• LE ROCHER PERCÉ ou LE BOUT DU MONDE… EN FACE DE NANTES

     

    Jour 7 du circuit

    Nous quittons Paspébiac pour nous diriger vers l’Est de la Gaspésie, sur le golfe du Saint-Laurent. En face, c’est Terre-Neuve et, plus au Sud, Saint-Pierre et Miquelon qui sont, contrairement aux idées reçues, à la même latitude que Nantes et pas du tout dans le Grand Nord comme on l’imagine trop souvent.  

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    Percé, territoire de la nation Micmac depuis 3000 ans, fut, bien avant l’arrivée d’un certain Jacques Cartier en 1534, une zone bien connue des pêcheurs de baleines venus du Pays-Basque. Tous les étés, amérindiens (nomades) et basques s’y retrouvaient, pour la chasse à la baleine et la pêche, et pour faire du troc de fourrure d’orignal et de castor contre des objets utilitaires et des armes.

    Les premiers colons n’y arrivèrent que vers 1672 dans le but d’évangéliser les Micmacs. Cette petite communauté sera chassée par des Anglais qui s’emparèrent du village et le détruisirent. Près d’un siècle plus tard, un comptoir de pêche y attirera Canadiens, Jersiais, Irlandais ou Loyalistes américains, dont certains s’installeront dans l’île Bonaventure. Charles Robin, dont nous avons fait la connaissance à Paspébiac, y fondera un port de pêche. Les maquereaux, le saumon, l’esturgeon et la morue y abondent.

    C’est au trou de son célèbre rocher que Percé doit son nom. La ville est devenue aujourd’hui la capitale touristique et culturelle de la Gaspésie. Son rocher percé est un îlot rocheux qui pourrait faire penser aux falaises d’Étretat. Ce rocher, âgé de 375 millions d'années, de 433 mètres en longueur, 90 mètres de largeur et 88 mètres de haut, était à l’origine rattaché à la côte. Son poids serait de cinq millions de tonnes. L'arche en elle-même mesure 15 mètres de hauteur. Il possédait autrefois trois ou quatre arches. On ignore quand les premières sont tombées ; celle dont il ne reste aujourd’hui qu’un crêt rocheux surnommé l’obélisque s’est écroulée le 17 juin 1845, et on estime que la dernière devrait disparaître dans environ quatre siècles.

    L’île est recouverte d’une maigre végétation herbeuse et sert d’habitat à des oiseaux marins, (fous-de-Bassan, mouettes tridactyles et cormorans).

    Ce rocher a toujours fasciné, mais l'histoire de son évolution reste vague quant au nombre d'arches, de trois à quatre, semble-t-il. Jacques Cartier désigne l’endroit du nom de "Cap-de-Pratto", appellation donnée en l'honneur d'un chanoine italien, Albert-de-Pratto, ayant participé à une expédition à Terre-Neuve. Il n’évoque pas la présence d’arche. Le rocher était peut-être encore rattaché à la côte. Champlain notera par contre dans son journal: "On vint à l'Isle Percée, qui est comme un rocher fort haut, eslevé des deux costez, où il y a un trou par où les chaloupes et les bateaux peuvent passer de haute mer". Le Père LeClercq, parlera « des trois ou quatre arches de lîsle Percée ». Nous en ferons le tour en bateau. On dit que l’arche recèle de nombreux fossiles.

    L’autre curiosité de Percé est l’île Bonaventure, dont nous ne ferons malheureusement que le tour, notre groupe étant arrivé trop tard par la négligence de deux personnes fâchées avec le respect des horaires fixés par notre guide.

    Nous passerons près d’une colonie de phoques, dans la pénombre en cette fin d’après-midi sur la côte Est de l’île. Des milliers de fous-de-bassan et de mouettes tridactyles nichent dans la réserve naturelle de Bonaventure.

    Nous ne pourrons pas nous en approcher, toujours en raison de ce tabarnak de retard (maudits Français, les Suisses, eux, savent lire l’heure).

    En revenant, nous repassons devant le rocher percé qui, sous cet angle, ressemble à un cheval dans l'eau.

    Belle soirée. C’est la pleine lune, et la pleine lune au-dessus du rocher percé, c’est un joli cadeau de la nature.

    Notre hôtel donne, d’un côté sur la montagne (les Trois-Sœurs et le Mont-Blanc local) et de l’autre sur le golfe du Saint-Laurent et le rocher percé, donc nous ne nous plaindrons pas de la vue.

    Nous monterons sur le Mont-Joli (payant…). Sur le sentier, nous croisons une structure qui se veut être de l’art, l’oiseau-sphère, un enchevêtrement de tubes et de pierres où chacun est invité à laisser un message aux visiteurs suivants, le tout sur le dos de Jacques Cartier qui est passé par là. L’idée n’est pas mauvaise, mais l'aspect poético-artistique de l'oeuvre est assez opaque à nos yeux. Dommage.

