• Xynthia : revue de presse du 25 avril

     

    LA-ROCHE-SUR-YON (-)

    Xynthia: manifestation contre "les zones noires" en Vendée

    Par AFP, publié le 25/04/2010 à 20:26

    LA-ROCHE-SUR-YON (-) - Plus de 600 personnes ont manifesté dimanche à La-Faute-sur-Mer et à l'Aiguillon-sur-Mer, les deux communes de Vendée endeuillées par la tempête Xynthia, pour protester contre les "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat, selon la gendarmerie.

    Plusieurs centaines de personnes manifestent le 24 avril 2010 sur 
le pont de l'Ile de Ré, pour exiger une 'concertation' dans la 
définition des 'zones noires' décrétées inhabitables par l'Etat après la
 tempête Xynthia.

    AFP/Pierre Andrieu

    Plusieurs centaines de personnes manifestent le 24 avril 2010 sur le pont de l'Ile de Ré, pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia.

    Les habitants de ces deux communes ont lâché plusieurs centaines de ballons pour symboliser les maisons qui devraient être rasées.

    A la suite du passage de la tempête Xynthia, dans la nuit du 27 au 28 février, l'Etat a décidé de déclarer certaines zones inhabitables et annoncé la destruction d'environ 1.500 maisons en Vendée et Charente-Maritime, provoquant la colère de nombreux propriétaires. Xynthia a fait 29 morts en Vendée.

    Samedi, environ 450 personnes, selon la police, ont défilé sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" après la tempête Xynthia.

     

    Publié le 25/04/2010 08:35 | LaDepeche.fr

    Xynthia : « Arrêtez vos zoneries »

    Manifestation à l'ïle de Ré

    Xynthia : « Arrêtez 
vos zoneries »
    Xynthia : « Arrêtez vos zoneries »
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    «Arrêtez vos zoneries» pouvait-on lire sur les banderoles en tête du cortège qui a bloqué le pont menant à l'île de Ré de 11h00 à 13h00. Allusion faite aux zones noires (rebaptisées zones de solidarité par Jean-Louis Borloo) qui avaient été définies par l'Etat près le passage de la tempête Xynthia sur le littoral charentais et vendéen devant conduire à la destruction de 1500 maisons. Pour les 450 manifestants l'enjeu était clair : exiger une «réelle concertation». En tête de cortège, Michel le Bozec président de l'association de sauvegarde du village des Boucholeurs qui envisage de nouvelles actions: « Nous allons réunir dès le début de la semaine prochaine les représentants des associations pour les prochaines étapes de notre combat. Nous constatons que le numéro vert annoncé par le ministre de l'environnement sonne dans le vide... Quand aux agents de solidarité ils sont arrivés vendredi et les premiers échos laissent apparaitre de leur part une volonté d'entériner les décisions de destruction. Nous avons demandé aux habitants de ne rien signer pour le moment!». Olivier Schmit représentant des habitants de Boyarville (dont un tiers des maisons hôtels et restaurants compris devraient être détruits) organisait hier après-midi une réunion placée sous le signe des suites judiciaires : « Pour détruire notre village il leur faudra l'autorisation des Bâtiments de France car nous datons de Napoléon et nous sommes classés...». Quand à Jean-Louis Léonard le député maire UMP de Châtelaillon il déclarait vendredi soir qu'il «avait signalé en haut lieu que les élus ne se satisfairaient plus d'à peu prêt» accusant les services de l'Etat «d'autisme» : «le devenir des zones oranges par exemple reste flou le préfet refusant toujours d'évaluer les zones de protection».

     

     

    La Faute-sur-Mer

    A La Faute et L’Aiguillon, des ballons symbolisent les maisons « à détruire »

    Catastrophe dimanche 25 avril 2010
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    600 personnes se sont mobilisées ce dimanche après-midi, à La Faute et à L’Aiguillon, pour contester « l’action de l’Etat, sans concertation », concernant les zones noires délimitées dans les deux communes après les inondations liées à Xynthia. Deux fois plus nombreux que la semaine dernière, les manifestants ont procédé à un lâcher de 600 ballons pour « aider à réaliser le nombre de maisons à détruire que cela représente rien que sur La Faute ». René Marratier, maire de La Faute, et Maurice Milcent, maire de L’Aiguillon, ont exprimé un soutien public aux manifestants. Ce dernier a toutefois précisé : « Je me bats pour avoir des explications et pour ce qu’il est possible d’obtenir, pas pour l’impossible qui n’est pas raisonnable. »

     

     

    Concertation entre élus et riverains de l'étier - La Baule-Escoublac

    vendredi 23 avril 2010
    La digue ancestrale, sous les arbres, du bord de l'étier montre 
des affaissements significatifs. Les engins de terrassement n'ont pas de
 passage. Il faudra négocier avec les propriétaires du secteur 
d'Atlantia.</P>

    En présence du sous-préfet, Yves Métaireau a informé et rassuré les Baulois sinistrés lors de la tempête Xynthia...

