• XIIIème sommet de la Francophonie

    Le monde de la francophonie
    Carte du monde de la Francophonie ©OIF

    Le XIIIe Sommet de la Francophonie aura lieu du 22 au 24.10.2010 à Montreux. Ce XIIIe Sommet se tiendra l’année même où la Francophonie célébrera son 40e anniversaire. Il sera précédé d'une Conférence ministérielle de la Francophonie. Lors de la 25e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, tenue à Paris les 15 et 16.12.2009, la Suisse a été désignée pays hôte du prochain Sommet.

    La Suisse est, depuis 1989, membre à part entière du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage. En 1995, le Parlement a accepté, à très large majorité, l'adhésion de la Suisse à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Quatrième principal bailleur de fonds derrière la France, le Canada et la Communauté française de Belgique, la Suisse occupe une position influente dans l’organisation.

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    Organisation et activités

    L’OIF regroupe 56 Etats et gouvernements ainsi que 14 observateurs répartis sur les 5 continents, tous rassemblés autour du partage d’une langue commune. Son Secrétaire général est l’ancien Président du Sénégal, Abdou Diouf. Le français compte 200 millions de locuteurs dans le monde, ce qui le place au 9e rang des langues les plus fréquemment parlées. 

    Tous les deux ans, un Sommet de la Francophonie définit l’orientation politique et les grandes lignes de la coopération. Le dernier Sommet s’est tenu à Québec du 17 au 19 octobre 2008, année durant laquelle la ville de Québec a célébré son 400e anniversaire. 

    La Francophonie institutionnelle est née autour d’un projet de coopération par la fondation, en 1970 à Niamey, de l’Agence de coopération culturelle et technique. Celle-ci est devenue, en 1991, l’Agence intergouvernementale de la francophonie et, en 2005, l’Organisation internationale de la Francophonie. Au fil des années, les thèmes de nature politique y ont pris toujours plus de poids. L’Organisation se considère aujourd’hui tant comme un acteur sur la scène internationale que comme un espace de coopération dans lequel interagissent avec succès les pays francophones. 

    Les quatre missions principales de l’OIF sont les suivantes :

    • la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique
    • la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l'homme
    • l'appui à l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche
    • le développement de la coopération au service du développement durable et de la solidarité

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    Engagement de la Suisse en Francophonie

    Conformément à ses objectifs de politique extérieure, la Suisse s’engage, au sein de la Francophonie aussi, en faveur de l’amélioration de la sécurité humaine, du respect du droit international et des droits de l’homme ainsi que de la promotion de la diversité culturelle et linguistique.

    La Suisse participe à toutes les instances de la Francophonie (Sommet, Conférence ministérielle, Conseil permanent, Conférences ministérielles spécialisées et permanentes) ainsi qu’aux travaux de tous les opérateurs de la Francophonie, à savoir :

    • l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) : toutes les universités de Suisse romande, l’EPF de Lausanne, la Haute école spécialisée de Suisse romande, ainsi que d’autres instituts en sont membres. Le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche lui fournit une contribution financière depuis 1998.
    • l’Association internationale des Maires francophones (AIMF) : les villes de Genève et Lausanne y sont représentées.
    • TV5 Monde : la Suisse a participé en 1984 à la création de la chaîne de télévision internationale francophone qui diffuse aujourd’hui des émissions en continu dans plus de 200 pays.
    • Université Senghor d’Alexandrie (Université internationale de langue française au service du développement africain) : elle bénéficie de contributions financières du Département fédéral des affaires étrangères. 

    La Suisse est en outre représentée au sein de :

    • l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) dont il existe, depuis 1989 une section nationale et plusieurs sections cantonales
    • la Conférence des ministres de la Jeunesse et des sports des pays francophones (CONFEJES)
    • la Conférence des ministres de l’éducation des pays francophones (CONFEMEN)

    Par ailleurs, la Suisse participe activement depuis plusieurs années aux célébrations de la Fête de la Francophonie. La Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF) en Suisse se tient chaque année autour du 20 mars, Journée internationale de la Francophonie. Les manifestations en Suisse sont organisées par plusieurs institutions et des organisations non gouvernementales réunies au sein d’un comité présidé par la Délégation à la langue française de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin. A l’étranger, ce ne sont pas moins de 100 ambassades et représentations suisses, qui, soutenues par le Centre de compétences pour la politique étrangère culturelle (CCC) du DFAE, participent chaque année activement aux festivités du 20 mars, en coopération avec les représentations diplomatiques d’autres Etats membres de la Francophonie.

    La Suisse et la Francophonie

    La Suisse, pays hôte de la Francophonie

    Actualités


  • Journal SUD-OUEST, le 11 août 2010 06h00

    Le Québec sera bientôt à l'honneur

     Mickaël Vallet, maire de Marennes.  Photo Janique villeneuve

    Mickaël Vallet, maire de Marennes. Photo Janique villeneuve

    Du 16 au 20 septembre, la ville de Marennes accueillera une délégation de Caraquet (Québec), composée de représentants officiels et d'artistes.

    L'idée est de sensibiliser les Marennais sur ce jumelage. Une exposition sera organisée dans un local situé 20, rue Le Terme, loué pendant cinq mois contre un loyer de 680 euros mensuel. Le représentant de l'opposition, Jacky Grandillon, a précisé que ce montant était onéreux.

    <script language="JavaScript" type="text/javascript"> OAS_AD('Position1'); </script> Le maire, Mickaël Vallet, n'est pas inquiet sur les animations prévues : exposition d'œuvres d'art, peut-être une exposition sur la déportation, les idées ne manquent pas. Par ailleurs, il a précisé que ces expositions n'engendreront pas de frais de fonctionnement. Lors de la venue des Canadiens, la place Fradin sera baptisée « place de la francophonie ».

