• Xynthia : revue de presse du 15 juin 2010

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    11 juin 2010 06h00 | Par Jean-Pierre Ouvrard  

    Les élus ont dressé un bilan

    En réunion publique, l'équipe municipale vient de tirer le bilan de ses deux années de mandat.

    Le maire Henri Lambert a fait le point sur les dégâts de Xynthia en énumèrant les mesures prises. « Nous continuons à soutenir les sinistrés. J'ai mené diverses actions auprès des sénateurs, députés, préfet, ministre, pour poursuivre ces épineux dossiers ».

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    Affaires sociales. Martine Hérault, chargée des Affaires sociales, donna des détails sur l'implication des services sociaux.

    Elle évoqua ensuite le développement des services sociaux dans un bâtiment moderne où l'ensemble du personnel du CCAS va être regroupé, libérant de l'espace en mairie.

    Vie associative. Pour Annie Grizon et Gérard Gousseau, la vie associative est en excellente santé. Ils ont insisté sur leur attachement à une culture pour tous, avec des spectacles de qualité, pour la plupart gratuits. Ils insistent sur la qualité des salles mises à disposition, donnant une moyenne de deux spectacles par semaine. Secteur enfance. Michel Planche intervient : « Pour son fonctionnement, la crèche va recevoir la même subvention qu'en 2009. Les écoles voient leurs effectifs se stabiliser. Nous fournissons toujours d'importants moyens pour les loisirs, véritable service public. Des projets d'animation, des séjours sont proposés aux jeunes lors des périodes des petites et grandes vacances ». Urbanisme. Jean-Marc Sornin, chargé de l'urbanisme, donna des détails du PLU (Plan local d'urbanisme) qui sera opérationnel à l'automne. Les deux grosses opérations immobilières, une de 48 logements situés à côté des Jardins du Gô et l'autre de 52 logements sur le site d'Agrinieul, vont grossir les effectifs, pérennisant ainsi écoles et services publics. Travaux. François Aubin annonce « La fréquence des bus est une bonne chose, un peu moins pour la voirie communale qui souffre et se dégrade rapidement. Au registre des mauvaises nouvelles, le Département ne peut réaliser le rond-point du Val Hureau ainsi que la réfection de la rue du Port à Lauzières pour cause de tempête ». Environnement. Sylvie Dubois évoque la continuité de la rénovation du parc Gabriel-Chobelet et l'adhésion à Terre Saine pour revoir les méthodes de travail, soucieuse de favoriser la préservation de la biodiversité.

    Pour l'éclairage public, la commune se tourne vers de nouvelles solutions moins gourmandes.

    La réflexion commune entre les propriétaires du marais Gatineau et la mairie se poursuit dans le but d'une restauration de ce lieu unique.

     

    11 juin 2010 06h00 | Par Jean-Pierre Bonnet 0 commentaire(s)

    28 000 euros de dons distribués

      Les femmes du club Inner Wheel entourées des jeunes sauniers des
 Portes.  PHOTO JEAN-PIERRE BONNET

    Les femmes du club Inner Wheel entourées des jeunes sauniers des Portes. PHOTO JEAN-PIERRE BONNET

     

    Mardi 8 juin, les femmes du club service Inner Wheel de La Rochelle remettaient à quatre sauniers des Portes un chèque de 1 000 euros par entreprise. Ces chèques venaient s'ajouter aux 24 000 euros distribués dans le département par la présidente du club rochelais, Andrée Meillac, accompagnée de sa gouverneur, Anne du Parc.

    Cet argent en provenance de tous les coins de France est le fruit des actions organisées pour les sinistrés de Xynthia.

    L'aide au cas par cas

    Par une approche très pragmatique, agissant au cas par cas, utilisant le bouche à oreille, capable de réagir en moins de 24 heures sur un besoin exprimé, cette association féminine procède par petits pas mais réalise un travail de terrain remarquable. Sur l'île, achetant un véhicule pour un couple isolé, participant à la rénovation du matériel d'un maraîcher loidais qui avait tout perdu, aidant une école privée de La Flotte sinistrée par l'achat de livres scolaires, aidant l'école de voile sous les eaux de La Flotte pour qu'elle puisse continuer à accueillir les enfants à l'année, pour n'en citer que quelques-unes...

    Les demandes sont nombreuses car chacun se rend compte, trois mois plus tard, que l'État a du retard, que les collectivités locales ont des moyens financiers limités et que, si les gens aisés disposaient de bonnes assurances, les autres avaient souvent des assurances à minima.

    « On s'accrochera »

    Dans le monde des sauniers, soit une centaine sur l'île de Ré, secteur fragile, dépendant trop des aléas climatiques et soumis à une rude concurrence, la reprise est dure : « J'ai eu un envasement représentant sept années de dépôts, j'ai perdu sur mes bosses pour 40 000 euros de fleur de sel... », confie Laurent, saunier aux Portes.

    Bien sûr, l'aide semble dérisoire, mais on peut penser que, cumulée avec d'autres, elle comblera en partie ; mais cette solidarité fait un bien fou au moral : « Pas question de changer de métier, on s'accrochera. Ce qui serait bien, c'est que les gens un peu partout en France achètent notre sel en pensant à nous ! »

    L'un des sauniers, pour argumenter, présente la lettre reçue de la mairie : « 410 euros d'aide, dont 150 du budget communal et 260 des habitants de la commune... »

  • 11 juin 2010 06h00 | Par Hubert Saint-Béat    

    « Sans effort, ces terres sont condamnées »

    Un ouvrage vient de paraître à propos de l'évolution du marais sur 6 000 ans d'histoire. Il permet d'en savoir plus sur son avenir.

  •   Didier Coquillas a déjà écrit plusieurs ouvrages sur la Haute 
Gironde.  PHOTO KEVIN LAVOIX

    Didier Coquillas a déjà écrit plusieurs ouvrages sur la Haute Gironde. PHOTO KEVIN LAVOIX

     

    C'est la synthèse de 21 ans de travail sur l'évolution et la vie des marais de l'estuaire. « On a voulu faire un ouvrage historique et archéologique accessible au grand public. On a voulu que tout le monde comprenne bien ce qui va se passer », explique Didier Coquillas, docteur en histoire et médiateur scientifique pour l'association Océan. Sur 6 000 ans, les marais ont connu deux phases d'inondation (entre 6 000 et 50 avant Jésus-Christ). La prochaine est pour demain ou presque. « Dans 100 ans, toute la partie basse du marais sera sous l'eau. Les premiers soucis commenceront dans 20 ans, ce qui est très court sur l'échelle de l'évolution », souligne le natif des marais. La partie du territoire étudiée correspond à une zone de 36 km de long pour 6 km de large, voire même 8 km dans la baie de la Vergne au niveau d'Étauliers. Lors des premières phases d'inondations, l'eau avait atteint 4 à 12 mètres de hauteur. « Impossible de savoir à quelle hauteur l'eau va monter dans les années à venir mais ce qui est en dessous de trois mètres sera submergé par les allées et venues de la marée », explique Didier Coquillas.

