• SUDOUEST.COM

    Mardi 08 Septembre 2009


    UN VAPEUR TRANSFORMÉ EN HÔTEL À LA ROCHELLE.

    Le « Queen Mary » sera remorqué depuis Londres en octobre prochain. Et réaménagé en dix-sept mois.

    Quatre étoiles sur l'eau

    «Quand je compare avec d'autres villes anciennes qui ont une histoire portuaire, il me semble que La Rochelle se contente un peu de ses deux tours. » À ce constat de frilosité, Samuel Boudon répond avec un projet pour le moins singulier : accueillir un vapeur des années 30 dans le bassin des Grands Yachts, pour le restaurer et le réaménager en hôtel flottant.

    Trois suites, 24 chambres quatre étoiles plus 18 chambres trois étoiles, un restaurant gastronomique, un pub, et un centre de bien-être. Celui qui, depuis vingt-quatre ans, anime le chantier Naval Force 3, ne veut pas voir qu'en grand. Il imagine aussi le beau.

    Le plaisir des affaires, certes. Mais aussi la passion des bateaux, doublée de l'amour de la ville, a guidé la main de Samuel Boudon. Des nuits de chasse sur la toile tissée par les brokers (les vendeurs de bateaux) l'ont récompensé. Au début de l'année, il transformait le rêve en réalité, et achetait le « Queen Mary », en Angleterre.

    80 mètres de long

    Un nom qui sonne déjà comme une invitation au voyage. 80 mètres de long, 11 mètres de large, trois ponts intérieurs et 2 000 mètres carrés aménageables. Le montant de la transaction est secret. Mais elle a pu être bouclée avec « une poignée d'amis » qui tiennent dans le creux d'une grosse main. Pour le chantier, qui se déroulerait au fond du bassin des Grands Yachts, là où se tenait autrefois le « France 1 », 4 millions seraient engagés sur financement bancaire.

    Il s'agit de reconditionner entièrement cette pièce rare construite en 1933 par le chantier William Denny. Le steamer, aux lignes effilées, au pont supérieur coiffé de deux cheminées fuyant gentiment vers l'arrière, était en service sur la Clyde, où il reliait les ports d'Écosse. Il y a douze ans, le plus gros brasseur de Grande-Bretagne l'amarrait sur la Tamise. À bord, la bière coulait à flot, des réunions s'y tenaient.

    Un pub sur la Tamise

    « Le "Queen Mary" était devenu un pub réputé de Londres », observe Samuel Boudon. Le temps est passé sous les ponts de la City, un entretien en profondeur s'avérait nécessaire. Constatant qu'avec le renom du bateau, le quai avait lui-même pris de la valeur, le brasseur décida de vendre. C'est la Compagnie londonienne des bateaux-mouches qui acheta le steamer et l'emplacement, pour revendre illico le premier. Samuel Boudon veillait sur Internet...

    Remorqué à La Rochelle

    Vu des Deux tours, l'affaire est quasiment bordée. Samuel Boudon propose encore de devenir « équipier » dans l'aventure, moyennant un concours financier. Il manque 120 000 euros.

    Ensuite, le « Queen Mary » sera préparé pour le voyage de huit jours qui le conduira à La Rochelle, tiré par la laisse d'un remorqueur. En octobre si tout va bien. Quelques mouvements de pontons seront nécessaires dans le bassin des Grands Yachts pour que sa longue silhouette s'y aligne. Juste en face du chantier Naval Force 3 qui compte bien, dans l'aventure de cet aménagement, s'appuyer sur le savoir-faire de ses voisins du plateau nautique. Avec une promesse de seize à dix-sept mois de travaux, en respectant le dessin d'un designer dont il ne dit rien encore, si ce n'est qu'il lui est fixé comme cahier des charges de renouer avec la décoration des années 30. Une société par action simplifiée reste encore à créer, qui servira de support juridique à ces travaux. Et si vous demandez à Samuel Boudon si ce projet est concurrent de celui du quatre étoiles du Gabut (lire par ailleurs), il répond complémentarité en haut de gamme, entre un projet inhabituel, et un hôtel au potentiel de réception très important.


    L'hôtel du Gabut en stand-by

    On ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre ce projet d'hôtellerie flottante et le futur hôtel 4 étoiles du quartier voisin du Gabut, toujours enlisé dans les arcanes juridiques. Attaqué par l'Association de protection du patrimoine rochelais, le dossier est actuellement au Conseil d'État. Cela fait dix ans maintenant que la ville essaie d'implanter là, au pied de la tour Saint-Nicolas, un hôtel de standing. Le précédent promoteur s'est découragé en raison des recours déposés, le nouveau, Thierry Gailhac, qui possède déjà deux établissements de luxe dans le Sud-Ouest (Biarritz et Bordeaux) continue à y croire : « Sur le plan administratif, on est toujours bloqué. A priori, on n'abandonne pas. Même si la crise ne favorise guère l'éclosion d'un projet », expliquait-il la semaine dernière. Le maire de La Rochelle, Maxime Bono, pense que les deux projets hôteliers, le flottant et celui du Gabut, ne sont pas incompatibles. Et si l'hôtel du Gabut ne se faisait pas ? En lieu et place, une friche administrative à l'abandon qui fait tache dans le paysage touristique rochelais. « Si on rase le bâti existant, on ne pourra plus construire plus tard en raison de la loi littoral. Je serais plus favorable à une réhabilitation des bâtiments pour un autre projet. »

    Auteur : Philippe Baroux
    p.baroux@sudouest.com


  • Info de Radio-Canada 

    Montréal Saint-Sulpice

    Collision entre deux avions

    Mise à jour le samedi 5 septembre 2009 à 13 h 54

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    Carte de la région de Saint-Sulpice

    Une collision entre deux petits avions a fait trois blessés samedi sur l'île Ronde, au large de Saint-Sulpice, à l'est de Montréal.