    Suite...


  • TV5MONDE

    La poule est l'avenir de l'homme écologique !

     A Montréal, des militants ont lancé une action pour promouvoir le retour de la poule pondeuse, interdite à Montréal depuis les années 60. Principaux arguments : la poule mange de tout et elle nourrit ses éleveurs.

    Pour un retour des poules pondeuses

    Mise à jour le mercredi 28 juillet 2010 à 21 h 03

    <script language="javascript" type="text/javascript"> oSrc.oPlusX.writeBarPartage('top'); </script>
    Le Crapaud, un collectif qui s'intéresse à l'aménagement paysager et à l'agriculture en milieu urbain, affirme qu'il est possible d'avoir des poules pondeuses tout en habitant en ville.

    Le CRAPAUD, un collectif qui s'intéresse à l'aménagement paysager et à l'agriculture en milieu urbain, affirme qu'il est possible d'avoir des poules pondeuses tout en habitant en ville.

    Le Collectif en Aménagement paysager et en agriculture urbaine durable de Montréal (CRAPAUD) demande la tenue d'une consultation publique sur la réintroduction de la poule pondeuse en ville.

    L'idée semble farfelue, pourtant elle est réalité dans un certain nombre de villes nord-américaines : à Vancouver, par exemple, il est possible d'élever des poules en milieu urbain.

    Les Montréalais ont eu le droit d'élever des poules dans leur petit coin de jardin jusqu'en 1966. Aujourd'hui, quelqu'un qui se risquerait à le faire encourrait une amende de 100 $.

    En attendant de réussir à rallier l'administration municipale à leur cause, les membres du CRAPAUD ont lancé une pétition que les intéressés peuvent signer, sur Internet, à l'adresse suivante : mapouleamontreal.com

    L'initiative a reçu l'appui de Greenpeace Québec et d'Option consommateurs.

    Radio-Canada.ca avec Presse canadienne



  • La marée noire qui valait 6 milliards

    Par Europe1.fr avec Antoine Sailhan

    Publié le 10 Août 2010 à 12h18 Mis à jour le 10 Août 2010 à 12h19

    La compagnie a déjà dépensé 6,1 milliards de dollars. La facture pourrait tripler.

    La lutte contre la fuite de pétrole à l'origine de la marée noire du golfe du Mexique est "quasiment terminée", s'est réjoui lundi le président américain Barack Obama. En revanche pour les finances de BP, la page est loin d’être tournée. La compagnie pétrolière a annoncé lundi que la marée noire lui a coûté 6,1 milliards de dollars (soit 4,6 milliards d’euros) jusqu’à maintenant. La moitié de cette somme a servi à colmater la fuite, l'autre moitié à alimenter un fond pour indemniser les victimes. Mais ce n'est qu'un début, en réalité la facture totale pourrait être multipliée par deux voire par trois.

    Pour l'économiste, spécialiste du pétrole, Jean François Giannesini, les suites judicaires vont être multiples et coûteuses. On va voir une multitude d’actions, surtout des class actions, des recours puis des appels. […] BP va traîner ça comme une casserole bruyante et difficile à dissimuler pendant au moins dix ans.

    4 fois l'Exxon Valdez

    De l'avis des experts, la facture pourrait atteindre 18 milliards de dollars, soit quatre fois le coût de la catastrophe de l'Exxon Valdez en 89 au large de l'Alaska. Maintenant que la brèche est colmatée, il va falloir faire face aux réclamations des victimes et c'est le plus gros de la facture. Les pêcheurs, qui sont les premiers touchés, se regroupent déjà pour attaquer en justice. Les organisations de protection de l'environnement fourbissent leurs armes elles-aussi. Certains états comme la Louisiane, le Texas ou la Floride veulent se faire rembourser le nettoyage des plages. Et enfin, le gouvernement américain pourrait poursuivre la société britannique en justice.

    Pour anticiper ces dépenses, la compagnie a créé un fonds de 20 milliards de dollars, soit l'équivalent d'une année de bénéfice.Si BP ne risque pas de couler, son capital confiance mettra de longues années à se reconstituer. De longues années pendant lesquelles il lui sera beaucoup plus difficile d'obtenir de nouvelles autorisations d'exploitation.

     
     
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    Un geste pour la planète : l'impression de cette information est-elle vraiment nécessaire ?

    Marée noire : BP commence à débloquer des sommes pour le dédommagement

    09.08.10 | 18h00  •  Mis à jour le 09.08.10 | 18h52

    Le pétrolier BP a déposé, lundi 9 août, une somme de trois milliards d'euros dans un fonds d'indemnisation des victimes de la marée noire du golfe du Mexique. Il s'agit d'un premier versement dans le cadre de ce dispositif, imaginé par BP et l'administration de Barack Obama pour venir en aide aux populations sinistrées. A terme, BP devra verser 20 milliards de dollars.

    "L'objectif de ce compte bloqué est de montrer aux personnes touchées par la marée noire que nous tenons nos engagements vis-à-vis d'elles et des contribuables américains", a plaidé Bob Dudley, le nouveau patron du groupe pétrolier, soulignant la "détermination" de BP "à réparer les dégâts sur la côte du golfe du Mexique".

    Les négociations entre BP et le ministère de la justice américain en vue de la création de ce fonds ont abouti lundi. Le pétrolier s'est engagé a apporter 2 milliards de dollars supplémentaires d'ici au quatrième trimestre 2010, puis de verser 1,25 milliard de dollars tous les trimestres jusqu'à atteindre la somme de 20 milliards. BP a passé dans ses comptes du deuxième trimestre une provision de 32,192 milliards de dollars, dont il espère qu'elle suffira à couvrir l'ensemble des frais liés à la catastrophe.

