• Marée noire en Louisiane : revue de presse du 6 mai 2010

    France-Amérique

    JEUDI 06 MAI 2010

    Des milliers d'oiseaux toujours menacés par la marée noire en Louisiane

    Des milliers d'oiseaux toujours menacés par la marée noire en 
Louisiane

    Laurent Chabaneau

    Les milliers d'oiseaux qui se réfufgient sur Breton Island à 15 kilomètres des côtes de Louisiane, sont directement menacés par la marée noire.

    06 mai 2010

    Alors que BP s’active pour immerger le premier couvercle de confinement sur l’une des fuites à l’origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, des pêcheurs de Venice, au sud-est de la Louisiane, sont sortis pour la première fois mercredi pour placer des barrages flottants censés freiner la marée noire. Reportage à l’île Breton.

    Des milliers d'oiseaux toujours menacés par la marée noire en 
Louisiane

    L'un des barrages flottants qui doivent protégé l'île Breton.

    Le bourdonnement des milliers d’oiseaux ferait presque oublier que l’on se trouve sur un minuscule bout de terre à 15 kilomètres et deux heures de bateau des côtes de Louisiane. L’île Breton est un refuge pour les pélicans marrons, les pluviers siffleurs et les hirondelles de mer. Elle est directement menacée par l’immense nappe de pétrole provoquée par l’explosion d’une plateforme pétrolière exploitée par BP, le 20 avril dernier. Des barrages de bouées oranges ont été placés sur l’un des côtés de l'île, laissant tout un pan de terre exposé à la marée noire. « La mer est trop houleuse pour que les barrages puissent être efficaces », explique Cary O’Neil, un pêcheur de Venice en Louisiane. « Les vagues projetteraient le pétrole par dessus les bouées ».

     

    Selon les dernières estimations des services météo américains, la nappe de pétrole encercle l’île Breton. En ce mardi matin, pas de trace de marée noire, mais la mer démontée au large de l’île empêche la progression du petit bateau de Cary O’Neil. Des experts expliquent que les vagues provoquées par mauvais temps qui s’est abattu sur la région en fin de semaine dernière et a duré jusqu’à mardi après-midi, ont au moins eu un impact positif : elles ont en partie brisé la nappe de pétrole.

    Ken Salazar, ministre de l’Intérieur qui s’est rendu sur l'île Breton mercredi, a pu se rendre compte des dangers qui planent sur cette bande de terre où les oiseaux se retrouvent pour se reproduire. Le même jour, les pêcheurs de Venice engagés par BP et payés 12 dollars de l’heure, sont sortis pour la première fois pour poser des barrages et tenter de protéger les marécages au milieu desquels ils vivent et dans lesquels ils travaillent. Interdits de pêche pour au moins 10 jours, cette lutte contre la marée noire est désormais leur seule source de revenus.

    Mise sous pression par le gouvernement Obama, BP s’active sur plusieurs fronts. La compagnie pétrolière britannique a annoncé mercredi avoir colmaté une fuite, la plus petite, à l’aide de robots actionnés à distance. Cette avancée ne permet pas de réduire le flux de pétrole qui s’écoule dans la mer, mais permet à BP de se concentrer sur les autres problèmes. Parallèlement, la société britannique se prépare à immerger un premier couvercle de 98 tonnes pour contenir le pétrole de l’une des deux fuites principales et essayer de le pomper via une cheminée reliée à un bateau avant qu’il ne se répande dans la mer. Une fois sur le navire, le pétrole devrait être séparé du gaz et de l’eau avant d’être transféré sur un tanker. Il y a néanmoins une inconnue de taille: l’opération n’a jamais été tentée à 1500 mètres profondeur.

    Ce « couvercle » est arrivé sur la zone de la catastrophe jeudi matin. A plus long terme, BP fore depuis dimanche un puits de secours qui doit être relié au puits d’origine et ainsi permettre de boucher celui-ci avant que le pétrole n’atteigne l’oléoduc qui fuit au fond de l’océan. Ce nouveau puit sera relié à une plateforme et permettra à BP de récupérer le pétrole. Les travaux devraient néanmoins prendre deux à trois mois.

