• Xynthia, revue de presse du 21 juin 2010

     

     

    Tempête Xynthia: trois mois après, les indemnisations ont bien été versées

    Créé le 21.06.10 à 19h20 -- Mis à jour le 21.06.10 à 19h20

    Vue aérienne d'un quartier de la Faute-sur-Mer, le 1er mars 2010, 
totalement inondé après le passage de la tempête Xynthia.

    Vue aérienne d'un quartier de la Faute-sur-Mer, le 1er mars 2010, totalement inondé après le passage de la tempête Xynthia. R. DUVIGNAU/REUTERS

    CATASTROPHE - Les sinistrés varois peuvent être optimistes quant à leurs chances d’être indemnisés en temps et en heure...

    Les inondations qui se sont produites la semaine dernière dans le Var risquent de provoquer à nouveau beaucoup de travail pour les sociétés d’assurance. Un peu plus de trois mois après la tempête Xynthia, une nouvelle catastrophe naturelle leur tombe sur les bras. Si les conditions pour se faire indemniser sont limpides, qu’en est-il dans les faits?

    Une maison sous 2m50 d’eau

    Contacté par 20minutes.fr, Xavier Machuron-Mandard est le cofondateur de l'Avif (Association des victimes des inondations fautaises). Comme beaucoup d’autres habitants de la commune, sa résidence secondaire de La Faute-sur-Mer (Vendée), l’une des trois communes les plus touchées par Xynthia, a pris l’eau: 2m50 chez lui.

    A l’heure actuelle, la maison de cet ingénieur de la banlieue parisienne est dans cette fameuse «zone noire» dont les habitations risquent bien d’être définitivement proscrites. Les négociations concernant l’évaluation du domaine et l’indemnisation prévue, 250.000 euros en moyenne, sont encore en suspens.

    Au-delà de 2.000 euros de dommages, un expert est nécessaire

    En revanche, concernant ses biens matériels, tout s’est réglé dans les temps. Xavier Machuron-Mandard raconte que, comme pour les inondations du Var, un délai supplémentaire pour monter son dossier a été donné aux sinistrés. Pour les zones où des arrêtés de sûreté avaient été décrétés en raison de la fragilité des édifices, l’ingénieur indique que des sociétés de déblaiement ont assuré immédiatement et aux frais des sociétés d’assurance le déblaiement des maisons.

    Un habitant sinistré de La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique), joint par 20minutes.fr, explique que pour moins de 2.000 euros de travaux, il suffit d’envoyer le devis à son assurance qui se chargera du remboursement. Au-delà de cette somme, un expert doit se rendre sur place.

    «Il faut aussi prendre des photos autant que possible»

    «J’ai ensuite fait une liste des biens. Comme il s’agissait d’une maison récente, j’avais toutes les factures, mais il faut aussi prendre des photos autant que possible», explique pour sa part Xavier Machuron-Mandard qui confirme qu’il y a bien une franchise à payer à l’assureur malgré tout (380 euros).

    L’ingénieur a ensuite confié l’état de ses pertes matérielles à l’expert de sa société d’assurances, venu sur place deux semaines après l’inondation. Il précise qu’à la Faute-sur-Mer, il a vu des experts demander aux gens qui avaient sorti leurs meubles à l’extérieur de les remettre à l’intérieur.

    «On ne récupère pas la totalité de la valeur de ses meubles»

    «On ne récupère pas la totalité de la valeur de ses meubles», ajoute cependant Xavier Machuron-Mandard. En effet, les experts intègrent un taux de vétusté qui réduit de 5% par année d’ancienneté le prix du bien. Au final, l’ingénieur a reçu son indemnisation «il y a environ deux semaines», soit près de trois mois après la tempête et donc dans les délais préconisés par la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA).

    D’après les mairies de Saint-Vincent-sur-Jard (Vendée) et des Moutiers-en-Retz (Loire-Atlantique), contactées par 20minutes.fr, les habitants de ces communes ont également été indemnisés «assez rapidement». En ce qui concerne les biens publics en revanche, ce n’est plus du tout la même histoire.

