Les pêcheurs de Louisiane ont repris leur activité dans un golfe du Mexique quasi débarrassé de son pétrole en surface.
La plateforme de BP, le 13 juillet. (REUTERS)
Depuis la marina de Venice, on peut voir les crabes et les poissons qui ont l’air en pleine forme à la surface de la mer. Ici, l’eau du golfe du Mexique est marron vert, car mélangée avec les afflux du Mississippi, mais sans pétrole : les seules petites plaques luisantes à la surface sont celles semées par les moteurs des bateaux qui participent à la gigantesque opération de nettoyage. La plateforme Deepwater Horizon, qui a explosé le 20 avril, est à 80 kilomètres d’ici. Venice est l’un des bouts de terre les plus proches de l’accident, mais le pétrole y est invisible. «On dirait qu’il est brûlé par le soleil, suggère David, un des vieux loups de mer qui traînent ce matin sur la marina. Il y a quelques jours, j’ai vu un peu d’huile entrer dans les roseaux, à une heure de bateau d’ici. Mais, globalement, on a vu très peu de pétrole par là.»
«Truite mouchetée». David, qui ne veut pas donner son nom de famille, travaille depuis longtemps pour l’industrie pétrolière. «Je les rends millionnaires», sourit-il, expliquant que les plateformes dont il assure la maintenance dégagent des profits de l’ordre de «100 000 dollars [76 000 euros, ndlr] par jour». Ce qui le choque n’est déjà plus la quantité de pétrole déversée dans le golfe, mais «tout l’argent gâché par BP dans cette opération de nettoyage». «Regardez-les», dit-il, montrant sur la marina les dizaines de «secouristes», reconnaissables à leurs gilets de sauvetage, qui attendent une hypothétique mission. «Ce matin, ils sont partis à 50 bateaux pour aller observer les oiseaux, et chaque bateau est payé 1 500 ou 2 000 dollars la journée !»
Au début de la marée noire, quand le pétrole jaillissait au rythme de 5,5 à 9,5 millions de litres par jour (selon la dernière estimation officielle), les habitants de Venice se voyaient déjà «foutus».«Je ne sais pas si je remettrai jamais les pieds sur un bateau»,«peut-être ne pourrons-nous plus jamais pêcher de notre vie», disaient-ils. Depuis que le puits a été placé sous entonnoir, le 15 juillet, et que le pétrole a quasiment disparu, le discours s’est inversé. «On a mangé l’autre jour une truite mouchetée ramenée par des pêcheurs : elle était délicieuse, raconte Chris Dahl, autre loup de mer. L’essentiel des eaux accessibles depuis Venice est rouvert à la pêche. Les médias devraient bombarder l’opinion pour les convaincre que nos poissons sont sains.» Mike Ballay, le manager de la marina, opine : «Nous devons être optimistes. Croire que les larves ne seront pas contaminées, et que tous les poissons qui n’ont pas été pêchés pendant deux mois compenseront ceux tués par le pétrole.»
Depuis l’accident, la marina de Venice est transformée en base logistique pour les opérations de surveillance et d’endiguement de la marée noire. Mais les brigades de nettoyeurs, et de nettoyeurs des nettoyeurs (ils sont des cohortes à ramasser les déchets produits par les premiers), ne compensent pas les activités habituelles de la marina, compare Mike : «En temps normal, je vends près de 50 000 gallons [190 000 litres, ndlr] d’essence par semaine aux pêcheurs de plaisance. Là, même avec les opérations de secours, j’en suis à 10 000 gallons par semaine.» Les «dollars de la mauvaise conscience» déversés par BP sur la région ne sont pas non plus sans effets perturbateurs : «J’ai des employés qui ont démissionné pour participer aux opérations de nettoyage, confie le manager de la marina. Chez moi, ils gagnent 10 dollars de l’heure et sont obligés de travailler. Avec BP, ils sont payés 18 dollars de l’heure, dix heures par jour, même s’ils ne travaillent que quatre heures.» Pour toutes ces raisons, Mike Ballay est pressé d’oublier le pétrole et de croire à un retour à la normale. «Même si, en fait, personne ne connaît les effets à redouter. Il n’y a pas d’experts, puisque cette marée noire est une première. Mais on n’a pas fini d’en voir les conséquences. Je serai mort quand on continuera d’écrire l’histoire de cette marée noire», médite Mike, du haut de ses 59 ans.