    Quelle place pour l'homme ?

    En ce qui concerne les habitations, aucune agglomération ne devrait être concernée. Seuls quelques hameaux seront touchés. Alors que les politiques s'interrogent actuellement sur les conséquences de la tempête Xynthia, ce livre pose la question de la place de l'homme sur ces terres. « Il n'y a pas de catastrophisme à avoir mais il ne faut pas se leurrer. Les digues sont en mauvais état et elles coûtent chères. Or, sans efforts, ces terres sont condamnées. Certaines d'entre elles devront être abandonnées », conclut le scientifique.

  • 11 juin 2010 09h35 | Par Marie-Claude Aristégui 0 commentaire(s)

    La cité noyée par la tempête Xynthia sera reconstruite

    La cité Rondeau dévastée par la tempête Xynthia a toutefois été classée en zone jaune. Elle sera réhabilitée mais c'est un véritable casse-tête pour le bailleur.

  • 28 février 2010 : Tempete et inondations à Aytré (Photo Pascal 
Couillaud)

    28 février 2010 : Tempete et inondations à Aytré (Photo Pascal Couillaud)

     

    Au début des années 1960 à Aytré, le maire de l'époque était hostile au choix du site où, finalement, ont été construites les 20 maisons de la cité Aristide-Rondeau destinées à accueillir des rapatriés d'Algérie. Il craignait que la pluie inonde cet endroit situé en bordure de marais. À juste titre : la partie basse de ce lotissement a plusieurs fois été inondée et, dans la nuit du 27 au 28 février, Xynthia a dévasté la cité. L'eau a pénétré partout, ruinant ainsi l'intérieur des maisonnettes. Aujourd'hui, personne ne vit plus dans ce quartier.

    Cela dit, curieusement, cette zone a été classée en jaune. Pas de démolition, donc, et possibilité de réaménagement avec des précautions particulières. Décision a été prise par Atlantique Aménagement de réhabiliter Rondeau où, actuellement, les maisons sont inhabitables.

    « On constate que les locataires sont très attachés à leur maison, note Suzanne Tallard, maire d'Aytré. Mais, s'il avait été possible de démolir la partie basse, en relogeant les habitants, bien sûr, je pense que cela aurait été bien. »

    Et d'ajouter : « Dans le cadre de la commission extra-municipale qui a été créée, nous, on s'interroge sur la façon de mieux protéger Aytré sans défigurer le littoral. Et aussi sur la manière d'évacuer rapidement l'eau, le cas échéant. »

    Directeur général d'Atlantique Aménagement, Éric Louvigny avoue que le choix de réhabiliter cette cité n'a rien de « cartésien ». « Nous sommes plutôt ennuyés. Mais ici, l'affectif est tel qu'on ne peut pas décemment dire aux gens : "On va raser votre passé". »

    Éric Louvigny raconte que, parmi les locataires, figure toujours un couple arrivé en 1962. Pour ces personnes, l'abandon définitif de leur maison de Rondeau n'est pas envisageable, quand bien même leur proposerait-on un château. Ce qui, de toute façon, n'est pas prévu.

    « Techniquement, ce n'est pas simple et, en plus, les assurances n'ont toujours pas dit ce qu'elles prendraient en charge, poursuit Éric Louvigny. On va engager des procédures de définition de travaux, lancer des appels d'offres, etc. Mais, bien sûr, l'été va passer. »

    La décision de réhabiliter est prise. Toutefois, si une opportunité se présentait - un terrain constructible dans la commune - pour édifier un lotissement dont des maisons seraient réservées aux habitants de Rondeau, Éric Louvigny serait plutôt satisfait.

    Cela permettrait d'offrir le choix aux habitants et, éventuellement, de ne pas reconstruire toute la partie basse.

    Il n'est pas exclu que quelques résidants soient disposés à emménager définitivement ailleurs. Pas tous, sans nul doute. D'ailleurs, de grosses pancartes installées dans le quartier témoignent de l'impatience de ceux qui rêvent de se réinstaller dans « leur » maison.

    Mais d'autres semblent moins exigeants. Ainsi Rose-Noëlle et son mari Thierry qui, après un long séjour pénible dans un petit mobil-home, vont enfin intégrer un pavillon : « Là, on ne peut pas se plaindre », dit-elle.

    36 ans à Rondeau

    Son père aussi, Georges Josselin, 84 ans, aimerait surtout avoir un logement quasiment aussi grand que le précédent. « J'ai passé du temps dans le mobil-home avec les enfants. Personne ne s'est soucié de moi. Et c'est grâce à la boulangère que j'ai trouvé un tout petit appartement dans lequel je ne peux pas mettre toutes mes affaires. » Et il lui coûte beaucoup plus cher que la maison de Rondeau, dont il continue à entretenir le jardin.

    En outre, quand il regarde les dégâts, dans cette maison, il se demande s'il est vraiment possible de la remettre en état : « Regardez les murs, l'eau est montée jusque-là. » Georges Josselin, un ancien d'Indochine qui continue à collectionner les livres écrits sur cette guerre, a vécu trente-six ans dans la partie haute de la cité.

    « Au début, c'était pour les rapatriés d'Algérie. Ensuite, quand ils sont partis, on a attribué les logements aux personnes âgées ou handicapées. Moi, j'ai bénéficié d'une maison car ma fille est handicapée. Après, tout le monde a pu y habiter. »

    En trente-six ans, il raconte qu'au moins quatre fois, il a vu des inondations dans la partie basse. Et cette fois, son secteur a également été touché, sa maison et aussi celle de sa fille, dans la même rue.

    11 juin 2010 06h00    

    Les généreux Lions club dacquois

    Les généreux Lions club dacquois

     

    Le président du Lions club de Dax, Mathieu Lartigau, entouré de plusieurs membres de cette association, a remis une somme globale de 7 500 euros à des associations caritatives de Dax.

    C'est ainsi que, dans les locaux du restaurant le Richelieu, et en présence de responsables de ces associations, des chèques ont été remis aux visiteurs de malades de l'hôpital, à l'association Dépannage distraction, au CAMS, à l'association qui gère les Vacances en plein air, à la bibliothèque sonore et à une association qui vient en aide aux victimes de la tempête Xynthia en Vendée et Charente-Maritime. PHOTO PHILIPPE SALVAT

     
     
    12 juin 2010 09h49 | Par Marie-Claude Aristégui 0 commentaire(s)

    Xynthia : une contre-expertise en Vendée, mais rien en Charente-Maritime

    Le périmètre vendéen va être redéfini. Rien de tel en Charente-Maritime, pour l'instant en tout cas. Mais selon Dominique Bussereau, le « système n'est pas figé ».

    Xynthia : une contre-expertise en Vendée, mais rien en 
Charente-Maritime

     

    Deux experts du ministère de l'Environnement et du Développement sont en Vendée pour réexaminer la cartographie des zones noires (englobant un peu plus de 900 maisons) dites de solidarité. « On nous a demandé de contribuer à la délimitation des expropriations nécessaires », explique l'un d'eux, Christian Pitié.