    Vous avez été touché par les inondations? Donnez-nous vos témoignages ci-dessous et envoyez-nous vos photos en cliquant ici.

    Corentin Chauvel

    Mer Environnement 
    lundi 21 juin 2010 - 10:18

    Après Xynthia, les sinistrés veulent l'autodétermination

    Les électeurs de Boyardville, une station balnéaire de l’île d’Oléron (Charente-Maritime) touchée par la tempête Xynthia, ont choisi l’autodétermination hier lors d’un référendum symbolique organisé pour protester contre la destruction prévue de 150 maisons.

    Le nouveau président de l’“État libre du Boyard”, Marc Vigneron-Larosa, a précisé qu’il constituerait un gouvernement provisoire aujourd’hui.

    Après le discours d’investiture du président, le pavillon jaune et noir de l’“État libre du Boyard” a été hissé.

    « Notre premier geste sera d’écrire au président de la République pour l’inviter à venir voir que notre village n’est pas un village sinistré qui a besoin d’être rasé, mais que c’est un village très sympathique, uni contre les destructions quelles qu’elles soient. Notre but est avant tout de lutter contre les perspectives de destruction du village suite à la tempête Xynthia ».

    Les frontières du nouvel État seront matérialisées sur les deux routes principales d’accès au village par des panneaux : « Vous quittez le territoire de la République française » et « État libre du Boyard ».

    Proclamation de l'Etat libre de la République du Boyard

    300 électeurs se sont présentés, hier, devant les urnes, proclamant à 96 % la République du Boyard. De la zone noire à la zone libre.

     Au bureau de vote de Boyardville, hier, 300 personnes ont joué le
 jeu, choisissant de résister par l'humour au zonage instauré par l'État
 français.  photo Xavier Léoty

    Au bureau de vote de Boyardville, hier, 300 personnes ont joué le jeu, choisissant de résister par l'humour au zonage instauré par l'État français. photo Xavier Léoty

    Et le nouveau président de la République est… Marc Vigneron Larosa. Écharpe jaune et noire (aux couleurs du zonage) sur l'épaule, le patron de l'Échoppe et artisan du référendum organisé très sérieusement hier, à Saint-Georges-d'Oléron, proclame les résultats : 300 personnes se sont présentées devant les urnes et se sont prononcées à 96 % pour « quitter le cadre de la République et ses institutions ».

    Autour du nouveau président, des dizaines de sinistrés et de sympathisants sont venus l'acclamer et entonnent « Nabucco » de Verdi (le chant des partisans, tout un programme !). Quelques touristes mal informés ne comprennent pas tout de la comédie qui se déroule sous leurs yeux. Le drapeau tricolore hissé sur un mât près de la capitainerie est descendu sous l'œil de la gendarmerie qui passe au loin. Désormais, un drapeau jaune et noir, à l'effigie du fort Boyard, qu'on aperçoit au large, flotte au-dessus des têtes. Une heure après la clôture du bureau de vote, Boyardville bascule de la zone noire à la zone libre.

    Dans les règles

    S'il ne faisait aucun doute que chacun participait en connaissance de cause à une grande plaisanterie montée de toutes pièces, l'événement avait parfois quelque chose de solennel. Comme prévu, la consultation populaire s'est déroulée dans les règles de l'art. Dans la salle de la capitainerie, deux isoloirs et une urne prêtés par la mairie. L'ambiance est feutrée. Béa et Georges sont là pour jouer les assesseurs et font cela très bien. Seule entorse au règlement : l'apéro et le café servis à la sortie des urnes. Le vote avait été ouvert à toute personne résidant ou travaillant de près ou de loin à Boyardville-la Perrotine et Fort-Royer.

