• A PONS le 23 juin à 21h, hopital des pélerins, venez découvrir « JEANNE D’ARC AU BÛCHER », cette remarquable pièce de Claudel qui grâce à la sobriété et au dépouillement de la mise en scène  laisse la part belle au remarquable jeu et à la juste interprétation des acteurs.

    Avec : Mélanie Pichot dans le rôle de Jeanne,

       Pierre-Yves Desmonceaux dans celui de frère Dominique

                et François Cornu au piano dans l’interprétation de Regards de l’Enfant Jésus.

     Musique : Olivier Messiaen

    Texte : Paul Claudel

    Mise en Scène : Emmanuel Ray

    Renseignements et Réservations au Théâtre en Pièces : Tel : 02 37 33 02 10 

    Billeterie sur place                        
    Tarif unique : 12 euros
    Horaires : 21 h 

     

    Vous remerciant par avance

     

    Office de Tourisme de la Région de Pons
    1 rue du Pontils
    17800 PONS
    Tél: 05 46 96 13 31
    fax: 05 46 96 34 52
    Email - tourisme.pons17800@orange.fr - URL www.pons-tourisme.fr

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    Une fête familiale pour Saint-Sulpice

    Kassandra Martel par Kassandra Martel
    Voir tous les articles de Kassandra Martel
    Article mis en ligne le 17 juin 2010 à 16:00

     
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    Une fête familiale pour Saint-Sulpice
     

    « Nous voulons développer le sentiment d’appartenance et de fierté des citoyens en leur offrant une fête qui leur ressemble », affirme Mélanie Therrien, conseillère municipale. Pour cette raison, la Fête nationale se tiendra aussi le 24 juin.
     
    Dès 10h, au parc Léo-Chaussé, il y aura le rallye pour les bouts de chou. Avec leur famille, ils partiront découvrir le village. Vers 12h, un dîner sera servi gratuitement pour les enfants.

    « Nous voulons faire bouger le monde et leur montrer qu’on est là », déclare Mme Therrien. Il y aura donc de l’animation lors de cet événement. Éducazoo sera présent, un groupe de passionnés qui feront découvrir aux jeunes et au moins jeunes des animaux exotiques.

    Il y aura aussi cinq vélos à gagner dans un tirage au sort, lors de cette journée festive.
    Le 23 juin, à partir de 19h, il y aura de la musique sur la rue bord de l’eau. Plus tard en soirée, il y aura des feux de joie et des feux d’artifice.

  • Ballon
    Le ballon attend...
    Le public arrive avec vuvuzelas incorporées !


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    Les dirigeants de BP reçus par Obama

    Par FTV avec AFP  

    Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche, 
le 15 juin 2010

    Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 15 juin 2010

    AFP - Rod Lamkey JR

    Le groupe pétrolier britannique BP a accepté de placer 20 milliards sur un compte bloqué, a révélé le New York Times

    Mais pour la Maison Blanche un accord final n'a pas encore été conclu. Barack Obama qui recevait mercredi les dirgieants de BP devaient les sommer d'indemniser des victimes de la marée noire du golfe du Mexique.

    Mardi soir, il avait évoqué à la télévision un combat de longue haleine contre la pire catastrophe écologique de l'histoire des Etats-Unis.


    Le groupe pétrolier britannique BP a accepté de placer 20 milliards sur un compte bloqué, a révélé le New York Times

    Mais pour la Maison Blanche un accord final n'a pas encore été conclu. Barack Obama qui recevait mercredi les dirgieants de BP devaient les sommer d'indemniser des victimes de la marée noire du golfe du Mexique.

    Mardi soir, il avait évoqué à la télévision un combat de longue haleine contre la pire catastrophe écologique de l'histoire des Etats-Unis.

    S'exprimant pour la première fois depuis le bureau ovale, le président américain a comparé la marée noire du golfe du Mexique à "une épidémie" que les Etats-Unis combattront "pendant des mois et même des années et affirmé que "le temps d'adopter les énergies propres est venu".

    Huit semaines après le naufrage d'une plateforme gérée par la société britannique au large des côtes de Louisiane (sud), Barack Obama devait aborder avec le président de BP Carl-Henric Svanberg et le directeur général du groupe Tony Hayward la prise en charge des dramatiques conséquentes de cette marée noire. "Nous ferons payer BP pour les dégâts que cette entreprise a provoqués", a lancé le président américain. Il a aussi confirmé qu'il allait ordonner à la société de créer un fonds d'indemnisation indépendant afin de  dédommager les victimes de la marée noire.

    Des élus du Congrès ont demandé à BP de provisionner 20 milliards de dollars sur un compte bloqué, ce que la compagnie n'a pas pour l'instant accepté. "Je l'informerai qu'il doit mettre à disposition toutes les ressources nécessaires pour dédommager les travailleurs et les entrepreneurs qui ont été les victimes de l'inconscience de cette entreprise", a affirmé M. Obama à propos de M. Svanberg.

    Il n'a en revanche pas détaillé la façon dont il espérait débloquer au Sénat la loi sur l'énergie et le climat censée permettre aux  Etats-Unis de ne plus dépendre à terme des carburants fossiles.

    Nouvelles estimations
    Les autorités américaines ont une nouvelle fois révisé à la hausse mardi l'étendue de la pollution, estimant que jusqu'à 60.000 barils de brut se déversaient quotidiennement dans l'océan, soit 50% de plus que la précédente estimation "haute", qui datait de jeudi.

    Entre 300 et 500 millions de litres d'hydrocarbures auraient donc fui depuis huit semaines du puits sous-marin au large des côtes de Louisiane, à la suite de l'explosion meurtrière et du naufrage d'une plateforme exploitée par l'entreprise britannique BP.

    Accusé d'avoir laissé à BP trop d'amplitude dans la gestion de la marée noire, le président américain tente de reprendre la main. "De la même façon que le 11 septembre 2001 a durablement modelé la manière dont nous percevons nos faiblesses et notre politique étrangère", a expliqué le président américain, la marée noire - la pire de l'histoire des Etats-Unis - "va nous pousser à repenser notre politique environnementale et énergétique pour les années à venir".

    Marée noire: Boskalis prête main forte

    Avec AFP
    16/06/2010 | Mise à jour : 15:15 Réagir

    Le groupe néerlandais d'aménagement portuaire Boskalis Westminster va participer à l'aménagement de digues pour protéger certains marais de Louisiane de la marée noire, a-t-il annoncé mercredi.

    "L'Etat de Louisiane s'est engagé à ce que Royal Boskalis Westminister lui fournisse du sable pour des digues afin de protéger la côte de Lousiane du pétrole qui se déverse de la plateforme Deepwater Horizon", a déclaré le groupe dans un communiqué.


    Les digues de sable, d'une longueur totale d'environ 75 km de long et d'une hauteur de 6 pieds (environ 1,8 mètre), "aideront à empêcher le pétrole d'entrer dans les marais les plus fragiles et les plus difficiles à nettoyer de l'Etat", selon Boskalis.

    Les digues seront aménagées à l'entrée des marais situés au sud de La Nouvelle-Orléans, entre l'île d'East Grand Terre et Sandy Point, au niveau d'une barrière d'îles proches du delta du Mississippi, a précisé Boskalis, qui y a aussi déployé mercredi un bateau équipé d'une drague à succion.

    Boskalis possède une flotte de 300 navires spécialisés dans l'aménagement portuaire, les travaux de drague et de creusement, la construction de terres gagnées sur l'eau et l'entretien de terminaux portuaires. Il emploie 10.000 personnes dans 50 pays.

    Marée noire : les Etats-Unis en état d'urgence


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    MARéE NOIRE

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    Marée noire : BP va provisionner 20 milliards de dollars pour les victimes

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    16.06.2010, 07h28 | Mise à jour : 20h48

    Le président Barack Obama a donc finalement obtenu mercredi que les dirigeants de BP, convoqués à la Maison Blanche, acceptent de mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la marée noire qui ne cesse de s'étendre au large des côtes américaines.

    Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP que BP allait placer ces 20 milliards sur un compte bloqué, une perspective à laquelle le groupe britannique avait paru résister au cours des derniers jours. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

     

    L'annonce est survenue, près de deux mois après l'explosion de la plate-forme exploitée par BP au large de la Louisiane, alors que Barack Obama a reçu les dirigeants de BP pour les sommer d'indemniser des victimes. Le président de BP Carl-Henric Svanberg, le directeur général du groupe Tony Hayward et le patron de BP Amérique Lamar McKay sont arrivés peu avant 10 heures (16 heures en France) à la Maison Blanche pour un entretien avec le président des Etats-Unis.
     

    La rencontre est fermée à la presse, mais le président des Etats-Unis a prévu de s'exprimer en milieu d'après-midi (16 heures locales) sur ce thème quelques heures après son discours à la Nation prononcé depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.

    Le président a souligné «l'inconscience» de la compagnie dans cette affaire. Critiqué pour son manque de fermeté face à la compagnie pétrolière BP, Barack Obama a durci le ton, évoquant la «pire catastrophe écologique» de l'histoire des États-Unis. Pour le président américain, cette pollution est une «épidémie». «Ce n'est pas un événement ponctuel qui provoque des dégâts en quelques minutes ou quelques jours», a-t-il déclaré. L'impact économique de la marée noire devrait être ressenti durant plusieurs années, selon Barack Obama. 

    Plus de 300 millions de litres de pétrole ont déjà été rejetés dans la mer depuis l'explosion de la plateforme pétrolière. Mardi, l'estimation de l'étendue de la pollution a encore une fois été revue à la hausse. Selon les autorités américaines, plus de 60 000 barils de pétrole s'écoulent chaque jour dans l'océan. Ces prévisions sont supérieure de 50% à celles de jeudi 10 juin.

    «BP doit payer»

    Pour le président américain, c'est à BP de payer : «Nous ferons payer BP pour les dégâts que cette entreprise a provoqués», a insisté le président américain tout en insistant sur la mutation énergétique à laquelle les Etats-Unis doivent se préparer : la marée noire montre que «le temps d'adopter les énergies propres est venu», a souligné Barack Obama.

    Marée noire : interrrogation sur les dangers des dispersants

    Mots clés : Marée noire, BP, LOUISIANE, USA, Erin Brockovitch


    16/06/2010 | Mise à jour : 00:17 

    La célèbre militante écologiste Erin Brockovitch a sillonné le 
Bayou pour alerter la population sur les dispersants.
    La célèbre militante écologiste Erin Brockovitch a sillonné le Bayou pour alerter la population sur les dispersants.

    On ignore les effets à long terme de l'utilisation des dispersants sur le golfe du Mexique et les résidents du littoral. La militante écologiste Erin Brockovitch monte au front pour prévenir de leurs dangers.

    En débardeur et casquette, Erin Brockovich est arrivée au restaurant Charlie du village de Violet, sur la rive est du Mississippi, suivie de plusieurs caméras de télévision. Sérieuse et concentrée, elle s'est immédiatement installée dans l'arrière-salle où l'attendaient une cinquantaine de pêcheurs et leurs familles.

    Pendant trois jours, la célèbre militante écologiste, immortalisée par l'actrice Julia Roberts en 2000, a sillonné sans répit les bayous de Louisiane pour alerter la population des dangers causés par le déversement par BP de presque 4 millions de litres des dispersants Corexit 9 500 et EC9527A dans le golfe du Mexique.

    «Cargaison dangereuse»

    Soixante et onze personnes, dont 29 affectées au nettoyage de la marée noire et 21 travaillant sur des plates-formes de forage, sont tombées malades au contact du dispersant. Les causes de leurs maux (migraines, étourdissements, essoufflements) n'ont pas été déterminées, mais BP a suggéré la possibilité d'empoisonnements alimentaires et elle a décidé de confisquer les uniformes des malades hospitalisés pour éviter qu'ils ne soient testés pour contamination.

    «Alors que j'effectuais une visite au large, j'ai observé un navire sur lequel on lisait “Cargaison dangereuse, ne pas approcher”. Pourtant, aucune des personnes présentes sur ce bateau affecté au nettoyage ne portait la moindre protection», s'indigne Erin. Ce manque de précautions élémentaires plonge dans l'angoisse l'épouse du pêcheur David Chauvin, Kim, dont les deux fils de 20 et 21 ans ont été recrutés pour nettoyer la marée noire en mai dernier.

    «Mauvais effet»

    «J'ai demandé en vain à BP de leur fournir des masques respiratoires, se lamente Kim. Mais BP assure qu'il n'y a aucun danger.» Pourtant, un pêcheur de Grand Isle affirme que la compagnie pétrolière aurait refusé de distribuer des masques respiratoires pour couper court aux rumeurs de toxicité du dispersant. «On nous a dit que ça ferait mauvais effet», affirme-t-il.

    Sur l'autre rive du Mississippi, à Belle Chasse, BP a organisé une soirée portes ouvertes pour répondre aux questions et préoccupations des pêcheurs. Parmi les experts présents, le biologiste marin et membre de l'agence National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), Jordan Staut, affirme lui aussi que le dispersant est presque inoffensif puisque biodégradable. «Il se désintègre et se disperse naturellement après quelques jours», explique-t-il. «Évidemment, ce n'est pas idéal car sous l'effet du dispersant, le brut est coulé dans la colonne d'eau. Mais c'est la meilleure solution.» M. Staut distribue des brochures expliquant dans un langage simpliste que le Corexit est comparable au savon.

    Effets à long terme

    En réalité, on ignore les effets à long terme de l'utilisation de ces dispersants non seulement sur l'écosystème du golfe du Mexique, mais aussi sur les résidents de son littoral, une fois que la nappe de brut aura enseveli les plages de Louisiane, d'Alabama, du Mississippi et de Floride. En effet, jamais de telles quantités n'ont été utilisées auparavant.

    Au lendemain de l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon le 20 avril dernier, l'Environmental Protection Agency (EPA) a d'abord exigé de BP qu'elle cesse de vaporiser Corexit avant de s'incliner quelques jours plus tard, sous la pression du géant pétrolier. Ce n'est que le 8 juin dernier que l'agence gouvernementale a finalement cédé aux exigences du public et de la presse en révélant enfin les agents chimiques contenus dans le dispersant (jusque-là, le secret avait été gardé). Ils sont au nombre de huit. L'un d'eux, le 2-Butoxyethanol, est extrêmement toxique.

    Le chemin des plages

    Parmi les caractéristiques de ce produit citées par l'EPA, on apprend qu'il «doit être manipulé comme un cancérigène - avec une extrême prudence» ; que son «contact peut irriter la peau et endommager les yeux»; qu'il peut «causer des nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales ; migraines, étourdissements, évanouissements et vertiges»; enfin qu'il peut «endommager les reins et le foie».

    L'utilisation des dispersants était censée empêcher le pétrole d'atteindre le littoral en le dissolvant. On sait aujourd'hui que le brut a malgré tout trouvé le chemin des plages. «Vous allez devoir suivre votre instinct, a donc conseillé Erin aux familles de pêcheurs. Vous êtes sur votre territoire. Vous allez devoir vous protéger.» Kim Chauvin acquiesce. Elle pense à ses fils, là-bas au large. Deux de leurs collègues sont tombés malades. Mais s'ils parlent de leurs conditions de travail, ils perdront le seul emploi qui leur reste : le nettoyage de la nappe.

    LIRE AUSSI :

    » En Louisiane, la marée noire chez les Indiens du bayou

    » INFOGRAPHIE - Combat géant contre la marée noire en Lousiane

    » Les « noces noires » de la Louisiane et du pétrole

     

    Marée noire: les dangers des dispersants

    Mercredi 16 Juin 2010 13:36

    Marée noire, les dangers des dispersants. Pendant trois jours, la célèbre militante écologiste, immortalisée par l'actrice Julia Roberts en 2000, a sillonné sans répit les bayous de Louisiane pour alerter la population des dangers causés par le déversement par BP de presque 4 millions de litres des dispersants Corexit 9 500 et EC9527A dans le golfe du Mexique.

