• Marée noire en Louisiane, revue de presse du 22 juin 2010

     

     

    Marée noire: une fillette de 11 ans récolte plus de 135.000 dollars

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    Créé le 22.06.10 à 20h08 -- Mis à jour le 22.06.10 à 20h08

    Des pélicans touchés par la marée noire, dans le golfe du Mexique,
 le 6 juin 2010.

    Des pélicans touchés par la marée noire, dans le golfe du Mexique, le 6 juin 2010. REUTERS/Lee Celano

    ENVIRONNEMENT - Elle a vendu ses dessins aux enchères pour les oiseaux...

    La jeune New-Yorkaise Olivia Bouler, choquée par les images de la marée noire, a réussi à réunir plus de 135.000 dollars (près de 110.000 euros), pour les oiseaux mazoutés.

    Olivia, qui rêve de devenir ornithologue, s’est adressée à la Audubon Society, une association de sauvegarde des oiseaux. Elle a alors proposé de vendre ses dessins, versant ensuite les sommes récoltées à l’association.

    «Beaucoup de personnes sont choquées et ne savent pas quoi faire, car ils ne peuvent pas se rendre sur les plages et aider. Ce qu’a fait Olivia donne un bel exemple: utiliser ses compétences et créer une initiative fructueuse pour chacun», se félicite un responsable de l’association, sur le site de CNN.

    Un été à dessiner

    Facebook et les médias américains s’emparent ensuite de l’initiative. Le buzz monte, à tel point que la jeune fille reçoit 90.000 dollars et un partenariat d’AOL, avec une donation de 25.000 dollars, faisant au passage d’Olivia une «artiste AOL», avec un profil sur le site de l’entreprise.

    Finalement, c’est Larry King qui reçoit la fillette lors de son show, lundi soir.

    La jeune fille a prévu d’envoyer un dessin original aux 500 premiers donateurs qui permettraient d’atteindre les 25.000 dollars. Elle a d’ores et déjà prévu de passer son été à dessiner...

    Oriane Raffin

    Marée noire : l'action BP tombe à son plus bas

     

    L'action du géant pétrolier britannique est tombée à son plus bas niveau depuis quatorze ans en Bourse, alors que la première tempête tropicale de la saison menace ses opérations de nettoyage.

    Marée noire

    BP chute à nouveau ce mardi à la Bourse de Londres. L'action du géant pétrolier britannique est même tombée à son plus bas niveau depuis 1996, perdant jusqu'à 6% à 328,40 pence avant de remonter légèrement. Depuis le début de l'explosion le 20 avril dernier de la plate-forme Deepwater Horizons à l'origine de la marée noire, la capitalisation boursière de BP a fondu de moitié.

    Cette nouvelle baisse a été provoquée par l'arrivée imminente - peut-être dès la semaine prochaine - de la première tempête tropicale de la saison dans le golfe du Mexique. Les opérations de pompage et de nettoyage pourraient alors être menacées.

    Pour faire face à ces obligations financières, BP chercherait à obtenir une ligne de crédit, qui pourrait atteindre sept milliards de dollars, mais ne prévoit pas de levée massive de fonds, ont expliqué ce lundi des sources proches du dossier à l'agence Reuters. Ce week-end, le Sunday Times évoquait une levée de fonds de 50 milliards de dollars.

    BP a accepté la semaine dernière de créer un fonds de 20 milliards de dollars destiné à couvrir les coûts de la marée noire. Il ne devra cependant l'approvisionner qu'à hauteur de cinq milliards de dollars cette année.Le groupe aura en outre à débourser des fonds pour fermer le puits à l'origine de la marée noire et nettoyer les rivages souillés par les nappes de pétrole. BP évalue ces coûts entre trois et six milliards de dollars.

    Ces coûts globaux de huit à onze milliards de dollars pour 2010 seront en partie compensés par la suspension du paiement des dividendes, qui dégagera environ huit milliards de dollars, par deux milliards d'économies réalisées sur des investissements cette année, et par dix milliards de dollars de ventes d'actif

    Marée noire: le directeur de BP Tony Hayward annule un engagement à Londres

    (AFP) – Il y a 12 heures

    LONDRES — Le directeur général de BP Tony Hayward, dont la présence était attendue mardi matin à Londres à une conférence du secteur pétrolier, a annulé sa participation pour mieux se consacrer à la marée noire aux Etats-Unis, a indiqué BP.