    Impossible de les estimer. Ils ne sont que quelques dizaines à vivre ici à l'année (60 électeurs ont voté aux dernières présidentielles). Mais des centaines quand arrivent les beaux jours et que l'activité économique et touristique reprend. Hier, il ne manquait personne à l'appel : des sinistrés, bien sûr, qui refusent de quitter leur maison ou leur boulot, des propriétaires de maisons secondaires, des usagers du port, le maire Éric Proust et ses adjoints, les membres de l'Association pour la sauvegarde du site de Boyardville et la Perrotine.

    « J'essaie de comprendre comment, en dix jours, ils ont pu prendre une telle décision alors qu'il leur faut des mois pour décider la création d'un rond-point ! Qui peut dire aujourd'hui qu'on est sinistré ? On a eu de l'eau dans la maison, d'accord, mais on a nettoyé ! Leur décision est une ignominie ! », lance Georges.

    Événement médiatique

    Assommés par Xynthia puis par la zone noire qui menace toujours 150 maisons, les sinistrés de Boyardville ont choisi de résister par l'humour. Pari réussi au terme d'une belle journée. Auréolé de ses nouvelles responsabilités présidentielles, Marc Vigneron Larosa ne cache pas sa satisfaction. De nombreux médias, y compris la presse nationale, se sont intéressés à son mouvement. « On veut faire parler de nous mais sans bloquer de pont. On est un bled sympa et détendu ! », clame le nouveau chef d'État. Il sait qu'il y a du pain sur la planche. Car au-delà de cette vaste boutade, ni lui ni les sinistrés ne comptent faire retomber la pression. L'autoproclamation d'hier devrait être suivie par d'autres actions. Du plus sérieusement du monde, le nouveau président de la République… du Boyard entend écrire à son homologue de la République française, Nicolas Sarkozy, pour l'inviter dans la nouvelle zone libre du Boyard.

    Après Xynthia : le plan de zonage des Boucholeurs sera attaqué en justice

    Les maires de Châtelaillon-Plage, Jean-Louis Léonard, et d’Yves, Didier Roblin, ont annoncé ce samedi matin leur intention de saisir la justice  après la publication vendredi soir le zonage définitif établi après la tempête Xynthia

    Jean-Louis Léonard lors de la réunion publique de présentation du 
zonage définitif sur les communes de Yves, Les Boucholeurs et 
Châtelaillon. (PHOTO X.LEOTY)

    Jean-Louis Léonard lors de la réunion publique de présentation du zonage définitif sur les communes de Yves, Les Boucholeurs et Châtelaillon. (PHOTO X.LEOTY)

     

    La préfecture de la Charente-Maritime a rendu public vendredi soir le zonage définitif établi par les experts pour le village des Boucholeurs où la tempête Xynthia avait tué deux personnes et submergé des dizaines d’habitations le 28 février.

    Si le nombre de maisons en zone noire a été réduit à une soixantaine, c’est encore trop pour les maires de Châtelaillon-Plage, Jean-Louis Léonard, et d’Yves, Didier Roblin, qui ont annoncé samedi matin leur intention de saisir la justice.

    Ils jugent le plan «  inique, stupide et coûteux » et se disent assurés d’en obtenir l’annulation devant le tribunal administratif. Ils appellent les habitants à «  ne pas céder aux sirènes de l’achat », malgré les indemnisations confortables proposées par l’Etat, et à «  résister » tous ensemble.

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    Xynthia: 2 maires vont porter plainte

    AFP
    19/06/2010 | Mise à jour : 19:35 Réactions (3)

    Les maires de Châtelaillon-Plage et Yves, en Charente-Maritime, ont annoncé aujour'hui leur intention de saisir la justice à la suite de la publication du zonage définitif après la tempête Xynthia pour le quartier des Boucholeurs, à cheval sur leurs deux communes.

    "Le préfet nous a remis la carte définitive des Boucholeurs qui relève de la stupidité, l'Etat s'obstine dans cette position que nous jugeons parfaitement illégale", a déclaré Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon.