    Infos pratiques

    Carte de la nappe : http://www.google.com/crisisresponse/oilspill/

     



    La marée noire en Louisiane

    05.05.2010

    © AFP

    Depuis l'explosion, le 20 avril 2010, de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, les Etats-Unis sont confrontés à une des pires marées noires de leur histoire. L'inquiétude est à son comble non seulement en Louisiane, mais aussi au Mississippi, en Alabama et en Floride. La Maison-Blanche a déclaré l'état de catastrophe nationale et le président Obama s'est rendu dans la région le 2 mai. Ce désastre écologique mobilise l'opinion publique américaine mais ne devrait pas remettre en cause les forages offshore dont le pays a besoin pour son approvisionnement en pétrole. Le groupe British Petroleum (BP), exploitant de la plate-forme, s'est engagé à financer toutes les dépenses liées au nettoyage.


    Marée Noire USA : une première fuite colmatée en Louisiane

    Le 6/5/2010 - Par Sitan KOITA - Rédacteur Durable 0 Commentaires - Abus

    Credits photo : AFP

     

    La plus petite des trois fuites de pétrole, qui a causéela marée noire, a été colmatée. Deux semaines après le naufrage de la plateforme pétrolière, cette première opération a été réalisée avec succès. Transocean, la société propriétaire de la plateforme ignore encore à ce jour les causes de l’incendie et attendent les résultats de l’enquête.

     

                                      fuite colmatee

     

    La plus petite des trois fuites de pétrole, qui a causée la marée noire, a été colmatée (Crédits:AFP).


    • Une première fuite colmatée

     

    Brandon Blackwell, responsable des gardes-côtes américain, a déclaré à l’AFP :« le groupe britannique BPa réussi à boucher l'une des trois fuites (...) et nous travaillons désormais sur deux fuites ». M. Blackwell a ajouté que« travailler sur deux fuites sera nettement plus facile que sur trois. Nous progressons ».

    BP, qui exploitait la plateforme, travaillait depuis plusieurs jours à l'aide de robots sous-marins pour boucher cette fuite à l'aide d'une valve. Une technique qui ne pourra pas être employée pour venir à bout des deux autres fuites repérées, dont une est nettement plus grande.

     

    • Une autre solution pour recouvrir la  fuite principale

     


    Un énorme entonnoir d'acier destiné à recouvrir la principale des trois fuites de pétrole à  l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique a pris la mer. L’entonnoir pourrait commencer à pomper dès lundi le brut qui menace les côtes de Louisiane. Une telle opération n'a jamais été  tentée à une telle profondeur.

    « Nous espérons tous que cela marchera, mais je voudrais rappeler à tout le monde que ce dispositif est le premier de ce genre », a expliqué le contre-amiral des garde-côtes Mary Landry (AFP).
     

    • Les causes  de l’Incendie inconnue

    « A ce stade, nous ne savons pas la cause du feu et de l'explosion, qui ont fait sombrer la plateforme (…). Nous sommes décidés à trouver ce qui a provoqué cet accident (...) mais nous pensons qu'il serait inconvenant de spéculer sur ce qui a pu provoquer la défaillance catastrophique d'un puits tubé et cimenté avant (le résultat) de l'enquête » a déclaré Steven Newman, directeur général de Transocean.

    En conclusion, M Newman a indiqué  que Transocean travaillait avec BP et les organismes gouvernementaux pour tenter de stopper le flux de pétrole jaillissant du puits.

    États-Unis

     

     

     

     

    Les premières galettes pétrole arrivent sur une île au large de la Louisiane

    Environnement jeudi 06 mai 2010
     

    Des galettes de pétrole en provenance de la marée noire qui se propage dans le golfe du Mexique ont touché jeudi une île au large de la Louisiane (sud), ont annoncé les garde-côtes, annonçant officiellement pour la première fois un impact de brut.

    « Les équipes ont confirmé qu'il y avait du pétrole sur Freemason Island », a indiqué Connie Terrell, responsable des garde-côtes. « C'est à l'extrémité sud des îles Chandeleur. C'est principalement des flaques, sans traces de pétrole de moyenne ou forte densité ».

    BP agit en urgence

    Un porte-parole de BP, qui exploitait la plateforme pétrolière à l'origine de la marée noire, John Curry, a annoncé de son côté que trois équipes d'intervention d'urgence avaient été envoyées sur l'île à environ 50 km au large des côtes et déployaient des boudins gonflables pour protéger la faune et la flore.

    Les îles Chandeleur font partie de la réserve naturelle Breton National Wildlife Refuge, la deuxième plus ancienne des Etats-Unis abritant un nombre incalculable d'oiseaux. Dès le 30 avril, le responsable de la commune littorale de Plaquemines en Louisiane, Billy Nungesser, avait annoncé l'arrivée des premières plaques de pétrole sur la côte de l'Etat.

