• Xynthia, revue de presse du 10 août 2010

    La Fête malgré Xynthia demain aux Boucholeurs

     Un concours d'ouvertures d'huîtres et de mangeurs d'huîtres est au programme.  photo bernadette jacquet

    Un concours d'ouvertures d'huîtres et de mangeurs d'huîtres est au programme. photo bernadette jacquet

     

    Dimanche, les habitants et les gens de la mer des Boucholeurs (communes d'Yves et de Châtelaillon), qui ont été durement frappés par la tempête Xynthia, ont voulu redonner vie à leur village en maintenant la traditionnelle Fête des huîtres et des moules.

    Cette manifestation estivale regroupe les ostréiculteurs et les mytiliculteurs qui ont à cœur de faire découvrir leur patrimoine dans une ambiance festive, avec de nombreuses animations. Un marché fermier de produits du terroir et artisanal complète le programme.

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    La fête a pris de l'ampleur au fil des années, tout en gardant son caractère. Au long de la journée, se succèderont ainsi, notamment, dégustation d'huîtres et de moules de bouchots, jeux du village (comme les pigouilleurs de plates ou le foot dans la vase), concours d'ouverture et de mangeurs d'huîtres, tir à la corde, courses de brouettes et concert de Kalffa. Les petits ne seront pas oubliés, avec le groupe Music Parade et les Bartos.

    Xynthia: premiers rachats de maisons par l'Etat la semaine prochaine

    (AFP) – Il y a 5 jours

    LA ROCHE-SUR-YON — Les premiers rachats à l'amiable de maisons de sinistrés de la tempête Xynthia par l'Etat auront lieu en Vendée à partir de la semaine prochaine, a-t-on appris auprès de la préfecture de Vendée.

    "Le processus d'acquisition doit commencer en début de semaine", a indiqué jeudi la préfecture.

    Les propriétaires de maisons sinistrées de La Faute-sur-mer et l'Aiguillon-sur-mer situées dans les "zones de solidarité" qui ont accepté les estimations de l'Etat attendent pour certains depuis près de trois mois de pouvoir signer l'acte de vente définitif de leur bien à l'Etat.

    Après le passage de la tempête Xynthia le 28 février, un zonage des endroits trop dangereux pour y permettre la reconstruction ou le maintien d'habitations avait été établi le 8 avril.

    Baptisées d'abord "zones noires" elles ont ensuite été rebaptisées "zones de solidarité" car elles permettent aux propriétaires de revendre leur bien à l'Etat au prix du marché avant la tempête.

    Ces indemnisations sont couvertes par le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit "fonds Barnier". Neuf cent quinze habitations sont concernées en Vendée.

    Le zonage doit être revu après le passage de deux experts de l'Etat afin de présenter à l'automne, lors d'une enquête publique, la zone définitive qui sera vouée à retourner à l'état naturel et où les maisons, si les propriétaires n'ont pas choisi la solution de vente à l'amiable à l'Etat, feront l'objet de la procédure légale d'expropriation.

    En tout, 47 personnes ont trouvé la mort sur la façade Atlantique lors de cette tempête.

     

    Xynthia: premiers actes de rachat de maisons signés en Charente-Maritime

    (AFP) – Il y a 4 jours

    LA ROCHELLE — Les premiers actes définitifs de rachat à l'amiable par l'Etat de maisons sinistrées de la tempête Xynthia ont été signés en Charente-Maritime, a-t-appris vendredi auprès d'une association de victimes.

    "Une quinzaine d'actes de vente ont déjà été signés chez les notaires", a indiqué à l'AFP Thierry Demaegdt de l'association "Reconstruire Charron".

    La préfecture de Charente-Maritime, contactée par l'AFP, n'a pas souhaité confirmer cette information, précisant qu'un point d'étape serait réalisé à la rentrée.

    Selon Thierry Demaegdt, environ 200 offres ont été faites aux propriétaires de maisons sinistrées de Charron situées dans les zones noires dites "de solidarité". "La plupart étaient acceptables", a-t-il affirmé, sans donner de détails sur le montant des transactions.

    Les premiers rachats à l'amiable de maisons de sinistrés auront lieu à partir de la semaine prochaine en Vendée.

    Après le passage de la tempête Xynthia le 28 février, un zonage des sites jugés trop dangereux pour y permettre la reconstruction ou le maintien d'habitations avait été établi le 8 avril.

    Baptisées "zones noires", elles ont été renommées "zones de solidarité" car elles permettent aux propriétaires de revendre leur bien à l'Etat au prix du marché avant la tempête.

    Ces indemnisations sont couvertes par le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit "fonds Barnier". 915 habitations sont concernées en Vendée, 619 en Charente-Maritime.

    Le zonage doit être revu, après le passage de deux experts de l'Etat, afin de présenter à l'automne, lors d'une enquête publique, la zone définitive qui sera vouée à retourner à l'état naturel. Si leurs propriétaires n'ont pas choisi la solution de vente à l'amiable à l'Etat, les maisons situées dans cette zone feront l'objet de la procédure légale d'expropriation.

    Lors de cette tempête, 47 personnes avaient trouvé la mort sur la façade atlantique.

