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Les Journées pyrénéennes de prévention des risques majeurs qui commencent aujourd'hui et demain, mercredi 14 avril, à Oloron participent de cet objectif. « On ne peut plus faire l'économie d'une politique globale de prévention englobant l'information et la préparation des populations », résume Benoît Morel de Béarn Initiatives environnement (BIE). Une association qui, avec le Centre pyrénéen des risques majeurs, a monté le programme « Initiatives pour des Pyrénées plus sûres ». Les élus et les scolaires
Si la journée est destinée à informer les maires sur leurs rôles et responsabilités en matière de prévention des risques naturels majeurs, les interventions, menées par des spécialistes de la gestion des risques naturels porteront sur l'information préventive de la population, la gestion de crise, la prévision des crues, et la gestion du risque inondation.
Il s'agit de donner aux élus les moyens de développer des politiques de prévention efficaces. « Nous voulons les informer mais aussi leur dire qu'ils peuvent bénéficier de certaines aides, notamment financières, qui peuvent parvenir de fonds publics de l'Europe ou de l'État », souligne le chargé de mission de BIE.
Les scolaires aussiLa journée du 14 avril sera plus ouverte, car consacrée à l'attention des enseignants et des chefs d'établissements scolaires. « Une formation sur la mise en place des Plans particuliers de mise en sûreté et l'éducation aux risques des scolaires sera menée conjointement par des spécialistes des risques majeurs », annonce Jérôme Souchard, lui aussi chargé de mission aux risques naturels à BIE.
Entre autres, l'Institut français de formateurs risques majeurs et protection de l'environnement (IFFO-RME), l'association Prévention 2000, le Centre méditerranéen de l'environnement, le Centre pyrénéen des risques majeurs et un établissement scolaire du département interviendront demain. Co- organisateur de ces journées avec les associations environnementales et avec le maire d'Arette Pierre Casabonne, Bernard Uthurry insiste sur l'intérêt de la démarche. « Les élus sont toujours surpris par l'intensité et la soudaineté des phénomènes naturels. Ces journées d'information peuvent leur apporter des solutions pour gérer plus facilement ce type de crise », estime-t-il. Près de 150 maires du département mais aussi des Landes ou des Hautes-Pyrénées se sont inscrits à la journée de ce mardi.
Les expériences douloureuses vécues par nombre d'entre eux pourront servir de point de départ aux débats d'une session qui promet d'être riche en enseignements.
Oloron-Sainte-Marie · Pyrénées-Atlantiques · environneme
INTEMPERIES - Attaqué par les associations de riverains et les responsables locaux, le découpage des «zones noires» est cependant défendu comme «non négociable» par le Premier ministre. 20minutes.fr fait le point...
Qui a fait le découpage?
Des ingénieurs et des techniciens. Pendant cinq semaines, les ingénieurs et les techniciens des Directions départementales des territoires et de la mer ont arpenté -mais pas assez pour les riverains et les responsables locaux- les zones sinistrées afin d’effectuer leur découpage, classant 1510 logements dans des «zones noires» présentant un danger pour la vie humaine.
Comment ont été définies les «zones noires»?
Selon des critères bien établis tels la hauteur et la vitesse d'arrivée de l'eau, l’état et la proximité de digues, la topographie des sites et l'aménagement de refuges. Pour établir leur diagnostic, les experts ont notamment utilisé des photographies satellitaires prises pendant la tempête, fait des relevés sur le terrain et échangé avec les maires des communes.
Avec quelques spécificités en Vendée…
Pour les communes situées en Vendée, les services ont également pris en compte les trois inondations précédentes provoquées par des tempêtes en 1877, 1940 et 1941, les conditions particulières mais pas exceptionnelles de la marée et de la crue de la rivière séparant la Faute-sur-mer et de l'Aiguillon sur Mer, l'usure du cordon dunaire qui protège la Faute sur-Mer.
Quel recours pour ceux qui contestent le découpage?
Une mise à l’enquête pour des zones finalement négociables. Dans les cas où les procédures de rachat des logements situés en zone dangereuse n’aboutiraient pas, «une mise à l’enquête publique des zones noires en vue d’une déclaration d’utilité publique serait engagée», a expliqué Matignon mardi dans un communiqué. «Dans ce cadre, les particuliers et les collectivités pourront faire valoir leurs avis sur les zonages auprès des commissaires enquêteurs et faire valoir leurs droits» assure ce texte. Une telle enquête pourrait démarrer «à partir de l'été», a estimé le Premier ministre, avec l’appui de «délégués à la solidarité» créés pour l’occasion et sous l’autorité du préfet, pour recueillir les demandes.
Pourquoi avoir pris une décision aussi rapide?
Pour rassurer les victimes. «L'Etat aurait pu laisser les procédures normales courir», a justifié François Fillon, mais alors les «habitants auraient été pendant des mois et des mois dans l'incertitude sur la question de savoir où ils allaient habiter, comment se reloger, s'ils devaient réparer ou non leurs maisons». Une attention qu’ils sauront apprécier mais qui peut laisser sceptique. En effet, le risque d’une nouvelle tempête de type Xynthia est faible et la situation d’autres zones à risque en France n’a pas été étudiée aussi promptement.
Pourquoi avoir choisi la destruction?
Par sécurité, affirme le Premier ministre, et malgré le coût. Le renforcement des digues ne pourrait pas «assurer la protection sur le long terme d'habitations qui sont à des niveaux trop bas par rapport au niveau de la mer», a assuré mardi François Fillon à l’issue d’une réunion de neuf de ses ministres à Matignon. Les propriétaires des quelque 1.500 maisons concernées devraient toucher environ 250.000 euros d’indemnisation chacun.
Que va-t-il se passer dans les «zones jaunes»?
Des aménagements spécifiques. Présentant un risque pouvant être maîtrisé, les «zones jaunes» vont bénéficier d’un programme de protection sur la base de systèmes d'alerte et d'évacuation, des prescriptions techniques pour les bâtiments ou des protections collectives.