     
     

    Etranger

    600 espèces animales menacées en Louisiane

    jeudi 06 mai 2010
    • AFP
     

    Tortues, dauphins, pélicans, alligators... Le « bayou » est un milieu particulièrement riche. Et fragile. Ils risquent d'être les premières victimes animales de la marée noire.

    Pour Mark Floegel, de Greenpeace, le dauphin à gros nez et les tortues de mer seraient parmi les premières victimes de la marée noire. « Les dauphins n'ont aucune fourrure, expliqueMandy Tumlin, biologiste au département de la Faune de l'État de Louisiane. Le pétrole s'infiltre dans leurs yeux, leur peau et les autres muqueuses ».

     

    La tortue de Kemp serait, elle, menacée de disparition. Ces tortues de mer, qui ne vivent qu'en Amérique, « sont en train de migrer vers les côtes du Mexique pour aller pondre sur les plages », explique Sarah Burnette de l'Institut Audubon. Or, « la nappe de pétrole se trouve en plein milieu de leur trajectoire ». Les oiseaux ne seront pas épargnés. « En ce moment, les pélicans bruns nidifient et leurs oeufs ne devraient pas tarder à éclore », souligne l'ornithologue Michael Carloss. Leur population est estimée à 30 000 en Louisiane.

    Si le pétrole entre dans les marais, véritable « pouponnière animale », c'est toute la chaîne alimentaire qui sera contaminée. Le « bayou » regorge de poissons et de crustacés dont les oiseaux, alligators et autres ratons laveurs sont friands. Au total, plus de 600 espèces animales sont en danger.

    Quelque 9,5 millions de litres de pétrole se sont répandus depuis l'incendie de la plateforme Deepwater Horizon, le 20 avril. British Petroleum a annoncé, hier, que l'une des trois fuites ¯ la plus petite ¯ avait été colmatée. L'écoulement (800 000 litres par jour) ne devrait pas, pour autant, diminuer.

    Le couvercle d'acier de 98 tonnes destiné à colmater la principale fuite a pu être embarqué sur un navire. Cet entonnoir géant doit permettre de pomper le brut vers un navire. L'opération, jamais tentée à une telle profondeur, devrait débuter lundi.

     
    Plus d'informations dans le journal Ouest-Fr
     
     

     

    Du pétrole atteint une plage des îles Chandeleur, en Louisiane

     

    MIAMI (Reuters) - Du pétrole a pour la première fois atteint une plage de l'île de Freemason, dans le petit archipel des îles Chandeleur, au large de la côte sud-est de la Louisiane, annoncent les autorités américaines.

    "Des équipes ont confirmé la présence de pétrole sur la plage, à l'extrémité sud des îles Chandeleur, sur l'île de Freemason", a déclaré à Reuters Connie Terrell, de la garde-côte.

    "C'est la première confirmation de la présence de pétrole sur la côte reçue par le commandement unifié (de la lutte anti-pollution)", a-t-elle ajouté.

    La compagnie britannique BP, propriétaire de la plate-forme qui a sombré le 22 avril après une explosion dans le golfe du Mexique, a réussi à colmater l'une des trois fuites mais le brut qui s'échappe du puits s'écoule toujours au rythme de quelque 5.000 barils par jour, soit environ 800.000 litres.

    Le delta du Mississippi et les côtes de la Louisiane, de l'Alabama, du Mississippi et de la Floride, sont menacés par la marée noire. La nappe mesure plus de 200 km sur 110.

    Pascal Fletcher, Guy Kerivel pour le service français

     
     
     
     
     
     
     
    Marée noire: le propriétaire de la plateforme ne connaît pas la cause du feu

    (AFP) – Il y a 3 heures

    NEW YORK — La société Transocean, propriétaire de la plateforme exploitée par BP qui a explosé le mois dernier dans le golfe du Mexique, a indiqué jeudi qu'elle ignorait les causes de cet accident et mis en garde contre des "spéculations" en attendant le résultat de l'enquête.

    "A ce stade, nous ne savons pas la cause du feu et de l'explosion" qui ont fait sombrer la plateforme, a déclaré Steven Newman, qui a pris ses fonctions de directeur général en début d'année, lors d'une téléconférence à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels de Transocean.

    "Nous sommes décidés à trouver ce qui a provoqué cet accident (...) mais nous pensons qu'il serait inconvenant de spéculer sur ce qui a pu provoquer la défaillance catastrophique d'un puits tubé et cimenté avant (le résultat) de l'enquête", a-t-il souligné dans des remarques liminaires.

