate. En 2009, des squatters l’avaient transformé en «centre d’art» avant d’en être chassés. [...]

    Le bunker de Simenon va être détruit
    Georges Simenon

  • Georges Simenon et la Charente,

    • une conférence avec Michel Carly
    • et un film "Le Voyageur de la Toussaint"

    Une conférence sur Georges Simenon, faite par un spécialiste belge qui sait raconter, cela valait le déplacement.

    La Charente, c'est en réalité la Charente-Maritime [à l'époque Charente-Inférieure]. Les Belges viennent-ils en Charente-Maritime ? Ils y passent, comme le font les Hollandais et les Anglais. Certains s’y installent, par vagues. Georges Simenon s’y était installé, provisoirement, comme il le faisait partout, mais avec une délectation particulière pour La Rochelle. Cela l’avait inspiré : 34 de ses œuvres se situent dans la région Poitou-Charentes (essentiellement en Charente-Maritime, dont deux à La Rochelle-ville).

    Michel Carly nous rappelle que le lieu était primordial pour l’inspiration de Simenon-romancier. (1850 lieux différents dans le monde pour y mettre 9 à 10 000 personnages.) Le lieu n’était pas imaginaire : il fallait que Simenon y soit physiquement, le parcourt, s’en imprègne ; c’était sa « méthode déambulatoire » avant d’écrire.

    Il place alors un homme ou une femme dans ce lieu pour qu’il/elle aille au bout de son destin. Cependant Simenon a besoin d’une « décantation » avant d’écrire. (Par exemple 20 ans ont passé avant que Le Train ne soit écrit en 1960.) Simenon s’installe un, deux ou trois ans dans un endroit puis il s’en va. Entretemps il se comporte comme une véritable éponge : il emmagasine ce qu’il voit, ce qu’il sent. (Il a vécu par exemple sur l’île d’Aix avec Josephine Baker de 1926 à 1927.) Il est en location à Marsilly de 1932 à 1935 mais il ne pourra pas acheter la gentilhommière qu’il a remise en état. Plus tard il achètera une maison plus simple à Nieul-sur-Mer, et ce sera son premier achat de maison. (Sa femme, moins passionnée de Charente, ira accoucher en Belgique !)

    Il y a un changement dans le statut d’écrivain de Simenon : il quitte Fayard, plutôt catalogué dans le roman d’aventures, pour Gallimard qui publie les grands auteurs.

    Simenon a besoin de changer de lieu, jusqu’à être un véritable globe-trotter : l’Afrique en 1932, l’Amérique en 1934-1935, les pays de l’Est ensuite.

    Il se pose en 1938. Il suit la côte depuis la Hollande jusqu’à La Rochelle. Il découvre un autre « plat pays » ; il voit que le ciel pur de Hollande a son équivalent en Vendée et Charente-Maritime.

    Son regard sur la campagne charentaise lui fait réaliser que celle-ci est au même niveau que la mer ; et la mer c’est très important pour Simenon qui a une relation particulière avec elle.

    Son regard sur la ville est un autre regard. Il est un « voyeur à cheval » dans La Rochelle » où le fait d’être à cheval lui permet de déambuler au niveau du premier étage des maisons et de voir « la vraie intimité des gens ».

    A La Rochelle, il a fréquenté toutes sortes de gens, de toutes classes sociales. Il a connu les grands armateurs aussi bien que les épiciers. C’est ce qui fait fonctionner les gens qui l’intéresse et comment ils fonctionnent : quand il joue aux cartes il guette surtout les réactions des gens.

    Pour lui le port était obsessionnel, avec ses odeurs ; le port, le canal, la gare. Et le café. C’est au Café de la Paix à La Rochelle que Simenon apprend la déclaration de guerre en 1939. Il va à l’ambassade de Belgique à Paris pour proposer ses services à l’armée belge. On l’en dissuade et on lui suggère de retourner à La Rochelle pour accueillir les réfugiés belges qui ne manqueront pas d’y affluer après avoir fui les Allemands. C’est ce qu’il va faire pendant deux mois.

    C’est pendant cette période (1940) qu’il rencontre une femme qui s’offre à lui (alors qu’il était toujours allé chercher toutes sortes de femmes). Elle va l’inspirer pour le personnage de Solange dans « Le Voyageur de la Toussaint » qu’il écrit en 1941. (Le film sortira en 1942, produit par la Continental, dans un décor de port de La Rochelle qu’on a du mal à reconnaître.)