     

    L'Etat rachète les premières maisons frappées par Xynthia


    Spectacle désolant le 3 mars en Vendée, trois jours après le passage de la tempête Xynthia.
    Spectacle désolant le 3 mars en Vendée, trois jours après le passage de la tempête Xynthia. Crédits photo : AFP

    Les premiers actes d'achat ont été signés en Charente-Maritime pour indemniser les sinistrés de la tempête. 

    Sur la pelouse du stade de la Beaujoire, à Nantes, les champions du monde de 1998, de Zinédine Zidane à David Trezeguet, en passant, même, par le tout nouveau sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc, n'étaient pas là pour faire oublier les piètres performances de leurs successeurs en Bleu. Le match de dimanche soir contre une sélection européenne avait pour objet de récolter quelque 500 000 euros pour les sinistrés de la tempête Xynthia et des inondations du Var. Car le drame qui avait frappé la côte vendéenne les 27 et 28 février derniers est d'autant plus présent dans les mémoires que la campagne de rachat par l'État des habitations situées en zone dite «de solidarité» vient de commencer.

    Dans ces espaces d'abord intitulés «zones noires», parce que considérés comme dangereux, il est prévu que l'État rachète les maisons au prix du marché avant la tempête. Ces indemnisations sont couvertes par le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit «fonds Barnier», créé en 1995 pour couvrir les indemnisations de propriétaires de biens menacés par des catastrophes naturelles nécessitant une évacuation.

    Vendredi ont donc été signés une quinzaine d'actes de rachat à l'amiable par l'État sans que l'on ne connaisse le montant exact des transactions. Ce sont en tout 915 habitations qui sont concernées en Vendée et 619 en Charente-Maritime. Selon Thierry ­Demaegdt, de l'association Reconstruire Charron, la majorité des cas serait en passe d'être réglée. «Sur Charron même, explique-t-il, ce sont 238 demandes qui ont été formulées. Les cas les plus complexes sont ceux des 38 entreprises ou locaux professionnels, boutiques, ateliers… puisque l'habitat est souvent lié à ces locaux. Or l'indemnisation est proposée en cas de risque mortel, c'est-à-dire la nuit.» France Domaine, le service dépendant des Finances publiques et chargé du rachat, a donc enregistré ces cas particuliers, mais ne les réglera qu'en septembre.

    Des offres jugées acceptables 

    Pour les particuliers, en revanche, 90 % des propositions de rachat ont été jugées acceptables, c'est-à-dire con­formes aux estimations des notaires. Les contrats sont donc signés, ou en voie de l'être, et l'État s'est engagé à payer dans le mois suivant la signature.

    Restent deux types de cas litigieux. Certains particuliers pensent en effet que l'évaluation de leur bien par France Domaine ne correspond pas au prix du marché. À tort pour les uns, mais à raison pour d'autres qui s'appuient sur des estimations effectuées par des notaires locaux. «Mais le véritable point noir, précise Thierry Demaegdt, ce sont les maisons zonées par erreur alors qu'elles n'ont pas été sinistrées et ne correspondent à aucun des cas à risques répertoriés. Nous sommes furieux contre le préfet qui n'a répondu à aucune de nos demandes de conciliation.» Là encore, c'est en septembre que ces questions seront tranchées.

    Xynthia : ils ont vendu leur maison à l'État

    mardi 10 août 2010

    Déjà huit familles sont venues, hier en Vendée, pour se séparer de leur bien. En toute discrétion.Un véritable crève-coeur pour certains, comme les Chebardy. D'autres vont suivre.

    Le chèque est imminent. « D'ici à quelques jours », pense Jocelyne Chebardy. Hier, cette coquette mamie d'Angers (Maine-et-Loire) avait fait, avec son mari, le déplacement à La Roche-sur-Yon (Vendée) pour céder définitivement leur maison secondaire de la pointe de L'Aiguillon (Vendée) à l'État.

    Le même scénario s'est répété huit fois à la Chambre des notaires de Vendée, en présence du préfet, Jean-Jacques Brot. D'autres vont suivre, 450 propriétaires ayant déjà donné leur accord.

    Pour les Chebardy, c'est l'aboutissement d'une histoire commencée le 28 février avec Xynthia. Leur maison avait été engloutie par les flots. Montant de la transaction pour cette maison classée en zone noire par les services de l'État ? Autour de 150 000 €, même si les époux Chebardy restent discrets sur le sujet. Un montant qui n'apaise pas la douleur.

    Dans la famille depuis cinquante ans, « cette maison de 80 m2à 150 mètres de la plage » était le point de ralliement « des enfants, petits-enfants et cousins », qui avaient l'habitude de cette transhumance estivale vers cet endroit sauvage de la côte vendéenne. « Cette maison n'a pas de prix, c'est ce que j'avais dit la première fois à l'expert », se souvient Jocelyne Chebardy.

    Si la vente s'est vite imposée, la décision n'a pourtant pas été simple à prendre, « surtout pour nos enfants et petits-enfants ». Mais le couple ne voulait pas s'engager dans un long bras de fer avec l'État, « avec expropriation et une issue connue d'avance, c'est-à-dire une indemnisation moins intéressante ». Adieu la Vendée donc et bonjour la Loire-Atlantique. La famille Chebardy a déjà trouvé un nouveau pied-à-terre estival, près de Pornic.

    Philippe ECALLE.
     

     


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