Le plan régional de 582 pages et un autre de 52 pages qui porte spécifiquement sur la plate-forme Deepwater Horizon, dont l'explosion le 20 avril est à l'origine de la marée noire, minimisent fortement les dangers d'une fuite incontrôlée de pétrole tout en exagérant la capacité de la compagnie pétrolière britannique à gérer une telle situation.<btn_impr> </btn_impr>Dans les scénarios de marée noire échafaudés par BP, les poissons, mammifères marins et oiseaux ne sont pas sérieusement touchés, les plages restent immaculées et la qualité de l'eau n'est qu'un problème temporaire. Et ce, pour une fuite environ dix fois plus importante que celle de Deepwater Horizon...Loin de ces projections optimistes, Billy Nungesser, président du district de Plaquemines, en Louisiane, souligne les dégâts déjà causés par la marée noire dans sa région: "la vie telle que nous la connaissons a disparu de 1.200 hectares de marais et nous continuons à perdre de précieuses zones humides tous les jours".Les plans de BP comportent des postulats foncièrement erronés. La méthode retenue pour calculer le volume de la marée noire est ainsi peu crédible. Elle diffère de la méthode "classique" acceptée internationalement, qui aurait donné des estimations 100 fois supérieures...Il y a aussi des oublis fâcheux. Le courant marin qui devrait envoyer à terme une partie du pétrole vers la Floride et le long de la côte atlantique n'est par exemple mentionné nulle part.Les plages souillées étaient censées être à l'abri de toute pollution selon les plans, BP promettant de réunir assez de bateaux pour ramasser le pétrole avant qu'il n'atteigne les côtes. Un engagement qui semble rétrospectivement absurde.Le groupe affirmait que les moyens mobilisés permettrait de récupérer 75 millions de litres de pétrole par jour dans l'eau, soit en gros la quantité qui s'est déversée dans le golfe depuis six semaines. Pourtant, la nappe s'étend aujourd'hui sur quelque 8.500km carrés, selon Hans Graber, de l'université de Miami, et seule une fraction du pétrole a pu être récupérée. En outre, une partie de la nappe -on ignore précisément quelle quantité- a sombré au fond de la mer ou se trouve quelque part entre deux eaux.Le plan régional de BP estime, sur la base de modèles informatiques, à 21% le risque que du pétrole atteigne les côtes de Louisiane moins d'un mois après une marée noire. Dans les faits, une traînée de pétrole a rejoint le delta du Mississippi seulement neuf jours après l'explosion de Deepwater Horizon, bientôt suivies par des boulettes de brut. D'autres zones souillées par le pétrole étaient présentées par BP comme ne courant aucun risque.Pour les oiseaux, les tortues et mammifères marins en voie de disparition, BP s'est montré beaucoup trop optimiste, affirmant qu'il n'y aurait "aucun impact négatif" en cas de fuite de Deepwater Horizon.Pourtant, on note déjà les effets dévastateurs de la marée noire sur la faune locale. Plus de 400 oiseaux mazoutés ont été traités et des dizaines d'autres retrouvés morts, couverts de pétrole. Plus de 200 tortues et plusieurs dauphins victimes de la pollution se sont échoués sur le rivage, ainsi que d'innombrables poissons.Selon BP, l'éloignement de la plate-forme, située à 80km des côtes de Louisiane, devait éviter les problèmes de pollution du littoral. Encore un jugement erroné.Une des erreurs les plus frappantes de BP est d'avoir cité le professeur Peter Lutz dans le plan régional comme étant l'un des experts à contacter en cas de marée noire. Il est présenté comme un spécialiste de la faune de l'université de Miami. Problème: cet expert en tortues marines a quitté Miami il y a près de 20 ans pour une autre ville de Floride, Boca Raton, mais surtout, il est décédé quatre ans avant la publication du plan. Dans la même veine, les noms et numéros de téléphone de plusieurs experts de l'université A&M du Texas sont erronés.Autre énormité: un chapitre consacré aux "ressources biologiques sensibles" dresse une liste des mammifères marins comme les morses, les lions de mer, les loutres de mer et les phoques. Pourtant aucun de ces animaux ne vit dans la région du golfe du Mexique.Les plans de BP n'ont pas anticipé les problèmes les plus évidents et en ont réfuté certains qui se sont pourtant avérés prépondérants depuis le début de la catastrophe. En réponse à une série de questions de l'AP, des responsables de BP et du ministère de l'Intérieur, qui supervise l'autorité de régulation des forages pétroliers (Minerals Management Service, MMS), ont reconnu que les plans du groupe pétrolier posaient problème."Nombre des questions que vous soulevez sont exactement celles qui seront examinées par la commission présidentielle et d'autres enquêtes sur la marée noire", a assuré Kendra Barkoff, porte-parole du ministre de l'Intérieur Ken Salazar. APlma/v196/stTous les articles
Marée noire : les Etats-Unis en état d'urgence
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ETATS-UNIS
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<btn_espacement>Marée noire : Obama vacille, BP s'enfonce
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09.06.2010, 15h57 | Mise à jour : 16h45<btn_p></btn_p>
<btn_p>Barack Obama a beaucoup à perdre dans la marée noire. Réalisant que son administration passe aujourd'hui pour moins efficace que celle de George W. Bush face aux ravages de l'ouragan Katrina, il tente de donner une image de fermeté face à la catastrophe provoquée par l'explosion d'une plate-forme, le 20 avril dernier, au large de la Louisiane. Selon les derniers sondages, deux Américains sur trois ont une opinion négative de sa gestion de la crise. <btn_noimpr> </btn_noimpr>
Un signal politique alarmant pour le président.