    Ne devraient restées classées en zone noire que les maisons présentant un danger évident et trop difficiles à protéger. A priori, il s'agit donc de réduire ces zones. « Il est possible en effet qu'elles le soient », confirme Christian Pitié. Car un nouveau zonage sera proposé en juillet.

    « Rien n'a été engagé »

    En Charente-Maritime, aucun réexamen des zones noires n'est programmé. « Rien n'a été engagé, pour l'instant en tout cas », indique l'expert. Il ignore s'il est prévu ou non de redélimiter le périmètre dans ce département.

    Là, le nombre de maisons promises à la démolition n'est pas encore défini, le devenir des zones orange (Pointe de la Fumée à Fouras et quartier des Boucholeurs à Yves et Châtelaillon) faisant toujours l'objet d'arbitrages.

    Quoi qu'il en soit, un réexamen des zones de solidarité est toujours réclamé et dans les communes concernées, les protestations restent vivaces, même si elles ne se manifestent plus sur la place publique.

    À Nieul-sur-Mer

    On évoque souvent la situation des Boucholeurs, de Boyardville ou d'Aytré, on peut aussi citer celle de Nieul-sur-Mer, où 11 maisons sont localisées dans la fameuse zone de solidarité. Patrick Baillargau par exemple, rue du Port, dont la maison où il demeure toujours n'a été mouillée que dans la cave, attend encore des explications.

    « Je voudrais que l'on me prouve que la situation de ma maison présente un risque réel pour moi ou pour les autres. Mais on ne nous dit rien. »

    En attendant d'en savoir plus, il a contacté les services des Domaines. « Ils sont venus. Pour l'heure, ils ne m'ont pas fait de proposition. Ce qui n'est pas grave, car je ne suis pas pressé de partir. Mais on vit avec ce souci permanent et j'ai l'impression qu'on nous oublie. Il y avait soi-disant urgence… Cela fait trois mois maintenant. »

    « Ce n'est pas figé »

    Interrogé à ce propos, Dominique Bussereau rappelle que des débats portent encore sur les Boucholeurs et Fouras. Le ministre et président du Conseil général précise qu'il continue à demander la révision de certains points dont, notamment, le classement du quai de Boyardville et l'extension de la zone de solidarité de Port-des-Barques, comme le réclame le maire de cette commune, Jacky Laugraud.

    Et de conclure : « Le système n'est pas plus figé en Charente-Maritime qu'en Vendée. »

    Patrick Baillargau, devant sa maison. Photo archives C. G.

     
     
     
    12 juin 2010 07h14 | Par Julien Lestage 0 commentaire(s)

    Gérer l'après-tempête Xynthia

    La CUB va adhérer au Smiddest. Un préalable pour définir une stratégie de défense.

    Au lendemain de Xynthia, c'est bien le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (Smiddest) qui portera le Programme officiel d'actions de prévention des inondations. « Une sollicitation de l'État » comme l'a rappelé Philippe Madrelle, le président du Smiddest, lors du comité syndical qui s'est déroulé hier au Verdon. L'enjeu du Papi va consister à élaborer une stratégie de défense sur l'ensemble du bassin-versant du grand estuaire. Sur les deux rives, les débats se sont engagés. Et comme la « mécanique » hydraulique sur la zone concernée ne permettra pas « d'élever des digues partout et au niveau que l'on souhaite », les négociations s'annoncent plus que difficiles. Les enjeux sont clairs : développement urbanistique et agricole pour certains, préservation et défense de zones urbaines existantes pour d'autres, responsabilité et entretien des digues, etc.

    Un tour de table complet

    Pour que la réflexion soit plus large, le Smiddest ne pouvait donc pas se passer de la présence de la Communauté urbaine de Bordeaux. Laquelle a décidé de faire une demande d'adhésion au syndicat mixte. La CUB sera représentée par deux délégués. Cette candidature, acceptée par le Smiddest, a fait l'unanimité. Et l'objet de quelques commentaires. Philippe Plisson, l'un des vice-présidents, a indiqué « que l'on ne peut pas leur imposer des choses sur l'estuaire, s'ils ne sont pas autour de la table ». Il ne semble pas évident, si rapport de force il y a, qu'il soit dans ce sens. Le Médocain Jean-Jacques Corsan, visiblement inquiet pour sa presqu'île, lui, a toutefois accepté le principe de cette entrée. Avec une « représentation géographique » complète, les discussions vont pouvoir commencer. Les échanges s'annoncent riches.

    500 000 € pour Cordouan

    Lors de ce comité syndical, il a aussi été question du dossier phare de Cordouan, dont le Smiddest assure la gestion et l'animation avec l'État. À l'occasion de la précédente réunion du syndicat mixte, au mois de février, les élus avaient menacé de faire usage de leur droit de retrait sur leur autorisation d'occupation temporaire du site. Le message du Smiddest était clair. Pas question de s'investir sur le phare, si l'État n'assure pas sa part de responsabilité. C'est-à-dire la réalisation des travaux de consolidation de la cuirasse. Le montant de la facture est estimé à 3 millions d'euros. Hier, Philippe Madrelle a annoncé qu'une première enveloppe de 500 000 euros avait été dégagée. Un message jugé suffisamment positif par le président, qui est évidemment revenu sur son intention de dénoncer l'AOT (autorisation d'occupation temporaire).

    En février dernier, le Smiddest avait validé le lancement d'une étude de faisabilité « pour la mise en place d'un transport collectif de passagers sur l'estuaire ». Le travail se poursuit sur le sujet. Dans le Nord-Gironde, où les embouteillages sont monstres pour accéder à la CUB, on semble croire à cette stratégie, défendue par le vice-président et député Plisson.

    14 juin 2010 07h10 | Par Jean-Bernard Gilles 3 commentaire(s)

    Dominique Bussereau : « La Charente-Maritime d'abord »

    Le secrétaire d'État fait le point sur l'après-Xynthia, la ligne à grande vitesse, l'avenir du port de Bordeaux, la réforme territoriale et son avenir politique.

      Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau.  Photo
 Jean-Jacques Saubi

    Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau. Photo Jean-Jacques Saubi

     

    « Sud Ouest ». Pouvez-vous clarifier les intentions du gouvernement sur les différentes zones sinistrées par la tempête Xynthia ?

    Dominique Bussereau. Il y a deux types de zones aujourd'hui. Celles que nous avons trop rapidement baptisées zones noires sont en fait aujourd'hui des zones de solidarité où l'État dit aux propriétaires qu'ils peuvent vendre habitation et foncier aux conditions financières d'avant la tempête. Une soixantaine de dossiers sont engagés en Charente-Maritime. Dans ces zones, certains habitants disent vouloir rester parce qu'ils considèrent qu'ils n'ont pas été submergés mais seulement inondés, ou parce que les digues ont été refaites depuis la tempête. Nous n'irons pas au bulldozer sur ces zones. Il y aura une étude contradictoire au cas par cas. Dans certains cas, il sera possible aux habitants de rester à certaines conditions, dans d'autres non, et l'État engagera alors une procédure d'utilité publique conduisant à l'expropriation. Celle-ci sera mise entre les mains de la justice puis le juge civil fixera le montant de l'indemnité.

