Les sinistrés de Xynthia taguent leur désespoir
Les habitants des "zones noires" décrétées inhabitables en Charente-Maritime écrivent leur désespoir sur les façades de leurs maisons
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mpête Xynthia du 28 février, la colère des sinistrés des Boucholeurs et d'Aytré, en Charente-Maritime, s'écrit en tags sur les murs de leurs maisons.
Aux Boucholeurs, la coiffeuse Olivia a barré sa porte d'un panneau clamant ironiquement: "Ici on rase gratis".
A quelques rues de là, l'ironie laisse la place à la franche colère dans un grand tag bleu occupant tout un mur: "Pour être au bord de la route, cette maison doit être rasée", avec à suivre, en guise de signature, "le préfet".
A Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, où quarante maisons sont classées en "zone noire", la route de la plage est également désormais balisée d'inscriptions signées pour la plupart de l'association de défense des intérêts des victimes de Xynthia (Div-X).
"Monsieur le président Sarkosy (sic), d'autres solutions existent que détruire nos maisons. Entendez-nous!", clame un message écrit sur un portail. "Nous ne partirons pas sans nous battre, des solutions existent pour protéger les maisons et nous permettre de rentrer chez nous", ajoute un autre, peint sur un mur, résumant la position d'habitants décidés à rester chez eux.
Sur sa maison, la présidente de l'association, Marie-Olivia Rocca, rappelle également dans un autre tag qu'"ici, vivaient un couple, un petit garçon, une petite fille" et qu'"ils aimeraient revenir".
"Nous sommes en colère, un permis de construire c'est un permis de vivre (...) On va détruire nos maisons, et dans 5 ans des promoteurs vont vendre nos terrains à des gens qui y construiront des maisons à étage parce que la loi aura changé", dénonce-t-elle.
Mobilisation pour la côte
Le groupe de Saint-Jean-des-Sables. PHOTO BERNADETTE JACQUET
Cette année, le nettoyage de la côte d'Angoulins a été une opération Littoral propre de plus grande envergure, avec les conséquences du passage de la tempête Xynthia. Elle était organisée par la municipalité, samedi, avec le concours des habitants.
Plus de 300 Angoulinois - soit trois fois plus que lors des années précédentes - ont agi en écocitoyens. Trois groupes se sont répartis la tâche en partant de Saint-Jean-des-Sables ou de la Platère pour converger vers celui du port du Loiron.
Dans une ambiance bon enfant, les bénévoles ont ramassé de tout : ferraille, plastiques, papiers, canettes et du matériel d'ostréiculture, poches et collecteurs. Les détritus étaient évacués par des tracteurs avec leur remorque d'une contenance d'environ 16 mètres cubes. À Saint-Jean-des-Sables, en à peine dix minutes, la remorque était pleine.
Cette matinée ensoleillée s'est terminée par un déjeuner de grillades, offert par la municipalité qui a vivement remercié les participants de toutes générations.
Tempête Xynthia : les sinistrés vont bloquer le pont de l'île de Ré, samedi
Le collectif regroupant les associations des communes victimes de Xynthia appelle les sinistrés à venir défiler, vêtus de blanc .
La semaine dernière, ils s'étaient rassemblés devant la préfecture ; cette semaine, ils iront sur le pont. Photo Xavier léoty
Le collectif qui regroupe toutes les associations de sinistrés de Charente-Maritime a décidé d'organiser « un défilé en cortège » sur le pont de l'île de Ré, samedi matin. Un rassemblement est prévu à 10 h 30 au Belvédère, au pied du pont en somme, pour un départ en direction de Rivedoux à 11 heures. Les manifestants sont appelés à se vêtir de blanc.
« Intolérable »
« On réclame moins d'arbitraire, plus d'équité, plus de réalisme et plus d'humanité », explique Thierry Demaegdt, président de l'association de Charron. Qui ajoute : « Il y a une semaine, le ministre Jean-Louis Borloo est venu pour nous apaiser, en parlant de « malentendu ». Mais, depuis une semaine, nous n'avons rien vu venir. Nous considérons cet immobilisme intolérable et inacceptable. C'est un manque de considération pour les sinistrés. Notre idée est donc de nous rappeler au bon souvenir des pouvoirs publics. »
« Nous regrettons le manque d'information qui persiste. M. Apparu s'est engagé dimanche soir sur France 3, dans l'émission « 7 à voir », à rendre publiques les expertises techniques sur lesquelles est basée toute la procédure actuelle. Nous les attendons toujours…. Nous déplorons la volonté du gouvernement de persister dans une logique autoritaire et d'agir sans discernement. Les mesures de diminution du risque, du renforcement des protections ont-elles été étudiées ? Il ne semble pas… », souligne, pour sa part, une autre présidente d'association, Marie-Olivia Rocca (Aytré). Et de poursuivre : « Notre volonté n'est pas de nuire mais bien de faire entendre notre voix et notre colère face à cette situation ubuesque. »
Un point commun
Rappelons que ce collectif regroupe les associations de Charron, Fouras, les Boucholeurs (communes de Châtelaillon et d'Yves), de Boyardville (commune de Saint-Georges-d'Oléron et de Saint-Pierre-d'Oléron), de Loix-en-Ré et de La Flotte, d'Aytré, de Port-des-Barques.
