• Xynthia, revue de presse du 12 août 2010



     

     

    A La Faute-sur-Mer, les sinistrés de Xynthia réclament une nouvelle digue pour protéger leurs maisons

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    La Faute-sur-Mer (Vendée), le 1er mars.
    REUTERS/REGIS DUVIGNAU
    La Faute-sur-Mer (Vendée), le 1er mars.

    Ils ont prévu de former une chaîne humaine pour dénoncer le manque de solidité de leur digue. Jeudi 12 août, à 19 h 19, un millier de personnes sont attendues à La Faute-sur-Mer, au moment précis de la journée où le coefficient de marée – de 112 – sera le plus fort. Des résidents, sinistrés de la tempête Xynthia, qui a fait 29 morts dans le village et dans la commune voisine de L'Aiguillon-sur-Mer le 28 février, mais aussi des vacanciers, solidaires de la cause.

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    "Tout le monde pourra ainsi voir qu'en cas de grosse marée, l'eau affleure à la crête de la digue. On ne sait pas comment elle va se comporter l'hiver prochain car elle a été très fragilisée par la tempête. En cas de mauvais temps, le village peut être de nouveau inondé", déplore François Anil, membre de l'Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer et de ses environs.

    Car la digue est, celle qui n'a pas protégé le quartier résidentiel submergé, ne figure dans aucun des projets de reconstruction de la région, à court ou moyen terme. "On en a parlé au préfet ainsi qu'à la mission parlementaire, mais rien n'a été prévu pour construire une nouvelle digue. Le gouvernement, qui a pu débloquer 150 millions d'euros pour racheter 650 maisons sinistrées, ne pourrait donc pas trouver les cinq millions nécessaires pour la reconstruire ?", interroge François Anil.

    D'autant que c'est cette digue qui permet actuellement de protéger les 900 maisons qui ne seront pas rachetées par l'Etat et dans lesquelles certains Vendéens continuent de vivre, sans se sentir en sécurité. Frédéric Rose, directeur de cabinet de la préfecture de Vendée, assure de son côté que des travaux de consolidation ont débuté en juillet. "Ces travaux prennent du temps car il s'agit de construire des remblais sur une partie de l'estuaire du Lay, qui relève du domaine public. Nous devrions bientôt obtenir les dernières autorisations, afin d'achever la consolidation de la digue avant les grandes marées des 9 et 10 septembre", précise-t-il.

    "QUE L'ÉTAT REFASSE LA DIGUE"

    Des promesses auxquelles ne croit pas Renald Corda. Sa maison a été classée en "zone noire", rebaptisée "zones de solidarité", et doit être évacuée. Mais ce chef d'entreprise de 49 ans refuse de partir. "Mon logement n'a pas été inondé. Plutôt que de me donner de l'argent et me forcer à partir, je préfère que l'Etat refasse la digue entièrement, et que l'on puisse rester chez nous", explique-t-il.

    Anne Biraud, elle, a pour sa part accepté que l'Etat rachète sa maison, aussi classée en "zone de solidarité". "Je ne me voyais pas y revenir. L'eau est monté à 1 m 50 alors que j'étais chez moi. J'ai dû prendre tous mes papiers, dans le noir, et me réfugier sur le toit, avec mon mari", raconte cette professeure de peinture, âgée de 59 ans, qui loge actuellement chez ses beaux-parents.

    Si le prix de rachat lui paraît "correct", elle ressent encore de l'amertume. "Les autorités savaient depuis années que la digue était trop fragile. On aurait pu éviter la catastrophe", regrette-t-elle. Alors, pour éviter qu'une telle situation se reproduise, elle participera à la chaîne humaine de jeudi soir.

    "La manifestation restera pacifique, mais on ne lâchera pas. Et si les autorités ne veulent pas refaire la digue, on envisagera d'autres actions", assure François Anil.