«Contents». Sur les docks des pêcheurs de crevettes, l’heure est aussi à l’optimisme, même s’il est parfois un peu forcé. La pêche a été réautorisée vendredi, après presque trois mois de suspension. Ce lundi (le temps pour les docks de se réapprovisionner en glace), les chalutiers ont repris la mer. «Oui, on est contents, avoue Buddy Compton, 57 ans, affairé ce week-end à préparer son chalut. Après cette période où la pêche était interdite, il va y avoir beaucoup de crevettes. On s’attend à de très bonnes journées.»
Même dans son enthousiasme à reprendre le large, Buddy estime que le pétrole est encore là : «J’ai bien le sentiment qu’il y a du pétrole dans l’eau. Mais on va faire attention à pêcher dans des zones où la mer est propre.Si on trouve le moindre pétrole dans nos crevettes, on ne les vendra pas, bien sûr.» Cela fait sept ans que Buddy pêche la crevette à Venice. Avant, il travaillait dans une raffinerie où il a perdu un œil, dans un accident. «J’ai quitté le job pour ne pas perdre l’œil qui me restait», explique-t-il. Mais la malédiction du pétrole l’a poursuivi jusque sur son chalutier : «D’habitude, en cette saison, je peux gagner 30 000 dollars par mois, bien plus en tout cas que les 5 000 dollars d’indemnités donnés par BP aux pêcheurs.» Comme tous ses collègues de Venice, ou presque, Buddy s’était inscrit sur les listes de BP pour participer aux opérations de nettoyage, payées 2 000 dollars par jour et par bateau, mais il n’a jamais été appelé : «Ils ont embauché des gars venus d’ailleurs. Pour en être, il fallait avoir les bonnes connexions, que je n’avais pas.»
«Pilules». A deux pontons de là, quelques ostréiculteurs, tous originaires de Croatie et d’ordinaire basés à Empire, un petit port voisin, ont eu la «chance», eux, d’être recrutés par BP. Depuis vingt jours, ils attendent à Venice sur leurs bateaux, payés 2 400 dollars par jour, même s’ils ne font rien. Ils n’ont été appelés qu’une fois, pour récupérer un sac de pétrole aspiré à la surface de la mer, «une centaine de gallons à peine [moins de 400 litres, ndlr]».«Le problème est que le pétrole n’est plus à la surface, où on peut le ramasser. Il a été dispersé au fond de l’eau… justement là où sont nos huîtres», explique l’un d’eux, qui demande à rester anonyme.
Le ramassage des huîtres a aussi été rouvert dans certaines zones du golfe, jugées «propres». Mais ces pêcheurs n’y croient pas : «Je ne veux plus ramasser d’huîtres par ici, dit un autre. Il faudrait fermer la zone pour au moins cinq ans. De toute façon, les gens auront peur de manger les huîtres d’ici, ce sont des déchets maintenant. Moi-même je n’en mangerai plus.» La crainte des pêcheurs embauchés par BP, c’est que les opérations de nettoyage vont bientôt prendre fin alors que les dégâts sur leurs zones de pêche sont loin d’être évalués. «Nos problèmes ne font que commencer, résume Ante Marinkovic, 56 ans, un pêcheur qui ose donner son nom, comme s’il n’avait plus grand-chose à perdre. Ma femme m’a quitté car je ne gagnais plus assez d’argent.Elle est repartie en Croatie avec nos deux filles, de 8 et 15 ans. Je suis en pleine dépression, j’ai des crises d’anxiété et je suis maintenant accroc aux pilules. Je n’ai plus d’appartement, seulement ce bateau pour vivre, et je ne sais plus que faire. J’avais 19 ans quand j’ai quitté la Croatie, je ne crois pas que je pourrais m’y réadapter.» Cette marée noire «est comme une guerre», compare ce pêcheur : «Les souffrances sont souvent plus dures une fois la guerre terminée.» Mais le risque est alors que, comme ce pétrole, elles deviennent invisibles.