D'une commune à l'autre, les problèmes sont sensiblement différents en fonction de la topographie des lieux, de l'ampleur du désastre et des zones différemment coloriées. Et, dans chaque commune, certains sinistrés sont disposés à négocier leur maison alors que d'autres veulent absolument la conserver.
Mais, pour l'heure, le collectif reste soudé avec le souci de respecter « les contraintes et les engagements de chaque association ». De toute façon, une préoccupation commune les réunit : « Obtenir enfin davantage d'écoute. »
Quentin écrit à Borloo
Par ailleurs, le député UMP Didier Quentin vient d'écrire au ministre Jean-Louis Borloo pour attirer son attention sur Boyardville (île d'Oléron). Il se fait l'écho des propos du président de l'association (Olivier Schmit), qui insiste notamment sur le caractère historique de ce port (construit sous Vauban).
Didier Quentin sollicite « un réexamen bienveillant et diligent des zonages du quartier de Boyardville et de la Perrotine ».
23 avril 2010 07h35 | Par Raphaël Burgos |
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Du cœur et de la paille
Un convoi solidaire d'agriculteurs a acheminé 500 tonnes de fourrages aux éleveurs sinistrés
Chaque éleveur a fourni cinq à six bottes de foin de sa réserve, afin de soutenir les agriculteurs charronnais sinistrés. photo xavier Léoty
Heureusement, la pluie ne s'est pas attardée sur le trajet du convoi agricole exceptionnel, parti de Beurlay hier, vers 9 heures du matin, pour rejoindre Charron sur les coups de midi. Une destination symbolique choisie par une vingtaine de membres de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des Jeunes Agriculteurs pour exprimer leur solidarité aux éleveurs sinistrés du nord du département.
Escortés par les gendarmes, des agriculteurs venus des cantons de Saintes, de Saint-Savinien et de Saint-Porchaire ont conduit - au volant de leur tracteur - des remorques chargés afin de répondre aux besoins de fourrage du mois prochain.
Mis à part un petit embouteillage à l'arrivée, rue Serpentine, les fermiers se sont organisés très vite pour décharger leur cargaison devant l'exploitation d'Alain Boutet ; deux bouts de terrain dégagés et encore verts vont servir à stocker respectivement les 500 tonnes de paille et de foin.
Le sel de la terre inquiète
Les champs des éleveurs locaux n'ont plus de quoi nourrir leurs vaches. Le sel a rongé la moindre herbe à brouter. De plus, les clôtures sont actuellement en cours de réparation par les équipes du parc du Marais poitevin. En attendant, les bêtes sont transportées vers les prés communaux de Courçon ou de Fontenay-le-Comte.
Certains agriculteurs viennent ici pour la première fois, ils constatent la hauteur d'eau (1, 50 m) qui a inondé les champs voisins. Jean-Paul Julien, représentant des éleveurs à la FDSEA et membre de la Chambre d'agriculture, parle de « l'urgence » pour nourrir les bêtes. « Charron ne dispose pas de terres hautes préservées et la luzerne qui reste n'est pas bonne pour l'ensilage. »
Jean-François Gaillard, un éleveur charronnais sinistré à 85 %, explique avoir ensemencé à nouveau, la semaine dernière, afin d'assécher la terre. « Même si, cet été, il n'y aura pas de moissons, ce dont nous avons besoin, en plus de ce fourrage, c'est d'une fin de printemps humide qui nourrira les plants en eau douce, contrecarrant les effets du sel. » Un été trop précoce et trop sec condamnerait les semis et empêcherait le redémarrage des cultures d'orge, de maïs et de blé dur.
Empêcher la mer d'avancer
« Durant la tempête de 1999, nous avions eu tout l'hiver pour que les intempéries nettoient les sols », déclare cet éleveur.
Même si les taux de salinité ont baissé depuis le passage de Xynthia, les agriculteurs avouent ne pas savoir ce que cela va donner. Les éleveurs soutiennent également la volonté des habitant sinistrés de conserver leurs maisons vouées à la destruction par les services de l'État. Un combat dont ils se sentent solidaires et aussi victimes, s'il devait échouer.
« Si les maisons disparaissent, les digues seront-elles entretenues ? Sans protection, nous risquons de vivre encore une fois l'inondation de nos terres et de nous retrouver dans la même situation », s'inquiète Jean-François Gaillard.
Ostréiculture: feu vert de Bruxelles pour l'aide Xynthia
La commissaire euroépenne en charge de la pêche, Maria Damanaki, a donné aujourd'hui son feu vert au plan d'aide de l'Etat aux ostréiculteurs français après la tempête Xynthia. Au lendemain du sinistre, lors d'un déplacement en Charente-Maritime, le ministre de l'Agriculture et de la pêche, Bruno Le Maire, avait présenté un plan de 20 millions pour soutenir la relance de l'activité des professionnels sinistrés par la tempête du 28 février. Il attendait le feu vert de Bruxelles pour le débloquer.
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Une "mission littoral" installée en Charente-Maritime après Xynthia
23/04/2010-[19:02] - AFP
LA ROCHELLE, 23 avr 2010 (AFP) - Le président du conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau (UMP), a présenté vendredi la "mission littoral" qui doit définir une stratégie globale de protection des côtes du département, durement frappé le 28 février par la tempête Xynthia.
