• Marée noire en Louisiane : revue de presse du 8 mai 2010

     

     

     

     

    Marée noire: BP contraint de retirer le couvercle de la fuite

    Catastrophe samedi 08 mai 2010
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    Le "couvercle" qui avait été placé sur la fuite de pétrole pour juguler la marée noire dans le golfe du Mexique a dû être retiré en raison de la formation de cristaux similaires à la glace, a indiqué samedi un responsable de BP.

    "Le grand défi technique a été la formation d'hydrate", après la pose du couvercle, a expliqué Doug Suttles, directeur d'exploitation du géant pétrolier britannique, lors d'une conférence de presse.

    "Cela va prendre probablement les deux prochains jours pour chercher des solutions à ce problème", a-t-il ajouté.

    L'installation du "couvercle" d'acier et de béton d'une centaine de tonnes est une opération ultra-complexe, sans précédent à cette profondeur (1.500 mètres).

    Ce dôme de confinement est considérée comme la meilleure solution à court terme pour contenir l'hémoragie de pétrole qui répand près de 800.000 litre de brut par jour dans le golfe du Mexique, à 80 km des côtes de Louisiane (sud).

    SAMEDI 8 MAI mise à  jour à  23h20
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     actualités générales

    Marée noire: à peine posé, le couvercle a été retiré

    Créé le 08.05.10 à 20h08
    Mis à jour le 08.05.10 à 22h45  |
    Le «couvercle» visant à colmater la fuite de pétrole qui s'écoule 
de la plate-forme Deepwater Horizon, au début de sa descente dans le 
Golfe du Mexique, au large des côtes de Louisiane, le 6 mai 2010.
    Le «couvercle» visant à colmater la fuite de pétrole qui s'écoule de la plate-forme Deepwater Horizon, au début de sa descente dans le Golfe du Mexique, au large des côtes de Louisiane, le 6 mai 2010./AFP PHOTO / US Coast Guard / Petty Officer 3rd Class Patrick Kelley
     

    ETATS-UNIS - Il a givré à cause de la profondeur...

    La marée noire bientôt endiguée? Pas si sûr... Le «couvercle» qui avait été placé sur la fuite de pétrole pour juguler la marée noire dans le golfe du Mexique a dû être retiré en raison de la formation de cristaux similaires à la glace, a indiqué ce samedi un responsable de BP.

    Deux jours pour trouver le problème

    «Le grand défi technique a été la formation d'hydrate», après la pose du couvercle, a expliqué Doug Suttles, directeur d'exploitation du géant pétrolier britannique. «Cela va prendre probablement les deux prochains jours pour chercher des solutions à ce problème»

    Les habitants de la région du golfe du Mexique avaient pourtant compté les heures ce samedi avant la mise en place de ce silo blanc de métal et de béton d'une douzaine de mètres de hauteur, pesant une centaine de tonnes.

    La meilleure solution à court terme

    Cette opération particulièrement complexe, sans précédent à cette profondeur (1.500 mètres), est considérée comme la meilleure solution à court terme pour juguler l'hémoragie de pétrole qui répand près de 800.000 litre de brut dans les eaux du golfe du Mexique, à 80 km des côtes de Louisiane et de leur fragile écosystème.

    Une fois ce dôme de confinement posé, les équipes sur place devaient le relier à un pétrolier situé à la verticale. Concrètement, le couvercle agirait comme un entonnoir: au lieu de dégorger dans la mer, le brut serait aspiré et remonterait jusqu'au bateau. Si tout marche comme prévu, les équipes espèrent récupérer ainsi jusqu'à 85% du brut qui s'échappe.

    «Cela n'a jamais été fait à 1.500 mètres de profondeur»

    Le succès de l'opération dépend cependant de nombreux paramètres et BP comme les autorités américaines ont souligné qu'elle pouvait rencontrer des obstacles, à l'image de celui connu actuellement.

    «Cela n'a jamais été fait à 1.500 mètres de profondeur», a dit le patron de BP Tony Hayward sur la chaîne CNN. «Cela marche à 100, 150 mètres de profondeur. Mais la pression et les températures sont très différentes ici». «On ne peut pas garantir que cela va marcher», a-t-il ajouté. Il avait raison de douter.

    Des bonnes nouvelles du temps

    La pose du couvercle porte les espoirs des riverains du golfe du Mexique, du Texas à la Floride, qui ont enregistré dernièrement un bonne nouvelle: les conditions météorologiques devaient maintenir la plus grande partie de la nappe de pétrole au large des côtes dans les jours à venir.

    Mais le brut a déjà touché quelques îles inhabitées de Louisiane et le gouverneur de l'Etat, Bobby Jindal, a souligné qu'il «sera beaucoup plus difficile de nettoyer ce pétrole une fois dans les zones marécageuses».

