• Toute une année, un collectif d'associations (mené par le Mouvement de la paix), ainsi que la médiathèque et le salon du livre de Thénac, ont suivi des artistes sur les chemins de la paix. Ce beau parcours s'achève de magnifique manière, avec la formation d'une caravane d'artistes autour du pianiste Marc Vella. Il fut la révélation du salon du livre 2010, son talent, son empathie naturelle, et son message de tolérance et d'amour, en font un personnage exceptionnel. A Saintes, sur une gabare, face à l'arc de Germanicus, avec ce piano qui a fait le tour du monde avec lui, venez entendre cette surprenante musique (le 24 septembre à 20h30).  Dans le programme ci- joint, vous choisirez encore, bien d'autres occasions de vivre des moments intenses, avec le talent et l'engagement des artistes, qui savent si bien nous faire entendre des messages de paix.
     
           Entrées libres

  • Paris-Québec sous les étoiles

    Paris-Québec sous les étoiles
    • Genre : Musique - Divertissement
    Synopsis : En plein air sur les Plaines d'Abraham, à Québec, devant près de 100 000 personnes en juillet 2011, cette troisième édition de «Paris-Québec sous les étoiles» faisait la part belle aux chansons francophones qui ont connu le succès des deux côtés de l'Atlantique. Accompagnée par l'imitateur québécois Grégory Charles, Daniela Lumbroso présente l'événement qui permet notamment à Francis Cabrel de chanter en duo avec Robert Charlebois. Quant à Nolwenn Leroy, elle reprend son succès «Dans les prisons de Nantes» en duo avec la chanteuse québécoise Louise Forestier. Sont également au programme : Khaled, pour son grand retour en duo avec Patrick Fiori, Mickael Miro, Hélène Segara, Il Volo, Isabelle Boulay, Diane Dufresne, Coeur de Pirate, Nicoletta, Yann Perreau, Grand Corps Malade, Louise Forestier, ou encore le groupe Mauvais Sort.
    • Diffusions tv
    • Stéréo Sous-titres sourds/malentendants16:9  Lun 12 à 20h35 sur France 3
    • Stéréo Sous-titres sourds/malentendants16:9  Dim 18 à 03h00 sur France 3

  • 12 septembre 1665 :
    Daniel de Rémy de Courcelles devient gouverneur de la Nouvelle-France

    Daniel de Rémy de Courcelles, nommé plus simplement Daniel de Courcelles, était un gouverneur de la Nouvelle-France. Il est né en 1626, en France.
    Très jeune, il fait partie de l'équipe désignée par Louis XIV pour se rendre au Canada et sauver la colonie française des attaques iroquoises.
    Lorsqu'il arrive à destination, il n'a aucune connaissance du combat, et apprend sur le tas. Grâce à son ingéniosité et sa faculté d'apprentissage, il mène sa mission à bien.
    De retour en France, il se marie et a trois enfants. En 1672, il devient gouverneur de la ville de Toulon.
    Il trouve la mort en 1698.

    12 septembre 1848 :
    Nouvelle Constitution établie en Suisse

    Les cantons suisses approuvent une nouvelle Constitution qui met en place un État fédératif. Un Conseil fédéral détient les pouvoirs exécutifs tandis que le pouvoir législatif se partage entre le Conseil national et le Conseil des États. Cette Constitution subira des modifications en 1874, appuyant d’avantage le pouvoir fédéral et instaurant le droit de référendum. Le gouvernement suisse conservera une totale neutralité dans les conflits extérieurs. Ce sera le cas durant la guerre de 1870 et durant les deux guerres mondiales.

    Voir aussi : Constitution - Cantons - Histoire de l'Etat


  • DES ÉPLUCHETTES DE BLÉ D’INDE AU CHÂTEAU DES GRANGES
    Ou une sympathique journée avec Pays Rochelais-Québec
     
     
    En ce premier dimanche de septembre, l’association Pays Rochelais Québec organisait des épluchettes de blé d’Inde, comme au Québec !
     
    Certains peuvent se demander ce que cela peut être.
     
