-
Deux Louisianaises à Saint-Jean-d'Angély
DEUX LOUISIANAISES A SAINT-JEAN-D’ANGELY
Il paraît que Saint-Jean-d'Angély est jumelée avec New-Iberia, en Louisiane, dans le sud des États-Unis. Il paraît qu’un pacte de jumelage a été signé entre les deux villes, un certain 20 juillet 1994, entre Cliff Aucoin, maire de la Nouvelle-Ibérie, et Jean Combes, maire pro tempore de Saint-Jean-d'Angély (il ne sera élu maire qu’en 1995 et n’est alors qu’adjoint à la culture). Quelques voyages privés ou officiels entre 1995 et 2006…. Mais depuis, plus rien. Les élus, de part et d’autre, semblent avoir oublié les signatures gravées au bas d’un parchemin frappé du sceau de la ville de New-Iberia...
Enfin pas complètement. Heureusement, il reste des contacts entre quelques individus fidèles à cette belle idée d’unir deux villes dans le cadre de la francophonie.
La preuve en est qu’en ce vendredi 12 juin 2010, deux Louisianaises retrouvent des amis et en découvrent d’autres. Nelwyn Hebert et Mary-Faye Cestia sont de passage pour la soirée à Saint-Jean-d'Angély.
Pour les accueillir, Jacqueline et Pierre Fortin ont ouvert la Maison de Jeannette. L’arrivée de nos deux américaines est joyeuse : rires et embrassades, en Français et en Anglais, et même en Espagnol (la Nouvelle-Ibérie est avant tout une ville espagnole…). Certains ne s’étaient vus qu’au moment de la signature du pacte de jumelage, d’autres étaient restés en contact au fil des années, et quelques-uns ne se connaissaient que via Internet ou la téléphonie (vive les forfaits ADSL !). Qu’importe, au bout de dix minutes tous ont des foules de choses à se raconter autour d’un apéritif suivi d’un pique-nique « sorti du panier » : pineau, charcuteries, salades et bien sûr les mojhettes de Jacqueline.
Nos deux amies étaient à Pâques en Andalousie, dans le sud de l’Espagne, où est en cours la signature d'un nouveau jumelage… avec Alhaurin de La Torre. (Lire deux articles : Nueva Iberia sigue el interés en Alhaurín de la Torre et puis : Journey across the ocean, residents welcomed in city linked with Teche Area.) Mais le projet de faire un crochet en Saintonge avant de remonter sur Woluwe, commune de la région de Bruxelles également jumelle de la ville louisianaise, n’avait alors pas abouti.
Bon, c’est comme ça. Les gènes espagnols semblent plus nombreux que les charentais dans l’ADN louisianaise. Encore que : Nelwyn Hebert s’est découvert un ancêtre angérien, un certain Lapeyrouse gardien de prison à Rochefort ! (à ne pas confondre avec Jean-François de La Pérouse, qui fit le tour du monde à bord de la Boussole et l’Astrolabe, mais qui n’eut pas de descendance).
Sympathique soirée, échanges intéressants qui permettent d’enrichir notre connaissance de la Louisiane et de la Nouvelle-Ibérie. La francophonie y est en perte de vitesse, malheureusement… mais certains cajuns s’accrochent à leurs racines françaises.
Contact éphémère, mais bien réel. Après un tour de marché le samedi matin pour « rencontrer les gens » et acheter le repas du soir dans un château la Loire, Nelwyn et Marie-Faye repartent, mais reviendront, avec leur groupe, passer quelques heures à Saint-Jean-d'Angély le mardi 15 juin.
La suite donc dans le prochain article, qui sera écrit par le Caribou….
Flonigogne
Tags : louisiane, nelwyn hebert, marie-faye cestia, new iberia