    Reste le cas des zones dites orange, celles où l'État poursuit ses études. Il y en a notamment deux en Charente-Maritime : les Boucholeurs à Châtelaillon et la pointe de la Fumée à Fouras, qui va jusqu'à l'embarcadère. La discussion y reste ouverte. Le Conseil général a mis en place une mission d'appui pour les personnes qui sont en difficulté pour un relogement ou une indemnisation, et une autre mission littorale chargée d'étudier le trait de côte et qui sera utile pour nos investissements de protection à venir.

    Vous étiez le 9 juin à Saragosse avec les ministres des Transports espagnol et portugais. À quoi a servi ce sommet ?

    Deux réseaux de transport européens concernent notre région, la ligne Tours-Bordeaux, l'Y basque, Madrid et Lisbonne et le passage de la ligne Lisbonne-Madrid-Gijón vers l'autre côté des Pyrénées. L'Espagne a dit qu'elle n'aurait pas de retard pour l'Y basque et le Portugal s'engage à privilégier la liaison Lisbonne-Madrid. J'ai indiqué à nos amis espagnols et portugais que nous tiendrons nos engagements avec le début des travaux sur le Tours-Bordeaux en 2011 pour une liaison entre Paris et Bordeaux en deux heures en 2016. Puis la construction des deux prolongements vers Toulouse et vers l'Espagne après un tronc commun au sud de Bordeaux. Nous allons prendre des décisions sur les fuseaux rapidement.

    Midi-Pyrénées fait monter la pression sur sa participation financière sur Tours-Bordeaux ?

    Nous sommes dans la dernière ligne droite. Et il s'agit d'argent public. C'est normal. Mais tous les payeurs seront au rendez-vous sur le Tours-Bordeaux. Seules les Pyrénées-Atlantiques et les Deux-Sèvres renâclent encore. Pour mettre Toulouse à trois heures de Paris, il faut construire la ligne Tours-Bordeaux. Les actionnaires publics de ce dossier ont été parfaits sur ce dossier. Le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, notamment, qui pousse sur la grande vitesse ferroviaire depuis l'abandon du projet de deuxième aéroport dans sa région. J'espère que Réseau ferré de France pourra signer le contrat de concession d'ici à l'été avec Vinci.

    Les opposants en Pays basque disent que l'on peut utiliser les capacités ferrées existantes.

    Le passage est compliqué. Mais il n'y a pas de solutions alternatives. Avant de faire un nouvel ouvrage, on sature les ouvrages existants. Mais on passera dans le Pays basque après le maximum de concertation avec les populations en privilégiant les meilleures conditions d'insertion notamment grâce à l'enfouissement d'une partie de la ligne. Il faudra une ligne nouvelle le jour venu, mais nous n'en sommes pas encore là.

    Le port de Bordeaux doute depuis l'abandon du projet de terminal méthanier. A-t-il un avenir ?

    On ne pouvait pas faire un syndicat mixte avec les deux départements pour préserver l'environnement du fleuve et accepter un tel projet. J'y étais opposé clairement depuis le premier jour. La décision est celle du gouvernement. Nous travaillons à un projet sur Le Verdon avec un comité spécial sous l'autorité du préfet. Nous avons doublé les investissements de l'État. Nous nous sommes engagés sur le dragage. Nous avons des projets sur Blanquefort, sur la desserte de Bassens, sur la liaison ferrée entre Bruges et Le Verdon. L'État ne lâche pas le port de Bordeaux.

    Qui paiera la note du contentieux 4Gas ?

    Les chiffres de plusieurs centaines de millions d'euros avancés par 4Gas sont tellement extravagants qu'ils entraîneront un grand éclat de rire du juge administratif. Ils seront déboutés. Un épicier à qui on refuse un permis de construire ne peut demander un dédommagement égal à 10 fois son chiffre d'affaires possible. Je n'ai jamais vu cela en France.

    La rumeur vous dit partant du gouvernement en cas de remaniement. Info ou intox ?

    Ni l'un ni l'autre, mais je suis en réflexion. Je suis ministre depuis plus de huit ans. En cas de remaniement, soit je poursuis ma tâche si le président de la République le souhaite, soit je reviens à l'Assemblée nationale pour me consacrer à mon mandat de député et de président du Conseil général de la Charente-Maritime. Je suis fier de servir mon pays. Mais il est vrai que j'aurai plaisir à être plus présent dans mon département le jour où je ne serai plus au gouvernement. C'est ouvert. Dans l'équation qui se présentera à moi, c'est la Charente-Maritime que je choisirai.

    14 juin 2010 06h00 | Par Marcel Bedaxagar 0 commentaire(s)

    Le pont ne tient qu'à un fil

    Les travaux de réfection du pont suspendu d'Holtzarte sont en cours. Le point.

      Fabrice Bossard, patron de la société Fafa Gump, sur les câbles 
de la passerelle.  Photo m. B.

    Fabrice Bossard, patron de la société Fafa Gump, sur les câbles de la passerelle. Photo m. B.

     

    Le passage est interdit et, de toute façon, seul un singe pourrait franchir les câbles tendus entre les deux parois. Mais l'accès à la passerelle d'Holzarte reste libre et permet, à partir d'une plate-forme située à quelques dizaines de mètres seulement, d'observer le chantier. Les travaux de réfection battent leur plein, afin d'effacer les traces de la tempête Xynthia qui avait balayé la plus grande partie du platelage du fameux pont suspendu. Et le spectacle vaut le coup d'œil.

    Les spécialistes des travaux acrobatiques qui œuvrent sur ce chantier n'hésitent pas, eux, à se mouvoir sur ces câbles, mais en toute sécurité. Ce sont de véritables alpinistes, qui travaillent pour l'entreprise Heaven Climber ou HC Pyrénées basée à Soulom dans les Hautes-Pyrénées. Fabrice Bossard, gérant de l'entreprise Fafa Gump de Licq-Athérey, les dirige, car ce chef de chantier est sous-traitant pour la société pyrénéenne.

    Vérification des câbles

    « Nous avons commencé par sécuriser le site pour nous, en tendant un câble de sécurité avant de démonter le pont suspendu. Après, nous avons fait des essais pour vérifier la solidité des ancrages des câbles existants », explique Fabrice Bossard. Une première analyse qui a permis de constater que les deux câbles de pied, sur lesquels reposait le platelage du pont suspendu, étaient trop usés. « Pour l'instant, on ne change que ceux-là. Mais les haubans de tension et les câbles du haut ont été radiographiés par un bureau de contrôle et leur efficacité est en cours d'analyse », poursuit le chef de chantier.

