• Yves Lambert et le Bébert Orchestra

    Yves Lambert
    et le Bébert Orchestra
    A l'Astrolabe à La Rochelle
     

    Cet orchestre québécois a été invité dans le cadre des « apértifs-concerts » organisés par l'espace culturel du quartier de Mireuil, à La Rochelle.

    Yves Lambert fut le leader de « la bottine souriante », groupe folklorique né en 1976 dans la région de Lanaudière, qui faisait partie d'un mouvement de retour aux sources qui a permis à toute une génération de retrouver ses racines, à la fois celtiques et acadiennes (la bottinesouriante).

     

     

    En 2004, il forme « le Bébert Orchestra » avec de talentueux jeunes musiciens (Guitares, voix : Olivier Rondeau, Violon, pieds, voix : Nicolas Pellerin, Violon, bouzouki, mandoline, voix : Tommy Gauthier, Contrebasse, basse électrique : Simon Lepage, Accordéon, voix et plus : Yves Lambert.).

    Leur répertoire ? De la musique traditionnelle qui se veut porte parole du patrimoine québécois dans un contexte contemporain, mais aussi des chansons du répertoire francophone et même mondial aux accents des îles du Pacifique, le tout arrosé d'une pointe d'humour politique. Des moments aussi d'émotions, quand il rend hommage à un ami parti trop vite...qu'il conclue en rappelant « qu'il faut bien mordre dans la vie, car on ne sait jamais ce qui nous attend ». Il parle de « musique thérapeutique ». Il rend hommage à la culture : « la culture, c'est se rassembler et prendre conscience de la collectivité ». Dans le monde de Lambert on peut croire que tout est possible ; « c'est en se mettant debout qu'on fait bouger le monde », nous dit-il.

    La critique québécois n'hésite pas à présenter Monsieur Lambert (comme il aime à se présenter lui-même) comme un phare dans l'esthétique du patrimoine culturel québécois, par sa manière bien personnelle de lier la pertinence de son propos avec l'anecdotique et ses préoccupations.

     

     

     

     

     

    L'ambiance est à la bonne humeur. La salle est comble. Des danseuses se laissent emporter par le rythme de ces musiciens de talent.

     

     

     

     

     


     

     

     

    Ils reviennent après les applaudissements avec un texte de Baudelaire mis en musique par Léo Ferré, un solo de Caracol, ce coquillage des mers chaudes. Le concert se referme sur « Petite Fleur » dans une transcription pour harmonica.

     

     

     

     

     

     

     

    Après la musique, un sympathique apéritif et un échange avec les musiciens. Ils viennent presque tous de la région de Lanaudière : Montréal, Lavaltrie, Sainte-Mélanie. Ils connaissent bien sûr Saint-Sulpice. Ils ont récemment donné un concert au café culturel de la Chasse-Galerie, à Lavaltrie (http://www.chasse-galerie.ca/).

     

     

     




    Certains viennent de la musique folklorique, d'autres du Rock (des accents à la Jimmy Hendrix sont d'ailleurs perceptibles à certains moments).


    Leur tournée de 38 jours va les conduire aux quatre coins de la France. Le décalage horaire se fait sentir, mais ils dormiront au retour !

     

    Texte et images de Flonigogne

     

    LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE :

    Le violon dans la musique traditionnelle québécoise :
    On sait que le violon était présent en Nouvelle-France, mais l'actuel répertoire de violon a peu à voir avec l'héritage français. Il en subsiste peut-être quelques traces (par exemple, on parle encore de « quadrilles »), mais essentiellement, la musique traditionnelle instrumentale québécoise est dérivée de sources écossaises, irlandaises et, dans une moindre mesure, américaines. Et comme c'est le cas en Irlande, une grande variété de traditions régionales ont vu le jour, par exemple dans les environs de Québec, en Gaspésie, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et aux Îles-de-la-Madeleine.

     

     

     

    L'harmonica :
    Au Québec, l'harmonica, familièrement connu comme « musique à bouche » ou « ruine-babines », partage avec le violon et l'accordéon un vaste répertoire de danses de folklore (reels, quadrilles, gigues et valses).

     

     

     

    L'accordéon :
    Au Québec, l'accordéon fait partie des fêtes populaires depuis la moitié du XIXe siècle et le personnage du Père Zim, adopté au Québec par le biais des immigrants français vers la fin du XIXe siècle, qui associait la danse à la musique populaire, est devenu légendaire (hélas, il est presque oublié de nos jours).
    (Le Père Zim est un personnage québécois légendaire, mais hélas presque oublié de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle qui faisait partie du temps des sucres. Cet homme pittoresque est le symbole de la musique et de la danse: il joue de l'accordéon, de l'harmonica, il fait des blagues, mais il peut aussi punir ceux et celles qui se cachent dans les coins sans danser, par crainte d'user leurs chaussures, ou par excès de timidité).

