lA ROCHELLE (AP) — Entre 450 et 500 personnes, selon la police, se sont rassemblées samedi matin sur le pont menant à l'Ile de Ré (Charente-Maritime) pour protester contre la délimitation par l'Etat de "zones noires" devant être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime.
La circulation sur le pont a été rétablie en début d'après-midi vers 13h30.
Les manifestants, des habitants des secteurs concernés par le zonage défini par l'Etat après le passage la tempête Xynthia, demandaient une "réelle concertation".
"Arrêtez vos zoneries", réclamaient les banderoles déroulées par les représentants de défense des résidents des zones noires. "Nous n'avons pas pu faire signer nos pétitions aux automobilistes comme nous avions prévu de le faire car la circulation avait été coupée bien en amont du pont", a rapporté à l'Associated Press, Michel Le Bozec, président de l'association de sauvegarde du village des Boucholeurs en Charente-Maritime. "Nous allons réunir dès le début de la semaine prochaine les représentants des associations pour envisager les prochaines étapes de notre combat".
Les habitants des communes sinistrées par la tempête Xynthia étaient appelés à manifester huit jours après la venue de Jean-Louis Borloo à La Rochelle. Le ministre de l'Ecologie avait assuré qu'il n'y aurait pas de "démolition systématique et autoritaire" dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de "zones de solidarité".
De nouvelles expertises avaient été engagées après la venue de Jean-Louis Borloo. Les premiers éléments devaient être transmis ce vendredi soir au ministère de l'Environnement et les résultats sont attendus mercredi prochain.
Le ministre avait dit vouloir dissiper un "malentendu" sur les zones noires. Mais "nous constatons que le numéro vert annoncé par le ministre de l'Environnement sonne dans le vide", a déploré Michel Le Bozec... "Quant aux agents de solidarité, ils sont arrivés vendredi et les premiers échos laissent apparaître de leur part une volonté d'entériner les décisions de destruction sans concertation", a-t-il expliqué. "Visiblement, ils sont là pour expulser et non discuter. Nous avons demandé aux habitants de ne rien signer pour le moment!".
D'après les zones noires délimitées par l'Etat, plus de 1.500 résidences doivent être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime, après le passage de Xynthia, qui fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février. AP
UBACTO
Après-tempête Xynthia, flash info samedi 24 avril : à 12h15, le pont de l'île de Ré est inaccessible, sur la rocade de La Rochelle, les sorties sont déjà saturées vers Mireuil, l'aéroport de Laleu, La Pallice, il est conseillé d'essayer de passer par la ville. Depuis 11h ce matin, les élus et les habitants des communes de Charente-Maritime concernées par le zonage organisent une manifestation sur le pont de Ré ainsi qu'un pique-nique. Dress-code : le blanc pour affirmer l'opposition aux couleurs du zonage. Comme prévu, ce rassemblement a perturbé en cette belle journée de printemps le trafic entre La Rochelle et l'île. Les visiteurs et les touristes sont invités à reporter leurs déplacements entre les deux territoires en fin d'après-midi. Hier, trois des quatre délégués à la solidarité nommés par le gouvernement pour géré l'après-tempête en Charente-Maritime ont présenté les grands axes de leurs missions ;
RTL
Les sinistrés de la tempête Xynthia ont manifesté à l'Île de Ré
Environ 450 personnes, selon la police, ont défilé samedi sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia. Derrière des banderoles et pancartes proclamant "Nos villages sont une famille laissez-nous vivre ensemble" ou "Arrêtez-vos zoneries", élus locaux, habitants et membres des collectifs de sinistrés ont défilé pour "ne pas être les victimes de l'Etat" et protester contre des "décisions prises dans l'urgence et la précipitation".