    De là-haut, la vue sur le rocher et l’île Bonaventure sous la lumière du soleil couchant a quelque chose d’envoutant.

     Le lendemain matin, réveil à 4 heures… pour voir le soleil se lever sur la mer. Deux options : rester à l’hôtel ou aller sur le port. Le traversier se coupera donc en deux pour ne rien perdre de cet instant.

    La cigogne se retrouve donc sur le port avant le soleil, mais y rencontre le capitaine du port, qui fait son petit tour matinal avant de prendre son service… et des pêcheurs, qui partagent leurs prises avec les phoques et les cormorans avant de se servir.

    C’est comme ça, ici, en Gaspésie. Et le soleil qui s’élève au-dessus du rocher. Un grand moment, ici, au bout du monde… en face de Nantes.

    Flonigogne

     

     

    Pour ceux qui aiment les légendes, en voici quelques unes :

    Légende Française du Rocher Percé

    Au temps où le Canada appartenait à la France, un vieux château de Normandie abritait une jeune beauté, Blanche de Beaumont. Or, un beau jour de juin, Blanche, alors âgée de 16 ans, faisait la connaissance d'un jeune et bel aristocrate, le chevalier Raymond de Nérac. Ce fut le coup de foudre de part et d'autre. Bientôt, ils se voient aussi souvent que possible devant les parents, mais surtout dans leurs dos chaque fois qu'ils le peuvent … puis un jour, on les fiança. Bonheur parfait ne peut durer, surtout dans les légendes. Aussi la guigne survint-elle dans la vie des jeunes amoureux, et la guigne, cette fois, serait le Canada.

    Comment s'y prendre pour rendre des amoureux parfaitement malheureux ? Parfois en les unissant, parfois en les séparant. Le destin a une expérience et une intuition terrible en cette matière, à telle enseigne qu'il trouva immédiatement la solution la plus tragique: envoyer le plus loin possible le jeune chevalier, et le plus loin possible à cette époque, c'était le Canada, si vaste et si redoutable avec ses hivers et ses iroquois. Donc, sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut prendre un poste en Nouvelle-France pour combattre les féroces iroquois. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie.

    Une fois en Nouvelle-France, le chevalier de Nérac pataugea dans la neige, se perdit dans les bois, combattit les iroquois, gela dans des cabanes mal chauffées, commanda des hommes qui n'obéissaient qu'à leur bon gré, tira ici et là du mousquet, enfin se rongea d'ennui et d'amour pour sa fiancée qui le hantait.

    Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l'attente de son bien-aimé, mais dans son château. Vint le jour où elle ne peut plus supporter une telle situation. Elle irait rejoindre son fiancé en Nouvelle-France et l'épouserait.

    Une fois cette décision prise, elle ne pensa plus qu'à ce projet audacieux, mais n'en souffla mot à qui que ce fut, surtout pas à ses parents. Elle attendait, sans trop y compter, une occasion propice, qui se présenta malheureusement. Un bon jour, son frère vint au château annoncer que le roi l'avait prié de faire du service en Nouvelle-France. Et comment refuser au roi une prière ? C'est alors que Blanche s'ouvrit de son projet à ses parents et les informa de sa ferme intention d'accompagner son frère en Nouvelle-France. Ces derniers, horrifiés, s'y opposèrent carrément. Mais que peuvent les parents contre l'amour ? Au début de l'automne, Blanche de Beaumont s'embarqua donc pour la Nouvelle-France avec son frère.

    Vers la mi-octobre, leur navire croisait à la hauteur des côtes de Terre-Neuve et tous se réjouissaient à la pensée d'arriver bientôt au terme de ce long voyage. Surtout Blanche de Beaumont, naturellement, qui avait si hâte de revoir son fiancé.

    Par un matin de temps clair, la vigie annonça un navire à bâbord qui filait vers eux à pleines voiles. Ce fut d'abord une grande joie sur le galion français, mais bientôt suivie par un sentiment d'horreur: ce qui venait vers eux avait maintenant toutes les apparences d'un vaisseau pirate.

    Lorsque le capitaine se rendit compte qu'il s'agissait bien d'un navire pirate, il ordonna que tout l'équipage et tous les hommes valides du navire se regroupent. On distribua les armes et chacun prit le poste qu'on lui assigna dans l'attente de l'abordage, qui fut d'ailleurs fort sanglant : coups de feu, croisements de sabres et d'épées, cris déchirants, lamentations horribles, massacre de boucherie.

    Les Français, bien entendu, offrirent une résistance farouche et désespérée, mais les pirates étaient plus nombreux et mieux armés. En bons pirates qu'ils étaient … sic!!! … ils tuèrent tout ce qui pouvait être tué sur le navire, sauf Blanche de Beaumont qu'ils réservaient à leur capitaine, saccagèrent tous ce qu'ils crurent bon devoir saccager et emportèrent avec eux tout ce qui leur tenta.

