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Xynthia : revue de presse du 1er juin 2010
Xynthia : rejet du premier recours
Le tribunal administratif de Poitiers a rejeté le premier recours déposé en Charente-Maritime sur Xynthia au motif qu'il n'y avait pas d'urgence à suspendre le zonage puisque des procédures à l'amiable étaient proposées et qu'il n'y avait pas d'expropriation imposée en cours, donc pas matière à recours. C'est l'association des victimes de la tempête de Xynthia de la commune d'Aytré qui avait déposé ce recours. En revanche, pour la requète mesures utiles demandant que l'état fournisse les documents par lesquels il a établi les zones, l'association obtient satisfaction. L'Etat a quinze jours pour fournir ces documents.
La reconnaissance après la solidarité
Les membres du bureau du club des aînés Joie de vivre avec la présidente Micheline Chamoulaud devant, 3e à gauche et le secrétaire Michel Torices, 1er à gauche, derrière. photo Philippe Rebeix
Le club des aînés Joie de vivre de La Couronne organise une sortie à Port-des-Barques en Charente-Maritime, le vendredi 4 juin. Ceci fait suite à l'invitation du Club du 3e âge de cette commune.
En effet, le Club des aînés de La Couronne avait organisé un loto à la salle des fêtes de la commune, le 1er avril au bénéfice de ce club qui avait été sinistré, avec d'importants dommages, lors de la tempête Xynthia. Une belle action de solidarité qui a le mérite aujourd'hui d'être soulignée.
Nouveau bureau
Par ailleurs, après la dernière réunion du Conseil d'administration du Club des aînés de La Couronne, qui a eu lieu le 12 mai, un nouveau bureau composé de dix membres a été élu pour l'exercice 2010.
Présidente : Micheline Chamouleau. Vice-présidente : Mme Suzanne Moraud. Secrétaire : Michel Torices. Secrétaire adjoint : Gilles Hauser. Trésorière : Monique Chetaneau.
Membres : Monique Bréaux, Cécile Caute, Michèle Gascon, Rosa Marco.
Xynthia coûtera près d'un million d'euros
Le Conseil municipal du 29 mai concernait particulièrement une décision modificative (DM) exceptionnelle, révisant le budget primitif en raison des conséquences financières de la tempête.984 000 euros à combler
Trois mois après la tempête, le chiffrage des dépenses à engager dès cette année et l'estimation des aides ou des indemnisations des assureurs attendues ont pu être établis de façon assez précise afin de permettre de « rebâtir » en partie le budget communal.
La facture prévisionnelle de la tempête s'élève à 2 675 115 euros, moins des recettes (aides et indemnisations) espérées à hauteur de 1 691 115 euros, soit un solde net de 984 000 euros à combler par la commune.
Ce solde ne doit pas être financé ni par une augmentation des impôts, ni par recours à l'emprunt, d'où une réorientation des dépenses en supprimant des travaux prévus à hauteur de 1 200 000 euros. Les postes concernés ne sont qu'amputés et non dans leur globalité. Cette DM ne concerne que l'exercice 2010 et les dépenses auxquelles il faut faire face dans l'immédiat.
Le coût global de la tempête sera absorbé sur plusieurs années car des dépenses seront reportées et des travaux ne seront pas faits cette année : poste de secours sur la plage, les nouvelles protections de défenses contre la mer et réensablement du nord de la plage, etc.
En effet, il est en cours d'étude de protéger le nord de la plage par un épi et un réensablement, étude qui devrait être remise fin juillet et prise en compte dans le projet plan digue. Quant aux zonages des Boucholeurs toujours en discussion, il faudra une maîtrise active du canal de Port Punay en le déclarant d'utilité publique pour créer une structure de système de défense.
Renforts d'été
La brigade de Châtelaillon devrait être renforcée cet été par une dizaine de gendarmes. La surveillance de la baignade sera assurée par deux postes de secours, du 26 juin au 29 août, l'un à hauteur de la rue Barraud, l'autre à celle de la rue Denfert-Rochereau.
Le système d'information de gestion des bibliothèques mis en place par la communauté d'agglomération (CdA) avec la médiathèque permettra aux abonnés la consultation en ligne d'un catalogue directement de chez eux, ainsi qu'un accès à la situation de leur compte.
La soirée théâtre du 29 mai « Des soucis et des potes » ayant été annulée par les comédiens, elle sera reportée au 24 septembre.
