• Xynthia : revue de presse du 12 avril

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    Tempête Xynthia: la "zone noire" sera-t-elle modifiée?

    icone des tags Tempête Xynthia, Dominique Bussereau, vendée, charente-maritime, Faits-divers, Politique
    Par La rédaction du Post
    le 11/04/2010 à 20:49, vu 15733 fois, 23 nombre de réactions
    Info publiée par la rédaction du Post

    Non, assure le préfet de Vendée. Oui, rétorque Dominique Bussereau.

    Quimperlé sous les eaux à cause de la tempête Xynthia
    Quimperlé sous les eaux à cause de la tempête Xynthia
    MAXPPP

    Difficile de s'y retrouver dans l'épineuse question de la "zone noire" suite au passage de la tempête Xynthia.

    Après l'annonce des maisons à détruire cette semaine, de nombreux habitants ont exprimé leur désarroi, leur colère, et leur incompréhension sur cette liste qui leur semble en partie injustifiée.

    La zone noire peut-elle être révisée ? La réponse dépend de votre interlocuteur.

    Non, assure le préfet de Vendée

    "Nous ne modifierons plus la zone noire", a souligné Jean-Jacques Brot dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.

    "Je ne suis pas insensible, je comprends les réactions de souffrance", précise-t-il. "Mais il faut nuancer, il y a aussi eu des réactions de soulagement, beaucoup de gens ont exprimé leur satisfaction de déménager, et certains sont venus me remercier que l’Etat tienne ses engagements, même si on ne les a pas forcément vus à la télé."

    "L’Etat ne fait pas cela pour le plaisir capricieux de démolir ou de déplacer des gens, mais pour la sécurité des personnes", poursuit-il.

    Oui
    , selon Dominique Bussereau


    "Je pense qu'il y a de ci de là des aménagements de bon sens que je ferai connaître au chef de l'Etat", a affirmé le ministre des Transports, qui est aussi président du conseil général de Charente-Maritime, sur France Bleu.

    "Il y a peut-être eu certaines maisons qui ont été mises un peu rapidement dans telle ou telle zone. Je crois qu'il faut continuer le dialogue avec les élus", a-t-il ajouté.

    "On a fait des tracés vite. Alors, parfois, l'Etat ne va pas assez vite. Là, il est allé très vite. Si dans certains cas, c'est allé trop vite, eh bien il faut le regarder au cas par cas".


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    (Sources: JDD, NouvelObs.com)


    A lire sur LePost.fr:
    - Tempête Xynthia: "Mon quartier a été sacrifié à des fins politiques"
    - Tempête Xynthia: "Si on avait anticipé, il n’y aurait pas eu tous ces malheurs"
    - Xynthia: ça grogne contre les "zones noires"

     

    Actualité des valeurs

    Méfiez-vous des performances en trompe l’oeil de l’assurance…

    Par La Rédaction de MoneyWeek, le 12 avril 2010

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    • xynthia

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    Le rebond de l’assurance sur un an glissant donne le tournis ! Le DJ Stoxx 600 Insurance – pour ne citer que les valeurs de l’assurance européenne – s’est envolé de 99,69%, contre “seulement” 58,41% pour l’indice Euro Stoxx 50. Seules les bancaires ont fait mieux, avec un rebond de 137,55%. Côté valeurs, les scores sont tout aussi impressionnants. Axa s’est adjugé 152,17%, contre 54,18% pour le CAC 40 ; Prudential a flambé de 147,07%, contre 58,38% pour le FTSE 100…

    Le mouvement va-t-il se poursuivre ? Faut-il se placer dès maintenant ou, au contraire, est-ce trop tard ?

    Une performance qui est surtout un rebond

    La spectaculaire performance de l’assurance est toutefois à relativiser. Un coup d’oeil sur l’évolution de l’indice DJ Stoxx 600 Insurance au cours des trois dernières années nous conduit à un constat différent. Alors que l’indice européen de l’assurance a dégringolé de 44,9%, l’Euro Stoxx 50, quant à lui, n’a reculé que de 28,21%. En outre, à 154,56 points, le DJ Stoxx 600 Insurance reste encore très loin de son plus-haut historique de mars 2007 (299 points) !

    La performance boursière de l’assurance durant les douze derniers mois s’explique surtout par un effet de rattrapage. Chacun s’en souvient : avec les valeurs bancaires, ce sont les titres de l’assurance qui ont le plus souffert de la crise.