    Jusqu'ici, le pétrolier affirme avoir dépensé près de 6,1 milliards de dollars dans la lutte contre la marée noire causée par l'explosion d'une de ses plates-formes off-shore. Ce coût comprend non seulement les opérations de sauvetage, mais aussi le forage de puits de secours, les opérations de cimentation du puits ainsi que les sommes versées aux Etats riverains et aux autorités fédérales. BP affirme avoir reçu plus de 145 000 demandes de dédommagement de la part de particuliers, et avoir effectué dans ce cadre plus de 103 900 paiements, pour un total de 319 millions de dollars.

    L’après-marée noire ne sera pas de tout repos

    par Gwendal Perrin, Lundi 9 août 2010

    La colère gronde en Louisiane où les riverains du golfe du Mexique se sentent de plus en plus délaissés, au fur et à mesure que la fin de la marée noire approche. Les dégâts écologiques causés par cette dernière sont en effet loin d’être terminés

    Alors que la fin de l’opération « bottom kill » semble approcher à grands pas (Voir ), et avec elle la fin d’une marée noire cataclysmique pour le golfe du Mexique, l’heure est au règlement de comptes.

    17,6 milliards de dollars (13,3 milliards d’euros), c’est le montant estimé de l’amende maximale que pourrait être amené à payer le groupe pétrolier aux instances fédérales. Et quand bien même le versement effectif d’une telle somme dépende notamment du passage devant le Sénat d’un projet de loi sur la réforme du secteur de l’énergie, ce qui au vu des récents agissements de la minorité républicaine sembleloin d’être acquis, la menace continue de planer sur le géant des hydrocarbures. « BP sera clairement tenu responsable », a ainsi déclaré hier sur NBC Carol Browner, conseillère du président Obama sur les questions d’énergie et de changement climatique. « Il y aura une importante pénalité financière » a-t-elle également précisé, sans plus de précisions.

    L’administration Obama a-t-elle ne serait-ce que l’intention de porter plainte contre BP, quand bien même le blocage parlementaire sauterait ? « Je ne ferai pas de commentaire sur l’enquête du département de la Justice » s’est-elle contentée de dire, refusant d’exprimer clairement la volonté de poursuivre – ou pas – en justice le pétrolier pour les méfaits causés par cette marée noire accidentelle déjà considérée commela plus importante de l’histoire. La Maison Blanche avait d’ailleurs demandé au groupe pétrolier de mettre en place un fonds doté de 20 milliards de dollars (15,2 milliards d’euros) pour indemniser tous ceux qui avaient été touchés par ce cataclysme écologique dans la région, un fonds qui devrait être lancé « dans les prochains jours » a défendu Mme Browner.

    Vers une seconde vie pour Macondo ?

    BP a toutefois trouvé une manière plus surprenante de renflouer ses finances déjà rudement mises à mal par cette affaire. Doug Suttles, directeur des opérations du groupe, songe en effet au potentiel d’exploitation du puits Macondo, celui-là même qui est à l’origine de la catastrophe : « Il y a beaucoup de pétrole et de gaz (prisonniers sous terre) et nous devons maintenant réfléchir à ce que nous en faisons ». Et alors même que l’opération « bottom kill », qui devrait normalement condamner à tout jamais la fuite, n’est pas encore terminée, les équipes de BP expliquent par la voix de ce cadre qu’elles « n’ont même pas pensé à ce qu’il fallait faire de ce gisement ». L’explosion de la plateforme Deepwater Horizon a eu en effet lieu alors que le démarrage de la production était prévu dans les jours suivants.

    Le groupe a livré en guise de réponse un communiqué où ni excuse ni démenti n’est apporté : « BP se concentre actuellement totalement sur les mesures d’intervention dans le golfe du Mexique et l’utilisation future du gisement n’est pas actuellement à l’étude ». M. Suttles assurait d’ailleurs lui-même que le puits Macondo ne serait jamais exploité tant bien même que la production reprenne en Louisiane. Ces tergiversations laissent toutefois penser qu’au sein de BP Tony Hayward n’avait visiblement pas le monopole des gaffes bien que sous sa gouverne, son groupe avait fait part de son intention d’exploiter d’autres gisements dans un territoire extrêmement fragile en Alaska.

    La fin de la partie n’a pas sonné

    Ces propos maladroits interviennent alors que sur le terrain, l’heure des réjouissances n’est pas venue. Bien que la marée noire puisse être prochainement rangée du côté du passé, les conséquences écologiques de celles-ci appartiennent plus que jamais au présent. Les habitants de la région sont toujours inquiets et ne font que peu ou pas confiance aux perspectives optimistes des dirigeants de BP quant à la fin de ce drame. Le groupe pétrolier, toujours par la voix de M. Suttles, a toutefois promis que les moyens seront maintenus pour nettoyer l’ensemble du littoral du golfe. « Il y a encore beaucoup de travail. Il y a encore des galettes de brut qui vont arriver et qui devront être ramassées ». Des propos à prendre une fois de plus avec des pincettes alors que son propre patron Robert Dudley considérait de son côté qu’il était temps de « réduire » les efforts de nettoyage du golfe…

    Les informations récemment fournies par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et l’US Geological Survey (USGS) sont pourtant plutôt rassurantes, puisqu’elles indiquent que le pétrole resté dans la mer ou déjà parvenu sur les plages ne présente plus qu’un risque « relativement minime » à l’écosystème du golfe et à ses habitants. « Si le rapport du gouvernement est crédible, alors il constitue en effet une bonne nouvelle » s’est prudemment réjoui James Tripp de l’Environmental Defense Fund. De son côté Jason Funk, conservateur pourLand, Water & Wildlife (LWW) dénonce les propos du PDG de BP : « Ce n’est clairement pas le temps d’une « réduction » des efforts, mais plus probablement d’une transition dans les activités de nettoyage ». Et de promettre que « ce pétrole n’a pas disparu, même s’il n’est plus à la surface… Le processus de récupération n’en est en fait qu’à son commencement ». Et même si le puits semble sur le point d’être colmaté, quitte à être exploité de nouveau dans plusieurs années, les riverains du golfe ne sont pas prêts de voir ce sombre chapitre se refermer.