LA DEPECHE
Moissac. Pompiers-gendarmes: l'orage gronde en montagne
Visiblement, depuis le passage de la tempête Xynthia du côté de Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, en haut des cimes, il y a de la friture sur les lignes entre gendarmes et pompiers. à la demande de son président, le haut-pyrénéen Michel Brousse, l'Union régionale des sapeurs-pompiers, a voté, hier, une motion pour dénoncer les errements de l'organisation du secours en montagne. Michel Brousse a évoqué « un numéro à dix chiffres dont certains font la promotion pour les secours en montagne, comme s'il n'était pas plus simple de composer le 18. Il y a une course à la prééminence qui peut mettre en péril des vies. » Il a été soutenu dans son combat par son président national, Richard Vignon : « Je considère que, s'il n'y a pas de clarification des missions des différents partenaires, on va vers la démotivation des pompiers volontaires. » Citant d'autres exemples dans la Drôme et les Vosges, il est allé plus loin pour la Haute-Garone : « Lors du passage de Xynthia, le préfet, en donnant le commandement des opérations de secours à un officier de gendarmerie a porté un coup dur aux pompiers ! Leur donnera-t-il à eux des enquêtes de police à réaliser. » Sur les hauteurs pyrénéennes, on semble être bien loin de la quiétude qui sied aux relations entre gendarmes et pompiers, entre Tarn et Garonne.
<btn_impr>
<btn_noimpr> </btn_noimpr>
Zones noires : les sinistrés de Xynthia ont bloqué l'île de Ré
<btn_espacement> </btn_espacement></btn_espacement>Les sinistrés de la tempête Xynthia dont les maisons sont menacées de destruction ne désarment pas. Ce samedi matin, vers 11 heures, ils ont décidé de passer à l'action en bloquant l'île de Ré. Environ 450 personnes, selon la police, ont défilé sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une «concertation» dans la définition des «zones noires» décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia. <btn_noimpr> </btn_noimpr>
Derrière des banderoles et pancartes proclamant «Nos villages sont une famille laissez-nous vivre ensemble» ou «Arrêtez-vos zoneries», élus locaux, habitants et membres des collectifs de sinistrés ont défilé pour «ne pas être les victimes de l'Etat» et protester contre des «décisions prises dans l'urgence et la précipitation».
«Nous exigeons une concertation, une méthode d'expertise transparente et contradictoire», poursuivent sur un tract les collectifs de sinistrés.
A la suite du passage de la tempête Xynthia, dans la nuit du 27 au 28 février, l'Etat a décidé de déclarer certaines zones inhabitables et annoncé la destruction d'environ 1 500 maisons en Vendée et Charente-Maritime, provoquant la colère de nombreux propriétaires.
«Protégez-nous correctement»
«Ma maison c'est toujours chez moi. La question n'est pas de savoir combien on a eu d'eau, c'est pourquoi on a eu de l'eau et comment va-t-on nous protéger», demande Marie Olivia-Rocca, qui anime à Aytré le collectif de sinistrés Div-X et dont la maison est située en «zone noire».
«L'Etat est fautif, on veut lui dire :Faites le travail que vous n'avez pas fait, protégez-nous correctement», a-t-elle ajouté.
Jean-François Faget, maire de Charron (Charente-Maritime), commune de 2 200 habitants où 180 maisons devraient être rasées, a demandé qu'on règle les situations «au cas par cas» et que l'on mette un terme «aux généralisations», exigeant que l'on «laisse le choix» aux sinistrés.
La visite il y a huit jours du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, à La Rochelle, dans le but de rassurer les sinistrés n'aura donc pas été suffisante. Jean-Louis Borloo avait pourtant assuré qu'il n'y aurait pas de «démolition systématique et autoritaire» dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de «zones de solidarité».
Certains, dont Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), l'une des communes les plus touchées par le passage Xynthia, avait alors estimé qu'il y avait un mieux puisque «les gens peuvent désormais soit négocier avec l'Etat leur départ, soit rester à condition que l'on puisse prouver qu'il n'y a pas de risque».
De nouvelles expertises ont été engagées dès après la venue de Jean-Louis Borloo. Les résultats sont attendus mercredi prochain.