    La préfecture a annoncé mardi une nouvelle zone noire aux Boucholeurs, définie après une révision du classement initial en zone orange. "Un périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 m est établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations", selon la préfecture.

    Lors d'une réunion publique, ce matin, les deux maires ont annoncé à la population leur intention de saisir le tribunal administratif. "On ne peut pas accepter qu'on déstructure un village sur la base d'inepties", a poursuivi Jean-Luis Léonard, "on considère que c'est une atteinte grave au droit de propriété qui fait peser des craintes et des peurs chez les propriétaires", quand l'Etat "impose une vente que je considère forcée". Selon lui la procédure d'"illégale" car elle n'est pas fondée sur "la concertation, la transparence et une enquête publique". Le député-maire, qui sera reçu la semaine prochaine à Matignon et au ministère de l'Ecologie "espère que la raison l'emportera".

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    > Xynthia : le risque a été minoré

    > DOSSIER SPÉCIAL - Les séquelles de la catastrophe


    Agnès MARRONCLE


    Depuis trois mois et le passage de Xynthia, Delphine Malhonda vit telle une vacancière dans une villa balnéaire de Châtelaillon, mais ça ne devrait plus durer bien longtemps. «Le 28 juin, il faut qu'on soit parti.» Sous peu, ce logement comptant trois chambres, un jardin, un garage, se louera à la semaine au prix qu'en donne aujourd'hui la famille Malhonda pour un mois. «Notre maison des Boucholeurs est sinistrée et l'assurance nous rembourse ce loyer, mais pas au tarif estival!»

    Delphine Malhonda doit donc trouver une autre solution. Tout comme Christine Pasturo, autre habitante des Boucholeurs relogée dans une résidence secondaire. «Les propriétaires en ont besoin à partir du 23 juin. Chez nous, le chantier de réparation n'est pas achevé, mais nous y retournons, même si cela doit faire un peu camping au début.»

    Des gens déboussolés

    Dans les ruelles du petit village côtier, les mobile homes prêtés par la région Poitou-Charentes ont trouvé preneurs. «Ça permet d'être au plus près de chez soi pour suivre les travaux», affirme Françoise Berry qui habite la commune d'Yves et vient d'apprendre que sa maison, jusqu'alors classé en zone orange, devrait passer en zone de solidarité. «Un jour, on nous dit que le zonage n'existe plus. Le lendemain, on apprend qu'il est étendu, allez savoir!»

    Des personnes déboussolées, choquées, impatientes de connaître le sort que leur réserve l'État, les travailleurs sociaux du conseil général en ont vu passer beaucoup durant leur permanence. Quelques jours après la tempête, le département prenait en charge une mission Mous (maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale) principalement centrée sur la question du relogement. Une mission dotée par l'État de 530 000 euros auxquels le conseil général ajoutait 200 000 euros.

    «En Charente-Maritime, la tempête a touché environ 4 800 habitations. Certaines n'ont eu que très peu d'eau, mais un millier ont nécessité un relogement», rappelle Corinne Imbert, vice-présidente aux affaires sociales du conseil général de Charente-Maritime. Certains sinistrés se sont débrouillés par leurs propres moyens pour trouver un logement provisoire. D'autres se sont tournés vers la Mous. «Nous avons mis à disposition tout ce que nous pouvions, assure Corinne Imbert. Par exemple les logements de fonction dont nous disposions dans les collèges. Les sociétés HLM ont donné la priorité des attributions aux sinistrés. Nous avons aussi mobilisé le parc privé.»

    Notamment ces villas destinées à la location saisonnière qui doivent maintenant être libérées. Ce genre de situation concerne principalement des habitants des Boucholeurs, un peu moins ceux des communes comme Aytré ou Charron. «Les gens voulaient être relogés au plus près, du côté de Marans ou dans l'arrière-pays où il y a moins de pression touristique, relève Thierry Demaegdt qui préside l'association des sinistrés de Charron. «Nous recontactons actuellement toutes les familles sinistrées pour savoir où elles en sont. Il semble qu'il n'y ait qu'une vingtaine de cas de relogement en résidence d'été», affirme Corinne Imbert.