Annoncant une quatrième visite, les 14 et 15 juin prochains, sur les côtes touchées par la nappe de pétrole, il a ainsi expliqué avoir besoin de rencontrer les experts «parce qu'ils sont potentiellement les plus à même de me dire à qui il faut botter les fesses». Une menace à peine voilée qui vise notamment le groupe BP, accusé d'avoir multiplié les erreurs avant et après cet accident qui fit 11 victimes. Interrogé par la chaîne NBC, Barack Obama a aussi laissé entendre qu'il était favorable à une démission de Tony Hayward, patron du groupe pétrolier, qui a multiplié les déclarations maladroites. Ce dernier témoignera le 17 juin pour la première fois devant le Congrès dans le cadre d'une audition sur la marée noire.
72 heures pour dévoiler un plan anti-fuite
Outre le courroux présidentiel, le groupe BP doit se défendre sur tous les fronts. Sur le terrain, les autorités lui ont donné 72 heures pour dévoiler ses projets visant à stopper la fuite. Un ultimatum formulé mercredi par un courrier du contre-amiral des garde-côtes, James Watson. Les autorités estiment que 2 à 3 millions de litres s'écoulent chaque jour. Soit la capacité de récupération atteinte par BP, au prix de 1,25 milliards de dollars de dépenses. Quant à la présence de brut jusqu'à 1000 mètres de profondeur, attestée par une agence officielle, le géant pétrolier fait tout pour la minimiser.
Autre bataille, sur le plan réglementaire celle-là : la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, veut faire passer d'ici au 4 juillet un projet de loi qui renforcerait le service qui supervise l'exploitation pétrolière en mer et relèverait le plafond des indemnisations dues par les compagnies pétrolières en cas de dégâts écologiques et économiques. D'ores et déjà, les normes en matière de forage sont devenues plus sévères.
Un peu tardivement sans doute, BP tente de sauver son image et sa réputation. Tony Hayward a annoncé que la vente du pétrole récupéré servirait à financer un fonds de protection de la nature dans les Etats bordant le golfe du Mexique. Au prix du marché, le brut déjà récupéré dégagerait environ 27 millions de dollars, auxquels s'ajouteraient un million par jour au rythme de récupération actuel. Une mince compensation pour la Louisiane, le Mississippi, l'Alabama et la Floride. Mais un réveil trop tardif pour que Tony Hayward sauve son poste : un bookmaker irlandais a même ouvert les paris sur son départ.
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De MIRA OBERMAN (AFP) – Il y a 3 heures
LA NOUVELLE ORLEANS — Les autorités américaines ont accru la pression mercredi sur BP, donnant trois jours au groupe britannique pour faire toute la transparence sur ses projets de colmatage de la fuite de pétrole qui souille depuis plus de sept semaines le golfe du Mexique.
"BP doit faire état de ses plans concernant ses initiatives parallèles, continues et alternatives de récupération du pétrole, et notamment mettre en place un échéancier dans les 72 heures après la réception de ce courrier", écrit le contre-amiral des garde-côtes, James Watson, dans une lettre adressée mardi au directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles.
Dans un autre courrier adressé au patron de BP, Tony Hayward, le commandant des garde-côtes, l'amiral Thad Allen, demande "plus de détails et de transparence" pour "nous assurer que vous respectiez votre engagement de nettoyer les côtes du golfe".
L'amiral Allen demande notamment des précisions sur les demandes d'indemnisations reçues jusqu'à présent par le géant pétrolier. "J'attends une réponse de BP sur ces questions de grande importance aussitôt que possible".
Ces demandes interviennent alors que des responsables de BP et du gouvernement américain devaient se rencontrer dans la journée. Le président Barack Obama a quant à lui prévu de se rendre lundi et mardi sur les rives du golfe, ce qui constituera sa quatrième visite sur place depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon le 22 avril, à 80 km des côtes.
Avec la pose d'un entonnoir sur la fuite, BP a accéléré depuis la semaine dernière la récupération du brut qui s'échappe du puits situé à 1.500 m de profondeur, mais la nappe continue d'avancer vers les côtes.
