-
Montréal : la rue Sainte-Catherine
MONTREAL
LA RUE SAINTE-CATHERINE
Notre périple en groupe est maintenant terminé, mais nous prolongeons notre séjour par deux jours à Montréal.
La rue Sainte-Catherine est l’artère commerciale la plus importante de Montréal… et même du Canada, avec ses 11 km de long. Pour les amateurs de magasinage, les plus grands magasins y sont présents, et la légende veut que, si on ne trouve pas un article rue Sainte-Catherine, c’est qu’il n’existe pas ! Puis on arrive dans la partie qui abrite les bars et restaurants, les clubs érotiques et leurs célèbres « danseuses », les salles de spectacle. C’est aussi la place des arts, son université et son musée d’art contemporain, puis le quartier gay de la ville.
L’origine de son nom reste floue : il y aurait eu ici un « chemin de Sainte-Catherine » conduisant à un couvent des sœurs de la Congrégation. Mais on évoque également la mémoire d'une jeune Française, Catherine de Bourbonnais (1749-1805), résidente de cette voie au XVIIIème siècle. Une troisième hypothèse serait qu’un inspecteur des chemins, un certain Jacques Viger, aurait donné à cette voie le prénom de Catherine-Élizabeth, une des filles de son épouse Marie-Marguerite de La Corne.
D’abord quartier résidentiel au XIXème siècle, ce lieu est aussi remarquable par la qualité des bâtiments institutionnels : rue Saint-Denis (qui n’a rien à voir avec la rue Saint-Denis parisienne, plus proche d’une partie de la rue Sainte-Catherine…), vers l'ouest, on trouve l'église Saint-Jacques, l'école commerciale Le Plateau et l'institut Nazareth (à l'emplacement de la Place-des-Arts), l'église Saint-James, la cathédrale anglicane Christ Church et le musée des Beaux Arts, en face. Dans le dernier quart du XIXème siècle, on assiste à un changement de vocation amorcé notamment par l'implantation dans l'est, près de la rue Saint-André, des établissements de commerce de détail.
C'est la construction du premier gratte-ciel qui est à l'origine de la « ville sous la ville ». La Place Ville-Marie, construite dans les années 1960, fut alors reliée à la Gare Centrale par un premier couloir souterrain. La célèbre ligne verte du métro montréalais alimente l’avenue.
Quand nous étions passés par là au début de notre périple, les Francofolies battaient leur plein. La partie Est de la rue est piétonne tout l’été et animée par « Beau temps pour étendre sur la ruelle Sainte-Catherine ». Au-dessus de nos têtes chemises, caleçons et pantalons volent au vent, suspendus par des pinces hilares à des cordes à linge…
Le message est de rappeler le sentiment de sécurité et de tranquillité que l’on retrouvait dans les ruelles autrefois à Montréal.
La consigne est de ne pas dépasser les 5 km/h ! Sympathique ambiance, loin du tumulte automobile de cette grande ville nord-américaine.
Des tables de pique-nique ont même été installées.
<o:p></o:p>
Nous découvrons également le pré fleuri du Monarque (peut-être à cause du papillon du même nom ?), réalisé par des employés mais aussi des bénévoles du sentier urbain (« L’organisme se distingue par sa démarche originale de sensibilisation, autant pour ses méthodes éducatives que pour ses actions sur le terrain. Il croit à l’importance d’accorder un rôle à tous les acteurs de la communauté et déploie des efforts particuliers auprès des gens marginalisés. Au cours de son évolution, l’organisme a acquis une flexibilité qui lui permet d’offrir une réponse adaptable aux besoins variables du milieu. Sentier Urbain se distingue d’autre part, par l’approche écosystémique qui caractérise ses interventions,visant ainsi à respecter l’équilibre naturel, le plus fidèlement possible »), qui souhaite « susciter l’engagement de la collectivité dans l’action pour le verdissement social ». Cette association a pour mission de réinsérer des jeunes de 18 à 30 ans .
Le terrain appartient aux éditions Guérin qui le laissent à disposition de l'association.
Il s’agit d’un amusant jardin au pied des immeubles ; les fleurs ont pris possession de drôles de pots de fleurs ! Ici fauteuil, bidet et lavabo deviennent jardinières.
La place des arts est le cœur culturel de Montréal : elle accueille des festivals (Francofolies, festival de jazz, festival « Juste pour rire ». Elle est l’accès au quartier des spectacles, en cours d’aménagement, et qui vise à remplacer l’ancien Red Light, quartier « chaud » qui abritait de nombreux cabarets.
A l’intersection de la rue Saint-Denis, la rue Sainte-Catherine traverse le campus universitaire.
Il y aurait en encore beaucoup à dire sur cette rue surprenante. Le mieux est sans doute d'y passer quelques heures ou quelques jours...
Flonigogne
Tags : rue Sainte-Catherine, pré fleuri, beau temps pour étendre, Montréal