    Delphine Malhonda doit quitter son logement provisoire avant la fin du mois. Photo A. M.

    Fin des constructions en zone à risque?

    AFP
    21/06/2010 | Mise à jour : 16:38 Réactions (4)

    Nicolas Sarkozy a assuré cet après-midi que l'Etat n'autoriserait aucune construction d'habitation dans les zones dangereuses "tant (qu'il) sera président", lors d'une réunion à Draguignan six jours après les inondations qui ont fait au moins 25 morts dans le Var.

    "Tant que je serai président de la République, personne ne construira dans une zone reconnue comme dangereuse. Mon message est clair et sans ambiguïté. Si la zone est dangereuse, au nom de l'Etat nous interdirons les constructions", a déclaré Nicolas Sarkozy lors de cette réunion.

    "C'est quelque chose sur laquelle je veux dire (que) je ne transigerai pas. Nous n'avons pas connu sur la tempête Xynthia les problèmes que nous avons connus, avec les déménagements dont j'assume la pleine responsabilité, pour tolérer la moindre construction en zone interdite", a-t-il poursuivi.

    "Il n'y aura pas d'ambiguïté et pas d'exception", a insisté le chef de l'Etat, "cela fait des décennies que, dans notre pays, en vérité, on a joué avec la vie de victimes potentielles en faisant appliquer des règlements selon certaines modalités et en n'appliquant pas des règlements parce qu'on trouvait que ça gênait des habitudes".

    "Je vous le dis, on ne construira plus en zone dangereuse et il n'y aura plus sous trois ans de commune - le ministre vient de faire voter la loi - qui n'aura pas de PPR (plan de prévention des risques, ndlr). Il n'y aura plus aucune espèce d'exception", a-t-il insisté.

    Les maires des Boucholeurs (17) vont attaquer le zonage en justice

    Avec l'AFP | 21/06/2010 | Publié dans : Régions

    Les maires de Châtelaillon-Plage et Yves (Charente-Maritime) ont annoncé le 19 juin 2010 leur intention de saisir la justice à la suite de la publication du zonage définitif après la tempête Xynthia pour le quartier des Boucholeurs, à cheval sur leurs deux communes.

    « Le préfet nous a remis la carte définitive des Boucholeurs qui relève de la stupidité, l’Etat s’obstine dans cette position que nous jugeons parfaitement illégale », a déclaré Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon.

    La préfecture a annoncé le 15 juin 2010 une nouvelle zone noire aux Boucholeurs, définie après une révision du classement initial en zone orange. « Un périmètre de solidarité d’une profondeur de 50 m est établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations », selon la préfecture.

    Lors d’une réunion publique, samedi matin, les deux maires ont annoncé à la population leur intention de saisir le tribunal administratif.

    « On ne peut pas accepter qu’on déstructure un village sur la base d’inepties », a poursuivi M. Léonard, « on considère que c’est une atteinte grave au droit de propriété qui fait peser des craintes et des peurs chez les propriétaires », quand l’Etat « impose une vente que je considère forcée ».

    M. Léonard a qualifié la procédure d’ »illégale » car elle n’est pas, selon lui, fondée sur « la concertation, la transparence et une enquête publique ». Le député-maire, qui sera reçu la semaine prochaine à Matignon et au ministère de l’Ecologie « espère que la raison l’emportera ».

    « L’Etat libre du Boyard »
    Par ailleurs, les électeurs de Boyardville, une station balnéaire de Charente-Maritime également touchée par la tempête Xynthia, ont choisi l’autodétermination le 20 juin 2010 lors d’un référendum symbolique organisé pour protester contre la destruction prévue de 150 maisons, a-t-on appris auprès du nouveau président de « l’Etat libre du Boyard »A la question :

    Etes-vous d’accord pour quitter le cadre de la République Française et ses institutions?

    les habitants ont voté oui par 288 voix, non par 11 voix et 3 votes nuls, a indiqué Marc Vigneron-Larosa, qui a précisé qu’il constituerait un gouvernement provisoire le 21 juin.