Le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar, a assuré que les forages dans le golfe allaient se poursuivre, mais de "façon plus sûre".
Un sondage de l'Université Quinnipiac publié mercredi indique pourtant que désormais 51% de la population de Floride s'oppose aux forages en mer, contre 66% qui les approuvaient avant ce qui est devenu la pire marée noire de l'histoire américaine.
BP a minimisé mercredi les déclarations des autorités américaines selon lesquelles des nuages de brut sont présent sous la surface de l'eau. "Nous n'avons trouvé aucune concentration significative de pétrole sous la surface", a assuré Doug Suttles, alors que l'Agence américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) a indiqué mardi que la pollution était présente jusqu'à environ 1.000 m de profondeur.
Interrogé sur la quantité de brut s'échappant toujours du puits, M. Suttles a indiqué: "Il y a du brut que nous ne récupérons pas autour de certains des conduits de la tête (du puits, ndlr). Mais nous récupérons 15.000 barils par jour. Et ce sont 15.000 barils par jour qui ne se déversent pas dans la mer".
Afin de tenter d'améliorer son image, BP a annoncé qu'il financerait un fonds de protection de la nature dans les Etats riverains du golfe du Mexique, avec l'argent de la vente du pétrole récupéré.
Mais cela n'a pas empêché l'ouverture de paris sur la démission du patron de BP, qui a multiplié les déclarations maladroites ces dernières semaines et dont le président Obama a mis en cause l'avenir à la tête du groupe. "Deux cent cinquante paris ont été déposés sur le départ de Tony Hayward, contre seulement dix sur son maintien", selon le bureau du bookmaker irlandais Paddy Power.
Marée noire: nouvelle visite d'Obama
09/06/2010 | Mise à jour : 06:58 Réagir
Le président Barack Obama va se rendre lundi et mardi prochains au Mississippi, en Alabama et en Floride, Etats côtiers du golfe du Mexique souillé par la plus grave marée noire de l'histoire des Etats-Unis, a annoncé hier la Maison Blanche.
"Le lundi 14 et le mardi 15 juin, le président Obama va se rendre au Mississippi, en Alabama et en Floride pour évaluer les dernières mesures en date pour lutter contre la marée noire de BP", a indiqué la présidence américaine, sans donner plus de détails dans l'immédiat.
Il s'agira de la quatrième visite de Barack Obama dans la région, après trois autres voyages d'une journée depuis le 2 mai en Louisiane, l'Etat jusqu'ici le plus affecté par les conséquences du naufrage de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon fin avril.
BP soigne sa réputation sur Google
Par Reuters, publié le 09/06/2010 à 18:03
DR
La page d'accueil de BP: la marée noire est à la Une.
La compagnie a acheté des mots clés aux moteurs de recherche pour attirer les internautes vers son site.
A défaut de mettre un terme à la marée noire, BP soigne son image, sur Internet notamment. Depuis les premières heures de la catastrophe, le géant pétrolier y joue la transparence, sur son site ou sur celui de l'armateur de la plate-forme naufragée, Transocean, où l'on peut suivre les "progrès" des opérations en temps réel.
La compagnie a franchi un nouveau pas en acquérant auprès de moteurs de recherche, Google ou Yahoo! en particulier, des mots clés comme "marée noire" ou "réparations", pour orienter directement les internautes sur ces sites.
BP n'a pas révélé la somme consacrée à ces achats. On sait en revanche que Barack Obama a critiqué la compagnie pour avoir dépensé depuis le début de la crise, fin avril, 50 millions de dollars en spots publicitaires télévisés pour défendre sa réputation.
Le site BP.com arbore un gros bouton rouge au centre de l'écran pour accéder directement à "la réponse dans le golfe du Mexique". Une série d'autres boutons orientent les internautes sur les opérations engagées par BP et les démarches à accomplir pour se faire indemniser des préjudice subis.
BP achète des mots-clés sur le web pour redorer son image
Mots clés : ETATS-UNIS, BP, GOOGLE, MICROSOFT, YAHOO INC
Par Jim Jarrassé
09/06/2010 | Mise à jour : 13:12 Réactions (25)
Confronté à une vague de protestation sur Internet, BP achète sur les principaux moteurs de recherche les termes liés à la marée noire dans le golfe du Mexique. Objectif : renvoyer les internautes sur le site internet du pétrolier.
Depuis le début de la marée noire dans le golfe du Mexique, BP fait face à une vague de critiques sur Internet. Sur Facebook, par exemple, les groupes appelant au boycott des stations services BP sont légion. Certains internautes ont aussi entrepris de redessiner le logo du pétrolier à leur manière… Confronté à une image désastreuse, BP tente par tous les moyens de redorer son blason. Le groupe a commencé par acheter des pages de publicité entières dans les grands quotidiens américains dont le slogan a le mérite d'être clair : «Nous en viendrons à bout».