    On transporta la jeune beauté sur le navire pirate, mais non sans difficultés, car elle se débattait comme dix et l'on avait reçu l'ordre de ne pas la molester: la moindre égratignure coûterait une tête. On l'enferma dans une cabine et l'on plaça un pirate devant sa porte. Le hublot de sa cabine était garni de barreaux. Pas de fuite possible. Elle était complètement à la merci de cette racaille.

    Le capitaine des pirates avait donc beau jeu. Il pouvait faire de la jeune fille tout ce qu'il voulait, selon son caprice. Mais il était un bon capitaine de pirates … à certaines heures il va sans dire. Alors, cette fois, au lieu de la violenter et de la violer, ce dont il était fort tenté d'ailleurs, il décida d'user de principes et de faire les choses en grand. Il épouserait Blanche de Beaumont sur le navire, devant tout son équipage. Il en ferait sa femme et la patronne du navire. Les enfants qu'elle lui donnerait auraient du sang noble. Un ex-moine, membre de l'équipage, officierait.

    Ces respectables intentions devaient faire perdre au capitaine sa belle proie. Lorsque Blanche de Beaumont sut ce qui l'attendait, elle se jura qu'elle ne deviendrait jamais l'épouse d'un pirate. Tous les moyens seraient bons.

    Aussi, quand l'équipage rassemblée sur le pont vit paraître Blanche de Beaumont s'avançant vers le capitaine et l'officiant sourire aux lèvres, on s'étonna de cette transformation si extraordinaire. Mais la jeune fille devait les étonner fort davantage, car juste au moment où elle allait arriver à la hauteur du capitaine et de l'officiant, profitant de la confiance et de la surprise qu'elle avait suscitées, elle fit brusquement demi-tour, se mit à courir et se jeta à la mer avant qu'on ait pu intervenir. Ce geste inattendu cloua l'équipage sur place. Quand on eut repris ses esprits, il était trop tard; Blanche de Beaumont avait définitivement disparu dans les profondeurs de l'océan.

    Le capitaine regretta amèrement ses bonnes intentions: voilà ce que c'était que d'avoir des principes. On l'y reprendrait à avoir de la conscience ! Quant à l'équipage, il fut, dit-on, vivement impressionné.

    La superstition, commune chez ces durs, fit le reste. Toute la nuit, le navire glissa dans un épais brouillard, traînant à la remorque mauvaise conscience. Le lendemain, lorsque le soleil eut réussi à dissiper cette brume, l'équipage se vit devant une masse énorme: c'était le Rocher Percé. Ce singulier rocher, semblant flotter près du rivage comme un navire à l'ancre, dégageait une menace mystérieuse et impitoyable.

    Soudain les pirates, figés de terreur, distinguèrent à son sommet une espèce d'apparition voilée dans laquelle ils crurent reconnaître Blanche de Beaumont. Puis brusquement, cette apparition abaissa ses mains vers le vaisseau dans un geste de malédiction et ce dernier, avec tous ses occupants, fut changé en un rocher dont on retrouve encore des vestiges aujourd'hui.

    On dit que le chevalier de Nérac périt peu après aux mains des iroquois.

    On dit encore qu'à certains moments, lorsque le Rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit parfois entrevoir la jeune fiancée qui hante les parages des désirs inassouvis d'un amour malheureux.

     

    Le prisonnier du Rocher (Légende amérindienne)

    Capturé au cours d'un raid d'hiver, une jeune chef Iroquois est condamné à être exposé au soleil, l'astre vénéré des Micmacs, à l'équinoxe du printemps, jusqu'à ce que mort s'en suive. Les bourreaux choisissent le sommet du Rocher Percé comme lieu de supplice

    Pour la récolte des œufs de goéland  les Amérindiens accèdent au sommet du Rocher Percé par une grossière échelle

    De l'hiver à l'équinoxe, Méjiga, la simple, l'orpheline de 17 ans méprisée par les jeunes braves de la tribu, visite plusieurs fois le prisonnier.

    Les compagnes de Méjiga tirent les cheveux du jeune chef, lui plantent des arêtes de poisson dans les cuisses en l'appelant "fils de chien".

    Méjiga le nourrit en cachette. Un jour, le jeune homme la remercie d'un tendre regard. Elle en devient éperdument amoureuse. La jeune fille décide de le délivrer et de fuir avec lui.

    Pour délivrer son bien-aimé une nuit, en secret, Méjiga grimpe sur le Rocher armée d'un couteau

    En bas, une pirogue chargée de vivre attend les fugitifs

    Que se passe t-il là-haut ? Le lendemain, sur la grève de l'Anse-du-Nord, on trouve le cadavre du prisonnier, la gorge ouverte. Méjiga ne reparaît jamais.

