• SURVOL DES SEPT ILES EN HYDRAVION

    Jour 4 du circuit

    Une aventure que nous n’aurions même pas imaginée nous attend : un vol en hydravion ! Nous quittons Montréal pour nous enfoncer dans la campagne : finis, les gratte-ciel et les grandes avenues, le bruit et le fourmillement de la capitale cosmopolite. Nous avons l’impression de changer de pays pour nous retrouver en pleine brousse.

    Pour voler en hydravion, il faut d’abord surmonter un certain nombre d’obstacles :

     1) Trouver les hydravions, qui sont cachés dans la forêt et pas où vos croyez... ça peut prendre deux à trois heures, car le GPS (Germaine pour les intimes, car elle gère et elle mène) est complètement perdu lui aussi. Nous découvrons donc les cours de fermes et les demi-tours sur les petites routes de campagne. Nous sommes bien loin de l’autoroute.

     2) Ne pas regarder de trop près l'état de l'hydravion, qui tient plus de la vieille dedeuche (2CV Citroën) rafistolée avec du scotch et du fil de fer que du Boeing 747. Il est rassurant de constater que les flotteurs sont munis de pagaies. Nous pourrons toujours ramer si nous ne pouvons pas décoller !

     3) Grimper dans l'hydravion en essayant de ne pas tomber à la baille et se glisser dedans et dans la ceinture de sécurité qui ressemble plus à une vieille courroie détendue qu’à la ceinture à enrouleur de nos voitures.

     4) S'accrocher comme on peut et ravaler sa salive pour ne pas montrer qu'on a peur quand l'engin se faufile au mieux des voiliers, des skis nautiques et autres jet-ski...

    Et le pire, c'est que ça vole, ces engins ! Et c’est même génial ! Le caribou est aux anges car il réalise un vieux rêve d’enfant (il a lu Tintin au Congo).

    Sous nos yeux : de l’eau et des forêts, des lacs et encore des lacs, des îles sur les lacs, et entre les lacs la forêt et encore la forêt. L’hydravion est d’ailleurs le seul moyen de locomotion pour rejoindre certaines îles.

    Vingt minutes de bonheur… surtout pour le caribou, car la cigogne se tient les côtes depuis sa chute à Montréal. La photographie aérienne est une nouveauté pour nous, et nous nous sentons l’âme d’Arthur Bertrand.

    Cette aventure n’est pas sans risque toutefois. Les accidents sont fréquents et un appareil s’est d’ailleurs écrasé onze jours après notre passage… là même où nous avons fait notre baptême de l’air, sans dégât humain heureusement. Et puis nous n’allions pas laisser échapper une telle opportunité qui certainement ne se reproduira pas dans notre vie !

    Et après les hydravions, nous avons rendez-vous… avec les Indiens !

    A suivre…

    Flonigogne

     Pour tout savoir sur les hydravions de la Capitale, veuillez cliquer sur le lien suivant :Hydrobase du lac Sept-Iles


  • Montréal : 1er séjour

    Jour 3 et 4 du circuit

    D’Ottawa à Montréal la distance n’est pas trop longue ; cependant le contraste est évident entre l’Ontario « anglais » et le Québec « français. On quitte Ottawa, une capitale pimpante, bien léchée, fleurie, puis on arrive dans un chantier de démolition/rénovation de ponts et de bretelles d’autoroutes en plein milieu des vacances des métiers de la construction ! Alors il y a du pain sur la planche jusqu’à la célébration, en 2017, du 375ème anniversaire de la fondation de la ville (1642).


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    Le balcon de l’hôtel de ville devra être prêt à recevoir l’illustre personnage qui prononcera le discours d’ouverture des festivités. (Beaucoup auront une pensée pour le Général De Gaulle qui avait fait vibrer le cœur des Québécois souverainistes en 1967.)

     

    La fleur de lys = la France
    La rose de Lancaster = l'Angleterre
    Le chardon = l'Ecosse
    Le trèfle = l'Irlande

    Et pourtant Montréal n’est pas foncièrement souverainiste puisque son drapeau symbolise l’union de quatre nations : les Français, les Anglais, les Ecossais et les Irlandais. Le drapeau ne date que de 1939. Ce ne sont pas les Anglais qui l'ont imposé ! L'origine française se retrouve symboliquement minoritaire alors que Montréal est la deuxième ville francophone en nombre après Paris !