Il s’agit de protéger le littoral en "dépassant la seule question des digues pour intégrer les modifications du trait de côte et l’évolution prévisible du niveau des océans, en prenant en compte la totalité du littoral aussi bien que le système hydraulique des marais", a dit le secrétaire d’Etat aux Transports lors d’une conférence de presse à La Rochelle. La mission, placée sous l’autorité du département, s’appuiera notamment sur l’expertise de l’Institut du littoral et de l’environnement de l’Université de La Rochelle. "Nous développerons ainsi notre propre expertise, ce qui nous permettra de nous assurer que le plan digues qui doit être mis en oeuvre par l’Etat prendra en compte les spécificités de la Charente-Maritime", a ajouté M. Bussereau. Les travaux de la "mission littoral" pourraient au passage remettre en cause le bien fondé d’une partie des "zones noires" décrétées inhabitables par les services de l’Etat. "En Charente-Maritime, au contraire de la Vendée, il y aura sans doute beaucoup de propriétaires de maisons situées dans ces zones qui ne voudront pas vendre", a déclaré Dominique Bussereau. "Dans ce cas, il y aura une enquête contradictoire avant une éventuelle déclaration d’utilité publique. Et les travaux de la mission littoral pourront effectivement servir d’argument aux propriétaires", a-t-il ajouté. Ce travail de fond, qui pourrait s’étendre sur plusieurs années, devrait à terme déboucher sur de nouvelles règles d’urbanisme et de construction.
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LA ROCHELLE (AP) — Huit jours après la venue de Jean-Louis Borloo à La Rochelle, les habitants des communes sinistrées par la tempête Xynthia sont appelés à manifester samedi matin sur le pont menant à l'Ile de Ré pour protester contre la délimitation par l'Etat de "zones noires" devant être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime.
Cette visite fait suite à la venue de M. Borloo à La Rochelle, au cours de laquelle le ministre de l'Ecologie avait assuré qu'il n'y aurait pas de "démolition systématique et autoritaire" dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de "zones de solidarité".
"En parlant de zones de solidarité, on a juste changé les termes mais sur le fond, c'est la même chose", a déploré vendredi l'un des organisateurs de la manifestation, Michel Le Bozec, président de l'Association pour la sauvegarde du village des Boucholeurs (Charente-Maritime).
De nouvelles expertises avaient été engagées après la venue de Jean-Louis Borloo. Les premiers éléments devaient être transmis ce vendredi soir au ministère de l'Environnement, et les résultats sont attendus mercredi prochain.
Pour Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), l'une des communes les plus touchées par le passage Xynthia, il y a un mieux puisque "les gens peuvent désormais soit négocier avec l'Etat leur départ, soit rester à condition que l'on puisse prouver qu'il n'y a pas de risque". Il précise toutefois que "ce qui reste flou, c'est le devenir des zones oranges dans la mesure où le préfet refuse d'évaluer les zones de protection". AP
De Anthony LUCAS (AFP) – Il y a 6 heures
LA ROCHELLE — Depuis la tempête Xynthia du 28 février et plus encore depuis la localisation des "zones noires" décrétées inhabitables, la colère des sinistrés des Boucholeurs et d'Aytré, en Charente-Maritime, s'écrit en tags déterminés sur les murs de leurs maisons.
Aux Boucholeurs, la coiffeuse Olivia a barré sa porte d'un panneau clamant ironiquement: "Ici on rase gratis". Une allusion aux maisons de ce village de pêcheurs situé sur les communes de Châtelaillon-Plage et d'Yves classées en "zones noires" le 8 avril par la préfecture.
A quelques rues de là, l'ironie laisse la place à la franche colère dans un grand tag bleu occupant tout un mur: "Pour être au bord de la route, cette maison doit être rasée", avec à suivre, en guise de signature, "le préfet".
A Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, où quarante maisons sont classées en "zone noire", la route de la plage est également désormais balisée d'inscriptions signées pour la plupart de l'association de défense des intérêts des victimes de Xynthia (Div-X).
"Monsieur le président Sarkosy (sic), d'autres solutions existent que détruire nos maisons. Entendez-nous!", clame un message écrit sur un portail. "Nous ne partirons pas sans nous battre, des solutions existent pour protéger les maisons et nous permettre de rentrer chez nous", ajoute un autre, peint sur un mur, résumant la position d'habitants décidés à rester chez eux.
Sur sa maison, la présidente de l'association, Marie-Olivia Rocca, rappelle également dans un autre tag qu'"ici, vivaient un couple, un petit garçon, une petite fille" et qu'"ils aimeraient revenir".
"Nous sommes en colère, un permis de construire c'est un permis de vivre (...) On va détruire nos maisons, et dans 5 ans des promoteurs vont vendre nos terrains à des gens qui y construiront des maisons à étage parce que la loi aura changé", dénonce-t-elle.
Un collectif regroupant neuf associations représentant les habitants vivant sur le littoral de Charente-Maritime et sur les îles de Ré et d'Oléron appelle à une manifestation, samedi à 11H00 devant le pont de l'île de Ré, pour "dénoncer une situation ubuesque" et "l'iniquité flagrante de traitement".
Les quatre "délégués à la solidarité" nommés en Charente-Maritime après la tempête Xynthia ont débuté cette semaine leur "mission d'interface" comprenant notamment "un travail d'explication sur le zonage", a-t-on appris vendredi auprès de l'un d'entre eux.
La création de "délégués à la solidarité", placés sous l'autorité des préfets en Vendée comme en Charente-Maritime, départements où ont été instaurées des "zones noires" décrétées inhabitables, avait été annoncée le 13 avril par le Premier ministre, François Fillon.
