Nous souhaitons partager autour de l'Ancien et du Nouveau Monde, avec nos coups de cœur, au gré de nos rencontres et de l'actualité, dans le cadre - ouvert - de la francophonie.
SOIREE AVEC LES MARINS DE LA GRANDE TRAVERSEE
ou 1608-2008 "Je me souviens"
Les mois ont passé depuis cette immense aventure qu'a été La Grande Traversée de l'Atlantique, suivie du Retour aux Sources. Cette soirée clot l'année du 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec et Michel Mazouin fait une rétrospective des activités de notre association : les conférences de Gilbert Pilleul et de Lysiane Olicart, l'exposition sur le Québec, le concert de Michel Mc Lean, le voyage des tonnelets vers le Nouveau Monde, le sac de coureur des bois fabriqué par Diane Pigeon et offert par nos amis de Saint-Sulpice et rapporté par La Renaude. la munipalité de Bignay est représentée par son maire, celle de Saint-Jean-d'Angély par son adjointe à la culture. Une rencontre entre les différentes associations de jumelage et la municipalité est prévue pour janvier.
Les marins ont atterri et digéré le voyage. Christian Renaud nous montre ses talents de réalisateur, avec la projection d'un film d'une qualité exceptionnelle, où se mêlent splendeur des images, musique de circonstance, émotion, humour, et profonde humanité. Ils ont vécu des moments de joie, comme lorsque les dauphins globicéphales leur ont offert le plus beau ballet qu'un navigateur peut espérer, mais aussi des jours difficiles ponctués d'avaries mécaniques et de coups de tabac. Ils reviennent triomphants mais modestes, n'oubliant pas ceux pour qui le voyage fut dramatique : l'accident sur Motus de Michel Clair, maintenant tétraplégique (cf. notre revue de presse du 23 septembre), le naufrage de Traidunion....
Les souvenirs reviennent. Nos marins rendent hommage aux Québécois qui ont su les accueillir comme nous, Français, ne savons plus le faire : les cadeaux de Mario, le boulanger, la cafetière offerte à La Renaude par Pierrette, le mécanicien qui utilise son propre véhicule pour ramener l'équipage au bateau. Un hommage aussi à Frédérick, alias Zorro, qui est arrivé au bon moment à bord de La Renaude, les fabuleux repas de homards en Gaspésie, la gentilesse de tous, élus ou anonymes.
Christian Renaud nous offre de plus des copies de son oeuvre, qu'il ne peut commercialiser. Loïc Cerclé, lui nous rapporte un cadeau bien symbolique : un galet du Saint-Laurent !
Cyrille et Ninette nous servent en experts le verre de l'amitié.
Nos marins ont bien des souvenirs à échanger.
Ils sont nommés membres d'honneur de notre association. Ils le méritent après un tel exploit !
Ils semblent comme repartis en mer ou sur le Saint Laurent, sur les traces de Samuel Champlain. Ils sont bien loin de nous à nouveau, et pourtant si près, si simples. Leur complicité est un vrai bonheur.
Après les réjouissances pour les yeux, les oreilles et les coeurs, un bon repas en commun nous a été l'occasion de terminer cette soirée dans la bonne humeur.
La quiche de l'une, la tarte salée d'une autre, des pâtés, un peu de salade et de fromage, de bons gâteaux,
... des bouteilles pour se régaler le gosier...
Les marins ont su apprécier. Merci à eux tous de nous faire, un peu, participer à leur aventure.
Texte et photos de Florence Nalin
Musique choisie pour le film et interprétée par Renaud
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Tatatin
Moi la mer elle m'a pris
J'me souviens
Un mardi
J'ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de Dock Side
Et un vieux ciré jaune
J'ai déserté les crasses
Qui m'disaient « Soit prudent »
La mer c'est dégueulasse
Les poissons baisent dedans
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu
Tant pis
J'ai eu si mal au cour
Sur la mer en furie
J'ai vomi mon quatre heure
Et mon minuit aussi
J'me suis cogné partout
J'ai dormi dans des draps mouillés
Ca m'a coûté des sous
C'est la d'plaisance, c'est l'pied
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Ohohohohoh hisséo !
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne
La mienne m'attend au port
Au bout de la jetée
L'horizon est bien mort
Dans ces yeux délavés
Assise sur une bite d'amarrage
Elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c'est son malheur
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Comme on prend un taxi
Je f'rais le tour du monde
Pour voir chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m'lâcher la grappe
J'irais aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N'oublieront mon prénom
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Ohohohohoh hisséo !
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Et mon bateau aussi
Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C'est un fameux trois mâts
Fin comme un oiseau
Tabarly, Pajot,
Kersauson et Riguidel
Naviguent pas sur des cageots,
Ni sur des poubelles
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Je m'souviens
Un vendredi
Ne pleure plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleure plus mon père
Je vis au fil de l'eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c'est pas marrant
Mais c'était mon destin
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
De requin !
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Dès que le vent soufflera
Nous repartira
Dès que les vents tourneront
Je me n'en allerons
De lapin !
Et voici les paroles ré-écrites par Christian Renaud :