• Xynthia : revue de presse du 17 avril

    SUD OUEST.FR

    Après Xynthia : les Français sont pour la création de zones noires

    Selon un sondage de l'Ifop commandé par "Sud Ouest Dimanche", 61% des Français approuvent la création des zones noires en réaction aux sinistres provoqués par la tempête Xynthia

    Le passage de Xynthia incite les Français à approuver la création 
des zones noires (Photo archives AFP)

    Le passage de Xynthia incite les Français à approuver la création des zones noires (Photo archives AFP)

    La création de zones noires suites aux pertes humaines et matérielles engendrées par le passage de la tempête Xynthia et les inondations consécutives apparaît très majoritairement approuvée par les Français : 61% d’entre eux approuvent cette mesure. Néanmoins, deux éléments doivent venir nuancer ce résultat : 38% des interviewés se déclarent hostiles au principe de zones noires et l’on observe un clivage fort sur cette question dans la mesure où, si un quart des personnes (25%) interrogées approuvent tout à fait cette décision, une proportion presque équivalente (22%) se déclarent en revanche « tout à fait » opposée. Ainsi, ce projet suscite des réactions vives mais contrastées dans l’opinion.
    Elément important et prenant un relief particulier dans le contexte actuel, les personnes habitant des communes littorales accueillent cette décision du gouvernement avec plus d’enthousiasme que le reste de la population (65%), comme si le principe de précaution primait sur l’empathie et la solidarité avec les individus expropriés, sentiments sur lesquels on aurait pu postuler de prime abord.
    Les personnes âgées de moins de 35 ans (66%)  privilégient davantage la sécurité des biens et des personnes que leurs aînés, sans doute plus sensibles à la question des racines et de l’attachement à leur logement. Si le clivage politique opère ici, on peut estimer que les réserves de la gauche relèvent en grande partie d’une réaction de rejet « automatique ».

    Les droits de la mer

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    Abordée de manière générale, la question de la gestion future des zones inondables non-habitées  semble partager l’opinion : 50% entendent que l’on laisse la mer reprendre ses droits tandis qu’une part équivalente appelle de leurs vœux des investissements publics dans le but de construire et d’entretenir des digues, ce résultat ne variant pas auprès des résidents des zones littorales (50%/50%). En revanche, on observe des positions plus tranchées en fonction de l’approbation relative à la création de zones noires. Les individus favorables à cette mesure aspirent de manière accrue (56% contre 41% de ceux y étant hostiles) à un « lâcher prise » sur les zones inondables qui permettraient à la mer d’en reprendre possession quand les opposants aux zones noires adhèrent davantage à l’idée d’un investissement sur des digues. On retrouve ici un clivage socioculturel assez marqué : les CSP+ (63% des cadres et 66% des professions intermédiaires) privilégient le scénario d’une mer et d’une nature reprenant leurs droits quand les catégories populaires  adhèrent davantage à une vision prométhéenne de l’homme maîtrisant la nature : 50% des ouvriers et 54% des employés étant en faveur de l’investissement sur des digues.

    (1) Sondage réalisé par l'Ifop sur un échantillon de 956 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interventions ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées, entre le 15 et le 16 avril 2010.

     

    Odette Baudier de retour au Conseil municipal

     

      Odette Baudier siègera de nouveau au Conseil municipal.      
photo yvon vergnol

    Odette Baudier siègera de nouveau au Conseil municipal. photo yvon vergnol

    Suite à la démission, pour des raisons personnelles liées, entre autre, aux conséquences de la tempête Xynthia, de Mme Claudine Hamon, élue majoritaire sur la liste du maire, Michel Parent, Mme Odette Baudier, suivante sur la liste, fait son retour au sein du Conseil municipal où elle siégea déjà de 1997 à 2008.

    Mme Baudier est, par ailleurs, correspondante - depuis dix-sept ans - de l'Unicef pour l'île d'Oléron, vice-présidente de l'Association des donneurs de sang bénévoles du Château et de la chorale Chantoléron.

    Ce retour devrait être officialisé mardi, lors de la prochaine réunion du Conseil municipal.

     

    Détresse intense après la tempête Xynthia

    Un film explique comment les secours ont géré l'urgence après le passage de la tempête du 28 février.

      « Sept minutes pour une vie » a suivi les équipes de secours 
après la tempête Xynthia.  PHOTO FRANCE 5

    « Sept minutes pour une vie » a suivi les équipes de secours après la tempête Xynthia. PHOTO FRANCE 5

     

    Xynthia, le triste nom. Un mois et demi après le drame, il reste dans l'actualité avec la question des « zones noires ». Un documentaire diffusé aujourd'hui sur France 5 dans le cadre de la case « Sept minutes pour une vie » revient, lui, sur la manière dont les équipes de secours ont géré cette crise avec l'exemple de la Charente-Maritime.

    Retour sur cette nuit du 28 février, avec la mobilisation de la sécurité civile, de l'armée et de la marine pour acheminer par hélicoptère des victimes démunies et choquées jusqu'au centre hospitalier de La Rochelle. « On a essentiellement accueilli des gens qui étaient transis et psychologiquement très touchés », explique le docteur Francis Mounios, chef du service des urgences.

    À Charron, où une famille a été décimée, le film montre la course contre la montre des psychologues afin de prévenir le stress post-traumatique des survivants complètement déboussolés. Au fil des témoignages bouleversants recueillis, toujours le même constat : des images et des bruits revenant en boucle dans la tête, une détresse intense, un sentiment de culpabilité et d'impuissance pour ceux qui n'ont pas pu sauver un voisin, la peur d'avoir frôlé la mort ou de l'avoir vue, le désespoir d'avoir perdu un proche, ses souvenirs, sa maison… Un long travail de deuil et de reconstruction commence pour chacun de ces naufragés.

    Sur France 5, aujourd'hui, à 13 h 35.

     

     
     
    17 avril 2010 06h00    

    Un après-midi dansant solidaire

     

      Edmond Duplan chante pour la Croix-Rouge.  Photo Henri Portes

    Edmond Duplan chante pour la Croix-Rouge. Photo Henri Portes

    À l'initiative de la section locale de la Croix-Rouge française, l'après-midi dansant avec la prestation d'Edmond Duplan a rassemblé, au hall de la Maison de tourisme, plus de 70 participants.

    Le chanteur bigourdan, après avoir animé bénévolement le Noël des anciens, lors de l'opération Tous en fête organisée par la Croix-Rouge locale, est revenu apporter son soutien à cette opération humanitaire.

    L'auteur-compositeur de plus de 200 chansons a amené dans ses bagages l'air pur des Pyrénées, son enthousiasme et partagé son humour avec le public. Les bénéfices de ce moment festif seront intégralement reversés au profit des victimes de la tempête Xynthia.

    La prochaine opération de la Croix-Rouge cazaubonnaise sera une braderie qui aura lieu le jeudi 22 avril, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, au local de la section.

    7 avril 2010 06h00    

    Trente années de photo noyées en un instant

    Le photographe Yves Ronzier a perdu près de 40 000 photos sur papier et autant de diapositives, lors de la montée des eaux due au passage de Xynthia..

    Yves Ronzier, lors d'une de ses expositions, en 2003 (Photo 
Archives Dominique Jullian)

    Yves Ronzier, lors d'une de ses expositions, en 2003 (Photo Archives Dominique Jullian)

     

    « J'ai commencé la photographie à 16 ans et tout ce qui valait quelque chose était là » explique Yves Ronzier en désignant le local des minimes inondé par 1,70 mètre d'eau le 28 février dernier. Depuis les années 1970, cet amoureux du nautisme immortalise les plus beaux bateaux du globe. Du prototype à la pièce de collection, tout ce qui se rapporte à la mer est susceptible de passer un jour devant son objectif. Il avait amassé près de 80 000 photos et diapositives, qui constituaient sa « collection privée ».

