• Marée noire en Louisiane : revue de presse du 26 mai 2010

     

    Romandie News   Texte        
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    USA: conférence de presse d'Obama jeudi sur la marée noire

    WASHINGTON - Le président des Etats-Unis Barack Obama va participer jeudi à une conférence de presse consacrée à la marée noire qui souille le golfe du Mexique depuis plus d'un mois, a-t-on appris mercredi auprès de la Maison-Blanche.

    M. Obama devrait répondre à "plusieurs" questions de journalistes après s'être exprimé sur la pollution, à la veille d'une visite qu'il a prévu d'effectuer en Louisiane (sud), l'Etat qui a jusqu'ici le plus pâti de l'arrivée de brut sur ses côtes, a précisé un responsable de la présidence sous couvert de l'anonymat.

    Le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, avait indiqué lundi que M. Obama répondrait à des questions de journalistes après avoir pris connaissance jeudi d'un rapport de son ministre aux Affaires intérieures Ken Salazar, sur l'avenir du forage pétrolier en mer.

    La Maison-Blanche, critiquée pour son apparente impuissance à faire cesser le flux de pétrole qui se répand depuis fin avril dans le golfe du Mexique et a commencé à toucher le rivage, s'est défendue de tout attentisme et a souligné que le géant pétrolier britannique BP était chargé de l'intervention technique sur la fuite.

    Cette annonce intervient alors que le directeur général de BP Tony Hayward a indiqué mercredi matin que sa compagnie déciderait dans la journée de l'opportunité d'injecter du ciment dans le puits de pétrole à 1.500 mètres de profondeur, pour tenter de le combler.

    Certains experts estiment que cette procédure est la seule solution à court terme qui reste au géant pétrolier pour arrêter l'hémorragie.

    <org idsrc="ISIN" value="GB0007980591">BP</org>

    (©AFP / 26 mai 2010 16h37)

     

     

     

    Marée noire: Obama se rendra en Louisiane vendredi


    WASHINGTON (AP) — Le président américain Barack Obama se rendra vendredi en Louisiane afin de superviser les efforts entrepris pour endiguer la marée noire qui ravage le Golfe du Mexique depuis 35 jours.

    La Maison Blanche a simplement annoncé le déplacement du président américain sans dévoiler précisément le programme de son voyage.

    Il s'agira de la deuxième visite du président américain dans la région de la catastrophe.

    L'incapacité de la compagnie pétrolière britannique BP à stopper la marée noire dans le Golfe du Mexique met sous pression l'administration Obama, soupçonnée par certains de manquer de fermeté envers le géant pétrolier.

    Mais les autorités américaines, si elles commencent à mettre en doute les compétences de BP, soulignent aussi ne pas disposer des moyens techniques nécessaires pour s'en passer.

    Depuis l'explosion le 20 avril de la plate-forme Deepwater Horizon au large de la Louisiane, qui a tué onze techniciens, le pétrole se répand dans l'océan au rythme d'au moins 800.000 litres par jour. Il s'agit d'estimations officielles, largement en deçà de la réalité selon plusieurs spécialistes. AP

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    ETATS-UNIS

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    Marée noire : des élus US révèlent les négligences de BP

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    </btn_noimpr> 26.05.2010, 07h20 | Mise à jour : 10h59

    BP aurait-il pu empêcher l'explosion de la plateforme pétrolière au large de la Louisiane, le 20 avril dernier ? Deux élus américains affirment que, dans l'heure précédant l'explosion, trois signaux ont averti de l'imminence d'un danger. Difficile pour BP de sortir de cette tourmente. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

     

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  • Selon les représentants Henry Waxman et Bart Stupak, citant un rapport interne à BP, le premier avertissement est arrivé «51 minutes avant l'explosion». Il s'est déclenché car «la quantité de liquides sortant du puits est devenue plus importante que celle pompée à l'intérieur du puits».

    Dix minutes plus tard, un autre signal s'est déclenché. Bien qu'il ait été fermé pour effectuer un test, «le puits a continué à s'écouler et la pression dans le conduit de forage a augmenté de façon inattendue».

    Le dernier avertissement est intervenu 18 minutes avant l'accident, révèlent les parlementaires. A ce moment-là, «une pression anormale» a été observée et a conduit à la fermeture de la pompe.

    L'explosion qui a secoué la plateforme a fait 11 morts. L'installation a sombré le 22 avril.

