La bataille politique continue autour de la définition des zones noires. Samedi, Ségolène Royal a répliqué dans un communiqué aux propos de Cécile Duflot, parus dans le JDD samedi. La présidente du Poitou-Charentes s'est étonnée "de propos malveillants, politiciens ou immatures" et a conseillé à Cécile Duflot "de venir voir sur le terrain la réalité de la situation" afin de "comprendre pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage." Jeudi déjà, elle avait fait parler d'elle en cosignant une lettre ouverte à François Fillon et Nicolas Sarkozy.
Cécile Duflot avait lancé les hostilités dans le Journal du Dimanche samedi. Elle avait qualifié d'"irresponsable" l'attitude de Ségolène Royal concernant les sinistrés de Xynthia, qui s'opposent au gouvernement dans la définition des zones noires, où 1.510 maisons, jugées dangereuses, doivent être rasées. "Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", avait-elle expliqué.
Duflot soutient Borloo
La leader des Verts avait ainsi apporté son soutien à la fermeté prônée par le gouvernement et à Jean-Louis Borloo en saluant le "courage" du ministre de l'Ecologie et du Développement durable, qui a tenté, jeudi, d'apaiser les tensions. "Si les décisions prises sont justes, légitimes, il ne faut pas craindre de les confronter avec les habitants", déclarait-elle alors.
Vendredi déjà, Chantal Jouanno n'avait pas caché sa colère devant le soutien de l'ancienne candidate à la présidentielle aux sinistrés. "Elle n'est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens", avait déclaré la secrétaire d'Etat à l'Ecologie sur Europe 1, en soutien du gouvernement, lequel ne parvient pas à imposer un consensus concernant les zones noires à raser.
METRO
7-04-2010 20:39<no>17-04-2010 19:26</no>Mis à jour 17-04-2010 18:38
Ségolène Royal et Cécile Duflot s'écharpent sur fond de Xynthia
L'une exige que l'on révise les zones du littoral déclarées inconstructibles, l'autre souhaite que le gouvernement ne cède pas. Echange musclé entre Royal et Duflot.
La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, s'adressant à des maires de communes sinistrées par Xynthia, à Bourcefranc-le-Chapus le 14 avril 2010.
Attaquée par la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, pour son rejet des zones littorales que le gouvernement veut rendre inconstructibles, la présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal a renvoyé la conseillère régionale francilienne dans les cordes.
Hier au micro de France Inter, Ségolène Royal avait renouvelé son appel à une "suspension du zonage" établi suite au passage de la tempête Xynthia.
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, qu'ont cosignée une trentaine d'élus locaux et des associations de sinistrés, elle a exigé "l'ouverture immédiate d'une concertation (...) sur la base d'une expertise contradictoire non contestée", afin de redéfinir les zones noires, où toute habitation sera interdite.
Pour Duflot, Royal est irresponsable
Dans une interview au Journal du Dimanche, Cécile Duflot a estimé que cette position "consiste à risquer de maintenir des populations dans une situation de danger".
"C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage" a expliqué la patronne des Verts, avant d'appeler Jean-Louis Borloo à "faire preuve de courage politique" en ne cédant pas à la contestation. Un courage dont elle donne acte au ministre.
Selon Cécile Duflot, si 1393 "habitations font toujours courir un risque mortel, il faut avoir le courage de les détruire, de manière convaincante et transparente, en expliquant les critères retenus pour définir les zones noires".
Pour Royal, Duflot est immature
Dans un communiqué publié ce samedi, Ségolène Royal s'est dite étonnée "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" et lui recommande "de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".
"Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage" a contre-attaqué la présidente de Poitou Charente.
Selon elle, "faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".
Affirmant que "la responsabilité est du côté de ceux qui sont au contact de la population avec transparence et qui viennent en aide aux sinistrés", l'ex-candidate socialiste à la présidentielle a par ailleurs rappelé l'Etat à ses engagements : la mise en oeuvre de travaux sur les digues et l'apport des aides promises.