    Manque de visibilité

    Tous les spécialistes du secteur en sont conscients : en Europe, 2010 s’annonce difficile pour l’assurance. D’une part, ils doivent faire face à deux incertitudes : la timidité de la croissance et un niveau de chômage élevé. Sans compter que dans les pays comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce, les ménages s’assurent moins en raison de la baisse de leur taux d’épargne. D’autre part, traditionnellement, l’assurance est une activité risquée ou ressentie comme telle par les investisseurs, du fait, en particulier, des catastrophes naturelles qui peuvent frapper à tout moment. Pour rappel, la tempête Xynthia va coûter au minimum 1,2 Mdeuros aux assureurs…”

    “Compte tenu d’un environnement de marché qui reste instable, il est impossible de donner une prévision précise [sur l'évolution du secteur] “, a déclaré récemment Michael Diekmann, président du directoire d’Allianz, premier assureur européen.

    Où trouver la croissance ?

    Le ton est donné : tant que le contexte économique en Europe restera dégradé, il n’y aura pas de dynamique de croissance dans le secteur. Certes, après l’automobile, les pharmaceutiques et les parapétroliers, l’assurance s’est lancée à son tour dans les grandes manœuvres. Selon la presse anglosaxonne, l’assureur américain AIG, quasi nationalisé depuis la crise financière, vend à son concurrent britannique Prudential ses activités asiatiques regroupées dans sa filiale AIA. Montant de l’opération : 35,5 milliards de dollars. De son côté, le Wall Street Journal vient d’annoncer que le groupe américain AIG cède également sa branche d’assurance vie Alico à MetLife, son compatriote, pour l’équivalent de 15,5 milliards de dollars. Mais, comparé au nombre de fusionsacquisitions qui animent les trois secteurs cités ci-contre, l’assurance fait plutôt pâle figure. Certains, avec l’annonce du rachat d’AIA par Prudential, par exemple, pourraient croire à un redémarrage en trombe de l’activité d’assurance. Or il nous semble que l’opération reste un cas isolé, du moins pour le moment. Surtout, la vente d’AIA s’explique non par une logique de cession d’actifs peu stratégiques mais par l’intention d’AIG de rembourser 25 milliards de dollars à la Réserve fédérale de New York.

    Seule l’opération de rachat d’AIA par Prudential nous semble intéressante, car elle résulte d’une politique de croissance externe dans une zone en pleine expansion. A cela pourraient venir s’ajouter l’éventuelle introduction en Bourse de Coface, assureur crédit et filiale de Natixis, et de Groupama, sixième assureur français.

    Restez à l’écart

    A défaut d’une meilleure visibilité dans le secteur et malgré que les résultats 2009 de certains assureurs (Allianz, Aviva…) ont été moins mauvais que prévu, nous vous recommandons de rester à l’écart des valeurs de l’assurance.

    Camille-Yihua Chen et Yannick Hardy

     

    aits du jour en région

    «SEPT EUROS PAR PERSONNE ET PAR MOIS, CE N'EST PAS CHER»
    Le 117e congrès national des pompiers aura lieu en septembre à Angoulême. De passage en Charente, le président de la Fédération nationale, le colonel Vignon, en explique les enjeux


    12.04.2010
    Jean-François BARRÉ | jf.barre@charentelibre.fr




     

    Le colonel Richard Vignon est le patron du Service d'incendie et de secours (Sdis) de Seine-et-Marne et président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France qui regroupe 260 000 adhérents, dont 200 000 des 237 000 pompiers en activité. Il est passé à Angoulême pour un «point d'étape» sur l'organisation du congrès national 2010 qui se tiendra en septembre à l'Espace Carat et la signature d'une convention avec les organisateurs locaux de la manifestation.

    La mobilisation des pompiers autour du congrès semble en faire un événement exceptionnel. Pourquoi?

    Richard Vignon. Parce que c'est un temps fort de la profession: 3 500 à 4 000 congressistes, des conférences sur trois jours pour discuter de l'actualité professionnelle, des problématiques de prévention. C'est 40 000 visiteurs attendus, grand public et pompiers. C'est enfin un moment d'échange entre pompiers, l'occasion de mesurer les évolutions et ce que l'on en attend.

    Quels en seront les grands thèmes?

