• Xynthia, revue de presse du 5 août 2010

     
     
    Sinistrés de Xynthia et du Var: match de bienfaisance des champions du monde 98 dimanche à Nantes

    NANTES — L'équipe de France de football, championne du monde en 1998, se reformera pratiquement à l'identique dimanche à Nantes pour un match de bienfaisance au profit des sinistrés de la tempête Xynthia, cet hiver, ainsi que de ceux des inondations du Var, en juin.

    Les champions du Mondial 1998 et de l'Euro 2000 remettront le maillot bleu pour affronter une sélection européenne au stade de la Beaujoire, un évènement souhaité en mars par le président de France 98, l'ex Nantais Didier Deschamps, quelques jours après la tempête Xynthia.

    Ils remettront à la mi-temps un chèque d'un montant attendu de près de 500.000 euros à la Fondation de France chargée de répartir la somme au service des sinistrés.

    "Deux-tiers iront au profit des victimes de la tempête Xynthia sur la façade Atlantique et un tiers à celles des inondations du Var", a expliqué à l'AFP Manu Piumi, de l'Union nationale des footballeurs professionnels.

    La tempête Xynthia a fait 47 morts les 27 et 28 février dans l'ouest de la France, principalement en Vendée et Charente-Maritime. Les inondations du Var, consécutives à des pluies torrentielles, ont fait 23 morts et deux disparus les 15 et 16 juin.

    Comme en 1998, Zinedine Zidane, Bixente Lizarazu, Christian Karembeu, Lilian Thuram, Fabien Barthez ou encore David Trezeguet et la presque totalité de la sélection championne du monde se retrouveront derrière leur capitaine Didier Deschamps, sous la direction d'Aimé Jacquet et de son adjoint d'alors Roger Lemerre.

    Même Laurent Blanc, nouveau sélectionneur de l'équipe de France depuis le 2 juillet dernier, sera sur le terrain. Thierry Henry, parti jouer chez les Red Bull de New York en juillet, sera absent.

    L'association France-98 a notamment organisé des matches de bienfaisance au profit des sinistrés des inondations dans le sud-est en 2002, des victimes du tremblement de terre en Algérie en 2003, de la catastrophe AZF en 2005, ou encore du tremblement de terre à Haïti (match à Alger le 1er mars 2010).

    Groupama : les sinistres pénalisent les résultats

    Mots clés : assurance, tempête Xynthia, sinistres, FRANCE, Jean Azema, Jean Collin, GROUPAMA

    Par Anne de Guigné
    05/08/2010 | Mise à jour : 13:24

    Le groupe accuse le choc de la tempête Xynthia et de la forte volatilité sur les marchés financiers. Son bénéfice net a reculé de 23,6% à 127 millions à fin juin.

    L'assureur français Groupama a publié des résultats semestriels décevants. Son bénéfice net atteint 127 millions d'euros en baisse de 23,6 % sur un an. Le groupe accuse le choc de la tempête Xynthia et de la forte volatilité sur les marchés financiers.

    Son ratio combiné des activités dommages (somme des frais de gestion et du coût des sinistres sur le total des primes encaissées) se dégrade à 104,5 %: les coûts d'assurance dépassent donc les primes. Cette mauvaise performance s'explique par les ravages des tempêtes, mais aussi par la hausse des sinistres en automobile.

    Groupama maintient son ambition de réaliser à horizon 2012 un résultat opérationnel de 700 millions d'euros. Au premier semestre 2010, ce résultat se limitait à un modeste 179 millions d'euros. «Les programmes d'amélioration de la performance opérationnelle vont se poursuivre au cours du second semestre» a plaidé Jean Azéma, le directeur général du groupe mutualiste.

    Groupama s'est préparé depuis début 2006 à entrer en Bourse. L'opération devait être lancée à la suite d'une acquisition d'envergure. Acquisition, toujours attendue. L'heure de l'introduction n'a pas encore sonnée, mais l'opération reste dans la stratégie à long terme de l'assureur mutualiste, assure toutefois le directeur financier Christian Collin.

    Après Xynthia, un plan de sauvegarde à La Tranche-sur-Mer

    Faits divers mercredi 04 août 2010
     

    La Tranche-sur-Mer est la première commune de Vendée à prendre l’initiative de se doter d’un PCS (Plan Communal de Sauvegarde).