<no>Tijani Smaoui avec AFP</no>
Metrofrance.com
L'EXPRESS.FR
Passe d'armes entre Ségolène Royal et Cécile Duflot sur Xynthia
Par Reuters, publié le 17/04/2010 à 11:51
Ségolène Royal a qualifié samedi "d'immatures et malveillants" les propos de Cécile Duflot, qui a jugé irresponsable sa position sur les "zones noires" définies après la tempête Xynthia.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, salue le "courage" du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et dénonce "l'irresponsabilité" de Ségolène Royal sur la question des zones noires définies après la tempête Xynthia. (Reuters/Régis Duvignau)
Dans une interview au Journal du dimanche, paru samedi, la secrétaire nationale des Verts a salué le "courage" du ministre de l'Ecologie, l'UMP Jean-Louis Borloo, et dénoncé "l'irresponsabilité" de la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes.
"Si les décisions prises sont justes, légitimes, il ne faut pas craindre de les confronter avec les habitants", dit Cécile Duflot.
La chef de file des écologistes affirme ne pas comprendre le soutien apporté par Ségolène Royal aux habitants contestant les décisions du gouvernement.
"C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", dit-elle.
Dans un communiqué, Ségolène Royal s'étonne "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" à laquelle elle conseille "vivement de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".
"Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les huit associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage", écrit-elle.
Pour Ségolène Royal, faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".
Vendredi, Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, n'avait pas caché sa colère contre Ségolène Royal, qui a exigé la suspension des "zones noires" définies après le passage de Xynthia.
"Elle n'est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens", a-t-elle dit sur Europe 1.
Jeudi, une délégation gouvernementale emmenée par Jean-Louis Borloo en Vendée et en Charente-Maritime avait permis de faire retomber un peu les tensions nées à l'annonce du tracé des "zones noires" où plus de 1.500 habitations sont vouées à la destruction.
Le gouvernement, qui préfère désormais parler de "zones de solidarité nationale", a insisté sur le traitement au cas par cas des dossiers des riverains et annoncé l'envoi de "délégués de la solidarité" dans les communes touchées à partir de lundi.
Mais plusieurs centaines d'habitants ont à nouveau manifesté vendredi pour dire leur refus de voir leurs maisons détruites.
La majorité (61%) des Français approuve la création par le gouvernement de "zones noires" inhabitables, délimitées après le passage de Xynthia, selon un sondage Ifop à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.
Une dizaine d'associations de victimes de Charente-Maritime sont désormais regroupées au sein d'un collectif, qui a vu le jour jeudi soir, afin d'organiser toutes les actions nécessaires à la défense des sinistrés.
Ces derniers exigent la redéfinition des "zones noires" sur la base d'expertises "sérieuses et contradictoires, et non sur la base de décisions arbitraires".
(AFP) – Il y a 6 heures
PARIS — La présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal a qualifié samedi de "malveillants, politiciens ou immatures" les propos de Cécile Duflot (Verts) jugeant "irresponsable" sa position sur les zones noires définies après la tempête Xynthia.
La secrétaire nationale des Verts explique samedi dans une interview au JDD ne pas comprendre la position de Mme Royal qui "consiste à risquer de maintenir des populations dans une situation de danger".
"C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal, je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", a-t-elle expliqué en donnant "acte" à Jean-Louis Borloo de "faire preuve de courage politique" dans ce dossier.
"Si ces habitations font toujours courir un risque mortel, il faut avoir le courage de les détruire, de manière convaincante et transparente, en expliquant les critères retenus pour définir les zones noires", a-t-elle expliqué.
Ségolène Royal a réagi samedi dans un communiqué en s'étonnant "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot" à laquelle elle conseille "vivement de venir voir sur le terrain la réalité de la situation".
"Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage", écrit l'ex-candidate socialiste à la Présidentielle.
"En effet, poursuit-elle, faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans les zones alors que d'autres y apparaissent sans raison".
"Par ailleurs, nous demandons que l'Etat tienne sa parole, engage des travaux sur les digues et apporte les aides qu'il avait promises. La responsabilité est du côté de ceux qui sont au contact de la population avec transparence et qui viennent en aide aux sinistrés", a-t-elle conclu.