    La légende veut que le Grand-Esprit, touché par le désespoir de Méjiga, l'ait changée en goéland pour lui faire oublier la mort de l'aimé, égorgé sous ses yeux.

    Inconsolable, Méjiga-Goéland tourne la nuit autour du Rocher en se lamentant.

     

    La Gougou : légende de Percé et de l'Ile Bonaventure

    Depuis le Régime français une sombre légende Micmaque est associé à la région de Percé et de l’île Bonaventure, repère d’une ogresse connue comme la Gougou. Champlain lui-même fut mis en garde par les micmacs contre cette créature et ce dès son premier voyage dans la région :

    « Il y a encore une estrange chose digne de réciter, que plusieurs sauvages m’ont asseuré estre vray ; c’est que proche de baye des chaleurs au Su, est une isle, ou fait résidence un monstre épouvantable, que les sauvages appelle Gougou et m’ont dit qu’il avoit la forme d’une femme, mais fort effroyable, et d’une telle grandeur, qu’ils me disoient que le bout des mats de notre vaisseau ne le fut pas venu jusques à la ceinture, tant ils peignent grand ; et que souvent il a dévoré. Et dévore beaucoup de sauvages, lesquels il met dedans une grande poche quand il les peut attraper et puis les mange ; et disoient ceux qui auroient esvité le péril de cette malheureuse beste, que sa poche estoit si grande, qu’il y eut peu mettre nostre vaisseau ; ce monstre fait des bruits horribles dedans cette isle, que les sauvages appellent Gougou ; et quand ils en parlent ce n’est qu’avec une peur si estrange, qu’il ne peut dire plus, et m’ont asseuré, plusieurs l’avoir veu. » (Cité par crevel, J et M., Honguedo, P.64)

    Dans la littérature traitant de Percé et de l’île, il fut souvent mention des micmacs qui n’osaient pas mettre les pieds à l’île de peur d’y rencontrer la Gougou. Malgré cela, les insulaires semblent convaincus que l’île fut jadis utilisée par les Micmacs. D’après le document « L'Île Bonaventure » rédigé par madeleine Bisson (1981) il semble que des fouilles archéologiques aient permis de confirmer une présence amérindienne tout au moins saisonnière sur l’île.

    La Gougou, d’abord légende Micmaque fut par la suite appropriée par les européens qui la transformèrent à leur manière. La voici relatée ici par Claude Mélançon :

    « Pierre-Marie, natif de Bretagne, c’est fait embaucher à douze ans par le patron Cardurec, propriétaire de la « Reyne Anne », une solide petite goélette qui faisait la pêche dans les eaux gaspésienne. À son premier voyage il entendit parler de la Gougou dont les Micmacs faisaient une description épouvantable et le désir de voir cet être monstrueux le tourmenta. Un jour que son patron était retenu à terre, il emprunta une pirogue indienne, et traversa à l’île. Son escapade découverte, le propriétaire de la pirogue se mit en quête de son embarcation avec d’autre indiens. À deux milles au large de l’île, ils trouvèrent Pierre-Marie évanoui au fond de l’embarcation à la dérive. Ramené au camp des morutiers le petit mousse raconta son aventure.

    Ayant atterri à la baie des marigots, sur le coté sud-ouest de l’île, il avait tiré sa pirogue sur la grève puis s’était enfoncé dans la forêt de sapins. Il marchait depuis quelques temps prenant confiance à chaque pas, quand tout à coup, il entendit un bruit comme en ferait un soufflet de forge. En même temps une odeur de charnier se répandait dans l’air. Pierre-Marie se retourna. Sainte Vierge ! À moins de dix toises se tenait un monstre effrayant. Il ressemblait de corps à un lion marin mais beaucoup plus gros. De sa face, ridée comme celle d’une vielle sorcière, débordait de longues dents pointues. Deux yeux méchants brillaient derrière des poils jaunes qui pendaient jusqu’au menton. Pierre-Marie ne perdit plus de temps à examiner la Gougou. Il poussa un cri d’effroi et prit sa course à travers bois, poursuivi par le monstre, dont il sentait l’haleine puante. Il courait droit devant lui le petit mousse, sans se garer des branches qui lui fouettaient le visage, trop effrayé pour se rendre compte qu’il se dirigeait au hasard. Il comprit son erreur en débouchant du bois. À deux pas était la falaise abrupte et, deux cents pieds plus bas, la mer. Derrière venait la Gougou. Mourir pour Mourir, pensa Pierre-Marie, autant se noyer que d’être dévoré par cette affreuse bête. La Gougou arrivait sur lui. Après s’être signé, il fit les deux pas qui le séparaient de l’abyme, ferma les yeux et sauta… Miracles ! À peine eut-il quitté le bord de la falaise qu’il sentit deux grandes ailes le supporter et le déposer tout doucement dans une embarcation. Là il perdit connaissance. C’était tout ce qu’il savait, et le patron Cardurec, même en le menaçant du chat à neuf queues s’il ne disait pas la vérité, n’en pu tirer davantage. Quelques pêcheurs attribuèrent aux margaux ce sauvetage miraculeux mais on blâma ces esprits forts. Seuls les anges pouvaient être responsables. Pierre-Marie reçu le surnom « d’enfant de la vierge » et, par la suite, à chaque retour de voyage, il ne manquait pas d’offrir un cierge à sa sainte protectrice. Quant à la Gougou, on ne la revit plus. Des indiens ont prétendu avoir vu sa carcasse au pied de la falaise, à l’endroit même ou le petit mousse opéra sa descente miraculeuse. »