    Tout d’abord, un peu d’histoire. Le blé d’Inde est le nom québécois du maïs. Le maïs est d’origine américaine, d’Amérique centrale très exactement ; les Amérindiens le nommaient « mahiz » ou « maïze » et il constituait la base de l’alimentation des autochtones, à une époque où les céréales  l’étaient en Europe. Ils le consommaient en grains directement sur l’épi, ou à partir de la farine en bouillies, en galettes, pimentées ou sucrés au miel, en accompagnement de légumes, de viande ou de poisson. Tout était utilisé  dans le maïs : les feuilles, les grains, les germes, les soies, la rafle (partie centrale de l’épi) ; il servait de nourriture, de combustible, de monnaie d'échange, et on en  fabriquait même des bijoux ; le maïs était également présent lors des cérémonies religieuses des Amérindiens d’Amérique du sud (Mayas, Aztèques et Incas).
     
    Christophe Colomb croyait débarquer en Inde. Le lien était donc fait : le maïs était le « blé d’Inde », comme il y avait des « poules d’Inde » (qui devinrent les « dindes » et les « dindons »…) et les « cochons d’Inde »… dont certains sont du Pérou.
     
    Par ailleurs, les Amérindiens organisaient des fêtes à l’occasion de la récolte du maïs. Les premiers colons français ont repris cette tradition. Comme ce qui se passait chez nous au moment des moissons et des vendanges, on invitait tout l'entourage à participer à la récolte, à l’épluchage et l’égrainage des épis, et le premier qui trouvait un grain rouge était élu roi du jour et pouvait embrasser la personne de son choix (comme lorsque nous tirons les rois).
     
    La tradition perdure : les Québécois ont l’habitude de se réunir à l’occasion des épluchettes de blé d’Inde autour d'une grande cuve d'eau bouillante placée au-dessus d'un feu de bois ou de gaz. Pendant que le maïs cuit, on « jase », on s'amuse et on organise des défis à celui qui mangera le plus d'épis. Cette fête est parfois suivie d’un feu de joie (les Québécois adorent faire des feux de joie…) et d’une soirée animée par des musiciens. On mange les épis de maïs roulés dans du beurre, avec des « chiens-chauds », des hamburgers, des salades composées, de desserts de saison (tartes, salades de fruits…).
     
     
    Les membres de l’association Pays Rochelais-Québec ont repris cette tradition québécoise. Le maïs ne nous a cependant pas attendus pour mûrir, d’autant moins que la récolte doit être faite à une maturité bien précise, ni la veille ni le lendemain. Les épis ont donc été cueillis le 4 août… et ont dormi au congélateur, bien pratique invention des temps modernes.
     
     
    Il reste à les éplucher et les cuire. Tout le monde s’y met dans la bonne humeur. Pour certains, c’est une habitude, tandis que d’autres se demandent bien dans quel sens prendre ce tabarnak de blé d’Inde pour le déshabiller.
     
     
    Mais tout se passe bien et c’est l’occasion de bien rire et de « jaser ».
     
    Pendant que les épis cuisent (il faut bien une heure…) le p’tit bec (mélange de vin blanc et sirop d’érable) est servi en apéritif.
     
     
    Chacun s’occupe des ses grillades, sous l’œil vigilent de Bob, puis tout l’monde à table !
     
     
    À l’issue du repas, le propriétaire des lieux nous fait une visite guidée.
     
    Il nous raconte l’histoire du château des Granges, construit au début du XVIIIème siècle par Paul Depont, directeur de la chambre de commerce de La Rochelle sur l’emplacement d’une ancienne maison fortifiée datant du XVème siècle. Sept familles furent successivement propriétaires du domaine, actuellement géré par les héritiers (ils étaient six dont un est décédé, un autre a vendu ses parts).
     
     
    Le château a connu la révolution française, puis les différentes guerres dont il subit les assauts. À la fin de la dernière guerre, il était occupé par l’armée allemande. Des soldats du 4ème régiment de Zouaves de Tunisie ont voulu libérer le château, mais quatre hommes ont été mitraillés par un des Allemands qui feignaient de se rendre. En représailles, les Alliés ont bombardé le château, mais les Allemands étaient déjà loin. Il ne reste actuellement que les murs extérieurs, l’aménagement intérieur étant de facture plus moderne, ce qui ne signifie pas plus confortable.
     
     
    Il reste toutefois une chapelle, bien malmenée pour être transformée en distillerie, et dont on se demande comment elle tient encore debout. Elle servit bien peu au culte, pour ne pas faire ombrage à l'église du village. Un mariage au moins y a été célébré.
     
    La cave que nous avons pu visiter a été aménagée en cuisine, avec une belle cheminée, deux fours, un évier, un puits et un accès à un souterrain.
     