    Avec de la « pâte humaine » Simenon crée des personnages. Il prend des éléments de différentes personnes pour en faire un seul personnage. Par exemple Bob, le fils de la tante Gérardine, fait les 400 coups comme Christian, le frère de Simenon, et comme le fils de Mlle Lecordier qui tenait un magasin pour marins, quai Vallin (où se trouvaient les bureaux Dahl). Autre phénomène : deux personnages peuvent provenir d’une seule personne. Exemple, d’une part, Oscar Dahl, grand armateur à La Rochelle, avait inspiré Oscar Donnadieu dans « Le Testament  Donnadieu » pour un personnage qui bâtit un empire dans la religion du labeur. (Mais Simenon va plutôt démolir la famille dans le roman, anticipant sur les futurs événements réels.) D’autre part, dans « Le Voyageur de la Toussaint » le jeune Gilles Mauvoisin arrivait de Norvège, comme Oscar Dahl l’avait fait avant de s’installer à La Rochelle.

    Et puis aussi les lieux, ces inspirateurs, peuvent avoir une identité modifiée : le Fort Bayard, c’est le Fort Boyard.

    Georges Simenon a écrit 192 romans plus des reportages. Il avait besoin de connaître intimement les gens pour les transformer en personnages. « Je ne peux pas écrire sur un bourgeois si  je n’ai pas pris un petit déjeuner  avec lui. » Seulement les modèles étaient interprétés et modifiés, ce qui plaisait ou déplaisait quand quelqu’un se reconnaissait.

    Pour Michel Carly,  Simenon était  « un passeur de conscience. » D’une personne à une autre, d’un personnage à un autre. « Les personnages, c’est nous » disait Simenon qui avait « une machine à écrire à hauteur du ventre. » L’homme se retrouve toujours seul devant son miroir. Se fuir, se retrouver. L’homme joue à se chercher. « Quand la vie me pose des problèmes insurmontables, je les donne à un de mes personnages et je regarde comment il s’en sort. »

    L’antisémitisme de Simenon ? Il avait grandi dans un milieu social peu fortuné, hyper catholique. L’antisémitisme faisait partie du quotidien des années 1920/1930 à Liège. Cependant le regard sur l’autre change avec l’expérience constate-t-il.

    Le colonialisme ? Dans « Le Coup de Lune », après avoir écrit des romans dans un autre esprit, Simenon n’est pas tendre dans sa description de la vie des colons au Gabon.

    Le collaborationnisme ? Il est arrivé que l’on confonde Georges Simenon avec son frère cadet Christian, colon en Afrique et proche des Allemands pendant la guerre.

    La relation avec sa mère ? Difficile. Elle lui reprochait tout. « Va voir tes sales femmes » disait-elle à Georges qui fréquentait, il est vrai, les prostituées depuis l’âge de douze ans… Mais elle pardonnait tout à son frère Christian. Dans l’œuvre de Simenon le personnage le plus présent, c’est la mère. Dans « L’Ombre chinoise » et « Le Chat » on a des chroniques de la haine ordinaire et cela correspond au deuxième mariage de la mère de Simenon. Dans « Pedigree » Simenon invente son double mais pas celui de son frère.

    Georges Simenon a-t-il participé aux adaptations de ses films ? Pas vraiment. Pierre Granier-Deferre est peut-être le meilleur réalisateur des films de ce Belge qui avait habité, un temps, en Charente-Maritime, et avait fini sa carrière en Suisse.

    AlCaribou, d'après la conférence de Michel Carly, à Marennes le 24 septembre 2011, dans le cadre du 2ème festival des cultures francophones.

    Michel Carly sur EVENE

    Simenon et les femmes

    A écouter (avec Michel Carly) :
    Simenon et les Femmes

     
    A visiter jusqu'au 26 février 2012 :
     
    Le dossier de presse sur l'expo à consulter :

  • Spéciale dédicace du dernier bouquin  de Bruno Baverel, "Tintouin chez les Papous"
    le samedi 23 avril, de 16h à 19h
    à la librairie Planète Bleue, rue St Nicolas à La Rochelle!
     
     

  • TINTOUIN CHEZ LES PAPOUS

    Bruno Baverel

    Petit rectificatif: le livre sort vers le 20 mars au lieu du 3.