    « L’objectif est d’alerter la population dans un laps de temps le plus court possible en cas de catastrophe prévisible », comme par exemple Xynthia, explique Michel Niaux, conseiller municipal en charge de la mise en place du PCS. Il devrait être opérationnel avant fin décembre 2010.

    La commune va avoir recours à la Télé Alerte (24 heures/24, 7 jours/7 et 365 jours/an). « Dès qu’une alerte émanant de services officiels comme la préfecture, la gendarmerie, les pompiers, est reçu, la mairie contacte le service de Télé Alerte où un robot prévient les habitants dans un délai extrêmement court. À raison de 840 personnes alertées en 1 minute, toute la population tranchaise peut être informée en moins d’un 1/4 heure. » La sirène du centre de secours sera remise en fonctionnement. La Télé Alerte s’appuie sur l’annuaire téléphonique qui sera complété les autres numéros (liste rouge, les portables, les adresses mail).

    La Perrotine veut survivre à Xynthia

     Bernard Delouis, à côté du panneau mis en place par le Comité de quartier.  Photo corinne pelletier

    Bernard Delouis, à côté du panneau mis en place par le Comité de quartier. Photo corinne pelletier

    Le quartier de la Perrotine, situé de l'autre côté du chenal du même nom, en face du port de Boyardville, a subi deux déferlantes : la première, c'était Xynthia, la seconde lorsque le quartier, très peu touché par la tempête, s'est vu presque entièrement classé en zone noire, puis en zone de solidarité. Ses habitants se sont constitués en comité et veulent bien se faire entendre.

    Mme Fournier, sa mère et M. Delouis, leur voisin, expliquent : « Notre quartier a une particularité : nos 41 maisons sont construites au bord des "tannes" de la Perrotine, sorte de polders gagnés au début du XIXe siècle sur le "platin", ces terres submersibles drainées par des chenaux qui constituent les premières lignes de défense de Boyardville, en jouant le rôle d'éponge en cas de fortes tempêtes. Le 28 février, à 2 h 30, quand le bourg a été submergé, nous n'avons eu que 50 à 80 cm d'eau, repartie très vite. Nos maisons n'ont pas été envahies et les dégâts ont été minimes. »

    « Sud Ouest ». Que s'est-il donc passé alors, puisqu'il semble que l'eau ait envahi à plusieurs reprises l'arrière de vos propriétés ? M. Delouis. Le système est très efficace, à condition qu'il soit respecté et bien entretenu. Or, il n'a pas joué son rôle comme il aurait dû. Deux raisons à cela : tout d'abord une piste mixte, pédestre et cyclable, a été aménagée. Ses accès aménagés ont servi de « portes d'entrées » à la mer, la dirigeant vers l'arrière de nos propriétés où elle s'est accumulée, revenant à chaque marée haute, sept fois de suite jusqu'au mercredi. Et ensuite les « varaignes » (sortes d'écluses qui renvoient les eaux accumulées derrière les maisons de la digue dans le chenal) n'ont pas été actionnées à temps, malgré les sollicitations auprès des services techniques. L'une d'elle même a été ignorée ! Mme Fournier fille. Cette réaction tardive a causé des dégâts, que nous avons tous eu à cœur de réparer le plus vite possible. Aujourd'hui, il n'y a guère de traces et nous menons une existence normale. Nous ne nous sentons absolument pas sinistrés et n'avons aucune crainte pour nos vies. Or, l'État a décidé que nous ne pouvions rester dans nos maisons, que les 41 étaient en zones noire et orange, y compris le chantier naval et la Maison du garde, qui fait partie du patrimoine local.

    C'est contre cette décision arbitraire que nous nous insurgeons. Réunis le 19 juillet dernier, nous avons décidé de continuer la lutte car nous nous sentons plus martyrisés par l'arbitraire que sinistrés par la mer. Mais nos méthodes ne sont pas les mêmes qu'à Boyardville. Loin de nous l'idée de faire des « coups médiatiques ». Pour autant, nous ne voulons pas baisser les bras.

