Les ingénieurs de BP ont détecté une fuite de pétrole souterraine aux abords du puits endommagé dans le golfe du Mexique qui pourrait résulter du nouveau dôme de confinement mis en place la semaine dernière, ont indiqué l'ex-amiral des gardes-côtes Thad Allen, chargé des opérations de nettoyage. "Je vous invite à me fournir au plus vite une procédure écrite pour l'ouverture de la valve (du dôme de confinement), si la fuite d'hydrocarbure décelée près du puits se confirme", écrit-t-il dans une missive adressée au directeur général de BP, Bob Dudley. Quelques heures plus tôt, la compagnie britannique avait espéré que le dispositif qui a permis d'obturer le puits jeudi puisse rester en service jusqu'à l'achèvement des puits secondaires, en août, qui permettront d'enrayer définitivement la marée noire.
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Marée noire : nouvelle fuite près du dôme de confinement
Les ingénieurs de BP ont détecté une fuite de pétrole souterraine aux abords du puits endommagé dans le golfe du Mexique qui pourrait être due au nouveau dôme de confinement mis en place jeudi, ont fait savoir, dimanche 18 juillet, les autorités américaines.
Quelques heures plus tôt, la compagnie britannique avait souhaité que le dispositif, qui a permis d'obturer le puits d'où se sont déversés des millions de litres de pétrole depuis le 20 avril, puisse rester en service jusqu'à l'achèvement, en août, des puits secondaires, seuls à même d'enrayer définitivement la marée noire. Des tests sur le dôme de confinement recouvrant le puits principal avaient toutefois été prolongés pour s'assurer de sa bonne étanchéité.
ANOMALIES INDÉTERMINÉES
Le gouvernement américain a ordonné dimanche à BP de l'informer sur "une fuite détectée" et sur "d'autres anomalies" près du puits sans pour autant exiger de BP qu'il enlève l'entonnoir qui empêche le jaillissement du pétrole. Dimanche soir, les pouvoirs publics ont diffusé une lettre de l'ex-amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour l'administration Obama, indiquant que les résultats des tests n'étaient pas concluants. Adressée au directeur général de BP, Bob Dudley, la missive évoque une nouvelle fuite et "des anomalies de nature indéterminée à la tête du puits".
"Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d'étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d'hydrocarbure à côté du puits est confirmée", écrit Thad Allen, sans donner davantage de détails sur la "fuite détectée", ni sur les "anomalies"."Etant donné les observations actuelles du test, y compris une fuite détectée à une certaine distance du puits, ainsi que des anomalies indéterminées à sa tête, la surveillance des fonds marins est de la plus haute importance pendant la période de test", a dit l'ex-amiral.
"TUER LE PUITS"
C'était la première fois dimanche que le groupe pétrolier évoquait la possibilité que le puits reste fermé jusqu'à ce qu'il soit définitivement bouché grâce au creusement de puits de dérivation. Tout laissait penser jusqu'à présent que le puits serait partiellement ou complètement réouvert à l'issue d'une période de tests de quelques jours en attendant les puits de dérivation. "Nous ne voulons pas déverser à nouveau du pétrole dans le golfe si ce n'est pas nécessaire", a expliqué dimanche le directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles. "Nous avons bon espoir – si les indicateurs restent aussi encourageants – de pouvoir poursuivre notre test de résistance jusqu'à ce que le puits soit tué" et donc de laisser le puits fermé, a-t-il poursuivi.
"Le puits reste fermé et la pression continue de monter lentement", ce qui est "un très bon signe", a déclaré M. Suttles, dimanche au quatre-vingt-dixième jour de la catastrophe. La compagnie continue de travailler sur deux puits de dérivation qui doivent intercepter le puits principal à plusieurs kilomètres sous terre et permettre de le "tuer" définitivement en le bouchant à l'aide de béton. Cette opération extrêmement complexe et délicate est prévue entre fin juillet et la mi-août. D'ici là, la possibilité que, emprisonné dans le puits bouché par un gigantesque entonnoir, le pétrole comprimé ne finisse par créer des brèches et par se répandre à nouveau dans l'océan constitue la principale inquiétude des autorités et des ingénieurs de BP.