     

    Bruno Baverel sera aux salons du livre :

    • de Montaigu le 9 avril,
    • très certainement cet été à Mortagne-sur-Gironde le 24 juillet
    • Dolus d'Oléron fin juillet
    • Marennes (date non encore communiquée).

    http://ladecouvrance.izibookstore.com/auteur/35/Bruno%20BAVEREL


  • Tintouin chez les Papous de Bruno Baverel

    Bruno Baverel est infirmier psychiatrique, après avoir commencé sa vie comme guitariste en montant son propre jazz-band avec une bande de copains de lycée issus d'un groupe éphémère, "Gros Baigneur", dans les années 1970, puis comme guitariste du groupe "Facteur Cheval".

    Il est également passionné de planche à voile, et de judo.

    Il voulait sortir un disque. Mais le sort en décidera autrement ; il se lance en 2006 dans l'écriture, et troque sa guitare contre la plume. Il écrit alors "Lieutenant indigène",

    «Je suis le lieutenant Mohammed Aouach : j'ai été tué pendant la bataille de Reims, alors que nous étions là depuis trois semaines avec ma section du 1er tirailleur algérien, afin d'empêcher les troupes allemandes de prendre possession de la ville. Depuis, je suis ici en Champagne, entouré de mes frères d'armes morts au combat. Nous avons été rapatriés des divers cimetières militaires alentours où nous étions disséminés jusqu'en 1923, et nous voilà pour l'éternité, nos vieux os d'anciens combattants tout blanchis désormais, à attendre que ça se passe.
    Aujourd'hui, c'est une sacrée surprise ! Mon arrière-petite-fille, Séverine, vient me rendre visite. Elle est là, au-dessus de moi, étonnée de voir ce prénom, Georges, qui était celui de son oncle qu'elle n'a pas connu, gravé sur une croix latine. Elle qui s'attendait à trouver un Mohammed sur une stèle musulmane, elle en est pour ses frais ! Tout ça c'est la faute à l'ami Alphonse, mais il faut dire que Marie, son arrière-grand-mère, est fautive aussi ! J'y reviendrai plus tard !
    - Mohammed ça fait trop arabe ! Alphonse a raison de t'appeler Georges ; c'est quand même plus joli !
    Moi bonne pâte, je ne disais rien, amoureux que j'étais ! Remarque, je ne m'en sortais pas si mal : imagine que cela fût Ignace ou Innocent ! Ah, innocent je l'étais complètement en ce temps-là ! Marie m'aurait fait faire n'importe quoi pour ses beaux yeux verts...»

    puis "Etienne et les sirènes" en s'inspirant de personnages ayant réellement existé (Etienne Bourron était son arrière grand-père).

    Etienne Bourron, seize ans, observe un superbe brick aux grandes voiles claires et carrées gréées sur leurs vergues, sa brigantine gonflée de vent arrière. Le bois de ses mâtures et le chanvre de ses cordages tranchent avec le blanc de la coque et de la voilure. Il s'approche tranquillement. Bientôt, Etienne peut voir flotter, à l'arrière, le pavillon britannique alors qu'il jette l'ancre à quelques encablures.
    Nous sommes en 1863, ce jour-là, le jeune homme fait tremper quelques balances à crevettes au bout de la digue empierrée où il retrouve, habituellement, les pêcheurs du village. Ce voilier va changer sa vie...
    Bruno Baverel raconte la vie romancée de son arrière-grand-père originaire de Saint-Nazaire-sur-Charente (17), marin d'exception et pilote de la flotte durant plus de quarante années sur tous les océans du globe.

    Soudain le bosco se met à crier :
    - Papa Jean-Louis à tribord ! Interloqué je tourne la tête pour découvrir un aileron bleu noir inquiétant, qui croise dans notre sillage.
    - Ben oui, Etienne, les gars de la course au large surnomment le requin «papa Jean-Louis», m'explique t-il.
    - T'auras au moins appris ça mon gars, mais ne me demande pas pourquoi on l'appelle Jean-Louis et pas Fernand ou Saturnin !...

    Son dernier roman, "Tintouin chez les Papous" est sa première oeuvre de pure fiction.

    "A une époque où l'anthropophagie était l'un des grands fantasmes de l'Occident colonisateur, quelque part dans le pays des Papous, dans une tribu bien réglée qui a ses habitudes, arrive un garçon qui va mettre le bazar, de l'agitation dans la petite vie, des préoccupations dont ils se seraient bien passés....

    Et du tintouin, vous en aurez en lisant ce roman débridé et tourmenté dans l'esprit".