    Mercredi soir, salle des Floralies, le maire accompagné d'élus et de cadres techniques municipaux, a tenu à expliquer les raisons de cet événement climatique inédit de mémoire de Baulois avec l'expertise de François Bihan de la Direction départementale des territoires de la mer. À les informer des travaux réalisés sur les berges de l'étier de La Baule-Le Pouliguen, à présenter les études et les réalisations en vue de se protéger à l'avenir et à apporter un appui aux sinistrés (177 maisons) dans leurs démarches auprès des assureurs, présents également à cette réunion. Seulement 32 dossiers d'indemnisations ont été constitués à ce jour et les sollicitations sont peu nombreuses. Les travaux de renforcement en urgence ont été enclenchés sans attendre les études en cours. « Nous avons déjà engagé 250 000 € sans certitudes d'obtenir les aides de l'Etat, de la Région et du Département. C'est inconfortable », souligne le maire.

    Le coût d'une surélévation générale, de 20 à 50 cm, dans l'arrière-port est estimé à 2 millions € avec 1 million € en plus pour le bassin d'eaux pluviales quartier des Floralies où déjà 60 000 € ont été engagés pour les 3 pompes de refoulement.

    Reste le cas épineux de la réfection de la digue de l'étier comprise entre le pont de Joyeuse et le pont de 5 m au fond de l'étier. Il se pose un problème de domanialité avec les propriétaires des villas de l'avenue d'Agen et Marguerite-Jean dont la partie arrière des clôtures est située sur le domaine public. Cette berge est difficile d'accès et le droit de passage n'y est pas respecté. La ville ne souhaite pas que ce problème devienne conflictuel. Il y a une nécessité de dialogue personnalisé avec chaque propriétaire. Yves Métaireau est ouvert au consensus. « La mairie paiera les travaux si nécessaire. » De quoi calmer les velléités procédurières.

     

    Avec le retour du beau temps : Tourisme macabre à la Faute sur Mer

    Cela fait deux mois que la tempête meurtrière Xynthia à frappé la France.

    La ville la plus touchée : La Faute-sur-Mer.

    Le retour des beaux jours fait revenir les touristes dans la station balnéaire. Mais une autre sorte de touristes a fait son apparition dans cette ville : les curieux!

    Ils visitent "la zone noire".

    Alors que les habitants ont déserté la zone, c'est un tourisme assez macabre (à mon goût) qui a fait son apparition.

    "Ça donne la chair de poule".

    Un "promeneur" (comment l'appeler autrement?) déclare : "Y a pas de bruit, c'est calme, pas de voiture...ça donne la chair de poule."

    Ils entrent dans les maisons

    Certains sont vraiment sans gène, et ils n'hésitent pas à entrer dans les maisons, vides de leurs habitants.

    "C'est votre maison?" demande la journaliste à un couple qui sort d'une maison.

    "Non non, mais curieux à l'intérieur", répond l'homme.

    "C'était tout ouvert, c'est impressionnant" répond la femme.

    Gênant? apparemment pas....

    La journaliste demande : "C'est quand même gênant, ce n'est pas chez vous..."

    "On n'est sûrement pas les premiers à rentrer voir" dit cette femme.

    (Images : France 2)

    Le pire: les photos.

    Ben oui, on ne se gène pas, on prend des photos, faut quand même pouvoir dire "j'y étais", non?

    Une sinistrée témoigne

    "Tous les week-ends, il y a carrément la queue, les gens prennent les photos, comme si ils étaient contents de voir le malheur des autres" dit-elle.

    Elle ajoute : "Et quand vous leur demandez : Pourquoi vous prenez la photo sans demander? Ah mais c'est pour garder en souvenir. "

    "Souvenir de quoi? c'est pas eux qui l'ont vécu, ils veulent des souvenirs : pourquoi?" se demande-t-elle.

    Du voyeurisme selon les sinistrés.

    "On na pas du tout envie de voir les gens se promener tout l'été ici" dit  Monique Sagot, une sinistrée à des touristes.

    "Je souhaite vivement que la Faute ne connaisse pas, comme en ce moment, un lieu de pèlerinage. Ça fait vraiment très mal. Et pour tous les gens décédés à la Faute, il faut que tout ça arrête!" dit-elle.

    Alors, que pensez vous de ce genre de tourisme?

    Normal après ce qu'il s'est passé, ou voyeurisme?

     

     


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