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Le zoo sauvage de Saint-Félicien
LE ZOO SAUVAGE DE SAINT-FELICIEN
Jour 12 du circuit
Nous quittons déjà le Lac Saint-Jean, malheureusement sans l’avoir vraiment vu (même problème que pour le Lac Ontario). Nous allons passer la journée dans un parc zoologique pas comme les autres.
Le Centre de Conservation de la Biodiversité Boréale (CCBB) Inc., anciennement La Société zoologique de Saint-Félicien Inc. et communément appelé Zoo sauvage de Saint-Félicien, est une entreprise à but non lucratif fondée en 1960… (Pour lire la suite, cliquer sur le lien qui suit. Le site est particulièremnt bien fait et permet de visionner des animaux en direct ou en différé par le biais de petits films émouvants autant qu'intéressants : http://www.borealie.org/page_ete.php?id=287 )
Il est du style des zooramas : les animaux y sont dans des enclos tellement vastes que cela donne au visiteur l’impression qu’ils sont en liberté. La faune que nous y verrons est essentiellement du nord américain, dans sa partie boréale, mais le zoo sauvage accueille également des espèces exotiques telles que le macaque japonais, le tigre de l’Amour et le chameau de Bactriane provenant de la Mongolie.
Qu’est-ce que la Boréalie?
La Boréalie englobe les terres où la température moyenne du mois le plus froid est inférieure à -3°C. Elle correspond à la partie nord du globe où le sol gèle plus de trois mois par année.
La Boréalie s’étend du Canada, en passant par l’Alaska et le nord de la Russie, jusqu’à certaines zones nordiques des pays d’Europe et d’Asie, en particulier le Japon.
Nous visiterons la partie sauvage du zoo dans un train-cage. Ce sera l’occasion de voir les animaux qui se sont faits timides lors de nos sorties précédentes et donc d’un safari-photo. Alors, exceptionnellement, cet article sera essentiellement photographique.
Les ours noirs semblent plus en liberté que ceux que nous avons vus avec Okwari. Ceux-ci au moins n’ont pas de collier !
Le cerf de Virginie, ou chevreuil du Canada, ou cariacou, ou cerf à queue blanche, est un animal fin et élégant, dont la douceur innocente ne peut laisser indifférent. Cette espèce était très peu présente au Québec avant l'arrivée des Européens. Suite au déboisement intensif des forêts à la fin du dix-neuvième siècle, le Cerf de Virginie a commencé à peupler les forêts en regénération. C'est à l'île d'Anticosti, où l'espèce a été introduite en 1896, que les Cerfs de Virginie sont en plus grand nombre au Québec.
Les bernaches du Canada, ou outardes, se laissent approcher, et il n'est pas rare d'en rencontrer dans les parcs des villes. Certains s'en plaignent, mais nous sommes toujours ravis de les croiser, même s'il n'est pas souhaitable de les voir s'installer dans les zones urbaines et près des humains. On en a recensé plus de 400 sur les plages d'Ottawa en 2008 dont le sol est recouvert d'excréments.
Notre train-cage traversera une reconstitution de ferme du XIXème siècle où nous serons accueillis par une saynète, histoire de donner visage humain à ce lieu pendant quelques minutes.
Le caribou croit qu'il va surprendre sa cariboute qui de son côté fait semblant de ne pas le voir arriver....Le caribou traverse la rivière pour aller voir ce qu'il se passe de l'autre côté...Les caribous... L'un des symboles de notre blog. Ils sont là, bien sûr, et Alcaribou salue ses cousins... Nous croisons l'orignal, ce grand cervidé de la taille d'un cheval...
Et un autre cervidé que nous n'identifions pas...
Les boeufs musqués sont imposants mais bien pacifiques...
Des petits chiens de prairie, toujours en alerte.... mais qui prennent le temps de se faire quelques becs...
Un tipi....
La deuxième partie de la visite sera plus traditionnelle. Nous y verrons des animaux dans des enclos comme dans la plupart des zoos.
Le grizzli est calme, mais n'oublions pas ses griffes et sa force, car c'est un des animaux les plus puissants de notre petite terre.
Ce gros chat est un couguar. Extrêmement rare, le couguar a pratiquement disparu de l'Est du Canada. Les populations de l'Ouest du Canada sont protégées, mais non en péril.Le tigre de l'Amour, ou tigre de Sibérie est un animal boréal mais pas canadien. Il vit essentiellement en Chine et en Corée. Il ne reste plus que 500 individus à l'état sauvage et l'espèce est menacée.Chasca, un de ces beaux tigres n'a malheureusement pas survécu à la castration. Il semble qu'il ait mal réagi à l'anesthésie.