    Depuis plusieurs années, on se penche sur les mesures pour encourager les pompiers volontaires. Ils représentent huit pompiers sur dix en France. Il faut voir comment faciliter leur engagement, mieux les reconnaître, les considérer et aussi faire en sorte que leurs employeurs puissent les libérer pour les interventions. Il se pourrait que des questions tournent autour de l'organisation des sapeurs-pompiers compte tenu de la réforme des collectivités territoriales. Est-ce que l'on y verra assez clair en septembre, c'est le point d'interrogation.

    Plusieurs collectivités se sont émues de la hausse des coûts des secours, à juste titre non?

    Il est vrai qu'aujourd'hui, le financement ne repose que sur les collectivités: les conseils généraux pour 56 %, les communes et les intercommunalités pour le reste. Cela pèse lourdement sur les budgets. Mais quand on prend le coût global, ce n'est pas cher: sept euros par mois et par habitant. Et c'est pour tout le service: du secours à la mamie qui s'est cassé le col du fémur au coin de la rue à l'envoi de renforts en Haïti. Quand on va parler de la réforme, il y aura forcément la question du financement derrière. Voire devant.

    Ce qui peut signifier une remise à plat des missions?

    On parlera sans doute de l'organisation des secours catastrophes. On envisagera peut-être la création d'une force de sécurité civile. Klaus, Xynthia, Haïti, c'est une actualité qui sera encore récente et concrète en septembre.

     

    Convention d'organisation et point d'étape. Le congrès 2010 est l'actualité majeure des pompiers de Charente. Photo Phil Messelet

    Xynthia: les victimes ne se réinstalleront pas en "zone noire", réaffirme Sarkozy

    PARIS (AFP) - 12.04.2010 11:46

    Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi sa volonté d'interdire la réinstallation des victimes de la tempête Xynthia dans les zones où elles seraient exposées à un "risque mortel", et a demandé au Premier ministre de réunir "rapidement" les ministres concernés pour s'en assurer.

    voir_le_zoom : Nicolas Sarkozy et la secrétaire d'Etat à 
l'Ecologie Chantal Jouanno le 16 mars 2010 durant une visite à Bouin, 
frappée par la tempête XynthiaNicolas Sarkozy et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno le 16 mars 2010 durant une visite à Bouin, frappée par la tempête Xynthia

    Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi sa volonté d'interdire la réinstallation des victimes de la tempête Xynthia dans les zones où elles seraient exposées à un "risque mortel", et a demandé au Premier ministre de réunir "rapidement" les ministres concernés pour s'en assurer.

    AFP/archives - Philippe Wojazer

    Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi sa volonté d'interdire la réinstallation des victimes de la tempête Xynthia dans les zones où elles seraient exposées à un "risque mortel", et a demandé au Premier ministre de réunir "rapidement" les ministres concernés pour s'en assurer.

    Dans un communiqué, l'Elysée a rappelé que le chef de l'Etat avait décrété mi-mars, lors d'un déplacement sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime, "qu'il ne serait pas possible d'autoriser des personnes à se réinstaller là où elles sont exposées à un risque mortel".

    A cette occasion, il avait souligné que "les pouvoirs publics ne laisseraient pas les conditions ayant conduit à ce désastre se réunir à nouveau", a insisté lundi la présidence.

    En conséquence, Nicolas Sarkozy a demandé au chef de gouvernement François Fillon de réunir "rapidement" les ministres concernés afin de "vérifier la mobilisation effective des services de l'Etat aux côtés des sinistrés et le respect de (ces) principes", a conclu l'Elysée.

    Ce rappel à l'ordre présidentiel intervient alors que des victimes de la tempête ont annoncé ces derniers jours leur volonté de contester, notamment devant la justice, la décision du gouvernement de détruire près de 1.400 logements situés dans les "zones noires" déclarées inhabitables.

    La tempête qui a frappé le 28 février les côtes de Vendée et de Charente-Maritime a fait 53 morts et de l'ordre de 1,5 milliard d'euros de dégâts, selon les assureurs.

    "Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels", avait déclaré M. Sarkozy le 16 mars lors d'un déplacement à La Rochelle.

    © 2010 AFP

     

    Réunion du Conseil général de Charente-Mme

    Par Marie-Agnès CORDIER et Christian BELINGARD  

    Conseil 
général de Chte-Mme du 12 avril 2010

    Conseil général de Chte-Mme du 12 avril 2010

    Francetv
    Au zonage présenté par la Préfecture, les élus départementaux préfèrent une parcellisation

     

    Lundi 12 avril, les élus du département ont remis en cause la définition du zonage préfectoral des communes sinistrées après le passage de Xynthia. Au zonage, ils ont dit préferer la parcellisation, plus juste selon eux

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    Zonage ou parcellisation ?