BP: la météo retarde les opérations
Reuters
10/08/2010 | Mise à jour : 20:56
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Le groupe pétrolier BP a suspendu aujourd'hui leforage du puits de dérivation devant mettre un terme à la marée noire du Golfe du Mexique en raison de mauvaises conditions météo, a annoncé un porte-parole.
Le Centre américain de veille cyclonique a mis en garde contre un risque de 60% de voir une dépression tropicale se former dans les deux prochains jours en direction de la Louisiane. "Nous restons sur place mais nous suspendons le forage", a déclaré Max McGahan. Selon l'amiral des gardes-côtes Thad Allen, qui coordonne les opérations pour le gouvernement américain, cette suspension devrait entraîner un retard de deux à trois jours.
Le puits de dérivation est à moins de trente mètres du puits Macondo, dont la fuite est à l'origine de la plus grave marée noire de l'histoire des Etats-Unis, et à une profondeur de près de 4.000 mètres sous le plancher sous-marin, a annoncé BP
La faune a (relativement) peu souffert de la marée noire
Le 10 août 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Plus de peur que de mal, pourrait-on dire à la lecture du dernier bilan « faunistique » de la marée noire qui frappe le golfe du Mexique depuis le 20 avril. Publié le 9 août, il s’appuie sur les recensements réalisés en Alabama, Floride, Louisiane, Mississipi, Texas, et en mer, par l’U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).
Bien évidemment, il ne concerne que les espèces visibles ou ceux dont les corps ont été récupérés. L’impact sur l’ichtyofaune ne sera peut-être jamais réalisé, pas plus que celui sur les méduses, les crustacés ou les planctons.
Quoi qu’il en soit, 5.771 oiseaux, 1.020 tortues, 76 mammifères marins et 2 reptiles ont été récupérés par les sauveteurs. Sur le lot, 1.869 oiseaux, 503 tortues, 5 mammifères marins et 1 reptile étaient vivants. Ces miraculés ne sont pas encore prêts à revoir leur milieu. Moins de 800 oiseaux ont été relâchés, contre 127 tortues marines et 1 mammifère. Le reptile rescapé se morfond encore dans son vivarium.
Pour mémoire, la catastrophe de l’Exxon Valdez (1989) a provoqué la mort de plusieurs milliers de mammifères (loutres, cétacés, phoques), et de plus de 300.000 oiseaux. Au voisinage de la pollution, invertébrés et crustacés disparurent. Ainsi que plusieurs milliers de poissons.
Entente en vue sur le nettoyage de la marée noire
L'une des pires marées noires de l'histoire des États-Unis menace les côtes de la Louisiane. Suivez le développement de cette «catastrophe nationale» et ses conséquences désastreuses pour l'environnement. »
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Le naufrage le 22 avril de la plateforme en eaux profonds Deepwater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique, est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.
AP
Le gouvernement américain et BP sont proches d'un accord pour que les futurs revenus des activités du géant pétrolier dans le golfe du Mexique garantissent le fonds de nettoyage et de compensation des victimes de la marée noire, écrit le Wall Street Journal mardi.
«L'administration Obama et BP sont proches d'un accord pour utiliser les futurs revenus du géant pétrolier dans le golfe du Mexique afin de garantir les opérations de nettoyage et le fonds de compensation (aux victimes) de 20 milliards de dollars, ce qui donnerait aux deux parties une incitation à poursuivre la production dans le golfe», affirme le quotidien financier.
Le naufrage le 22 avril de la plateforme en eaux profonds Deepwater Horizon, opérée par BP dans le golfe du Mexique, est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.
BP avait annoncé lundi avoir fait un premier versement de trois milliards de dollars à ce fonds.