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(AFP) – Il y a 10 heures
BORDEAUX — La majorité (61%) des Français approuve la création par le gouvernement de "zones noires" inhabitables, délimitées après le passage de la tempête Xynthia, une mesure qui suscite toutefois des réactions contrastées, selon un sondage à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.
Si plus d'un tiers des Français (38%) se déclarent hostiles à la création de ces zones inhabitables, l'enquête d'opinion réalisée par l'institut Ifop montre un clivage fort sur cette mesure, la même proportion d'un quart des Français approuvant "tout à fait" (25%) ou rejetant "tout à fait" (22%) cette décision.
Les sondés vivant sur le littoral accueillent cette mesure avec plus d'enthousiasme que le reste de la population (65%), selon le sondage. En revanche, les personnes vivant dans les zones de l'ouest les plus affectées par la tempête du 28 février dernier l'approuvent plus modérément que le reste de la population (56%).
En outre, les jeunes (66% des moins de 35 ans) sont plus favorables à la création de ces zones, où les maisons sont vouées à la destruction, sans doute plus attachés à la sécurité des biens que leurs aînés (56% des plus de 65 ans), probablement plus sensibles à l'enracinement dans leur terroir.
Les Français apparaissent très partagés sur la gestion future de ces zones inhabitables, 50% d'entre eux veulent que l'on laisse la mer reprendre progressivement ces espaces, pendant que l'autre moitié souhaite des investissements publics pour bâtir et entretenir des digues.
Ce résultat est identique selon que les sondés vivent dans des communes littorales ou pas.
Il varie cependant selon que les interviewés approuvent ou non la décision de créer des "zones noires". 56% de ceux qui y sont favorables (contre 41% qui y sont hostiles) aspirent à laisser la mer reprendre ses droits dans les zones inondables, tandis que les adversaires de la mesure gouvernementale adhèrent davantage à l'idée d'un investissement public pour les digues (59% contre 44% des partisans des "zones noires").
Le sondage a été réalisé par téléphone les 15 et 16 avril, soit près de sept semaines après la tempête, sur un échantillon représentatif de 956 adultes.
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Royal et Duflot divisées
sur les zones noires
La secrétaire nationale des Verts avait jugé «irresponsable» la position de la présidente PS de Poitou-Charentes sur les zones noires. Cette dernière lui répond et juge ses propos «malveillants [et] immatures».
» Royal, les deux pieds dans sa région et un œil sur 2012
Ségolène Royal s'accroche à son talisman. Son score de près de 61 % au deuxième tour des élections régionales qui en a presque fait la présidente de région la mieux élue à l'issue du scrutin. Reconduite à la tête de Poitou-Charentes, Ségolène Royal est arrivée juste derrière Martin Malvy en Midi-Pyrénées. Elle comptait sur ce score pour revenir au premier plan de la scène socialiste.
Mais l'ampleur de la victoire du PS a quelque peu terni l'éclat du talisman. Si bien que Ségolène Royal s'est retrouvée diluée dans la vague rose pendant que sa rivale Martine Aubry encaissait les dividendes des régionales en s'installant dans les premières places des favoris pour l'investiture socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012.
Ségolène Royal s'en éloigne. Dans les sondages, d'abord. L'enquête de l'Ifop pour Paris Match publiée jeudi la place désormais loin derrière Martine Aubry (35 %, contre 58 %) dans les «duels de préférence» des Français. Mais Ségolène Royal l'assure, l'échéance de 2012 n'est pas sa priorité. «Je viens d'être réélue à la tête de ma région de façon extraordinaire, et je me consacre à ce mandat. (…) Évoquer maintenant la campagne présidentielle, compte tenu de la masse de difficultés que subissent les Français, c'est presque indécent», a-t-elle assuré vendredi sur France Inter.
Priorité à sa région, donc. Dans l'immédiat, cela passe par la gestion des conséquences de la tempête Xynthia. Vendredi, Ségolène Royal a demandé la suspension du «zonage» dans les communes sinistrées, se posant en chef d'orchestre de la résistance des habitants à la destruction de leur maison programmée par l'État. Elle demande également au gouvernement d'accélérer le versement des aides d'urgence promises par Nicolas Sarkozy. Pour sa prise de position, Ségolène Royal s'est vu qualifier d'«enfumeuse de première» par le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé.