     


  • DU MAQUEREAU A LA MORUE

    Cliquez ci-après pour la google map de Paspébiac  et amusez-vous à regarder les photos satellite

    Jour 7 du circuit

    Nous quittons Carleton et les pêcheurs de maquereaux à marée montante pour nous diriger plus loin dans la baie des chaleurs, à Bonaventure, et plus précisément au site historique de Paspébiac.

    Le nom Paspébiac provient du mot micmac « ipsigiag », qui signifie barachois, faisant ainsi allusion au port naturel existant à cet endroit. Le barachois de Paspébiac, était l'endroit ou les canots qui montaient de Gaspé à Ristigouche faisaient halte. D'autres théories tentent par contre d'expliquer l'origine micmaque du nom, comme l'expression « papgeg ipsigiag », qui signifie batture fendue, ou que la signification du toponyme serait plutôt « qui brille à distance ». Nicolas Denys est le premier à mentionner Paspébiac en 1672 dans sa Description géographique et historique des costes de l'Amérique septentrionale: «un cap que l'on nomme le petit Paspec-biac : il y a une rivière où les chaloupes se mettent à l'abry lorsqu'ils viennent faire leur degrat du grand Paspec-biac qui est à quatre lieuës de là.» (Source : Wikipédia)

    Les habitants de Paspébiac sont les pasbébiaciens, mais on les surnomme les « paspéyas ». Ils sont d’origine basque, bretonne, normande. D’autres sont venus de Jersey pour suivre Charles Robin, homme d’affaire et pêcheur à Terre-Neuve qui découvrit dans la baie des chaleurs les conditions idéales pour la pêche et le séchage de la morue qu’il expédiait ensuite en Europe.

     La vedette de ce lieu est un poisson, la morue. Ce musée a pour vocation de rappeler l’importance de l’industrie poissonnière et comment une compagnie peut régner sur la vie de plusieurs générations d’être humains. Ici, les Robin et les Le Boutillier, venant de Jersey du milieu du XVIIIème siècle au milieu du XIXème siècle.

     Charles Robin , arrivé dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, s’assura la dépendance des petites gens qui lui étaient en fait liées corps et âmes, en leur fournissant le travail, le logement, les écoles, la religion, et surtout leur prêtaient en nature l’équipement, les provisions et le sel que les pêcheurs ne pouvaient rembourser et qui transmettaient leurs dettes à leurs héritiers.

     David Le Boutillier  commerçant et homme politique jersien, vint s’installer à Paspébiac au milieu du XIXème siècle comme commis de la Charles Robin and Compagny. Il y apprit la tenue des livres et le commerce de la morue séchée. Il y créera sa propre entreprise près des pêcheries Charles Robin et fera fortune grâce à la construction d’ateliers, de magasins et d’entrepôts.

    Nous y rencontrerons des acadiens à l’accent savoureux qui nous expliqueront les métiers liés à la pêche de la morue (tonnellerie, techniques de séchage et d’entreposage du poisson, forge, charpenterie de marine, fabrication des filets de pêche.

     Nous aurons également à une charmante scénette qui nous sensibilisera à la condition des gens qui travaillaient pour Charles Robin.

    Nous goûterons bien entendu au poisson vedette des lieux. Salé, très salé, comme il se doit.

    Nous découvrirons également que l’on peut faire du cuir avec la peau des poissons, et plus particulièrement ici avec la peau de saumon et de morue.

    Le caribou ayant perdu sa casquette équestre des Haras d’Hennebont, et le soleil gaspésien estival étant cuisant, il sera recoiffé à la mode de Paspébiac.

    L’entrepôt, qui serait le plus gros bâtiment à structure de bois construit à l’époque, abrite une exposition sur l’histoire de Paspébiac et la pêche en Gaspésie.

    Une autre exposition est consacrée à un visiteur de marque, Jacques Cartier le malouin en personne, qui accosta là le 6 juillet 1534 alors qu’il faisait un repérage en barque depuis Port-Daniel. Il y rencontra des Micmacs qui avaient surnommé l’endroit Epsegeneg. La présence des amérindiens en Gaspésie remonte à au moins 2500 ans. Ils y érigeaient des campements près de zones navigables. Le commerce des peaux entre les indiens et la France était né.