     

    Lundi 12 avril 2010 : la réunion du Conseil général de Charente-Maritime a été l'occasion pour les élus départementaux de dire tout ce qu'ils ont sur le coeur depuis qu'ils connaissent le périmètre des zones noires. Ils remettent en cause l'utilisation des fonds publics délégués à des experts qui devaient plancher, depuis 1999, sur la consolidation des digues, consolidation qui n'a pas eu lieu. Pour eux, le choix de la parcellisation, au cas par cas, plutôt que le zonage à l'emporte-pièce, serait plus juste et moins traumatisant pour tous les sinistrés. Dominique Bussereau a dit qu'il allait présenter ses conclusions de terrain au chef du Gouvernement. Il est vrai que dans le cas présent, Dominique Bussereau, Président de la Charente-Mme est en totale contradiction avec Dominique Bussereau membre du Gouvernement.

     

    La motion qui pourrait tout faire changer

     

    Lundi 12 avril 2010, les élus du Conseil général de Charente-Maritime ont adopté une "motion" demandant une "estimation des moyens qui pourraient être mis en œuvre pour assurer la protection des habitats" avant de décider toute destruction. Cette "motion", adressée au Président de la République, a été adoptée à l'unanimité par les élus, toutes étiquettes politiques confondues, selon le service de presse du Conseil général, présidé par le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau

    (UMP). Les élus souhaitent, dans ce texte, que "conformément à l'article L561-1 du code de l'environnement, l'ensemble des zonages actuellement élaborés, et notamment les secteurs classés en zone d'extrême danger à délocaliser, fassent l'objet d'une étude et d'une estimation des moyens qui pourraient être mis en œuvre pour assurer la protection des habitats avant de prendre la décision définitive de les détruire". Cette motion signée par les élus de Charente-Maritime "n'est pas un geste neutre", a commenté Dominique Bussereau, précisant qu'il "la ferai(t) porter à l'Elysée ce soir (lundi) et la remettrait en main propre au Premier ministre". Samedi, lors d'une conférence de presse, il avait estimé que des "aménagements" pouvaient encore être trouvés au sujet des "zones noires".

     

    Le Président de la République persiste et signe

     

    Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi sa volonté d'interdire la réinstallation des victimes de la tempête Xynthia dans les zones où elles seraient exposées à un "risque mortel", et a demandé au Premier Ministre de réunir "rapidement" les ministres concernés pour s'en assurer. Dans un communiqué, l'Elysée a rappelé que le chef de l'Etat avait décrété mi mars, lors d'un déplacement sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime, "qu'il ne serait pas possible d'autoriser des personnes à se réinstaller là où elles sont exposées à un risque mortel". A cette occasion, il avait souligné que "les pouvoirs publics ne laisseraient pas les conditions ayant conduit à ce désastre se réunir à  nouveau", a insisté lundi la Présidence. En conséquence, Nicolas Sarkozy a demandé au chef de Gouvernement François Fillon de réunir "rapidement" les ministres concernés afin de "vérifier la mobilisation effective des services de l'Etat aux côtés des sinistrés et le respect de (ces) principes", a conclu l'Elysée.

     

    Comprendre les critères choisis pour désigner les zones noires

     

    Dimanche 11 avril : ils étaient nombreux, dimanche 11 avril au village des Boucholeurs à venir manifester leur colère face à des décisions préfectorales dont la logique leur échappe. Pour l'heure, personne ne comprend comment ont pu être définies les "zones noires" : ici des maisons inondées mais épargnées, là des maisons intactes mais condamnées. Regroupés en associations, les habitants concernés n'ont pas l'intention d'en rester là. Ils vont porter leurs cas devant la justice. De nombreux élus ont apporté dimanche, au village des Boucholeurs, leur soutien aux habitants.

     

    Vers des recours en justice

     

    Vendredi 9 avril 2010 : le maire de Charron, Jean-François Faget, exigeait vendredi une revision de la cartographie des zones noires et certaines associations de sinistrés ont l'intention de saisir les tribunaux administratifs pour contester les decisions de l'état. Les propriétaires des 1.510 maisons qui vont être rasées après la tempête Xynthia ont reçu cependant vendredi l'assurance du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu qu'ils seraient indemnisés "totalement", lors d'une interview sur France 2.