    Injecter du ciment dans le puits

    Sur les lieux de la catastrophe, après l'échec de la pose d'un couvercle, la compagnie pétrolière se préparait mardi à injecter du ciment dans le puits de pétrole, qui continue de fuir à 1 500 m de profondeur. BP estime cependant n'avoir que deux chances sur trois de parvenir à arrêter la fuite de pétrole. L'opération, prévue dans les «prochains jours», consiste à injecter d'abord des liquides dans le puits afin d'en réduire la pression, avant de le boucher avec du ciment.

    «Les derniers préparatifs sont en cours pour tenter de fermer le puits, si les opérations se déroulent bien aujourd'hui (...) une décision sera prise ce soir ou tôt demain matin quant à une tentative pour boucher le puits demain (mercredi)», a indiqué mardi devant le Sénat David Hayes, secrétaire-adjoint aux Affaires intérieures, chargé de la gestion des ressources naturelles.

    Au cas où cette tentative échouerait, le groupe envisage d'autres opérations mais pas avant la fin du mois.

    Barack Obama sur place vendredi

    La Maison Blanche a annoncé mardi que Barack Obama se rendra vendredi en Louisiane. Ce sera le deuxième déplacement du président américain dans la région depuis le début de la crise. La responsable des questions d'environnement à la Maison Blanche, Carol Browner, estimait mardi par la chaîne ABC que cette catastrophe constituait la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis. 

    Jusqu'à présent, la pire catastrophe remontait à mars 1989, lorsque le pétrolier Exxon Valdez avait heurté un récif dans la baie du Prince William (Alaska), déversant quelque 38 800 tonnes de pétrole.

    Le fragile écosystème des marécages de Louisiane (sud) est un lieu de reproduction pour les poissons, crabes et crevettes qui représentent 2,4 milliards de dollars par an pour l'industrie de la pêche et du tourisme.

    Au marché de Biloxi, une ville côtière de l'Etat voisin du Mississippi, le prix des crevettes a augmenté de 10% depuis le début de la crise. «Si le pétrole arrivait sur les côtes au nord, cela pourrait devenir un gros problème», explique Scott Mareno, alors que les autorités américaines ont étendu mardi à 22% la portion des eaux territoriales américaines interdites à la pêche dans le golfe du Mexique.

    bm/v0684

     

    Marée noire : BP aurait ignoré des signes alarmants


    Par Marion Brunet
    26/05/2010
    Depuis l'explosion de la plate-forme le 20 avril, BP essaye en 
vain de colmater la brêche.
    Depuis l'explosion de la plate-forme le 20 avril, BP essaye en vain de colmater la brêche. Crédits photo : AFP

    Des employés de BP sont accusés de ne pas avoir pris en compte trois avertissements annonçant l'imminence d'un danger, juste avant l'explosion mortelle de la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique.

    La marée noire qui ravage actuellement le Golfe du Mexique aurait-elle pu être évitée ? Des élus américains ont révélé mardi que l'explosion le 20 avril de la plateforme de BP avait été précédée de trois signes avertissant de l'imminence d'un danger. Trois indices survenus moins d'une heure avant la catastrophe.

    Le premier avertissement est arrivé «51 minutes avant l'explosion», racontent les représentants Henry Waxman et Bart Stupak, qui s'appuient sur un rapport interne à BP. Il s'est déclenché, expliquent-ils, car «la quantité de liquides sortant du puits est devenue plus importante que celle pompée à l'intérieur du puits».

    Le second signe avant-coureur se déclenche dix minutes plus tard. A ce moment-là, bien que le puits ait été fermé pour effectuer un test, «il a continué à s'écouler et la pression dans le conduit de forage a augmenté de façon inattendue».

    Le dernier signal intervient 18 minutes avant l'accident, soulignent enfin les parlementaires. «Une pression anormale» est alors observée et elle conduit à la fermeture de la pompe. Trop tard. L'explosion de la plateforme quelques minutes plus tard fait onze morts. L'installation, elle, sombre le 22 avril.

     

    «Une très importante anomalie»

    La note diffusée mardi par les deux parlementaires américains révèle ainsi que le groupe pétrolier a reconnu une «erreur fondamentale» commise lors de tests de pression menés quelques heures avant l'explosion de la plateforme. Un enquêteur de BP a d'ailleurs déclaré aux deux élus qu'une erreur pouvait avoir été commise, car la pression relevée alors - 98 kg par cm2 - indiquait «une très importante anomalie». Autre point soulevé par Henry Waxman et Bart Stupak: des problèmes dans l'équipement sensé empêcher une explosion.