     Voici un extrait de ce que Jacques Cartier a écrit après son passage à Paspébiac :

    « Et pendant que nous fûmes dedans ladite anse (Port-Daniel), allâmes le lundi seizième (06 juillet), après avoir ouï la messe, avec une de nos barques, pour découvrir un cap et pointe de terre (Pointe de paspébiac), qui était à sept ou huit lieues à l'ouest de nous, pour voir comment ladite terre était orientée. Et alors que nous étions à demi-lieue de ladite pointe, aperçûmes deux bandes de barques de sauvages, qui traversaient d'une terre à l'autre, où ils étaient plus de quarante ou cinquante barques; et dont l'une desdites bandes de barques arrivait à ladite pointe, dont ils sautèrent et descendirent à terre en grand nombre, ceux-ci faisaient un grand bruit, et nous faisaient plusieurs signes d'aller à terre, nous montrant des peaux sur des bâtons. Et parce que nous n'avions qu'une seule barque, nous ne voulûmes point y aller, et ramâmes vers l'autre bande qui était à la mer. Et eux, voyant que nous fuyions, équipèrent deux de leurs plus grandes barques, pour venir auprès de nous, avec lesquelles se groupèrent cinq autres parmi celles qui venaient de la mer, et vinrent jusqu'auprès de notre dite barque, dansant et fesant plusieurs signes de joie et manifestant le désir de vouloir notre amitié, nous disant en leur language: Napou tout daman asurtat (nous voulons avoir votre amitié) et autres paroles que n'entendions. Et parce que nous n'avions qu'une de nos barques, nous ne voulûmes pas nous fier à leurs signes, et leurs fîmes signe qu'ils se retirassent; ce qu'ils ne voulurent pas, et ramèrent de si grande force environnèrent incontinent notre dite barque, avec leurs sept barques. Et voyant que malgré les signes que nous leurs faisions, ils ne voulaient pas se retirer, nous leur tirâmes deux coups de passe-volants par dessus eux. Et alors, ils se mirent à retourner vers ladite pointe, et firent un bruit merveilleusement grand, après lequel ils commencèrent à revenir vers nous, comme avant. Et eux, étant près de notre dite barque, leur lâchâmes deux lance à feu, qui passèrent parmi eux, qui les étonna fort, tellement qu'ils prirent la fuite, à très grande hâte, et ne nous suivirent plus.

    Le lendemain, partie desdits sauvages vinrent avec neuf barques à la pointe et l'entrée de l'anse, où nos navires étaient posés. Et nous, étant avertis de leur venue, allâmes avec nos deux barques à ladite pointe et entrée, où ils étaient. Et dès qu'ils nous aperçurent, ils se mirent à fuir, nous faisant signes qu'ils étaient venus pour trafiquer avec nous; et nous montrèrent des peaux de peu de valeurs, desquelles ils se vêtent. Nous fîmes pareillement signe que nous ne leur voulions nul mal, et descendîmes deux hommes à terre, pour aller à eux, leur porter des couteaux et autres objets de fer, et un chapeau rouge pour donner à leur capitaine. Et partie d'entre eux, voyant cela, descendirent à terre, avec lesdites peaux, et trafiquèrent ensemble; et démontrèrent une grande et merveilleuse joie d'avoir et d'obtenir desdits objets de fer et autres choses, dansant et faisant plusieurs cérémonies, en jetant de l'eau de mer sur leur tête, avec leurs main. Et nous baillèrent tout ce qu'ils avaient tellement qu'ils s'en retournèrent tout nus, sans rien avoir sur eux; et nous firent signes, que le lendemain, reviendraient avec d'autres peaux. »

    Et voici comment on passe du maquereau… à la morue…

    ... dans ce bout du bout du monde qu’est la Gaspésie. La prochaine étape sera symbolique, car nous continuons notre route vers le rocher Percé, à l’extrême est de l’Amérique du Nord.

    Flonigogne


  • Carleton-sur-Mer : la pêche miraculeuse

     

    6ème jour du circuit, suite et fin ! (Cliquez sur la Google map en ligne)

    Carleton-sur-Mer, fondée par les Acadiens, fin XVIIIème siècle, sur la Baie des Chaleurs.

    Le soir. Atmosphère sereine, mer tranquille, température agréable au point que certains se sont baignés. (On est dans la Baie des Chaleurs après tout...)

    Une incursion dans les marais en direction d'un observatoire (où nous observerons une autre fois...)

    Un peu plus loin un phare-balise rouge et blanc, de type pyramidal casqué (c'est ma description perso), comme ceux que nous avions déjà vus (et que nous verrons encore).

    Puis nous faisons un tour au port de pêche où nous ne nous étions pas attardés. Nous percevons de l'animation.  Un vrai port de pêche cette fois-ci, et quelques bateaux divers. (Pas comme à Montréal où le "Vieux Port" est l'ancien port de commerce, sans l'ombre d'un bateau de pêche.)