     
    Marée noire : interrogation sur les dangers des dispersants
    Pendant trois jours, la célèbre militante écologiste, immortalisée par l'actrice Julia Roberts en 2000, a sillonné sans répit les bayous de Louisiane pour alerter la population des dangers causés par le déversement par BP de presque 4 millions de litres des dispersants Corexit 9 500 et EC9527A dans le golfe du Mexique. «Cargaison dangereuse». Soixante et onze personnes, dont 29 affectées au nettoyage de la marée noire et 21 travaillant sur des plates-formes de forage, sont tombées malades au contact du dispersant. Les causes de leurs maux (migraines, étourdissements, essoufflements) n'ont pas été déterminées, mais BP a suggéré la possibilité d'empoisonnements alimentaires et elle a décidé de confisquer les uniformes des malades hospitalisés pour éviter qu'ils ne soient testés pour contamination. «Alors que j'effectuais une visite au large, j'ai observé un navire sur lequel on lisait “Cargaison dangereuse, ne pas approcher”. Pourtant, aucune des personnes présentes sur ce bateau affecté au nettoyage ne portait la moindre protection», s'indigne Erin. Ce manque de précautions élémentaires plonge dans l'angoisse l'épouse du pêcheur David Chauvin, Kim, dont les deux fils de 20 et 21 ans ont été recrutés pour nettoyer la marée noire en mai dernier. «Mauvais effet». «J'ai demandé en vain à BP de leur fournir des masques respiratoires, se lamente Kim. Mais BP assure qu'il n'y a aucun danger.» Pourtant, un pêcheur de Grand Isle affirme que la compagnie pétrolière aurait refusé de distribuer des masques respiratoires pour couper court aux rumeurs de toxicité du dispersant.(lefigaro.fr)

    Discours à risque de Barack Obama sur fond de marée noire
    A quelques heures de l'allocution présidentielle, les efforts de BP pour réduire le volume de pétrole qui s'échappe dans la mer ont enregistré un nouveau revers. Un incendie limité survenu à bord d'un navire qui récupérait le pétrole brut a obligé la compagnie à suspendre quelques heures ses opérations de siphonnage à partir de son puits endommagé en eau profonde. A Washington, des responsables d'autres groupes pétroliers ont déclaré lors d'une audition au Congrès que BP n'avait pas respecté les normes de l'industrie en mettant en place le puits dont l'explosion, le 20 avril, a détruit la plate-forme Deepwater Horizon au large de la Louisiane et tué onze employés, provoquant la marée noire qui a souillé près de 200 km de côtes. Mais leur volonté de se démarquer de BP ne les a pas mis à l'abri des critiques de certains parlementaires démocrates, qui ont jugé "quasiment inutiles" les procédures du secteur pétrolier visant à gérer les catastrophes en eaux profondes. Obama, soucieux de montrer qu'il domine la situation après avoir vu mettre en cause sa gestion de la crise, devait prononcer son discours télévisé à 20h00 (minuit GMT) à la Maison blanche. D'après les sondages, une majorité d'Américains estime que le président est resté trop "détaché" à mesure qu'évoluait la catastrophe. Des pressions s'exercent sur lui pour qu'il fasse preuve d'un "leadership" plus ferme. A l'audition de mardi au Congrès, des....Lire l'integralité de l'article  sur Editoweb Magazineici


     

    Marée noire aux États-Unis : accès contrôlé aux lieux pollués

    Catastrophe mardi 15 juin 2010
    • Sur la plage de Grand Isle, des « travailleurs » venus de tout 
l'État de Louisiane, salariés par BP, ramassent le pétrole toute la 
journée sous un soleil de plomb.

      Sur la plage de Grand Isle, des « travailleurs » venus de tout l'État de Louisiane, salariés par BP, ramassent le pétrole toute la journée sous un soleil de plomb.


    • Ouest-France.
    • Marée noire aux États-Unis : accès contrôlé aux lieux pollués

      Marée noire aux États-Unis : accès contrôlé aux lieux pollués

      Ouest-France
    • Marée noire aux États-Unis : accès contrôlé aux lieux pollués

      Marée noire aux États-Unis : accès contrôlé aux lieux pollués

      Ouest-France
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    Au pays de l’info et de la liberté d’expression, accéder aux sites pollués par la marée noire peut s’avérer très compliqué. Rien de vraiment interdit, mais tout n’est pas permis.

    Pas les oiseaux.

    Cap’tain Craig Bielkiewicz - la faute à la marée noire - a remplacé ses clients touristes par des clients journalistes qu’il emmène au large des côtes de Louisiane, voir les opérations de nettoyage et les oiseaux mazoutés. Ce jour-là, il se fait aborder, à la sortie du port, par un bateau des garde-côtes.

    «- Pouvez-vous laisser la zone libre, ici? »

    Craig: « - Il y a une raison légale à cela? »

    La garde-côtes: « - On nous a juste demandé d’avertir que ça va être une zone chaude, ici… »

    Ici ? Dans le chenal qu’empruntent tous les bateaux ? Craig a le sourire narquois. « Zone chaude, n’importe quoi. Ça, c’est BP (la compagnie pétrolière qui gérait Deepwater Horizon, la plateforme fuyant au fond du golfe du Mexique) Ils ne veulent pas que des journalistes prennent des photos d’oiseaux, ça les énerve. C’est BP qui actionne les boutons. »

    Zones interdites.

    Sur le port de Grand Isle, le quai d’embarquement des bateaux de pêche, qui partent nettoyer en mer le pétrole et celui où arrivent les oiseaux mazoutés sont inaccessibles. « Ne dépassez pas la ligne jaune, Madame! » Le militaire a sauté de son pliant, avant même qu’on ait fait un pas. Si vous demandez à accéder au quai, on vous balade d’un poste de commandement à un autre, vous délivrant une autorisation pour vous rendre… sur la plage, mais seulement dans les zones non souillées par le pétrole. Là, difficile de photographier les travailleurs en combinaisons blanches. Des garde-côtes montent la garde à chaque chemin d’accès: « Ce n’est pas possible sans autorisation. » De qui ? Pour quoi ? Impossible de le savoir.

    700 nettoyeurs et 150 militaires.

    Entre des tractopelles et des camions sur l’estran, les travailleurs, qui nettoient la plage, viennent de toute la Louisiane. Ils ont été recrutés lors d’une foire à l’emploi à La Nouvelle Orléans, par une agence d’intérim. Beaucoup sont chômeurs. Et Noirs. Ils ont passé des tests et suivi 8heures de formation avant de se mettre au travail, payé 12 dollars de l’heure, plutôt mieux que la moyenne dans la région. Ils dorment à plusieurs dans des motels miteux et bondés. A côté du port, la centaine de militaires sont logés dans d’immenses trailers à 16 roues. Ils contrôlent les passages et accueillent les hélicos sur la plage. État de siège. « La guerre », a dit le gouverneur Jindal.

    Silence des pêcheurs.

    Selon son attaché de presse, BP, qui commande les opérations de nettoyage, « n’impose aucune restriction. S’il y en a, elles viennent de l’État de Louisiane ou de l’État fédéral », affirme Curtis Thomas. Et le silence imposé aux pêcheurs payés pour participer au nettoyage? « On a fait une erreur, on leur a fait signer un contrat standard par lequel ils s’engageaient à ne rien dire ni porter plainte contre la compagnie. Mais on l’a changé depuis. »

    Claire THÉVENOUX.

    Etranger

    En Louisiane, Grand Isle s'accroche à sa pêche et à son pétrole

    mercredi 16 juin 2010
    • Chaque matin, dès 6 h, des pêcheurs rémunérés par BP s'élancent au
 large pour récupérer le pétrole. Sur le port, Jeff Satsky (en haut à 
droite) travaille au ravitaillement des plateformes pétrolières. En bas à
 droite, le capitaine Craig Bielkiewicz.

      Chaque matin, dès 6 h, des pêcheurs rémunérés par BP s'élancent au large pour récupérer le pétrole. Sur le port, Jeff Satsky (en haut à droite) travaille au ravitaillement des plateformes pétrolières. En bas à droite, le capitaine Craig Bielkiewicz.