    M. Newman a encore indiqué que Transocean travaillait avec BP et les organismes gouvernementaux à tenter de stopper le flux de pétrole jaillissant du puits.

    Un dôme d’acier de 98 tonnes est en route pour couvrir la plateforme pétrolière de BP qui a sombré au large des côtes américaines le mois dernier. Ce système n’a jamais été testé. Les résultats ne sont pas garantis mais après l’arrêt d’une petite fuite ce mercredi, et les bonnes conditions météorologiques, les gardes-côtes reprennent espoir même si, pour l’heure, 800.000 litres d’or noir continuent de s‘écouler quotidiennement dans le Golfe du Mexique.

    “Ce week-end nous fixerons le dôme au navire de forage avec un ensemble de tuyaux pour pomper le pétrole afin de le ramener à la surface puis de le traiter. Si tout se passe bien, nous devrions débuter le traitement du pétrole à la surface et le colmatage de la fuite sous-marine dès lundi”, explique le responsable des opérations pour BP,
    Doug Suttles.

    Près de 200 bâteaux et des milliers de personnes, bénévoles, civiles et militaires, sont mobilisés pour préserver la faune et la flore des côtes américaines, du Delta du Mississippi à la Floride en passant par la Louisiane.

    MAREE NOIRE - LES MARAIS DU DELTA SONT UN SANCTUAIRE POUR LA FAUNE

    Une « pouponnière » en péril

    Parmi les nombreuses espèces menacées par le pétrole, le pélican brun dont la population est estimée à 30 000 individus.

    La marée noire qui menace de toucher le sud des Etats-Unis met en péril l’existence des marais que les experts qualifient de « pouponnière animale », à une époque de l’année durant laquelle oiseaux, tortues et mammifères donnent naissance à leurs petits.

    « La pouponnière animale de l’Amérique du Nord est en danger », lance Mark Floegel de Greenpeace lors d’un entretien avec l’Agence France Presse.

    Le printemps est, pour la faune, la période durant laquelle les petits voient le jour. Chez les tortues de mer, cela se traduit par la migration puis la ponte. C’est également à ce moment que les oiseaux nidifient. Pour eux, les marais de Louisiane, du Mississippi et d’Alabama constituent un sanctuaire.

    Selon M. Floegel, le dauphin à gros nez et les tortues de mer seraient parmi les premières victimes de la marée noire engendrée par le pétrole échappé de la plateforme Deepwater Horizon.

    Un constat que Mandy Tumlin, biologiste au département de la Faune de l’Etat de Louisiane, reprend à son compte. « Les dauphins sont particulièrement menacés parce qu’ils n’ont aucune fourrure pour les protéger du pétrole. Le pétrole s’infiltre dans leurs yeux, leur peau et les autres muqueuses ».

    Son collègue, l’ornithologue Michael Carloss renchérit : « Les oiseaux profitent du printemps pour migrer. En ce moment, les pélicans bruns nidifient et leurs œufs ne devraient pas tarder à éclore. » Leur population est estimée à 30 000 en Louisiane.

    S’il entamait une progression dans les marais, le pétrole s’inviterait dans la chaîne alimentaire de toute la région. Le « bayou » regorge de poissons et de crustacés dont les oiseaux, alligators et autres ratons laveurs sont friands.

    « Dès lors, les poissons seraient souillés. Lorsque les pélicans ou d’autres oiseaux mangent ces poissons, c’est à leur tour d’être contaminés, puis à celui de leurs petits », explique M. Carloss.

    Lorsqu’il est ingéré, le pétrole provoque des inflammations et des lésions internes à l’issue parfois fatale, rappelle Mandy Tumlin.

    Une tortue de mer menacée de disparition
    A cela s’ajoute le stress induit par la nappe de pétrole. « Un oiseau englué dans une nappe de pétrole va tenter de toutes ses forces de s’en extraire. S’il s’en sort, il sera totalement désorienté. Et puis, il y a les petits qui, si leurs parents meurent, se retrouvent seuls dans le nid sans rien à manger », poursuit Michael Carloss.

    Les experts interrogés font unanimement part de leur inquiétude quant au sort de la tortue de Kemp, fortement menacée de disparition.

    Ces tortues de mer, qui vivent exclusivement sur le continent américain, « sont en train de migrer vers les côtes du Mexique pour aller pondre sur les plages », explique Sarah Burnette de l’Institut Audubon.