    Les deux élus président la sous-commission d'enquête de la commission parlementaire de l'Energie et du Commerce, qui a examiné plus de 105.000 pages de documents internes de BP, de Transocean, d'Halliburton et du groupe Cameron, qui a construit le bloc obturateur. BP n'a pas réagi dans l'immédiat à la note des deux parlementaires.

    Depuis le drame, la compagnie pétrolière n'a cessé d'essayer de colmater la brèche. En vain. Elle se préparait toujours mardi à injecter du ciment dans le puits de pétrole, qui continue de fuir à 1.500 m de profondeur. BP a toutefois reconnu n'avoir que deux chances sur trois de parvenir à arrêter la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis. Pour multiplier ses chances, le groupe pétrolier britannique a également précisé qu'il lancerait dans les «prochains jours» une opération consistant à injecter des liquides dans le puits afin d'en réduire la pression, puis à le boucher avec du ciment.

     

    Barack Obama en Louisiane vendredi

    «Les derniers préparatifs sont en cours pour tenter de fermer le puits, si les opérations se déroulent bien aujourd'hui (...), une décision sera prise ce soir ou tôt demain matin quant à une tentative pour boucher le puits demain (mercredi, ndlr)», a indiqué mardi devant le Sénat David Hayes, le secrétaire adjoint aux Affaires intérieures, chargé de la gestion des ressources naturelles. En cas de nouvel échec, le groupe envisage notamment d'autres opérations, mais pas avant la fin du mois.

    Barack Obama doit de son côté se rendre en Louisiane vendredi afin d'«évaluer» les opérations de lutte contre la marée noire. Ce sera le deuxième déplacement du président américain dans la région depuis le début de la crise. Le fragile écosystème des marécages de Louisiane est un lieu de reproduction pour les poissons, crabes et crevettes qui représentent au total 2,4 milliards de dollars par an pour l'industrie de la pêche et du tourisme. Les autorités américaines ont étendu mardi à 22% la portion des eaux territoriales américaines interdites à la pêche dans le golfe du Mexique.

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    Pêche interdite en Louisiane pour cause de marée noire

    Par Cécile Pinault, publié le 26/05/2010

    La marée noire met à mal l'industrie de la pêche en Louisiane.

    REUTERS/Lee Celano

    La marée noire met à mal l'industrie de la pêche en Louisiane.

    140 000 km² de l'espace maritime américain sont interdits à la pêche. Les poissonneries de Louisiane ferment les unes après les autres.

    22 000 km² sont interdits à la pêche dans le golfe du Mexique depuis mardi 25 mai. Une surface de mer impratiquable qui vient s'ajouter aux 120 000 km² déjà fermés à la pêche au cours de la semaine dernière. La raison: l'arrivée de la nappe de pétrole dans cette région.

    La zone sécurisée représente 22% de l'espace maritime américain, soit la taille de la Grèce, selon le NOAA, l'Agence maritime américaine.

    La Louisiane est l'Etat américain qui produit le plus de poissons et de fruits de mer. Le sud est particulièrement prolifique av ec de nombreux lieux de reproduction de poissons, crabes et crevettes. L'industrie de la pêche (et du tourisme) repésente 2,4 millards de dollars par an.

    "Plus personne n'a confiance"

    L'approche de la nappe de pétrole est un coup dur pour les pêcheurs de Louisiane. Faute de marchandises, ils sont contraints de fermer leurs boutiques. La gérante d'une poissonnerie sur la route Westbank, longeant le Mississippi, affirme qu'il est "impossible de trouver le moindre crabe". "Mon fournisseur qui a habituellement 35 pêcheurs, n'en fait plus travailler que 6", précise-t-elle.

    Même si les étalages étaient approvisionnés en marchandise importée, les affaires ne repartiraient pas pour autant: "plus personne ne veut acheter des fruits de mer. Plus personne n'a confiance", déplore la gérante.

    Les conséquences sur l'industrie de la pêche de cette région pourraient, à long terme, être lourdes. D'autant que la fuite de pétrole alimente toujours la nappe. D'après BP, une solution durable de colmatage du puits devrait être mise en place dans les prochains jours.