"Nous avons une mission d'interface", a expliqué à l'AFP Marie-Françoise Simon-Rovetto, l'une des quatre délégués de Charente-Maritime.
Cette mission comprend "un travail d'explication sur le zonage", mais il s'agit aussi de "faire remonter un certain nombre de choses" concernant les "situations particulières de chaque individu", a-t-elle expliqué.
Les délégués de Charente-Maritime ont commencé cette semaine à "prendre contact" avec les maires avant de rencontrer directement les habitants, a précisé Mme Simon-Rovetto.
Le 15 avril, le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, s'était déplacé sur le terrain pour clarifier le concept de "zones noires", affirmant qu'"il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire" dans ces zones dévoilées le 8 avril. En Vendée et en Charente-Maritime, 1.510 maisons ont été classées en "zone noire" après la tempête du 28 février.
Copyright © 2010 AFP
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INONDATIONS.
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Après la tempête Xynthia, les autres zones inondables
Les préfets du littoral ont reçu une feuille de route leur demandant de prendre des mesures face au risque d’inondations. Notre enquête pour savoir si des leçons ont été tirées depuis la tempête.
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Xynthia n’en finit plus de faire des vagues. La semaine dernière, les ministres ont été priés de se rendre d’urgence en Vendée et en Charente-Maritime pour tenter de calmer les esprits. Le ballet des officiels (Borloo, Jouanno, Apparu) et leurs efforts de pédagogie n’ont toutefois rien changé. Le vent de la colère souffle toujours dans l’Ouest depuis que 1 510 maisons sont promises à la démolition. <btn_noimpr> </btn_noimpr>
L’incompréhension demeure et l’émotion n’est pas près de retomber. Un peu partout, on dénonce la rapidité avec laquelle les « zones noires » ont été tracées après le passage de la tempête Xynthia. Pourquoi certaines familles qui n’ont eu que 20 cm d’eau dans le salon doivent-elles tout abandonner quand des maisons noyées sous 2 m d’eau échappent au couperet ? Si la moitié des propriétaires concernés accepte de vendre ses biens à l’amiable, les autres sont tous décidés à engager un bras de fer avec les préfets.
Le conflit promet de durer. Comme à Blois, où cela fait six ans que l’Etat cherche à déloger 127 familles directement menacées par l’assaut de la Loire en cas de crue. Or la moitié des propriétaires de maisons nargue toujours les autorités.
Entretenir les digues coûte cher
Parce que d’autres Xynthia menacent partout en
France, Jean-Louis Borloo, le ministre du Développement durable, et
Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, ont envoyé à chacun des préfets du littoral une circulaire leur rappelant les
actions à mener d’urgence et listant les mesures à prendre dans les mois à venir. Notre journal a enquêté sur ces zones dangereuses pour savoir si des mesures avaient déjà été prises. Certains préfets nous ont confié la complexité d’élaborer un plan de prévention des risques et la difficulté de le mettre en oeuvre. L’entretien des digues reste aussi un vrai problème. La loi ordonne aux propriétaires de réaliser les travaux, mais certains, particuliers ou petites communes, sont dans l’impossibilité de rassembler les fonds. On estime à plus d’un million d’euros le coût moyen d’entretien d’un kilomètre de digues.
Xynthia n’en finit plus de faire des vagues. La semaine dernière, les ministres ont été priés de se rendre d’urgence en Vendée et en Charente-Maritime pour tenter de calmer les esprits. Le ballet des officiels (Borloo, Jouanno, Apparu) et leurs efforts de pédagogie n’ont toutefois rien changé. Le vent de la colère souffle toujours dans l’Ouest depuis que 1 510 maisons sont promises à la démolition. <btn_noimpr> </btn_noimpr>
L’incompréhension demeure et l’émotion n’est pas près de retomber. Un peu partout, on dénonce la rapidité avec laquelle les « zones noires » ont été tracées après le passage de la tempête Xynthia. Pourquoi certaines familles qui n’ont eu que 20 cm d’eau dans le salon doivent-elles tout abandonner quand des maisons noyées sous 2 m d’eau échappent au couperet ? Si la moitié des propriétaires concernés accepte de vendre ses biens à l’amiable, les autres sont tous décidés à engager un bras de fer avec les préfets.
Le conflit promet de durer. Comme à Blois, où cela fait six ans que l’Etat cherche à déloger 127 familles directement menacées par l’assaut de la Loire en cas de crue. Or la moitié des propriétaires de maisons nargue toujours les autorités.
Entretenir les digues coûte cher
Parce que d’autres Xynthia menacent partout en
France, Jean-Louis Borloo, le ministre du Développement durable, et
Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, ont envoyé à chacun des préfets du littoral une circulaire leur rappelant les
actions à mener d’urgence et listant les mesures à prendre dans les mois à venir. Notre journal a enquêté sur ces zones dangereuses pour savoir si des mesures avaient déjà été prises. Certains préfets nous ont confié la complexité d’élaborer un plan de prévention des risques et la difficulté de le mettre en oeuvre. L’entretien des digues reste aussi un vrai problème. La loi ordonne aux propriétaires de réaliser les travaux, mais certains, particuliers ou petites communes, sont dans l’impossibilité de rassembler les fonds. On estime à plus d’un million d’euros le coût moyen d’entretien d’un kilomètre de digues.
