• Xynthia : revue de presse du 4 juin 2010

    uin 2010 14h46 | Par AFP 0 commentaire(s)

    Les premières aides bientôt débloquées pour les agriculteurs touchés par Xynthia

    Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, a indiqué que les agriculteurs dont les terres sont sinistrées après le passage de la tempête Xynthia recevraient les premières aides à partir de la semaine prochaine. 

    Survol des dégâts provoqués par la tempête. Photo Dominique 
Jullian

    Survol des dégâts provoqués par la tempête. Photo Dominique Jullian

     

    Ce premier volet d'aides devrait s'élever à environ 5 à 6.000 euros par exploitation, a indiqué lors d'un point-presse le ministre à La Rochelle, qui rencontrait ce vendredi des professionnels en Charente-Maritime puis en Vendée. Un deuxième volet d'aides, dans un dispositif européen, de quelque 30 millions d'euros, pourrait quant à lui être débloqué d'ici la fin du mois de juin, a-t-il précisé.

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    Tempête Xynthia : l'exemple hollandais

    La moitié des Pays-Bas doivent être protégés. Les digues les plus récentes s'intègrent dans le paysage. Et le réensablement des dunes devient une priorité.

    La digue verte avec ses moutons (photo MC Aristégui)   Robert Slomp. Il montre une dune en cours de réensablement avec 
des plantations pour fixer le sable.  Photos M.-C. A.  Le sénateur girondin Alain Anziani photographie le cliché affiché 
du désastre de 1953 (photo MC Aristégui)

    La digue verte avec ses moutons (photo MC Aristégui)

    La digue verte avec ses moutons (photo MC Aristégui)
      Robert Slomp. Il montre une dune en cours de réensablement avec 
des plantations pour fixer le sable.  Photos M.-C. A.
    Le sénateur girondin Alain Anziani photographie le cliché affiché 
du désastre de 1953 (photo MC Aristégui)

     

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    Robert Slomp, conseiller au ministère hollandais chargé entre autres de la Gestion de l'eau, faisait partie des spécialistes qui ont accueilli la mission sénatoriale Xynthia cette semaine aux Pays-Bas. Une tempête qui l'a particulièrement marqué : l'oncle de sa femme et sa fille sont décédés dans la nuit du 27 au 28 février, rue de la Plage, à Aytré, près de La Rochelle.

    Voilà vingt ans, Robert Slomp avait assisté à la pendaison de crémaillère dans cette maison où il est ensuite revenu souvent. « En voyant l'exposition par rapport à la mer, j'ai pensé qu'elle serait un jour ou l'autre envahie par l'eau. Je n'ai pas osé en parler, je me méfiais de la déformation professionnelle. Et, surtout, ce n'est pas ce que l'on peut dire un jour de fête ! »

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    Tous unis pour la musique

      C'est à la salle des fêtes que s'est déroulée la soirée.  Photo 
A. Castel

    C'est à la salle des fêtes que s'est déroulée la soirée. Photo A. Castel

    C'est devenu une tradition : les élèves des classes instrumentales et vocales de l'école Cécile-Queendle présentent aux familles et amis, en audition publique, les résultats de leur travail de l'année scolaire qui s'achève. C'est à la salle des fêtes du complexe municipal que s'est déroulée cette soirée.

    Au fil du temps, le nombre des élèves n'a cessé de grossir, la plage des âges s'élargir, les disciplines musicales se multiplier, et les formations s'affiner, jusqu'à permettre à cette prestation d'école de devenir un véritable spectacle.

    Outre l'éclosion, parmi les élèves, de talents prometteurs, on a particulièrement remarqué la grande attention portée dans les classes de chant, à l'adaptation des morceaux choisis à la tessiture. Cela est sans doute à mettre au crédit d'un jeune professeur, par ailleurs concertiste de talent, Mélody, dont la voix claire et chaude est extrêmement prenante. Depuis quelques années, cette pédagogue est d'ailleurs devenue la vedette de ces soirées familiales, avec le week-end dernier, une surprise : la révélation aux Charentais d'un jeune auteur-compositeur, Cyril Llorens qui vient d'enregistrer un single sous le titre « Onde de Choc », inspiré de la tempête Xynthia.

    Magistralement interprétée en duo par Mélody et Evans, cette chanson émouvante a ravi l'assistance et a été chaleureusement applaudie.

    juin 2010 08h51 | Par thierry magnol 0 commentaire(s)

    Journées de la mer : « la France rattrape son retard »

    À l'occasion des Journées de la mer qui débutent aujourd'hui, tour d'horizon maritime avec Jérome Bignon, député (UMP) de la Somme et président du Conservatoire du littoral et de l'Agence des aires marines protégées.