    Crédit photo : Flickr - Infrogmation
     
     
     
     
     
    Marée noire: BP se concentre désormais sur le nettoyage et l'avenir du puits

    De Matt DAVIS (AFP) – Il y a 4 jours

    LA NOUVELLE ORLEANS — BP a achevé la cimentation du puits à l'origine de la marée noire et se concentrait vendredi sur les suites de la catastrophe, en particulier le nettoyage des plages et marais souillés, ainsi que l'avenir du gisement pétrolier, qu'il n'exclut pas d'exploiter.

    Moins de 24 heures après l'injection réussie de ciment dans le conduit, BP a fait savoir qu'il n'excluait pas de creuser un nouveau forage dans le gisement qui a provoqué la plus gigantesque marée noire de l'histoire des Etats-Unis.

    "Il y a beaucoup de pétrole et de gaz (prisonnier sous terre) et nous devons maintenant réfléchir à ce que nous en faisons", a déclaré à la presse le directeur des opérations de BP, Doug Suttles.

    Trop préoccupées par l'urgence de boucher le puits d'où se sont échappés entre fin avril et mi-juillet quelque 780 millions de litre d'hydrocarbures, les équipes de BP "n'ont même pas pensé à ce qui fallait faire de ce gisement", a-t-il dit.

    Jamais cette nappe n'a été exploitée: l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon a en effet eu lieu le 20 avril, alors que les ingénieurs effectuaient les derniers ajustement avant le démarrage de la production.

    Mais si décision était prise d'extraire des hydrocarbures, en aucun cas le puits qui a fuit pendant 106 jours ne serait utilisé, a assuré M. Suttles.

    Il a précisé en outre que le ciment injecté pendant cinq heures jeudi dans le puits pour servir de bouchon permanent sur la fuite de pétrole devait encore sécher. Ce n'est qu'alors que le forage des deux puits de dérivation reprendra, lors de l'opération "static kill".

    Ces puits de secours permettront de vérifier la réussite de la cimentation, voire de cimenter le puits par en-dessous pour le condamner de manière définitive.

    L'opération "bottom kill" devrait ainsi permettre de clore pour de bon le chapitre technique de la catastrophe qui a affecté les cinq Etats américains du golfe du Mexique, mettant en péril le riche écosystème de la zone et l'économie locale de la pêche et du tourisme.

    Mais le succès du colmatage est loin d'avoir dissipé les inquiétudes des habitants des régions côtières.

    "Il est impossible de savoir comment tout cela va finalement se terminer", a déclaré Matt O'Brian, qui travaille dans le secteur de la pêche à la crevette, à Venice, en Louisiane.

    S'il se réjouit du succès de la cimentation, il s'inquiète de l'avenir du marché des fruits de mer en provenance de Louisiane. "Cela ne peut pas vaincre l'atmosphère d'incertitude qui subsiste en mer", a-t-il affirmé.

    "Il y a une énorme pression sur BP pour qu'il dise que tout va bien à présent. Mais ce qui nous fait peur, à moi et à nombre de personnes ici c'est l'impression que tout le monde -- BP, les gardes-côtes, les autorités, les équipes de nettoyage -- vont tout d'un coup faire leurs valises et partir", renchérit Todd Goodman, fonctionnaire local qui s'occupe aussi d'un parc de caravanes.

    "Et alors, deux mois après -- boom ! -- encore plus de pétrole qui nous tombe dessus".

    Et BP, qui continue de tenter de redorer son blason à coups de publicités dans les grands médias américains, s'abstient de crier victoire.

    "Il y a encore beaucoup de travail", a lancé Doug Suttles. "Il y a encore des galettes de brut qui vont arriver (sur la côte) et qui devront être ramassées."

    En conséquence, a-t-il assuré, les grands moyens seront maintenus sur le littoral du golfe afin de nettoyer les plages et marais souillés, et le géant britannique ne va pas se dérober à sa responsabilité à long terme.

    BP: les plaintes à un juge de Louisiane

    AFP
    10/08/2010 | Mise à jour : 20:49 Réagir

    Les plaintes déposées contre BP à la suite de la marée noire du golfe du Mexique doivent être présentées à un juge unique de Louisiane, a décrété aujourd'hui une commission judiciaire mandatée pour trancher sur cette question.

    Le juge Carl J. Barbier a été désigné pour s'occuper des 77 plaintes déjà déposées en Louisiane et dans les autres Etats touchés par la marée noire, Texas, Mississippi, Alabama et Floride. Le regroupement des affaires "éliminera les doublons, évitera des décisions infondées avant procès (...) et permettra aux parties, avocats et au corps judiciaire de préserver leurs ressources", a indiqué la commission composée des sept juges fédéraux de la commission des contentieux multi-juridictionnels.

    Cette décision représente une victoire pour les victimes de la marée noire qui avaient exhorté la justice fédérale à faire juger BP dans l'un des Etats les plus durement touchés par la catastrophe et non dans l'Etat "pétrolier" du Texas, qui avait la préférence du groupe britannique.

    Polémique: Quand la marée noire inspire la mode

    Polémique: Quand la marée noire inspire la mode

    La couverture du numéro de septembre du magazine Vogue Italie. | Photo Steven Meisel / Vogue Italie

     


     

    Vogue Italie publie «Water & Oil», un shooting au réalisme troublant, dans son numéro de septembre: le mannequin Kristen McMenamy pose sous l’objectif du photographe Steven Meisel, grimée en oiseau enduit de pétrole agonisant sur une plage.