Après Xynthia, l'UE autorise un soutien de 20 ME à l'aquaculture
Le préfet de Vendée : «Les élus locaux ont déjà oublié Xynthia»
RAPHAËL STAINVILLE
23/04/2010 | Mise à jour : 16:54
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Le préfet de Vendée fait face aux micros et aux caméras pour redire qu'il ne signera pas de décharge à ceux qui voudraient rester en zone noire. Crédits photo : Franck Perry/AFP
INTERVIEW - Près de deux mois après le passage de Xynthia, alors que certains élus orchestrent la résistance des sinistrés et demandent la suspension du zonage, Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée, monte en première en ligne. Il défend la cohérence du plan de l'Etat et dénonce les récupérations politiciennes. Entretien.
Le Figaro Magazine -Comment avez-vous préparé la cartographie des zones concernées par une démolition totale des habitations?
Jean-Jacques Brot -Les préfets n'agissent pas par caprice personnel. Ils appliquent la politique du gouvernement. En la matière, la détermination des zones de déplacement des populations a fait l'objet d'un processus très itératif entre les administrations locales, régionales et nationales de l'Etat, sur la base des instructions du président de la République. Le 16 mars, à La Roche-sur-Yon, Nicolas Sarkozy a demandé de faire en sorte de ne pas laisser se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où existent des risques mortels. Lors d'une réunion le 1er mars, la cartographie présentée a été approuvée par les ministres concernés. On est donc loin d'un exercice solitaire, et bien dans une application solidaire des instructions gouvernementales.
Vous attendiez-vous à ce que le plan de zonage provoque la colère des sinistrés et de nombre d'élus locaux?
Je suis frappé de l'amnésie généralisée. Depuis les 7 et 8 avril, tout se passe comme si on oblitérait totalement la tragédie du 28 février et ses 29 morts. Cette amnésie me stupéfie. A commencer par l'amnésie des élus locaux, et particulièrement ceux de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon-sur-Mer, qui font comme s'ils avaient oublié tout le travail préparatoire qui a abouti à cette cartographie. Je le répète : celle-ci n'est pas le fruit d'une invention précipitée et ultra-prudentielle d'un principe de précaution paroxystique, mais le résultat de constats sur le terrain, d'une étude géographique approfondie et d'années de discussions avec les collectivités concernées.
Certains habitants, qui ont eu moins de 15centimètres d'eau dans leur maison, sont concernés par le zonage. N'en fait-on pas trop au nom du principe de précaution?
Alors s'il vous plaît, non ! Si on l'avait fait, il n'y aurait pas eu cette tragédie. Je ne voudrais pas que demain on me reproche d'avoir été négligent pour ne pas avoir pris en considération tous les facteurs de risques ! Les mêmes qui aujourd'hui crient au loup ont une capacité d'amnésie qui m'époustoufle. Les mêmes nous reprocheraient de ne pas avoir, par exemple, pris en compte le fait que le Lay, ce fleuve qui coule entre L'Aiguillon et La Faute, n'était pas en crue au moment de la tragédie du 28 février. S'il l'avait été, le drame aurait été encore plus grave. Le coefficient de marée était certes important, mais il aurait pu l'être davantage. Il était de mon devoir d'imaginer qu'il fût plus important. C'était de mon devoir de tenir compte de la réalité actuelle des ouvrages anciens de défense contre la mer, qui ont été mal entretenus, et pas seulement par l'Etat. Qu'on cesse ces accusations unilatérales contre l'Etat. Qu'on dise qui a la charge de telle ou telle digue, de tel ou tel ouvrage de défense contre la mer !
C'est-à-dire...?
Il y a des syndicats de communes, des syndicats de propriétaires privés, des communes proprement dites... Il faut peut-être revoir les réalités. Il faut tenir compte de l'activité réelle de ces organismes.
On vous reproche votre précipitation, le manque de concertation qui a présidé à l'établissement de cette cartographie. Que répondez-vous à ces critiques?
Si la concertation avait servi à quelque chose dans le passé, cela se saurait. S'agissant de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon, mes prédécesseurs - je ne suis moi-même arrivé en Vendée que le 15 février - discutaient depuis neuf ans du plan de prévention des risques et inondations (PPRI). Alors, s'il ne s'agit pas de concertation, il va falloir qu'on m'explique. Cela fait neuf années d'atermoiements et de recul devant les élus locaux, qui refusaient que l'on prenne en compte les risques réels d'inondation.
Depuis le 28 février, nous avons travaillé d'arrache-pied. J'étais quotidiennement sur le terrain, avec les maires, pour faire colmater les brèches de telle ou telle digue, pour sauver telle ou telle habitation, pour réconforter aussi les sinistrés. Aujourd'hui, on ne nous montre que certaines personnes qui veulent crier contre« l'Etat brutal ». C'est faire fi de tous les gens qui veulent fuir ces zones de drame, qui ont été abusés par des marchands dont le moins que l'on puisse dire, c'est que l'humanité n'était pas le principe fondateur de leur action. J'ai vu nombre de gens me dire : «Monsieur le préfet, décidez-vous vite, donnez-nous vite une réponse.» Je réfute totalement l'idée de précipitation.
N'avez-vous pas le sentiment d'avoir commis une erreur de communication en évoquant des «zones noires»?