Royal surveille les primaires
Autre dossier local : le sauvetage d'Heuliez, cette entreprise qui fabrique une voiture électrique et qui est menacée de faillite. À la recherche d'un repreneur depuis des mois, Heuliez est aussi le terrain d'affrontement entre Ségolène Royal et l'État, via le ministre de l'industrie Christian Estrosi. Mardi, tous deux se sont livrés à une passe d'armes sur le dossier. «Ségolène Royal a écrit à M. Estrosi pour lui demander de se taire sur Heuliez en arrêtant de communiquer de façon désordonnée», a indiqué le conseil régional de Poitou-Charentes. Ce à quoi le ministre a répondu en se disant «atterré et consterné par ces propos indignes».
Comme si Ségolène Royal ne s'était jamais vraiment éloignée de la politique nationale, chacune de ses «sorties» se traduit par un tir de barrage de la majorité. C'est que l'ex-candidate à la présidentielle veut continuer à peser sur les débats nationaux. Alors que le gouvernement vient d'ouvrir le chantier de la réforme des retraites, elle a ainsi mis en cause, vendredi, la «méthode gouvernementale trop autoritaire, avec un refus de la discussion, un refus de la négociation, un manque de respect des partenaires sociaux». Dans la même ligne que le PS, elle prône le maintien de l'âge légal de départ à 60 ans et la recherche d'autres sources de financement, notamment par la taxation du capital.
Quant au PS, Ségolène Royal en reste tout autant éloignée qu'avant. Même si elle observe de près les travaux sur les primaires. Jusqu'ici satisfaite des propositions d'Arnaud Montebourg, elle prévient, en une allusion aux fraudes du congrès de Reims : «Il faut s'assurer de la transparence des votes, compte tenu de tout ce qui s'est passé, et puis surtout faire en sorte que ces primaires ne soient pas un combat de personnes, un combat de chefs, mais vraiment l'émergence d'un véritable projet alternatif de société.»
Les deux pieds dans sa région, Ségolène Royal garde donc un œil sur 2012. Et, au cas où, elle se prépare, notamment en voyageant. La semaine dernière, elle était au Brésil pour rencontrer le président Lula et discuter «des alternatives de gauche à la mondialisation». Une façon comme une autre de préparer «un véritable projet alternatif de société».
De Anthony LUCAS (AFP) – Il y a 10 heures
CHATELAILLON-PLAGE (Charente-Maritime) — La remise en état des infrastructures touristiques touchées par la tempête Xynthia constitue une priorité en Charente-Maritime, où le tourisme représente la première source de revenus et alimente 20.000 emplois.
"Est-ce que la station est dévastée? Est-ce que vous êtes encore sous l'eau?" Ce sont les questions auxquelles, six semaines après la tempête, doit répondre chaque jour l'office de tourisme de Châtelaillon-Plage, la station balnéaire de La Rochelle.
Les professionnels tentent, à travers un état des lieux rassurant, de gommer les images impressionnantes de maisons inondées et de digues détruites qui ont visiblement marqué les visiteurs potentiels d'un département où le tourisme représente 20.000 emplois, 38 millions de nuitées annuelles et un revenu de 1,8 milliard d'euros par an.
"Aujourd'hui, 98% des infrastructures touristiques sont en état de recevoir les touristes en condition normale", souligne Stéphane Villain, vice-président du Conseil général en charge du tourisme et président du comité départemental du tourisme de la Charente-Maritime.
Au total, un millier de lits marchands (sur les 220.000 du département) ont été touchés par les inondations, explique-t-il.
"Un gros travail de remise à niveau" a été mené sur le littoral, comme le réensablement de plages ou la réparation des pistes cyclables de l'île de Ré dont 9 des 100 kilomètres avaient été endommagés.
Finalement, six des 350 campings du département n'ouvriront pas cette année, explique Raymond Moreau, président de la fédération départementale de l'hôtellerie de plein-air. Soit un déficit de 400 places qui pourrait surtout se faire sentir aux alentours de La Rochelle puisque trois établissements d'Aytré sont "rayés de la carte" car inscrits en "zone noire" inhabitable.