    La guimbarde :
    La guimbarde est un instrument de musique idiophone (Un idiophone est un instrument dont le matériau lui-même produit le son lors d'un impact, soit par un instrument extérieur (comme une baguette), soit par une autre partie de l'instrument) lui-même. Son origine est très ancienne. Elle existe en Europe depuis au moins l'époque gallo-romaine, mais elle est aussi très répandue en Asie et en Mélanésie. Elle est, de fait, réputée être l'un des instruments de musique les plus anciens du monde. C'est un instrument utilisé de tout temps par les chamans, notamment dans les pays scandinaves et en Sibérie. Malgré son apparence simpliste elle est aussi un instrument de la musique savante dans certains pays, mais sa destination habituelle est plutôt la musique populaire ainsi que l'indiquent les nombreux termes pour la désigner en France par exemple : Guimbarde, Harpe à bouche, Trompette tsigane, Trompe-laquais, Trompe de Béarn, Hanche-en-ruban, Campurgne, Citaro. Aux Etats-Unis, elle est aussi connue sous le nom de Jew's Harp qui pourrait être une déformation du français jeu. Dans de nombreux pays d'Asie, elle est désignée sous différents noms suivant sa forme, le matériau utilisé pour sa fabrication voire selon l'usage.

     

    La contrebasse électrique :
    A la différence d'une contrebasse classique avec une caisse de résonance, la qualité du son produit par une contrebasse électrique est fonction de la qualité de l'ampli. Elle est quatre fois plus petite que la contrebasse, et ressemble plutôt à un violoncelle.

     

     

    La basse électrique :
    La guitare basse (simplement appelée basse) est un instrument de musique à cordes amplifié conçu selon le même principe que la guitare électrique. Depuis les années 1960, la guitare basse a remplacé la contrebasse dans la majorité des musiques populaires comme le rock et la pop. Depuis les années 1970, la guitare basse est régulièrement utilisée comme instrument soliste dans un type de jazz appelé le jazz-fusion.


    La guitare électro-acoustique
    La guitare électrique est le plus souvent dépourvue de caisse de résonance, car l'amplification du son y est confiée essentiellement à des microphones situés sous les cordes. Son corps est donc simplement constitué d'une pièce de bois assez épaisse, sur laquelle sont fixés chevalet, manche et parfois cordes.
    Sur certains instruments, notamment électriques de haut de gamme, le sillet lisse du chevalet est remplacé par six mini-sillets (généralement métalliques), appelés « pontets », permettant un réglage individuel de la longueur de chaque corde.
    Si les guitares électriques sont majoritairement de type solid body (« corps plein »), de nombreux modèles existent avec des corps semi-évidés (semi hollow) ou totalement évidés (hollow). Appelées en français « demi-caisses », leur table d'harmonie est habituellement pourvue d'orifices (les ouïes) rappelant ceux des violons. Ces guitares sont plus légères, et leur son plus cristallin compense des vibrations moins puissantes. Dans le cas de manches conducteurs, la caisse consiste juste en deux « ailes » rapportées par collage de chaque côté du manche.
    Certaines guitares dites "électro-acoustique" ont des ouïes décentrées de diverses formes (circulaires ou ovoïdes), et même, sur certains modèles électro-acoustiques, pas d'ouïe du tout. Leur corps est parfois dépourvu d'éclisse, et est réalisé en matière plastique moulée et renforcé de fibres de verre ou de carbone.

     

     

     

     

     

     

     

    Le bouzouki :
    Le bouzouki est un instrument de musique répandu en Grèce dont il est souvent considéré comme l'instrument « national » depuis le milieu du XXème siècle. C'est un luth à manche long fretté, de la famille du tambur, cousin du saz turc. Le mot bouzouki dérive du turc bozuk signifiant « cassé » ou « déraciné ».

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Didgeridoo :
    Le didgeridoo est un instrument de musique à vent de la famille des aérophones. A l'origine, cet instrument est joué par les Aborigènes du Nord de l'Australie, son usage semble très ancien, certains prétendent qu'il pourrait remonter à l'âge de pierre (20 000 ans), d'après une peinture rupestre ancestrale, représentant un joueur de didgeridoo, analysée au carbone 14. C'est une trompe en bois, lointaine cousine du cor des Alphes ou du tongqin tibétain.
    Didgeridoo, didjeridoo, didjeridu ou didjeridou, est un mot d'origine anomatopéique inventé par les colons occidentaux à partir du son de cet instrument. Les Aborigènes le nomment différemment en fonction de leur ethnie. Parmi la cinquantaine de noms, les plus courants sont : yidaki, mooloo, djubini, ganbag, gamalag, mago, maluk, yirago, yiraki, etc.