    Les organisateurs de ce vote estimaient que « l’Etat ne respecte pas notre liberté de vivre dans un endroit où il n’y a aucun danger » en classant 150 maisons en zone noire après la tempête Xynthia. Tous les habitants de Boyardville, une station de la commune de Saint-Georges-d’Oléron, et les personnes y travaillant étaient appelés à se prononcer.
    Le scrutin s’est tenu au bureau de vote officiel de Boyardville à la Capitainerie du Port. 302 électeurs ont participé au vote, y compris le maire de Saint-Georges d’Oléron. Boyardville compte en permanence 190 habitants, entre 300 et 600 à cette époque de l’année, avant la saison estivale, selon la même source.

    Le 21 juin, les frontières du nouvel Etat devaient être matérilisées sur les deux routes principales d’accès au village par des panneaux : « Vous quittez le territoire de la République Française » et « Etat libre du Boyard », selon la même source.

    21 juin 2010 06h00 | Par Jacky Donzeaud 0 commentaire(s)

    Au chevet des digues

     Les digues supportent le sentier du littoral sur la facade 
maritime de la commune  Photo Jacky Donzeaud

    Les digues supportent le sentier du littoral sur la facade maritime de la commune Photo Jacky Donzeaud

     

    Une importante réunion de concertation s'est tenue à la salle des fêtes. Elle a réuni les riverains concernés par la tempête Xynthia, en présence du sous-préfet, du conseiller général, des services du Conseil général, de la directrice des travaux du Siba.

    Cette rencontre avait pour but d'échanger sur les responsabilités de chacun État, Département, Ville et riverains quant à l'entretien des digues de protection, véritable support du sentier du littoral.

    « Je vous remercie d'avoir répondu aussi nombreux à notre invitation. Nous avons souhaité que toutes les parties prenantes soient présentes dans ce débat autour d'un dossier difficile et compliqué sur la législation concernant l'entretien des digues. Je vous confirme que la municipalité prendra ses responsabilités dans ces travaux estimés entre 200 000 et 240 000 euros », a expliqué Marie-Hélène des Esgaulx, sénateur maire, en ouvrant la séance.

    Pascal Gauci, sous préfet, a rappelé que la législation dans ce domaine s'appuie sur une loi de 1807 qui précise que les responsables sont les propriétaires protégés par ces ouvrages.

    Un problème complexe

    Cette rencontre a mis en exergue l'intérêt représenté par le sentier du littoral (pour l'aide du Conseil général) et l'interaction avec les problèmes posés par la gestion des eaux de ruissellement, et de fait l'implication du Siba, responsable de ce domaine.

    La salle a, à son tour, évoqué certains points précis, notamment des effondrements importants du sentier du littoral en certains endroits. Les riverains ont aussi abordé les problèmes inhérents aux eaux de ruissellement, le fonctionnement des clapets, les travaux au port de Meyran.

    L'ensemble de ces problèmes ont été pris en compte par les différents responsables présents.

    Ainsi, Marie-Hélène des Esgaulx a affirmé la volonté de la ville de prendre en charge ce dossier capital. « La ville doit être en première ligne pour piloter ce dossier, c'est la seule garantie que nous ayons pour faire bouger rapidement les choses. Il faut que nous prenions en main les travaux à réaliser et que nous envisagions une structure de gestion adaptée associant l'ensemble des partenaires, présents aujourd'hui, pour le pilotage de ce dossier crucial. »

    Quartier par quartier

    Cette première rencontre aura pour conséquence l'étude des problèmes de chacun des quartiers qui constituent la façade littorale gujanaise. Ceci afin d'apporter des solutions adaptées à un problème global qui est aussi une somme d'individualités.

    Stage anti-inondations à l'étude

    La Croix-Rouge française met à jour ses formations aux premiers secours

     Paul Bautz.  photo pascal couillaud

    Paul Bautz. photo pascal couillaud

    Des gens prostrés sur le toit de leur maison cernée par les eaux attendant la venue des secours… Ce cas de figure s'est produit à de nombreuses reprises cette année sur le territoire national, depuis le passage, en février dernier, de la tempête Xynthia en Vendée et en Charente-Maritime, jusqu'à l'inonda- tion dans le Var la semaine passée. Face à la répétition de telles catastrophes, la Croix-Rouge française songe à mettre à jour la gamme de ses formations aux premiers secours. Un stage spécialisé d'auto-protection citoyenne est ainsi à l'étude. « Il consisterait à expliquer au public quelle attitude adopter en cas d'inondation, par exemple quand on se retrouve coincé sur le toit d'une maison. Comment se mettre en sécurité, comment se signaler aux secouristes, etc. Cela fait deux ans que nous travaillons sur ce projet, mais avec les inondations dramatiques de ces derniers mois, nous souhaitons accélérer notre réflexion. Le sujet sera d'ailleurs abordé lors de notre assemblée générale nationale, vendredi et samedi prochains à Paris », annonce Paul Bautz, président de la délégation de la Croix-Rouge en Charente-Maritime et membre de la commission urgence et secourisme.

    Une trousse spéciale

    Ce stage pourrait se présenter sous la forme d'un cours d'une heure, ouvert à tous, complémentaire de la formation aux premiers secours que dispense habituellement la Croix-Rouge. « Il s'agirait d'apprendre aux gens à se protéger eux-mêmes, ce qui est différent des cours de secourisme où nous leur apprenons à venir en aide à d'autres personnes », souligne Paul Bautz.

    En plus du stage, la Croix-Rouge proposerait une trousse d'urgence à utiliser en cas d'inondation, avec un bracelet luminescent, une lampe, une couverture de survie, un sifflet ou encore des pastilles pour désinfecter l'eau.

    Les riverains n'ont pour l'instant qu'une chose en tête : le 10 septembre et le début des grandes marées avec un coefficient de 116. Ils n'espèrent pas revivre ce qu'ils ont connu le 28 février dernier…

    Un chèque pour les sinistrés

     Des Angoumoisins sont venus remettre un chèque de 700 euros    
photo jean-françois crespin

    Des Angoumoisins sont venus remettre un chèque de 700 euros photo jean-françois crespin

     

    Samedi 19 juin, Serge Pinaud, président du comité de quartier Saint- Cybard à Angoulême, assisté d'une délégation de résidents du quartier, est venu remettre au maire de Charron Jean-François Faget, un chèque de 700 euros suite à un vide-greniers qu'ils avaient organisé au profit des sinistrés de Xynthia.

    Ayant une amie à Esnandes, Serge Pinaud lui a demandé où adresser leur chèque, cette dame leur a conseillé Charron.

    Ce samedi, ils sont donc venus accomplir ce geste généreux de solidarité. Le maire les a chaleureusement remerciés et les a assuré s que cet argent sera très bien utilisé, la détresse étant encore très présente dans le village.


    19/06/2010, à 17h02

    La justice implique la solidarité. Il est donc normal d'aider ceux qui sont les victimes de la tempête Xyncia. Cependant, les faits vont se reproduire. Alors nous ne pouvons pas continuer à laisser faire des caprices à une catégorie de personne sans qu'elles en assument les conséquences. Ces gens ont reçu une proposition de l'état pour reconstruire ailleurs avec une promesse d'achat de leur patrimoine au cours du marché actuel. La proposition me paraît honnête et avec elle devrait se joindre la prévention.." Si vous restez..vous êtes libre de le faire, toutes les maisons qui seront touchées par les inondations ne seront plus indemnisées..." il faut mettre ces gens en face de leur responsabilité.

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