    Si Yves Ronzier est loin de s'apitoyer sur son sort, ce drame a tout de même des conséquences professionnelles importantes. Aucune archive de plus de cinq ans n'a été épargnée. Des clichés de régates en Suède, en Grèce, en Écosse ou en Italie. Des images détaillées de bateaux qui ne navigueront plus pour certains ou qui sont devenus internationalement célèbres pour d'autres. « Chaque année, des figures emblématiques du nautisme comme Joubert Nivelt, Daniel Andrieux ou encore Jean Berret, préparait des prototypes pour les régates de la saison suivante. C'est sur ces voiliers que j'ai fait mes premières photos. Ce sont les bateaux qui m'ont amené à la photo, pas le contraire. » Yves a décidé de regarder devant lui, « tant que je peux continuer à travailler je n'ai pas le droit de me plaindre. » Il a donc repris son appareil avec l'objectif de constituer une nouvelle collection, numérique celle-là, pour les décennies à venir.

     

    Xynthia : le parcours galère des Clémenceau

    Depuis la tempête, la famille ne trouve pas de solution de relogement pérenne. L'assurance tarde aussi à se manifester.

      Les enfants de Muriel Clémenceau ont peur de revenir dans la 
maison inondée.  photo J. L.

    Les enfants de Muriel Clémenceau ont peur de revenir dans la maison inondée. photo J. L.

    «Avec les enfants et mon mari, on a pris la fuite en passant par les vignes. Le plus petit avait de l'eau à la taille. On a trouvé refuge dans un bois, où on a erré pendant plus de deux heures. »

    Muriel Clémenceau, devant sa maison fissurée baignée par le soleil, revit le passage de Xynthia. Ce jour-là, au petit matin, à pied, elle finira par rejoindre la mairie de Saint-Christoly, où, dans la salle des fêtes, des réfugiés étaient déjà rassemblés. Depuis, la situation de cette famille est restée sans issue. C'est même la galère.

    Si la solidarité a joué, le couple est séparé au quotidien de ses sept enfants. Une famille recomposée. « Ce sont des amis qui nous logent. Mais nous sommes tous éloignés les uns des autres. Nous vivons mal cette situation. Les plus jeunes sont encore traumatisés par la tempête », dit-elle avec émotion.

    La maison qui travaille

    Après être passé le 12 mars, l'expert a décrété que la maison de Muriel et Nathaniel n'était plus habitable en l'état. « On voit bien qu'elle travaille. Il y a des fissures un peu partout. Mon mari a fait des repères. Elles ne cessent de progresser. »

    Pour 200 000 euros, le couple avait acheté cette maison située en zone inondable en mars 2009. « Elle avait déjà été inondée en décembre 1999. Mais le notaire nous a dit qu'il n'y avait aucun risque qu'une telle tempête se reproduise. Alors, on a signé », raconte la mère de famille. Ce n'est qu'après Xynthia que Muriel dit avoir découvert que sa maison, posée sur un sol très argileux, n'avait pas de fondation. Une situation qui rend la bâtisse d'autant plus fragile qu'elle est exposée. Le fleuve n'étant situé qu'à 300 mètres de son jardin.

    Peu de soutien

    En attendant de savoir si elle pourra un jour réintégrer sa maison, Muriel n'a perçu que 2 000 euros de son assurance, « et parce que j'ai demandé des nouvelles » (1).

    Aujourd'hui, elle peine à obtenir des réponses claires sur le dédommagement qu'elle pense être est en droit d'obtenir. « Nous avons aussi le crédit de la maison. La banque accepte de geler les prélèvements durant six mois. Le problème, c'est qu'il faudra payer en une traite toute la somme retenue. Ce n'est pas possible pour notre budget. »

    Autre difficulté pour les Clémenceau, le relogement. Un brin désabusée, Muriel raconte : « Au lendemain du sinistre, j'ai contacté à Lesparre une assistante sociale de la Maison de la solidarité et de l'insertion (MDSI). Elle m'a dit que rien ne pouvait être fait pour nous. Et qu'il fallait contacter l'association Infodroits. »

    Interrogée sur la situation de cette famille, Sylvie Moriau, le maire de Saint-Christoly, qui avait été sollicitée par les Clémenceau, n'a pas souhaité s'exprimer.

    Un écho du terrain

    Alerté jeudi par Francis Magenties, le conseiller général du canton de Lesparre qui s'est mobilisé pour cette famille, Olivier Delcayrou, le sous-préfet, a pris le dossier à bras-le-corps. Avec l'élu, il a obtenu que Muriel soit enfin reçue par la MDSI.

    Le représentant de l'État a aussi joint l'édile pour qu'une solution de proximité de relogement puisse être trouvée. D'autre part, le représentant de l'État a indiqué son intention de faire valoir auprès de l'assurance sa médiation pour éviter « trop » de retard dans le suivi du dossier d'indemnisation.

    Selon Muriel Clémeanceau, au moins deux autres familles seraient dans une situation délicate à Saint-Christoly. Le sous-préfet indiquait hier qu'il n'avait pas de retour des communes sur des riverains qui seraient en grande difficulté. Visiblement, un état des lieux s'impose.

    (1) La compagnie d'assurance Carma, contactée hier a indiqué que l'expert attendait les devis des entreprises pour chiffrer le montant de l'indemnité. Et qu'elle était disposée à accorder une nouvelle avance à la famille Clémenceau.

     

    17 avril 2010 06h00 | Par Denis Garreau    

    Après tempête fraternel et solidaire

     

      Les acteurs de la solidarité sur les bords de Garonne.  Photo   
 D. G.

    Les acteurs de la solidarité sur les bords de Garonne. Photo D. G.

    Pour Renée et Claude Boutin, qui ont vécu trois inondations en 15 ans et qui n'ont pas oublié celle de 1999, la nouvelle inondation du 28 février aura une nouvelle fois soulevé un élan de solidarité et de générosité.

    « Nous avons été très sensibles à l'action menée par le Conseil Général dont la réactivité aura permis au CALK (Comité animation Lafontaine Kléber), d'intervenir très rapidement comme en janvier 2000 et de nous avoir aidés à effacer les traces de cette nouvelle inondation. », soulignait Claude Boutin,

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    « Il y avait bien un capitaine dans le navire, pour coordonner les actions de nettoyage menées par Yves Chemineau, les élus, les équipe du CALK, les services communautaires et les bénévoles ».

    Le locataire des lieux a invité, hier vendredi, le président du Conseil Général, le maire, et les membres du CALK au cour d'une après midi qui aura permis à chacun de dresser le bilan de ses actions solidaires.

    « Si la nature s'impose à l'homme, l'école de la citoyenneté, dans ses périodes difficiles a donné l'occasion d'exprimer sa solidarité vis-à-vis des sinistrés ». C'est en ces termes que Philippe Madrelle président du Conseil général a tenu à rendre hommage aux bénévoles et aux membres du Comité d'Animation Lafontaine Kléber qui sont venus en aide aux sinistrés de la tempête Xynthia.

    Reconnaissance sociale

    « Un vrai travail a été fait avec l'envie d'aider les autres, confiait Sokri Wahib, qui soulignait l'accueil remarquable de la population. Cette expérience et la prise en considération des montferrandais ont changé ma vision des autres. Je suis fier de l'aide qu'on leur a apportée. »

    Financé et missionné par le département, le CALK va à la rencontre d'une population pour qui le lieu de vie était la rue.

    Pour Sophie, éducatrice de rue, « ces rencontres permettent d'orienter les jeunes vers des chantiers éducatifs, d'évaluer leur besoin et de les orienter en fonction de leur projet. Cette démarche débouche vers une remise sur une activité professionnelle et une reprise de la confiance en soi. »

    Paradoxalement, pour ces actions menées sur Saint-Louis, ce sont les jeunes qui sont venus soutenir et aider les autres. Un bel exemple d'insertion solidaire et de reconnaissance sociale est né des méfaits de la tempête.