«Les discussions continuent, toutefois, sur la manière dont BP va garantir ses obligations restantes de 17 milliards de dollars», poursuit le quotidien.
«À un moment, il a été question de garantir ces fonds avec les champs pétroliers de BP dans le golfe, mais le gouvernement ne voulait pas se retrouver propriétaire de puits», souligne le Wall Street Journal, citant une source proche du dossier.
BP a jusqu'à présent indiqué qu'il comptait s'acquitter du paiement des 20 milliards de dollars grâce à ses opérations habituelles et à des ventes d'actifs.
Mais l'administration américaine souhaite des biens offerts en garantie afin de sécuriser le financement du fonds de nettoyage et de compensation, dans l'hypothèse où BP ne serait pas en mesure de faire face à ses obligations en raison de problèmes financiers ou juridiques dans la foulée de la marée noire.
Garantir ce fonds avec l'exploitation des opérations de BP dans le golfe du Mexique ferait que BP et le gouvernement américain se retrouveraient en quelques sortes partenaire, ce qui serait délicat politiquement.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de BP n'a pas commenté les informations du Wall Street Journal, mais a rappelé que le groupe s'était «engagé à ouvrir ce compte de garantie bloqué et à mettre de l'argent dessus».
«Nous continuons à discuter avec les autorités sur la meilleure manière de tenir cet engagement», a rappelé ce porte-parole.
Maîtres de nous-mêmes
L’ambition affichée par Descartes de voir l’homme « comme maître et possesseur de la nature » n’est pas pour demain. Elle avait atteint Arthur Rimbaud lui-même comme une sorte de fièvre du progrès. « Nous monterons sur tout, écrivait-il, comme sur un cheval. » Mais l’animal est rétif. Tremblements de terre, tsunamis, volcans… Des milliers, certaines années des dizaines de milliers de morts sont
en effet imputables à la nature mais ce que nombre
de catastrophes révèlent c’est que, loin d’être maîtres
de la nature, nous ne le sommes même pas de nous-mêmes. Nombre de décisions majeures nous échappent. Elles sont prises dans les salons ministériels, dans les conseils d’administration, où le secret se cultive avec
le même soin que les dividendes, et ceux qui les prennent
ne semblent pas d’abord préoccupés par l’avenir de notre maison commune, quand bien même nous n’en avons pas de rechange. Ainsi, alors que s’accumulent les preuves du réchauffement climatique avec les catastrophes annoncées que sont la montée
des eaux, l’avancement des déserts, la fonte des glaciers qui déjà, en Amérique latine par exemple, menace de priver d’eau des millions de personnes, où sont les décisions que chacun feint désormais de vouloir adopter ? Certes, nous sommes tous responsables, ne serait-ce que par insuffisance de protestation, mais certains, tout de même, plus que d’autres.
Car dans nombre de catastrophes, il y a des responsabilités. En France même, combien
de sinistres, dramatiques comme pour la tempête Xynthia, sont dus à des constructions en zones inondables, à des digues mal entretenues,
à la déforestation… Spéculation immobilière, économies dans les services publics. La marée noire du golfe
du Mexique est due bien évidemment à BP. Les énormes majors du pétrole sont de fantastiques machines
à profit. La gestion de ses conséquences pose autant
de questions que la catastrophe elle-même.
Le gouvernement américain a-t-il, quoi qu’il en dise, ménagé la compagnie ? Les dispersants utilisés
ont-ils servi à lutter réellement contre la pollution
ou, littéralement, à noyer le poisson ? Déjà, on songe
à exploiter le pétrole de l’Arctique par 4 000 mètres
de fond, mais des apprentis sorciers bardés de technologie ont mis trois mois à boucher une fuite par 1 500 mètres…
Ce n’est pas Vladimir Poutine qui a mis le feu aux tourbières. Mais ce qui commence désormais
à se savoir, c’est que les réformes de la gestion des forêts des dernières années les ont privatisées, que les politiques de prévention ont été abandonnées, que les milliardaires et les oligarques qui se les sont appropriées se sont souciés comme d’une guigne de leur entretien, que les pompiers en Russie ne sont pas plus nombreux qu’en France pour un territoire sans mesure commune, parce que les pompiers sont un service public qui coûte et ne rapporte pas. Ce n’est pas Poutine qui a mis le feu mais c’est
la soumission de la société russe à l’argent qui a généré l’ampleur de la catastrophe.