      Ouest-France
     

    + LIRE. Les coulisses du reportage

    Louisiane. De notre envoyée spéciale

    À Grand Isle, il n'y a bien que Dan Howells pour dire : « Il faut s'éloigner du pétrole, aller vers les énergies renouvelables. » Mais Dan est un gars de Washington. Il n'habite même pas dans l'île. Depuis qu'Obama a décidé de suspendre les activités de plateformes pétrolières, la remise en cause des choix énergétiques des États-Unis monte un peu partout dans le pays. Sauf en Louisiane. Et sûrement pas à Grand Isle.

    « Ils me font rire, les écolos ! À quoi roulent leurs voitures ? », s'agace Craig Bielkiewicz. À cette époque de l'année, ce capitaine emmène des dizaines de pêcheurs taquiner la truite de mer. Avec la marée noire, plus un touriste. Craig, « tellement déçu par BP », refuse d'aller ramasser le mazout au large pour le compte de la compagnie. « Ils ont essayé de le cacher, de le disperser, de le faire couler alors qu'il aurait fallu le laisser flotter pour le récupérer. » Mais pas question de taper sur l'industrie du pétrole. Arrivée dans les années 30, elle a annexé cette région suspendue sur l'eau. « Tout le monde a besoin de carburant, ici, les magasins, les bateaux... »

    Rodéos de pêche

    Grand Isle, écrasée de soleil, confite d'humidité. Pour y arriver, il faut traverser le bayou La Fourche, ponctué de sites d'extraction de gaz naturel, quadrillé de pipelines, s'envoler sur un viaduc au-dessus du bayou. Grand Isle, dix kilomètres tout en longueur, le bout du bout, le Sud profond, la fin de la route. Le 3 juin, le mazout vomi par Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, a touché ses plages blanches.

    Dans le bourg, entre les maisons sur pilotis, fleurissent les pancartes : « Plage interdite », « Honte à BP », « Parc naturel national » et, juste en face, « Exxon ».« C'est une centrale d'énergie pour les plateformes en mer », assure Jeff Satsky. Torchère, cuves... « Il y a aussi un site d'extraction Chevron à côté. »

    Jeff, 45 ans, sec et tanné, a conduit des grues sur des plateformes dans le monde entier. « Tout était contrôlé, les règles respectées, pas cette fois-ci... » À Grand Isle, il charge, de nuit, les bateaux ravitaillant les puits de pétrole en haute mer. « Mon grand-père pêchait la crevette. Ceux qui travaillent dans l'industrie de la pêche sont foutus pour des années. »

    Ici, entre baie et golfe, poissons et crustacés sont interdits depuis plusieurs semaines. La région est si poissonneuse qu'en temps normal, on organise tout l'été des rodéos de pêche, directement de la plage. « Tous nos rodéos ont été annulés, se désespère Missy Raum, serveuse au Starfish, où l'on sert le meilleur « gumbo » (soupe de crustacés et poissons) de l'île. C'est notre plus gros business de l'année qui s'envole. » Mary Jackson, 58 ans, emmenait chaque jour son petit-fils relever les pièges à crabes : « Toute ma vie est en train de changer. »

    Les Saints à la salle des fêtes

    Que ce soit pour vivre ou s'amuser, on pêche de père en fils, de mère en fille. D'ailleurs, il n'y a que ça à faire dans l'île... Autant dire qu'en ce moment, le moral est au plus bas.

    Mardi, deux joueurs et le coach des Saints, l'équipe de football américain de la Nouvelle Orléans, sont venus à la salle des fêtes soutenir les habitants. La nouvelle a fait le tour de l'île comme une fusée. « On avait bien besoin de ça pour nous aider à tenir le coup, souligne Jeanine Braud.J'ai le coeur brisé. » Une psychologue, qui parcourt la commune à vélo, relève des sentiments de « colère, instabilité, peur de l'avenir ».

    Mais personne ne souhaite le départ du pétrole : « Ce sont nos emplois qui sont en jeu », dit un pêcheur. Combien ? Les chiffres - balancés par les élus locaux républicains à la face de l'administration Obama, repris à l'envi par la radio locale WWL - oscillent entre 30 000 et 100 000. Pas une épouse, pas un frère, qui ne travaille pour l'or noir. La menace contre les pétroliers laisse ici perplexe même une Démocrate assumée, rencontrée un soir : « Soit Obama a une stratégie, soit il fait une erreur. »

    Claire THÉVENOUX.

    ÉTATS-UNIS• La Floride au bord de la crise de nerfs

    Le “Sunshine State”, qui a toujours refusé les forages en haute mer pour mieux se consacrer au tourisme, n’est pas épargné par le désastre écologique en cours dans le golfe du Mexique.

    17.06.2010 |  Damien Cave | 

    CARTOONS

    Le président américain en compagnie du Gouverneur de Floride 
Charlie Crist, le 15 juin sur une plage de Pensacola

    © AFP

    Le président américain en compagnie du Gouverneur de Floride Charlie Crist, le 15 juin sur une plage de Pensacola

    Quand on a commencé à exploiter le pétrole au large des côtes de la Louisiane, dans les années 1940, les Floridiens ont regardé leur littoral, ses stations balnéaires et ses plages de sable blanc, et ont dit aux autres Etats du golfe du Mexique : non merci, vous pouvez continuer vos forages, nous allons nous en tenir au tourisme. Mais la marée noire de BP a déjà atteint l’extrême ouest de l’Etat. Si elle parvient, portée par les courants, jusqu’aux récifs et aux lieux de pêche réputés des deux côtes de la péninsule, la Floride risque de devenir un lieu de vacances régi par les mêmes règles qu’un musée : on regarde mais on ne touche pas. Tout cela parce que les autres Etats [du golfe du Mexique] ont décidé de miser sur le pétrole et le gaz naturel, fulminent les Floridiens ; tout cela parce que, dans l’eau, il n’y a pas de frontières, seulement des courants capables de répandre les catastrophes sur des centaines de kilomètres.

    Beaucoup de Floridiens se disent bien sûr navrés pour la Louisiane et réservent encore leurs critiques les plus acerbes à BP et aux pouvoirs publics, mais la Floride critique de plus en plus ses voisins avides de pétrole. Lors d’un récent entretien, Charlie Crist, gouverneur de l’Etat, a déclaré qu’il régnait “un certain niveau de frustration”, car la Floride ne tire que peu, voire pas de bénéfices financiers de l’exploitation pétrolière en mer, alors qu’elle en partage les risques environnementaux. Ses administrés sont moins mesurés et considèrent la Louisiane comme un voisin irresponsable qui a mis le feu au quartier. D’une certaine manière, il s’agit d’un conflit qui plonge ses racines dans l’Histoire. La Louisiane et la Floride partagent le golfe du Mexique, mais elles ne regardent pas le pétrole d’un même œil. Depuis la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle des billes de mazout ont dérivé dans le golfe après le torpillage de pétroliers par des sous-marins allemands, les autorités de Floride font obstacle à l’exploitation pétrolière en mer pour protéger l’industrie du tourisme.

    La Louisiane est, quant à elle, un Etat pétrolier à part entière : elle a découvert ses premiers gisements exploitables en 1901 et a commencé les forages en mer en 1947. Les autorités louisianaises n’ont jamais regretté leur décision et les deux Etats sont désormais séparés par un fossé économique et culturel. Le pétrole et le gaz naturel rapportent 65 milliards de dollars [53 milliards d’euros] par an à la Louisiane, tandis que la manne touristique s’élève à 60 milliards de dollars par an en Floride. Selon Sean Snaith, économiste de l’université de Floride centrale, la côte floridienne du golfe du Mexique risque de perdre cette année 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 195 000 emplois si la marée noire fait baisser la fréquentation touristique de moitié. La Floride a beaucoup à perdre, même au-delà du tourisme. Au fil du temps, la population et les constructions se sont concentrées sur ses 13 580 kilomètres de côtes. Les prix de l’immobilier ayant déjà baissé d’un tiers dans de nombreuses zones et le chômage avoisinant 12 %, la marée noire pourrait affaiblir l’économie de l’Etat pour dix ans. Elle menace aussi un des trois plus grands récifs coralliens au monde, pris dans le courant giratoire, qui, selon les océanographes, a déjà envoyé de petites nappes de pétrole autour de la péninsule. Les Floridiens craignent donc de perdre non seulement leurs moyens de subsistance, mais aussi leur mode de vie

    16 juin 2010 à 14h54

    Marée noire : un dragueur belge au secours des côtes américaines ?

