• Xynthia, revue de presse du 20 juillet 2010

     

     

     

     

    Xynthia : le préfet de Charente-Maritime va répondre aux sinistrés

    Demain matin, le préfet de Charente-Maritime répondra en direct aux questions des journalistes de « Sud Ouest » et « Demoiselle FM ».

     À Boyardville, le 13 avril dernier, la réunion entre le préfet et
 les sinistrés avait tourné à l'altercation. Demain, Henri Masse 
évoquera à nouveau les sujets qui fâchent.  photo archives k.charov

    À Boyardville, le 13 avril dernier, la réunion entre le préfet et les sinistrés avait tourné à l'altercation. Demain, Henri Masse évoquera à nouveau les sujets qui fâchent. photo archives k.charov

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    Si, malgré l'acharnement de certains d'entre eux, les touristes ont bien du mal à retrouver cet été les plaies ouvertes par Xynthia en Charente-Maritime, dans les têtes des sinistrés, celles-ci sont encore béantes. Des plaies, mais aussi des frustrations et des colères parfois concentrées sur un seul homme : Henri Masse. Cinq mois après la tempête, le préfet de Charente-Maritime accepte pourtant de faire face à toutes les polémiques. Zonages, plan digues ou bien indemnisations, il répondra demain matin en direct aux questions des journalistes de « Sud Ouest » et de « Demoiselle FM », mais aussi à celles des associations de sinistrés dont nous relayons ici une partie des interrogations.

    1 A Fouras, l'État ferait pression en sous-main

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    Entre rumeurs et certitudes, Jacques Bargiel - le président de l'association Vivre à Fouras - continue de plaider en faveur des 107 familles de la pointe de la Fumée classées en zone noire : « Tout le monde est victime de pressions assez primaires de l'État. Pour que les sinistrés touchent l'argent de l'assurance, les gens doivent par exemple signer une quittance reconnaissant qu'ils sont en zone noire.

    Mais j'ai trois questions précises pour le préfet : d'abord qu'il me dise si oui ou non une circulaire a bien été envoyée aux artisans afin de leur interdire de faire des réparations en zone noire, leur signalant au passage qu'ils ne seraient pas payés s'ils passaient outre. La seconde question concerne le 14 juillet, puisqu'il se dit que le préfet - craignant les effets d'un orage conjugués aux fortes marées - était ce jour-là sur le point de faire évacuer la presqu'île.

    Enfin, qu'il nous explique pourquoi la cote NGF, celle qui détermine le niveau de protection, est de 7 mètres à Fouras, alors qu'elle n'est que de 4 mètres dans l'île de Ré. La mer serait-elle plus haute chez nous que là-bas ? »

    2 Charron et sa zone noire « inhumaine »

    « Inhumanité, iniquité et manque de transparence », les propos de Thierry Demaegdt ne manqueront sans doute pas de faire réagir le préfet. Et c'est d'ailleurs ce que le président de Reconstruire Charron réclame : « Oui, je l'ai dans le collimateur parce qu'il n'a jamais répondu aux courriers qu'avec notre avocat, nous lui avons envoyés.

    On se demande ce qu'il fait. Nous attendons en effet qu'il revienne en arrière sur le classement en zone noire de plusieurs maisons qui n'ont même pas été sinistrées ! Il s'agit manifestement d'une grossière erreur, peut-être parce que les auteurs du zonage ne sont pas venus sur le terrain… Mais au moins que le préfet ait la dignité de répondre à nos questions, sans quoi il rajoute encore un peu plus de pression à la pression.

    Je voudrais également lui faire remarquer que, lorsque l'offre de rachat par l'État est acceptée et signée, l'État a trente jours pour signer le chèque. Or, pour plus d'une centaine de sinistrés, le terme de ce délai approche, et il semble hélas que la promesse ne sera pas tenue. Pourquoi ? »

    3 Boyardville et ses quais flottants

    Tout le monde se souvient de l'accueil plus qu'agité qu'avait reçu le préfet dans le quartier sinistré de Boyardville il y a quelques mois (photo ci-dessus). Dans une lettre adressée au préfet de Charente-Maritime le 11 juin dernier, Jean-Louis Borloo évoque d'ailleurs presque ouvertement ses doutes « juridiques » quant à l'expropriation de certains riverains le long de ce quai de la Perrotine que n'aurait pas suffisamment entretenu l'État. « J'attends des explications », explique donc Olivier Schmit, à la tête du comité local de sauvegarde. « Car ici ce n'est pas la tempête qui a fait s'affaisser nos berges de 80 centimètres, mais bien un manque d'entretien du propriétaire que le préfet représente. »

    4 Port-des-Barques et la double peine

    Déjà submergée en 1999, la petite commune ouvrant l'estuaire de la Charente se plaint parfois de ne pas être autant considérée que ses voisines sinistrées un peu plus haut sur le littoral. Jacky Laugraud, son bouillonnant maire, en tête : « Je veux qu'il nous confirme en urgence que le plan 3 sur les digues sera bien réalisé dès le printemps prochain, et pas dans trois ou quatre ans. D'ici là, nous tenterons de passer l'hiver avec simplement les sirènes comme bouclier, mais l'État doit à tout prix - en l'occurrence 700 000 euros - assurer la protection des personnes en construisant une digue d'un gros kilomètre sur ce qui fait partie du domaine portuaire départemental.

    J'attends également du préfet qu'il décide au plus vite d'interdire la reconstruction du lotissement Pré du rivage, puisqu'il n'a pas jugé bon de classer en zone noire cette quinzaine de maisons en carton-pâte noyées deux fois en dix ans. »

    L'émission sera diffusée en direct mercredi, de 11 heures à 12 h 30, sur l'antenne de « Demoiselle FM » (Rochefort et La Rochelle sur 97.8, Oléron sur 107 et Royan sur 102.2.)


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