    La chronique du médiateur : Xynthia et le prix des choses sans prix

    Voici sept semaines que Xynthia a frappé. Au temps du choc et de la stupéfaction, et en attendant celui de la réparation, a succédé le temps de la colère et de l'incompréhension. Les mesures décrétées pour qu'à l'avenir un hypothétique déchaînement du vent et de l'océan n'entraîne pas d'aussi funestes conséquences ont beaucoup de mal à se faire accepter. Pour notre part, nous rendons compte au jour le jour de ces décisions et des révoltes qu'elles suscitent ; nous essayons de saisir une réalité humaine qui se situe bien au-delà d'un trait coloré sur une carte et d'un chèque remis par un assureur ou par l'État. Dans un mail du 8 avril, Marie-Pierre de Lépinay, une habitante de L'Aiguillon, en Vendée, résume ce que l'on peut entendre dans les manifestations comme dans les conversations autour des lieux du drame.

    « Ce matin, en réunion collective, le préfet de la Vendée et le maire de L'Aiguillon-sur-Mer ont annoncé que ma résidence principale allait être détruite. Sans ménagement. Que dirait-on d'un service de cancérologie s'il annonçait de manière collective ceux condamnés et ceux pouvant être sauvés ? […] Ma maison a plus d'un siècle. J'ai le sentiment que mon quartier a été sacrifié, tout simplement, sur des tracés de plans, sans prendre en considération chaque maison. Dommage que pas plus d'électeurs, de "people" ou de politiques n'habitent mon quartier… Lors de la réunion de ce matin, le préfet et le maire n'ont utilisé que les mots de "maisons déplacées" sans avoir le courage de dire la réalité qui est "maisons détruites, rasées, sacrifiées, rayées de la carte…", de même pour nos vies, nos projets… »

    La réflexion que nous soumet Jean-Michel Roques, ingénieur toulousain, professionnel des questions d'inondations et du droit de l'urbanisme, n'est pas à fleur de peau, mais elle n'est pas moins sévère.

    « La décision, prise en seulement un mois, de raser les maisons me semble extrêmement hâtive et choquante : encore une fois, le politique surfe sur la vague émotionnelle en anticipant mal les conséquences de cette décision […]. Je ne conteste pas le principe du zonage concerté des risques, dont je suis un ardent défenseur. Je déplore même qu'il n'ait pas été fait il y a vingt ou trente ans. Mais je conteste la façon dont on impose ex abrupto ces destructions, sans autre alternative, sans concertation avec les intéressés et sans réel débat avec des experts externes à l'administration. L'émotion prime ici sur la raison, et cette décision très bureaucratique est aussi celle d'un État qui n'assume pas ses responsabilités. » Et après s'être livré à un examen détaillé des conditions techniques et réglementaires qui encadrent la situation actuelle, M. Roques conclut : « Les expulsés contre leur gré sont transformés pour l'opinion en victimes expiatoires de la culpabilité collective face au changement climatique érigé ici en divinité vengeresse. Cela arrange bien les pouvoirs publics locaux ou nationaux, qui, derrière le rideau de fumée, comptent sur l'annonce de montants élevés des indemnisations pour se dédouaner de leurs responsabilités multiples dans ce drame. »

    Ces courriers, comme les cortèges de protestation et les assemblées des comités de défense qui se créent sur les lieux du désastre à Fouras, aux Boucholeurs, à Aytré, à Charron et en Vendée, vont à l'essentiel et à ce qui est le plus difficile à maîtriser par l'administration et les instances politiques en général : une maison, c'est l'investissement d'une personne ou d'une famille, elle ne se réduit pas au prix des murs et des peintures. Un lieu où l'on a choisi de vivre, c'est un rêve matérialisé. Et bien malin qui peut chiffrer un rêve

    Cette décision bureaucratique est celle d'un État qui n'assume pas ses responsabilités


    Lassalle veut l'apaisement

    La question de la représentation béarnaise au sein du Parc est relancée.

      Après le temps de la réflexion, Jean Lassalle souhaite que les 
élus béarnais siègent au Conseil d'administration.  PHOTO ARCHIVES p. S.

    Après le temps de la réflexion, Jean Lassalle souhaite que les élus béarnais siègent au Conseil d'administration. PHOTO ARCHIVES p. S.

     

    Après avoir fait le tour des vallées, le député Jean Lassalle présidait, hier, le Conseil de gestion de l'Institution patrimoniale du haut Béarn (IPHB). Il en a profité pour faire passer un message « d'apaisement » dans le dossier du Parc national.

    « Laissons siéger les maires des vallées qui souhaitent intégrer le Conseil d'administration du Parc. Laissons agir ceux qui pensent être en mesure d'infléchir le cours des choses. Ils feront leur propre expérience de l'intérieur », déclare Jean Lassalle.

    Rappelons que depuis l'élection du mois de juillet 2009, les trois sièges destinés aux élus valléens sont vides. Élus lors d'un scrutin organisé à la sous-préfecture d'Oloron, les maires ossalois de Gère-Bélesten, Buzy et Louvie-Juzon avaient, en effet, aussitôt démissionné.

    Bras de fer

    Jean Lassalle compte désormais adresser un courrier à l'ensemble des élus des vallées pour présenter sa nouvelle position. La démarche intervient alors que le préfet des Hautes-Pyrénées convoquera une réunion sur le Parc le 7 mai. On devrait certainement savoir ce jour-là comment les trois administrateurs manquants seront désignés.

    Au-delà des questions de fond et de forme, le bras de fer béarnais mené dans la réforme du Parc national avait pris des allures politiques depuis la publication du décret d'application voilà environ un an. Avec d'un côté les « pro-Parc » et les « anti-Lassalle ». De l'autre, les « anti-Parc » et les « pro-Lassalle ». Une majorité avait basculé dans le camp de la résistance à l'État à travers l'association Vallées de libertés, présidée par Robert Casadebaig, le maire de Laruns, activement soutenu par le député.

    Depuis lors, l'eau des gaves a coulé sous les ponts, emportant avec elle les résultats des régionales : la tête de liste Jean Lassalle n'a pas fait partout le plein de ses voix en vallée d'Aspe. L'influence de nouveaux maires, comme Elizabeth Ménard à Etsaut, dont le nom circule à tort ou à raison, pour porter les couleurs du Parti socialiste à la prochaine cantonale (si la réforme territoriale ne la supprime pas), a fait bouger des lignes.

    Un autre combat

    À l'évidence, le flair de Jean Lassalle a reniflé un nouveau contexte. Des amis lui ont parlé. Le député a réfléchi. À l'entendre, il ne désarme pas : il change son fusil d'épaule. « Le combat sera poursuivi par d'autres moyens, par un travail d'explication. »

    Dans les jours qui viennent, ses adversaires n'hésiteront pas à stigmatiser la marche arrière de celui qui se considère comme « un des meilleurs spécialistes » des relations entre le Parc national et les territoires : « J'ai passé beaucoup de temps à réconcilier le Parc avec les vallées. À tel point qu'aujourd'hui, les consciences sont endormies. »

    « Notre action a permis de faire de la sensibilisation pendant un an. Mais je suis déchiré de ne pas aller au bout de ce que je dois faire. Je suis convaincu des conséquences sur nos communes », poursuit Jean Lassalle. « Je reste partagé en me demandant si j'ai le droit de diviser des gens qui s'engueulent déjà pour rien, si je dois choisir entre la paix et l'impasse. La politique de la chaise vide que j'incarne n'est pas la bonne solution. Mais je n'autoriserai personne à parler en mon nom. »

    Le feuilleton de la réforme du Parc national n'est certainement pas fini.

    Le budget et les traces de Xynthia

    Rien de neuf sous le soleil : comme les trois précédents exercices, le budget de l'IPHB passe à la loupe de la Chambre régionale des comptes. Le préfet l'a saisie. Il considère que l'enveloppe destinée à financer les opérations d'héliportage est « manifestement surévaluée ». Celle-ci se porte à 125 000 euros. « On nous demande de la baisser à 80 000 euros », observe Jean Lassalle, qui a ressorti tous les documents de préparation du budget et les lettres du préfet pour exprimer sa surprise.