    M. Hayward devait s'exprimer sur la responsabilité des grandes compagnies pétrolières, lors du Congrès mondial des compagnies pétrolières nationales qui se tient mardi à Londres.

    Un porte-parole de la compagnie a indiqué que M. Hayward avait annulé sa participation "à cause d'un emploi du temps particulièrement chargé en raison du golfe du Mexique", et qu'il serait remplacé par un des responsables de son équipe, Steve Westwell.

    BP avait refusé dans un premier temps, lundi, de dire si M. Hayward participerait à cette conférence.

    La compagnie a paru échaudée par les très mauvais commentaires, y compris en provenance de la Maison Blanche, qui ont accompagné l'apparition du directeur général à une régate de voiliers sur l'île de Wight samedi, alors que le pétrole continue à sourdre dans le golfe du Mexique par dizaines de milliers de barils chaque jour.

    BP reste pour les projets en eau profonde

    AFP
    22/06/2010 | Mise à jour : 12:47 Réagir

    Les investissements et les projets pétroliers en eau profonde doivent continuer, malgré le tragique accident et la marée noire du golfe du Mexique, a jugé mardi au nom de Tony Hayward, Steve Westwell, un responsable du pétrolier britannique BP.

    "Ce serait une grave erreur de créer un environnement qui rendrait impossibles les investissements en eau profonde", a-t-il affirmé lors d'une conférence sur le pétrole à Londres.
    Pour le responsable de BP, les gisements pétroliers en eau profonde ont un rôle clé à jouer dans les approvisionnements mondiaux en énergie.

    "La marée noire est un coup dur pour BP dans une région clé mais BP entend continuer à fournir le monde en énergie", a-t-il assuré.
    Tout en insistant sur la nécessité de revoir en profondeur les procédures de sécurité des forages offshore, M. Westwell a estimé que la probabilité que l'accident du 22 avril se reproduise était "très faible".
    "C'est un accident complexe, causé par une combinaison sans précédent d'erreurs de jugement humain, de procédés, de systèmes et d'équipements", a-t-il estimé, après avoir pris soin de rappeler que l'enquête était toujours en cours.

    Marée noire. Nouveau témoignage à charge contre BP

    Une fuite sur la plate-forme dans le Golfe du Mexique aurait été détectée quelques jours avant l'explosion et rien n'aurait été fait pour la colmater. Un nouveau scandale pour BP qui cherche désormais à faire porter le chapeau à d'autres.

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    Après les images du patron de BPà une régate de yachts de luxe sur l'île de Wight, dimanche, la compagnie pétrolière doit désormais faire face à un témoignage accablant. Un employé de la plate-forme Deepwater Horizon, dont l'explosion a causé la mort de onze personnes et une marée noire, a affirmé à la BBC avoir été témoin d'une fuite sur une importante pièce de sécurité. Pire, il assure qu'elle n'a pas été réparée. Les opérateurs auraient préféré se reposer sur une pièce de secours. «Nous avons vu une fuite sur le bloc d'obturation, nous en avons informé la compagnie. Ils ont une salle de contrôle depuis laquelle ils peuvent fermer ce bloc et en activer un autre de telle sorte qu'ils n'ont pas besoin d'arrêter la production», a expliqué Tyrone Benton, lundi. Cet employé compte désormais poursuivre à la fois BP et le propriétaire de la plate-forme Transocean, pour négligence.

    BP change de stratégie

    Face à ces accusations, BP a botté en touche, renvoyant la balle à Transocean, responsable, selon la compagnie pétrolière, à la fois de la maintenance et du fonctionnement de cette pièce. Tout en maintenant le profil bas du coupable décidé à payer ce qu'il doit, BP change de stratégie et commence à désigner d'autres sociétés potentiellement impliquées dans la catastrophe. «D'autres parties pourraient être responsables pour les coûts, et nous nous attendons à ce qu'elles honorent leurs obligations», a ainsi menacé BP. Dans le viseur? Transocean, mais pas seulement. Halliburton, qui s'occupe de la cimentation de la plate-forme, et Anadarko, associé à 25% dans la plate-forme, sont ainsi cités. Une stratégie qui n'est pas du goût du P-DG d'Anarko. «La tragédie est le résultat direct des décisions et des actions imprudentes de BP», a-t-il lancé. Une déclaration qui ne surprend en rien l'analyste Peter Hutton, de NCB: «Avec 8milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2009, soit 3% de celui de BP, on pouvait s'attendre à ce qu'ils se défendent agressivement et leur communiqué est d'une sévérité typique» en la matière.