    Les deux appareils, un petit avion de type Cessna et un deltaplane, étaient en phase d'atterrissage lorsque l'accident s'est produit.

    Les deux personnes qui étaient à bord du petit avion ont été transportées par bateau sur la rive. Elles ont ensuite été transportées à l'hôpital de Lachenaie. La personne qui était en deltaplane a été transportée par hélicoptère à l'hôpital de Lachenaie.

    Selon Antoine St-Jean, directeur du marketing du Domaine de l'Ile-Ronde, les personnes souffrent de blessures légères.



  • Voir la galerie

  • Après Toronto et ses gratte-ciels, nous ferons une expérience très militaire, puis une charmante croisière dans un archipel sur le tout jeune Saint-Laurent, au sortir du fleuve Ontario.

    La suite est sur la Cigogne et le Caribou...



  • KINGSTON

    FORT HENRY et LES MILLE ILES

    Jour 2 du circuit

     Nous quittons Toronto et ses gratte-ciels et longeons la rive nord du lac Ontario jusqu’à Kingston, ancienne capitale du Canada, que nous ne verrons que de loin.

    (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kingston_%28Ontario%29)

    Le fort français Frontenac, qui deviendra Kingston en 1846, fut construit en 1673 par le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Frontenac, avant d’être aux mains des Britanniques à la fin de la guerre de sept ans.

    La Grande Bretagne construisit le Fort Henry pour protéger le canal Rideau, (canalisation militaire de la rivière des Outaouais) reliant Ottawa à Kingston. C’est un endroit stratégique puisqu’on considère que le fleuve Saint-Laurent y commence, à la sortie du lac Ontario.

    (http://www.parks.on.ca/fort/francais/index.htm)

     

    C’est devenu aujourd’hui un endroit très touristique. C’est à la fois un musée militaire, avec la reproduction d’un fort du XIXème siècle et un lieu d’attraction. On peut y assister à l’enrôlement de nouvelles recrues, parfois très jeunes. Par ailleurs, la vue sur Kingston et le début du fleuve Saint-Laurent y est imprenable.

    Nous sommes ici pour un repas original dans une ambiance presque militaire, dans le mess des officiers, pour manger un plat typiquement québécois : le pâté chinois. Selon certains, le pâté chinois aurait vu le jour à la fin du XIXème siècle, lors de la construction de la voie de chemin de fer pancanadienne. A l'époque, les ouvriers, surtout d'origine asiatique, y étaient nourris, dit-on, uniquement de bœuf haché, de pommes de terre et de maïs, denrées facilement disponibles et peu coûteuses à cette époque. Ils venaient de créer ainsi, par la force des choses, un assemblage désormais unique nommé en leur honneur. Les travailleurs canadiens-français des chemins de fers adoptèrent ce nouveau plat. Ici, le maïs avait été remplacé par des petits pois.

    Nous traversons Gananoque, charmante ville historique au confluent de la rivière Gananoque et du fleuve Saint-Laurent, à l’est de Kingston. L’endroit était déjà connu sous le régime français, mais ce sont les loyalistes qui obtinrent les terres et y installèrent des scieries sur le Saint-Laurent.

    Gananoque est la porte d’entrée des Mille Iles, archipel situé sur la frontière entre le Canada (Ontario) et les Etats-Unis (Etat de New-York), sur une longueur d’environ 80 kilomètres. Il y a en tout 1865 îles, dont les plus grandes atteignent une superficie de plus de 100 km2, tandis que d’autres, minuscules, n’abritent que les oiseaux. C’est le point de rencontre du Bouclier canadien et les monts Adirondack, et les canadiens et américains y vivent en paix. Les autochtones avaient nommé cet endroit « le jardin du Grand Esprit ».

    Gananoque (prononcez « gannon ock way ») est un mot indien d'origine micmac qui signifie vivier de castor.

    Nous y ferons une croisière très agréable, navigant d’une île à l’autre. Ici, un homme très riche et très amoureux a fait construire un château digne des contes de fée pour sa bien-aimée,

    là un couple a bâti sa demeure sur deux îles, l’une au Canada, l’autre aux Etats-Unis, reliées par ce qu’on pourrait appeler le plus petit pont international du monde,

    là encore un phare et la maison du gardien.

    Et puis un goéland argenté joue avec notre bateau et son sillage, et échange quelques mots avec un petit japonais.

    Havre de paix entre le Canada et les USA, reliés par un pont et quelques bateaux, dont certains s'appellent Caribou

    Cet endroit est un axe important de navigation vers Toronto, mais nous n'avons rencontré aucun navire de commerce, et nous nous demandons d'ailleurs comment ils peuvent passer dans un tel labyrinthe.

    Sans doute Saint Laurent les protège-t-il...