    Cependant on retrouve une farce des Anglais avec l’Amiral Nelson et un rappel de la bataille de Trafalgar… (La colonne Nelson de Montréal est bien antérieure à celle de Trafalgar Square à Londres...)

    En descendant vers le port nous voyons passer des cyclistes : ils faisaient un parcours entre Toronto et Montréal (en passant peut-être aussi par Ottawa). Leur objectif était de lever des fonds contre le sida.

    Mais d’autres personnes n’étaient pas concernés par les vélos dans ce quartier du port !

    Des gourmandises avant de souper dans un restaurant dont la spécialité est le "brisket", viande de bœuf fumée que notre guide nous avait abondamment vantée !

    Il est mainenant l'heure de plonger dans les Francofolies de Montréal qui ont acquis une belle notoriété.

    Atmosphère familiale. Ce n’est pas l’agitation excitée des  Francofolies de La Rochelle dont le ton a bien changé depuis leur création.  A Montréal le thème est toujours à la chanson française, en plein air ou en salle.

    En revanche un problème majeur, commun à la plupart des concerts en plein air, est le volume sonore destructeur des oreilles. Heureusement ici ce n'était pas systématique ; et ce n’était rien à côté de Chicoutimi dont nous parlerons plus tard. Oreilles en danger devant une scène, fuite du Caribou et de la Cigogne, chute du volatile et attelle chinoise au bras pendant tout le reste du séjour...

    On récupère ses bras et ses jambes ; on va dormir et on se retrouve le lendemain matin sur le port.

    Le lendemain tour de ville en autocar. On emprunte le Pont Jacques Cartier (qui a l’air solide) pour passer sur l'Ile Sainte-Hélène.

    Vue de l'île, la brasserie Molson (grosse brasserie qui a pignon sur quai).

    La tour de Radio-Canada, près du port elle aussi.

    Les gratte-ciel du centre ville derrière la tour de l’horloge  du vieux port.


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    Le vieux port n’a rien à voir avec celui de La Rochelle ou de Marseille : ce n’était pas des bateaux de pêche mais des navires marchands qui y venaient avant qu’un nouveau port commercial soit installé en aval de Montréal. C'est en 1967 que l'on a accueilli les premiers porte-conteneurs ; maintenant Montréal est devenu le premier port de porte-conteneurs de l’Atlantique nord.

    On fait un tour sur l’Ile Sainte-Hélène où se trouve la Biosphère, musée de l'environnement. "Pour mieux comprendre les grands enjeux environnementaux, dont ceux liés à l'eau, à l'air, aux changements climatiques, au développement durable et à la consommation responsable."

    Cette structure  était le pavillon des Etats-Unis pour l'Exposition Universelle de 1967. Après avoir subi bien des dommages elle a maintenant une autre vie.

    On passe sur l’Ile Notre-Dame où Ghislain, notre chauffeur d’autocar, joue les pilotes de Formule 1 sur le circuit Jacques Villeneuve (qui verra peut-être à nouveau un Grand Prix en 2010).

    On retourne en ville pour voir les gratte-ciel d'un peu plus près. (Pas trop haut, les gratte-ciel : il ne faut pas qu'ils dépassent la ligne de hauteur du Mont-Royal, c'est-à-dire 233 mètres au-dessus du niveau de la mer.

    Devant le McGill College une étrange sculpture de Raymond Mason  "Foule Illuminée". Entrevoit-elle l’avenir du monde ?

    C'était l'endroit pour plonger dans le Montréal souterrain, le RESO.

    Pour qui aime magasiner, au lieu de prendre l'air... Mais bien utile lorsqu'il neige...

    Et un p'tit tour à la basilique Notre-Dame pour retrouver le ciel .

    Il est temps d'aller dîner...

    ... (= déjeuner pour les Français) dans ce restaurant de la rue Saint-Paul avant de reprendre la route vers Québec !