    Audrey Garric
     
     
    A Charron, les commerçants englués dans les difficultés cinq mois après Xynthia

    De Béatrice ROMAN-AMAT (AFP) – Il y a 1 jour

    CHARRON — Cinq mois après la tempête Xynthia, les commerçants de Charron, la commune de Charente-Maritime la plus touchée, peinent à retrouver une activité normale, qu'ils aient été sinistrés ou qu'ils souffrent d'une perte de chiffre d'affaires liée au départ de nombreux habitants.

    "On a eu 1.500 couverts de moins que la normale en juillet", soupire Theddy Pinneau tout en s'activant au-dessus de portions de moules à la crème.

    Son restaurant de fruits de mer "chez Theddy", classé en "zone de solidarité", a été envahi par un mètre d'eau au cours de la nuit du 28 février.

    Aujourd'hui, le restaurateur attend l'offre de France Domaine, qui doit racheter ses locaux. Les bâtiments situés en zones de solidarité (ex-"zones noires") peuvent en effet continuer à être utilisés de jour mais pas de nuit, et le logement de Theddy est attaché à son restaurant.

    Si l'offre est intéressante, ce restaurateur de 59 ans, le seul de la commune, cessera d'exercer, contribuant à la désertification du village.

    "Les habitants continuent à partir, on est à moins 30% aujourd'hui, mais ce sera peut-être moins 50% demain !", déplore Thierry Demaegdt, président de l'association "Reconstruire Charron".

    Selon lui, la population devrait passer de 2.200 habitants au dernier recensement à environ 1.500. Faute de maisons ou de terrains constructibles disponibles, les habitants des zones de solidarité partent s'installer dans d'autres communes.

    Ainsi, Jean-Paul et Marie-Claude Bouteiller, mytiliculteurs à la retraite, sont partis faire construire une maison à Marsilly, à quelques kilomètres plus au sud, après avoir dû abandonner la leur, d'où ils voyaient passer les voiliers, "à marée haute".

    Alors que France Domaine vient de remettre ses offres pour le rachat des 200 habitations de Charron qui doivent être abandonnées, une quarantaine de commerçants et artisans patientent encore, tout en constatant l'érosion de leur clientèle.

    Alain Fillonneau, le pharmacien de la commune, est installé depuis cinq mois dans une cahute préfabriquée posée devant son officine. "Les Domaines ne sont toujours pas venus me voir et je ne veux pas continuer tout l'hiver à recevoir les gens dans 15 mètres carré", s'inquiète-t-il.

    Il risque surtout de perdre sa licence s'il arrête d'exercer pendant un an, en attendant qu'une nouvelle officine soit construite. "Ensuite, il faut qu'il y ait au moins 2.500 habitants dans la commune pour en obtenir une nouvelle", explique-t-il.

    "Je suis né à Charron et je veux absolument que cette commune se relève", insiste-t-il, rappelant le combat des habitants il y a une vingtaine d'années pour obtenir une pharmacie.

    Bien qu'ils n'aient pas été sinistrés, la boulangerie et le bar-tabac constatent également une perte d'activité de 30%. "On a licencié une employée et baissé certains salaires", raconte Angélique Genier, la boulangère. "S'il n'y a pas d'évolution dans peu de temps, les commerces vont mourir".

    Dans le village, peu de manifestations de colère sont visibles. Le silence et un air d'abandon planent sur les maisons, souvent très récentes, vouées à la démolition. La végétation reprend doucement ses droits sur les seuils des bâtiments et dans les jardins. Quelque 800 mètres plus loin, on devine la digue et l'océan.

    Pour redynamiser Charron, l'association "Reconstruire Charron" souhaite miser sur la proximité avec le marais poitevin. "Il faut intégrer des pistes cyclables et des zones de loisirs dans le réaménagement de la zone. C'est l'occasion où jamais de donner une impulsion à Charron", imagine Thierry Demaegdt.

    Baignade : Ne pas se faire piéger par les grandes marées

    Les coefficients de 112 et 111 prévus aujourd'hui font craindre quelques dangers.