Le propre camping de M. Moreau, au village des Boucholeurs à Châtelaillon-Plage, classé en "zone orange" (qui nécessite une expertise supplémentaire avant d'être décrétée habitable ou non), sera également fermé.
"On aura six mois de travaux quand on aura le feu vert, mais je ne peux pas commencer tant que je n'aurais pas le zonage définitif", regrette-t-il.
Sur l'île de Ré, le camping L'Océan, victime de dégâts "sommaires", devait lui ouvrir samedi, selon son propriétaire Eric Launay. Lequel ne redoute pas tant l'été que l'avant-saison qu'il redoute plus "calme" que les autres années.
"Pour les réservations, ça a été un freinage violent. C'est vrai pour tous les professionnels. Fin février, on avait tous des chiffres de réservations largement supérieurs aux autres années, mais ça s'est effondré à partir de début mars", témoigne ce professionnel de La Couarde-sur-mer.
M. Villain, pour sa part, évoque "un petit ralentissement dans les quinze jours qui ont suivi la tempête, mais on est sur des échelles à peu près équivalentes à l'an passé pour les réservations".
Et Xynthia, note-t-il, a permis de donner "un coup de projecteur sur la Charente-Maritime, maintenant tout le monde situe désormais le département".
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ELLE
A la Faute-sur-Mer, en Vendée, les habitants oscillent entre abattement et colère. Un mois et demi après le passage de la tempête Xynthia qui a ravagé la petite cité balnéaire, les habitants ont appris que 674 maisons seront classées en zone noire (sur 915 dans toute la Vendée) et devront donc être rasées. Une décision qui suscite l’incompréhension : « Les habitants ont une impression d’arbitraire, explique Renaud Pinoit, cofondateur de l’Association des victimes des inondations de la Faute-sur-mer (Avif). Ils acceptent l’idée que certaines maisons devront être détruites mais dénoncent l’opacité du plan de démolition, annoncé par la préfecture sans aucune concertation. » Quand à la recherche des responsabilités, « elle aura forcément lieu mais plus tard, car l’urgence est d’empêcher les destructions non concertées et de se battre pour obtenir des indemnisations au plus juste. » Mais le combat risque d’être rude. Le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, a déclaré que la carte des zones noires dessinée par ses services était « définitive et non négociable ». Des mots qui ne laissent pas présager une concertation à l’amiable.
Catherine Robin
(AFP) – Il y a 1 jour
LA ROCHE-SUR-YON — Quelque 400 personnes ont manifesté dans le calme vendredi après-midi à La Roche-sur-Yon devant la préfecture de Vendée pour protester contre la destruction envisagée de leur maison après la tempête Xynthia.
Vêtus de sacs-poubelles noirs, les manifestants ont stigmatisé la mise en place de "zones noires" où les habitations devraient être rasées. "On a été mis à la poubelle. On nous prend, on nous jette parce qu'arbitrairement, on a tracé un trait sur une carte", estiment-ils.
Une manifestante tournait en dérision les propos des ministres en visite la veille dans la région en arborant une pancarte "Le monde merveilleux de Mickey, zone noire devient zone de solidarité".
Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a évoqué jeudi à La Rochelle un "malentendu" sur les "zones noires" délimitées après la tempête Xynthia qu'il a qualifiées de "zones de solidarité" et "pas de destruction massive".
Le maire de L'Aiguillon-sur-Mer, Maurice Milcent, a souhaité voir "confirmer les propos d'hier" tenus par les ministres, indiquant qu'"il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire".
Celui de La Faute-sur-Mer, René Marratier, a réclamé à nouveau "une révision de la cartographie". M. Borloo "a donné des informations hier, il faut que ce soit suivi", a-t-il dit.
Ces deux maires de communes, où 29 décès ont été constatés, ont été reçus par le préfet, ainsi que ceux de La Tranche-sur-Mer et de Sainte-Radégonde-des-Noyers, auxquels s'étaient joints quatre représentants des sinistrés.