    Employer les ressources de manière «stratégique»

    Les garde-côtes ont pour leur part indiqué que les ressources utilisées pour lutter la marée noire devaient être employées de manière «stratégique»: «il n'y en a pas suffisamment pour protéger chaque parcelle de terrain», «Ce sont des centaines et des centaines de kilomètres», ont-ils ajouté.

    L'enjeu est énorme pour les habitants de la région dont le mode de vie est d'ores et déjà perturbé par la catastrophe, et alors que l'EPA, l'Agence américaine de protection de l'environnement, a averti que la marée noire «aura un impact considérable sur l'environnement».

    La plateforme Deepwater Horizon, exploitée par le géant britannique BP, a sombré le 22 avril après une explosion qui a fait probablement 11 morts, laissant le gisement se répandre directement dans la mer. Les garde-côtes américains et l'agence fédérale chargée de la gestion des ressources minérales ont annoncé qu'elles lanceraient mardi une enquête sur les causes de la catastrophe.


    Marée noire: à peine posé, le couvercle a été retiré

    Créé le 08.05.10 à 20h08
    Mis à jour le 08.05.10 à 22h45  | 
    Le «couvercle» visant à colmater la fuite de pétrole qui s'écoule 
de la plate-forme Deepwater Horizon, au début de sa descente dans le 
Golfe du Mexique, au large des côtes de Louisiane, le 6 mai 2010.
    Le «couvercle» visant à colmater la fuite de pétrole qui s'écoule de la plate-forme Deepwater Horizon, au début de sa descente dans le Golfe du Mexique, au large des côtes de Louisiane, le 6 mai 2010./AFP PHOTO / US Coast Guard / Petty Officer 3rd Class Patrick Kelley
     

    ETATS-UNIS - Il a givré à cause de la profondeur...

    La marée noire bientôt endiguée? Pas si sûr... Le «couvercle» qui avait été placé sur la fuite de pétrole pour juguler la marée noire dans le golfe du Mexique a dû être retiré en raison de la formation de cristaux similaires à la glace, a indiqué ce samedi un responsable de BP.

    Deux jours pour trouver le problème

    «Le grand défi technique a été la formation d'hydrate», après la pose du couvercle, a expliqué Doug Suttles, directeur d'exploitation du géant pétrolier britannique. «Cela va prendre probablement les deux prochains jours pour chercher des solutions à ce problème»

    Les habitants de la région du golfe du Mexique avaient pourtant compté les heures ce samedi avant la mise en place de ce silo blanc de métal et de béton d'une douzaine de mètres de hauteur, pesant une centaine de tonnes.

    La meilleure solution à court terme

    Cette opération particulièrement complexe, sans précédent à cette profondeur (1.500 mètres), est considérée comme la meilleure solution à court terme pour juguler l'hémoragie de pétrole qui répand près de 800.000 litre de brut dans les eaux du golfe du Mexique, à 80 km des côtes de Louisiane et de leur fragile écosystème.

    Une fois ce dôme de confinement posé, les équipes sur place devaient le relier à un pétrolier situé à la verticale. Concrètement, le couvercle agirait comme un entonnoir: au lieu de dégorger dans la mer, le brut serait aspiré et remonterait jusqu'au bateau. Si tout marche comme prévu, les équipes espèrent récupérer ainsi jusqu'à 85% du brut qui s'échappe.

    «Cela n'a jamais été fait à 1.500 mètres de profondeur»

    Le succès de l'opération dépend cependant de nombreux paramètres et BP comme les autorités américaines ont souligné qu'elle pouvait rencontrer des obstacles, à l'image de celui connu actuellement.

    «Cela n'a jamais été fait à 1.500 mètres de profondeur», a dit le patron de BP Tony Hayward sur la chaîne CNN. «Cela marche à 100, 150 mètres de profondeur. Mais la pression et les températures sont très différentes ici». «On ne peut pas garantir que cela va marcher», a-t-il ajouté. Il avait raison de douter.

    Des bonnes nouvelles du temps

    La pose du couvercle porte les espoirs des riverains du golfe du Mexique, du Texas à la Floride, qui ont enregistré dernièrement un bonne nouvelle: les conditions météorologiques devaient maintenir la plus grande partie de la nappe de pétrole au large des côtes dans les jours à venir.

    Mais le brut a déjà touché quelques îles inhabitées de Louisiane et le gouverneur de l'Etat, Bobby Jindal, a souligné qu'il «sera beaucoup plus difficile de nettoyer ce pétrole une fois dans les zones marécageuses».

    Employer les ressources de manière «stratégique»

    Les garde-côtes ont pour leur part indiqué que les ressources utilisées pour lutter la marée noire devaient être employées de manière «stratégique»: «il n'y en a pas suffisamment pour protéger chaque parcelle de terrain», «Ce sont des centaines et des centaines de kilomètres», ont-ils ajouté.