    Ici, en plus des bateaux, il y a les pêcheurs. Et, surprise, ce que je prenais pour un concours de pêche, avec  alignement de gaules le long du quai, était en fait un événement habituel de marée montante où un banc de maquereaux était là pour faire le spectacle et se laisser prendre à l'hameçon ! Il suffisait de tremper sa ligne dans l'eau et de ferrer aussitôt pour avoir de quoi manger pour plusieurs jours et en laisser aux chats !

    Il est largement temps de rentrer à l'hôtel avec tout le monde...

     

    Souper agrémenté par un jeune et excellent guitariste du coin, Jean-David Palmer, qui se produit  en spectacle les samedis soirs au Bistro Le Pic-Assiette à Carleton !

    Et nous manquerons, à peu de jours près, Raphaël Torr qui était venu nous faire un coucou en chansons dans le spectacle de Jean-Guy Deraspe à Bignay, quelques de mois auparavant.

    Le matin du 7ème jour, une nouvelle promenade jusqu'au port, le nez en l'air.

    Puis nous quitterons les maquereaux de Carleton pour faire, dans quelques heures, la connaissance des morues de Paspébiac...

    AlCaribou


  • Miguasha : super site fossilifère

     

    Jour 6 du circuit            [Cliquez pour voir la Google map]

    La journée se poursuit le long de la Matapédia, puis de la Ristigouche, en direction de Mishuaga (en micmac = roche rouge), site fossilifère d'importance mondiale !

    Nous arrivons dans une superbe baie, presque au débouché de cette rivière (ou fleuve) Ristigouche, dans la Baie des Chaleurs.

    En direction du sud on aperçoit les cheminées des usines (pâtes et papier, chlorate de sodium) de Dalhousie, au Nouveau Brunswick (province acadienne qui ne fait pas partie du Québec mais où la langue française est régulièrement pratiquée.

    Nous avons été accueillis par deux guides qui ont pris en charge chacun de nos deux groupes. Puis nous avons commencé la visite sur la grève, là où se font les fouilles depuis de nombreuses années.

    167 ans de recherches !

    Le site a été découvert en 1842 par Abraham Gesner (1797-1864), médecin, géologue, un des fondateurs de l'industrie pétrolière (qui cherchait peut-être bien des terrains pétrolifères...)

    (J'avais trouvé un beau caillou qui m'évoquait un fossile, mais, comme il ne fallait rien emporter, je me suis contenté de le photographier...)

    La superficie actuelle du site est de moins d'un kilomètre carré (87,3 ha).
    La zone de fouilles est devenue le Parc National de Miguasha le 6 février 1985.

    Le site est intégré au patrimoine mondial (World Heritage) de l'UNESCO depuis 10 ans (1999).
    Et on le compte parmi les 1001 Merveilles du Monde ! (1001 Wonders of the World)

    (La Terre, il y a très, très longtemps, bien avant  le Dévonien !)

    Plus de 14 000 fossiles ont été identifiés et classés, d'une trentaine d'espèces différentes :  une dizaine chez les végétaux et une vingtaine chez les animaux. Tout cela remonte à 370 millions d'années, à l'époque du Dévonien, ou "Age des poissons". Justement, chez les poissons, ce sont plus de 5 000 fossiles que l'on a trouvés.

    Que nous apprend l'Encyclopédie canadienne ?

    "Il y a environ 380 millions d'années, au Dévonien supérieur, l'Amérique du Nord était liée à l'Europe, formant ainsi un vaste continent nommé Euramérique, alors centré sur l'équateur. À l'endroit où se trouve aujourd'hui Miguasha, [...] un large estuaire tropical coulait des jours tranquilles. Cet estuaire représentait la zone de mélange entre les eaux douces d'un fleuve prenant origine dans les jeunes Appalaches et une masse d'eau salée. Dans ces eaux saumâtres, vivaient une vingtaine d'espèces de poissons à l'apparence parfois étrange, tels les agnathes, ou poissons sans mâchoire, les placodermes à l'armure lourde et les acanthodiens garnis d'aiguillons. Tous vivaient la fin de leur dominance dans les eaux mondiales alors qu'un autre groupe très peu présent à l'époque, les actinoptérygiens, amorçait sa diversification. Également présent à Miguasha, ce groupe représente aujourd'hui 90 p. cent des poissons actuels et compte des espèces telles la truite, la morue et l'anguille, par exemples. Un cinquième groupe peuplait aussi les eaux de l'estuaire, les sarcoptérygiens. Ce dernier inclut des formes actuelles comme les cœlacanthes et les dipneustes, mais aussi certaines espèces éteintes. Ces poissons sont munis de nageoires charnues et, fait surprenant, de poumons dans certains cas."