Copie d'écran de la recherche «oil spill» ou «marée noire» dans Google.
Sur le web, BP est allé encore plus loin en achetant les mots-clés liés à la catastrophe sur les trois principaux moteurs de recherche américains. Sur Google, Yahoo! et Bing, la recherche des termes «marée noire», «marée noire du golfe du Mexique» et d'autres expressions connexes donne lieu en haut de la page de résultats à un lien sponsorisé vers le site de BP, accompagné de ce message: «Pour en savoir plus sur l'action de BP». En cliquant sur ce lien, l'internaute est acheminé vers une page où le géant britannique détaille à grands renforts de vidéos et d'infographies les mesures prises sur le terrain pour combattre la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.
10.000 dollars dépensés par jour
BP a confirmé avoir acheté un certain nombre de termes de recherche liés. Objectif avancé : «Faciliter les recherches des gens qui veulent en savoir plus sur les efforts que nous entreprenons dans le golfe et les renvoyer plus facilement vers les liens qui ont trait aux dépôts de plainte, aux informations sur les plages souillées par le pétrole et aux appels aux volontaires», explique à ABC le porte-parole de la compagnie.
Selon un spécialiste du marketing sur les moteurs de recherche, BP débourserait chaque jour environ 10.000 dollars pour conserver le contrôle des précieux mots-clés. Mais le jeu en vaut la chandelle : car si la stratégie de communication privilégiée par la compagnie est vivement critiquée par les internautes, elle peut s'avérer très efficace. Selon une étude américaine, quatre Américains sur cinq ne font pas la différence entre un lien normal et un lien sponsorisé, payé par un annonceur.
Marée noire: bientôt un projet de loi ?
09/06/2010 | Mise à jour : 06:55 Réagir
La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a indiqué hier à des présidents de commission qu'elle souhaitait un projet de loi destiné à faire face à la marée noire du Golfe du Mexique d'ici au 4 juillet.
"La présidente de la Chambre a demandé aux présidents de commission de continuer leur travail législatif en réponse à la crise de façon expéditive avec comme objectif de terminer le travail en commission d'ici au 4 juillet", a indiqué dans un communiqué Drew Hammill, un porte-parole de Mme Pelosi, à l'issue de la réunion hier avec les présidents de commission.
Nancy Pelosi a estimé que le projet de loi complet devait ensuite être examiné devant la Chambre dans son ensemble d'ici au mois d'août. Ce délai fixé par Nancy Pelosi intervient alors que le président Barack Obama a vigoureusement réagi hier aux critiques selon lesquelles son administration aurait réagi tardivement. Il a notamment expliqué discuter avec les experts "parce qu'ils sont potentiellement les plus à même de me dire à qui il faut botter les fesses".
Parmi les mesures à l'étude figure une refonte du service de gestion des ressources minières (MMS), critiqué pour son laxisme dans l'inspection de la plateforme Deepwater Horizon à l'origine de la marée noire. Les élus veulent également relever le plafond des indemnisations dues par les compagnies pétrolières, actuellement fixé à 75 millions de dollars, en cas de dommages environnementaux et économiques.
Marée noire: les garde-côtes demandent des informations sur l'indemnisation par BP
WASHINGTON (AP) — L'amiral Thad Allen, commandant des garde-côtes, a réclamé par écrit à BP des informations spécifiques sur sa gestion des demandes de dédommagement liées à la marée noire.
L'amiral Allen souligne dans une lettre au PDG du groupe pétrolier Tony Hayward datée de mardi que ses services et ceux de la région du golfe du Mexique ont "présenté plusieurs requêtes portant sur des informations supplémentaires que nous n'avons pas reçues".
Le chef des garde-côtes a émis des doutes sur l'efficacité de BP dans la gestion de ces demandes d'indemnisations présentées par des personnes et entreprises, expliquant avoir l'impression que le manque d'expérience du groupe britannique en la matière lui rendait la tâche difficile.
L'amiral Allen précise dans la lettre à Tony Hayward que le gouvernement a besoin des informations supplémentaires pour pouvoir "exercer ses responsabilités envers les citoyens". AP
st/v322
Mais où va le pétrole de la marée noire?
Une nappe de pétrole s'approche de la Louisiane, lundi 3 mai 2010. Alex Brandon/AP/SIPA
ENVIRONNEMENT - Raffinement, évaporation, biodégradation, engluement des côtes. Décryptage...
Entre 100 et 150 millions de litres de pétrole brut se sont écoulés dans le golfe du Mexique depuis l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon fin avril. Depuis, en dehors de quelques animaux mazoutés et de barrages flottants, peu d’images de côtes souillées ont filtré. Où est le pétrole, et surtout où va-t-il aller? 20minutes.fr fait le point.
Raffiné
Dans un premier temps, juste au niveau de la fuite, BP tente de récupérer un maximum du pétrole et compte bien s’en resservir. L’entreprise va séparer l’eau du brut, pour le raffiner et le vendre... au profit d’un fonds pour la nature.