    Au Conseil général, maître d'œuvre pour ces travaux, rien ne filtre pour l'heure. Mais quelques renseignements glanés auprès de ceux qui sont concernés par le dossier, laissent entendre que les résultats seraient favorables, ce qui allégerait la facture et permettrait sans doute d'aller plus vite. « On va tirer les câbles de pied à l'aide d'un treuil pneumatique », annonce Fabrice Bossard. Deux compresseurs, un groupe électrogène et un bungalow pour que les salariés puissent se mettre à l'abri ont été héliportés avant le lancement du chantier.

    Avec l'hélicoptère

    Et l'hélicoptère interviendra à nouveau, de manière plus spectaculaire. « On va poser le platelage par éléments de six mètres avec cet hélicoptère », confirme le chef de chantier. « Le plancher sera en mélèze, un bois très résistant », annonce-t-il.

    Bien sûr, les conditions météorologiques et aérologiques devront être idéales pour effectuer de telles manœuvres. Mais si le temps le permet, la passerelle d'Holtzarte devrait retrouver son allant pour cet été. « Pour la première semaine de juillet, si les ancrages sont efficaces et si les câbles du haut sont validés », se risque Fabrice Bossard.

    Ce Breton est tombé amoureux de la région en venant travailler aux gorges de Kakueta et a fondé Fafa Gump, où sa compagne Anne Pigeau l'a rejoint pour devenir son associée. « Fafa Gump, c'est une référence au film ''Forrest Gump'', parce que je suis toujours en train de courir », confie-t-il en souriant.

    14 juin 2010 06h00 | Par Jean-Pierre Ouvrard 0 commentaire(s)

    Servir les sinistrés

     

      Les membres du Rotary et de la paroisse de Nieul.      photo 
jean-pierre ouvrard

    Les membres du Rotary et de la paroisse de Nieul. photo jean-pierre ouvrard

     

    Le Rotary a une devise, « Servir d'abord ». Il y a fait honneur au lendemain de la catastrophe Xynthia, qui a meurtri Lauzières. Les membres du Rotary, les trois clubs charentais-maritime étant concernés, se sont mobilisés dès le lendemain de la tempête. Un appel aux dons vers tous les rotariens a fonctionné très efficacement.

    Alphonse Guihart, le président rochelais, a pu articuler la toile au bénéfice des habitants de Lauzières. « Dans un premier temps, les adhérents ont mis la main à la poche pour débloquer des fonds, pour gérer les premières urgences. L'appel aux dons est allé au-delà même de nos espérances. Argent, vêtements, électroménager ont transité via le département pour porter secours aux sinistrés. »

    Cibler les priorités

    Alphonse Guihart, devant tant d'engouement, a été obligé de mettre en place une nouvelle stratégie : cibler les priorités. Une rotarienne, directrice de l'hôtel Mercure à Angoulême, a changé la literie de son établissement, offrant ainsi 100 sommiers et 100 matelas en excellent état, le fournisseur se chargeant de livrer gracieusement le matériel.

    Ensuite, l'ouverture d'un compte dans une grande enseigne rochelaise a permis de fournir aux sinistrés du matériel dans les plus brefs délais, soit : un réfrigérateur, un lave-linge, un aspirateur, une gazinière.

    Pour gérer cette chaîne, les services sociaux de Nieul ont fait leur travail : ils ont défini à leur tour les priorités et ont fourni de l'aide à cette population fragilisée et désemparée, pour rebondir. Le Rotary a réussi à trouver la somme de 20 000 euros rien que pour l'électroménager. Alphonse Guihart signale : « Nos actions continuent, car bon nombre de sinistrés sont encore logés provisoirement. Grâce à nos démarches, nous avons signé une convention avec la fondation SEB France qui s'est engagée à nous livrer gracieusement 250 kits cuisine : bouilloires, cafetières, fers à repasser, série de casseroles et de poêles. »

    Joël Bonneau, le responsable paroissial du canton, qui a tant donné dans le village, réceptionne les colis. Il déclare : « J'étais loin de penser que notre pays était capable de se mobiliser. Cet élan de solidarité incroyable démontre que nos concitoyens savent faire front, même dans les pires moments. »

    14 juin 2010 06h00 | Par Lucien Normandin 0 commentaire(s)

    Solidarité avec Charron

     

      Des bénévoles en train de charger le camion.  photo lucien 
normandin

    Des bénévoles en train de charger le camion. photo lucien normandin

    Le drame de la tempête Xynthia est encore présent dans tous les esprits. Alertés par leurs collègues de Charron, les élus de Bussac-sur-Charente ont présenté, dans le dernier bulletin municipal, les besoins matériels de la population sinistrée. En effet, beaucoup d'habitants de Charron manquent encore du matériel ménager le plus élémentaire.

    L'appel ainsi lancé a été très bien entendu par la population bussacaise, qui a accepté de donner divers objets : chambres d'enfants, gazinières, ordinateurs, téléviseurs, canapés… Tous ces biens ont été rassemblés par une équipe de bénévoles coordonnée par des élus. Il est remarquable que cette équipe ait été appuyée par trois jeunes du Centre éducatif renforcé de Bernay-Saint-Martin (Yann, Aurélien, Marios). Ces jeunes « mal dans leurs pompes » ont démontré qu'ils étaient aussi capables d'actes concrets de solidarité.

    La collecte et le transport de tous ces biens ont été assurés bénévolement par Serge Gaudin, qui a mis à disposition un camion. À l'arrivée, ces dons ont été répartis dans les familles les plus nécessiteuses par la municipalité de Charron.

    Par-delà les multiples dons reçus, celle-ci a pu distribuer ainsi les deux premiers aspirateurs, le matériel électroménager étant toujours le bienvenu pour la population sinistrée.

    15 juin 2010 06h00 | Par M.-C.A. 0 commentaire(s)

    Le retour des experts

    Les experts du ministère reviennent expliquer leur méthode aux élus .

     

    Dans notre édition d'hier, nous rapportions les propos de Dominique Bussereau qui, dans l'île d'Oléron, a évoqué un courrier adressé par Jean-Louis Borloo au préfet Henri Masse, pour lui demander « de revoir le zonage » établi après le passage de Xynthia. Hier, à la préfecture, sans donner d'autres précisions, on confirmait que le préfet avait bel et bien reçu une lettre du ministre.

    Il est vrai qu'en Charente-Maritime, ce zonage continue à susciter des protestation émanant des habitants et des élus, qui réclament des explications. Peut-être vont-ils en obtenir et faire valoir leur point de vue. En effet, aujourd'hui, quelques-uns de ces maires - dont Sylvie Marcilly et Jean-Louis Léonard - ont rendez-vous à la préfecture, pour rencontrer les experts parisiens venus, en avril, procéder à des réexamens, dont Jean-Marc Kahan, spécialiste des ouvrages de protection. Des membres de l'association Vivre à Fouras-la Fumée, accompagneront é galement Sylvie Marcilly.

    Par ailleurs, hier après-midi, une réunion concernant le plan digues élaboré notamment avec le Conseil général, l'université de la Rochelle... a été présenté hier. «Il serait plus logique d'utiliser ces outils pour définir un zonage, que de faire l'inverse», commente Sylvie Marcilly qui réclame des moyens d e protection pour justement éviter de démolir.

