• La Croisière Noire ? Cela vous dit quelque chose ? Tintin au Congo peut-être ? L'album a paru en 1931 alors que depuis 1916 les raids automobiles se succédaient au Sahara et en Afrique noire. Hergé a pu s'inspirer notamment de la deuxième expédition Citroën trans-africaine de 1924-1925 qu'on a appelé la Croisière Noire.

     

    Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil étaient à la tête de cette expédition sur autochenilles Citroën-Kégresse. (Audouin-Dubreuil était natif de Saint-Jean-d'Angély. Le lycée polyvalent lui a emprunté son nom.)

     

    A l'aide des ses crayons et de ses pinceaux, de ses voyages réels et imaginaires, Patrick Le Tuault crée une ambiance qui me replonge dans les livres d'aventures de la Bibliothèque Verte, où il y avait beaucoup de textes et peu d'illustrations. Ces quelques images me faisaient rêver. Lui aussi sans doute. Alors il a multiplié les images pour lui-même  et pour les autres. Arts Appliqués, Beaux-Arts ; il travaille dans la publicité, la décoration, la bande dessinée. Il varie les styles et les supports et on se dit : "Ah c'est lui aussi qui a fait cela ! "

      

      

     

    Le samedi 18 octobre, dans la chapelle des Bénédictines à Saint-Jean-d'Angély, c'était le vernissage de l'exposition de Patrick Le Tuault. Pas sous la tente de bédouins mais juste à côté. Ninette Mazouin, la présidente de l'Association Saint-Jean-d'Art-Plasty qui a projeté l'événement, y fait son premier grand discours pour présenter le dessinateur-peintre et ses tableaux :

    "Nous descendons  de l¹autochenille. Nous sommes sur les pistes. Les
    paysages sont grandioses et parfois inquiétants et les personnages encore
    plus mystérieux."

    "Son imaginaire, ses couleurs sont comme le voulait Audouin Dubreuil, lors
    de sa croisière noire, un projet de rencontre d¹hommes et de terres."

    A sa gauche Françoise Ménard, marraine de l'exposition, vice-présidente du Conseil Régional. A droite de l'image, en cravate rouge, le maire de Saint-Jean-d'Angély, Paul-Henri Denieul. De part et d'autre du maire, un monsieur sans cravate : Jean-Yves Martin, conseiller général de Saint-Jean et président du Pays Vals de Saintonge, et Chantale Jouet, organisatrice de l'exposition. Chacun a répondu à la présentation de Ninette Mazouin avant que le héros de la soirée ne prenne lui-même la parole.

     

    Paysages africains certes mais lumières, brumes, vapeurs, cascades qui renvoient à d'autres tableaux empreints de l'atmosphère particulière du jour dans ses premières heures. On regarde, on a envie de sentir...

     ...de manger et de boire... Alors on apprécie ce buffet à base de fruits préparés par l'association...

    Vous avez jusqu'au dimanche 2 novembre pour voir cette exposition. Si vous habitez trop loin (à Saint-Sulpice par exemple) vous pouvez avoir une idée des autres oeuvres picturales de Patrick Le Tuault (qui est aussi poète) en cliquant sur l'artiste !!!

    AlCaribou

     


  • INVITATION à la soirée RETOUR DE FANAC Emmanuel GUILLORY, propriétaire et skipper du voilier FANAC, et son équipage Pierre BULLOT , Dominique CHAILLOLEAU, Jean-Louis GUILLORY, Dominique MAZAUDOU L’Association « Les Amis de Fanac » ont le plaisir de vous inviter à la présentation du voyage de « FANAC » La Rochelle-Québec et retour Caraquet-Marennes Le samedi 8 novembre 2008 à 16h à l’École de Voile du Bassin de Marennes, Centre Nautique et de Plein Air de Marennes-Bourcefranc Route de la Plage (à partir de la plage de Marennes suivre la côte en direction de la route de Bourcefranc) Film « La Grande Traversée », Le projet FANAC et nos objectifs, préparation du bateau et réalisation du voyage photos commentées, exposition de cartes du parcours Verre de l’amitié offert, repas collectif (chacun apporte son panier), animation musicale. Entrée libre.

  • Envoyé par Pierrette : L’été indien À l’occasion, en octobre, plus rarement, en novembre, la vallée du Saint-Laurent vit sous une période de temps chaud. On dirait l’été revenu, après des gelées sévères et des jours de temps froid. C’est l’été indien, un été de quelques jours en plein cœur de l’automne. Le phénomène est aléatoire et propre à tout l’hémisphère nord. Lorsqu’il se produit, c’est qu’un air du sud-ouest apporte plus au nord la chaleur et l’humidité des régions méridionales, créant ainsi un réchauffement stable de la température ( Il peut se produire en toute saison. En plein hiver, on dira que c’est le redoux ). Les Américains, les premiers, auraient appelé ce temps de l’année Indian summer. Dans la vallée du Saint-Laurent, on parlera de l’été indien, de l’été des Indiens ou de l’été des Sauvages. La France parlera de l’été de la Saint-Denis ( 9 octobre ) ou de la Saint-Martin ( 11 novembre ). L’Allemagne, de l’été de l’aïeule. L’été indien passé, on entre dans un tout autre automne. Les pluies froides et les vents forts. Dans la vallée du Saint-Laurent, novembre est le mois noir. Le jour est gris. On allume les lampes à quatre heures ( 16h00 ). La pluie bat les vitres. On songe à ceux qui sont dehors. Sur la Côte de Beaupré, les chemins sont si affreux que les cultivateurs ne sortent plus pour aller à Québec vendre aux marchés, les produits deviennent rares et chers. Novembre est déjà un mois d’hiver. Avec un temps pareil, on se prend à souhaiter l’arrivée de la neige. Tiré du livre LES QUATRE SAISONS Dans la vallée du Saint-Laurent Auteur JEAN PROVENCHER Édition Boréal

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       Exposition
     
     
         

     


    L'artiste Patrick Le Tuault vous invite à découvrir son exposition "La Croisière Noire" Rêve-Mythe et Réalité à la Chapelle des Bénédictines.