Evaporé
Le pétrole est léger. Brut, il flotte sur l’eau, sans s’y mélanger. Les nappes de pétrole recouvrent donc rapidement les océans. Sous cette forme, il s’agit de «masses inattaquables» note Gilles Bocquené, ecotoxicologue à l’Ifremer, contacté par 20minutes.fr. Première évolution du pétrole après la fuite: son évaporation. «Ce sont ses fractions les plus légères, qui sont aussi les plus toxiques, qui s’évaporent en premier», explique Christophe Rousseau, du Cedre (Centre de Documentation, de Recherche et d'Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux). Il estime que l’évaporation touche environ 50% du produit, qui se dilue ensuite dans l’air.
A cela s’ajoute le pétrole «brûlé», qui peut provoquer des «nuages de cendres» qui peuvent ensuite se déposer à terre, même assez loin. «Le reste se mélange à l’eau, ce qui donne une couleur rouge à l’émulsion», précise Christophe Rousseau. Ce mélange, aussi appelé «mousse au chocolat», se dirige ensuite vers les côtes et risque d’engluer le littoral.
Biodégradé
Entre temps, l’utilisation du dispersant permet, grâce à une réaction chimique, de séparer la nappe en petites gouttelettes, qui se dispersent dans la colonne d’eau (c'est-à-dire sous l'eau, sur toute la profondeur) au lieu de rester à la surface.
«Une fois fractionné en petites gouttelettes par les dispersants, il y a deux actions: une dégradation photolytique, c’est-à-dire que la lumière casse les molécules, et une dégradation bactérienne, ou les micro-organismes s’attaquent aux molécules», explique Gilles Bocquené.
Un processus long, qui peut prendre «quelques semaines, quelques mois, au pire quelques années, explique l’ecotoxicologue. Tout dépend de la quantité.» Une fois «dégradé», le pétrole redevient du carbone et de l’hydrogène.
Engluer les côtes
Autre destination du pétrole: les côtes. «Quand elles sont en rochers ou en sable, on peut récupérer le pétrole et l’amener ailleurs pour le traiter», explique Gilles Bocquené. Mais en Louisiane, avec les bayous et les marais, la récupération du pétrole est quasi impossible.
Pour le moment, selon Greenpeace, au moins 225 kilomètres de côtes, en Louisiane, au Mississipi et en Alabama ont déjà été touchés. «On manque cruellement d’informations», déplore Christophe Rousseau, du Cedre. «On ne sait pas ce qui est vraiment arrivé sur les côtes et dans quelles quantités», explique-t-il.
Pas dans les assiettes
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que nos assiettes devraient être relativement épargnées par le pétrole, qui ne remonte pas la chaîne alimentaire. «Il ne se bioaccumule pas, explique Gilles Bocquené. Il n’est pas métabolisé par les organismes, mais il est dégradé par les enzymes», ces protéines qui accélèrent les réactions chimiques et, en l’occurrence, la dégradation des molécules du pétrole.
Concrètement, soit les animaux (poissons, crevettes, etc) meurent, étouffés ou empoisonnés et donc ne sont pas comestibles. Soit ils ingèrent un peu de pétrole mais l'éliminent. Soit ils arrivent à détecter la présence de pétrole et donc à éviter la contamination, en rejoignant une zone non polluée.
Publié le 09/06/2010 à 15:08 AFP
Marée noire: un bookmaker ouvre les paris sur le départ du patron de BP
Les paris sont désormais ouverts sur l'avenir du patron de BP à la tête du géant pétrolier, sous la houlette du bookmaker irlandais Paddy Power, qui a affirmé mercredi que la balance penchait nettement en faveur de son départ après les déclarations de Barack Obama.
BP
Deux autres fuites apparaissent sur des images satellites en provenance d’autres plateformes.
Il n’y a pas que Deepwater Horizon qui pollue le Golfe du Mexique. Selon la presse américaine, deux autres fuites de pétrole seraient en cours sur la zone. C’est John Amos, un responsable de l’ONG SkyTruth, qui en a fait la découverte en observant des images satellites.
Des équipes qui agissent en douce
Il a en effet remarqué "une petite fuite d’huile", à environ 17 kilomètres des côtes et 65 kilomètres de la fuite causée par BP, qui s’échapperait de la plateforme 23051 dans le Golfe du Mexique. Mais c’est une autre tâche qui a vite attiré son attention.
En étudiant la zone de plus près, avec l’aide d’un photographe aérien, John Amos s’est rendu compte qu’une autre fuite s’écoulait d’une deuxième plateforme, l’Ocean Saratoga, qui appartient à la compagnie Taylor Energy et qui est exploitée par Diamond Offshore.