    Mais hier, à la réunion d'Oloron, il a été aussi question des conséquences de la tempête Xynthia. De nombreux accès aux estives sont encore bloqués à cause de la chute des arbres. Au total, 25 600 m3 de bois sont par terre à l'échelle de la zone de compétence de l'Institution. Dont 2 400 m3 en Ossau, 15 700 m3 en Aspe et 7 500 m3 en Barétous.

    Un certain nombre de cabanes ont également souffert. Celle d'Auha, à Bedous, n'a plus de toiture. Plus grave : le relais de télécommunication du pic de Sesques, à Etsaut, est certainement détruit. Il faudra un minimum de 50 000 euros pour le remettre en état de fonctionnement.

    17 avril 2010 06h00 | Par Propos Marcel Bedaxagar 0 commentaire(s)

    Aux petits soins pour les landes et la forêt

    L'Association sylvo-pastorale autorisée du Pays de Soule œuvre à la revalorisation des terres et des bois.

      Lors d'une visite d'un chantier forestier réalisé en avril 2009.
  Photo archives marcel Bedaxagar

    Lors d'une visite d'un chantier forestier réalisé en avril 2009. Photo archives marcel Bedaxagar

    ASA ou Association sylvo-pastorale autorisée : créée en Soule en 1987, elle a permis la mise en valeur de landes et de forêts. L'une de ses dernières actions fut l'opération d'échanges à l'amiable de terres sur la commune d'Idaux-Mendy (voir nos éditions précédentes). Actuellement, l'ASA, présidée par Jean-Michel Armagnague, réfléchit à des actions de reboisement en essences locales comme l'acacia et le noyer pour les parties basses.

    Par ailleurs, depuis 2004, l'ASA travaille avec le Centre régional de la propriété forestière (CRPF) sur des opérations de mise en valeur de la forêt privée. Le point avec l'animateur Mikaël Maitia.

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    « Sud Ouest ». Quels ont été les territoires concernés par cette action ?

    Mikaël Maitia. Nous avons travaillé sur deux territoires pilotes, dans le cadre d'un projet collectif de développement (PCD) Soule et Basse-Navarre. Sur Arrast-Larrebieu, Espès- Undurein, Moncayolle, Berrogain- Laruns et Roquiague, une cinquantaine de propriétaires a bénéficié de diagnostics forestiers. 400 hectares ont été parcourus sur les 900 hectares de ce massif. Un premier projet collectif a permis de regrouper 26 propriétaires. 22 coupes ont été vendues pour 3 500 m3 de bois d'œuvre de chêne. L'intérêt de cette démarche était de regrouper ces propriétaires pour faire des lots plus intéressants.

    Votre travail ne s'arrête pas à la vente de bois ?

    Nous œuvrons également sur la régénération, en faisant des coupes qui seront suivies de broyages. Il y a aussi des ouvertures de pistes qui facilitent la vente de ces bois. Seuls, les propriétaires privés n'avaient pas accès aux financements publics. Mais dans le cadre d'un projet collectif, ils étaient éligibles et l'exploitation a pu se faire. Cette année, nous avons également monté une formation pour les agriculteurs amenés à manipuler une tronçonneuse, en leur apprenant quelques mesures de sécurité. Cette action s'est faite avec la MSA.

    Sur quel autre massif avez-vous également travaillé ?

    Il s'agit du massif de Haux et Montory. J'y ai fait des diagnostics forestiers chez 25 propriétaires, sur environ 100 hectares. Mais là, Klaus nous a arrêtés, car cette tempête a mis beaucoup de bois sur le marché. Depuis, le travail sur les chablis a bien avancé et j'espère que nous pourrons mettre des coupes à la vente et poursuivre nos actions cette année.

    Il y avait Klaus et maintenant, Xynthia. Les forêts sur lesquelles vous travaillez ont-elles été touchées ?

    D'après ce que j'en ai vu, il y a des dégâts diffus sur le canton de Mauléon. Mais en haute Soule, les communes de Haux et Montory sont à nouveau très touchées. Je vais essayer de regrouper les propriétaires pour qu'ils puissent valoriser leurs bois. Tous les propriétaires ayant des arbres qui sont tombés peuvent me contacter (1).

    Vous venez d'être titularisé et vous quittez la Soule. Cette action aura-t-elle une suite ?

    Administrativement, je serai rattaché à Orthez. Mais je continuerai à m'intéresser à la Soule et je viendrai en appui technique au futur animateur qui sera nommé. Le programme qu'on a mis en place avec le CRPF vient d'être acté au niveau de la charte de la montagne basque. On le lancera avant cet été.

    (1) Contact au 06 74 08 16 17.

    17 avril 2010 06h00 | Par Marie-Claude Aristégui 0 commentaire(s)

    Les digues à l'ordre du jour

    Le Département envisage de mener sa propre étude pour un plan « digues », afin de bien identifier ce qui est défendable ou non.

      Certains conseillers généraux sont d'avis de diligenter les 
propres experts du Département à propos des digues.  photo pascal 
couillaud

    Certains conseillers généraux sont d'avis de diligenter les propres experts du Département à propos des digues. photo pascal couillaud

     

    Et si l'on reparlait de Xynthia ? Il en a été forcément question lors de la session du Conseil général, vendredi. Les sénateurs ont fait état de la mission à laquelle ils participent (lire nos précédentes éditions) et Lionel Quillet (UMP, Ars-en-Ré, et maire de Loix) a lancé le débat en évoquant la venue des ministres jeudi, dont Jean-Louis Borloo : « Soyons positifs mais restons méfiants », estime-t-il.

    « Connaissance du terrain »

    À propos de la commission nationale qui va être mobilisée pour établir un plan « digues », Lionel Quillet pense que le Conseil général de la Charente-Maritime doit également diligenter ses propres experts. « Faisons notre propre étude qui nous permettra de savoir ce qui est défendable ou pas, de donner des éléments de discussion à l'État et aux sinistrés qui vont se retrouver un peu seuls au moment des contre-expertises. Nous devons également faire appel à un cabinet extérieur. Je n'ai aucune confiance dans une étude de l'État qui n'a pas connaissance du terrain. »

    Dominique Bussereau, lui, a répondu que c'était l'État qui finançait mais il est disposé à voir avec les services du Département « comment réaliser notre propre expertise ».

    Léon Gendre (UMP, Saint-Martin-de-Ré, maire de La Flotte) s'est dit « un peu rassuré » par les déclarations ministérielles mais « pas convaincu » et il se demande quelle « attitude auraient les assurances vis-à-vis de ceux qui auront sauvé leurs maisons ».

    Réponse un peu sèche de Dominique Bussereau : « Jean-Louis Borloo a dit que les assurances prendront en charge sur décision de l'État. Soyez prudent sans être défaitiste. »

    Opposition « vent debout »

    Puis ce fut au tour de l'opposition, avec notamment le socialiste André Bonnin (Rochefort-nord dont Fouras) qui a commencé par parler d'un feuilleton à « épisodes », rappelant le zonage contesté, la visite de Ségolène Royal « que tous les maires ont remerciée pour les aides apportées par le Conseil régional » et, « dès le lendemain », l'arrivée de plusieurs ministres.

    Exaspération de Dominique Bussereau : « Depuis le début, dans cette affaire, je cherche à rendre service. C'est moi qui ai demandé aux ministres de venir. Je veux bien que vous fassiez de la politique, c'est votre problème. Ce sera aussi le nôtre l'an prochain vis-à-vis de vous (NDLR : André Bonnin affrontera, pour les élections cantonales, Sylvie Marcilly, UMP, maire de Fouras et conseillère régionale). »

    André Bonnin poursuit tout de même. Comme d'autres socialistes, Bertrand Lalande ou Denis Leroy notamment, il estime que, dans la gestion de l'après-tempête, il a été fait preuve « de compassion mais pas d'humanité ». « Nous sommes vent debout, dit-il. L'oukase venu de Paris n'est pas supportable. Je rejoins d'ailleurs Léon Gendre, il faut revoir ce zonage, supprimer ces zones. IL est nécessaire, en revanche, de faire un plan de digues et d'accélérer la procédure des PPR. »

    Une aide pour La Rochelle ?

