• Gaspé, le bout de la terre

    GASPÉ

    Jour 8 du circuit

               Nous nous éloignons de Percé et de son rocher percé, pour faire une halte dans la baie de Gaspé, à l’endroit où un certain Jacques Cartier atterrit le 24 juillet 1534, au cours de son premier voyage officiel au Canada. Il fit élever une croix ornée du blason royal de François 1er : trois fleurs de lys sur fond d'azur, ce geste symbolique étant assorti d'une prise de possession du territoire au nom roi de France. Nous n’aurons pas le temps de visiter le musée de la Gaspésie, et ne verrons pas l’endroit exact où Cartier planta cette croix, et les suppositions abondent.

    Un lien : Où Jacques Cartier a-t-il planté sa croix ?

               Il était parti de Saint Malo le 20 avril 1534 avec deux bateaux : la Petite Hermine d’une capacité de 60 tonneaux et l’Emérillon d’une capacité de 40 tonneaux, avec à leurs bords 61 hommes. Il n’avait que 23 ans. Il dédaigna Terre-Neuve, qu’il connaissait déjà pour y être venu lors de campagnes de pêche à la morue et d‘exploration avec Verrazzano, et qu’il qualifia de « terres que Dieu donna à Caïn » en raison de son aridité, accosta aux Îles-de-la-Madeleine, puis à l’Île-du-Prince-Édouard, croyant par deux fois avoir atteint le continent américain ; sa mission était de trouver un passage pour rejoindre la Chine. Il s’engagea dans la Baie-des-Chaleurs, jusqu’à Port-Daniel, d’où il rejoignit Percé en barque avant de s’enfoncer au fond de la baie de Gaspé où il trouvera refuge lors d’une tempête comme la Gaspésie sait en réserver.

               Gaspé est un mot d'origine micmac (Gespeg) qui signifie le bout de la terre, là où finit la terre (Finistère en français traduit de Penn-Ar-Bed en Breton ; Jacques Cartier était de Saint-Malo, ne n’oublions pas).

               Jacques Cartier rencontra les Iroquois, qui se montrèrent très aimables et enclins à troquer de la verroterie contre des peaux de castor et d’orignal, mais leur chef Dannacona n’apprécia guère l’arrivée de cette croix sur son territoire. Il accepta toutefois de laisser partir deux de ses fils, Domagaya et Taignoagny, vers le Vieux-Continent. Quand ils revinrent, ils avaient appris le Français, mais également compris la valeur des fourrures revendues à prix d’or en France.

               Un monument rend hommage à Jacques Cartier à Gaspé. Œuvre des sculpteurs de la famille Bourgault-Legros, le monument, réalisé en 1977, est composé de six stèles de fontes inspirés des galets gaspésiens, des montagnes du parc Forillon vers lequel nous nous dirigeons, et des menhirs bretons en hommage à la Bretagne natale de Jacques Cartier.

    Les textes qui y sont gravés sont tirés du journal de voyage de l’explorateur et des récits du père Chrestien LeClerq, missionnaire franciscain qui fut chargé par Monseigneur de Laval de l’évangélisation des Micmacs entre 1673 et 1680. Des motifs désignent l'arrivée de Jacques Cartier à Gaspé, la rencontre avec les Amérindiens et l'érection de la croix au nom de la France, avec des citations au verso de chaque stèle.

     

             Avec une population de près de 17 000 habitants, Gaspé regroupe aujourd’hui plus de 17 villes et villages et s'étend sur 975 km², ce qui en fait une des plus grandes villes en superficie au Québec. Trois rivières débouchent sur Gaspé: York, Dartmouth et Saint-Jean.

              Elle fête cette année le 475ème anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier.

           Par ailleurs, la flamme olympique est en route pour Vancouver, passera par Gaspé le 10 novembre prochain. Elle traversera tout le Canada avant de rejoindre la côte pacifique.

    Flonigogne

     

    Pour aller plus loin, voici quelques liens :

    Jacques Cartier

    Les voyages de Jacques Cartier

    Jacques Cartier : trois voyages au Canada

    Les voyages de Jacques Cartier (2)

    Encyclopédie canadienne : Jacques Cartier

    Jacques Cartier : explorateur et découvreur du Québec

    Gaspé

    L'agriculture en Gaspésie de 1534 à 1939

    Les Iroquois


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