    Le nouveau roman de Bruno Baverel "Tintouin chez les Papous" sortira en avant-première sur le salon du livre de La Rochelle, du 3 au 6 décembre 2010.
    Dédicaces du livre sur le stand de la librairie Planète bleue.

    Editions La Découvrance



  •  
     
    31 mars 2010 Site Internet

    Les auteurs Kim Thuy et Dany Laferrière discutent littérature
    « Comment tomber en amour avec la littérature québécoise sans se fatiguer ? » C’est la question à laquelle les auteurs québécois Kim Thuy et Dany Laferrière ont tenté de répondre, le 29 mars, lors d’une rencontre littéraire organisée par la Délégation générale du Québec à Paris. Animée par la docteure en littérature et productrice à France Culture, Catherine Pont-Humbert, la discussion a eu lieu en présence du délégué général du Québec, Wilfrid-Guy Licari, et de plusieurs personnalités du monde littéraire. L’événement, dont le thème était inspiré du roman à succès de Dany Laferrière, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer ?, se déroulait en marge du 30e Salon du Livre de Paris.

    « Le point de départ de cette rencontre littéraire, a expliqué Mme Pont-Humbert, était de comprendre le phénomène de reconnaissance, voire l’engouement récent, pour la littérature québécoise en France », en invitant deux auteurs qui illustrent cette popularité croissante. Rappelons que Dany Laferrière a remporté le prix Médicis, l’automne dernier, pour L’énigme du retour, et Kim Thuy le Grand prix RTL/Lire en mars pour son premier livre intitulé Ru.

    La discussion a surtout été l’occasion de mettre en lumière les nombreux éléments de similitude qui lient les romans de ces auteurs. Catherine Pont-Humbert a entre autres référé à « ce même mouvement de départ et de retour » propre aux deux œuvres. Ru relate en effet l’enfance de Kim Thuy à Saïgon et son exil vers le Québec à l’âge de 10 ans, alors que L’énigme du retour raconte l’histoire d’un homme qui revient dans son pays natal à la suite du décès de son père, plus de 30 ans après son départ forcé vers l’exil.

    L’animatrice a également relevé la parenté de leur style d’écriture, affirmant que « dans Ru et L’énigme du retour, il y a cette même façon d’écrire cette langue, qui est à cheval entre la prose et la poésie, avec de tout petits paragraphes, comme si la remémoration des événements exigeait dans l’écriture et même dans la page du livre d’avoir son chapitre et son paragraphe ».

    Bien qu’ils se disent honorés de l’accueil enthousiaste dont ils font l’objet en France, les deux auteurs insistent sur l’importance d’être avant tout reconnus chez eux, au Québec. Dany Laferrière rappelle à ce titre que « nul n’existe s’il n’est pas reconnu chez lui ».

    Au sujet des distinctions et autres honneurs qu’il a reçus, l’auteur de L’énigme du retour a affirmé, non sans humour, qu’il ne cherchait « qu’un seul prix : le lecteur, cet animal excessivement dur à trouver, surtout dans un pays comme la France, où tout le monde écrit ».

    Faisant allusion aux origines haïtiennes de Dany Laferrière et aux ascendances vietnamiennes de Kim Thuy, le délégué général a affirmé qu’ils « incarnaient brillamment la diversité culturelle du Québec, porteuse de formidables énergies nouvelles, de pensées et surtout de création ». Et Dany Laferrière d’ajouter que « le Québec commence à recevoir les fruits de son accueil chaleureux ».
     

    Site officiel du gouvernement du Québec pour la France


    © Gouvernement du Québec, 2010


  • Hebdo Rive Nord

    L’UTA attire Christian Morissonneau

    Article mis en ligne le 4 février 2010 à 14:55
    Soyez le premier à commenter cet article

    L’historien et géographe Christian Morissonneau sera de passage à Repentigny, dans le cadre des après-midi causeries, de l’Université du troisième âge de la MRC de L’Assomption. Celui-ci traitera de Champlain, fondateur de Québec, le 9 mars à 13h30, à la bibliothèque Robert-Lussier de Repentigny, 435 Iberville.