     
    Le perron du château débouche sur ce qu’il reste des parcs et des pièces d’eau que le propriétaire nous a fait découvrir.
     
    Les arbres et l’eau se souviennent certainement de ce qu’il s’y est passé : des batailles, des amours éphémères ou durables, des drames et des bonheurs, comme en tout lieu chargé d’histoire.
     
    Ici les dames en crinoline venaient se mettre au frais au bavarder un peu,
     
    là le seigneur (autoproclamé seigneur, d’ailleurs) y avait ses terrains de chasse.
    Un ruisseau a été détourné pour alimenter l’étang en eau. On voit encore les restes du barrage qui y avait été construit.
     
     
    La découverte, donc, d’un château d’Aunis que nous ne connaissions pas. Château bien meurtri, mais les propriétaires font de leur mieux pour qu’il survive le plus longtemps possible.
     
    Présent à cette journée, Benoît, un des deux jeunes partis cet été à Saint-Jérôme, au Québec, dans le cadre des intermunicipalités. Ils sont restés deux mois là bas et en sont revenus avec plein de souvenir. Ils ont tenu un blog durant leur séjour http://voyage-au-quebec.blogspot.com/ et ont apporté un album photo pour ceux qui n’ont  pas Internet.
     
    Belle expérience dont ils se souviendront.
     
     
    Et puis la minute historique  de Christian Rouvreau, qui profite de chaque rencontre pour évoquer une page d’histoire de la Nouvelle-France. Cette fois-ci, la Louisiane était à l’honneur, comme à la foire expo de La Rochelle !
     
    La prochaine rencontre des adhérents sera dans l’île Madame. Après la campagne aunisienne, nous irons donc dans l’embouchure de la Charente : autre ambiance et nouvelle expérience, certainement aussi conviviale.
     
    Flonigogne
     

  • L’île Ronde, sa seigneurie et son vignoble

    L’incendie qui a détruit la salle de réception de « la seigneurie de l’île Ronde » dans la nuit du 15 au 16 août dernier m’a incité à regarder de plus près l’histoire de cette île.

    (Clic dans l'image) Tout d’abord l’île Ronde n’est pas ronde : sauf si on la regarde de haut, longitudinalement et en biais pour écraser les distances… Et puis, avant de s’appeler « Ronde », elle s’appelait « Villebon ». En revanche, c’est bien une île, enclavée dans l’île Bouchard à l’est, et séparée de celle-ci par un simple chenal.

    L’île Bouchard fait elle-même partie d’un ensemble d’îles à la queue leu-leu au milieu du Saint-Laurent : les îles Verchères (du nom d’un village sur la côte sud.) Mais… l’ensemble des îles Verchères s’appelait auparavant « les îles Bouchard » !

                                         L e  Saint Nicolas de Nantes en route pour Québec

     N° 00            D E P A R T E M E N T de  St NAZAIRE
     Rolle de l’Equipage du navire Le   Saint Nicolas construit en 16____à ____du port de ….. tonneaux tirant d’eau chargé ...pieds non chargé ...pieds 2 ponts, 2 gaillards,
    appartenant à Charles Lecoq de la Baussonnière, armé par la Société Notre Dame de Montréal
    sous le commandement de  Pierre le Besson  pour aller à Québec

    Départ de  Saint Nazaire  le 20/06/1653
    Arrivée à Québec   le 22/09/1653

    Bouchard : était-ce le nom du premier seigneur des îles du même nom ? Non point ! C’eût été trop simple ! Le docteur Etienne Bouchard était un chirurgien, né à Paris en 1622 et habitant Epernon. Il faisait partie de la « Grande Recrue » du printemps 1653, étant un des 116 passagers du Saint-Nicolas de Nantes (dont 102 combattants-colons et 14 femmes) qui avaient accompagné Monsieur de Maisonneuve de retour dans l’île de Montréal pour y renforcer sa défense contre les Iroquois et mieux asseoir l’établissement de Ville-Marie (plus tard ville de Montréal). Le Dr Bouchard avait signé un contrat d’engagement de cinq ans auprès de la Société Notre-Dame de Montréal, le 10 mai 1653, à La Flèche, afin d’être « logé, nourri, couché, fourni de tous les instruments nécessaires pour exercer son art médical et recevoir 150 livres et 20 sous par an. » Deux ans plus tard on lui permit de se délier de son contrat pour en conclure un autre directement auprès des habitants de Ville-Marie. Il s’était aussi fait accorder les îles au sud de la seigneurie de Saint-Sulpice comme territoires de chasse et de pêche. C’est uniquement pour cela que les îles avaient été baptisées « îles Bouchard », avant que la seigneurie des îles Bouchard n’existât !