L'ours blanc, grand mangeur de phoques mais aussi de bien d'autres animaux polaires, voit son territoire fondre au fil des années du fait du réchauffement climatique.
Un attendrissant film de l'ourse et de ses deux (tout) petits peut être visionné sur le site du zoo sauvage.
Le mouflon canadien nous donne un aperçu de ses qualités de grimpeur. Herbivore sans défense, il est la proie des couguars et de coyotes.
Le renard roux se nourrit surtout de petits mammifères, d'oiseaux, de grenouilles, d'insectes, de petits fruits et de charognes. Les lynx, le coyote, le carcajou, le loup gris et l'ours noir sont ses prédateurs.
Le porc-épic est l'un des mammifères les plus connus d'Amérique du Nord. Ses épines servaient à décorer les vêtements des Amérindiens. Sa célébrité vient surtout de son armure de piquants qui tient ses ennemis à distance respectueuse. On pense que le porc-épic a plus de 30 000 piquants; la perte de plusieurs centaines d'entre eux, qui peut survenir en un seul combat, ne le désarme donc pas pour autant. Au fur et à mesure de ces pertes, de nouveaux piquants prennent la relève. Le porc-épic se classe deuxième pour sa taille dans la famille des rongeurs, juste après le castor.
La légende des indiens Snake
Il y a très longtemps existait un serpent très différent des autres serpents. Il avait en effet de grandes pattes. Aussi les autres serpents le méprisaient et finirent par le chasser de leur village en lui disant ”Vas rejoindre les autres monstrueuses créatures qui ont des pattes comme toi.” Le pauvre serpent du partir. Il marcha pendant des jours et des jours. Il faisait très froid et le pauvre serpent à pattes ne trouvait plus de nourriture. épuisé et les pieds gelés, il se laissa tomber sur le bord d'une rivière pour y mourir. Le chevreuil Esekotoye qui se cachait par là aperçut le pauvre serpent. Il eut pitié de lui et l'invita à se réchauffer dans son tipi. Il lui donna à manger et soigna ses pauvres pieds meurtris. Le chevreuil expliqua alors au serpent qu'il y avait ailleurs des créatures avec des grandes pattes comme lui. Il devrait quand même se méfier d'elles car elles essayeraient peut-être de le tuer. Le chevreuil montra aussi au serpent comment fabriquer des mocassins pour protéger ses pieds du froid. Le jours suivant, le serpent quitta la chaleur du tipi pour continuer sa route. Il marcha longtemps et ce ne fut que lorsque la nuit tomba qu'il s'arrêta pour préparer son campement. Il était en train de rassembler des branches pour construire un abri quand il vit Kaiskap, le porc-épic. Celui-ci avait froid et lui demanda de l'aide. Le serpent ne possédait pas grand-chose mais qu'il partagea malgré tout le peu qu'il avait avec le pauvre porc-épic. Ils s'installèrent pour la nuit dans l'abri de branches. Le porc-épic voulu remercier son hôte: “ tu as de bien beaux mocassins, mais il faudrait les assortir à ta peau. Mon frère, prend un peu de mes piquants pour les décorer. Cela te portera chance.”
ls travaillèrent ensemble pour broder les piquants du porc-épic sur les mocassins du serpent. Le lendemain chacun reprit son chemin. Comme le lui avait prédit le chevreuil, le serpent dut se battre contre des ennemis. Il sortit cependant victorieux de ces rencontres. Il rencontra alors un chef indien. Le serpent qui ne possédait que ses mocassins comme seule richesse il lui en fit cadeau. Il fut alors invité par le chef à séjourner parmi les siens. Dès lors, il fut bien traité et eut une vie heureuse. Ors ce chef avait une fille. Le serpent en tomba follement amoureux. Il aurait alors tant voulu être humain lui-aussi car il aurait alors pu épouser la jeune fille. Mais il savait que c'était sans espoir et que seul les Dieux pouvaient l'aider. Il jeûna et pria mais sans résultat et finit même par en tomber malade. Ors il y avait dans cette tribu un sorcier très puissant. Mo'kiya était très vieux et très sage, il connaissait également les esprits. On pouvait d'ailleurs souvent voir et entendre les esprits autour de son tipi. Mo'kiya eut pitié du serpent.Il quitta le village et escalada la montagne pour aller à la rencontre de Nato'Se le soleil. Nato'Se l'écouta avec attention parce que le sorcier était respecté.