    L’historien, Jacques Lacoursière viendra parler de gastronomie et d’alimentation, de 1608 jusqu’à 1967. Washington Morales, philisophe abordera les défis humains en 2010 et Jean Boismenu, historien s’interrogera sur le rôle de Winston Churchill dans le XXe siècle, le 30 mars. Notons que toutes les conférences débutent à 13 h 30. (DR)


  • L'auteur, Frédéric Tremblay, à la Librairie Raffin samedi

    Article mis en ligne le 20 mai 2009 )


    Le jeune auteur repentignois Frédéric Tremblay, sera de passage à la Librairie Raffin, des Galeries-Rive Nord, pour une séance de signature. Âgé de seulement 16 ans, Frédéric présentera à nouveau son troisième roman, lancé en avril dernier. Si ces deux premiers romans, parus en...


    par Daniel Richard / Voir tous les articles de Daniel Richard


  • <script type="text/javascript"> sas_pageid='3878/40042'; // Page : reseauselect/www.hebdorivenord.com/local groupe de pages/local_site sas_formatid=2141; // Format : LOCAL_banniere_banner 468x60 sas_target=''; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target); </script><script src="http://www.smartadserver.com/call/pubj/3878/40042/2141/S/4478473010/?"></script>

    Hebdo Rive Nord

    La voix de Benoît Séguin

    L’enseignant du Cégep à L’Assomption y va d’un deuxième roman

    par Daniel Richard
    Voir tous les articles de Daniel Richard
    Article mis en ligne le 7 avril 2009 à 11:18
    Soyez le premier à commenter cet article
     

    Malgré un sentiment d’urgence, il aura fallu quatre ans à Benoît Séguin pour achever son œuvre.

    Professeur de littérature au Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption, Benoît Séguin, s’est inspiré de sa vocation, l’enseignement, pour son deuxième roman.
    L’histoire se déroule au sous-sol d’un cégep, un lieu inhospitalier surnommé l’enfer. On y retrouve un jeune chargé de cours marginal et ténébreux qui doit partager le bureau d’un vieux professeur aphone, qui a fait du sous-sol sa deuxième maison depuis belle lurette.

    Naîtra à travers l’univers MSN une intense relation entre les deux collègues. L’aîné, Normand, invitera le jeune chargé de cours, Simon, à l’observer dans sa classe. Ce dernier y fera deux rencontres bouleversantes, Saint-Exupéry, écrivain, et Stéphanie, une jeune élève qui semble incapable de confronter le moindre côté sombre de la vie.

    Pour ce deuxième roman, M. Séguin avoue avoir fait le mélange entre fiction et expérience professionnelle. « J’ai quelque peu projeté cette expérience à travers les deux professeurs, Normand et Simon. Au-delà de ça, c’est vraiment de la fiction. Je ne raconte rien que j’ai directement vécu. Il n’y a aucune dimension autobiographique comme tel. »

    L’auteur s’est également amusé à laisser, transparaitre en quelque sorte le professeur en lui, à travers les deux personnages : « J’aurais tendance à dire que Simon est quelque peu ce que j’étais il y a quinze ans, lorsque j’ai commencé à enseigner. Outre le look, bien entendu. Pour ce qui est de Normand, il est ce que j’aimerais être dans quinze ans, lorsque je vais finir. C'est-à-dire, son respect de l’institution, son sens de la vocation et sa rébellion. »

    Tout au long du livre, il est justement question de la relation entre ces deux personnages principaux. « Simon reconnait en Normand, son mentor. Il a y même une certaine admiration envers ce dernier. Pour Simon, le regard de ce dernier est plus important que celui de n’importe qui. Il faut cependant remarquer que cette relation d’admiration est paradoxale, puisque leur relation est également centrée sur la confrontation, le questionnement et la prise de position. C’est ce qui fait la richesse de celle-ci. »

    De plus, Benoit Séguin a senti, tout au long de l’histoire, le besoin constant de description. Que ce soit sur le plan des sentiments, décors, etc. «Au départ, l’histoire est vraiment à la limite du vraisemblable. Par les nombreuses descriptions, je voulais donner un certain encrage. C’est de dire à mon lecteur : c’est une situation métaphorique, c’est en quelque sorte le modèle de l’école idéale, mais je triche un quelque peu dans l’invraisemblable. Alors pour combler cette irréalité, j’ai mis l’accent sur la description pour montrer au lecteur que l’histoire est bel et bien réelle. »
    « Pour l’instant, je déguste »
    Benoit Séguin ne dit pas non à une suite, mais pour le moment, il compte bien savourer son deuxième roman – Le pont des p’tites misères.
    « Pour le moment, je vais déguster celui-ci, mais s’il y avait un troisième roman, ça pourrait être une suite à La Voix du Maître », indique celui qui a étalé l’écriture de La Voix du Maître sur quatre ans, de façon sporadique. « Malgré les quatre ans, il y avait un certain sentiment d’urgence, sinon je ne l’aurais pas écrit. Cela dit, je carbure au sentiment d’urgence. Cependant, il y a une certaine sagesse qui s’est acquise avec le temps. J’ai pris le temps de le faire lire par d’autres de l’envoyer à des éditeurs. Une fois le roman écrit, il faut y aller mollo », conclut celui qui lançait officiellement son roman mardi.