    « Sud Ouest ». Quel est l'intérêt des Journées de la mer ?

    Jérôme Bignon. Le problème de la mer dans notre pays, c'est qu'au-delà de la plage, elle ne provoque aucun engouement, alors que nous avons un patrimoine extraordinaire. Ces journées sont l'occasion de faire découvrir cette richesse trop souvent ignorée.

    Vous êtes fortement engagé dans le Grenelle de la mer. Où en est-on exactement ?

    Des décisions ont déjà été prises et intégrées à la loi Grenelle 2. Mais la plupart des commissions continuent de travailler. Elles rendront leurs rapports avant l'été. Il y aura ensuite une réunion du comité de suivi, ce qui devrait déboucher sur des mesures concrètes entre octobre et décembre.

    Est-ce que ces mesures comporteront un volet sur l'aménagement du littoral. En clair, prendra-t-on des dispositions pour éviter que se reproduisent des drames comme celui occasionné par Xynthia ?

    La question est complexe. Avec la loi littoral, la France dispose déjà d'un très bon dispositif de défense, à condition qu'il soit respecté. Je ne vois pas la nécessité d'ajouter des textes supplémentaires. Lorsque survient un pépin, c'est soit parce que la loi n'a pas été correctement appliquée, soit parce que les hommes n'ont pas fait le travail de protection approprié. Si on construit là où on ne doit pas le faire, il est normal d'avoir des problèmes.

    Il est donc inutile, selon vous, de revoir la loi ?

    Il ne faut surtout pas y toucher. On a la chance d'avoir un texte remarquable, essayons simplement de le faire appliquer, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Nous avons des peurs ponctuelles et une immense capacité d'oubli. Dans cinq ans, Xynthia sera oubliée et on voudra construire n'importe où. Les gens ne connaissent pas la mer. Ils veulent avoir les pieds dans l'eau sans courir le moindre risque et sans payer.

    Ne faudrait-il pas mieux encadrer les maires qui sont seuls habilités à délivrer les permis de construire ?

    Lors du Grenelle, nous avons proposé que les permis ne soient plus délivrés par eux mais par l'intercommunalité. Ce n'était pas pour les embêter, mais au contraire pour les rendre libres, car ils subissent en permanence des pressions. Mais cela n'a pas abouti.

    Vous êtes à la tête du Conservatoire du littoral et de l'Agence des aires marines protégées. Ces deux outils sont-ils à même de sauvegarder un espace maritime que l'on sait menacé ?

    En tout cas, ce sont deux formidables outils. En trente-cinq ans d'existence, le Conservatoire a effectué un extraordinaire travail. Il a acheté 135 000 hectares et protégé 1 000 kilomètres de rivage, en réglant pratiquement tout à l'amiable.

    L'Agence n'a que trois ans. Le Grenelle de la mer devrait lui donner un coup de fouet, mais c'est un peu moins facile pour des raisons souvent budgétaires.

    Comparée aux autres nations, considérez-vous que la politique maritime de la France est en avance ou en retard ?

    La France est en train de rattraper son retard au grand galop.

    Journées portes ouvertes

    À partir d'aujourd'hui et durant quatre jours, les Journées de la mer, des lacs et des rivières, initiées par le ministère du Développement durable, proposent plus de 600 manifestations sur l'ensemble du territoire. Mais le littoral est principalement concerné par cette opération qui a pour vocation de « faire découvrir la mer, ses métiers, ses passionnés, son patrimoine, sa biodiversité… ». C'est cette dernière qui est plus spécialement à l'honneur puisque c'est son année mondiale. Découverte du patrimoine et informations sur les espèces marines seront donc au rendez-vous. Paris ne sera pas en reste puisque pour l'occasion est créé le « port des Champs-Élysées », à hauteur du pont Alexandre III.

    Dans la région, une quarantaine d'animations sont prévues (1), mais le grand événement aura lieu à La Rochelle avec la présence au port des cinq « Pen Duick » d'Éric Tabarly.

    (1) Programme complet sur www.lesjourneesdelamer.fr

    4 juin 2010 07h16 | Par Thomas Brosset 1 commentaire(s)

    Tempête Xynthia : « rien n'est changé. C'est une tromperie »

    Élus et sinistrés sont unanimes. Il n'y a rien de neuf dans les propos du secrétaire d'état au logement Benoist Apparu.