     Depuis le début de la saison, les CRS ont aidé près de 8 000 personnes en Aquitaine.  photo G. Bonnaud

    Depuis le début de la saison, les CRS ont aidé près de 8 000 personnes en Aquitaine. photo G. Bonnaud

    La plus forte marée de l'été est pour ce matin. Avec un coefficient de 112, elle surpasse les deux qui l'encadrent, ce soir et hier soir. Depuis le passage hivernal de la tempête Xynthia sur les côtes charentaise et vendéenne, les grandes marées réveillent des souvenirs désagréables. Il n'y a rien à craindre cette fois-ci. N'étant associées à aucune dépression sur le golfe de Gascogne, elles n'égratigneront pas les digues.

    Leurs effets peuvent malgré tout s'avérer funestes en cette période estivale. Surtout pour des touristes de passage, peu au fait des particularités de la côte sableuse qui trace un long trait depuis l'embouchure de l'Adour, au sud, jusqu'à la côte sauvage charentaise. Les baïnes, ces piscines naturelles creusées par les courants entre la plage et les bancs de sable, peuvent se révéler piégeuses.

    « La marée descend très loin, ce qui découvre les bancs de sable. Des baigneurs traversent les baïnes pour aller jouer dans les vagues, sur les bancs. C'est au montant que la situation devient dangereuse. Les gens veulent revenir alors que le niveau de l'eau a monté dans les baïnes, ils perdent pied et risquent de se faire emporter par les courants. D'autres ne savent tout simplement pas nager. Il n'est pas rare de voir un adulte avec deux enfants dans les bras vouloir traverser une baïne où il n'a pas pied », détaille le brigadier-chef Thierry Village, l'officier qui s'occupe de la gestion opérationnelle des nageurs sauveteurs à la direction des CRS Sud-Ouest, à Cenon en Gironde.

    Pour éviter les drames, les CRS positionnent des hommes sur les bancs de sable et d'autres en paddleboard dans les baïnes. Ce qui permet de procéder au repli vers la plage en temps et en heure.

    Rouleaux de bord

    Si la houle devrait être modérée aujourd'hui dans la région (entre 1 mètre et 1,20 m), la force de la marée pourrait également rendre périlleux les rouleaux de bord, ce « shore break » qui casse directement sur le sable. Tous les ans, des estivants se font embarquer dans ce tambour de machine à laver et s'en sortent avec des contusions, des entorses ou des fractures. « Depuis le début de la saison, nous avons eu 630 accidents de ce type sur les postes sous responsabilité des CRS en Aquitaine, dont 120 accidents avec suspicion de traumatisme du rachis cervical », ajoute Thierry Village.

    Le dernier danger tient au ressac sur la pente de la plage, qui est susceptible d'aspirer dans l'eau des baigneurs qui ne savent pas nager, des enfants en particulier.

    Ces différents pièges expliquent le lourd bilan enregistré dans la région, été après été. L'enquête « Noyades » réalisée sur l'été 2009 par l'Institut national de veille sanitaire (INVS) l'a confirmé. L'Aquitaine se situait au troisième rang des régions littorales les plus meurtrières pour la baignade, au premier pour la façade atlantique. Sur les 169 décès constatés en France dans la bande littorale, la Gironde en a déploré treize, la Charente-Maritime six, les Landes cinq et les Pyrénées-Atlantiques deux.

     

    Charron : Drôle d'ambiance avant l'élection de septembre

    Une autre élue vient de démissionner. Des Charronnais souhaitent une démission collective.

     L'élection du mois de septembre s'annonce un peu crispée à Charron.  Photo Xavier Léoty

    L'élection du mois de septembre s'annonce un peu crispée à Charron. Photo Xavier Léoty

    Retour aux urnes pour les 1 604 habitants inscrits à Charron les 5 et 12 septembre. Le maire, Jean-François Faget, élu depuis 2002, très éprouvé par le passage de Xynthia, a renoncé à ses fonctions le 22 juin. Deux élus ayant également quitté le Conseil municipal en 2009 - Serge Dallet et Louis Guinaudeau -, il s'agit maintenant d'élire trois personnes pour que le Conseil municipal au complet désigne le maire.