     

    Le cajón :
    Le cajón est un instrument de musique inventé au Pérou par les esclaves africains privés de leurs percussions traditionnelles. Il fut très certainement à ses débuts une caisse destinée à la cueillette des fruits ou à la pêche des poissons, les esclaves n'ayant pas accès à autre chose que les matériaux rustiques. Le cajón actuel possède généralement un élément de plus, le timbre, qui rend le son proche de celui d'une batterie.
    Le cajón est une caisse de résonance parallélépipédique, de 50cm x 30cm x 30cm (hauteur/largeur/profondeur) en moyenne. La plaque de frappe (devant) est plus fine que les autres côtés, ce qui permet une élasticité et une résonance propre au cajón. Au dos, un trou d'environ 10cm de diamètre permet la sortie du son (même effet qu'un évent de décompression d'une enceinte de sono). Un timbre situé sous la plaque supérieure vibre lors de la frappe de l'instrument. Il permet de différencier les cajones, tout en donnant au son cette ressemblance à la caisse claire de la batterie. Il peut être constitué :
    • de cordes de guitare ou de basse
    • d'un timbre de caisse claire de batterie
    • de clochettes
    • de tout objet métallique pouvant vibrer.
    Certains cajones n'ont pas de timbre ce qui donne un son ressemblant plus au son type bongo. Le cajón typique du flamenco a le haut de la surface de frappe (face avant) non fixée sur la partie supérieure ce qui lui donne un son claqué.
    On joue du cajón en étant assis dessus, mais certaines personnes l'utilisent bloqué à plat entre les jambes (comme un djembé) ou encore posé sur un socle devant soi.
    Différents sons se situent sur diverses parties de l'instrument, en allant du haut vers le centre on obtient des sons du plus aigu au plus grave.
    Le cajón peut se jouer avec les mains mais aussi avec les talons des pieds : Une technique consiste à poser le pied sur la table de frappe de haut en bas pour modifier le son pendant que l'on joue avec les mains.
    D'apparence rudimentaire, il offre de multiples combinaisons sonores s'adaptant à tous les genres musicaux même s'il reste l'instrument phare des musiques latines, traditionnellement des musiques criollas de la côte péruvienne.

    Le Caracol :
    Dans la région Caraïbe, vit depuis très longtemps, plus longtemps que l'arrivée des premiers hommes, un grand et beau coquillage que tous les Caribéens connaissent et à qui ils ont donné une quantité de noms différents. On l'appelle Caracol rosa au Mexique, mais dans le Mexique préhispanique, les Aztèques l'appelaient Teccizmama. On le connaît sous le nom de Botuto au Venezuela, Cambombia au Panama, Cambute au Costa Rica, Caracol gigante au Honduras, Caracol pala en Colombie, Caracol au Nicaragua, Carrucho à Puerto Rico, Cobo à Cuba. En Floride, aux Bahamas et dans tous les pays où on parle anglais, on l'appelle Queen conch. En français, on l'appelle Strombe géant mais, en Guadeloupe et en Martinique, tout le monde le connaît sous le nom de Lambi, qui vient des temps lointains où les petites Antilles étaient habitées par des peuples indiens venus d'Amérique du Sud. On l'appelle aussi Lambí à Haiti et à Saint Domingue. Les biologistes l'appellent Strombus gigas
    Au temps de l'esclavage, il permettait de communiquer de colline en colline pour annoncer les grands événements de la vie; naissance, mariage, mort, mais aussi les révoltes. Il annonçait l'arrivée des canots de pêche et donnait le signal de la récolte des ignames. C'était à la fois la radio, le téléphone et un instrument de musique. Les plus belles coquilles décoraient les tombes des pêcheurs. Les autres ont été utilisées pour faire des digues et il reste encore des fours à chaux, témoins de son utilisation industrielle. Il faisait partie de la vie de tous les jours, des jours de fête et des jours
    de deuil.

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    La plupart des informations concernant les instruments de musique proviennent de Wikipedia

    D'autres instruments n'ont pas été identifiés : instruments de transe africains, grelots de coquillages du Pacifique ? Toute information concernant ces instruments de musique sera la bienvenue.

    Pour aller plus loin, voici quelques liens :

    Tournée en France d'Yves Lambert et le Bébert Orchestra
    Biographie d'Yves Lambert
    Maison d'édition la pruche libre
    Extraits de chansons
    Yves Lambert présente le Bébert Ochestra
    Article dans l'Hebdo Rive Nord