      Alain Burnet : « On ne peut qu'être sceptique ».  photo m.-c. a

    Alain Burnet : « On ne peut qu'être sceptique ». photo m.-c. a

    « Aucune maison ne sera rasée sous la contrainte. » Les déclarations de Benoist Apparu, secrétaire d'État chargé du Logement et de l'Urbanisme, jeudi dans « Aujourd'hui en France », semblent avoir fait l'effet d'une bombe sur le plan national. Mais sur le plan local, personne n'a été dupe de cette « non-annonce ».

    « La seule nouveauté que le gouvernement reconnaît, c'est l'absurdité de sa méthode. Pour le reste, c'est de la com, rien que de la com », commente Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon. « Il n'y a rien de différent avec ce qu'avait déclaré Jean-Louis Borloo il y a un mois et demi. À savoir que l'État se porte acquéreur des maisons de ceux qui veulent partir et négociera au cas par cas avec ceux qui veulent rester. Il commence d'ailleurs par acheter des maisons pour prouver qu'il avait raison. Quelquefois même à des prix qui dépassent l'entendement. Je prends l'exemple du quartier des Boucholeurs. L'acquisition des maisons en zone noire coûterait dans les 30 M€ alors que la protection de l'ensemble du quartier reviendrait à 4 ou 5 M€. C'est de la pure gabegie. Plutôt que de faire des annonces qui n'en sont pas, je préférerais que l'État se préoccupe de la défense des côtes. »

    Même son de cloche du côté d'Aytré où Suzanne Tallard, maire socialiste, estime qu'il y a « tromperie ».

    « En entendant la radio ce matin (NDLR : hier matin), j'ai d'abord cru que c'était une situation nouvelle. Je me suis renseignée et je me suis rendu compte que sur le fond, il n'y avait aucun changement. On aboutit toujours à l'éventuelle expropriation après enquête publique et toujours rien sur la protection collective, la protection individuelle et les mesures d'évacuation. »

    « Un boum médiatique »

    Les sinistrés ne sont pas plus enthousiastes que leurs élus sur le « boum » médiatique des déclarations du secrétaire d'État : « Il n'a dit que ce qu'on savait déjà. C'est-à-dire que, pour qu'il y ait des procédures d'expropriation, il faut qu'il y ait une déclaration d'utilité publique. Et alors ? C'est la loi et c'est tout », lance Marie-Olivia Rocca, la jeune présidente de l'Association des victimes de la tempête Xynthia sur la commune d'Aytré, première association de Charente-Maritime à avoir attaqué l'État sur le zonage. Pour Alain Burnet, le maire de l'île d'Aix où les propositions de rachat de maisons commencent à atteindre des sommes astronomiques, « on ne peut qu'être sceptique sur les déclarations du ministre. J'ai entendu Jean-Louis Borloo à la radio. J'ai aussitôt appelé le préfet pour savoir s'il y avait du neuf. Il m'a répondu que non. Qu'il n'avait reçu aucune consigne du ministre et qu'"Aujourd'hui en France" n'était pas le "Journal officiel". »

    in 2010 06h00 | Par Marcel Bedaxagar 0 commentaire(s)

    Il ne tient qu'à un fil

    . Les travaux de réfection du pont suspendu d'Holtzarte sont en cours. Le point

      Fabrice Bossard, patron de la société Fafa Gump, sur les câbles 
de la passerelle.  Photo m. B.

    Fabrice Bossard, patron de la société Fafa Gump, sur les câbles de la passerelle. Photo m. B.

    Le passage est interdit et, de toute façon, seul un singe pourrait franchir les câbles tendus entre les deux parois. Mais l'accès à la passerelle d'Holzarte reste libre et permet, à partir d'une plate-forme située à quelques dizaines de mètres seulement, d'observer le chantier. Les travaux de réfection battent leur plein, afin d'effacer les traces de la tempête Xynthia qui avait balayé la plus grande partie du platelage du fameux pont suspendu. Et le spectacle vaut le coup d'œil.

    Les spécialistes des travaux acrobatiques qui œuvrent sur ce chantier n'hésitent pas, eux, à se mouvoir sur ces câbles, mais en toute sécurité. Ce sont de véritables alpinistes, qui travaillent pour l'entreprise Heaven Climber ou HC Pyrénées basée à Soulom dans les Hautes-Pyrénées. Fabrice Bossard, gérant de l'entreprise Fafa Gump de Licq-Athérey, les dirige, car ce chef de chantier est sous-traitant pour la société pyrénéenne.

    Vérification des câbles

    « Nous avons commencé par sécuriser le site pour nous, en tendant un câble de sécurité avant de démonter le pont suspendu. Après, nous avons fait des essais pour vérifier la solidité des ancrages des câbles existants », explique Fabrice Bossard. Une première analyse qui a permis de constater que les deux câbles de pied, sur lesquels reposait le platelage du pont suspendu, étaient trop usés. « Pour l'instant on ne change que ceux-là. Mais les haubans de tension et les câbles du haut ont été radiographiés par un bureau de contrôle et leur efficacité est en cours d'analyse », poursuit le chef de chantier.