Un référendum pour la libération de Boyardville
Le Front de libération du Boyard vient de voir le jour et organisera le 20 juin un grand référendum. Derrière la boutade, le désespoir des sinistrés.
Depuis ce week-end, les commerçants de Boyardville pavoisent en jaune et noir, couleurs du zonage. Photo Corinne pelletier
«Dites-vous oui ou non à l'indépendance de Boyardville et à la constitution d'un gouvernement libre ? ». Telle sera la question posée, le 20 juin prochain, à tous les habitants de Boyardville, La Perrotine et Fort Royer, les trois quartiers touchés par Xynthia et dont 150 maisons sont menacées de destruction. Une plaisanterie ? Certes. Mais un projet tout à fait sérieux qui devrait se dérouler dans les règles de l'art. Les sinistrés cherchaient une idée pour marquer les esprits et ne pas tomber dans l'oubli. C'est Marc Vigneron Larosa, patron du restaurant-glacier l'Échoppe et figure commerçante de Boyardville (1) qui l'a trouvée.
C'est ainsi que vient de naître le Front de libération du Boyard, un mouvement inoffensif regroupant des commerçants et des riverains sinistrés (ou pas). « Il s'agit de donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Il ne s'agit pas d'une fantaisie anarchiste ou de faire la révolution. Il s'agit de sortir de la morosité et de créer un événement sympathiquement parodique », résume Alain Delaigue, artiste-peintre et membre du nouveau collectif. Les sécessionnistes du FLB sont ainsi sur la même longueur d'ondes que l'Association pour la sauvegarde du site de Boyardville-La Perrotine. Pour démontrer l'incohérence des pouvoirs publics et dénoncer le sort fait aux sinistrés, les uns et les autres ont choisi l'humour comme arme de défense.
Campagne électorale et fête
Les organisateurs du référendum n'ont pas choisi la date du 20 juin par hasard. Ce jour-là, ils accueilleront la nouvelle navette qui assurera la liaison maritime entre Boyardville et La Rochelle. Un événement à la fois populaire et médiatique.
Quant à l'organisation de la consultation populaire, elle devrait se dérouler le plus sérieusement du monde. Une véritable campagne électorale avec affichage des règlements et réunions publiques sera lancée dès le 8 juin. Les électeurs (commerçants, habitants et propriétaires de maison secondaires de Boyardville-La Perrotine et Fort Royer) seront inscrits le jour même lorsqu'ils se présenteront pour voter. Les résultats seront proclamés vers 17 heures. Si indépendance il y a, le nouveau gouvernement fera alors descendre le drapeau tricolore, fera établir de nouvelles cartes d'identité et s'installera dans ses nouveaux bureaux, une cabane. Entre-temps, dans la journée, les organisateurs promettent des réjouissances (distribution d'huîtres, venue de personnalités ?…). Un dimanche festif entre espoir et désespoir. À ce jour, les sinistrés n'ont pas reçu le moindre document administratif et vivent dans une angoissante attente.
(1) Le commerçant avait défrayé la chronique en 2008 après s'être battu contre la démolition, ordonnée par l'État, de son restaurant installé depuis trente ans sur la plage de Boyardville. En 2009, il a été obligé de faire raser son établissement.
Xynthia/zone noire: 1 requête rejetée
AFP
01/06/2010 | Mise à jour : 20:37Le tribunal administratif de Poitiers a rejeté mardi la requête déposée par l’Association de défense des intérêts des victimes de Xynthia (DIVX) contre la délimitation des "zones noires" publiées par le préfet de Charente-Maritime pour la commune d'Aytré. Le tribunal a estimé "qu'il n'y a pas d'urgence à suspendre ce zonage, l'Etat ayant décidé depuis de lancer des procédures amiables de cession des immeubles".
"Le zonage va permettre d’engager ces procédures mais n’entraînera, au moins dans un premier temps, ni dépossession, ni évacuation, ni destruction, ni interdiction d’habiter. Il ne constitue donc pas une atteinte grave aux intérêts des adhérents de l’association", a-t-il précisé. Dans une seconde requête, le tribunal poitevin a suivi la jurisprudence de son collègue nantais qui avait, lui, été saisi par des habitants de Vendée. Il a ordonné au préfet de Charente-Maritime, sous astreinte de 500 euros par jour de retard, de rendre publics les documents et études ayant conduit à l’élaboration du zonage, "considérant qu’il est nécessaire pour les personnes concernées par les procédures amiables de disposer de ces éléments avant de prendre leur décision".Tempête Xynthia: que reste-t-il trois mois après?
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