    Deme est «en négociation» pour aider à lutter contre la marée noire dans le golfe du Mexique. Le groupe belge de dragage pourrait intervenir de plusieurs manières : élever des barrières de sable et de pierre, ramasser le pétrole à la surface de l’eau et nettoyer les sols pollués.

    Alain Bernard, CEO de Deme.

    Alain Bernard, CEO de Deme. © Belga

    Le dragueur néerlandais dragage Boskalis a, de son côté, annoncé mercredi qu'il avait obtenu un contrat pour l'installation de barrières de sable devant la côte de la Louisiane. Les barrières d'une hauteur de 1,8 mètre s'étendront sur 75 kilomètres au sud de la Nouvelle-Orléans. Elles doivent protéger les marais de Louisiane contre la pollution au pétrole.
     
    Deme ne reste pas les bras croisés, puisque plusieurs missions sont en cours de négociation. Il s'agit d'édifier des barrières de sable et de pierre pour protéger les côtes, mais aussi de ramasser le pétrole à la surface de l'eau et d'enlever des nuages de pétrole sous l'eau.
     
    Une offre séparée de Deme a trait au nettoyage des sols pollués, tant sur les côtes que sur les barrières devant la côte lorsqu’elles seront réalisées : «Nous disposons d'une chaîne entière d'installations de nettoyage des sols pour les dépolluer», précise Hubert Fiers,porte-parole de Deme.
     
    Dans l'autre grande entreprise de dragage belge, Jan De Nul, personne n'était joignable pour un commentaire.
     
    Trends.be, avec Belga

     

     

    Le second bateau de BP qui pompe et brûle le pétrole est opérationnel

    LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis) - Le second bateau déployé par BP pour siphonner le pétrole et le gaz du puits sous-marin qui fuit dans le golfe du Mexique était opérationnel mercredi, a annoncé le groupe.

    "Ce second système vient s'ajouter à l'entonnoir sous-marin déjà en place, qui reste opérationnel", a déclaré le géant pétrolier dans un communiqué.

    Le nouveau dispositif est directement relié au bloc obturateur du puits défectueux de la plateforme Deepwater Horizon et achemine le brut et le gaz à travers des tuyaux jusqu'au bateau Q4000 en surface.

    D'après BP, le Q4000 "utilise un système spécialisé pour brûler proprement le pétrole et le gaz captés par ce second mécanisme".

    Le nouveau dispositif a commencé à fonctionner aux environs de 01H00 locale (06H00 GMT), selon BP.

    "Nous continuons les opérations pour stabiliser et optimiser les performances de ce second système d'endiguement", a continué l'entreprise britannique.

    Sur le bateau, les équipes brûleront jusqu'à 10.000 barils de pétrole par jour, dans le but d'augmenter de manière significative les efforts pour endiguer l'énorme marée noire.

    La capacité du Q4000 n'est pas assez grande pour emmagasiner le pétrole, et le transporter sans interruption par péniches vers le rivage impliquerait "un risque significatif en matière de sûreté", ont soutenu des responsables officiels mardi.

    Désormais, les experts américains estiment qu'entre 35.000 et 60.000 barils de pétrole s'échappent chaque jour dans les eaux au large des côtes de la Louisiane, en raison de l'explosion en avril de la plateforme Deepwater Horizon.

    L'énorme marée noire, décrite comme la pire catastrophe écologique de l'histoire des Etats-Unis, menace les côtes de quatre Etats du sud du pays et a d'ores et déjà porté un coup aux industries du tourisme et de la pêche, indispensables au fonctionnement économique de la région.

    (©AFP / 16 juin 2010 20h41)


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    16 juin 2010 10h03 | Par Kharinne Charov    

    Zones noires : « nul ne peut décider pour nous »

    Le Bois-Vert et la Fumée sont fixés depuis hier : la zone orange est devenue noire. Les habitants sont consternés par ce qu'ils jugent être une injustice et ne vont pas en rester là.

     À la Fumée, Xynthia n'a quasiment fait aucun dégât dans la maison
 secondaire de Patricia Chaillou, protégée par l'embarcadère de l'île 
d'Aix. Et ce n'est pas la zone noire qui effraiera la propriétaire : 
elle ne veut pas partir !  PHOTO DOMINIQUE JULLIAN

    À la Fumée, Xynthia n'a quasiment fait aucun dégât dans la maison secondaire de Patricia Chaillou, protégée par l'embarcadère de l'île d'Aix. Et ce n'est pas la zone noire qui effraiera la propriétaire : elle ne veut pas partir ! PHOTO DOMINIQUE JULLIAN

     

    Hier à Fouras, la bruine ressemblait à une douche froide. Par la rumeur, la petite station balnéaire venait d'apprendre que « sa » pointe de la Fumée, jusque-là en zone orange dans le dispositif d'après-Xynthia, virait au noir.

    Le chantier du nouveau front de mer avait beau être livré hier même, rien n'y faisait, l'ardeur n'y était pas. Le centre-ville ne pouvait pas rire, pendant que la Fumée pleurait. Certains Fourasins n'y croyaient pas : « Ce n'est pas possible. La décision était attendue le 15 avril, elle tombe deux mois plus tard, pour nous apprendre que tout est noir ; c'est vraiment la montagne qui accouche d'une souris », disait ce commerçant du centre.

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    « Nous ne partirons pas »

    Au Bois-Vert (en noir aussi pour le haut de l'avenue) et à la Fumée, où bon nombre de maisons secondaires sont fermées avant l'été, peu de monde était là. Hormis une poignée de propriétaires qui ont mis en vente, les réactions étaient à l'unisson : « Nous voulons rester chez nous, nous ne partirons pas. »

    Jacques et Francette Schmutz habitent à l'année avenue du Bois-Vert. « Nous sommes adultes et capables d'évaluer les risques. Si nous avons envie de mourir sous la mer, personne ne peut nous en empêcher. » Le couple de retraités a déjà fait réparer les dégâts causés par Xynthia, suite à la venue de l'eau sur 50 centimètres.

    Toujours dans cette avenue, Roland Macassard est carrément en travaux dans sa maison principale. « J'avais obtenu mon permis de construire avant la tempête, mais j'avais interrompu le chantier sitôt après, par respect. Comme rien ne bouge, j'ai relancé les travaux. Et je rehausse d'un étage pour être en sécurité », explique le Fourasin, dont la maison a vu entrer 60 centimètres d'eau, aussitôt repartis.

    Patricia Chaillou, dont la maison secondaire est quasiment au bout de la pointe de la Fumée, comme son voisin, Jean-Jacques Bégué, n'a essuyé aucun dégât des eaux. Leur emplacement bénéficie de la protection de l'embarcadère de l'île d'Aix. « J'ai retapé cette maison et la voir rasée me ferait mal au cœur. Nous ne vendons pas, l'État peut nous donner ce qu'il veut, on s'en fiche ! », déclare la jeune femme.

    Injuste et arbitraire

    En apprenant que leur quartier passait au noir, les habitants voient rouge. « La zone noire partout, ça ne ressemble pas à grand-chose, c'est arbitraire. On s'attendait à une décision plus raisonnée. Qu'on nous laisse vivre ! », s'insurge Roland Macassard. Jacques Schmutz ajoute : « Quand on entre chez nous, on est moins en danger que quand on prend sa voiture ! » Et il promet d'ouvrir un resto dans sa maison, s'il doit la démolir (1).