    L'enjeu est énorme pour les habitants de la région dont le mode de vie est d'ores et déjà perturbé par la catastrophe, et alors que l'EPA, l'Agence américaine de protection de l'environnement, a averti que la marée noire «aura un impact considérable sur l'environnement».

    La plateforme Deepwater Horizon, exploitée par le géant britannique BP, a sombré le 22 avril après une explosion qui a fait probablement 11 morts, laissant le gisement se répandre directement dans la mer. Les garde-côtes américains et l'agence fédérale chargée de la gestion des ressources minérales ont annoncé qu'elles lanceraient mardi une enquête sur les causes de la catastrophe.

     


    Marée noire en Louisiane : les oiseaux en danger

    Le 6 mai 2010 par Fabienne Broucaret · Donner son avis

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    Dans le Golfe du Mexique, le pétrole affecte des zones humides côtières comptant parmi les plus vastes de la planète dont l’estuaire du Mississipi. Sur les quelque 656 espèces menacées par cette marée noire, le Département de la vie sauvage et des pêcheries de Louisiane dénombre 445 poissons, 32 amphibiens et reptiles, 45 mammifères et 134 oiseaux. Interview d’Anne-laure Dugué, responsable du programme oiseaux en détresse de la Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO).

     

    Pélican Brun

    Le pélican brun, emblème de la Louisiane

     

    Pouvez-vous faire le point sur les espèces d’oiseaux menacées par la marée noire ?
    Les premiers touchés vont être les oiseaux marins comme les sternes, goélands ou encore bec-en-ciseaux. Ils se nourrissent en mer d’invertébrés et de poissons, et risquent de s’engluer dans les nappes de pétrole. Ces oiseaux nichent au sol sur les îles sableuses au large des côtes sud de la Louisiane qui seront directement affectées. Ces îles, ainsi que toute la zone du delta du Mississipi qui sera touchée, abritent également le Pélican brun, emblème de l’Etat de Louisiane, dont les populations sont en danger et très vulnérables, en raison notamment d’un faible taux de reproduction. Puis ce sont les oiseaux d’eau : spatules, hérons, canards et les limicoles (bécasseaux et chevaliers) qui se nourrissent dans les vasières de la zone appelée « Delta actif » qui vont être affectés. Les zones de mangroves, qui abritent des oiseaux des marais, notamment des limicoles, des canards, des spatules rosées, l’Ibis blanc, des aigrettes, vont ensuite être touchées. Les oiseaux migrateurs en halte migratoire dans ces trois grands types d’habitats subiront également les conséquences de la catastrophe.

    En quoi cette catastrophe naturelle est particulièrement grave ?
    Deux éléments risquent encore d’aggraver les effets de la marée noire sur l’avifaune. D’une part, cette catastrophe intervient alors que tous ces oiseaux sont en période de reproduction. D’autre part, la marée noire touche des zones humides, constituées de dizaines de milliers d’îlots et de zones marécageuses où il est très difficile de pénétrer pour récupérer les oiseaux à soigner et enlever le pétrole. Les oiseaux vont donc se cacher pour mourir. Les moins souillés d’entre eux vont s’intoxiquer avec les particules d’hydrocarbures, en nettoyant leur plumage avec leur bec, et succomber à des pathologies pulmonaires en raison de la perte progressive d’étanchéité de leur plumage. Ce sont des milliers d’oiseaux qui sont condamnés à plus ou moins brève échéance.

    Quelles sont les étapes pour soigner les oiseaux mazoutés ?
    La priorité numéro un, c’est de réchauffer les oiseaux. Leur plumage ayant perdu leur étanchéité, ils sont généralement en hypothermie. Il faut ensuite les requinquer en leur donnant à manger, en les réhydratant et en leur donnant des vitamines. Quand la courbe de poids est à nouveau normale, après quelques jours de repos, vient le lavage avec des bains successifs. Dernières étapes : séchage du plumage et test en piscine. Si tout se passe bien, il faut compter quinze jours à trois semaines de soins par oiseau. Dans le cas de l’Erika, les premiers oiseaux mazoutés sont arrivés mi-décembre 1999. Le 25 décembre 1999, on comptait jusqu’à 1000 oiseaux dans certains centres. Cela s’est calmé fin janvier. Mais en octobre 2000, de forts vents au large de Belle-Ile ont ramené une nappe de pétrole de l’Erika. Résultat : 2500 oiseaux échoués.

    Zoom sur le pélican brun
    Emblématique de la Louisiane, cet oiseau, qui a frôlé l’extinction il y a une quarantaine d’années du fait des pesticides et de la chasse, a été retiré en novembre 2009 de la liste des espèces en danger aux Etats-Unis. La marée noire va-t-elle l’y faire revenir ? Résident des eaux côtières chaudes, ce pêcheur risque en tout cas de voir ses ressources alimentaires mazoutées dans les semaines à venir.

    Infos : www.lpo.fr/detresse/index.shtml


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