    Marée noire : troisième facture pour BP

    La Maison Blanche, dont les relations avec le groupe restent tendues, lui a réclamé 51 millions de dollars supplémentaires.

    (c) AFP

    La Maison Blanche a présenté, lundi 21 juin, une nouvelle facture de 51 millions de dollars à BP, la troisième envoyée au groupe pétrolier britannique et à ses partenaires pour compenser les dépenses engagées par l'administration américaine dans la lutte contre la marée noire.
    Elle a rappelé que, au nom de la loi "pollueur-payeur", elle continuerait à facturer à BP tous les coûts associés à la catastrophe. Les deux précédentes factures présentées ce mois-ci à BP et à ses partenaires, et s'élevant au total à 70,89 millions de dollars, ont été réglées dans leur totalité.

    2 milliards de dollars

    BP a annoncé lundi avoir dépensé jusqu'ici deux milliards de dollars à cause de la marée noire, sous forme notamment de travaux d'endiguement du puits défectueux et de forage de puits de secours, de subventions aux Etats du golfe du Mexique, de dommages et intérêts versés à des milliers d'individus et d'entreprises, et de compensations pour les coûts imputés à l'administration américaine.
    La journée de lundi a aussi été marquée par des propos ironiques d'un porte-parole de la Maison Blanche, Bill Burton, sur la participation le week-end dernier de Tony Hayward, le DG de BP, à une régate de yachts de luxe près de l'île de Wight (sud de l'Angleterre). "Vous savez, si Tony Hayward veut installer un dispositif de récupération du pétrole sur ce voilier et le faire venir dans le Golfe, nous serons heureux d'avoir son aide", a-t-il persiflé. "Mais ce qui est important n'est pas ce que Tony Hayward fait de son temps libre, c'est ce que BP fait pour prendre ses responsabilités vis-à-vis du désastre qu'il a provoqué".
    Interrogé dans la foulée sur l'emploi du temps de Barack Obama le même samedi, en particulier la partie de golf d'environ quatre heures que le président a disputée près de Washington, le porte-parole a affirmé que ce dernier avait le droit de décompresser un peu.

    (Challenges.fr, avec AFP)

    Moratoire de Washington sur les forages en mer annulé en justice

    Par Reuters, publié le 22/06/2010 à 21:52

    Un tribunal de La Nouvelle-Orléans a annulé le moratoire de six mois décrété par l'administration Obama sur les forages en eau profonde à la suite de la marée noire dans le golfe du Mexique.

    La Maison blanche a annoncé qu'elle allait sans attendre faire appel de cette décision, prononcée après le recours d'une douzaine de compagnies pétrolières hostiles au moratoire.

    "Le président est convaincu que continuer de forer à de telles profondeurs sans savoir ce qui s'est passé (dans le golfe du Mexique) est insensé et met en danger les personnes exposées ainsi que l'environnement du golfe(...)", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Robert Gibbs.

    Il s'agit d'un coup dur pour la Maison blanche qui espérait que cette interdiction laisserait le temps de vérifier que les autres puits offshore ne présentent pas de danger.

    Malgré le rejet du moratoire, que Barack Obama a annoncé le 27 mai, un peu plus d'un mois après l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, les pouvoirs publics demanderont aux compagnies de se conformer aux nouvelles normes de sécurité communiquées il y a deux semaines, a fait savoir le ministère de l'Intérieur.

    Ces normes, qui s'appliquent également aux forages en eaux peu profondes, imposent aux compagnies de certifier qu'elles utilisent des blocs obturateurs de puits, d'effectuer deux tests du cimentage et de suivre de nouvelles procédures de coffrage, a précisé un porte-parole.