    À moins d'un mois du premier tour de scrutin, la situation semble crispée. Il faut dire que dans un village aussi meurtri, l'ambiance ne peut pas être euphorique. Les sinistrés se soucient, pour la plupart, de vendre leurs maisons et d'en trouver d'autres, dans la commune si possible mais plus probablement ailleurs. Les autres regrettent ces départs annoncés et les commerçants craignent de voir leur chiffre d'affaires chuter de façon vertigineuse.

    Une autre démission

    Dans ces conditions, on suppose que la vie de la municipalité ne peut pas être sereine. Et tout récemment, une autre conseillère municipale, Catherine Cousin, a démissionné. Claqué la porte, pour- rait-on même dire. Elle avoue sans ambages ne pas aimer « la façon dont les choses se passent. Tout le monde décide et, en fait, personne ne décide ». Présidente de l'amicale de Charron, Catherine Cousin avait, en 2008 été particulièrement bien élue. C'est d'ailleurs la candidate qui avait recueilli le plus de voix. Aujourd'hui, elle ne veut plus entendre parler de cette municipalité et, à son avis, les élus devraient tous démissionner.

    Ce point de vue n'est pas isolé. Ici et là, on entend des Charronnais souhaiter cette démission globale, afin de provoquer une élection générale et non plus partielle. Il s'agit de murmures… assez audibles toutefois pour que Jean-Claude Marionneau, premier adjoint et maire intérimaire, en ait eu vent.

    « Oui, j'ai entendu ça. Mais, sauf retournement particulier de situation, il n'en est pas question. Peut-être cela vient-il de commerçants inquiets de moins travailler et de voir partir les habitants. Mais tout le monde ne part pas ! Je ne vois pas comment la démission du Conseil pourrait résoudre ce problème. Et qui s'occuperait alors de la gestion, des nouvelles zones commerciale et d'habitat que nous voulons créer ? » Quant à la démission de Catherine Cousin, il la garde « sous le coude » : « Je ne suis que remplaçant, c'est le prochain maire qui s'en occupera. »

    Et qui sera ce prochain maire ? Pas Jean-Claude Marionneau, il n'en a pas envie. Le troisième adjoint, Jacquy Barreau, non plus. Martine Boutet, quatrième adjointe, ne manifeste pas davantage d'ambition.

    Selon plusieurs élus, dont Jean-Claude Marionneau, c'est le deuxième adjoint, Jérémy Boisseau qui serait pressenti pour s'installer dans le fauteuil laissé vacant par Jean-François Faget.

    Qui est candidat ?

    Quant aux candidats pour le scrutin partiel, aucun, selon le premier adjoint, ne s'est encore déclaré. « On entend des choses mais officiellement, rien. Je suppose qu'ils attendent le dernier moment, ils ont jusqu'au 28 août ».

    On pourrait imaginer que des membres du bureau de l'association Reconstruire Charron, très présente après la tempête et encore aujourd'hui, soient tentés. Le président, Thierry Demaegdt, par exemple ? « Non, répond-il. Nous avons décidé au sein du bureau, qu'aucun des membres ne se porterait candidat », explique-t-il.

    Éventuellement, un changement d'avis est-il envisageable ? « Dans l'état actuel des choses, non. A priori, nous ne changerons pas d'avis. Sauf, peut-être, si les circonstances changeaient complètement ». Et d'ajouter : « Nous souhaitons que la future équipe municipale soit unie et très motivée. C'est aujourd'hui indispensable pour Charron. »

    Info Pays de la Loire - après xynthia

    Grandes marées : l'inquiétude en vendée

    Par Fabienne Beranger  

    Une digue de la Faute-sur-Mer (85).

    Une digue de la Faute-sur-Mer (85).

    Un coefficient de 112 est prévu ce soir d'où une forte mobilisation à la Faute sur Mer

    Après la tempête Xynthia, les habitants veulent attirer l'attention sur la digue Est, longue de 6 km et qui protège les habitations.

     

    Les riverains de la digue de la Faute-sur-Mer peinent à oublier Xynthia et ses 29 morts malgré les mois qui passent . Ceux qui vivent au pied de la digue redoutent que les travaux d'enrochements effectués dès 2009 ne suffisent pas à les protéger.


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