    Jean-Pierre Mandroux (PS, La Rochelle IV) se soucie de l'aide qui pourra être apportée à la Ville de La Rochelle. « Le Conseil général a choisi d'apporter son concours aux villes de moins de 5 000 habitants. Mais face à un événement de cette ampleur, nous estimons que toutes les communes doivent être secourues. La réparation des dégâts va coûter 18 millions d'euros à La Rochelle et nous réparerons sans augmenter les impôts, ce qui impliquera un redéploiement des investissements, plus ou moins important. »

    « Le rapport qui a fixé cette limite, vous l'avez voté, rétorque Dominique Bussereau. Mais la situation est exceptionnelle et nous aiderons toutes les communes, de l'île d'Aix la plus petite, à La Rochelle, la plus grande. D'ailleurs, je suis régulièrement en contact avec Maxime Bono. »

    JDD.FR

    Xynthia: La réponse de Royal

    La réponse de Ségolène Royal n'a pas tardé. L'ancienne candidate à la présidentielle a répliqué samedi à Cécile Duflot, qui avait jugé, dans le Journal du Dimanche, sa position sur les zones noires "irresponsable". La responsable socialiste a aussitôt dénoncé des propos "immatures et malveillants" de la part de la chef de file écologiste et réaffirme ainsi son opposition aux zones noires, telles qu'elles ont été définies par le gouvernement.

    La bataille politique continue autour de la définition des zones noires. Samedi, Ségolène Royal a répliqué dans un communiqué aux propos de Cécile Duflot, parus dans le JDD samedi. La présidente du Poitou-Charentes s'est étonnée "de propos malveillants, politiciens ou immatures" et a conseillé à Cécile Duflot "de venir voir sur le terrain la réalité de la situation" afin de "comprendre pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage." Jeudi déjà, elle avait fait parler d'elle en cosignant une lettre ouverte à François Fillon et Nicolas Sarkozy.

    Cécile Duflot avait lancé les hostilités dans le Journal du Dimanche samedi. Elle avait qualifié d'"irresponsable" l'attitude de Ségolène Royal concernant les sinistrés de Xynthia, qui s'opposent au gouvernement dans la définition des zones noires, où 1.510 maisons, jugées dangereuses, doivent être rasées. "Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", avait-elle expliqué.

    Duflot soutient Borloo

    La leader des Verts avait ainsi apporté son soutien à la fermeté prônée par le gouvernement et à Jean-Louis Borloo en saluant le "courage" du ministre de l'Ecologie et du Développement durable, qui a tenté, jeudi, d'apaiser les tensions. "Si les décisions prises sont justes, légitimes, il ne faut pas craindre de les confronter avec les habitants", déclarait-elle alors.

    Vendredi déjà, Chantal Jouanno n'avait pas caché sa colère devant le soutien de l'ancienne candidate à la présidentielle aux sinistrés. "Elle n'est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens", avait déclaré la secrétaire d'Etat à l'Ecologie sur Europe 1, en soutien du gouvernement, lequel ne parvient pas à imposer un consensus concernant les zones noires à raser.

    METRO

    7-04-2010 20:39<no>17-04-2010 19:26</no>

    Mis à jour 17-04-2010 18:38

    Ségolène Royal et Cécile Duflot s'écharpent sur fond de Xynthia

    L'une exige que l'on révise les zones du littoral déclarées inconstructibles, l'autre souhaite que le gouvernement ne cède pas. Echange musclé entre Royal et Duflot.

    La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène 
Royal,  s'adressant à des maires de communes sinistrées par Xynthia, à 
Bourcefranc-le-Chapus  le 14 avril 2010.

    La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, s'adressant à des maires de communes sinistrées par Xynthia, à Bourcefranc-le-Chapus le 14 avril 2010.

     

    Attaquée par la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, pour son rejet des zones littorales que le gouvernement veut rendre inconstructibles, la présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal a renvoyé la conseillère régionale francilienne dans les cordes.

    Hier au micro de France Inter, Ségolène Royal avait renouvelé son appel à une "suspension du zonage" établi suite au passage de la tempête Xynthia.

    Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, qu'ont cosignée une trentaine d'élus locaux et des associations de sinistrés, elle a exigé "l'ouverture immédiate d'une concertation (...) sur la base d'une expertise contradictoire non contestée", afin de redéfinir les zones noires, où toute habitation sera interdite.

    Pour Duflot, Royal est irresponsable
    Dans une interview au Journal du Dimanche, Cécile Duflot a estimé que cette position "consiste à risquer de maintenir des populations dans une situation de danger".

    "C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage" a expliqué la patronne des Verts, avant d'appeler Jean-Louis Borloo à "faire preuve de courage politique" en ne cédant pas à la contestation. Un courage dont elle donne acte au ministre.

    Selon Cécile Duflot, si 1393 "habitations font toujours courir un risque mortel, il faut avoir le courage de les détruire, de manière convaincante et transparente, en expliquant les critères retenus pour définir les zones noires".

    Pour Royal, Duflot est immature
    Dans un communiqué publié ce samedi, Ségolène Royal s'est dite étonnée "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" et lui recommande "de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".

    "Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage" a contre-attaqué la présidente de Poitou Charente.

    Selon elle, "faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".

    Affirmant que "la responsabilité est du côté de ceux qui sont au contact de la population avec transparence et qui viennent en aide aux sinistrés", l'ex-candidate socialiste à la présidentielle a par ailleurs rappelé l'Etat à ses engagements : la mise en oeuvre de travaux sur les digues et l'apport des aides promises.

     
    Tijani Smaoui avec AFP

    Tijani Smaoui avec AFP

    <no>Tijani Smaoui avec AFP</no>
    Metrofrance.com

     

    L'EXPRESS.FR

    Passe d'armes entre Ségolène Royal et Cécile Duflot sur Xynthia

    Par Reuters, publié le 17/04/2010 à 11:51

    Ségolène Royal a qualifié samedi "d'immatures et malveillants" les propos de Cécile Duflot, qui a jugé irresponsable sa position sur les "zones noires" définies après la tempête Xynthia.

    Cécile 
Duflot, secrétaire nationale des Verts, salue le "courage" du 
ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et dénonce 
"l'irresponsabilité" de Ségolène Royal sur la question des 
zones noires définies après la tempête Xynthia. (Reuters/Régis 
Duvignau)

    Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, salue le "courage" du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et dénonce "l'irresponsabilité" de Ségolène Royal sur la question des zones noires définies après la tempête Xynthia. (Reuters/Régis Duvignau)

    Dans une interview au Journal du dimanche, paru samedi, la secrétaire nationale des Verts a salué le "courage" du ministre de l'Ecologie, l'UMP Jean-Louis Borloo, et dénoncé "l'irresponsabilité" de la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes.

    "Si les décisions prises sont justes, légitimes, il ne faut pas craindre de les confronter avec les habitants", dit Cécile Duflot.

    La chef de file des écologistes affirme ne pas comprendre le soutien apporté par Ségolène Royal aux habitants contestant les décisions du gouvernement.

    "C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", dit-elle.

    Dans un communiqué, Ségolène Royal s'étonne "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" à laquelle elle conseille "vivement de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".

    "Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les huit associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage", écrit-elle.

    Pour Ségolène Royal, faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".

    Vendredi, Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, n'avait pas caché sa colère contre Ségolène Royal, qui a exigé la suspension des "zones noires" définies après le passage de Xynthia.

    "Elle n'est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens", a-t-elle dit sur Europe 1.

    Jeudi, une délégation gouvernementale emmenée par Jean-Louis Borloo en Vendée et en Charente-Maritime avait permis de faire retomber un peu les tensions nées à l'annonce du tracé des "zones noires" où plus de 1.500 habitations sont vouées à la destruction.

    Le gouvernement, qui préfère désormais parler de "zones de solidarité nationale", a insisté sur le traitement au cas par cas des dossiers des riverains et annoncé l'envoi de "délégués de la solidarité" dans les communes touchées à partir de lundi.