    Patricia Chaillou ne décolère pas : « C'est injuste, inégalitaire et inacceptable. Il y a vraiment un manque de transparence dans cette décision. Certaines zones du département ont reçu jusqu'à 1,50 m d'eau, sans même avoir une zone jaune, et ici, où aucun risque mortel n'est couru, c'est en noir ! C'est du travail fait à la va-vite. »

    Des actions à venir

    Jean-Luc Guilmard, vice-président de l'association Vivre à Fouras - la Fumée », reçu à la préfecture hier avec les élus fourasins, annonce déjà une action collective, « pour contester la légalité du zonage qui est une mascarade. » L'association va donc prendre un avocat pour actionner la justice et demander de véritables expertises.

    Outre sa volonté de fédérer les sinistrés, elle veut faire comprendre qu'à travers cette zone noire, « l'État n'a pas de volonté réelle de protéger les gens, il se protège lui. Nous ne devons pas nous laisser berner. Moins il y aura de demandes d'évaluations aux Domaines, plus on fera comprendre à l'État qu'il se trompe », déclare Jean-Luc Guilmard, en citant le cas de la Hollande qui prévoit des dispositifs d'évacuation, sans déclarer les polders zones mortifères.

    (1) Dans le dispositif, la zone noire concerne 107 maisons, mais ni les restaurants, ni les établissements ostréicoles.

    Après Xynthia : une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui

    La section de recherches de la gendarmerie de Poitiers saisie par le procureur de La Rochelle à la suite d'une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui de Me Gilbert Collard

    Me Gilbert Collard lord de sa venue à Charron le 29 avril. Photo 
AFP

    Me Gilbert Collard lord de sa venue à Charron le 29 avril. Photo AFP

     

    Dans le cadre des conséquences de la tempête Xynthia de fin février, le procureur de La Rochelle a confirmé, cet après-midi, qu'il avait confié à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers l'enquête ouverte à la suite du dépôt, par Me Gilbert Collard, d'une plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. "Cette plainte est la seule parvenue au parquet rochelais", précise le magistrat.

    Me Collard, qui s'était déplacé fin avril, à Charron, l'une des communes sinistrée de Charente-Maritime, défend les intérêts d'Emmanuel Pineau. Marin-pêcheur de 40 ans, cet homme considère que l'entretien des digues a fait défaut. "J'étais en mer lorsque c'est arrivé, précise-t-il. Ma femme et une de mes filles étaient dans la maison où il y a eu 90 centimètres d'eau. Elles se sont réfugiées sur le tracteur à l'extérieur et ont été secourues par un voisin."

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    Toujours particulièrement remonté contre l'Etat, Emmanuel Pineau, dont la maison a été sinistrée et qu'il a remise en état, n'accepte pas plus que son domicile a été mis en en "zone noire", dit aussi "zone de solidarité", en secteur où les habitants sont appelés à quitter le lieux du fait de la dangerosité potentielle. "Je resterai ici jusqu'à ma mort, insiste le marin-pêcheur. Y compris en sortant le fusil."

    Xynthia : un réalisateur a filmé le désastre

    "Une nuit de cauchemars", un DVD sur Xynthia signé Jacques Barinet 

    Jacques Barinet. Photo Dominique Julian.

    Jacques Barinet. Photo Dominique Julian.

    Installé à La Rochelle, le réalisateur parisien, Jacques Barinet met la dernière main à son film de 60 minutes "Une nuit de cauchemars" sur la tempête Xynthia. « Il sera terminé début juillet », précise-t-il.

    Lors de la tempête qui a ravagé, durant la nuit du 27 au 28 février, une partie du littoral charentais-maritime et vendéen avec les conséquences humaines et matérielles que l’on sait, ce professionnel du documentaire était à bord d’un véhicule du service départemental d’incendie et de secours de Charente-Maritime.
     
    Outre la préparation au sein du PC de crise installé à la préfecture, Jacques Barinet a, durant la nuit, filmé les premiers dégâts des eaux ainsi que les interventions des sapeurs-pompiers et de l’hélicoptère Dragon 17 de la sécurité civile sur le secteur d’Aytré, commune située au sud de La Rochelle.
     
    Son film, dont une bande-annonce est visible sur le site tempete-xynthia-lefilm.fr (il est possible de commander le DVD vendu 10 euros, frais de port en sus) (*), s’articule aussi sur des témoignages de trois couples. « Mon projet est pédagogique, pas polémique sur ce qui s’est passé, explique Jacques Barinet. Avec les heures de rushes dont je dispose j’ai aussi en cours un 52 minutes pour France 3. La date de diffusion n’est pas encore arrêtée. »
     
    (*) 1 euro sera reversé au secours populaire.

    Prévention des inondations : la France défaillante, juge le Sénat

    "La France demeure peu sensible à des risques qui se reproduisent régulièrement" sur son territoire, souligne le Sénat dans un pré-rapport

    28 février 2010 : Tempete et inondations à Aytré (Photo Pascal 
Couillaud)

    28 février 2010 : Tempete et inondations à Aytré (Photo Pascal Couillaud)

     

    Le Sénat souligne des "déficiences" dans la gestion par la France du risque d'inondations, avec des réponses restant "lettre morte" malgré la répétition de catastrophes, dans le pré-rapport de sa mission d'information sur la tempête Xynthia publié mercredi.

    Alors que des intempéries et inondations ont fait mardi, selon un dernier bilan, au moins onze morts et deux disparus dans le Var, ce pré-rapport sur la tempête ayant frappé la façade Atlantique en février estime que "la France demeure peu sensible à des risques qui se reproduisent régulièrement" sur son territoire.

    "L'urbanisation excessive dans des zones sensibles, la déficience des digues et de leur gouvernance, la complexité des dispositifs d'alerte et de prévision sont des questions débattues depuis des années, mais dont les réponses, souvent quasi-unanimes, restent lettre morte", écrivent Bruno Retailleau, sénateur non inscrit de Vendée et Alain Anziani, sénateur PS de Gironde , président et rapporteur de la mission d'information.

    Ils rappellent qu'en France "l'inondation est le premier des risques de catastrophes naturelles" et qu'"elle concerne, selon l'Institut français de l'environnement, deux communes sur trois".

    La tempête Xynthia a fait 53 morts,
    dont 29 dans le seul département de la Vendée, ainsi que plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts, en frappant la façade Atlantique le 28 février.
     

    16 juin 2010 07h48 | Par Marie-Claude Aristégui    

    Après Xynthia : les zones orange ont viré au noir

    Les zones orange n'existent plus. Toute la pointe de la Fumée à Fouras et une partie du quartier des Boucholeurs sont devenues zones de solidarité (ex-noires).

     Vue aérienne du quartier des Boucholeurs, où les maisons situées à
 moins de 50 mètres du littoral sont inscrites dans le zonage.  Photo 
Dominique Jullian

    Vue aérienne du quartier des Boucholeurs, où les maisons situées à moins de 50 mètres du littoral sont inscrites dans le zonage. Photo Dominique Jullian

    Après le passage de la tempête Xynthia, une cartographie précisant les secteurs de danger avéré, selon les enquêtes menées par les services d'État, avait été établie. Puis, des études complémentaires avaient été menées dans des zones dites « orange ». Plusieurs communes - Fouras, Yves et Châtelaillon - étaient toujours en attente de classement. Fin du suspens. Le ministère de Jean-Louis Borloo a arbitré et fait connaître, hier, sa décision par l'intermédiaire du préfet de Charente-Maritime, Henri Masse. L'orange a donc disparu.

    Toute la pointe de la Fumée à Fouras est désormais estampillée zone de solidarité (c'est-à-dire ex-noire). 107 habitations sont concernées.

    107 habitations le sont également dans le quartier des Boucholeurs (commune d'Yves et de Châtelaillon).

    Aux Boucholeurs, toutes les maisons classées initialement en zone noire (avant l'examen complémentaire) y sont restées, et le périmètre a même été légèrement élargi. Les maisons ainsi classées sont situées à moins de 50 mètres du littoral. Le préfet précise qu'il a été demandé aux deux communes en question de présenter, d'ici à la fin de l'année, un plan (déjà en cours d'élaboration) permettant d'assurer la protection des 360 maisons situées derrière cette bande.