    15 juin 2010 16h25 | Par Marie-Claude Aristégui 2 commentaire(s)

    A Fouras (17), la Pointe de la Fumée passe en zone noire

    Après Xynthia : les 107 maisons de la Pointe de la Fumée, zone "orange" jusqu'alors et donc en attente de classement,  passent en zone de solidarité, c'est à dire noire

    La pointe avait été dévastée par Xynthia 
(PHOTO ARCHIVES SO X.LEOTY)

    La pointe avait été dévastée par Xynthia (PHOTO ARCHIVES SO X.LEOTY)

    L'information a été donnée ce matin à Sylvie Marcilly, maire de Fouras, par un expert mandaté par le ministère de Jean-Louis Borloo: les 107 maisons de la Pointe de la Fumée, zone "orange" jusqu'alors et donc en attente de classement, passent en zone de solidarité, c'est à dire noire.

    Autrement dit, les villas en question, des résidences secondaires en majorité, sont vouées à la démolition, ce qui a priori semblait difficilement imaginable, d'autant plus que certaines n'ont pas souffert de la tempête. 

    Bien sûr, les propriétaires peuvent refuser l'offre des Domaines et entamer une action en justice. Dans ce quartier, ne sont pas concernés les restaurants et les exploitations des ostréiculteurs.

    mardi 15 juin
     
     
     
    15 juin 2010 16h35 | Par Marie-Claude Aristégui 0 commentaire(s)

    Après-Xynthia : nouvelle zone noire à Yves et Châtelaillon

    Comme la Pointe de la Fumée à Fouras (17), le classement du quartier des Boucholeurs (sur les communes d'Yves et de Châtelaillon-plage) vient d'être révisé et fait désormais partie de la zone dite "noire"

    Le quartier des Boucholeurs avait été classé "orange" 
dans un premier temps. Il est désormais dans la zone noire... (photo 
Dominique Jullian)

    Le quartier des Boucholeurs avait été classé "orange" dans un premier temps. Il est désormais dans la zone noire... (photo Dominique Jullian)

    Comme pour Fouras où 107 maisons sont concernées, le périmètre de la zone de solidarité (noire) du quartier des Boucholeurs (communes de Châtelaillon et Yves) vient d'être précisé.

    Il concerne toute les maisons construites à moins de 50 mètres du littoral. 111 constructions dont 107 habitations sont situées dans ce périmètre. Autrement dit, les villas en question, des résidences secondaires en majorité, sont vouées à la démolition.

     

     

    Mardi 15 juin 2010

    Société

    Publié le 15/06/2010 à 20:40 AFP

    Xynthia: deux nouvelles zones noires en Charente-Maritime

    Xynthia: deux nouvelles zones noires en Charente-Maritime

    Deux nouvelles zones noires ont été définies en Charente-Maritime après une révision de leur classement initial (zones orange), à la suite du passage de la tempête Xynthia, a annoncé mardi la préfecture à La Rochelle.

    Deux nouvelles zones noires ont été définies en Charente-Maritime après une révision de leur classement initial (zones orange), à la suite du passage de la tempête Xynthia, a annoncé mardi la préfecture à La Rochelle.

    Cette annonce a été faite après une réunion entre le préfet et les maires de Châtelaillon-Plage, Yves et Fouras, Jean-Louis Léonard, Didier Roblin et Sylvie Marcilly.

    En ce qui concerne le quartier des Boucholeurs, à cheval sur les communes d'Yves et Châtelaillon-Plage, "un périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 m est établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations", annonce un communiqué de la préfecture.

    Pour la Pointe de la Fumée à Fouras, 107 habitations sont concernées.

    Les autorités ont requalifié en "zones de solidarité" les zones noires dans lesquelles il sera impossible de résider.

    "Les propriétaires de ces habitations vont se voir ouvrir immédiatement le droit à l'acquisition à l'amiable par l'Etat de leur bien, à la valeur d'achat avant la tempête", précise le texte.

    Dans le cas contraire, les propriétaires verront la situation de leur bien réexaminée dans le cadre de la préparation de la procédure d'utilité publique.

    "Au terme d'une analyse de chaque parcelle et d'une procédure contradictoire, ce réexamen mènera à une décision du juge statuant sur le devenir de ces parcelles", précise le communiqué.

    Aux Boucholeurs, la définition du nouveau périmètre "est liée à la mise en place d'un ouvrage de protection contre le risque de submersion dont la maîtrise d'ouvrage et les détails devront être arrêtés pour la fin 2010".

    "Les habitations protégées par ce dispositif, ainsi que celles qui étaient identifiées en zone jaune (360 aux Boucholeurs et 130 à Fouras, NDLR), seront soumises à des prescriptions de sécurité, collectives et individuelles", précise le communiqué.

    "C'est une bouffonnerie, c'est scandaleux, on nous a baladés !", a réagi auprès de l'AFP Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon.

    "On entre en résistance, je n'appliquerai rien de tout ça et je déconseille aux gens de quitter leur maison. Mais on ne pourra pas empêcher les gens de vendre parce qu'ils vont les appâter, c'est de la gabegie et je pèse mes mots", a-t-il poursuivi.

    "En deux mois il ne s'est rien passé, leur pseudo expertise c'est bidon, c'est basé sur l'avis d'un expert qui ne connaît strictement rien à la défense des côtes", a affirmé M. Léonard, qui "en appelle au Premier ministre".

     

    Les "zones noires" ont été tracées par les pouvoirs 
publics après la tempête qui a provoqué des inondations et la mort de 53
 personnes dans la nuit du 27 au 28 février.
    AFP/FRANK PERRY
    Les "zones noires" ont été tracées par les pouvoirs publics après la tempête qui a provoqué des inondations et la mort de 53 personnes dans la nuit du 27 au 28 février.

    Le préfet de Charente-Maritime a annoncé mardi 15 juin le classement de 218 bâtiments supplémentaires en "zones noires" ou "zones de solidarité" après de nouvelles expertises consécutives au passage de la tempête Xynthia.

    Les associations de riverains ont dénoncé cette décision, qui concerne 214 habitations et quatre autres constructions situées sur les communes de Fouras, Aytré et Yves. Les "zones noires", qui dans un premier temps prévoyaient la destruction de plus de 1 500 logements en Vendée et Charente-Maritime, ont été tracées par les pouvoirs publics après la tempête qui a provoqué des inondations et la mort de 53 personnes dans la nuit du 27 au 28 février. Rebaptisées "zones de solidarité", elles sont toujours contestées par une partie de la population concernée.

     

     Après Xynthia, l'Etat pouvait-il réagir autrement ?