    Mais plusieurs centaines d'habitants ont à nouveau manifesté vendredi pour dire leur refus de voir leurs maisons détruites.

    La majorité (61%) des Français approuve la création par le gouvernement de "zones noires" inhabitables, délimitées après le passage de Xynthia, selon un sondage Ifop à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.

    Une dizaine d'associations de victimes de Charente-Maritime sont désormais regroupées au sein d'un collectif, qui a vu le jour jeudi soir, afin d'organiser toutes les actions nécessaires à la défense des sinistrés.

    Ces derniers exigent la redéfinition des "zones noires" sur la base d'expertises "sérieuses et contradictoires, et non sur la base de décisions arbitraires".

     

    Xynthia: Royal dénonce les "propos immatures" de Duflot sur les zones noires

    (AFP) – Il y a 6 heures

    PARIS — La présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal a qualifié samedi de "malveillants, politiciens ou immatures" les propos de Cécile Duflot (Verts) jugeant "irresponsable" sa position sur les zones noires définies après la tempête Xynthia.

    La secrétaire nationale des Verts explique samedi dans une interview au JDD ne pas comprendre la position de Mme Royal qui "consiste à risquer de maintenir des populations dans une situation de danger".

    "C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", a-t-elle expliqué en donnant "acte" à Jean-Louis Borloo de "faire preuve de courage politique" dans ce dossier.

    "Si ces habitations font toujours courir un risque mortel, il faut avoir le courage de les détruire, de manière convaincante et transparente, en expliquant les critères retenus pour définir les zones noires", a-t-elle expliqué.

    Ségolène Royal a réagi samedi dans un communiqué en s'étonnant "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" à laquelle elle conseille "vivement de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".

    "Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage", écrit l'ex-candidate socialiste à la Présidentielle.

    "En effet, poursuit-elle, faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".

    "Par ailleurs, nous demandons que l'Etat tienne sa parole, engage des travaux sur les digues et apporte les aides qu'il avait promises. La responsabilité est du côté de ceux qui sont au contact de la population avec transparence et qui viennent en aide aux sinistrés", a-t-elle conclu.


    Xynthia: la majorité des Français approuve la création des "zones noires " inhabitables, selon un sondage

    (AFP) – Il y a 10 heures

    BORDEAUX — La majorité (61%) des Français approuve la création par le gouvernement de "zones noires" inhabitables, délimitées après le passage de la tempête Xynthia, une mesure qui suscite toutefois des réactions contrastées, selon un sondage à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.

    Si plus d'un tiers des Français (38%) se déclarent hostiles à la création de ces zones inhabitables, l'enquête d'opinion réalisée par l'institut Ifop montre un clivage fort sur cette mesure, la même proportion d'un quart des Français approuvant "tout à fait" (25%) ou rejetant "tout à fait" (22%) cette décision.

    Les sondés vivant sur le littoral accueillent cette mesure avec plus d'enthousiasme que le reste de la population (65%), selon le sondage. En revanche, les personnes vivant dans les zones de l'ouest les plus affectées par la tempête du 28 février dernier l'approuvent plus modérément que le reste de la population (56%).

    En outre, les jeunes (66% des moins de 35 ans) sont plus favorables à la création de ces zones, où les maisons sont vouées à la destruction, sans doute plus attachés à la sécurité des biens que leurs aînés (56% des plus de 65 ans), probablement plus sensibles à l'enracinement dans leur terroir.

    Les Français apparaissent très partagés sur la gestion future de ces zones inhabitables, 50% d'entre eux veulent que l'on laisse la mer reprendre progressivement ces espaces, pendant que l'autre moitié souhaite des investissements publics pour bâtir et entretenir des digues.

    Ce résultat est identique selon que les sondés vivent dans des communes littorales ou pas.

    Il varie cependant selon que les interviewés approuvent ou non la décision de créer des "zones noires". 56% de ceux qui y sont favorables (contre 41% qui y sont hostiles) aspirent à laisser la mer reprendre ses droits dans les zones inondables, tandis que les adversaires de la mesure gouvernementale adhèrent davantage à l'idée d'un investissement public pour les digues (59% contre 44% des partisans des "zones noires").

    Le sondage a été réalisé par téléphone les 15 et 16 avril, soit près de sept semaines après la tempête, sur un échantillon représentatif de 956 adultes.


     

     

    Royal et Duflot divisées
    sur les zones noires

    La secrétaire nationale des Verts avait jugé «irresponsable» la position de la présidente PS de Poitou-Charentes sur les zones noires. Cette dernière lui répond et juge ses propos «malveillants [et] immatures».
    » Royal, les deux pieds dans sa région et un œil sur 2012


    Ségolène Royal s'accroche à son talisman. Son score de près de 61 % au deuxième tour des élections régionales qui en a presque fait la présidente de région la mieux élue à l'issue du scrutin. Reconduite à la tête de Poitou-Charentes, Ségolène Royal est arrivée juste derrière Martin Malvy en Midi-Pyrénées. Elle comptait sur ce score pour revenir au premier plan de la scène socialiste.

    Mais l'ampleur de la victoire du PS a quelque peu terni l'éclat du talisman. Si bien que Ségolène Royal s'est retrouvée diluée dans la vague rose pendant que sa rivale Martine Aubry encaissait les dividendes des régionales en s'installant dans les premières places des favoris pour l'investiture socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012.

    Ségolène Royal s'en éloigne. Dans les sondages, d'abord. L'enquête de l'Ifop pour Paris Match publiée jeudi la place désormais loin derrière Martine Aubry (35 %, contre 58 %) dans les «duels de préférence» des Français. Mais Ségolène Royal l'assure, l'échéance de 2012 n'est pas sa priorité. «Je viens d'être réélue à la tête de ma région de façon extraordinaire, et je me consacre à ce mandat. (…) Évoquer maintenant la campagne présidentielle, compte tenu de la masse de difficultés que subissent les Français, c'est presque indécent», a-t-elle assuré vendredi sur France Inter.

    Priorité à sa région, donc. Dans l'immédiat, cela passe par la gestion des conséquences de la tempête Xynthia. Vendredi, Ségolène Royal a demandé la suspension du «zonage» dans les communes sinistrées, se posant en chef d'orchestre de la résistance des habitants à la destruction de leur maison programmée par l'État. Elle demande également au gouvernement d'accélérer le versement des aides d'urgence promises par Nicolas Sarkozy. Pour sa prise de position, Ségolène Royal s'est vu qualifier d'«enfumeuse de première» par le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé.

     

    Royal surveille les primaires

    Autre dossier local : le sauvetage d'Heuliez, cette entreprise qui fabrique une voiture électrique et qui est menacée de faillite. À la recherche d'un repreneur depuis des mois, Heuliez est aussi le terrain d'affrontement entre Ségolène Royal et l'État, via le ministre de l'industrie Christian Estrosi. Mardi, tous deux se sont livrés à une passe d'armes sur le dossier. «Ségolène Royal a écrit à M. Estrosi pour lui demander de se taire sur Heuliez en arrêtant de communiquer de façon désordonnée», a indiqué le conseil régional de Poitou-Charentes. Ce à quoi le ministre a répondu en se disant «atterré et consterné par ces propos indignes».

    Comme si Ségolène Royal ne s'était ­jamais vraiment éloignée de la politique nationale, chacune de ses «sorties» se traduit par un tir de barrage de la majorité. C'est que l'ex-candidate à la présidentielle veut continuer à peser sur les débats nationaux. Alors que le gouvernement vient d'ouvrir le chantier de la ­réforme des retraites, elle a ainsi mis en cause, vendredi, la «méthode gouvernementale trop autoritaire, avec un refus de la discussion, un refus de la négociation, un manque de respect des partenaires sociaux». Dans la même ligne que le PS, elle prône le maintien de l'âge légal de départ à 60 ans et la recherche d'autres sources de financement, notamment par la taxation du capital.

