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Une cérémonie bien sympathique avait lieu, vendredi soir, à la mairie de Saint-Laurent-de-la-Prée. Entourés de bénévoles ayant œuvré à la réussite de ces manifestations, le Comité des fêtes de la presqu'île (président : Bernard Salanier) et le Tennis-Club de Saint-Laurent-de-la-Prée (président : Léon Smock) remettaient à chacun des quatre sinistrés de la tempête Xynthia de l'arrondissement 500 euros, fruit de lotos. Un solde de 312 euros a même été remis à Marlène Chassin, adjointe au maire chargée des affaires sociales, pour le CCAS (Centre communal d'action sociale) de Saint-Laurent-de-la-Prée.
Le maire, Raymond Minier, entouré de membres du Conseil municipal, a remercié les associations pour leur initiative.
Plusieurs centaines de personnes ont assisté au spectacle gracieusement donné par le chanteur Michael Jones au profit des sinistrés du village des Boucholeurs (1). À cette occasion, Christian Bonnet, délégué général de l'association « Sud Ouest » Solidarité, et Christophe Galichon, directeur départemental de la rédaction de « Sud Ouest » en Charente-Maritime, ont remis aux 13 maires des communes les plus sinistrées du département (et notamment concernées par les zones de solidarité) une aide totale de 52 000 euros. Celle-ci est destinée, via les centres communaux d'action sociale, à subvenir aux besoins les plus urgents des personnes touchées par la tempête. À ces aides aux communes s'ajoutent celles directement apportées par « Sud Ouest » Solidarité depuis cette nuit tragique du 28 février aux familles en difficulté. Au total, pas moins de 100 000 euros ont été recueillis et reversés aux sinistrés, grâce au fantastique élan de générosité manifesté par tous nos lecteurs et aux recettes générées par la vente d'un hors-série publié quelques jours après le passage de Xynthia. Au nom des sinistrés, Jean-Louis Léonard, député-maire de Châtelaillon, et chacun des maires présents ont pu adresser de très sincères remerciements à nos lecteurs.
(1) À l'initiative notamment des municipalités de Châtelaillon et d'Yves, et Pierrick Briand, du groupe de communication Rhinos.
Pas très loin des terres rétaises et charentaises, une cérémonie se déroulait à Fontenay-le-Comte et concernait tous les sinistrés de la tempête Xynthia.
La Fondation des Lions club de France, par l'intermédiaire de son gouverneur de District Centre-Ouest France, Jean-Noël Naud, remettait un chèque de 135 000 euros, se répartissant entre la Vendée (55 000 euros) et la Charente-Maritime (80 000 euros).
La répartition se fera en relation avec les CCAS (Centres communaux d'action sociale) des communes et des associations de terrains.
La collecte réalisée sur le plan national par l'ensemble des clubs Lions de France a été abondée par la Fondation des Lions de France, qui dispose de fonds pour traiter les urgences de cette nature. Cette aide viendra se rajouter aux initiatives locales, tant des clubs rochelais que rétais qui, depuis la tempête, ont démontré une forte présence sur le terrain.
Il se dit qu'en moyenne, les services des Domaines proposent des sommes de l'ordre de 250 000 € selon les maisons et leur situation à Charron, commune du département où la zone noire est la plus vaste, avec plus de 200 habitations ainsi que des commerces. Nombre de propriétaires semblent satisfaits. Ce dont on se réjouirait si cette situation n'entraînait un effet pervers dont les conséquences risquent d'être lourdes : ces habitants, une partie en tout cas, vont rapidement quitter la commune. En effet, un papier paraphé par les Domaines permet de signer un compromis pour acheter une nouvelle maison, à Charron le cas échéant (ce qui induit également le départ des vendeurs) ou, plus souvent, ailleurs. Si tous les sinistrés disposés à céder leurs biens (1) s'éloignaient, Charron qui comptait avant la tempête 2 200 habitants, perdrait plus du quart de sa population.
L'inquiétude du président
Thierry Demaegdt, président de l'association Reconstruire Charron, tend un papier sur lequel il a dessiné une spirale infernale qui démarre avec le départ des sinistrés induisant une baisse de la population, passe par la chute de l'activité économique et finit par aboutir à la mort de Charron.