Ce n'est pas moi le premier qui ait utilisé ce terme, mais je ne le récuse en rien. Nous vivons dans une société tout à fait compassionnelle, qui vit dans l'émotionnel et qui, dans le même temps, refuse l'idée même de la mort. Elle la refuse, sauf quand on est dans la tragédie pendant vingt-quatre heures et que les journaux télévisés s'ouvrent sur«29morts en Vendée». Après, on oublie tout. Je suis désolé, ces zones-là sont des zones mortifères. Que des esprits outrageusement bien-pensants aient considéré que « zone noire » était une atteinte à la bienséance du politiquement correct actuel, je peux l'imaginer, mais il faut savoir regarder les choses en face et revenir aux réalités : il y a eu 29 morts.
Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, ont tour à tour affirmé que des exceptions pourraient naître de l'étude au cas par cas des maisons situées dans ces «zones de solidarité», que des «aménagements» seraient possibles. On est loin de ces «zones noires, non négociables» que vous défendez ?
Monsieur Borloo n'exprime rien d'autre que la volonté explicite du Premier ministre, dans la droite ligne des instructions présidentielles. Il dit le droit. Par ailleurs, qu'il y ait à la marge, au cas par cas, des ajustements qui résulteraient du travail des commissaires enquêteurs pour l'établissement des déclarations d'utilité publique (DUP), suite à des recours, cela me paraît le bon sens. Ce faisant, encore une fois, les ministres ne font que traduire le droit.
Des habitants persistent à vouloir rester...
Des indemnités exceptionnelles vont être mobilisées pour les habitants qui seront déplacés. C'est un processus inédit, extraordinaire et exceptionnel qui doit se faire prioritairement, substantifiquement, à l'amiable. D'après les dernières évaluations dont je dispose, 220 habitations, sur les 915 vouées à la destruction dans le département de la Vendée, vont d'ores et déjà faire l'objet d'une estimation par le service des Domaines. Cela signifie que nombre d'habitants sont déjà entrés dans le processus à l'amiable. Maintenant, si des personnes refusent d'y rentrer, nous sommes dans un Etat de droit. Nous irions alors vers le juge d'expropriation après contestation du zonage. On retomberait dans le processus de droit commun de l'expropriation. Il reviendrait au juge d'estimer à terme la valeur des biens. Mais permettez-moi d'insister : l'évaluation à laquelle le gouvernement propose d'acquérir les biens - à la valeur de leur estimation en 2008-2009 à laquelle s'ajoute la valeur du foncier - est à proprement parler exceptionnelle et inédite dans l'hitoire des indemnisations de cette nature.
Les maires font-ils preuve d'irresponsabilité?
Il faut d'abord relativiser les choses. J'aimerais insister sur l'extraordinaire solidarité vendéenne par rapport à ce drame et sur la quasi-unanimité des élus. Il n'y a, à ma connaissance, qu'un seul des 282 maires qui s'oppose à la cartographie. Il me semble que ce sont des chiffres qui démentent totalement les propos germanopratins qui essaiment ici ou là.
On observe un mécontentement résiduel que je peux expliquer par la colère d'un certain nombre de personnes qui, pour certaines, ont des activités professionnelles intimement liées à la promotion immobilière... Reste que, comme l'a dit le président de la République, cette situation n'est pas née de l'opération du Saint-Esprit. Elle est la conséquence d'une sorte d'accumulation de « processus confus » ayant abouti à ce que notamment la Pointe de L'Aiguillon, qui est dans le domaine public maritime, le domaine de l'Etat, soit occupée illégalement. C'est un des éléments du dossier. Il ne faut pas perdre de vue que nombre de personnalités politiques de premier plan ont oublié que le respect de la loi littoral, le respect du domaine maritime de l'Etat, le respect du bon sens et de l'humanité, qui consiste peut-être à ne pas construire systématiquement sous le niveau de la mer, ont été complètement perdus de vue dans le passé.
Pas question donc de suspendre le zonage, comme le préconise Ségolène Royal, ou de reculer face aux pressions?
Je ne suis pas aveugle par rapport aux intérêts financiers qui s'agitent et je ne suis pas aveugle par rapport aux politiciens électoralistes qui se manifestent. L'opinion publique dans sa profondeur, je le crois, n'est pas dupe de certains appétits financiers et de certaines récupérations politicardes qui ne pèsent pas plus lourd que leur poids !
On vous sent en colère.
Je suis profondément choqué par l'amnésie qui consiste à oublier non seulement les morts, mais le dévouement exceptionnel de tous les pouvoirs publics, l'héroïsme de tous les sauveteurs qui, au péril de leur vie, ont permis de sauver des centaines de personnes en Vendée. Quand j'entends dire : «Laissez-nous, il y a des sauveteurs dont c'est le métier», je suis ulcéré, outré, effaré. Les sauveteurs sont des personnes humaines qui ont des familles. Un des sauveteurs a sauvé pendant douze heures des gens alors qu'il ne savait même pas où étaient sa femme et ses deux filles ! Mais ce n'est pas de la colère : ce qui dicte mon action, c'est le service de nos concitoyens, leur protection, leur survie. Je n'accepte pas de signer des décharges.
Après la tempête Xynthia, le devenir des espaces conchylicoles et ostréicoles vendéens et charentais était en suspens... Lors de son déplacement du 3 mars en Charente-Maritime et en Vendée, Bruno Le Maire -Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche- avait présenté un plan de soutien exceptionnel aux professionnels conchylicoles et piscicoles.