    Quant au PS, Ségolène Royal en reste tout autant éloignée qu'avant. Même si elle observe de près les travaux sur les primaires. Jusqu'ici satisfaite des propositions d'Arnaud Montebourg, elle prévient, en une allusion aux fraudes du congrès de Reims : «Il faut s'assurer de la transparence des votes, compte tenu de tout ce qui s'est passé, et puis surtout faire en sorte que ces primaires ne soient pas un combat de personnes, un combat de chefs, mais vraiment l'émergence d'un véritable projet alternatif de société.»

    Les deux pieds dans sa région, Ségolène Royal garde donc un œil sur 2012. Et, au cas où, elle se prépare, notamment en voyageant. La semaine dernière, elle était au Brésil pour rencontrer le président Lula et discuter «des alternatives de gauche à la mondialisation». Une façon comme une autre de préparer «un véritable projet alternatif de société».

     

    Après Xynthia, la Charente-Maritime veut endiguer les craintes des touristes

    De Anthony LUCAS (AFP) – Il y a 10 heures

    CHATELAILLON-PLAGE (Charente-Maritime) — La remise en état des infrastructures touristiques touchées par la tempête Xynthia constitue une priorité en Charente-Maritime, où le tourisme représente la première source de revenus et alimente 20.000 emplois.

    "Est-ce que la station est dévastée? Est-ce que vous êtes encore sous l'eau?" Ce sont les questions auxquelles, six semaines après la tempête, doit répondre chaque jour l'office de tourisme de Châtelaillon-Plage, la station balnéaire de La Rochelle.

    Les professionnels tentent, à travers un état des lieux rassurant, de gommer les images impressionnantes de maisons inondées et de digues détruites qui ont visiblement marqué les visiteurs potentiels d'un département où le tourisme représente 20.000 emplois, 38 millions de nuitées annuelles et un revenu de 1,8 milliard d'euros par an.

    "Aujourd'hui, 98% des infrastructures touristiques sont en état de recevoir les touristes en condition normale", souligne Stéphane Villain, vice-président du Conseil général en charge du tourisme et président du comité départemental du tourisme de la Charente-Maritime.

    Au total, un millier de lits marchands (sur les 220.000 du département) ont été touchés par les inondations, explique-t-il.

    "Un gros travail de remise à niveau" a été mené sur le littoral, comme le réensablement de plages ou la réparation des pistes cyclables de l'île de Ré dont 9 des 100 kilomètres avaient été endommagés.

    Finalement, six des 350 campings du département n'ouvriront pas cette année, explique Raymond Moreau, président de la fédération départementale de l'hôtellerie de plein-air. Soit un déficit de 400 places qui pourrait surtout se faire sentir aux alentours de La Rochelle puisque trois établissements d'Aytré sont "rayés de la carte" car inscrits en "zone noire" inhabitable.

    Le propre camping de M. Moreau, au village des Boucholeurs à Châtelaillon-Plage, classé en "zone orange" (qui nécessite une expertise supplémentaire avant d'être décrétée habitable ou non), sera également fermé.

    "On aura six mois de travaux quand on aura le feu vert, mais je ne peux pas commencer tant que je n'aurais pas le zonage définitif", regrette-t-il.

    Sur l'île de Ré, le camping L'Océan, victime de dégâts "sommaires", devait lui ouvrir samedi, selon son propriétaire Eric Launay. Lequel ne redoute pas tant l'été que l'avant-saison qu'il redoute plus "calme" que les autres années.

    "Pour les réservations, ça a été un freinage violent. C'est vrai pour tous les professionnels. Fin février, on avait tous des chiffres de réservations largement supérieurs aux autres années, mais ça s'est effondré à partir de début mars", témoigne ce professionnel de La Couarde-sur-mer.

    M. Villain, pour sa part, évoque "un petit ralentissement dans les quinze jours qui ont suivi la tempête, mais on est sur des échelles à peu près équivalentes à l'an passé pour les réservations".

    Et Xynthia, note-t-il, a permis de donner "un coup de projecteur sur la Charente-Maritime, maintenant tout le monde situe désormais le département".

    ELLE

    XYNTHIA : LES MAISONS DE LA COLÈRE
    Xynthia les maisons de la colere

     

    A la Faute-sur-Mer, en Vendée, les habitants oscillent entre abattement et colère. Un mois et demi après le passage de la tempête Xynthia qui a ravagé la petite cité balnéaire, les habitants ont appris que 674 maisons seront classées en zone noire (sur 915 dans toute la Vendée) et devront donc être rasées. Une décision qui suscite l’incompréhension : « Les habitants ont une impression d’arbitraire, explique Renaud Pinoit, cofondateur de l’Association des victimes des inondations de la Faute-sur-mer (Avif). Ils acceptent l’idée que certaines maisons devront être détruites mais dénoncent l’opacité du plan de démolition, annoncé par la préfecture sans aucune concertation. » Quand à la recherche des responsabilités, « elle aura forcément lieu mais plus tard, car l’urgence est d’empêcher les destructions non concertées et de se battre pour obtenir des indemnisations au plus juste. » Mais le combat risque d’être rude. Le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, a déclaré que la carte des zones noires dessinée par ses services était « définitive et non négociable ». Des mots qui ne laissent pas présager une concertation à l’amiable.  

    Catherine Robin

     


    400 personnes manifestent dans le calme contre les "zones noires"

    (AFP) – Il y a 1 jour

    LA ROCHE-SUR-YON — Quelque 400 personnes ont manifesté dans le calme vendredi après-midi à La Roche-sur-Yon devant la préfecture de Vendée pour protester contre la destruction envisagée de leur maison après la tempête Xynthia.

    Vêtus de sacs-poubelles noirs, les manifestants ont stigmatisé la mise en place de "zones noires" où les habitations devraient être rasées. "On a été mis à la poubelle. On nous prend, on nous jette parce qu'arbitrairement, on a tracé un trait sur une carte", estiment-ils.

    Une manifestante tournait en dérision les propos des ministres en visite la veille dans la région en arborant une pancarte "Le monde merveilleux de Mickey, zone noire devient zone de solidarité".

    Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a évoqué jeudi à La Rochelle un "malentendu" sur les "zones noires" délimitées après la tempête Xynthia qu'il a qualifiées de "zones de solidarité" et "pas de destruction massive".

    Le maire de L'Aiguillon-sur-Mer, Maurice Milcent, a souhaité voir "confirmer les propos d'hier" tenus par les ministres, indiquant qu'"il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire".

    Celui de La Faute-sur-Mer, René Marratier, a réclamé à nouveau "une révision de la cartographie". M. Borloo "a donné des informations hier, il faut que ce soit suivi", a-t-il dit.

    Ces deux maires de communes, où 29 décès ont été constatés, ont été reçus par le préfet, ainsi que ceux de La Tranche-sur-Mer et de Sainte-Radégonde-des-Noyers, auxquels s'étaient joints quatre représentants des sinistrés.

    Guy Neau, qui participait à la manifestation, a expliqué que sa résidence secondaire de La Faute-sur-mer, construite sur une butte de sable et aujourd'hui située dans la "zone noire" allait être rasée alors qu"il y a eu juste un peu d'eau dans le sous-sol".

    Les habitants sont aussi très remontés contre le fait que plusieurs centaines de maisons soient vouées à la destruction en Vendée et aucune sur l'île de Ré où la tempête a pourtant fait d'importants dégâts.

    A l'issue d'une réunion avec le préfet, "nous avons à nouveau demandé à ce qu'il y ait une révision de la cartographie" des "zones noires", a expliqué à la presse M. Marratier.

    Au total, 915 maisons doivent être détruites en Vendée. La catastrophe a fait au total 53 morts en France.