Cette dernière information n’a pas été confirmée par les autorités pour le moment. Contactée par le Huffington Post , la porte-parole de Taylor Energy, Denise Fields, avait indiqué qu’une conférence de presse serait donnée mercredi. Taylor Energy a annoncé sur son site Internet qu'aucune fuite n'avait été décelée depuis la plateforme Ocean Saratoga. Mais certains éléments restent à éclaircir, car selon le quotidien américain Press Register , des équipes auraient été vues à bord de navires en train de déverser des dispersants sur la nappe en provenance de la plateforme Ocean Saratoga.
La colère d’Obama
Si cette troisième fuite est avérée, cela signifierait que Taylor Energy a cherché à profiter de la marée noire de BP pour cacher la sienne. Un scénario qui risque de provoquer un véritable tollé. Car Barack Obama se montre de plus en plus sévère vis-à-vis des responsables de la catastrophe écologique. Le président américain a même promis mardi de "botter des fesses" pour la marée noire. Taylor Energy a intérêt à bien préparer sa défense
La marée noire en cours: déjà plus de 10 fois l'Exxon Valdez?
British Petroleum (et l’adminstration Obama) nous obligent aujourd’hui à un petit exercice de maths : sachant que le puits de pétrole qui fuit depuis le 20 avril au fond du golfe du Mexique déverse « 12 à 19 000 barils de pétrole par jour » (c’est l’estimation officielle des autorités fédérales) et que BP en récupère maintenant 15 000 par jour grâce à son capuchon qui dirige une partie du brut vers un navire en surface, combien de pétrole se répand encore dans l’océan ? 10 000 barils par jour ? 50 000 ? 100 000 ?
Grâce à la retransmission en direct, sur internet, du flot filmé par les caméras sousmarines de BP, chacun peut voir que le pétrole continue de s’échapper à gros bouillons. Aux dernières nouvelles, mardi soir, BP annonçait avoir recueilli 14 800 barils de pétrole dans la journée de lundi et avoir encore amélioré sa performance mardi (7850 barils captés en 12 heures, ce qui pourrait faire un total de 15 700 barils en 24 heures). Si l’on en croit l’estimation gouvernementale (une fuite de 12 à 19 000 barils par jour), le flot est donc presque entièrement récupéré et mis en sûreté… Sauf qu’on le voit continuer à jaillir. A l’œil nu on ne peut même dire qu’il ait diminué depuis que BP a mis en place son capuchon.
La conclusion qui s’impose est qu’une fois encore l’estimation du flot a été minimisée. Après avoir d’abord indiqué que la fuite n’était que de 1000 barils par jour, puis de 5000, puis donné cette fourchette de 12 000 à 19 000 barils, BP et les autorités fédérales vont devoir refaire leurs calculs. Ou mieux (on peut rêver): avouer que depuis l’accident ils n’ont fait que minimiser et cacher l’ampleur réelle de la marée noire. De la part de BP, qui devra payer des dédommagements en fonction de la quantité totale de pétrole déversé, c’est bien compréhensible. De la part de l’administration Obama, c’est plus problématique et cela fait sonner un peu creux les efforts du président pour se montrer au premier front de cette marée noire, « furieux » et désireux de « botter des culs ». Le 27 mai, lors de sa conférence de presse consacrée à la marée noire, Obama avait avoué que son administration avait trop tardé à évaluer le flot qui se répandait dans le golfe du Mexique : « Il y a eu un retard de plusieurs semaines qui n’aurait pas dû être » avait-il reconnu, faisant là son principal mea culpa. Mais depuis lors, l’estimation officielle s’est à nouveau avérée dépassée… de même donc que le président. Une explication, partielle, donnée par la Maison Blanche, est que l'installation du capuchon le week-end dernier pourrait avoir augmenté "de jusqu'à 20%" la quantité de pétrole qui se déverse dans l'océan (pour installer ce caisson, BP a coupé le tuyau qui reliait le puits à la plateforme accidentée et ce tuyau freinait peut-être une partie du débit).
Dans un résumé de leurs travaux publié la semaine dernière, les experts nommés par l’administration Obama pour calculer le flot de pétrole ont aussi précisé qu’au fond leurs estimations ne sont que «préliminaires » et pleines «d’inconnues inconnues » (l’expression avait aussi été employée par Donald Rumsfeld, interrogé en 2002 au sujet des armes de destruction massive soit-disant détenues par l’Irak, c’est dire où tout cela nous ramène…). La fourchette de 12 à 19 000 barils par jour ne serait donc pas l’estimation du flot, mais seulement un plancher minimum, ressort-il de ce document, comme le souligne Dan Froomkin, du Huffington Post. L’estimation maximale serait toujours… inconnue (ou inconnue d’inconnue). Se basant sur la retransmission vidéo, Dan Froomkin relance l’estimation de 50 à 100 000 barils par jour déjà faite par plusieurs experts indépendants. Ce qui signifierait «un Exxon Valdez tous les deux jours et demi ou tous les cinq jours, calcule Froomkin. Et nous en sommes au 50ème jour ».