    Or, « la nappe de pétrole se trouve en plein milieu de leur trajectoire », soupire-t-elle.

    Pour le moment, « une vingtaine de tortues ont été retrouvées mortes sur les plages de l’Etat du Mississippi, mais on ne sait pas si le pétrole est en cause », souligne Mme Burnette.

    Pour Larry Schweiger, président de la Fédération nationale pour la protection de la faune, « la question n’est pas de savoir si la faune va être en danger, mais plutôt quand elle va l’être ».

    « Je ne vois pas comment autant de pétrole peut se déverser dans l’écosystème sans qu’il y ait d’énormes répercussions », dit-il.

    BP, qui exploitait la plateforme qui a sombré le 22 avril, estime que 800 000 litres de pétrole s’échappent chaque jour du puits situé par 1 500 mètres de fond.

    Marée noire - Inquiétude chez les pêcheurs et ostréiculteurs américains
    Actu France Soir 04/05/10 à 10h08

    Ostréiculteur en Louisiane, Al Sunseri commence à penser à l’impensable tout en déchargeant aux aurores ses sacs d’huîtres dans son pick-up. « Je crois que c’est la fin de notre entreprise », dit-il de P & J Oyster, qui collecte et cultive des huîtres depuis 134 ans. La marée noire, déjà désignée comme la pire jamais intervenue aux Etats-Unis depuis des décennies, menace la production des huîtres de la région. L’ostréiculteur continue pourtant d’espérer que le premier festival annuel de l’huître aura lieu comme prévu en juin.

    La Louisiane produit 250 millions de livres d’huîtres par an, soit un tiers de la production américaine, précise Mike Voisin, de la fédération professionnelle des ostréiculteurs. « Les huîtres font partie de notre culture, de ce que nous sommes, déclare-t-il. Ma famille est dans le business depuis sept générations. On a de l’alcool d’huîtres qui coule dans nos veines. »

    « On ne peut rien faire contre ça »

    La marée noire menace également d’autres productions de la mer, telles que les crabes, les crevettes et un grand nombre de poissons. « Nous attendons l’arrivée du brut qui va détruire notre gagne-pain. Et il n’y a rien que nous puissions faire contre ça ! », se lamente Brent Roy, pêcheur à Venice, une petite ville du delta du Mississippi. La marée noire est « le pire des scénarios imaginables pour les pêcheurs », insiste-t-il. Maigre consolation, les autorités ont ouvert dès la semaine dernière la saison de la pêche aux coquillages, anticipant l’arrivée de la nappe de brut.

    Marée noire : la Maison Blanche soutient une "hausse significative" du plafond de responsabilité
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    La Maison Blanche va soutenir un "relèvement significatif" des 75 millions de dollars américains du taux plafond pour les compagnies responsables de déversements de carburant, a indiqué mercredi le porte-parole Robert Gibbs.

    "Nous serons en faveur d'une hausse significative de ce taux de plafond", a affirmé M. Gibbs lors d'un point de presse, sans toutefois spécifier si la Maison Blanche a accepté les 10 milliards de dollars comme limite.

    "Je n'ai pas de chiffre spécifique. Je vais répéter ce que le président a dit, BP va recevoir la facture pour le rétablissement, le nettoyage et les dommages causés".

    Selon une loi introduite après le désastre en Alaska en 1989 du pétrolier Exxon Valdez, les compagnies sont contraintes par la loi de payer pour le nettoyage total et les coûts de confinement pour toute fuite de leurs intallations après un accident. Toutefois la législation plafonne les dommages pour lesquels une entreprise est responsable à 75 millions de dollars à moins que la compagnie ne soit coupable de "négligence flagrante".

    Un projet de loi du sénateur démocrate de la Floride, Bill Nelson, qui est en train d'être discuté au Congrès, pourrait fixer le taux de plafond à 10 milliards de dollars. Harry Reid, le leader démocrate du Sénat américain, a indiqué mercredi qu'il soutient la proposition.

    Une explosion a eu lieu le 20 avril dernier sur la plateforme de forage Deepwater Horizon, située à environ 42 km au sud-est de Venice, en Louisiane. Onze foreurs ont été tués.

    L'appareil de forage, propriété de Transocean et loué par BP, a coulé le 22 avril après avoir brûlé pratiquement pendant 36 heures, et la tête du puits inexploité laisse couler à flot le pétrole dans le golfe du Mexique.

     

     

     


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