    A Aytré et Yves, un "périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 mètres" a été établi sur le front de mer, dans le quartier des Boucholeurs. Il concernera 111 constructions, dont 107 habitations, dit le communiqué de la préfecture."Concernant la pointe de La Fumée à Fouras, un dispositif de solidarité permettant l'acquisition à l'amiable des biens par l'Etat va être ouvert pour 107 maisons", poursuit le texte. Ces deux endroits avaient été classés en "zone orange", le temps pour les services de l'Etat de mieux examiner la situation.

    UNE "DÉCISION ABSURDE"

    Aux Boucholeurs, où environ 220 maisons étaient concernées, toutes celles situées dans un périmètre de 50 mètres sur le front de mer ont été placées en "zone noire". Environ 360 autres habitations situées en "zones jaunes" seront soumises "à des prescriptions de sécurité, collectives et individuelles". Les associations ont dénoncé une "décision absurde". "Il n'y a aucun argument valable pour justifier cette décision", s'est indigné Michel Le Bozec, président de l'Association de sauvegarde du village des Boucholeurs.Son association a déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) pour obtenir communication des documents ayant servi de fondement à la délimitation des zones dont il attend le résultat. Il veut maintenant déposer un recours contre le zonage lui-même.

    A Fouras, Jacques Bargiel, président de l'association "Vivre à Fouras La Fumée", s'est dit "abasourdi". "Toutes les mesures de protection que nous avions proposées, que ce soit des digues, des brise-lames, des protections individuelles et collectives, n'ont pas été prises en compte", a-t-il déploré."Il va falloir qu'on nous explique pourquoi d'autres endroits où des habitations ont été plus gravement touchées n'ont pas été classées en 'zone noire'", a-t-il dit.

     

     

     

     

    Tempête Xynthia : le coût total ne ssera pas connu avant plusieurs semaines

    [ 10/06/10  - 12H12  ]

    Le coût total de la tempête Xynthia pour le budget de l'Etat ne sera pas connu avant plusieurs semaines, a expliqué jeudi le ministre du Budget François Baroin au Sénat, qui a affirmé ne disposer que d'"estimations élastiques" pour l'instant.
    "Notre objectif c'est de pouvoir être prêt pour une évaluation sincère et précise pour le débat autour de la loi de finances", a affirmé le ministre à l'occasion mercredi d'une audition par la mission d'information du Sénat sur la tempête Xynthia, qui a fait 53 morts en février.
    François Baroin affirme avoir pour l'instant uniquement des "estimations élastiques".
    "Si je vous donne ces éléments d'informations, compte-tenu de la sensibilité de ce sujet, il vaut mieux qu'on soit en conclusion sur une somme globale", a-t-il répondu au sénateur Bruno Retailleau, président de la mission d'information.
    Interrogé sur la fiscalité des collectivités touchées par la tempête et qui seront privées de ressources (taxe d'habitation ou foncier bâti) du fait du départ de certains de leurs habitants, François Baroin s'est dit "ouvert".
    "On a encore un peu de temps dans le cadre de la loi de Finances pour imaginer un dispositif", a-t-il dit.
    L'Etat a prévu une enveloppe totale de 450 millions d'euros pour dédommager les personnes obligées de quitter leur maison. La mission d'information du Sénat sur la tempête Xynthia rendra public son pré-rapport le 16 juin et son rapport début juillet.

    Audition de François Baroin dans le cadre de la tempête Xynthia

    François Baroin, ministre du Budget, est auditionné par la mission d'information sénatoriale sur la tempête Xynthia. Le gouvernement prévoit d'offrir une " aide exceptionnelle apportée aux collectivités locales, aux agriculteurs, pour les dégâts non-assurables qu'ils ont subis ". Selon François Baroin, le gouvernement va débloquer cette année 40 millions d'euros en faveur des victimes de la tempête Xynthia. Plus précisément, "il s'agit d'ouvrir 60 millions d'euros en autorisation d'engagement et 40 millions d'euros en crédit de paiement pour faire face aux conséquences de la tempête". L'argent devra permettre de financer les réparations de voirie, des ponts, des réseaux d'assainissement ou encore des stations d'épuration.

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    Xynthia : le risque a été minoré

    Mots clés : tempête, Xynthia, VENDÉE

    Par Delphine Chayet
    15/06/2010 | Mise à jour : 20:18 Réagir

    Évacuation par les pompiers d'un habitant victime de la tempête 
Xynthia,
    Évacuation par les pompiers d'un habitant victime de la tempête Xynthia, Crédits photo : AFP

    Les auteurs d'une mission recommandent de revoir la carte des zones inondables sur le littoral atlantique.

    Quatre mois après le passage de la tempête Xynthia, la mission d'inspection interministérielle mise en place par Nicolas Sarkozy pour «faire la lumière sur un drame inacceptable» a rendu son rapport. Alors que le Sénat rend ses propres conclusions ce mercredi, les inspecteurs recommandent notamment de revoir entièrement la carte des zones inondables sur le littoral atlantique.

    ❙ Un système d'alerte perfectible

    «Le risque d'inondation par submersion marine n'a pas été correctement évalué dans la préparation de la tempête Xynthia», relèvent les inspecteurs, alors même que la surcote avait été anticipée par Météo France dans ses bulletins de vigilance rouge. L'information a bien été transmise aux préfets, mais «sous une forme pas directement exploitable» pour mesurer les effets sur telle ou telle partie du littoral. L'objectif est désormais de disposer d'une vigilance spécifique «vagues et submersion marine», à l'instar de celle qui existe pour les vents forts et les crues fluviales. Les messages d'alerte devront être explicites, afin de permettre aux maires de prendre les mesures de protection adaptées.

    ❙ Renforcer la culture du risque

    Les inspecteurs recommandent la mise en place, dans les zones les plus exposées au danger, d'exercices d'évacuation incluant les populations, de campagnes de communication et d'affiches permanentes. La mission regrette surtout l'absence de plans communaux de sauvegarde, simples et opérationnels, permettant d'organiser les secours en amont. Les préfets devraient à l'avenir encourager leur élaboration.

    ❙ Une politique de prévention «peu satisfaisante»

    Si la France est dotée «d'un corpus doctrinal élaboré et globalement approprié», la mise en œuvre des règles et principes au plan local révèle de «sérieuses carences». Entre autres, des plans de prévention des risques littoraux peu nombreux, des documents locaux d'urbanisme souvent anciens et dépassés. Exemple en Vendée : sur trente communes visitées, seules dix disposent d'un plan local d'urbanisme approuvé. Une situation qualifiée de «manifestement anormale» par la mission, qui suggère de renforcer la capacité de l'État à exercer un contrôle de légalité en matière d'urbanisme.

    ❙ Un risque minoré

    La définition de l'aléa inondation qui sert aujourd'hui de référence n'a pas évolué depuis 1990. Négligeant la mémoire historique des événements extrêmes observés sur le littoral, «ce risque est à l'évidence minoré», souligne la mission, qui précise : le phénomène Xynthia serait «r are mais pas exceptionnel». Les inspecteurs recommandent donc de revoir, à cette aune, tous les atlas des zones inondables sur le littoral atlantique, ainsi que les plans de prévention.