    Bien que le pétrole continue à se répandre dans le golfe du Mexique, 56% des Américains continuent à juger l'exploitation en mer nécessaire à l'indépendance énergétique des Etats-Unis, alors que 38% sont d'un avis contraire, selon un sondage Reuters-Ipsos.

    Du côté de BP, Tony Hayward, directeur général du groupe, a abandonné mardi la gestion quotidienne des opérations anti-marée noire. Il a en outre renoncé à participer à Londres à une conférence où des écologistes ont conspué son remplaçant à la tribune.

    Le discours du secrétaire général de BP, Steve Westwell, qui remplaçait Tony Hayward à la tribune du Congrès mondial des compagnies pétrolières, a ainsi été interrompu à deux reprises.

    "METTRE FIN À L'ÈRE DU PÉTROLE"

    "Il faut mettre fin à l'ère du pétrole", a crié une jeune membre de Greenpeace avant d'être emmenée par un agent de sécurité. Des manifestants ont brandi une banderole avec le logo de BP éclaboussé de peinture noire.

    La gestion de la crise par Tony Hayward a été sévèrement critiquée et Carl-Henric Svanberg, président de BP, avait laissé entendre dès vendredi que le directeur général pourrait céder la gestion quotidienne des opérations anti-marée noire.

    Steve Westwell a confirmé mardi que Tony Hayward devait maintenant se concentrer "sur d'autres activités" et qu'une unité dirigée par Bob Dudley reprendrait progressivement la responsabilité des opérations dans le golfe du Mexique.

    Etroitement impliqué dès le départ dans la lutte contre la marée noire, Bob Dudley est considéré comme un successeur potentiel d'Hayward au cas où la crise lui coûterait son poste.

    Selon les compagnies qui ont saisi la justice le moratoire, qui a entraîné la fermeture de 33 plates-formes de forage en eau profonde, va provoquer des licenciements.

    A la conférence de Londres, Chevron a mis en garde contre une réglementation qui risque d'affecter l'ensemble du secteur pétrolier. "Les dirigeants et les décideurs doivent réfléchir au potentiel de conséquences fortuites", a déclaré Jay Pryor, vice-président chargé du développement commercial.

    "Tout en se penchant comme il convient sur la tragédie, les décideurs devraient l'analyser dans son contexte, comme un événement isolé et probablement évitable. Ils doivent garder à l'esprit que globalement, le secteur pétrolier a de bons résultats en matière de sécurité et de protection de l'environnement."

    L'administration Obama fait valoir que le moratoire est nécessaire pour prévenir de nouveaux accidents.

    La marée noire a souillé les côtes de quatre Etats américains, affectant la pêche et le tourisme et compromettant le délicat équilibre écologique de réserves naturelles.

    Elle a aussi porté un coup à l'image de BP dont le cours de l'action a atteint mardi à Londres son plus bas niveau depuis février 1997. La firme a perdu près de la moitié de sa capitalisation boursière depuis le début de la catastrophe.

    Avec Raji Menon à Londres, Jeff Mason et John Whitesides à Washington, Nicole Dupont et Jean-Philippe Lefief pour le service français

     

    Monde- BP vend son réseau de distribution en France à l’israélien Delek
    Publié le 22 juin 2010 à 19h38

    JERUSALEM (Reuters) - Le groupe israélien Delek annonce le rachat des activités de distribution du géant pétrolier BP en France pour 180 millions d’euros.

     

    L’opération concerne 416 stations-service et les participations de BP dans trois dépôts de carburants.

    Les stations-service devraient conserver l’enseigne BP pendant plusieurs années dans le cadre d’un accord de licence. BP et Delek seront en outre liés par un contrat d’approvisionnement.

    Le conglomérat israélien précise que la transaction, réalisée par l’intermédiaire de sa filiale Delek Europe, devrait être menée à bien au second semestre de cette année, sous réserve de l’obtention des autorisations nécessaires.

    Cette opération s’inscrit dans la tendance générale au désengagement des grandes compagnies pétrolières du segment de la distribution, qui ne génère que de faibles marges.

    Parallèlement, BP, confrontée à la perspective de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’indemnisations après la marée noire déclenchée par l’une de ses plates-formes dans le golfe du Mexique, envisage de céder pour 10 milliards d’euros d’actifs.

    Steven Scheer, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

     


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