En 1989, l’Exxon Valdez avait déversé 260 000 barils de pétrole au large de l’Alaska. Plus de 100 000 oiseaux (certaines estimations vont jusqu’à 250 000) avaient été tués, plus de 2800 loutres de mer retrouvées mortes et les bancs de poissons décimés. Plus de 20 ans plus tard, les effets s’en font toujours sentir. Même en prenant l’estimation « basse » des autorités américaines, la marée noire en cours a déjà déversé plus de deux fois de pétrole que l’Exxon Valdez, et cela continue.
Marée noire : Jean-Louis Borloo plaide pour la création de casques bleus de la mer
France - Alors que la pire marée noire qu'aient connu les États-Unis a déjà souillé 200 kilomètres de côtes dans le golfe du Mexique, le ministre de l'Écologie français Jean-Louis Borloo appelle à la création d'une Organisation mondiale de la mer et des océans, à l'image de l'ONU.
Depuis l'explosion et le naufrage d'une plate-forme pétrolière exploitée par BP dans le golfe du Mexique, la marée noire s'est divisée en centaines de milliers de petites nappes de pétrole pour s'étendre désormais dans un rayon de 320 kilomètres autour du puits.
Face à cette catastrophe qui a déjà souillé près de 200 kilomètres de côtes et tué des centaines d'animaux en Louisiane, au Mississippi, en Alabama et en Floride, le ministre français de l'Environnement estime nécessaire la création d'une Organisation mondiale de la mer. "On a déclaré la guerre aux poissons, on est en train de la gagner" a déploré Jean-Louis Borloo sur Canal +.
Et le ministre d'assurer : "Je suis convaincu qu'on ne passera pas la décennie qui vient sans qu'il y ait une Organisation mondiale de la mer et des océans". Pour Jean-Louis Borloo, "il nous faut des casques bleus de la mer et des océans" pour protéger les richesses de la mer, la "première réserve énergétique du monde".
Lundi, la compagnie pétrolière britannique BP a annoncé avoir réussi à pomper plus de 15.000 barils de brut grâce au nouveau dôme de confinement mis en place au-dessus de la fuite. L'objectif du groupe est désormais de faire passer ce chiffre à 20.000 barils par jour.
(AFP) – Il y a 2 heures
WASHINGTON — Diane Wilson, une activiste et pêcheuse de crevette du Texas (sud) s'est aspergée mercredi d'un liquide noir lors d'une audition de la commission de l'Energie du Sénat américain sur la marée noire du Golfe du Mexique, prétendant qu'il s'agissait de pétrole.
Mme Wilson, assise dans les rangs du public s'est levée peu après le début de l'audition, interrompant les propos de la sénatrice républicaine de l'Alaska (nord-ouest) Lisa Murkowski, dont l'Etat est fortement dépendant du pétrole.
Selon une note distribuée par l'association d'activistes de gauche Code Pink, elle a lancé: "Sénatrice Murkowski, voilà ce que cela fait d'avoir du pétrole déversé sur vous!"
Elle a ensuite versé sur sa tête le contenu d'un bocal d'environ un litre d'un liquide noirâtre. Selon des conseillers au Sénat, il s'agirait en fait de sirop.
Mme Wilson a immédiatement été évacuée de la salle par la police du Capitole.
"Avec cette catastrophe de BP, j'observe la destruction de ma communauté et je suis scandalisée", indique Mme Wilson citée dans un communiqué de Code Pink.
En outre, selon ce communiqué, Mme Wilson protestait contre une résolution proposée par la sénatrice Murkowski qui priverait l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de prérogatives en matière de régulation des émissions polluantes. Le Sénat se prononcera jeudi sur ce texte.
L'audition de la commission de l'Energie et des Ressources naturelles portait sur le renforcement des mesures de sécurité dans le domaine du forage pétrolier en mer. Le secrétaire aux Affaires intérieures Ken Salazar a répondu aux questions des sénateurs.
BP financera un fonds écolo avec le pétrole de la marée noire
Le groupe pétrolier compte vendre le pétrole de la marée noire pour restaurer l'habitat de la faune le long des côtes de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama et de la Floride. Evalué actuellement à 27 millions de dollars, le montant s'accroîtrait d'un million par jour.
Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé qu'il financerait un fonds de protection de la nature dans les Etats bordant le golfe du Mexique, avec l'argent de la vente du pétrole récupéré de la marée noire causée par l'explosion d'une de ses plates-formes fin avril.
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Ce fonds sera abondé par les revenus nets de la récupération, à la fois du pétrole remonté en surface et du pétrole capté à la sortie du puits, remarque dans un communiqué reçu mardi soir le groupe, qui ne peut pour l'instant prédire combien il pourra ainsi verser au fonds, mais promet de le faire dans des "mises à jour régulières".