    Mathilde Laurelli - Parismatch.com

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    «Eau et Huile». Deux liquides qui ne font pas bon ménage. L’éditorial photo du numéro de septembre de «Vogue Italie» s’annonce comme un mélange détonnant dès la lecture du titre. Le photographe Steven Meisel, habitué des séries dérangeantes plus ou moins scandaleuses (voir encadré) dépasse une nouvelle fois la frontière du moralement correct, avec une série mixant photojournalisme de mode ancré dans la réalité et esthétisation d’une catastrophe naturelle.

    Le provocateur a choisi de mettre en scène la marée noire, provoquée par l’explosion de la plate-forme pétrolière BP dans le Golfe du Mexique, le 20 avril dernier. Il semble que les 780 millions de litres de pétrole brut, déversés dans la mer pendant plus de trois mois, lui aient donné des idées macabres. «Nous avons tous été choqués par la propagation de la marée noire sur le golfe du Mexique et par les tentatives ratées de stopper le déversement», peuvent lire les internautes sur le site officiel du magazine. Le but de ce «reportage artistique» est clairement affiché par l’artiste qui «dépeint notre consternation collective» pour «dérouter le spectateur, saisi par la réalité de la situation». Steven Meisel pousse même la mise en scène jusqu’à inclure un mannequin américain dans ce décor de désolation.

    Coup de pub révoltant ouréel manifeste écolo ?

    Sous son objectif, Kristen McMenamy endosse les plumes d’un oiseau mazouté symbole des répercussions catastrophiques sur l’écosystème marin des côtes de Louisiane. Face contre sable au milieu des rochers, empêtrée dans un filet de pêche: elle pose blafarde et trempée dans une robe à plumes engluée d’hydrocarbure, telle une apparition cadavérique, entourée d’un halo de fumée blanche se reflétant sur la surface huileuse du rivage. Un cliché se détache des vingt-quatre pages de photos, où Kristen recrache de l’eau de mer écumeuse en s’étouffant dans un dernier souffle avec la main crispée sur sa gorge. (Photo: Steven Meisel/Vogue Italie)

    Etats-Unis : la marée noire prend le large

    Les pêcheurs de Louisiane ont repris leur activité dans un golfe du Mexique quasi débarrassé de son pétrole en surface.

    Par LORRAINE MILLOT Envoyée spéciale à Venice (Louisiane)

    La plateforme de BP, le 13 juillet.

    La plateforme de BP, le 13 juillet. (REUTERS)

    Depuis la marina de Venice, on peut voir les crabes et les poissons qui ont l’air en pleine forme à la surface de la mer. Ici, l’eau du golfe du Mexique est marron vert, car mélangée avec les afflux du Mississippi, mais sans pétrole : les seules petites plaques luisantes à la surface sont celles semées par les moteurs des bateaux qui participent à la gigantesque opération de nettoyage. La plateforme Deepwater Horizon, qui a explosé le 20 avril, est à 80 kilomètres d’ici. Venice est l’un des bouts de terre les plus proches de l’accident, mais le pétrole y est invisible. «On dirait qu’il est brûlé par le soleil, suggère David, un des vieux loups de mer qui traînent ce matin sur la marina. Il y a quelques jours, j’ai vu un peu d’huile entrer dans les roseaux, à une heure de bateau d’ici. Mais, globalement, on a vu très peu de pétrole par là.»

    «Truite mouchetée». David, qui ne veut pas donner son nom de famille, travaille depuis longtemps pour l’industrie pétrolière. «Je les rends millionnaires», sourit-il, expliquant que les plateformes dont il assure la maintenance dégagent des profits de l’ordre de «100 000 dollars [76 000 euros, ndlr] par jour». Ce qui le choque n’est déjà plus la quantité de pétrole déversée dans le golfe, mais «tout l’argent gâché par BP dans cette opération de nettoyage». «Regardez-les», dit-il, montrant sur la marina les dizaines de «secouristes», reconnaissables à leurs gilets de sauvetage, qui attendent une hypothétique mission. «Ce matin, ils sont partis à 50 bateaux pour aller observer les oiseaux, et chaque bateau est payé 1 500 ou 2 000 dollars la journée !»

    Au début de la marée noire, quand le pétrole jaillissait au rythme de 5,5 à 9,5 millions de litres par jour (selon la dernière estimation officielle), les habitants de Venice se voyaient déjà «foutus».«Je ne sais pas si je remettrai jamais les pieds sur un bateau»,«peut-être ne pourrons-nous plus jamais pêcher de notre vie», disaient-ils. Depuis que le puits a été placé sous entonnoir, le 15 juillet, et que le pétrole a quasiment disparu, le discours s’est inversé. «On a mangé l’autre jour une truite mouchetée ramenée par des pêcheurs : elle était délicieuse, raconte Chris Dahl, autre loup de mer. L’essentiel des eaux accessibles depuis Venice est rouvert à la pêche. Les médias devraient bombarder l’opinion pour les convaincre que nos poissons sont sains.» Mike Ballay, le manager de la marina, opine : «Nous devons être optimistes. Croire que les larves ne seront pas contaminées, et que tous les poissons qui n’ont pas été pêchés pendant deux mois compenseront ceux tués par le pétrole.»