    À Port-des-Barques, 25 habitations de plus sont désormais en zone de solidarité. Rappelons que c'était la seule commune où le maire Jacky Laugraud ainsi que des habitants réclamaient, depuis le début, une extension de la zone noire.

    Les habitants de ces secteurs peuvent tout de suite bénéficier d'une acquisition de leur bien par l'État. Les services des Domaines leur feront une proposition. Actuellement, dans le département, 210 notifications ont été adressées et 85 propositions de vente à l'amiable ont été acceptées. À ce rythme, l'enveloppe de 12 millions d'euros octroyée va devoir être abondée.

    Vendre ou ne pas vendre

    Important : ceux qui ne souhaitent pas céder leurs biens et réclament le droit de rester chez eux ne sont pas obligés de partir. Selon la loi, leur situation sera examinée ultérieurement (à la fin de l'année), dans le cadre de la procédure contradictoire de déclaration d'utilité publique. Cette analyse à la parcelle permettra de délimiter le périmètre d'expropriation qui s'inscrira dans ces zones, mais sera éventuellement un peu différent.

    « L'objectif initial, répète le préfet, est de mettre un maximum de personnes à l'abri du danger. » Et, à son avis, le travail des experts prouve que ces secteurs présentent un risque avéré. « Le danger, dit-il, c'est la submersion, pas l'eau qui rentre ou pas à l'intérieur. »

    La colère des maires

    Cette notion de danger reste contestée par les maires des communes de Fouras, Châtelaillon et Yves. Les explications, hier, de Jean-Marc Kahan, spécialiste des barrages, mandaté par le ministère, ne les ont pas convaincus. Ils continuent à s'insurger et déplorent « de ne jamais avoir été entendus ».

    « On me disait toujours : "On va voir, on va voir…" et rien n'a été vu », remarque Sylvie Marcilly (maire de Fouras) très désappointée.

    « On marche sur la tête », s'exclame le maire d'Yves, Didier Roblin. Quant au député UMP, Jean-Louis Léonard, également maire de Châtelaillon, il considère « qu'un tel entêtement confine à la folie ».

    Concernant les autres communes de Charente-Maritime, comme par exemple Aytré ou Saint-Georges- d'Oléron (Boyardville) aucune modification de zonage n'est prévue. Sauf, peut-être, dans le cadre de la procédure de déclaration d'utilité publique, dans quelques mois.

    Le préfet a indiqué que les maires qui le souhaitaient pouvaient être aidés par des spécialistes disposés à les aider à reconvertir les zones ne devant plus être habitées. Précisons que les activités commerciales qui ne sont pas exercées la nuit sont maintenues.

    16 juin 2010 10h03 | Par Kharinne Charov    

    Zones noires : « nul ne peut décider pour nous »

    Le Bois-Vert et la Fumée sont fixés depuis hier : la zone orange est devenue noire. Les habitants sont consternés par ce qu'ils jugent être une injustice et ne vont pas en rester là.

     À la Fumée, Xynthia n'a quasiment fait aucun dégât dans la maison
 secondaire de Patricia Chaillou, protégée par l'embarcadère de l'île 
d'Aix. Et ce n'est pas la zone noire qui effraiera la propriétaire : 
elle ne veut pas partir !  PHOTO DOMINIQUE JULLIAN

    À la Fumée, Xynthia n'a quasiment fait aucun dégât dans la maison secondaire de Patricia Chaillou, protégée par l'embarcadère de l'île d'Aix. Et ce n'est pas la zone noire qui effraiera la propriétaire : elle ne veut pas partir ! PHOTO DOMINIQUE JULLIAN

     

    Hier à Fouras, la bruine ressemblait à une douche froide. Par la rumeur, la petite station balnéaire venait d'apprendre que « sa » pointe de la Fumée, jusque-là en zone orange dans le dispositif d'après-Xynthia, virait au noir.

    Le chantier du nouveau front de mer avait beau être livré hier même, rien n'y faisait, l'ardeur n'y était pas. Le centre-ville ne pouvait pas rire, pendant que la Fumée pleurait. Certains Fourasins n'y croyaient pas : « Ce n'est pas possible. La décision était attendue le 15 avril, elle tombe deux mois plus tard, pour nous apprendre que tout est noir ; c'est vraiment la montagne qui accouche d'une souris », disait ce commerçant du centre.

    « Nous ne partirons pas »

    Au Bois-Vert (en noir aussi pour le haut de l'avenue) et à la Fumée, où bon nombre de maisons secondaires sont fermées avant l'été, peu de monde était là. Hormis une poignée de propriétaires qui ont mis en vente, les réactions étaient à l'unisson : « Nous voulons rester chez nous, nous ne partirons pas. »

    Jacques et Francette Schmutz habitent à l'année avenue du Bois-Vert. « Nous sommes adultes et capables d'évaluer les risques. Si nous avons envie de mourir sous la mer, personne ne peut nous en empêcher. » Le couple de retraités a déjà fait réparer les dégâts causés par Xynthia, suite à la venue de l'eau sur 50 centimètres.

    Toujours dans cette avenue, Roland Macassard est carrément en travaux dans sa maison principale. « J'avais obtenu mon permis de construire avant la tempête, mais j'avais interrompu le chantier sitôt après, par respect. Comme rien ne bouge, j'ai relancé les travaux. Et je rehausse d'un étage pour être en sécurité », explique le Fourasin, dont la maison a vu entrer 60 centimètres d'eau, aussitôt repartis.

    Patricia Chaillou, dont la maison secondaire est quasiment au bout de la pointe de la Fumée, comme son voisin, Jean-Jacques Bégué, n'a essuyé aucun dégât des eaux. Leur emplacement bénéficie de la protection de l'embarcadère de l'île d'Aix. « J'ai retapé cette maison et la voir rasée me ferait mal au cœur. Nous ne vendons pas, l'État peut nous donner ce qu'il veut, on s'en fiche ! », déclare la jeune femme.

    Injuste et arbitraire

    En apprenant que leur quartier passait au noir, les habitants voient rouge. « La zone noire partout, ça ne ressemble pas à grand-chose, c'est arbitraire. On s'attendait à une décision plus raisonnée. Qu'on nous laisse vivre ! », s'insurge Roland Macassard. Jacques Schmutz ajoute : « Quand on entre chez nous, on est moins en danger que quand on prend sa voiture ! » Et il promet d'ouvrir un resto dans sa maison, s'il doit la démolir (1).

    Patricia Chaillou ne décolère pas : « C'est injuste, inégalitaire et inacceptable. Il y a vraiment un manque de transparence dans cette décision. Certaines zones du département ont reçu jusqu'à 1,50 m d'eau, sans même avoir une zone jaune, et ici, où aucun risque mortel n'est couru, c'est en noir ! C'est du travail fait à la va-vite. »

    Des actions à venir

    Jean-Luc Guilmard, vice-président de l'association Vivre à Fouras - la Fumée », reçu à la préfecture hier avec les élus fourasins, annonce déjà une action collective, « pour contester la légalité du zonage qui est une mascarade. » L'association va donc prendre un avocat pour actionner la justice et demander de véritables expertises.

    Outre sa volonté de fédérer les sinistrés, elle veut faire comprendre qu'à travers cette zone noire, « l'État n'a pas de volonté réelle de protéger les gens, il se protège lui. Nous ne devons pas nous laisser berner. Moins il y aura de demandes d'évaluations aux Domaines, plus on fera comprendre à l'État qu'il se trompe », déclare Jean-Luc Guilmard, en citant le cas de la Hollande qui prévoit des dispositifs d'évacuation, sans déclarer les polders zones mortifères.

    (1) Dans le dispositif, la zone noire concerne 107 maisons, mais ni les restaurants, ni les établissements ostréicoles.

     
     
     

    La Roche-sur-Yon

    Xynthia. La mission sénatoriale pointe la « nébuleuse d’irresponsabilités »

    Faits de société mercredi 16 juin 2010
    • La mission sénatoriale présidée par Bruno Retailleau a présenté 
cet après-midi son pré-rapport sur la tempête Xynthia.