BP souligne que la création de ce fonds, destiné "à créer, restaurer, améliorer et protéger l'habitat de la faune le long des côtes de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama et de la Floride", "va au-delà de ses obligations aux termes de la loi sur la Pollution pétrolière de 1990".
"Nous pensons que cet argent aura un impact positif important sur l'environnement dans la région", assure le directeur général de BP Tony Hayward dans le communiqué.
27 millions de dollars + 1 million supplémentaire par jour
En théorie, selon les calculs de l'AFP, si le pétrole récupéré en surface (368.000 barils au 7 juin) pouvait être intégralement vendu au prix du marché (environ 73 dollars le baril mercredi), cela dégagerait une somme de quelque 27 millions de dollars, et un rythme de récupération depuis le puits de 14.800 barils par jour comme entre lundi et mardi ajouterait un peu plus d'un million de dollars par jour.
La création de ce fonds "est le dernier exemple de l'engagement de BP à aider les Etats du golfe et leurs habitants", insiste BP, qui tente de multiplier les gages de bonne volonté et de préserver son image face à la colère dont il est l'objet aux Etats-Unis. Il rappelle avoir le 24 mai annoncé qu'il consacrerait jusqu'à 500 millions de dollars à "une programme de recherche ouvert" sur les conséquences et le traitement de cette pollution.
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LA NOUVELLE ORLEANS - Les autorités américaines ont donné trois jours à BP pour faire toute la transparence sur ses projets de colmatage de la fuite de pétrole qui souille depuis sept semaines le golfe du Mexique et lui ont demandé, en attendant, de récupérer le double de pétrole.
"BP doit faire état de ses plans concernant ses initiatives parallèles, continues et alternatives de récupération du pétrole, et notamment mettre en place un échéancier dans les 72 heures après la réception de ce courrier", écrit le contre-amiral des garde-côtes, James Watson, dans une lettre adressée mardi au directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles.
Dans un autre courrier adressé au patron de BP, Tony Hayward, le commandant des garde-côtes, l'amiral Thad Allen, demande "plus de détails et de transparence" pour "nous assurer que vous respectiez votre engagement de nettoyer les côtes du golfe".
L'amiral Allen demande notamment des précisions sur les demandes d'indemnisations reçues jusqu'à présent par le géant pétrolier.
Il a aussi dit mercredi espérer pouvoir doubler les volumes de pétrole récupérés sur la fuite du puits de BP.
Un appareil supplémentaire qui sera fixé en fin de semaine prochaine sur l'entonnoir actuellement en place devrait permettre de récupérer jusqu'à 28.000 barils de pétrole par jour, soit 4,45 millions de litres, a-t-il dit.
Interrogé sur la quantité de brut s'échappant toujours du puits, M. Suttles avait indiqué: "Il y a du brut que nous ne récupérons pas (...). Mais nous récupérons 15.000 barils par jour. Et ce sont 15.000 barils par jour qui ne se déversent pas dans la mer".
L'entonnoir mis en place à la fin de la semaine dernière est relié à un pétrolier qui mouille en surface et récupère le brut. Mais faute d'étanchéité de l'entonnoir, une quantité indéterminée de pétrole continue à s'échapper dans la mer.
Le haut responsable des garde-côtes a espéré que BP parviendra à dépasser le seuil des 28.000 barils dès la semaine suivante, afin de ramener "pratiquement à zéro" la déperdition.
Ces demandes sont intervenues alors que des responsables de BP et du gouvernement américain devaient se rencontrer dans la journée. Le président Barack Obama a quant à lui prévu de se rendre lundi et mardi sur les rives du golfe, ce qui constituera sa quatrième visite sur place depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon le 22 avril, à 80 km des côtes.
Le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar, a assuré que les forages dans le golfe allaient se poursuivre, mais de "façon plus sûre".
A cet égard, la sous-commission de l'Energie et de l'Environnement de la Chambre des représentants américaine a indiqué mercredi avoir invité les patrons de grandes compagnies pétrolières mondiales à venir témoigner au Congrès le 15 juin au sujet de la marée noire.
Un sondage de l'Université Quinnipiac publié mercredi indique que 51% de la population de Floride s'oppose aux forages en mer, contre 66% qui les approuvaient avant la marée noire, la pire de l'histoire américaine.
BP a minimisé mercredi les déclarations des autorités américaines selon lesquelles des nuages de brut sont présents sous la surface de l'eau. "Nous n'avons trouvé aucune concentration significative de pétrole sous la surface", a assuré Doug Suttles. L'Agence américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) avait indiqué mardi que la pollution était présente jusqu'à environ 1.000 m de profondeur.
Afin de tenter d'améliorer son image, BP a annoncé qu'il financerait un fonds de protection de la nature dans les Etats riverains du golfe avec l'argent de la vente du pétrole récupéré.
(©AFP / 09 juin 2010 20h27)