Ce plan vient d'être validé par la Commission européenne. Un soutien exceptionnel de 20 Millions d'Euros vient d'être accordé aux conchyliculteurs et pisciculteurs des départements touchés par la tempête.
Ce plan de soutien est organisé autour de trois mesures. D'une part, des aides au remplacement du matériel seront octroyées. Elle permettront le redémarrage des exploitations sinistrées en complément des indemnités versées par les assurances. L'Etat apporte la part non prise en charge par les assurances, dans la limite de 75% de la valeur du réinvestissement et d'un plafond d'aide de 60.000 Euros.
D'autre part, le plan va mettre en oeuvre le fonds national de garantie des calamités agricoles, pour compenser les pertes de coquillages ou de poissons.
Enfin, des allégements de charges financières des emprunts en cours ou nouveaux seront accordés au travers du Fonds d'allègement des charges (FAC).
Le Ministre français de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche remercie la Commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la Pêche, Maria Damanaki, "pour la réponse rapide qu'elle a apportée et dont il se réjouit".
Bruno Le Maire se rendra de nouveau sur place, dans les prochains jours pour rencontrer les professionnels.
Xynthia. Que vont devenir les millions d'euros de dons?
Catastrophe vendredi 23 avril 2010
Après Xynthia, entre 2,5 et 3 millions d'euros ont été collectés. L'État va coordonner les aides. Dont une partie pourra être débloquée dès la semaine prochaine.
Un concours de belote par ci, une randonnée par là, le chèque d'un particulier ému... Deux mois après la tempête Xynthia, les dons, publics ou privés, continuent d'affluer. Au total, les différents organismes ont collecté entre 2,5 et 3 millions d'euros (1). « C'est une somme disponible, assure le sous-préfet Franck Chaulet. Cela veut dire que nous sommes en capacité, dès demain, de répondre à des besoins. »
Lesquels ? C'était tout l'enjeu de la réunion qui s'est tenue, hier matin, à la préfecture. Autour de la table, l'État a rassemblé des collectivités, des services sociaux, des associations collectrices de fonds (2). Avec un objectif : définir les priorités et l'orientation des dons. « Il fallait établir une méthode, explique le sous-préfet. Nous avons une responsabilité vis-à-vis de donateurs soucieux de l'utilisation de leur argent. »
Au cas par cas
Pour coller au mieux aux besoins des sinistrés, les différents acteurs comptent s'appuyer sur les Centres d'action sociale des communes (CCAS) et les chambres consulaires. Les premiers seront chargés d'identifier les besoins des particuliers, les seconds de repérer les difficultés des professionnels. « Car il faut relancer l'activité économique », insiste Franck Chaulet.
Avec un autre souci : faire concret et ne pas interférer avec d'autres dispositifs. Des exemples ? C'est une retraitée de 60 ans, relogée provisoirement en dehors de sa commune et qui n'a pas le permis. « Elle veut visiter des maisons pour reconstruire sa vie. On peut imaginer une prise en charge du taxi », témoigne le sous-préfet.
La mobilité, c'est un enjeu fort. Avec des sinistrés obligés de louer des véhicules pour aller travailler. Et donc confrontés à des coûts. « On peut mettre en place des aides au rachat quand l'assurance ne couvre pas tout. » Les dons serviront aussi à meubler des foyers quand les gens ont tout perdu. « On n'exclut rien. On fera du cas par cas. »
En s'appuyant sur les situations sociales et financières des bénéficiaires, qui seront réalisées par les CCAS. « Comme dans une commission d'attribution. » Les différents acteurs se retrouveront la semaine prochaine. Pour débloquer les premiers fonds. « On devra décider du montant de l'aide, si c'est une participation ou une prise en charge intégrale, pose Franck Chaulet. La question, c'est : est-ce qu'on finance mieux, mais moins. »
Car les besoins sont nombreux. Très nombreux, même. « On doit répondre à une urgence, tout en apportant des solutions dans le temps. » Chez les professionnels, par exemple, la réussite ou non de la saison touristique, pourrait générer des nouveaux besoins.
(1) La différence entre les deux sommes provient de la Fondation de France. Celle-ci, qui a collecté près d'1,5 million d'euros, n'a pas encore défini la répartition des sommes entre la Vendée et la Charente.
(2) Étaient présents : la Région, le Département, la commune et le CCAS de L'Aiguillon, la Caf, les chambres des Métiers et du Commerce, l'Association des maires de Vendée, la Fondation de France, le Secours catholique, les Restos du Coeur, Ouest-France Solidarité.
Jean-Marcel BOUDARD.
Vertus / Réfection du toit de l'église Une opération réalisée sans filet
Publié le vendredi 23 avril 2010 à 11H00
Une technique éprouvée, montée en un temps record et une nacelle remarquablement stable.
La tempête Xynthia a aussi frappé notre région et a laissé ce dimanche 28 février des stigmates sur l'église de Vertus, endommageant près de 10 mètres carrés de toiture, avec des tuiles envolées ou décrochées. Il est vrai que les couvreurs ont eu ces derniers temps et comme conséquence, un carnet d'intervention bien rempli pour panser ces plaies, mais comment faire sur une construction aussi monumentale que celle de l'église Saint-Martin de Vertus.
