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Louisiane, États-Unis- Des milliers de poissons morts ont été découverts à l'embouchure du Mississippi, en Louisiane. Les autorités s'interrogent sur un possible lien avec la marée noire du golfe du Mexique.
Dimanche, les cadavres de milliers de poissons ont été retrouvés flottant à la surface de l'eau. Comme le rapporte le quotidien de la Nouvelle-Orléans Times-Picayune, les crabes, raies pastenagues, anguilles, ascasses et acoupas rouges découverts ont été récupérés grâce aux barrages flottants mis en place pour lutter contre la marée noire dans le golfe du Mexique.
"Selon nos estimations, il y a eu des milliers de poissons morts, et je parle d'une fourchette allant de 5.000 à 15.000", a déploré dans un communiqué Craig Taffaro, le président du comté de St Bernard, en Louisiane.
Afin de déterminer si le pétrole qui s'est déversé suite à l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon est la cause de cette hécatombe, des responsables du service de la faune et des pêches de Louisiane ont prélevé des échantillons d'eau qui seront rapidement analysés. Les autorités de l'Etat refusent de tirer des conclusions trop hâtives, des problèmes d'oxygène liés au barrage du bayou La Loutre, proche de l'embouchure du Mississippi, étant fréquents dans la région.
(AFP) – Il y a 14 heures
LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis) — Des milliers de poissons morts ont été découverts à l'embouchure du Mississippi, en Louisiane, et les autorités cherchent à savoir si la marée noire du golfe du Mexique est en cause, a rapporté lundi le quotidien de La Nouvelle-Orléans Times-Picayune.
Les poissons ont été trouvés dimanche flottant à la surface de l'eau et ont été récupérés grâce aux barrages flottants qui avaient été déployés pour lutter contre la marée noire, selon le journal.
"Selon nos estimations, il y a eu des milliers de poissons morts, et je parle d'une fourchette allant de 5.000 à 15.000", a déclaré dans un communiqué Craig Taffaro, président de la paroisse (comté) de St Bernard (Louisiane), cité par le quotidien,
Du pétrole se trouve dans la zone et des responsables du service de la faune et des pêches de Louisiane ont prélevé des échantillons d'eau, a ajouté ce responsable locale, précisant que parmi les animaux morts se trouvaient des crabes, des raies pastenagues, des anguilles, des rascasses et des acoupas rouges.
Mais, a-t-il ajouté, "nous ne voulons pas tirer de conclusion hâtive car nous avons parfois des problèmes d'oxygène liés au barrage du bayou La Loutre", proche de l'embouchure du Mississippi.
Les autorités américaines ont peut-être crié victoire un peu tôt, face à la disparition apparente du pétrole dans le golfe du Mexique. Certes, quatre mois après l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, qui allait entraîner la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, les côtes ne subissent pas la déferlante de brut redoutée et la nappe a disparu de la surface de l'eau. Mais une bonne partie du pétrole continue à dériver dans les profondeurs, affirme une étude publiée sur le site Internet de la revue Science, jeudi 19 août.
Des océanographes américains du Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), un institut privé à but non lucratif, confirment ainsi, pour la première fois, l'existence de nappes sous-marines d'hydrocarbures échappés du puits de BP, jusque-là jugée très improbable."Non seulement nous avons démontré qu'il existe bien un panache de pétrole dans le golfe du Mexique, mais nous avons déterminé son origine et sa composition", a assuré Richard Camilli, l'auteur principal de cette étude, lors d'une conférence de presse, jeudi.
Entre le 10 et le 28 juin, son équipe a envoyé un robot sous-marin équipé d'un spectrographe de masse zigzaguer dans la colonne d'eau autour du site de la catastrophe et plongé une sonde à échantillonnage à différentes profondeurs. Leur découverte : un panache d'hydrocarbures de plus de 35 kilomètres de long, 2 kilomètres de large et 200 mètres de haut, progressant de 6,7 kilomètres par jour en direction du sud-ouest, à environ 1 100 mètres de profondeur.
Loin de l'image d'une marée noire sous-marine, ce nuage toxique passe d'autant plus inaperçu qu'il est incolore et inodore, en raison de l'absence de certains composés du pétrole brut. "Les échantillons d'eau prélevés au coeur du panache sont clairs comme de l'eau de source", décrit M. Camilli.
Pour traquer cette nappe furtive, les chercheurs ont focalisé leurs instruments sur quelques éléments qui composent le pétrole brut : le benzène, le toluène, l'éthyl-benzène et les xylènes, des hydrocarbures volatils toxiques faciles à détecter. "Ces résultats confirment qu'il existe un mécanisme de transfert direct des hydrocarbures dans les écosystèmes marins profonds. Mais la quantité totale de pétrole dans le panache et l'étendue complète des risques possibles pour la faune et la flore marines restent incertaines", indiquent-ils.
Les premières conclusions sont malgré tout inquiétantes. Etant donné les concentrations relevées à 35 kilomètres du puits, "il paraît probable que le panache s'étend considérablement plus loin que les limites de l'étude", interrompue par l'arrivée de l'ouragan Alex, souligne M. Camilli. Et rien n'indique que la nappe identifiée soit la seule à polluer le fond de l'océan.
De plus, alors que de nombreux experts tablent sur une biodégradation naturelle du pétrole, les chercheurs du WHOI révèlent que les quantités d'oxygène dissous dans le panache n'avaient, fin juin, pas baissé à des niveaux suggérant que les bactéries détruisent les hydrocarbures. Cette biodégradation, si elle est possible à cette profondeur, pourrait demander de très nombreux mois.