    Depuis l’accident, la marina de Venice est transformée en base logistique pour les opérations de surveillance et d’endiguement de la marée noire. Mais les brigades de nettoyeurs, et de nettoyeurs des nettoyeurs (ils sont des cohortes à ramasser les déchets produits par les premiers), ne compensent pas les activités habituelles de la marina, compare Mike : «En temps normal, je vends près de 50 000 gallons [190 000 litres, ndlr] d’essence par semaine aux pêcheurs de plaisance. Là, même avec les opérations de secours, j’en suis à 10 000 gallons par semaine.» Les «dollars de la mauvaise conscience» déversés par BP sur la région ne sont pas non plus sans effets perturbateurs : «J’ai des employés qui ont démissionné pour participer aux opérations de nettoyage, confie le manager de la marina. Chez moi, ils gagnent 10 dollars de l’heure et sont obligés de travailler. Avec BP, ils sont payés 18 dollars de l’heure, dix heures par jour, même s’ils ne travaillent que quatre heures.» Pour toutes ces raisons, Mike Ballay est pressé d’oublier le pétrole et de croire à un retour à la normale. «Même si, en fait, personne ne connaît les effets à redouter. Il n’y a pas d’experts, puisque cette marée noire est une première. Mais on n’a pas fini d’en voir les conséquences. Je serai mort quand on continuera d’écrire l’histoire de cette marée noire», médite Mike, du haut de ses 59 ans.

    «Contents». Sur les docks des pêcheurs de crevettes, l’heure est aussi à l’optimisme, même s’il est parfois un peu forcé. La pêche a été réautorisée vendredi, après presque trois mois de suspension. Ce lundi (le temps pour les docks de se réapprovisionner en glace), les chalutiers ont repris la mer. «Oui, on est contents, avoue Buddy Compton, 57 ans, affairé ce week-end à préparer son chalut. Après cette période où la pêche était interdite, il va y avoir beaucoup de crevettes. On s’attend à de très bonnes journées.»

    Même dans son enthousiasme à reprendre le large, Buddy estime que le pétrole est encore là : «J’ai bien le sentiment qu’il y a du pétrole dans l’eau. Mais on va faire attention à pêcher dans des zones où la mer est propre.Si on trouve le moindre pétrole dans nos crevettes, on ne les vendra pas, bien sûr.» Cela fait sept ans que Buddy pêche la crevette à Venice. Avant, il travaillait dans une raffinerie où il a perdu un œil, dans un accident. «J’ai quitté le job pour ne pas perdre l’œil qui me restait», explique-t-il. Mais la malédiction du pétrole l’a poursuivi jusque sur son chalutier : «D’habitude, en cette saison, je peux gagner 30 000 dollars par mois, bien plus en tout cas que les 5 000 dollars d’indemnités donnés par BP aux pêcheurs.» Comme tous ses collègues de Venice, ou presque, Buddy s’était inscrit sur les listes de BP pour participer aux opérations de nettoyage, payées 2 000 dollars par jour et par bateau, mais il n’a jamais été appelé : «Ils ont embauché des gars venus d’ailleurs. Pour en être, il fallait avoir les bonnes connexions, que je n’avais pas.»

    «Pilules». A deux pontons de là, quelques ostréiculteurs, tous originaires de Croatie et d’ordinaire basés à Empire, un petit port voisin, ont eu la «chance», eux, d’être recrutés par BP. Depuis vingt jours, ils attendent à Venice sur leurs bateaux, payés 2 400 dollars par jour, même s’ils ne font rien. Ils n’ont été appelés qu’une fois, pour récupérer un sac de pétrole aspiré à la surface de la mer, «une centaine de gallons à peine [moins de 400 litres, ndlr]».«Le problème est que le pétrole n’est plus à la surface, où on peut le ramasser. Il a été dispersé au fond de l’eau… justement là où sont nos huîtres», explique l’un d’eux, qui demande à rester anonyme.

    Le ramassage des huîtres a aussi été rouvert dans certaines zones du golfe, jugées «propres». Mais ces pêcheurs n’y croient pas : «Je ne veux plus ramasser d’huîtres par ici, dit un autre. Il faudrait fermer la zone pour au moins cinq ans. De toute façon, les gens auront peur de manger les huîtres d’ici, ce sont des déchets maintenant. Moi-même je n’en mangerai plus.» La crainte des pêcheurs embauchés par BP, c’est que les opérations de nettoyage vont bientôt prendre fin alors que les dégâts sur leurs zones de pêche sont loin d’être évalués. «Nos problèmes ne font que commencer, résume Ante Marinkovic, 56 ans, un pêcheur qui ose donner son nom, comme s’il n’avait plus grand-chose à perdre. Ma femme m’a quitté car je ne gagnais plus assez d’argent.Elle est repartie en Croatie avec nos deux filles, de 8 et 15 ans. Je suis en pleine dépression, j’ai des crises d’anxiété et je suis maintenant accroc aux pilules. Je n’ai plus d’appartement, seulement ce bateau pour vivre, et je ne sais plus que faire. J’avais 19 ans quand j’ai quitté la Croatie, je ne crois pas que je pourrais m’y réadapter.» Cette marée noire «est comme une guerre», compare ce pêcheur : «Les souffrances sont souvent plus dures une fois la guerre terminée.» Mais le risque est alors que, comme ce pétrole, elles deviennent invisibles.

    BP: la météo retarde les opérations

    Reuters
    10/08/2010 | Mise à jour : 20:56 Réagir

    Le groupe pétrolier BP a suspendu aujourd'hui leforage du puits de dérivation devant mettre un terme à la marée noire du Golfe du Mexique en raison de mauvaises conditions météo, a annoncé un porte-parole.

    Le Centre américain de veille cyclonique a mis en garde contre un risque de 60% de voir une dépression tropicale se former dans les deux prochains jours en direction de la Louisiane.  "Nous restons sur place mais nous suspendons le forage", a déclaré Max McGahan.  Selon l'amiral des gardes-côtes Thad Allen, qui coordonne les opérations pour le gouvernement américain, cette suspension devrait entraîner un retard de deux à trois jours.