Nous ne sommes pas maîtres, collectivement, de nous-mêmes, c’est la réalité d’aujourd’hui.
Mais il appartient à chacun, que ce soit en France,
en Louisiane, en Russie, en Chine, au Pakistan, où que ce soit, non seulement de demander des comptes, mais d’exiger la participation de tous aux décisions qui les concernent et parfois les condamnent. La nature n’a
que faire de la démocratie. C’est notre affaire.
Visite-éclair de George W. Bush en Haïti
L'ex-président américain George W. Bush est arrivé mardi en Haïti pour une visite de quelques heures au cours de laquelle il visitera des projets financés par des fonds recueillis à la suite du séisme du 12 janvier, a indiqué son service de presse.
«M. Bush est en Haïti pour visiter les projets qui ont bénéficié de fonds de la Fondation Bush-Clinton créée par le président (Barack) Obama après le séisme. Il verra aussi les progrès réalisés dans le processus de reconstruction d'Haïti en terme de création d'emplois», a déclaré à l'AFP Meg Pearce, porte-parole du 43e président américain.
George W. Bush et Bill Clinton ont mis sur pied le «Fonds Clinton-Bush pour Haïti» à la demande de leur successeur Barack Obama, quelques jours après la catastrophe.
M. Bush, doit aussi avoir un bref entretien avec le président haïtien René Préval au palais national détruit par la secousse qui a fait au moins 250.000 morts et 1,5 million de sans-abri.
Au cours de son séjour à Port-au-Prince, il visitera également un centre d'accueil de malades du sida en compagnie du premier ministre d'Haïti Jean-Max Bellerive, a ajouté Mme Pearce.
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est fait l'avocat des produits de la mer du golfe du Mexique, encourageant lundi ses concitoyens à en consommer, après le coup dur porté au secteur par la marée noire. (c) Afp
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est fait l'avocat des produits de la mer du golfe du Mexique, encourageant lundi ses concitoyens à en consommer, après le coup dur porté au secteur par la marée noire.
Le puits endommagé qui a répandu des millions de litres de brut dans le golfe du Mexique a été provisoirement rebouché la semaine dernière par BP. "Le processus entrepris pour empêcher le pétrole de fuir à l'aide d'un bouchon de ciment semble avoir réussi", s'est réjoui lundi M. Obama.
"Avec la réouverture des pêcheries du Golfe, nous sommes heureux que les pêcheurs puissent reprendre le travail", a expliqué le président, qui recevait l'équipe de football américain des Saints de La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud), vainqueurs en titre du Superbowl.
"Les Américains peuvent en toute confiance et en toute sécurité apprécier à nouveau les produits de la pêche du Golfe, et nous allons les apprécier ici, à la Maison Blanche", a encore promis M. Obama.
"Nous en avons mangé hier" dimanche, a d'ailleurs précisé le président, qui avait réuni des amis sur les pelouses de la Maison Blanche à l'occasion d'un barbecue pour fêter son 49e anniversaire.
Lors de ses visites sur les lieux de la catastrophe en mai et juin, M. Obama avait encouragé ses compatriotes à consommer des produits de la mer issus du Golfe, mangeant ostensiblement des crustacés dans des restaurants locaux.
Le président, qui avait également incité les Américains à faire du tourisme pour soutenir l'économie des Etats côtiers, doit montrer l'exemple le week-end prochain en séjournant en famille en Floride (sud-est).
Après la cérémonie de lundi, des joueurs des Saints et un cuisinier sont venus dans la salle de presse de la Maison Blanche pour distribuer des spécialités du Golfe.