    Plus de 300 habitants de cette commune, la plus durement touchée du département de Charente-Maritime où quelque 150 maisons devraient être détruites, étaient réunis dans la salle des fêtes jeudi soir et ont laissé éclaté colère et sanglots devant le préfet.

    Ils ont annoncé, avec le soutien de leur maire, des recours. Hué plusieurs fois pendant la réunion, le préfet Henri Masse, qui a quitté la salle sous les cris de certains sinistrés, avait expliqué à l'assistance que cette "cartographie visait à protéger vos vies et vos biens" pour d'autres "événements encore plus graves" que Xynthia, et s'est dit "conscient" que la population de Charron vivait "un deuxième traumatisme". Vendredi soir les habitants d'Aytré à leur tour réunis avec le préfet pour les maisons construites rue de la plage.

     

    Zones noires non négociables

     

    Jeudi 8 avril 2010

    De nouvelles expertises ont été menées jeudi aux Boucheleurs (Chatelaillon), Fouras, Nieul-sur-Mer et Loix en Ré, ainsi que l'avait laissé entendre Jean-Louis Borloo dés mercredi. Mais le préfet Henri Masse reste ferme quant à la destruction programmée de 595 habitations situées en zone noire. La première réunion avec les habitants concernés suffira-t-elle à calmer les esprits?  A Charron, où 150 maisons devraient être rasées, le président de l'association " Reconstruire Charron" entend bien résister "becs et ongles". Il demande aux habitants de faire évaluer leurs biens par leur notaire et de se tenir prêts à engager des procédures avec les assurances et les services de l'Etat en cas de désaccord. "Il faut être bien indemnisé et que ça ne traîne pas" explique ce président d'association de sinistrés. C'est aussi le sentiment du député-maire de La Rochelle, Maxime Bono, qui parle d'une décision "sage" pour ce qui est de la décision de détruire l'habitat  menacé en cas d'inondation ( voir ci-contre).

                                              

    Le préfet de Charente-Maritime Henri Masse a indiqué jeudi à La Rochelle que les"zones noires", "présentant un danger de mort avéré" après le passage de la tempête Xynthia, n'étaient "pas négociables" et que leurs habitants devraient "quitter leurs maisons. Au total 1.393 habitations sinistrées lors de la tempête situées dans des zones "noires" seront rasées, dont 595 en Charente-Maritime, selon les chiffres communiqués mercredi par le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. En Charente-Maritime, douze communes présentent des zones rendues inhabitables et quatre autres ont des zones dites "jaunes" où "la population peut continuerd'habiter mais avec des prescriptions claires", a déclaré le préfet à la presse. Enfin des "zones oranges" nécessitent une "expertise complémentaire pour être classées noires ou jaunes", a-t-il dit.

     

     

     

    Rappel

     

     

    2 avril 2010 : dans le village des Boucholeurs à Châtelaillon, on trouve que l'on va un peu trop vite en besogne. Une association de sauvegarde s'est créée. Jeudi soir (1er avril), elle a fait salle comble.

    31 mars 2010 : les réunions se succèdent en Préfecture de Charente-Mme avec les maires des communes concernées, en particulier Charron, Aytré et Châtelaillon. Mais tout le monde ne comprend pas la définition de "zone rouge" de la même façon : pour certains maires, il n'est pas bon de se précipiter et il faut réfléchir au devenir de certains quartiers sans pour autant les raser complétement (c'est le cas du maire de Châtelaillon, concernant Les Boucholeurs). A Charron, le réflexe est inverse : il faut tout raser et vite. Reste au Préfet à mettre en œuvre les dispositifs d'indemnisation. Un arbitrage au plus haut niveau serait le bienvenu mais jusqu'à présent les réunions en ce sens n'ont pas apporté d'éclairage.

     

    Cellule de crise réactivée

     

    Quatre semaines après la grande marée qui accompagnait Xynthia, les grandes marées d'équinoxe de printemps ont pointé leur nez : le coefficient de marée était de 112 mardi 30 mars à l'heure de la haute mer, mais tout s'est bien passé.

    Pour anticiper le phénomène, alors qu'à St-Laurent-de-La Prée la brèche ouverte sur une trentaine de mètres s'agrandit, la Sécurité civile était sur le pied de guerre, une cellule de veille est sur le terrain et dès lundi matin, la cellule de crise de la Préfecture de Charente-Mme avait été réactivée.