      La mission sénatoriale présidée par Bruno Retailleau a présenté cet après-midi son pré-rapport sur la tempête Xynthia.

      Blandine LEMPERIERE.

    Dans son prérapport sur la tempête Xynthia, la mission sénatoriale présidée par le Vendéen Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots. Si les sénateurs sont d’accord pour dire que Xynthia est évidemment le résultat « d’une conjonction d’événements climatiques d’une rare violence », ils précisent aussi que les conséquences de cette tempête « ont été aggravées par de graves défaillances dans l’anticipation du risque de submersion marine ».

    En clair, comme le résume Bruno Retailleau, « Xynthiaétai inévitable, mais le drame qui a suivi n’était pas une fatalité ». Au chapitre des défaillances évoquées, les sénateurs relèvent en particulier des prévisions météorologiques « partiellement satisfaisantes », dans lesquelles « ni les conséquences de la tempête en terme de montée des eaux, ni l’adaptation des comportements qu’elle aurait dû induire ne sont décrites avec précision dans les bulletins météo ». Autrement dit, ces bulletins d’alerte n’ont pas permis de prendre toute la mesure de la situation et d’adapter les messages de vigilance.

    Le rapport note que les conseils de comportement prodigués le samedi 27 février, soit quelques heures avant le drame, « ne semblent pas totalement adaptés au degré exceptionnel du sinistre et à son caractère potentiellement meurtrier ». Enfin, plutôt que de désigner un bouc émissaire, comme certains ont pu le faire dans les jours qui ont suivi Xynthia, le rapport fait apparaître ce que Bruno Retailleau appelle « la dilution des responsabilités ». Alain Anziani, rapporteur de la mission, parle lui de « nébuleuse d’irresponsabilités ». Dans leur rapport définitif, prévu dans quelques semaines, les sénateurs devraient proposer un ensemble de propositions concrètes.

     

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    La France "défaillante" pour prévenir les inondations, juge le Sénat

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    16.06.2010, 11h45
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    Alors qu'un nouveau sinistre dans le Var a fait au moins 19 morts, le Sénat a déploré mercredi des "déficiences" dans la gestion du risque d'inondations en France, selon le pré-rapport de sa mission d'information sur la tempête Xynthia.
    "On ne transige pas avec le risque, le Var est là pour nous rappeler que l'on serait bien inspirés de ne pas oublier trop vite les 53 morts" de Xynthia, a lancé lors d'une conférence de presse, le président de la mission Bruno Retailleau, sénateur non-inscrit de Vendée. <btn_noimpr></btn_noimpr>
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    "Lorsqu'il y a un risque mortel avéré, il faut que ces zones (à risque) ne soient pas habitées", a-t-il dit.
    Dans son pré-rapport, il constate avec le rapporteur Alain Anziani (PS, Gironde) que "la France demeure peu sensible à des risques qui se reproduisent régulièrement" sur son territoire.
    "L'urbanisation excessive dans des zones sensibles, la déficience des digues et de leur gouvernance, la complexité des dispositifs d'alerte et de prévision sont des questions débattues depuis des années, mais dont les réponses, souvent quasi-unanimes, restent lettre morte", écrivent les deux sénateurs.
    Ils rappellent qu'en France "l'inondation est le premier des risques de catastrophes naturelles" et qu'"elle concerne, selon l'Institut français de l'environnement, deux communes sur trois".
    "Notre système a été mis en défaut. En France il n'y a pas de culture du risque", a affirmé M. Retailleau dans la conférence de presse de présentation du pré-rapport. Il préconise de "restaurer cette culture". "En France on ne manque pas de règles, on a un des codes de l'urbanisme les plus fournis au monde et pourtant on a eu des défaillances, il y a les outils mais ils sont peu ou mal appliqués", a-t-il affirmé.
    Pour lui, les enjeux sont majeurs car "80% de la population mondiale s'aggrège progressivement sur les littoraux et le changement climatique (a provoqué) déjà 20 cm d'augmentation du niveau de la mer au XXe siècle".
    Alain Anziani a insisté sur les défaillance de la prévention. "Tout ça ne fonctionne pas bien" a-t-il accusé relevant qu'en Vendée et Charente-Maritime sur 800 communes exposées au risque de submersion marine, 46 seulement disposent d'un plan de prévention.
    245.000 maisons "ont été construites entre zéro et 2 m en dessous du niveau de la mer", a-t-il révélé en déplorant aussi que 0,024% seulement des autorisations d'urbanismes soient soumises à des contrôles de légalité. Il a évoqué les "150 maisons construites sans permis" à l'Aiguillon-sur-Mer, en Vendée, expliquant que le délai de prescription en la matière est de trois ans seulement.
    La mission propose que tous les permis de construire dans les zones à risque soient systématiquement contrôlés.
    Il a critiqué la gestion de l'après-tempête et notamment le zonage selon le risque, qui a soulevé une levée de boucliers des habitants craignant une expropriation.
    "Le gouvernement s'est pris les pieds dans le tapis, il a fait de la reconnaissance d'un droit à l'acquisition amiable dans de très bonnes conditions, une sorte d'outil répressif (en disant) +on va vous chasser de chez vous+", a-t-il dit.
    Bruno Retailleau a enfin évoqué l'urgence d'une décision de l'Etat pour le financement des travaux de consolidation des digues en prévision des marées d'équinoxe de septembre.
    La tempête Xynthia a fait 53 morts et plus de 2,5 milliards d'euros de dégâts le 28 février en frappant la façade Atlantique, principalement la Vendée et la Charente-Maritime.
    Xynthia: deux nouvelles zones noires en Charente-Maritime

    (AFP) – Il y a 1 jour

    LA ROCHELLE — Deux nouvelles zones noires ont été définies en Charente-Maritime après une révision de leur classement initial (zones orange), à la suite du passage de la tempête Xynthia, a annoncé mardi la préfecture à La Rochelle.

    Cette annonce a été faite après une réunion entre le préfet et les maires de Châtelaillon-Plage, Yves et Fouras, Jean-Louis Léonard, Didier Roblin et Sylvie Marcilly.

    En ce qui concerne le quartier des Boucholeurs, à cheval sur les communes d'Yves et Châtelaillon-Plage, "un périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 m est établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations", annonce un communiqué de la préfecture.

    Pour la Pointe de la Fumée à Fouras, 107 habitations sont concernées.

    Les autorités ont requalifié en "zones de solidarité" les zones noires dans lesquelles il sera impossible de résider.

    "Les propriétaires de ces habitations vont se voir ouvrir immédiatement le droit à l'acquisition à l'amiable par l'Etat de leur bien, à la valeur d'achat avant la tempête", précise le texte.

    Dans le cas contraire, les propriétaires verront la situation de leur bien réexaminée dans le cadre de la préparation de la procédure d'utilité publique.

    "Au terme d'une analyse de chaque parcelle et d'une procédure contradictoire, ce réexamen mènera à une décision du juge statuant sur le devenir de ces parcelles", précise le communiqué.

    Aux Boucholeurs, la définition du nouveau périmètre "est liée à la mise en place d'un ouvrage de protection contre le risque de submersion dont la maîtrise d'ouvrage et les détails devront être arrêtés pour la fin 2010".

    "Les habitations protégées par ce dispositif, ainsi que celles qui étaient identifiées en zone jaune (360 aux Boucholeurs et 130 à Fouras, NDLR), seront soumises à des prescriptions de sécurité, collectives et individuelles", précise le communiqué.

    "C'est une bouffonnerie, c'est scandaleux, on nous a baladés !", a réagi auprès de l'AFP Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon.

    "On entre en résistance, je n'appliquerai rien de tout ça et je déconseille aux gens de quitter leur maison. Mais on ne pourra pas empêcher les gens de vendre parce qu'ils vont les appâter, c'est de la gabegie et je pèse mes mots", a-t-il poursuivi.

    "En deux mois il ne s'est rien passé, leur pseudo expertise c'est bidon, c'est basé sur l'avis d'un expert qui ne connaît strictement rien à la défense des côtes", a affirmé M. Léonard, qui "en appelle au Premier ministre".

     

     
     

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