Il fallait de toute évidence faire appel à une entreprise spécialisée pour intervenir sur la toiture d'un édifice difficile d'accès et de surcroît de grande hauteur. La technique classique demande la mise en place d'échelles, échafaudages avec filets de sécurité et barrières de protection, soit une préparation longue et donc coûteuse. La performance des moyens actuels avec nacelle élévatrice rend cette opération beaucoup plus aisée, rapide et menée en toute sécurité.
C'est à l'entreprise Boelle de Reims que cette mission a été confiée. Inutile de préciser que les badauds, y compris monsieur le curé, furent certes étonnés de voir un tel équipement en action. En moins de trois jours, les réparations fut réalisées et la toiture minutieusement inspectée, principalement au niveau du clocher, endroit le plus exposé. Une opération rondement menée à plus de 30 mètres de hauteur.
Bagnères-de-Luchon. 160 arbres victimes de la tempête
xynthia
Il y a presque deux mois que la tempête Xynthia s'est déchaînée sur le Luchonnais. Aujourd'hui, les souches encore saillantes dans les parcs rappellent ce déchaînement climatique. « Entre les parcs, les jardins, le golf, l'avenue de la Gare, les boulevards… Ce sont environ 160 arbres qui ont été victimes de la tempête. Il a fallu aussi couper tous ceux qui avaient bougé, le bilan est lourd en terme patrimonial » constate Denis Thalazac, responsable des parcs et jardins de la ville. « Nous avons perdu de belles essences et des arbres plus que centenaires, comme les deux araucaria du Chili, ou désespoir des singes, un grand pin noir situé boulevard Charles Tron, et un épicéa, derrière le pavillon Normand » précise Cécile Percy du Sert, adjointe à la mairie et botaniste de formation. Sur les Allées d'Etigny, un seul arbre est tombé, mais certains, déstabilisés, devront être abattus. « La tempête nous a permis de faire un bilan détaillé de l'état de santé de nos arbres, reprend Cécile Percy du Sert. Un arbre en ville est toujours plus fragile, beaucoup se portent mal. Il a fallu les tailler en rideau, très rapidement, pour essayer de les fortifier ».
Repenser les jardins
Concernant le grand cèdre de l'Atlas, situé à l'entrée de l'esplanade thermale, la décision a été prise d'essayer de le conserver. « C'est un arbre qui a plus de 150 ans. Les élagueurs de la ville vont couper les plaies et en descendre la hauteur, annonce la 3e adjointe. Il conservera un joli port de cèdre. Nous allons installer un périmètre de sécurité et sans doute modifier l'entrée des voitures sur l'esplanade thermale. » Enfin une vaste réflexion va être engagée avant de replanter. « Les jardins sont architecturés et la disparition de l'araucaria du parc du Casino déséquilibre l'ensemble, conclut Cécile Percy du Sert. Nous avons perdu au fil des années une certaine mise en scène de ces jardins, que la tempête a fini de mettre à mal. Il faut repenser tout cela et replanter en renouant avec cette qualité paysagère ».
Tempête Xynthia : La Communauté de Communes de l’île d’Oléron fait appel à EcoLogic pour sa gestion de crise des déchets
Pour faire face à l’afflux important de déchets provoqué par le passage de la tempête Xynthia sur l’Ile d’Oléron le 28 février dernier, la Communauté de Communes de l'Ile d'Oléron a monté, en collaboration avec ses partenaires, une cellule de crise très efficace. Grâce notamment à la réactivité et aux conseils avisés des experts en déchets EcoLogic et PAPREC, des dispositifs de « mini-déchetteries mobiles » ont été mis en place pour soulager les villages sinistrés.
Se réorganiser après la tempête
La tempête Xynthia a été en France l’une des plus violentes depuis 1999. Les rafales de vent allant jusqu’à 150 km/h sur le littoral, conjuguées à un haut coefficient de marée ont provoqué de fortes inondations et causé de nombreux dommages matériels : dans les maisons, la submersion des meubles et des équipements électriques les a rendus inutilisables. Face à cette situation de crise, l’ensemble des acteurs régionaux se sont mobilisés pour prendre en charge les victimes et les maisons sinistrées. Très vite, la problématique de récupération des déchets s’est imposée à eux. Pour Joseph Hughes, Directeur Général des Services de la Communauté de Communes de l'île d'Oléron, « gérer les déchets est une mission importante permettant ainsi de décharger les sinistrés de cette problématique. En effet, dans une habitation inondée tout est bon à jeter, les matériaux se confondent… Proposer un service de collecte et de tri adapté s’est donc avéré être une priorité. »
Des expertises mutualisées pour une gestion optimisée des déchets
En collaboration avec ses partenaires dont les responsables régionaux de l’éco-organisme EcoLogic et du groupe PAPREC, la Communauté de Communes de l'Ile d'Oléron a improvisé un système de collecte et de déchetteries pour trier à la source. En moins de cinq jours, plus de treize bennes ont été déposées sur les sites d’Ors, de Saint-Trojan-les-Bains et de Boyardville afin de collecter les différents déchets.
Pour l’ensemble des sites, les sinistrés ont déposé les déchets dans la rue devant leur porte. Les services techniques des communes ont alors organisé un système de rotation pour collecter ces déchets de manière régulière et les apporter sur les déchetteries. Les bennes et caisses grillagées prêtées par NICOLLIN et PAPREC ont été conçues afin de recevoir de façon distincte les déchets Incinérables, Encombrants, Bois, Ferraille et Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). De plus, des agents de la collectivité étaient sur place pendant trois semaines pour aider les habitants et contrôler le tri.
Source :
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