    ❙ Trois scénarios pour une mise en sécurité des digues

    Recensés de façon incomplète, ces ouvrages sont souvent mal connus. La multiplicité des intervenants - propriétaires, communes, départements, État, Conservatoire du littoral… - conduit à une «déresponsabilisation» et à «une inaction». La mission propose trois scénarios permettant de remédier à cette situation, jugée «très préjudiciable pour la sécurité des personnes».

    Pays de la Loire

    Xynthia avait croqué son troupeau, il le fait revivre

    samedi 12 juin 2010
    • À leur arrivée dans l'exploitation de Jean-Paul Rault, hier, à 
Saint-Radegonde-des-Noyers, les moutons étaient un peu apeurés. 
L'éleveur, qui avait perdu 600 moutons lors de la tempête Xynthia, 
reconstitue peu à peu son troupeau et attend avec impatience un gros 
coup de pouce du gouvernement.

      À leur arrivée dans l'exploitation de Jean-Paul Rault, hier, à Saint-Radegonde-des-Noyers, les moutons étaient un peu apeurés. L'éleveur, qui avait perdu 600 moutons lors de la tempête Xynthia, reconstitue peu à peu son troupeau et attend avec impatience un gros coup de pouce du gouvernement.

     

    Xynthia lui avait « volé » ses 600 moutons, laissant Jean-Paul Rault, éleveur vendéen, naufragé au milieudes inondations. Hier, ses premières agnelles sont arrivées. Un avenir fragile se dessine.

    Reportage

    La bétaillère recule, se cale contre les barrières. Les portes s'ouvrent. Quelques secondes encore, et voilà le masque noir des moutons de race vendéenne qui fait son apparition. 120 agnelles venues de plusieurs exploitations, deux Vendéennes, une autre de Loire-Atlantique et la quatrième de l'Aisne. L'espace d'un instant, Jean-Paul Rault, éleveur de moutons à Sainte-Radegonde-des-Noyers (Vendée), paraît ailleurs. Comme s'il avait oublié les gestes du berger. Les moutons lui passent sous le nez. Un peu affolés, certains sautent comme des cabris.

    Trois mois que sa bergerie était vide. Depuis que Xynthia avait englouti près de 600 moutons, plus une douzaine de veaux. Seuls trois brebis et trois béliers avaient échappé à la noyade. « Parce qu'ils étaient au salon de l'agriculture, à Paris », raconte l'éleveur, pour la énième fois.

    Lors de cette funeste nuit, Jean-Paul Rault n'avait réussi à sauver que son troupeau de bovins, parvenant à les transférer en catastrophe dans d'autres fermes du secteur. Dans les jours suivants, l'éleveur avait retrouvé ses moutons gonflés d'humidité dispersés un peu partout sur les terres voisines, « parfois jusqu'à plusieurs kilomètres ».

    Des pertes abyssales

    Jean-Paul Rault n'a pas oublié tout ça. Mais il veut croire qu'une autre histoire est possible. « Oui, j'y crois encore. » Pourtant, il reste prudent. L'argent de l'État se fait cruellement attendre. C'est pourtant chez lui que Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, était venu manifester la solidarité du gouvernement, le 3 mars dernier. Jean-Paul Rault commence à se demander ouvertement s'il n'a pas « trop cru aux paroles du gouvernement ».

    Car depuis la visite du ministre, il n'a touché « que » quelques milliers d'euros, 6 000 € exactement. Une goutte d'eau dans un océan de besoins. « Mes pertes représentent 300 000 à 400 000 €. » Jean-Paul Rault ne se la raconte pas. Il sait que si les aides ne pleuvent pas très vite, ses rêves de rebond seront de courte durée. « Et les agnelles qui viennent d'arriver seront à vendre dès l'an prochain. » À la fin du mois, 80 autres agnelles sont attendues dans l'exploitation.

    « Si tout va bien, j'aurai mes premiers agneaux en début d'année prochaine, et mes premiers revenus », se prend à rêver l'éleveur, en regardant, d'un oeil d'expert, la qualité des gigots de ses nouveaux pensionnaires. Convaincu qu'il a encore un avenir sur ces terres si riches de la baie de L'Aiguillon, il a fait également le pari d'une campagne de gypsage, pour doper ses terres. Car Xynthia ne s'est pas contentée de hacher menu ses moutons, elle a aussi, avec les inondations d'eau salée, rendu stériles les terres pour plusieurs années.

    Philippe ECALLE.

     

     


     

    Xynthia: deux nouvelles zones noires en Charente-Maritime

    (AFP) – Il y a 37 minutes

    LA ROCHELLE — Deux nouvelles zones noires ont été définies en Charente-Maritime après une révision de leur classement initial (zones orange), à la suite du passage de la tempête Xynthia, a annoncé mardi la préfecture à La Rochelle.

    Cette annonce a été faite après une réunion entre le préfet et les maires de Châtelaillon-Plage, Yves et Fouras, Jean-Louis Léonard, Didier Roblin et Sylvie Marcilly.

    En ce qui concerne le quartier des Boucholeurs, à cheval sur les communes d'Yves et Châtelaillon-Plage, "un périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 m est établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations", annonce un communiqué de la préfecture.

    Pour la Pointe de la Fumée à Fouras, 107 habitations sont concernées.

    Les autorités ont requalifié en "zones de solidarité" les zones noires dans lesquelles il sera impossible de résider.

    "Les propriétaires de ces habitations vont se voir ouvrir immédiatement le droit à l'acquisition à l'amiable par l'Etat de leur bien, à la valeur d'achat avant la tempête", précise le texte.

    Dans le cas contraire, les propriétaires verront la situation de leur bien réexaminée dans le cadre de la préparation de la procédure d'utilité publique.

    "Au terme d'une analyse de chaque parcelle et d'une procédure contradictoire, ce réexamen mènera à une décision du juge statuant sur le devenir de ces parcelles", précise le communiqué.

    Aux Boucholeurs, la définition du nouveau périmètre "est liée à la mise en place d'un ouvrage de protection contre le risque de submersion dont la maîtrise d'ouvrage et les détails devront être arrêtés pour la fin 2010".

    "Les habitations protégées par ce dispositif, ainsi que celles qui étaient identifiées en zone jaune (360 aux Boucholeurs et 130 à Fouras, NDLR), seront soumises à des prescriptions de sécurité, collectives et individuelles", précise le communiqué.

    "C'est une bouffonnerie, c'est scandaleux, on nous a baladés !", a réagi auprès de l'AFP Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon.

    "On entre en résistance, je n'appliquerai rien de tout ça et je déconseille aux gens de quitter leur maison. Mais on ne pourra pas empêcher les gens de vendre parce qu'ils vont les appâter, c'est de la gabegie et je pèse mes mots", a-t-il poursuivi.

    "En deux mois il ne s'est rien passé, leur pseudo expertise c'est bidon, c'est basé sur l'avis d'un expert qui ne connaît strictement rien à la défense des côtes", a affirmé M. Léonard, qui "en appelle au Premier ministre".


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