    AlCaribou


  • OTTAWA

    Jour 2 du circuit

    Après le gigantisme de Toronto, la magie de Niagara, le romantisme des Mille-Iles et le symbolisme de la naissance du Saint-Laurent, nous voici dans la capitale canadienne : Ottawa. C’est un coup de cœur immédiat. Nous voilà dans une ville qui a su marier l’ancien et le moderne, le passé historique de la ville se mirant dans les immeubles de verre.

    La situation géographique d’Ottawa est également symbolique, à la limite entre le Canada anglophone et le Québec francophone. Une politique de bilinguisme y a d’ailleurs été instaurée.

    Elle est située au confluent de la rivière des Outaouais, ou Ottawa River (http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol7num3/v7n3_4ro.htm) avec la rivière Gatineau et le canal Rideau.

    Au cours de ce voyage, nous mettrons un pied au Québec, notre hôtel se trouvant à Gatineau, reliée à Ottawa par le pont Alexandra.
    (
    La reine Alexandra, princesse de la famille de Schlesvig-Holstein, est la fille du roi de Danemark. Née en 1844, elle a épousé, en 1863, le prince de Galles ; elle vécut auprès de la reine Victoria, qui lui témoigna toujours la plus vive tendresse).

    Ce sera l’occasion de visiter le musée canadien des civilisations, espace culturel exceptionnel.

    À l'intérieur des différentes salles d'expositions, on retrouve :

    • la Grande Galerie, qui regroupe la plus vaste exposition intérieure de totems au monde, et la Salle des Premiers Peuples, une exposition consacrée aux premiers habitants du Canada ;
    • la Salle du Canada nous fait revivre 1 000 ans d'histoire à travers diverses reconstitutions de lieux historiques ;
    • le Musée Canadien des Enfants fait revivre un grand voyage, passeport à la main, dans un village international ; différentes activités et animations sont offertes pour les enfants ;
    • le Musée Canadien de la Poste illustre l'histoire du service postal canadien, du début de la colonisation, aux nouvelles technologies ;
    • le Cinéma Imax présente plusieurs films annuellement.

    Les salles consacrées aux Amérindiens nous éclairent un peu sur ces peuples arrivés bien avant les européens et que nous connaissons si mal, sur leurs mœurs, leurs mythes et croyances, leurs conditions de vie.

    La salle du Canada, quant à elle, retrace de façon réaliste l’histoire de ce vaste pays. Nous voyageons dans le temps et l’espace et rencontrons les principaux protagonistes de la Nouvelle-France.

    Le musée de la poste nous apporte des images différentes et une belle collection de boîtes à lettres. Les philatélistes ont également de quoi se régaler.

    La sortie de ce grand musée nous réserve un des plus beaux souvenirs visuels de ce voyage. Le coucher du soleil sur Ottawa, vu depuis Gatineau, est une merveille.

    Jour 3 du circuit

    Nous découvrons Ottawa, dans un premier temps par un tour d’orientation en car qui nous fera entrevoir quelques uns des endroits emblématiques de la ville : le monument de la réconciliation, une araignée géante oeuvre d'un sculpteur moderne, un monument commémoratif de la guerre, un bâtiment moderne rebaptisé par notre guide pyramide du Louvre et arche de la Défense...

    Puis nous découvrons le canal Rideau et ses écluses, et surtout la colline du Parlement.

    Et là, nous avons le sentiment d’être… à Londres ! La relève de la garde n’a rien à envier à celle de Buckingham Palace, et la tour de la paix n’est pas sans rappeler Big Ben ! Il est vrai que ce parlement est une décision de la reine Victoria, après qu’il eût siégé alternativement à Québec et Toronto. Le lieu a été choisi du fait de son emplacement limitrophe entre le Haut-Canada anglophone et le Bas-Canada francophone. Sa construction dans la seconde moitié du  XIXème siècle, fut un des chantiers les plus gigantesques de l’Amérique du Nord. C’est le siège actuel du gouvernement fédéral. Après l’incendie qui le détruira entièrement en 1916, l’édifice sera reconstruit en style néogothique dans les années 1920.


    Nous y rencontrerons une statue équestre d’Elizabeth II qui fut longtemps remisée pour avoir choqué le protocole car la souveraine anglaise n’y est pas représentée en amazone !

    Un hommage aussi aux grands hommes qui ont fait le Canada, et aux premières féministes.