Malgré la prudence des auteurs, cette étude ne manquera pas de relancer la polémique sur le discours rassurant des autorités américaines et de BP concernant les conséquences pour l'environnement de cette marée noire qui a vu 4,9 millions de barils, soit 780 millions de litres de brut, se déverser dans la mer entre l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, le 20 avril, au large de la Louisiane, et le colmatage du puits, le 5 août.
D'après le rapport rendu, le 4 août, par les experts de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) et du département de l'intérieur, 25 % seulement du pétrole qui s'est déversé par 1 500 mètres de fond se trouveraient encore dans la nature. Les trois quarts du brut auraient été récupérés, brûlés, dispersés chimiquement, se seraient évaporés ou dissous naturellement. "Il n'y a absolument aucune preuve qu'il existerait une concentration significative de brut que nous n'aurions pas prise en compte", affirmait alors la directrice de la NOAA, Jane Lubcheco. L'article deScience vient bousculer cette certitude.
Déjà, le 17 août, cinq experts de l'université de Georgie avaient mis en cause le discours officiel et estimé que 70 % à 79 % du brut se trouvait encore dans l'océan. "Une des principales erreurs est de penser que le pétrole qui s'est dissous dans l'eau a disparu et est de ce fait inoffensif", expliquait l'océanographe Chuck Hopkinson.
Le président démocrate de la sous-commission de l'énergie et de l'environnement de la Chambre des représentants, Ed Markey, a fustigé, jeudi, l'optimisme de la NOAA, jugeant que "ce rapport et la façon dont il est présenté donnent une idée erronée de la situation dans le golfe du Mexique".
Les Etats-Unis et le Mexique ont prévu d'étudier conjointement les conséquences de la marée noire sur l'environnement. Sans attendre, Greenpeace a déjà lancé une expédition de trois mois pour mesurer l'impact sur les écosystèmes du pétrole, mais aussi des 7 millions de litres de dispersants chimiques déversés dans l'océan.
La neutralisation définitive du puits, quant à elle, n'interviendra pas avant début septembre, ont annoncé, jeudi, les autorités américaines. Il s'agira de colmater le forage par le bas, à 4 000 mètres sous le fond de la mer, grâce à deux puits de secours. Cette opération devait, dans un premier temps, avoir lieu à la mi-août. Mais BP s'est résolu à remplacer d'abord la valve anti-explosion placée à la sortie du puits, dont la panne avait conduit à la catastrophe.
Actu-Environnement.com
Golfe du Mexique : la marée noire persisterait sous les eaux
POLLUTION- Actu-Environnement.com - 23/08/2010
Si ces dernières semaines, la marée noire, issue de la fuite du puits de BP, n'est pas visible en surface, elle n'aurait pas disparu pour autant. Des océanographes américains ont détecté une nappe de pétrole dans les profondeurs du golfe du Mexique.
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Marée noire : le fonds d'indemnisation de BP est déjà discuté
POLLUTION- Actu-Environnement.com - 24/08/2010 |
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Entré hier en vigueur, le fonds d'indemnisation de 20 milliards de dollars, promis en juin par BP pour les victimes de la marée noire dans le Golfe du Mexique, fait déjà polémique. Baptisé le Gulf Coast Claims Facility (GCCF), ce fonds est administré par l'avocat américain Kenneth Feinberg, qui a déjà géré le fonds d'indemnisation des victimes des attentats du 11 septembre 2001. Il remplace le processus d'indemnisation, géré jusqu'ici par BP qui affirme avoir déjà versé près de 370 millions de dollars aux victimes. Le groupe pétrolier s'est engagé à financer ce fonds sur quatre ans, soit cinq milliards par an.
Mais la question d'une indemnisation définitive demeure entière, alors que l'ampleur des dégâts provoqués par la marée noire survenue en avril - qui a vu près de 800 millions de litres de pétrole se déverser dans le golfe - reste à déterminer. Selon Reuters, l'avocat est également critiqué pour avoir fixé un délai (jusqu'aux six prochains mois) au-delà duquel toute victime devra renoncer au droit d'attaquer en justice BP. ''Le New York Times'' avait déjà indiqué le 20 août qu'entreprises et particuliers ne pourront être indemnisés que s'ils abandonnent leurs poursuites contre BP et les autres acteurs impliqués. Selon le quotidien, la compensation attribuée à chacune des victimes serait liée à la proximité géographique avec la zone souillée. De son côté, Kenneth Feinberg assure que le fonds va débloquer des indemnités d'urgence en moins de 48 heures pour les particuliers et en moins d'une semaine pour les entreprises. Des milliers de poissons morts dans le Mississipi La question de l'impact environnemental de la marée noire et des produits chimiques utilisés pour la disperser se pose également. Selon l'édition d'hier du quotidien ''La Nouvelle-Orléans Times-Picayune'', plusieurs milliers de poissons morts (entre 5.000 et 15.000) ont été découverts le 22 août à l'embouchure du Mississippi, en Louisiane. Du pétrole se trouve dans la zone et les autorités cherchent à savoir si la marée noire du golfe du Mexique est en cause. Des problèmes d'oxygène liés au barrage du bayou La Loutre sont aussi invoqués, ce qui aurait tué les poissons. Parmi les animaux morts se trouvaient également des crabes, des raies pastenagues ou des anguilles. Rachida Boughriet |