Le géant pétrolier britannique a annoncé lundi que la marée noire du golfe du Mexique lui avait coûté 3,95 milliards de dollars jusqu'ici (plus de 3 milliards d'euros) en frais divers, y compris les dédommagements déjà versés.
Marée noire: la fuite à 3 km du puits
19/07/2010 | Mise à jour : 22:04 Réagir
Une fuite qui pourrait être liée au puits de pétrole responsable de la marée noire dans le golfe du Mexique a été détectée à trois kilomètres de la tête du puits, selon le porte-parole de la Maison-Blanche.
LA NOUVELLE-ORLEANS (AFP) - Marée noire: BP autorisé à maintenir le puits fermé pendant encore 24 heures Le gouvernement américain a autorisé lundi BP à maintenir fermé pendant encore 24 heures le puits de pétrole dans le golfe du Mexique, malgré la découverte d'une possible fuite dans le fond marin, lui demandant de surveiller rigoureusement la situation. "J'ai autorisé BP à poursuivre les tests de résistance pendant 24 heures de plus et réaffirmé notre position selon laquelle ces tests ne continueront qu'à la condition que BP respecte ses obligations de surveiller rigoureusement tout signe montrant que ces tests pourraient faire empirer la situation", a annoncé dans un communiqué l'amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour le compte de l'administration américaine. BP mène depuis jeudi des tests sur le puits, qui ont permis de mettre enfin un terme à l'écoulement de millions de litres de brut chaque jour dans les eaux du golfe, mais la crainte est que, emprisonné dans le puits, le pétrole comprimé ne finisse par créer des brèches et par se répandre à nouveau. Selon l'amiral Allen, la décision d'autoriser BP à maintenir fermé le puits est intervenue après que des membres de l'équipe d'experts fédéraux et des représentants du groupe pétrolier se sont entretenus dimanche sur la détection d'une possible fuite à proximité du puits et sur la possible présence de méthane au-dessus de celui-ci. "Au cours de la discussion, l'équipe d'experts scientifiques fédéraux a reçu les réponses aux questions qu'elle se posait et l'engagement de BP à respecter ses obligations en matière de surveillance", a ajouté l'amiral Allen. "La surveillance et une analyse complète de la fuite et du méthane va se poursuivre en coordination avec l'équipe d'experts", a-t-il assuré. Dimanche, le gouvernement américain avait ordonné à BP de l'informer sur "une fuite détectée" et sur "d'autres anomalies" près du puits de pétrole. "Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d'étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d'hydrocarbone à côté du puits est confirmée", avait indiqué l'amiral Allen dans une missive au responsable de BP chargé de la marée noire, Bob Dudley. Le même jour, BP a fait savoir que le puits pourrait rester fermé jusqu'à ce qu'il soit définitivement bouché, alors que tout laissait penser jusqu'à présent qu'il serait partiellement ou complètement rouvert à l'issue de la période de tests en attendant que les puits de dérivation soient achevés. "Nous ne voulons pas déverser à nouveau du pétrole dans le golfe si ce n'est pas nécessaire", avait dit le directeur d'exploitation du groupe, Doug Suttles. La compagnie britannique travaille sur deux puits de dérivation qui doivent intercepter le puits principal sous terre et permettre de le boucher de manière définitive en le colmatant à l'aide de béton. Cette opération extrêmement complexe est prévue entre fin juillet et la mi-août. La marée noire, la pire de l'histoire des Etats-Unis, provoquée par le naufrage le 22 avril de la plateforme pétrolière de BP Deepwater Horizon, empoisonne la vie des habitants des Etats touchées, Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride, qui vivent de la pêche et du tourisme. BP a annoncé lundi que la catastrophe lui avait coûté près de 4 milliards de dollars jusqu'ici en frais divers, y compris les dédommagements déjà versés. |