    29 mars 2010 : en prévision des marées d'équinoxe dont le coefficient, dans la nuit de lundi à mardi, atteindra 112, la cellule de crise du servic départemental de secours a été réactivée. 560 hommes ont été appelés en renfort ainsi que des pompiers spécialisés. Le pleine mer est prévue pour la toute fin de nuit, mais les circonstances de vent ne sont pas du tout les mêmes qu'il y a un mois. Néanmoins, c'est la vigilance qui est le mot d'ordre. Mais les pompiers demandent aux habitants de rester civiques et de ne pas appeler pour des bricoles. L'importance des appels sera d'ailleurs hierarchisée.

     

    Bilan, un mois après

     

    29 mars 2010 : alors que l'on redoute la grande marée de la nuit prochaine, le bilan (toujours provisoire) est impressionnant : 12 morts en Charente-Mme, 4000 maisons détruites, 5000 voitures immergées, des professions sinistrées comme la conchyliculture, l'agriculture et le tourisme et une note salée pour les assureurs : 1 milliard 500 millions d' €. les sinistrés ont jusqu'au 31 mars pour faire le point avec leurs assureurs.

     

    Association des familles sinistrées à Aytré

     

    L'association des familles sinistrées d'Aytré en Charente-Mme se pose beaucoup de questions mais n'a pas de réponses à ces questions : la zone va-t-elle être classée "à riques", si oui, les familles vont-elles être exporpriées, comment seront-elles indemnisées ? Pour l'heure les familles ont bien du mal à se faire entendre, c'est la raison pour laquelle elles se sont regroupées en association. De cette manière, elles pourraient éventuellement se constituer partie civile s'il y avait procès en justice. Mercredi, le Conseil des Ministres devrait dire si la zone sinistrée d'Aytré doit être classée "zone à risque" ou non.

     

    Xynthia : réunion inter-ministérielle mardi à Matignon

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    Les ministres Jean-Louis Borloo (Environnement), Christine Lagarde (Economie), Brice Hortefeux (Intérieur), Dominique Bussereau (Transports), Luc Chatel (Education), François Baroin (Budget), Chantal Jouanno (Environnement) et Benoist Apparu (Logement) seront réunis à Matignon, mardi à 11h, autour de François Fillon. Une réunion inter-ministérielle qui répond à une demande de Nicolas Sarkozy.

    Ce matin, le président de la République avait appelé le Premier ministre à tenir "rapidement" cette réunion afin de "vérifier la mobilisation effective des services de l'Etat aux côtés des sinistrés et le respect" des principes qu'il avait lui-même arrêtés au lendemain de la tempête Xynthia : interdire la réinstallation des sinistrés dans les zones où elles seraient exposées à un "risque mortel".

     

    Ostréiculteurs: Fillon répond à Royal

    AFP
    12/04/2010 | Mise à jour : 20:20
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    Paris attend toujours de la Commission européenne qu'elle donne son accord au plan d'aide de l'Etat aux ostréiculteurs après la tempête Xynthia, a indiqué aujourd'hui François Fillon en réponse à la présidente (PS) de Poitou-Charentes Ségolène Royal, qui réclamait son déblocage rapide.

    "Face à la nouvelle épreuve que subissent les ostréiculteurs et les conchyliculteurs" de la région, après la détection d'une toxine rendant leurs produits impropres à la consommation, Mme Royal réclamait au gouvernement "qu'il verse très rapidement les 20 millions d'euros promis".

    Dans un courrier à l'élue socialiste, rendu public par Matignon, le Premier ministre assure que le gouvernement a fait valoir auprès de la commissaire européenne pour les Affaires maritimes Maria Damanaki "l'urgence à obtenir l'accord de la Commission et à pouvoir verser les aides".

    "En parallèle, pour que ce versement puisse intervenir dès que la Commission aura validé le plan français, le processus de déclaration des dommages par les conchyliculteurs a d'ores et déjà été engagé", poursuit la lettre, qui ajoute que "les dossiers de demande d'aide sont disponibles depuis le 17 mars".
    "Parce que le besoin de trésorerie est immédiat pour les entreprises sinistrées, les organismes bancaires ont mis en place des prêts de trésorerie à court terme", ajoute le Premier ministre.

    "Concernant enfin le fond d'aide d'urgence annoncé par le président de la République, 1,6 million d'euros ont d'ores et déjà été versés sur les 3 millions d'euros mis à disposition des autorités locales", conclut le texte.


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