    Alors, la seigneurie ? C’est 19 ans plus tard, en octobre 1672. L’intendant Jean Talon constitue en fief seigneurial les îles Bouchard et les concède au Sieur François Robineau de Fortelle (qui vivait alors en France.) Il meurt bien vite, vers 1680, et son frère René Robineau de Bécancour, hérite. Il meurt en 1699. Sa fille, Louise Catherine Robineau de Bécancour, épouse, le 22 novembre 1705, François de Jordy et lui apporte en dot le fief des îles Bouchard, après le décès des multiples frères de François Robineau. C’est François de Jordy, le troisième seigneur,  qui décide de construire en 1709, sur l’île Ronde, qu’il avait nommée Villebon,  le « manoir » de la seigneurie des îles Bouchard.

    A quoi ressemblait ce manoir ? C’était une habitation en bois rond, pièce sur pièce, d’un étage, recouverte de planches, de 30 pieds par 20 pieds (c’est-à-dire moins de 10 mètres sur moins de 7 mètres.)

    Il y eut plus tard une construction avec des murs en pierre. Mais elle fut détruite par la foudre en 1949. (Quelqu'un aura-t-il l'idée de reconstruire le manoir de 1709 ?)

    De nos jours il n’y a plus de véritable seigneurie : l’an 1854 a vu la fin du régime seigneurial et l’an 1945 la fin des rentes ex-seigneuriales. L’île Ronde a eu plusieurs propriétaires. En 1986 elle fut rachetée par Guy Vandandaigue, Ghislaine Mercier et Jocelyn Lafortune. En 2000 il y eut un partage du terrain entre Guy Vandandaigue et Ghislaine Mercier pour moitié, et Jocelyn Lafortune pour l’autre moitié. Cette petite île de 200 arpents voit dorénavant son exploitation nettement coupée en deux avec des objectifs commerciaux bien différents et… deux pontons d’accès, de part et d’autre de l’île (et deux embarcadères distincts à partir de Saint-Sulpice…)

     

    Il y a donc : la Seigneurie de l'île Ronde

    Ghislaine Mercier,
    alias Louise Catherine Robineau de Bécancour

    Guy Vandandaigue,
    alias François de Jordy Moreau de Cabanac

    La seigneurie de l’île Ronde veut évoquer le XVIIème siècle avec costumes, dialogues ad-hoc et travail artisanal. Les touristes sont invités à se promener sur les sentiers bordés d’arbres, à rester dans un gîte, à faire une croisière sur le Saint-Laurent…

     

    Il y a aussi : le Domaine de l'île Ronde

    Jocelyn Lafortune, propriétaire du Domaine
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    Voir taille réelle

    Le domaine viticole de l’île Ronde propose une visite du vignoble, des chais, une dégustation de vins et de fromages… et aussi des repas… mais l’objectif est bien de vendre son vin qui n’est pas mal du tout après dix années de travail, un véritable challenge.

     

    Pour en apprendre davantage :

    "... On y accède par bateau. Rachetée en 1986 par Guy Vandandaigue et Jocelyn Lafortune, l’île Ronde vaut à elle seule détour puisqu’on peut y visiter le vignoble et le magnifique manoir... " [Ce n'est pas le même manoir que l'ex manoir historique de la seigneurie !]

    • Sur la médecine en Nouvelle-France (et le Dr Etienne Bouchard en particulier) des pages du livre de Marcel J. Rhéault :

    La médecine en Nouvelle-France : les chirurgiens de Montréal, 1642-1760

    • Pour avoir une biographie succinte de François de Jordy :

    François de Jordy Moreau de Cabanac

    • Sur la création de la Société Notre-Dame de Montréal :

    Ces messieurs et dames de la société

    • et la fondation de Ville-Marie sur l'île de Montréal

    Sieur Paul Chomedey de Maisonneuve et la fondation de Montréal
     

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      Pour en apprendre beaucoup sur les gens et la vie dans les îles Bouchard avant l'époque actuelle, consultez le livre de Maurice Prud'homme :

    "Les 300 ans de Saint-Sulpice... une fenêtre historique sur le Saint-Laurent 1706-2006 : la seigneurie de Saint-Sulpice et la seigneurie des îles Bouchard"
     

    AlCaribou