    Le puits de dérivation est à moins de trente mètres du puits Macondo, dont la fuite est à l'origine de la plus grave marée noire de l'histoire des Etats-Unis, et à une profondeur de près de 4.000 mètres sous le plancher sous-marin, a annoncé BP

    Le journal de l'environnement

     

    La faune a (relativement) peu souffert de la marée noire

    Le 10 août 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg

    Plus de peur que de mal, pourrait-on dire à la lecture du dernier bilan « faunistique » de la marée noire qui frappe le golfe du Mexique depuis le 20 avril. Publié le 9 août, il s’appuie sur les recensements réalisés en Alabama, Floride, Louisiane, Mississipi, Texas, et en mer, par l’U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

    Bien évidemment, il ne concerne que les espèces visibles ou ceux dont les corps ont été récupérés. L’impact sur l’ichtyofaune ne sera peut-être jamais réalisé, pas plus que celui sur les méduses, les crustacés ou les planctons.


    Quoi qu’il en soit, 5.771 oiseaux, 1.020 tortues, 76 mammifères marins et 2 reptiles ont été récupérés par les sauveteurs. Sur le lot, 1.869 oiseaux, 503 tortues, 5 mammifères marins et 1 reptile étaient vivants. Ces miraculés ne sont pas encore prêts à revoir leur milieu. Moins de 800 oiseaux ont été relâchés, contre 127 tortues marines et 1 mammifère. Le reptile rescapé se morfond encore dans son vivarium.


    Pour mémoire, la catastrophe de l’Exxon Valdez (1989) a provoqué la mort de plusieurs milliers de mammifères (loutres, cétacés, phoques), et de plus de 300.000 oiseaux. Au voisinage de la pollution, invertébrés et crustacés disparurent. Ainsi que plusieurs milliers de poissons.

    Entente en vue sur le nettoyage de la marée noire

    Marée noire aux États-Unis

    Marée noire aux États-Unis

    L'une des pires marées noires de l'histoire des États-Unis menace les côtes de la Louisiane. Suivez le développement de cette «catastrophe nationale» et ses conséquences désastreuses pour l'environnement. »

     

    Le naufrage le 22 avril de la plateforme... (AP)

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    Le naufrage le 22 avril de la plateforme en eaux profonds Deepwater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique, est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.

    AP

    Agence France-Presse

    Le gouvernement américain et BP sont proches d'un accord pour que les futurs revenus des activités du géant pétrolier dans le golfe du Mexique garantissent le fonds de nettoyage et de compensation des victimes de la marée noire, écrit le Wall Street Journal mardi.

    «L'administration Obama et BP sont proches d'un accord pour utiliser les futurs revenus du géant pétrolier dans le golfe du Mexique afin de garantir les opérations de nettoyage et le fonds de compensation (aux victimes) de 20 milliards de dollars, ce qui donnerait aux deux parties une incitation à poursuivre la production dans le golfe», affirme le quotidien financier.

    Le naufrage le 22 avril de la plateforme en eaux profonds Deepwater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique, est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.

    BP avait annoncé lundi avoir fait un premier versement de trois milliards de dollars à ce fonds.

    «Les discussions continuent, toutefois, sur la manière dont BP va garantir ses obligations restantes de 17 milliards de dollars», poursuit le quotidien.

    «À un moment, il a été question de garantir ces fonds avec les champs pétroliers de BP dans le golfe, mais le gouvernement ne voulait pas se retrouver propriétaire de puits», souligne le Wall Street Journal, citant une source proche du dossier.

    BP a jusqu'à présent indiqué qu'il comptait s'acquitter du paiement des 20 milliards de dollars grâce à ses opérations habituelles et à des ventes d'actifs.

    Mais l'administration américaine souhaite des biens offerts en garantie afin de sécuriser le financement du fonds de nettoyage et de compensation, dans l'hypothèse où BP ne serait pas en mesure de faire face à ses obligations en raison de problèmes financiers ou juridiques dans la foulée de la marée noire.

    Garantir ce fonds avec l'exploitation des opérations de BP dans le golfe du Mexique ferait que BP et le gouvernement américain se retrouveraient en quelques sortes partenaire, ce qui serait délicat politiquement.

    Interrogé par l'AFP, un porte-parole de BP n'a pas commenté les informations du Wall Street Journal, mais a rappelé que le groupe s'était «engagé à ouvrir ce compte de garantie bloqué et à mettre de l'argent dessus».

    «Nous continuons à discuter avec les autorités sur la meilleure manière de tenir cet engagement», a rappelé ce porte-parole.

    Maîtres de nous-mêmes

    L’ambition affichée par Descartes de voir l’homme « comme maître et possesseur de la nature » n’est pas pour demain. Elle avait atteint Arthur Rimbaud lui-même comme une sorte de fièvre du progrès. « Nous monterons sur tout, écrivait-il, comme sur un cheval. » Mais l’animal est rétif. Tremblements de terre, tsunamis, volcans… Des milliers, certaines années des dizaines de milliers de morts sont 
en effet imputables à la nature mais ce que nombre 
de catastrophes révèlent c’est que, loin d’être maîtres 
de la nature, nous ne le sommes même pas de nous-mêmes. Nombre de décisions majeures nous échappent. Elles sont prises dans les salons ministériels, dans les conseils d’administration, où le secret se cultive avec 
le même soin que les dividendes, et ceux qui les prennent 
ne semblent pas d’abord préoccupés par l’avenir de notre maison commune, quand bien même nous n’en avons pas de rechange. Ainsi, alors que s’accumulent les preuves du réchauffement climatique avec les catastrophes annoncées que sont la montée 
des eaux, l’avancement des déserts, la fonte des glaciers qui déjà, en Amérique latine par exemple, menace de priver d’eau des millions de personnes, où sont les décisions que chacun feint désormais de vouloir adopter ? Certes, nous sommes tous responsables, ne serait-ce que par insuffisance de protestation, mais certains, tout de même, plus que d’autres.