    Mercredi 26 mai 2010

     

    Marée noire: BP reconnaît des défaillances et va tenter de cimenter le puits

    Marée noire: BP reconnaît des défaillances et va tenter de 
cimenter le puits

    Tony Hayward a reconnu sur CNN que "toute une série de défaillances" étaient apparues avant l'explosion de la plate-forme le 20 avril qui a tué 11 employés du groupe pétrolier. Mais, a-t-il ajouté, "l'enquête est encore loin d'être terminée".

    BP décidera mercredi s'il tente ou non de cimenter le puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, tout en reconnaissant désormais que des défaillances ont entraîné la catastrophe.

    Le président des Etats-Unis Barack Obama va participer jeudi à une conférence de presse consacrée à la marée noire. Il devrait répondre à "plusieurs" questions de journalistes après s'être exprimé sur la pollution, à la veille d'une visite qu'il a prévu d'effectuer en Louisiane (sud), l'Etat qui a jusqu'ici le plus pâti de l'arrivée de brut sur ses côtes, a indiqué un responsable de la présidence sous couvert de l'anonymat.

    Tony Hayward, le directeur général du groupe pétrolier britannique, a indiqué sur CNN qu'il réunirait les têtes pensantes de BP dans la journée de mercredi pour donner --ou non-- le feu vert à l'opération, qui, selon Kent Wells, un des vice-présidents du groupe, a "entre 60 et 70%" de réussir.

    La procédure est baptisée "top kill" en anglais. D'un bateau mouillant en surface, une solution faite d'eau, de matières solides et de barite, un minerai, est injectée à très haute pression dans deux conduits qui mènent à la valve anti-explosion, d'où s'échappent le pétrole et le gaz.

    L'idée, explique Bruce Murray, ingénieur pétrochimiste, est d'inverser la pression. Si la pression appliquée à la fuite est assez forte, le mélange devrait pouvoir forcer le pétrole à se replier dans le gisement et à l'immobiliser.

    Si tout se passe comme prévu, du ciment doit ensuite être injecté pour sceller la fuite.

    Mais, souligne Eric Smith, du Tulane Energy Institute, l'opération n'est pas sans danger. La pression requise pour stopper la fuite est tellement forte que le gisement ou la valve anti-explosion -- ou les deux -- pourraient être endommagés. Le procédé produirait alors l'effet inverse de celui escompté: une fuite encore plus importante.

    Et, préviennent les experts, si cette technique a déjà été expérimentée avec succès en d'autres occasions, elle n'a jamais été tentée à 1.500 mètres de profondeur, là où se trouve la sortie du gisement exploité par la plate-forme Deepwater Horizon qui a sombré le 22 avril.

    Sur la terre ferme, le directeur général de BP a fait mercredi la tournée des plateaux de télévision américains mercredi.

    Tony Hayward a reconnu sur CNN que "toute une série de défaillances" étaient apparues avant l'explosion de la plate-forme le 20 avril qui a tué 11 employés du groupe pétrolier. Mais, a-t-il ajouté, "l'enquête est encore loin d'être terminée".

    Mardi soir, des élus du Congrès américains ont annoncé avoir eu accès à une enquête interne de BP sur la catastrophe.

    Le document pointe que "trois signes avant-coureurs" de l'imminence d'un danger sont survenus dans l'heure qui a précédé l'explosion.

    Selon les représentants Henry Waxman et Bart Stupak, ces signaux ont averti les employés de BP d'une pression anormale et d'une fuite de liquides dans un conduit, mais que cela n'a pas empêché l'accident.

    D'une manière générale, a admis Tony Hayward, "il est évident que cet événement va pousser le forage sous-marin" à se remettre en question.

    La pression est aussi politique. Le président Barack Obama a fait annoncer mardi qu'il se rendrait vendredi en Louisiane, l'Etat le plus touché par la marée noire.

    Il donnera la veille une conférence de presse sur le sujet, après avoir pris connaissance d'un rapport attendu de son secrétaire à l'Intérieur, Ken Salazar, sur l'avenir du forage pétrolier en mer.

    M. Obama a déjà publiquement exprimé sa colère face à la réaction de BP à la crise. Mais, selon le Washington Post, il aurait franchi un cran en lançant -- en privé-- à des conseillers: "Bouchez-moi ce fichu trou".

    Si la cimentation de la fuite devait échouer, BP compte recourir une nouvelle fois à un "couvercle" censé arrêter la fuite. Ce procédé, déjà tenté à plusieurs reprises ces dernières semaines, n'a pour le moment pas porté ses fruits.


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