     

     

     

    Xynthia : et maintenant on négocie le prix des maisons

    publié le 17.04.2010 04h00

     
    Louis-Marie Brémaud, qui possède une résidence secondaire, a fait 
estimer sa maison sinistrée par la tempête Xynthia / AFP


    Louis-Marie Brémaud, qui possède une résidence secondaire, a fait estimer sa maison sinistrée par la tempête Xynthia / AFP

    A La Faute-sur-Mer, les riverains ont pris rendez-vous pour faire évaluer leur bien. Mais alors que certains semblent pressés de céder leur maison, d'autres sont encore sceptiques

    Dans les locaux en préfabriqué installés à côté de la mairie de la Faute-sur-Mer, une dame âgée entre en larmes. Dans la salle d'attente, des fonctionnaires la prennent rapidement en charge.

    Quelques minutes plus tard, arrive Louis-Marie Brémaud, agriculteur et propriétaire depuis 12 ans d'une résidence secondaire dans la « cuvette » de la Faute. Comme deux tiers des 915 propriétaires sinistrés de Vendée, il a pris rendez-vous avec une cellule d'indemnisation, premier pas vers la vente à l'amiable de sa maison classée en zone inhabitable après le passage de la tempête Xynthia. « J'ai pris rendez-vous, je veux savoir combien ils me la rachètent », explique le visiteur qui attend sereinement son tour, un épais dossier sous le bras. Dans sa maison, évaluée il y a deux ans entre 180 000 et 200 000 euros par un agent immobilier, l'eau est montée à 2m10 de hauteur. « Je me mets à la place de l'Etat, on a beau dire ça ne reviendra pas, il ne faut pas prendre de risque », concède-t-il. Aujourd'hui il vient engager une procédure à l'amiable. Pour lui, la zone noire, « c'est une bonne décision et la majeure partie des habitants sont d'accord ».

    Selon la préfecture de Vendée, un total de 689 rendez-vous ont été fixés par les cellules d'indemnisation du département, 479 à La Faute-sur-mer et 210 à l'Aiguillon-sur-mer. Certains ont déjà été reçus, les agendas sont pleins pour les semaines à venir. Dans le secteur de la baie de l'Aiguillon, le plus touché par la tempête, la protestation contre le zonage tracé par les autorités est « marginale », selon le sénateur (NI) Bruno Retailleau, qui est venu sur le terrain en mission sénatoriale.

    « Je leur présente la mission de France Domaine, le mécanisme d'évaluation, et nous établissons une prise de rendez-vous pour le passage d'un évaluateur sur place », explique Jean-Marc Romero, inspecteur du Trésor de la brigade des Pays de la Loire de France Domaine, posté à la mairie de l'Aiguillon-sur-mer. L'estimation se fera en fonction de plusieurs critères, comme la comparaison avec des maisons « jumelles » vendues récemment ou « les cessions immobilières intervenues en 2008/2009 », France Domaine ayant accès aux fonds conservatoires des hypothèques. « On compare les habitations comparables au niveau environnement, surface, éléments de confort », explique M. Romero. Une fois les critères réunis, on obtient une évaluation fine du bien.

    Certains propriétaires viennent, pressés de céder leur maison, d'autres moins, encore sceptiques par rapport aux zonages établis par l'Etat. De façon générale, « on est dans une démarche amiable, s'ils sont là c'est qu'ils en ont pris l'initiative », note l'inspecteur. L'objectif de France Domaine, service de l'Etat spécialisé dans l'évaluation des biens immobiliers, est de permettre une indemnisation rapide. « Fin mai début juin, nous aurons les premières évaluations pour les résidences principales », note-t-il.

     

     

     

    Xynthia : préfet inflexible, sinistrés hébétés

    samedi 17 avril 2010
    • La manifestation devant la préfecture, hier, a réuni quelque 400 
sinistrés.

      La manifestation devant la préfecture, hier, a réuni quelque 400 sinistrés.

      Franck Dubray
     

    Quatre cents habitants de La Faute et de L'Aiguillon ont exprimé leur colère, hier.Mais le préfet n'a rien cédé.

    La déception des 400 manifestants était grande, hier, à 18 h, à la sortie de la délégation composée de quelques sinistrés et d'élus. « Le préfet a du caractère, nous aussi, commentait, à la sortie, Maurice Milcent, le maire de L'Aiguillon, les traits tirés. On se bat toujours pour la révision des zones noires et sauver les maisons où il n'y a pas eu d'eau. » René Marratier, maire de La Faute, la commune la plus endeuillée avec 29 morts, est déterminé comme jamais. « Si l'on rase toutes ces maisons, notre commune est condamnée. »

    Au final, le face à face État/sinistrés n'a débouché sur rien de concret. Au grand dam des habitants, remontés contre les ministres venus faire la veille « la pédagogie du zonage ». « On nous parle de zones solidaires au lieu de zones noires... Bien, mais ça change quoi, demande Jean-Claude Pénicaud, un habitant de La Faute-sur-Mer. Rien. Nos maisons, ils veulent quand même les raser. » Il jure que l'on ne le fera pas partir d'ici, « sauf les pieds devant ».

    Jean-Pierre Gallais, autre sinistré, raconte son histoire kafkaïenne. La veille de l'annonce des zones noires, le 8 avril, il se tenait prêt « à soutenir des sinistrés qui risquaient de perdre leurs maisons inondées ». C'est pourtant lui qui s'est retrouvé du mauvais côté du trait, « avec 10 centimètres d'eau ».

    Les sinistrés expriment leur incompréhension sur les panneaux bricolés pour la manif. Le président du conseil général, qui soutient l'État, est la cible de quelques attaques en règle. « Touché par Xynthia, coulé par l'État, abandonné par Villiers », a écrit celui-ci.Une autre manifestation est prévue aujourd'hui à L'Aiguillon.

     

    Philippe ECALLE

     

    Publié le 17/04/2010 10:58 | LaDepeche.fr

    Mas-Saintes-Puelles. Compte rendu du conseil municipal

    Syndicat du Fresquel : Le conseil municipal approuve la modification des statuts du SIAH du bassin du Fresquel dont connaissance peut être prise par toute personne au secrétariat de la mairie.

    Aude Solidarité : Comme pour Haïti, le conseil décide de verser la somme de 150 € à Aude Solidarité en faveur des populations de la région Poitou-Charentes sinistrées par la tempête Xynthia. (À suivre).

     

     

    Borloo met en place "un dispositif d'urgence" pour faciliter le retour des Français bloqués à l'étranger


    PARIS (AP) — Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé samedi la mise en place d'"un dispositif d'urgence pour faciliter le retour des personnes éloignées de France", lors d'une réunion entre les ministères et les professionnels concernés par les perturbations aériennes causées par l'éruption d'un volcan islandais.

    Le ministère du Développement durable a mis en place dès 17h30 une "cellule de soutien" avec les compagnies aériennes, les tours opérateurs et les représentants des transports terriens "pour assurer la coordination à mettre en place pour un pilotage unique des conditions de retour" des voyageurs bloqués à l'étranger, est-il précisé dans un communiqué.

    Cette cellule de soutien est "en train de recenser tous les moyens, tous les outils dont on dispose" et "d'organiser le pilotage de cette situation", précisait-on au ministère. Devant la presse, Jean-Louis Borloo n'a pas exclu notamment de mobiliser des aéroports militaires dans le sud-ouest du pays.

    Lors de cette réunion, les tours opérateurs se sont "engagés à offrir aux passagers un avoir valable sur une durée de 6 mois", tandis que les compagnies aériennes "se sont engagées à proposer à leur client soit un remboursement, soit un vol à une date ultérieure".

    M. Borloo a demandé aux passagers de "ne pas se rendre dans les aéroports fermés".

    Les conséquences économiques sur les secteurs touchés par l'éruption volcanique seront évaluées par un autre groupe de travail qui se réunira en début de semaine prochaine, précise le communiqué.

    Le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, le ministère des Affaires étrangères et le secrétariat d'Etat chargé des Transports participaient à la réunion de samedi.

    Le Premier ministre François Fillon avait annoncé dans la matinée que tous les aéroports situés au nord d'un axe "Nantes-Lyon" seront fermés jusqu'à lundi matin à 8h au moins à cause du nuage de cendres émis par un volcan islandais qui perturbe depuis jeudi le trafic aérien dans le nord de l'Europe. AP

    hs/com/sb

     


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