    Au Conseil général, maître d'œuvre pour ces travaux, rien ne filtre pour l'instant. Mais quelques renseignements glanés auprès de ceux qui sont concernés par le dossier laissent entendre que les résultats seraient favorables, ce qui allégerait la facture et permettrait sans doute d'aller plus vite. « On va tirer les câbles de pied à l'aide d'un treuil pneumatique », annonce Fabrice Bossard. Deux compresseurs, un groupe électrogène et un bungalow pour que les salariés puissent se mettre à l'abri ont été héliportés avant le lancement du chantier.

    Avec l'hélicoptère

    Et l'hélicoptère interviendra à nouveau, de manière plus spectaculaire. « On va poser le platelage par éléments de six mètres avec cet hélicoptère », confirme le chef de chantier. « Le plancher sera en mélèze, un bois très résistant », annonce-t-il.

    Bien sûr, les conditions météorologiques et aérologiques devront être idéales pour effectuer de telles manœuvres. Mais si le temps le permet, la passerelle d'Holtzarte devrait retrouver son allant pour cet été. « Pour la première semaine de juillet, si les ancrages sont efficaces et si les câbles du haut sont validés », se risque Fabrice Bossard.

    Ce Breton est tombé amoureux de la région en venant travailler aux gorges de Kakueta et a fondé Fafa Gump, où sa compagne Anne Pigeau l'a rejoint pour devenir son associée. « Fafa Gump, c'est une référence au film ''Forrest Gump'', parce que je suis toujours en train de courir », confie-t-il en souriant.

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    Le PS réclame un moratoire sur le "zonage" post-Xynthia

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    PARIS (Reuters) - La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a de nouveau demandé vendredi la suspension du "zonage" décidé par le gouvernement après la tempête Xynthia en vue de la destruction d'habitations sinistrées.

    La dirigeante socialiste estime que l'Etat a été contraint à un "recul forcé" sur la démolition annoncée des maisons situées dans les "zones noires" en Vendée et en Charente-Maritime, départements touchés par la tempête qui a fait 53 morts fin février.

    Le gouvernement a répété jeudi qu'il n'était pas question de démolir sans enquête préalable les 1.510 maisons dans ces zones à risque - "rien de nouveau", selon les associations de victimes qui contestent le zonage effectué selon elles beaucoup trop rapidement après la tempête du 28 février.

    Pour le Parti socialiste, le gouvernement agit "dans la cacophonie la plus totale sans se soucier de la violence de (ses) décisions pour les habitants".

    "De l'irrévocabilité des démolitions à la mise en place de procédures amiables (...), le gouvernement vient une nouvelle fois de changer son fusil d'épaule", peut-on lire dans un communiqué.

    Le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a rejeté mardi une requête contre la délimitation de ces "zones noires" mais il a ordonné au préfet de Charente-Maritime de rendre publics les documents ayant conduit au tracé, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.

    "Ce que je demande aujourd'hui, c'est que le gouvernement aille jusqu'au bout et prenne acte de cette condamnation et prononce ce que j'ai demandé il y a deux mois : un moratoire du zonage pour que l'on puisse revoir les choses sérieusement", a déclaré Ségolène Royal vendredi sur France 2.

    Les secrétaires nationales du PS chargées du Logement et de l'Environnement vont dans le même sens.

    "Une fois de plus, le mode d'action (du gouvernement) a été brutal, sommaire, sans aucune concertation, et insuffisant sur l'expertise", déclarent Nathalie Perrin et Laurence Rossignol qui réclament également une indemnisation rapide des victimes.

    Ségolène Royal a rappelé pour sa part que Nicolas Sarkozy était "venu trois fois sur le terrain : il a promis des aides et nous n'avons toujours pas le premier euro promis par le gouvernement".

    Laure Bretton, édité par Sophie Louet

     

    Puyravault

    Xynthia: le ministre de l'Agriculture veut rassurer les agriculteurs touchés

    Agriculture vendredi 04 juin 2010
    • Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, en 
conversation avec François Guinot, exploitant agricole à Puyravault.

      Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, en conversation avec François Guinot, exploitant agricole à Puyravault.

    « Le premier problème pour lequel je suis venu, c'est celui des aides financières qui ne sont pas encore complètement débloquées. » Cet après-midi, dans une exploitation agricole de Puyravault (Vendée), Bruno Le Maire a voulu rassurer les agriculteurs touchés par la tempête Xynthia. Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche a assuré qu'une aide « de 5 000 à 6 000 euros par exploitation allait arriver aujourd'hui ou en début de semaine».