    Nous pourrons admirer également les écluses du canal Rideau qui relie Ottawa à Kingston. Il est classé par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité et c’est le plus vieux système de canaux toujours en activité en Amérique du Nord.

    Puis nous longerons le boulevard de la confédération, nom symbolique donné à un parcours qui relie les cinq artères principales de la ville, et qui relie les provinces d’Ontario et de Québec grâce aux ponts du Portage et Alexandra. Les dignitaires étrangers en visite à Ottawa empruntent ce parcours d’honneur pour se rendre du Parlement à la résidence du gouverneur général, Rideau Hall. En parcourant le trajet, on remarque la multitude de bannières et de fanions qui bordent le boulevard de la Confédération en mettant en valeur des symboles canadiens (fleurs emblématiques du Canada, drapeaux des provinces, etc.).

    Une visite éclair de la basilique-cathédrale Notre Dame, néogothique inspirée par traditions médiévales (hommages aux racines européennes, sans doute)

     

    Puis un tour sur le superbe marché aux légumes

    ... avant de rejoindre notre groupe (rendez-vous sous un mât de totem).

    Je ne sais pas si nous retournerons un jour à Ottawa, mais voilà un lieu où j'aurais bien aimé m'attarder.

    Flonigogne 

    UHall. En parcourant le trajet, on remarque la multitude de bannières et de fanions qui bordent le boulevard de la confédération en mettant en valeur des symboles canadiens (fleurs emblématiques du Canada, drapeaux des provinces…).

    Une visite éclair de la basilique-cathédrale Notre Dame néogothique inspirée de la tradition médiévale (en hommage aux racines européennes sans doute), puis un tour sur le superbe marché aux légumes, et déjà nous devons rejoindre notre groupe (rendez-vous sous un mât de totem, quand même).

    Je ne sais pas nous retournerons un jour à Ottawa, mais voilà un endroit où j’aurais aimé m’attarder.

    Flonigogne.

    Flonigognea


  • KINGSTON

    FORT HENRY et LES MILLE ILES

    Jour 2 du circuit

     Nous quittons Toronto et ses gratte-ciels et longeons la rive nord du lac Ontario jusqu’à Kingston, ancienne capitale du Canada, que nous ne verrons que de loin.

    (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kingston_%28Ontario%29)

    Le fort français Frontenac, qui deviendra Kingston en 1846, fut construit en 1673 par le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Frontenac, avant d’être aux mains des Britanniques à la fin de la guerre de sept ans.

    La Grande Bretagne construisit le Fort Henry pour protéger le canal Rideau, (canalisation militaire de la rivière des Outaouais) reliant Ottawa à Kingston. C’est un endroit stratégique puisqu’on considère que le fleuve Saint-Laurent y commence, à la sortie du lac Ontario.

    (http://www.parks.on.ca/fort/francais/index.htm)

     

    C’est devenu aujourd’hui un endroit très touristique. C’est à la fois un musée militaire, avec la reproduction d’un fort du XIXème siècle et un lieu d’attraction. On peut y assister à l’enrôlement de nouvelles recrues, parfois très jeunes. Par ailleurs, la vue sur Kingston et le début du fleuve Saint-Laurent y est imprenable.

    Nous sommes ici pour un repas original dans une ambiance presque militaire, dans le mess des officiers, pour manger un plat typiquement québécois : le pâté chinois. Selon certains, le pâté chinois aurait vu le jour à la fin du XIXème siècle, lors de la construction de la voie de chemin de fer pancanadienne. A l'époque, les ouvriers, surtout d'origine asiatique, y étaient nourris, dit-on, uniquement de bœuf haché, de pommes de terre et de maïs, denrées facilement disponibles et peu coûteuses à cette époque. Ils venaient de créer ainsi, par la force des choses, un assemblage désormais unique nommé en leur honneur. Les travailleurs canadiens-français des chemins de fers adoptèrent ce nouveau plat. Ici, le maïs avait été remplacé par des petits pois.

    Nous traversons Gananoque, charmante ville historique au confluent de la rivière Gananoque et du fleuve Saint-Laurent, à l’est de Kingston. L’endroit était déjà connu sous le régime français, mais ce sont les loyalistes qui obtinrent les terres et y installèrent des scieries sur le Saint-Laurent.