    Nous travaillons collectivement mais dans la discrétion, privilégiant le dialogue, de manière pacifique, avec les réprésentants de l'État et nos élus. Nous continuerons notre combat avec nos méthodes jusqu'à ce que nous entrevoyions enfin une lueur d'espoir. Ce qui nous caractérise, c'est notre acharnement tranquille.

  • Tarifs Assurances : Vers une hausse inévitable de toutes les assurances

    Les Echos ont ouvert un sujet que les assureurs préféraient éviter. Après une hausse généralisée en 2010, une forte hausse des tarifs d’assurance auto en 2011 sera vraisemblablement suivie d’une nouvelle augmentation des prix de toutes les assurances…

    Après des années de baisse, les tarifs de l’assurance auto ont été relevés en 2010, tout comme les tarifs de l’assurance habitation ou des complémentaires santé (appelées « mutuelles »). S’il existe plusieurs raisons, la principale réside dans la hausse des sinistres et dans l’obligation, pour les assureurs, d’anticiper pour mieux se couvrir.

    Les chiffres des sociétés d’assurances et des mutuelles pour l’année 2009 étaient limpides. Les résultats avaient été bons uniquement grâce au relèvement des marchés financiers – et donc à la meilleure valorisation des actifs détenus – et à un regain d’intérêt pour l’assurance-vie, qui profitait alors d’un taux d’intérêt du livret A moribond.

    Dans « l’autre » métier des assureurs, celui de l’assurance des biens, 2009 a été plus compliquée. Les tempêtes, tout d’abord, ont coûté cher aux assureurs. En deux ans, Klaus et Xynthia ont très lourdement impacté les résultats des entreprises d’assurances dommages.

    A cela se rajoute une forte sinistralité en automobile. A la différence des évènements climatiques, réassurés par l’État quand ils sont considérés en catastrophe naturelle, les accidents de voiture, bris de glace, vols et autres dommages assurables des véhicules ont augmenté sans que le coût ne puisse être supporté par un tiers.

    En parallèle, les coûts de réparation (main d’œuvre, technologie, matières premières) ont également suivi cette tendance, prenant le marché de l’assurance auto à la gorge.

    Car depuis une dizaine d’années, l’automobile est bien le produit le plus concurrentiel du monde de l’assurance. Assurance obligatoire, comparée lors du rachat d’un véhicule, bénéficiant de nouveaux arrivants tous les ans, l’assurance auto est en général considérée comme « l’entrée » du client dans l’assurance.

    Seulement, tout le secteur a vu son équilibre mis à mal. Des années de baisse des tarifs face à des hausses de coût et de remboursements contraignent les assureurs à des mesures impopulaires, qui vont faire grincer des dents.

    Pour les calculs, les états-majors financiers prennent en compte le « ratio combiné ». Mettez dans une colonne « crédits » les primes encaissées et dans une autre « débits », les remboursements versés ainsi que les coûts de fonctionnement.
    Au final, et comme pour les dépenses d’un ménage, si les débits sont supérieurs aux crédits, la situation est compliquée. Mais quand elle perdure, il faut agir. Et le seul levier possible reste les tarifs.

    Cette hausse, d’un point de vue purement business, est également appelée par les analystes et les agences de notation notamment. Les experts qui suivent le marché ont répété, depuis près d’un an, la nécessaire hausse tarifaire pour retrouver des « marges techniques » plus acceptables. C’est à dire un bénéfice à la hausse et des fonds qui permettent de tenir en cas de gros coup dur.

    Cette exigence vis à vis des coups durs viendra même, d’ici 2013, des régulateurs européens. Sans entrer dans les détails, la réglementation évolue actuellement pour que les assureurs intègrent dans leurs stratégies respectives un effort de couverture important pour résister à des crises.

    Voilà pourquoi, il a été inévitable qu’en septembre 2009, une première annonce ait été faite pour préparer les consommateurs à une hausse, effective en 2010. Et au cours du premier semestre, les résultats des assureurs ont toujours donné lieu à un discours du même type, parfois à demi-mot, parfois en grande transparence. L’assurance de biens ne pourra s’en sortir qu’en augmentant les tarifs. Il en va de même pour l’habitation et pour la santé, des secteurs tout aussi sensibles aux yeux des assurés.

     


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