Guy Neau, qui participait à la manifestation, a expliqué que sa résidence secondaire de La Faute-sur-mer, construite sur une butte de sable et aujourd'hui située dans la "zone noire" allait être rasée alors qu"il y a eu juste un peu d'eau dans le sous-sol".
Les habitants sont aussi très remontés contre le fait que plusieurs centaines de maisons soient vouées à la destruction en Vendée et aucune sur l'île de Ré où la tempête a pourtant fait d'importants dégâts.
A l'issue d'une réunion avec le préfet, "nous avons à nouveau demandé à ce qu'il y ait une révision de la cartographie" des "zones noires", a expliqué à la presse M. Marratier.
Au total, 915 maisons doivent être détruites en Vendée. La catastrophe a fait au total 53 morts en France.
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Xynthia : et maintenant on négocie le prix des maisons
publié le 17.04.2010 04h00
Louis-Marie Brémaud, qui possède une résidence secondaire, a fait estimer sa maison sinistrée par la tempête Xynthia / AFP
A La Faute-sur-Mer, les riverains ont pris rendez-vous pour faire évaluer leur bien. Mais alors que certains semblent pressés de céder leur maison, d'autres sont encore sceptiques
Dans les locaux en préfabriqué installés à côté de la mairie de la Faute-sur-Mer, une dame âgée entre en larmes. Dans la salle d'attente, des fonctionnaires la prennent rapidement en charge.
Quelques minutes plus tard, arrive Louis-Marie Brémaud, agriculteur et propriétaire depuis 12 ans d'une résidence secondaire dans la « cuvette » de la Faute. Comme deux tiers des 915 propriétaires sinistrés de Vendée, il a pris rendez-vous avec une cellule d'indemnisation, premier pas vers la vente à l'amiable de sa maison classée en zone inhabitable après le passage de la tempête Xynthia. « J'ai pris rendez-vous, je veux savoir combien ils me la rachètent », explique le visiteur qui attend sereinement son tour, un épais dossier sous le bras. Dans sa maison, évaluée il y a deux ans entre 180 000 et 200 000 euros par un agent immobilier, l'eau est montée à 2m10 de hauteur. « Je me mets à la place de l'Etat, on a beau dire ça ne reviendra pas, il ne faut pas prendre de risque », concède-t-il. Aujourd'hui il vient engager une procédure à l'amiable. Pour lui, la zone noire, « c'est une bonne décision et la majeure partie des habitants sont d'accord ».
Selon la préfecture de Vendée, un total de 689 rendez-vous ont été fixés par les cellules d'indemnisation du département, 479 à La Faute-sur-mer et 210 à l'Aiguillon-sur-mer. Certains ont déjà été reçus, les agendas sont pleins pour les semaines à venir. Dans le secteur de la baie de l'Aiguillon, le plus touché par la tempête, la protestation contre le zonage tracé par les autorités est « marginale », selon le sénateur (NI) Bruno Retailleau, qui est venu sur le terrain en mission sénatoriale.
« Je leur présente la mission de France Domaine, le mécanisme d'évaluation, et nous établissons une prise de rendez-vous pour le passage d'un évaluateur sur place », explique Jean-Marc Romero, inspecteur du Trésor de la brigade des Pays de la Loire de France Domaine, posté à la mairie de l'Aiguillon-sur-mer. L'estimation se fera en fonction de plusieurs critères, comme la comparaison avec des maisons « jumelles » vendues récemment ou « les cessions immobilières intervenues en 2008/2009 », France Domaine ayant accès aux fonds conservatoires des hypothèques. « On compare les habitations comparables au niveau environnement, surface, éléments de confort », explique M. Romero. Une fois les critères réunis, on obtient une évaluation fine du bien.
Certains propriétaires viennent, pressés de céder leur maison, d'autres moins, encore sceptiques par rapport aux zonages établis par l'Etat. De façon générale, « on est dans une démarche amiable, s'ils sont là c'est qu'ils en ont pris l'initiative », note l'inspecteur. L'objectif de France Domaine, service de l'Etat spécialisé dans l'évaluation des biens immobiliers, est de permettre une indemnisation rapide. « Fin mai début juin, nous aurons les premières évaluations pour les résidences principales », note-t-il.