    Gananoque est la porte d’entrée des Mille Iles, archipel situé sur la frontière entre le Canada (Ontario) et les Etats-Unis (Etat de New-York), sur une longueur d’environ 80 kilomètres. Il y a en tout 1865 îles, dont les plus grandes atteignent une superficie de plus de 100 km2, tandis que d’autres, minuscules, n’abritent que les oiseaux. C’est le point de rencontre du Bouclier canadien et les monts Adirondack, et les canadiens et américains y vivent en paix. Les autochtones avaient nommé cet endroit « le jardin du Grand Esprit ».

    Gananoque (prononcez « gannon ock way ») est un mot indien d'origine micmac qui signifie vivier de castor.

    Nous y ferons une croisière très agréable, navigant d’une île à l’autre. Ici, un homme très riche et très amoureux a fait construire un château digne des contes de fée pour sa bien-aimée,

    là un couple a bâti sa demeure sur deux îles, l’une au Canada, l’autre aux Etats-Unis, reliées par ce qu’on pourrait appeler le plus petit pont international du monde,

    là encore un phare et la maison du gardien.

    Et puis un goéland argenté joue avec notre bateau et son sillage, et échange quelques mots avec un petit japonais.

    Havre de paix entre le Canada et les USA, reliés par un pont et quelques bateaux, dont certains s'appellent Caribou

    Cet endroit est un axe important de navigation vers Toronto, mais nous n'avons rencontré aucun navire de commerce, et nous nous demandons d'ailleurs comment ils peuvent passer dans un tel labyrinthe.

    Sans doute Saint Laurent les protège-t-il...


  • TORONTO

    Jour 2 du circuit

    Toronto, capitale de l’Ontario sur le lac éponyme. ville énorme, ville moderne, ville de gratte-ciels, ville rivale de New-York et en passe de devenir la plus grande ville nord-américaine.

    Elle annonce déjà ses dimensions au voyageur arrivant par les airs. On aperçoit sa tour CN (553 mètres) qui fut la tour d’observation la plus haute du monde récemment détrônée par le Durj Dubaï (818 mètres).

    Après avoir été un comptoir français (Fort Rouillé), elle prend en 1834 le nom de Toronto (Le mot Toronto signifie « l'endroit où les racines des arbres trempent dans l'eau » dans un dialecte mohawk de l'est du Canada) du nom de la rivière Toronto, rebaptisée Humbert. Elle doit sa croissance à l’industrie automobile et surtout aux usines General Motors.

    C’est actuellement une immense métropole cosmopolite, avec un pourcentage considérable de résidants nés hors du continent américain. Les asiatiques s’y sont implantés en grand nombre, et elle a son quartier chinois où il est inutile de parler anglais car on y trouve tout en mandarin. Les africains sont également de plus en plus nombreux.

    Bref, nous voici à Toronto. De grandes et larges avenues, les sirènes des ambulances et de la police, les tramways supports publicitaires, les gratte-ciels, les taxis orange, les enseignes lumineuses. L’homme veut toujours monter plus haut, et c’est ici caricatural : on va même jusqu’à rajouter des étages aux tours déjà existantes. Gratte-ciels miroirs qui se reflètent les uns dans les autres. Le passé se mire dans le moderne. Un gratte-ciel doré vitrine de la prospérité d’une banque, tours aux formes parfois étranges, les architectes rivalisant d’imagination et d’ingéniosité pour défier les lois la pesanteur. Jusqu’où ira cette folie ? Cet univers de film de science-fiction est terrifiant et fascinant à la fois. L’homme y est robotisé, élément d’engrenage infernal dans un « meilleur des mondes » à la Huxley.

    Et au milieu de ce béton, ce métal et ce verre, un coin de verdure. Et dans ce coin de verdure : un goéland. Banal, vous direz-vous ? Sans doute, mais comment cet oiseau marin, qui devrait se laisser flotter au gré des vagues, sur une crête d’écume a-t-il pu décider d’immigrer dans cet univers surréaliste et manger des hamburgers au ketchup ?

    Il n’a pas voulu me le dire…

     

    Flonigogne





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