    Horaires :
    Du 18 octobre au 2 novembre 2008
    Tous les après midi de 14h30 à 18h30
    Les samedis, dimanches et jours fériés de 11h à 12h30 et de 14h30 à 18h30.

    CONFERENCE :
    vendredi 31 octobre 20h30 par Ariane Audouin Dubreuil.
    Projection de film suivi d'un débat.
    Entrée gratuite

  • Une explication de l'art du fléché grâce à une rubrique du site de Bibiane Grenier, et des illustrations avec nos photos prises dans l'Ile-aux-Moulins à Terrebonne. <script type="text/javascript"></script>

     

     




      


    par Bibiane Grenier

    Récits, descriptions, entrevues, anectotes qui racontent des événements, des personnalités, des traditions, des coutumes de l'histoire du Québec.
    Cette rubrique n'est pas chronologique. Ces courts textes ont pour but de vous informer succinctement, parfois avec humour mais toujours avec rigueur sur la vie de nos ancêtres.
     




    La ceinture fléchée

    En septembre 2006, une ceinture fléchée a été vendue 13 500$ lors d'un encan à Port Dover, en Ontario. C'était une ceinture dite de " L'Assomption ".
    Surprenant, quand on sait que la popularité du port de cette ceinture refait surface une fois l'an seulement au Carnaval de Québec. Pour plusieurs, elle représente un symbole politique qu'on rattache aux Patriotes, pour d'autres c'est une pièce d'artisanat oubliée avec la disparition des métiers à tisser de nos grands-mères.
    Stéphane Champagne, du journal La Presse a voulu, en ce temps de carnaval, nous renseigner sur le sujet. Ce sont ses textes, parus dans le cahier Actuel du 30 janvier 2007 qui ont inspiré cette page.

    Ne manquez pas de lire, en archives ,  les autres pages de cette rubrique .

    Bibiane



    Si des troupes de danses folkloriques et les membres de certaines chorales la portent fièrement, pour la plupart d'entre-nous, c'est une pièce d'artisanat qu'on sort au temps du Carnaval . On peut se procurer une ceinture fléchée dans quelques boutiques d'artisanat à Québec ou dans les cabanes à sucre.  Pour les antiquaires, les ethnologues et les artisans, la ceinture fléchée, c'est beaucoup plus qu'une pièce d'artisanat. Le fléché est une technique séculaire, un savoir-faire unique. Et, selon eux, la ceinture fléchée est une tradition toujours vivante grâce au savoir-faire d'une centaine d'artisans qui perpétuent la technique ancestrale du " fléché ".

    Confectionnée pour la première fois il y a plus de 250 ans, la ceinture fléchée a son histoire.
    Ce fut tout d'abord un vêtement utile pour nos coureurs des bois. Elle est devenue une sorte de symbole pour les Patriotes de 1837.
    Pour les coureurs des bois et les voyageurs, la ceinture fléchée était très utile. Elle servait de vêtement qui aidait à garder au chaud bien sûr, mais elle aidait aussi à renforcer le bas du tronc au cours d'efforts physiques. La ceinture fléchée servait aussi de contenant pour transporter de menus objets tels couteau de poche, pipe et tabac, etc.

    La ceinture fléchée serait originaire de L'Assomption, dans la région de Lanaudière. Mais certains affirment que c'est à Québec, sous le régime français qu'on les retrouvera d'abord.

    L'art du fléché consiste à tresser aux doigts une étoffe décorée de motifs en forme de flèches. À une certaine époque, le fléché devint même une industrie qui fut très prospère grâce à la Compagnie de la Baie d'Hudson. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, celle-ci importa de Coventry, en Angleterre, des imitations bon marché tissées au métier à cause de revendications des artisans qui se disaient sous-payés.
    Comme pour le tartan chez les Écossais, il existe des motifs de ceintures fléchées propres à certaines régions. Le plus connu est sans contredit celui de L'Assomption. On parle aussi de motifs dits Acadienne et Chenier. Chaque motif possède ses couleurs et son style.
    La ceinture fléchée était confectionnée avec de la "laine cirée ". Cette dernière rendait l'étoffe imperméable et assurait sa résistance. On pouvait s'en servir pour tirer et suspendre des objets et même pour transporter de l'eau.
    Aujourd'hui, les artisans la fabriquent avec de la laine retorse (laine tissée serré).

    On peut trouver plusieurs types de ceintures fléchées. La ceinture vendue durant le Carnaval de Québec ou dans les cabanes à sucre est fabriquée au métier à tisser. On peut s'en procurer à très bons prix.
    Il y a la ceinture tissée aux doigts selon la technique originale, mais fabriquée avec de la laine brute. Elle nécessite des dizaines d'heures de travail. Elle se vend entre 200$ et 600$.
    Et, il y a la ceinture haut de gamme. Cette dernière est fabriquée avec des laines importées d'Europe et demande près d'une année de travail. Elle est réservée aux collectionneurs et se vend jusqu'à 5 000$.
    Finalement, il y a les pièces rarissimes comme celles dites de L'Assomption. Elles ont été fabriquées il y a 100 et 200 ans et ont conservé leurs couleurs éclatantes. Celle vendue à 13 500$ à Port Dover mesurait quatre mètres  (incluant les franges) et était large d'environ vingt centimètres. L'étoffe aurait été confectionnée au XIXe siècle dans la région de Lanaudière et était en parfait état.