  • Mardi 24 Février 2009


    LITTÉRATURE. Anne Bert publie son premier roman, « L'eau à la bouche ». Particularité, il s'agit d'un recueil de nouvelles érotiques. Elle assume totalement le risque lié au genre

    « Le désir est le vrai moteur de la vie »

    <script> OAS_AD('Position1'); </script>
    Anne Bert, un premier livre subtilement épicé.

    Didier Faucard

    Saintes compte un nouvel écrivain. Anne Bert vient de publier son premier ouvrage « L'eau à la bouche » (1). Au-delà de la simple annonce, la nouvelle retient l'attention, en raison de quelques particularités.

    Tout d'abord parce que la dame inaugure ses publications à 50 ans. Non pas que le fait d'être (toute jeune) quinquagénaire vous place, aujourd'hui, dans la catégorie « hors d'âge ». Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit d'un « accouchement » tardif, pour un premier livre...

    « Cela fait trente ans que j'écris. Mais j'ai un caractère un peu dilettante qui ne m'avait, jusque-là, pas poussée à rechercher une publication. Auparavant, j'étais gérante de tutelle, mais j'ai arrêté, il y a six ou sept ans, pour me consacrer totalement à l'écriture », justifie Anne Bert.

    Celle-ci profite de ce temps pour ouvrir un blog littéraire où elle dépose des écrits. « J'ai de bons retours de lecteurs qui m'ont encouragée à aller vers la publication », indique-t-elle.

    « Mon image, je m'en fiche »

    La seconde singularité tient dans le fait que « L'eau à la bouche » est un recueil de nouvelles érotiques. Un pari plutôt risqué, voire carrément « gonflé », notamment en terme d'image.

    « Mon image, je m'en fiche un peu, confie Anne. Les gens qui me connaissent sont ou seront, peut-être, surpris. Pour le reste, peu importe. J'ose dire, pas pour provoquer, mais pour bousculer. Il faut un peu de violence dans la vie, la tiédeur inhibe ». Demeure, également, le risque d'être cataloguée en tant qu'écrivain. « Peut-être aurait-il été préférable de pas être dans une maison d'édition spécialisée dans l'érotisme, comme le sont les Éditions Blanche ? »

    Mais Anne Bert ne s'en inquiète pas plus que cela et n'a pas l'intention de se voir confinée dans ce registre. On en veut pour preuve l'ouvrage sur lequel elle travaille actuellement et qui traite de la vieillesse et de la mort.

    « Jouer avec les mots »

    « Érotisme ne rime pas forcément avec vie dissolue », sourit Anne Bert. N'allez d'ailleurs pas chercher d'éléments trash ou sordides dans ce livre. Le ton en est poétique, léger, amusé. Le langage est, parfois, un peu cru, mais rien de plus.

    « J'ai voulu décrire un érotisme joyeux, solaire. Mon défi était d'écrire des textes érotiques, tout en mettant l'accent sur l'aspect littéraire. L'idée était vraiment de jouer avec les mots », explique-t-elle encore.

    Anne Bert met ainsi en scène des situations banales dans lesquelles l'érotisme surgit tout d'un coup : « je suis allée chercher dans le quotidien, mais aussi en détournant des contes d'enfants ou des chansons comme « Les trois capitaines. ». J'ai essayé de traiter un certain nombre de thèmes : la laideur, la jalousie... »

    S'est-elle, parfois, retenue, mue par le sentiment d'aller peut-être trop loin ? « Pas vraiment, je n'ai jamais eu l'impression d'écrire quelque chose de trop provoquant ou violent, à partir du moment où il y avait une histoire derrière. Et puis, je suis attachée à la liberté d'expression. Encore une fois, le but était de jouer avec les mots, alors pourquoi se brider ? »

    L'écrivain ajoute : « Le désir c'est le vrai moteur de la vie. Sans désir, il n'y a pas d'existence. Aujourd'hui les gens ne rêvent plus ; ils n'ont plus d'imagination. »





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique