• Montréal : Musée de la Pointe-à-Callière

    Un bâtiment moderne, à gauche sur la photo, pour abriter le musée des premiers temps de Montréal.

    Le choix du style est surprenant car il n'évoque en rien l'allure des débuts de Ville-Marie, colonie fondée par Paul de Chomedey, sieur de  Maisonneuve, en 1642, dans le but d'évangéliser les indigènes.

    Un siècle plus tôt, en 1535, Jacques Cartier était passé par là. Un tiers de siècle plus tôt, en 1611, Samuel Champlain était aussi passsé par là, mais sans plus.

    Presqu'un siècle plus tard, Ville-Marie devenait Montréal, prenant à son compte le nom donné à la "montagne" de l'île Mons Realis par Jacques Cartier.

    Il n'y avait rien que les prés, les bois et la rivière au début. Des fouilles ont permis de découvrir les vestiges des quelques siècles passés. Des maquettes reconstituent les transformations du village puis de la ville.

    Des objets divers, des chaussures, des visiteurs d'outre-atlantique...

     

    AlCaribou


  • Montréal :

    Le Musée McCord

    David Ross McCord était un avocat et collectionneur canadien d’origine irlandaise. Il chercha à travers le Canada les objets les plus beaux et les plus significatifs sur le plan historique avec pour projet de fonder un musée d’histoire canadienne à Montréal. Il y consacrera toute sa vie et sa fortune.

    Ce musée ouvrit ses portes en 1921. C’était un musée public de recherche et d’enseignement. Il se trouvait dans un bâtiment, l’édifice Nobbs, mis à disposition et géré par l’université McGill jusqu’en 1992, date à laquelle il sera privatisé, mais conservera le soutien des gouvernements du Canada, du Québec et de Montréal et d'un important réseau de membres, de donateurs et de commanditaires. Il sera alors agrandi et sa surface au sol sera triplée. La collection familiale d’origine sera considérablement enrichie au fil des années. Il abrite actuellement des collections de costumes, de peintures, d’art, d’objets amérindiens et les archives photographiques Notman, tous témoins de l’évolution du Canada du XVIIIème au XXème siècle.

    Notre premier contact sera, sur le côté du bâtiment, avec une curieuse sculpture de métal évoquant un peu le monde fantastique de Jules Verne. On y retrouve la Chasse-Galerie adossée à un trépied (de photographe ?) et survolant la forêt et un village, un centaure-orignal, un bateau qui a dû traverser l’Atlantique et qui avance sur le Saint-Laurent pris dans les glaces et un bâtiment tout en hauteur (une usine ? la Tour de Babel ?). Le tout forme une étrange machinerie. Qui est le sculpteur ? Qu’a-t-il voulu décrire ? La construction du Canada, de toute évidence.

    Nous sommes accueillis par une carte relatant les premières migrations, mais pas d’information sur les voyages français.

    Par contre les gravures honorant l’arrivée des premiers migrants évoquent des candidatures au voyage pour le Québec.

     

    Une exposition  est consacrée à l’immigration des Irlandais en Nouvelle-France, de Tadhg Cornelius O’Brennan, qui semble être le premier immigrant irlandais au XVIIème siècle...

    ... jusqu'à l’arrivée massive de ces dernières années, puisqu’en 2008 les nouveaux migrants représentaient 12 % de la population irlandaise

     

    Le pourcentage actuel de nouveaux arrivants est impressionnant : en  2008, 20 % de la population du Canada est d’origine étrangère, 11,50 % de la population du Québec !

     

    La première salle nous relate le rôle joué dans le développement économique du Canada par les immigrants irlandais au XIXème siècle. Ils ont creusé des canaux, travaillé pour le chemin de fer, ont construit le pont Victoria de Montréal, premier pont à enjamber le fleuve Saint-Laurent et surnommé la 8ème merveille du monde. Travailleurs courageux, ils sont aussi à l’origine des premiers mouvements syndicalistes québécois. Saint-Patrick leur saint patron, est à l’honneur lors du défilé du 17 mars

     

     

    Le totem du Musée McCord est un mât de façade qui autrefois se trouvait à l’entrée de la maison Tambour dans le village Haïda de Masset, situé sur la rive nord-est des îles de la reine Charlotte en Colombie Britannique. Les figures sculptées sur les mâts étaient les emblèmes qui permettaient de présenter la lignée ainsi que les droits et privilèges du chef de la maison. C’est un symbole de l’Ouest du Canada. Il introduit la notion de symbole, élément clé de la visite.

     

     

    Les salles suivantes nous feront voyager à travers l’histoire du Canada. Pendant que dans un coin des enfants écoutent des contes, nous découvrons les objets utilitaires des habitants de ce pays : l’hiver y est omniprésent et symbolisé par des raquettes et des véhicules sur patins

     

    Nous sommes au pays du hockey sur glace, et ici le baby-foot est un baby-hockey !

     

    Vêtements chauds pour l’hiver, mais aussi belles robes pour aller au bal…

    Une salle est consacrée à la conquête de l’espace, vue ici par le biais de la bande dessinée et du jouet. Tintin et les Lego sont à l’honneur !

     

     

    Un hommage aux premiers trains…

     

     

     

    Et une petite réclame au passage pour rappeler que le Canada est un pays moderne…

     

    Enfin, un hommage à la population autochtone du Canada, par le biais de portraits faits à l’époque de la conquête.

    Ces portraits font penser à ceux réalisés par Champlain lors de ses voyages.

     

    A voir donc. Ce musée laisse une large part au symbolisme canadien :

    • Le totem pour l’Ouest du Canada
    • Le castor, qui figure sur la pièce de 5 cents
    • La fleur de lys pour les francophones
    • Le canot d’écorce des amérindiens, qui permit d’explorer le Canada
    • L’hiver, qui dure près de 5 mois
    • la pelle qui permettait de déneiger avant l’invention des déneigeuses
    • Le lys qu’on retrouve sur le drapeau de Montréal et du Québec représente la communauté francophone

    Enfin, rappelons que :

    • le premier village autochtone s’appelait Hochelaga, puis la colonie religieuse fondée par De Maisonneuve et Jeanne Mance s’appelait Ville-Marie avant de se nommer Montréal
    • Les peuples fondateurs de Montréal sont les Français, les Anglais, les Écossais et les Irlandais

    Flonigogne

    http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/


  • MONTREAL

    LA RUE SAINTE-CATHERINE

    Notre périple en groupe est maintenant terminé, mais nous prolongeons notre séjour par deux jours à Montréal.

    La rue Sainte-Catherine est l’artère commerciale la plus importante de Montréal… et même du Canada, avec ses 11 km de long. Pour les amateurs de magasinage, les plus grands magasins y sont présents, et la légende veut que, si on ne trouve pas un article rue Sainte-Catherine, c’est qu’il n’existe pas ! Puis on arrive dans la partie qui abrite les bars et restaurants, les clubs érotiques et leurs célèbres « danseuses »,  les salles de spectacle. C’est aussi la place des arts, son université et son musée d’art contemporain, puis le quartier gay de la ville.

     

    L’origine de son nom reste floue : il y aurait eu ici un « chemin de Sainte-Catherine » conduisant à un couvent des sœurs de la Congrégation. Mais on évoque également la mémoire d'une jeune Française, Catherine de Bourbonnais (1749-1805), résidente de cette voie au XVIIIème siècle. Une troisième hypothèse serait qu’un inspecteur des chemins, un certain Jacques Viger, aurait donné à cette voie le prénom de Catherine-Élizabeth, une des filles de son épouse Marie-Marguerite de La Corne.

    D’abord quartier résidentiel au XIXème siècle, ce lieu est aussi remarquable par la qualité des bâtiments institutionnels : rue Saint-Denis (qui n’a rien à voir avec la rue Saint-Denis parisienne, plus proche d’une partie de la rue Sainte-Catherine…), vers l'ouest, on trouve l'église Saint-Jacques, l'école commerciale Le Plateau et l'institut Nazareth (à l'emplacement de la Place-des-Arts), l'église Saint-James, la cathédrale anglicane Christ Church et le musée des Beaux Arts, en face. Dans le dernier quart du XIXème siècle, on assiste à un changement de vocation amorcé notamment par l'implantation dans l'est, près de la rue Saint-André, des établissements de commerce de détail.


    C'est la construction du premier gratte-ciel qui est à l'origine de la « ville sous la ville ». La Place Ville-Marie, construite dans les années 1960, fut alors reliée à la Gare Centrale par un premier couloir souterrain. La célèbre ligne verte du métro montréalais alimente l’avenue.

    Quand nous étions passés par là au début de notre périple, les Francofolies battaient leur plein. La partie Est de  la rue est piétonne tout l’été et animée par « Beau temps pour étendre sur la ruelle Sainte-Catherine ». Au-dessus de nos têtes chemises, caleçons et pantalons volent au vent, suspendus par des pinces hilares à des cordes à linge…

    Le message est de rappeler le sentiment de sécurité et de tranquillité que l’on retrouvait dans les ruelles autrefois à Montréal.

    La consigne est de ne pas dépasser les 5 km/h ! Sympathique ambiance, loin du tumulte automobile de cette grande ville nord-américaine.

    Des tables de pique-nique ont même été installées.

     

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    Nous découvrons également le pré fleuri du Monarque (peut-être à cause du papillon du même nom ?), réalisé par des employés mais aussi des bénévoles du sentier urbain   (« L’organisme se distingue par sa démarche originale de sensibilisation, autant pour ses méthodes éducatives que pour ses actions sur le terrain. Il croit à l’importance d’accorder un rôle à tous les acteurs de la communauté et déploie des efforts particuliers auprès des gens marginalisés. Au cours de son évolution, l’organisme a acquis une flexibilité qui lui permet d’offrir une réponse adaptable aux besoins variables du milieu. Sentier Urbain se distingue d’autre part, par l’approche écosystémique qui caractérise ses interventions,visant ainsi à respecter l’équilibre naturel, le plus fidèlement  possible »), qui souhaite « susciter l’engagement de la collectivité dans l’action pour le verdissement social ».

    Cette association a pour mission de réinsérer des jeunes de 18 à 30 ans .

    Le terrain appartient aux éditions Guérin qui le laissent à disposition de l'association.

    Il s’agit d’un amusant jardin au pied des immeubles ; les fleurs ont pris possession de drôles de pots de fleurs ! Ici fauteuil, bidet et lavabo deviennent jardinières.

    La place des arts est le cœur culturel de Montréal : elle accueille des festivals (Francofolies, festival de jazz, festival « Juste pour rire ». Elle est l’accès au quartier des spectacles, en cours d’aménagement, et  qui vise à remplacer l’ancien Red Light, quartier « chaud » qui abritait de nombreux cabarets.

    A l’intersection de la rue Saint-Denis, la rue Sainte-Catherine traverse le campus universitaire.

    Il y aurait en encore beaucoup à dire sur cette rue surprenante. Le mieux est sans doute d'y passer quelques heures ou quelques jours...

    Flonigogne


  • Trois-Rivières

    Le 13ème jour

    Jacques Cartier a décrit le site en 1535 ; le capitaine Dupont-Gravé va lui donner son nom en 1599 (parce que trois rivières différentes semblaient déboucher au même endroit sur le Saint-Laurent) ; dès 1603 Samuel Champlain avait l'ambition d'y établir une habitation permanente pour faciliter le commerce des fourrures.

    Dans cet esprit ce sera le sieur Laviolette qui fondera véritablement Trois-Rivières en 1634, le 4 juillet, lorsqu'il débarque (ou plutôt qu'il prend ses fonctions de commandant du futur fort) avec des artisans et des soldats, les pères jésuites Jean de Brébeuf et Saint Antoine Daniel et du matériel pour construire une palissade et un fort.

    On ne connaît pas le vrai nom de Laviolette et on ne sait pas ce qu'il a fait après 1636. Peut-être est-il retourné en France (ou pas  !)

    En tout cas il a son monument, sa rue, son pont à Trois-Rivières.

    Introduction du Catalogue des Trépassés : « Messieurs de la Compagnie de la Nouvelle France ayant ordonné qu'on dressa une habitation en ce lieu nommé les Trois-Rivières, Monsieur de Champlain qui commandait en ce pays y envoya de Québec une barque sous la conduite de Monsieur de la Violette, lequel mis pied à terre le quatrième de juillet de l'an 1634 avec quelque nombre de nos Français pour la plupart artisans. Et dès lors, on donna commencement à la maison et habitation ou fort qui se voit en ce lieu. / Le troisième de septembre de la même année, le Révérend Père Paul Le Jeune et le P. Buteux, religieux de la Compagnie de Jésus, partirent de Québec dans une barque et arrivèrent ici le 8 du même mois pour y assister nos Français pour le salut de leurs âmes. / Vers la fin de décembre de la même année, le mal de terre s'étant jeté parmi nos Français, en emporta quelques uns qui ont donné commencement aux chrétiens défunts en ce pays. »

    Transcription complète en français moderne. Source : Catalogue des trépassés au lieu nommé Les Trois-Rivières, Registre de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières, volume 1, 1634-1679, Baptêmes et sépultures, p. 1, copié dans le registre civil 1634-1677, p. 1.

    Plutôt que Québec, c'était vraiment à Trois-Rivières que Champlain voulait s'installer, mais des raisons stratégiques l'ont poussé à fonder Québec, bien que la traite ne se fît pas directement à Québec. Les missionnaires aussi ont été très tôt intéressés par le site. Il faut dire que les contacts avec les Indiens avaient été très bons, que le commerce fonctionnait  bien et donc qu'une évangélisation et un enseignement avaient aussi des chances de réussite. Alors, après les Jésuites, des religieuses Ursulines créaient une première maison d'enseignement en 1697.

    Le couvent des Ursulines
     

    Cadran solaire de type analemme (= la courbe de l'équation du temps selon le méridien et la latitude...) utilisé, plutôt qu'inventé, pour la première fois en France, en 1730, par l'astronome français Grandjean de Fouchy. (Les Anglais nous avaient précédés avec celui du Musée Maritime de Greenwich... et les Hollandais aussi à Amsterdam...)

    Caractéristiques de celui-ci : vertical fixe déclinant, en bois peint, sur un mur du couvent des Ursulines. 1860 : installation ; 1934 : 300e anniversaire de Trois-Rivières.

    Le cadranier est Mgr Charles-Olivier Caron,  évêque de l'église catholique romaine à Trois-Rivières.

    La devise "Dies sicut umbra" (= [nos] jours  [sur  la terre passent] comme une ombre") est inspirée par les Chroniques de la Bible, chapitre 29, verset 15.

     

    A côté du couvent, aux murs peints en blanc, il y a le monastère en briques rouges.

    Chez les Ursulines, outre les bâtiments pour la religion et l'enseignement, il y eut le bâtiment pour l'hôpital dont l'importance fut grande. Il est maintenant reconverti en musée.

    Pour ce qui est de la religion, si vous sentez la vocation venir, vous serez peut-être une Ursuline; quant à l'enseignement, l'école fonctionne toujours !

    Trois-Rivières étant la deuxième plus ancienne ville du Québec, il y a d'autres constructions d'époques diverses avec le bois des débuts, la pierre des Français, la brique des Anglais.

     

    Voir taille réelle (Chapelle Saint-James)

    On repart vers l'eau.
     

    Le port est essentiel à Trois-Rivières. Cependant il a fallu attendre le début du XIXème siècle pour qu'il y ait un véritable port avec des quais qui servent au trafic de voyageurs et de marchandises sur le Saint-Laurent.

    Sur la rivière Saint-Maurice il y eut les chargements de fourrures, puis de bois de sciage, puis de bois de papeteries, puis de grains. A propos de fourrures, un rappel : la vie aventureuse de Pierre-Esprit Radisson (représenté sur le vitrail ci-dessus) qui avait commencé sa carrière canadienne à Trois-Rivières chez sa demi-sœur. Avec Médard Chouart Des Groseillers, son beau-frère, il fit une belle carrière de coureurs des bois, de traiteurs et d'explorateurs (pour leur propre compte et pour celui des Anglais !)

     

    Il y a un monument, appelé monument De La Verendrye,  à la gloire des découvreurs trifluviens, dont Pierre-Esprit Radisson et Desgroseillers.

    Au niveau de Trois-Rivières, ce sont les traversiers qui ont longtemps fait la liaison entre les deux rives du Saint-Laurent ; cela jusqu'en 1967. Le pont Laviolette est encore le seul franchissement du Saint-Laurent entre Montréal et Québec. Belle structure essentiellement métallique ; 2 kilomètres 3/4 de long  ; 55 mètres de tirant d'air au  plus haut. Dans les premiers temps de la colonie on franchissait le Saint-Laurent en rabaska (canot d'écorce) en été et en raquettes (c'est loin l'autre rive !) en hiver... Nous ne le franchirons pas mais ferons un tour en car, non prévu, sur un circuit automobile (le deuxième de notre circuit aprè Montréal). Et Montréal, justement, sera notre dernière étape !


    Voir taille réelle

    Auparavant lisez "Le Trésor des Poulin", cette légende qui évoque un aspect de l'histoire industrielle de Trois-Rivières sur la rivière Saint-Maurice (une richesse et une autre source de pollution)

    AlCaribou

    Le Trésor des Poulin

    A la fin du XIXe siècle, les demoiselles Poulin des Trois-Rivières avaient hérité du plus beau "circuit en bois debout" qui existait entre Québec et Montréal. Les forges du Saint-Maurice nécessitant cependant beaucoup de charbon de bois pour faire fondre le fer, tous les chênes de la région avaient été coupés afin d'alimenter le grand fourneau. Sans avertissement, les Bell des Forges se mirent donc à faire abattre les beaux grands arbres des demoiselles Poulin, prétextant qu'ils étaient propriétaires de ces terres à bois.

    Commença alors l'un des plus longs procès qui se soit déroulé au Québec. Si bien qu'en plus d'avoir perdu leurs arbres, les demoiselles se ruinèrent à payer les avocats qui les défendaient.

    Cependant, dit-on, lorsque la dernière en vie des Poulin sentit arriver sa fin et qu'elle réalisa que la justice allait faire saisir un trésor familial conservé depuis toujours dans un grand coffre et transmis d'un descendant à l'autre, elle le fit charger sur une barque qui les conduirait, elle et son coffre, au milieu du ruisseau de la Pinière. "Tiens, dit-elle en jetant le coffre au fond de l'eau, je le donne au diable".

    Depuis ce jour, plus d'un chercheur de trésor a tenté de le récupérer. Mais le diable en a la garde, et que quelqu'un soit près de le découvrir, il en change lui-même la place.

    In "Légendes de l'Amérique française" Jean-Claude Dupont - Editions J.-C. Dupont © 1985


  • Une soirée à la cabane à sucre
    au bout de la rivière Saint-Maurice

    Jour 12 du circuit

    Nous roulons le long de la rivière Saint-Maurice pour atteindre le Saint-Laurent à Trois-Rivières.

    Notre chauffeur est attentif à la double ligne jaune qui marque le milieu de la route. Quand on roule à droite de cette ligne jaune (simple ou double) on sait qu'on est du bon côté (même lorsqu'il y a une deuxième chaussée en sens inverse que l'on ne voit pas).

    Il y a aussi des feux de signalisation où l'on associe une forme à la couleur : le cercle vert, le carré rouge, le losange jaune. (Si vous ne voyez pas bien la couleur, allez tâter l'emballage du feu...)

    Pause à La Tuque. (Une tuque = un bonnet de laine...)

    Nous n'étions pas  obligés de visiter cette succursale de la Société des Alcools du Québec...

     

    La rivière Saint-Maurice a lontemps été le vecteur des chargements de fourrures jusqu'à Trois-Rivières. Puis elle a charié des billes de bois  pendant des années pour qu'elles atteignent le Saint-Laurent.  C'était le travail des draveurs.

    Cela avait entraîné une pollution du lit de la rivière due à l'écorce des troncs, et donc une raréfaction des poissons. Depuis l'interdiction du flottage du bois, la rivière n'a plus que les autres pollutions à subir, c'est-à-dire les eaux usées des particuliers et les eaux dégradées des usines de pâtes et papiers !

    A la tombée de la nuit nous arrivons "Chez Dany" pour une soirée "cabane à sucre" à Trois-Rivières-Ouest.

    Une jeune femme nous explique comment on récoltait et on récolte encore la sève de l'érable.

    On plante un chalumeau dans l'arbre et la sève est récoltée dans des seaux.

    Il faut faire bouillir longtemps avant de récolter le sirop d'érable !

    Puis on va souper des plats traditionnels de la cabane à sucre, c'est-à-dire :

    La soirée est animée par un "chansonnier" ( = quelqu'un qui chante ses chansons) et son accordéon. On confie des "cuillères musicales" au personnel et aux invités qui contribueront eux-mêmes à mettre de l'ambiance !

    Nelson, notre guide, manie professionnellement les cuillères !

    Quelques danseurs...

    On finit avec la tire sur la neige.

    Cette soirée était organisée pour nous, touristes, cependant les Québécois font traditionnellement au moins une sortie "cabane à sucre" au printemps lorsqu'on peut faire la "tire" sur la vraie neige.

    Bien plus tard, nuit aux "Suites Laviolette", Laviolette, considéré comme le fondateur de la ville de Trois-Rivières.





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