Xynthia : préfet inflexible, sinistrés hébétés
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La manifestation devant la préfecture, hier, a réuni quelque 400 sinistrés.
Franck Dubray
Quatre cents habitants de La Faute et de L'Aiguillon ont exprimé leur colère, hier.Mais le préfet n'a rien cédé.
Au final, le face à face État/sinistrés n'a débouché sur rien de concret. Au grand dam des habitants, remontés contre les ministres venus faire la veille « la pédagogie du zonage ». « On nous parle de zones solidaires au lieu de zones noires... Bien, mais ça change quoi, demande Jean-Claude Pénicaud, un habitant de La Faute-sur-Mer. Rien. Nos maisons, ils veulent quand même les raser. » Il jure que l'on ne le fera pas partir d'ici, « sauf les pieds devant ».
Jean-Pierre Gallais, autre sinistré, raconte son histoire kafkaïenne. La veille de l'annonce des zones noires, le 8 avril, il se tenait prêt « à soutenir des sinistrés qui risquaient de perdre leurs maisons inondées ». C'est pourtant lui qui s'est retrouvé du mauvais côté du trait, « avec 10 centimètres d'eau ».
Les sinistrés expriment leur incompréhension sur les panneaux bricolés pour la manif. Le président du conseil général, qui soutient l'État, est la cible de quelques attaques en règle. « Touché par Xynthia, coulé par l'État, abandonné par Villiers », a écrit celui-ci.Une autre manifestation est prévue aujourd'hui à L'Aiguillon.
Philippe ECALLE
Mas-Saintes-Puelles. Compte rendu du conseil municipal
Syndicat du Fresquel : Le conseil municipal approuve la modification des statuts du SIAH du bassin du Fresquel dont connaissance peut être prise par toute personne au secrétariat de la mairie.
Aude Solidarité : Comme pour Haïti, le conseil décide de verser la somme de 150 € à Aude Solidarité en faveur des populations de la région Poitou-Charentes sinistrées par la tempête Xynthia. (À suivre).
Borloo met en place "un dispositif d'urgence" pour faciliter le retour des Français bloqués à l'étranger
PARIS (AP) — Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé samedi la mise en place d'"un dispositif d'urgence pour faciliter le retour des personnes éloignées de France", lors d'une réunion entre les ministères et les professionnels concernés par les perturbations aériennes causées par l'éruption d'un volcan islandais.
Le ministère du Développement durable a mis en place dès 17h30 une "cellule de soutien" avec les compagnies aériennes, les tours opérateurs et les représentants des transports terriens "pour assurer la coordination à mettre en place pour un pilotage unique des conditions de retour" des voyageurs bloqués à l'étranger, est-il précisé dans un communiqué.
Cette cellule de soutien est "en train de recenser tous les moyens, tous les outils dont on dispose" et "d'organiser le pilotage de cette situation", précisait-on au ministère. Devant la presse, Jean-Louis Borloo n'a pas exclu notamment de mobiliser des aéroports militaires dans le sud-ouest du pays.
Lors de cette réunion, les tours opérateurs se sont "engagés à offrir aux passagers un avoir valable sur une durée de 6 mois", tandis que les compagnies aériennes "se sont engagées à proposer à leur client soit un remboursement, soit un vol à une date ultérieure".
M. Borloo a demandé aux passagers de "ne pas se rendre dans les aéroports fermés".
Les conséquences économiques sur les secteurs touchés par l'éruption volcanique seront évaluées par un autre groupe de travail qui se réunira en début de semaine prochaine, précise le communiqué.
Le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, le ministère des Affaires étrangères et le secrétariat d'Etat chargé des Transports participaient à la réunion de samedi.
Le Premier ministre François Fillon avait annoncé dans la matinée que tous les aéroports situés au nord d'un axe "Nantes-Lyon" seront fermés jusqu'à lundi matin à 8h au moins à cause du nuage de cendres émis par un volcan islandais qui perturbe depuis jeudi le trafic aérien dans le nord de l'Europe. AP
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