Transformer le serpent en homme n'était vraiment pas quelque chose de difficile à faire. Alors il dit à Mo'kiya: “Retourne dans ton village, tu feras un feu et tu y jetteras des poignées d'herbe douce. Quand la fumée en deviendra épaisse, tu déposeras le corps du serpent dans le brasier.” Mo'kiya retourna dans son village et suivit les conseils de Nato'Se. Il fit un grand feu au milieu de son tipi et quand la fumée s'éleva épaisse et tournoyante, il y déposa le serpent. Le sorcier murmura des prières, son chant se fit plus fort et plus fort encore et soudain la fumée se dissipa laissant apparaître un jeune homme. Le serpent, maintenant devenu un beau jeune homme fut accueilli avec des chants et des cris de joie par la tribu. Le Chef lui donna sa fille en mariage car il était fier d'avoir un gendre tant apprécié des Dieux. Le serpent et son épouse eurent des enfants et c'est ainsi qu'est née la tribu des “Snake” Pe-sik-na-ta-pe (Shoshone).C'est le seul grand oiseau gris d'Amérique du Nord en dehors du Grand Héro
Les couples de grues se livrent à des appels à l'unisson. Elles se tiennent l'une contre l'autre, se livrant à un duo synchronisé complexe. La femelle lance deux appels à chaque appel unique du mâle.
Le grand héron est un oiseau de marais, de prés, de rives de cours d'eau et de littoral, qui peut atteindre 1,20 m. On peut le voir du Canada jusqu'au nord de l'Amérique du Sud, en passant par les Caraïbes. Il dresse sa silhouette figée, d'une hauteur d'environ 1,20 m.
Le cygne trompette doit son nom à son cri et il ne détonnerait pas dans une fanfare !
Il pleuvait... un peu, et les animaux à deux pattes essayaient (en vain) de se protéger dans leurs sacs-poubelles !
Le raton-laveur, qu'on appelle chat-sauvage au Québec, reste lui aussi à l'abri. Il est vrai qu'il est nocturne, et que le va-et-vient des visiteurs du zoo doit perturber sa nuit... le jour.
Bec crochu, grandes ailes, serres puissantes : le grand-duc d'Amérique dort les yeux ouverts en attendant le crépuscule.
Le pygargue à tête blanche vit en Amérique du Nord. Malgré son nom anglais de Bald Eagle (« aigle chauve ») il n'est pas chauve, et sa dénomination populaire d'« aigle à tête blanche », ce n'est pas un aigle : il s'en distingue par son régime alimentaire, essentiellement composé de poissons, mais aussi par son bec massif et par le fait que ses pattes ne sont pas recouvertes de plumes jusqu'aux serres, l'un des caractères propres aux vrais aigles.
Voir taille réelleLa moufette : c'est la mal-aimée de l'Amérique du nord. On l'appelle aussi sconse ou skons. Elle est souvent confondue avec son lointain cousin le putois. Elle n'est pas agressive de nature, et son seul moyen de défense quand elle se sent en danger est d'asperger son agresseur d'un liquide épouvantablement nauséabont qu'elle sécrète par ses glandes annales. On dit que si vous avez été aspergé par une moufette, vous n'avez plus qu'à jeter vos vêtements (ou votre appareil-photo) et vous laver dans un bain de jus de tomate. ou d'utiliser le remède suivant, mis au point par Paul Krebaum, un chimiste de l’Illinois :
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Un litre d’eau oxygénée
- 1/4 de tasse de bicarbonate de soude ;
- Une cuillère à café (5 ml) de savon liquide.
Inutile d'essayer de prendre un moyen de transport (même si vous avez un avion à prendre) ou d'aller travailler.
Pourtant, cette pauvre moufette peut être un animal de compagnie charmant et câlin.... à condition de l'apprivoiser et de procéder à une ablation de ses glandes annales.
Une moufette célèbre a été baptisée "Fleur" par Bambi !
Voir taille réelleEt puis voici des animaux qui ne se plaignent pas de la pluie ni de l'eau, puisqu'ils y sont dans leur élément : les phoques. Nous n'avions pas réussi à les voir de près en Gaspésie. Nous pouvons cette fois-ci les observer de près.... en nous mouillant autant qu'eux !
Nous arrêterons là notre visite de ce zoo "différent". Nous devons poursuivre notre route. Si vous passez par Saint-Félicien, allez y. Même si vous n'aimez pas les zoos. Et n'oubliez pas qu'il est géré par une association à but non lucratif.
Flonigogne
Tags : zoo sauvage, saint-félicien, boréalie
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Un litre d’eau oxygénée