    Il attend par ailleurs le feu vert de Bruxelles, espéré « fin juin », afin de débloquer un second volet de fonds qui financeront le gypsage (le gypse est du sulfate de calcium et a la propriété d'enlever le sel de la terre) et indemniseront les pertes futures des exploitants. Ce qui devrait représenter, «pour une exploitation de taille moyenne, submergée à 50 %, environ 25 000 euros», estime le ministre. Les agriculteurs se sont dit partiellement rassurés mais préviennent que si ces fonds ne viennent pas rapidement, « le dialogue pourrait devenir musclé ».

     

    vendredi 4 juin 2010

    Xynthia : une succession de déclarations confuses

    © Photo Ouest-France

    Des zones inhabitables baptisées "zones noires" puis "zones de solidarité", où tout ne serait finalement pas rasé : le devenir des habitations touchées par la tempête Xynthia fin février a donné lieu à une succession de déclarations publiques confuses de la part du gouvernement.

    - Le 16 mars, le président Nicolas Sarkozy, à la Rochelle :
    « Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels. »

    - Le 6 avril, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo :
    « Ils seront un peu plus d'un millier qui ne pourront plus habiter dans leur maison » (sans préciser si ce chiffre correspond au nombre de foyers ou de gens concernés)

    - Le 7 avril, communiqué du conseil des ministres :
    « Dans les zones d'extrême danger, où les risques peuvent être mortels, il n'est pas acceptable de laisser les habitants se réinstaller» et «ces zones, dites +zones noires+, doivent retourner à l'état naturel. »

    - Le 8 avril, le préfet de Charente-Maritime, Henri Masse :
    Les « zones noires » qui présentent « un danger de mort avéré » ne sont « pas négociables ».

    - Le 8 avril, le secrétaire d'Etat aux Transports et président du Conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau :
    « Rien n'est encore figé, il pourra y avoir certains accommodements si des études montrent que pour telle ou telle maison, on peut trouver d'autres solutions. »

    - Le 10 avril, Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée :
    « Cette cartographie ne bougera pas. » « Si des propriétaires contestent (ce zonage), eh bien les juridictions concernées examineront leurs recours. »

    - Le 13 avril, le Premier ministre François Fillon :
    « Les critères qui ont été mis en œuvre par l'Etat pour définir les zones (...) sont des critères objectifs, basés sur des observations concrètes, précises, et ils n'appellent pas de remise en cause, en tout cas pas dans la phase actuelle »

    - Le 15 avril, Jean-Louis Borloo, à La Rochelle :
    « Il y a eu un malentendu, les zones évoquées ce sont des zones de solidarité, des zones de rachat, ce ne sont pas des zones de destruction massive. »

    - Le 15 avril, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno :
    « Les zones que l'on appelle de façon mal appropriée +zones noires+ resteront telles qu'elles sont, ce sont des zones de solidarité, ce sont des zones de risque, de danger pour les personnes »

    - Le 3 juin, Benoist Apparu :
    « Dans l'immédiat, aucune maison ne sera rasée sous la contrainte ». « Il y a des zones noires qui sont définitives. Il y a des zones jaunes où on va mettre des prescriptions particulières pour la construction des maisons. Et on avait une zone intermédiaire, la zone orange (...) La zone orange est potentiellement en noir. » « On a dit qu'on se donnait un peu de temps pour décider. »

    - Le 3 juin, Luc Châtel :
    « Nous n'avons jamais dit : nous détruirons toutes les maisons dans la zone dite noire. »

    AFP

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    Xynthia : la Vendée attend des réponses de Sarkozy

    Les agriculteurs touchés par Xynthia recevront les aides la semaine prochaine

    Inondation

    Le ministre de l'Agriculture a annoncé vendredi que les agriculteurs touchés par le passage de la tempête Xynthia, au mois de février, recevront les premières aides promises par l'Etat la semaine prochaine. "Je regrette le temps que ça a pris", a déclaré Bruno Le Maire, sur France Bleu La Rochelle. Il a précisé que ce premier volet représenterait entre 5.000 et 6.000 euros pour une exploitation moyenne.

    La Commission européenne devrait donner son feu vert "d'ici quinze jours à trois semaines" au dispositif européen d'aide, d'un montant d'environ 30 millions d'euros. La Chambre d'agriculture de Charente-Maritime estime que les dégâts pour les exploitations des deux départements s'élèvent à 70 millions d'euros, en Vendée et en Charente-Maritime.

     


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