    Quelques exemples des poissons fossiles de Miguasha :

    • les agnathes (sans mâchoires)
    Nous avons ici la première preuve directe de la position des filaments de branchies (à gauche) — sans doute soutenus par des rayons, à l'intérieur d'un sac branchial dans cet Endeiolepis
    • les placodermes (carapace osseuse)
    • les acanthodiens (épines rigides en position dorsale et position ventrale)

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    • les actinoptérygiens (nageoires à rayon)
    • Les sarcoptérygiens seraient une transition dans l'évolution vers les tétrapodes et les vertébrés terrestres.

    Le Prince de Miguasha. Ce fossile d'Eusthenopteron, long de 30 cm, a été découvert à Miguasha, dans les falaises du Dévonien supérieur et il a figuré sur un timbre canadien. Collections du Musée de Miguasha. (Photographie par Brian Chatterton.)

    Chez les sarcoptérygiens, la vedette est  Eustheopteron foordi, ou "Prince de Miguasha", qui a rendu le site célèbre.

    Il a des branchies, mais aussi un crâne garni de narines externes et peut respirer grâce à des poumons. Il  possède des nageoires charnues (sarco...) dotées d’une structure osseuse et ses mâchoires sont armées de dents coniques, indice d'un mode de vie carnivore.

    Collections du Musée de Miguasha.
    (Photographie par Brian Chatterton.)

    Le même, tel qu'on l'imaginerait :

    D'autres poissons (ou peut-être les mêmes sous un autre angle...)

    Et puis des végétaux superbement conservés

    Un aspect de l'évolution des espèces, bien plus tard...

    On passe par Lucy pour arriver aux hominidés...

    ... et aux hommes et aux femmes qui ont conquis l'espace, comme Chris Hadfield et  Julie Payette ?


    AlCaribou

    Photo : Poissons fossiles : exposition à l'Aquarium de La Rochelle jusqu'en janvier 2010

    Exposition de poissons fossiles à l'E.C.O.L.E de la mer - Aquarium de La Rochelle jusqu'en janvier 2010
    L'E.C.O.L.E de la mer propose cette exposition au grand public et aux scolaires qui peuventt découvrir de façon ludique et pédagogique l'histoire évolutive de certains groupes de poissons. Une centaine de spécimens qui sont issus de différents gisements de poissons fossiles et qui proviennent de collections privées sont présentés. Par ailleurs, des panneaux didactiques décrivent certaines espèces.
    Exposition dans le hall de l'Aquarium de La Rochelle, Quai Louis Prunier jusqu'en janvier 2010. Contact à l'Aquarium : 05 46 50 30 30.

    © affiche Publié par C.S le : 12-Jul-2009


  • La Matapédia : une rivière à saumons

    Jour 6 du circuit                               [Cliquez ici pour la Google map en ligne]

    Après avoir quitté Pointe-au-Père, nous continuons direction Est-Nord-Est vers Sainte-Flavie, considérée comme une porte d'entrée en Gaspésie. Puis nous laisserons la rive sud du Saint-Laurent pour tourner à droite, Sud-Est, puis Sud-Sud-Est pour traverser la péninsule en suivant la rivière Matapédia (qui naît d'un côté de la péninsule puis court changer de bord !)

    La Vallée

    La rivière Matapédia forme d'abord le lac Matapédia, puis le Lac aux Saumons, accueille la rivière Causapscal à Causapscal et dégringole jusqu'à la ville de Matapédia (qui veut dire "confluent de rivières" en langage micmac) où elle se joint à la rivière Ristigouche, au fond de l'estuaire de la-dite Ristigouche qui débouche ensuite sur la Baie-des-Chaleurs. (Suivez la carte !)

    C'est le paradis des pêcheurs de saumons, mais un paradis très règlementé !

    A Causapscal, sur la pente entre la rivière et l'auberge réputée "La Coulée Douce" (où nous avons très bien déjeuné... avec du saumon) se dresse le monument au saumon !

    Il y a d'ailleurs, au confluent des rivières Matapédia et Causapscal un musée dédié au saumon, site historique qui a été un club privé "Le Matamajaw Salmon Club". Avant cela, en 1873, Lord George Mount Stephen (1829-1921), cofondateur et président du Canadian Pacific Railway, président de la Banque de Montréal, avait établi un domaine de pêche pour la haute société canadienne anglaise et américaine.

    Nous continuons Sud-Sud-Est et faisons une halte pour voir un pont couvert qui traverse la Matapédia (c'est le plus long de la Matapédia) pour accéder à Routhierville (du nom d'un chef de gare !)

    Il nous restera à continuer le long de la rivière pour arriver au confluent avec  la Ristigouche   (qui sert de frontière avec le Nouveau Brunswick), suivre la rive gauche de l'estuaire de cette Ristigouche pour atteindre, tout au bout le site fossilifère de Miguasha.

    AlCaribou





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