    Car dans nombre de catastrophes, il y a des responsabilités. En France même, combien 
de sinistres, dramatiques comme pour la tempête Xynthia, sont dus à des constructions en zones inondables, à des digues mal entretenues, 
à la déforestation… Spéculation immobilière, économies dans les services publics. La marée noire du golfe 
du Mexique est due bien évidemment à BP. Les énormes majors du pétrole sont de fantastiques machines 
à profit. La gestion de ses conséquences pose autant 
de questions que la catastrophe elle-même. 
Le gouvernement américain a-t-il, quoi qu’il en dise, ménagé la compagnie ? Les dispersants utilisés 
ont-ils servi à lutter réellement contre la pollution 
ou, littéralement, à noyer le poisson ? Déjà, on songe 
à exploiter le pétrole de l’Arctique par 4 000 mètres 
de fond, mais des apprentis sorciers bardés de technologie ont mis trois mois à boucher une fuite par 1 500 mètres…

    Ce n’est pas Vladimir Poutine qui a mis le feu aux tourbières. Mais ce qui commence désormais 
à se savoir, c’est que les réformes de la gestion des forêts des dernières années les ont privatisées, que les politiques de prévention ont été abandonnées, que les milliardaires et les oligarques qui se les sont appropriées se sont souciés comme d’une guigne de leur entretien, que les pompiers en Russie ne sont pas plus nombreux qu’en France pour un territoire sans mesure commune, parce que les pompiers sont un service public qui coûte et ne rapporte pas. Ce n’est pas Poutine qui a mis le feu mais c’est 
la soumission de la société russe à l’argent qui a généré l’ampleur de la catastrophe.

    Nous ne sommes pas maîtres, collectivement, de nous-mêmes, c’est la réalité d’aujourd’hui. 
Mais il appartient à chacun, que ce soit en France, 
en Louisiane, en Russie, en Chine, au Pakistan, où que ce soit, non seulement de demander des comptes, mais d’exiger la participation de tous aux décisions qui les concernent et parfois les condamnent. La nature n’a 
que faire de la démocratie. C’est notre affaire.

     

    Visite-éclair de George W. Bush en Haïti

    George W. Bush... (Photo: AFP)

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    George W. Bush

    Photo: AFP

    Agence France-Presse

    L'ex-président américain George W. Bush est arrivé mardi en Haïti pour une visite de quelques heures au cours de laquelle il visitera des projets financés par des fonds recueillis à la suite du séisme du 12 janvier, a indiqué son service de presse.

    «M. Bush est en Haïti pour visiter les projets qui ont bénéficié de fonds de la Fondation Bush-Clinton créée par le président (Barack) Obama après le séisme. Il verra aussi les progrès réalisés dans le processus de reconstruction d'Haïti en terme de création d'emplois», a déclaré à l'AFP Meg Pearce, porte-parole du 43e président américain.

     

    George W. Bush et Bill Clinton ont mis sur pied le «Fonds Clinton-Bush pour Haïti» à la demande de leur successeur Barack Obama, quelques jours après la catastrophe.

     

    M. Bush, doit aussi avoir un bref entretien avec le président haïtien René Préval au palais national détruit par la secousse qui a fait au moins 250.000 morts et 1,5 million de sans-abri.

     

    Au cours de son séjour à Port-au-Prince, il visitera également un centre d'accueil de malades du sida en compagnie du premier ministre d'Haïti Jean-Max Bellerive, a ajouté Mme Pearce.

    Obama se fait l'avocat des produits de la pêche du Golfe du Mexique

     
     
    Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est fait l'avocat des produits de la mer du golfe du Mexique, encourageant lundi ses concitoyens à en consommer, après le coup dur porté au secteur par la marée noire.
 (c) Afp Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est fait l'avocat des produits de la mer du golfe du Mexique, encourageant lundi ses concitoyens à en consommer, après le coup dur porté au secteur par la marée noire. (c) Afp

    Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est fait l'avocat des produits de la mer du golfe du Mexique, encourageant lundi ses concitoyens à en consommer, après le coup dur porté au secteur par la marée noire.

    Le puits endommagé qui a répandu des millions de litres de brut dans le golfe du Mexique a été provisoirement rebouché la semaine dernière par BP. "Le processus entrepris pour empêcher le pétrole de fuir à l'aide d'un bouchon de ciment semble avoir réussi", s'est réjoui lundi M. Obama.

    "Avec la réouverture des pêcheries du Golfe, nous sommes heureux que les pêcheurs puissent reprendre le travail", a expliqué le président, qui recevait l'équipe de football américain des Saints de La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud), vainqueurs en titre du Superbowl.

    "Les Américains peuvent en toute confiance et en toute sécurité apprécier à nouveau les produits de la pêche du Golfe, et nous allons les apprécier ici, à la Maison Blanche", a encore promis M. Obama.

    "Nous en avons mangé hier" dimanche, a d'ailleurs précisé le président, qui avait réuni des amis sur les pelouses de la Maison Blanche à l'occasion d'un barbecue pour fêter son 49e anniversaire.

    Lors de ses visites sur les lieux de la catastrophe en mai et juin, M. Obama avait encouragé ses compatriotes à consommer des produits de la mer issus du Golfe, mangeant ostensiblement des crustacés dans des restaurants locaux.

    Le président, qui avait également incité les Américains à faire du tourisme pour soutenir l'économie des Etats côtiers, doit montrer l'exemple le week-end prochain en séjournant en famille en Floride (sud-est).

    Après la cérémonie de lundi, des joueurs des Saints et un cuisinier sont venus dans la salle de presse de la Maison Blanche pour distribuer des spécialités du Golfe.