• Marée noire en Louisiane : revue de presse du 24 mai 2010

    TF1

     

    Marée noire : la Louisiane accuse

    Par TF1 News (Avec agence) le 24 mai 2010 à 09:33

    Trop de retards de la part de BP dans la lutte contre la marée noire, mais aussi de la part de l'Etat fédéral dans la fourniture des moyens pour limiter les dégâts : le gouverneur de Louisiane multiplie les accusations.

    Face aux dégâts déjà si visibles sur les plages et dans les bayous, et alors que la fuite de pétrole se poursuit dans les profondeurs du golfe du Mexique, le gouverneur de Louisiane monte au créneau : il met en accusation à la fois BP et le gouvernement fédéral, accusés de ne pas avoir réagi assez vite pour protéger les rivages de l'Etat de la marée noire. De l'avis de Bobby Jindal, les gardes-côtes et BP ont notamment trop tardé à fournir le matériel nécessaire pour protéger et nettoyer les côtes.

    "Il est manifeste que les ressources nécessaires pour protéger nos côtes ne sont toujours pas là: barrages, écumeuses, aspirateurs, barges, nous manquons de tout ça", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Venice, une localité située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la Nouvelle-Orléans, tout au bout de l'embouchure du Mississippi. "Le pétrole reste là, attendant d'être nettoyé et chaque jour qui passe sans qu'il le soit, les marais meurent un peu plus". Jugeant "inacceptables" ces retards, l'élu républicain a appelé les gardes-côtes à déléguer davantage leurs activités aux responsables locaux. Une centaine de kilomètres de rivages de Louisiane ont déjà été touchés, selon le gouverneur.

    Des barrages flottants en retard

    Un des exemples de retards cités porte sur la livraison de barrages flottants. Selon lui, les élus locaux des régions côtières ont formulé le 3 mai une demande d'urgence portant sur 1500 kilomètres de telles digues, mais seuls 240 kilomètres ont été fournis. Il a également appelé le corps du génie de l'armée de terre à autoriser au plus vite la construction d'une série de digues de sable.

    "Ne rien dire revient à affirmer : nous nous contenterons de nettoyer les marais", a-t-il accusé, soulignant que les risques liés à l'inaction étaient bien supérieurs à ceux associés à ces constructions. "C'est à BP qu'il appartiendra de payer tout cela, mais ils ne doivent pas pouvoir opposer un veto aux solutions de dragage proposées par les localités ou par l'Etat de Louisiane".

    L'idée qu'il évoquait consiste à draguer du sable sur les fonds sous-marins pour ériger 130 kilomètres de digues, qui renforceraient et prolongeraient la barrière naturelle formée par des îles entre les marais côtiers et le large. Mais des écologistes et des spécialistes de la région estiment que ce plan prendrait trop de temps à mettre en place, et qu'il risque d'altérer l'équilibre entre l'eau douce et l'eau salée dans le delta du Mississippi.

    Par TF1 News (Avec agence) le 24 mai 2010 à 09:33
     
     

    marée noire : les errements de BP exaspèrent Washington et la LouisianeLeMonde.fr avec AFP et Reuters | 24.05.10 | 19h29  •  Mis à jour le 24.05.10 | 19h36

    la tentative de colmatage, prévue cette semaine par BP pour juguler la marée noire qui touche le golfe du Mexique depuis cinq semaines, a entre 60 et 70 % de chances de réussite, a déclaré lundi 24 mai un responsable de la compagnie. Ce projet "d'étouffement par le haut" ("top kill") consiste à injecter dans le puits des fluides de forage lourds pour colmater les fuites, puis du ciment pour obstruer le puits. Le géant pétrolier basé à Londres, qui a perdu environ 25 % de sa valeur boursière (près de 50 milliards de dollars) depuis le début de la catastrophe, a fixé la nouvelle opération à mercredi.

     

    Une autre intervention tentée précédemment par BP semble avoir eu relativement peu d'effet sur la fuite de pétrole. En moyenne, dit BP, la quantité de pétrole recueillie du 17 au 23 mai a été de 2 010 barils par jour. Le groupe britannique estime à 5 000 barils environ le volume de pétrole déversé quotidiennement en mer, mais certains experts ont avancé des chiffres beaucoup plus élevés quant à l'ampleur de la fuite – certains évoquant jusqu'à 70 000, voire 100 000 barils par jour.

    WASHINGTON HAUSSE LE TON

    Alors que des nappes de brut lourd encrassent les fragiles marais et les parcs naturels de Lousiane, le gouvernement fédéral a prévenu dimanche qu'il écarterait le groupe pétrolier des efforts de colmatage du puits s'il estimait que la compagnie ne faisait pas tout le nécessaire. La secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, ainsi que son collègue chargé des ressources naturelles, Ken Salazar, devaient se rendre lundi en Louisiane pour inspecter le dispositif.

    BP s'est engagé lundi à consacrer jusqu'à 500 millions de dollars à un programme de recherche sur les conséquences de la marée noire sur l'environnement. D'après le groupe pétrolier, les opérations ont déjà coûté 760 millions de dollars à l'entreprise. "BP paiera les dégâts jusqu'au dernier centime", a assuré dimanche le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Mais les moyens mis en avant ne calment pas l'impatience des habitants de la région. Des présidents de comté, las d'attendre BP, ont annoncé qu'ils réquisitionneraient trente bateaux loués par le géant pétrolier, mais non utilisés.

    DES RETARDS "INACCEPTABLES"

    De l'avis de Bobby Jindal, le gouverneur républicain de Louisiane, les garde-côtes et BP ont trop tardé à fournir le matériel nécessaire pour protéger et nettoyer les côtes. "Il est manifeste que les ressources indispensables à la protection de nos côtes ne sont toujours pas là : barrages, écumeuses, aspirateurs, barges, nous manquons de tout ça, a-t-il déclaré. Le pétrole reste là, attendant d'être nettoyé et chaque jour qui passe sans qu'il le soit, les marais meurent un peu plus."

    Jugeant "inacceptables" ces retards, l'élu républicain a appelé les garde-côtes à déléguer davantage leurs activités aux responsables locaux. "C'est à BP qu'il appartiendra de payer tout cela, mais il ne doit pas pouvoir opposer un veto aux solutions de dragage proposées par les localités ou par l'Etat de Louisiane." L'idée consiste à draguer du sable sur les fonds sous-marins pour ériger cent trente kilomètres de digues, qui renforceraient et prolongeraient la barrière naturelle formée entre les marais côtiers et le large. Des écologistes et des spécialistes de la région estiment que ce plan prendrait trop de temps à mettre en place, et qu'il risque d'altérer l'équilibre entre l'eau douce et l'eau salée dans le delta du Mississippi.

    Face à la grogne des Américains, BP a lancé une campagne de communication et s'est offert dimanche de pleines pages dans le New York Times et le Wall Street Journal. "Nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour minimiser l'impact" de la catastrophe, y assure le groupe.

    a tentative de colmatage, prévue cette semaine par BP pour juguler la marée noire qui touche le golfe du Mexique depuis cinq semaines, a entre 60 et 70 % de chances de réussite, a déclaré lundi 24 mai un responsable de la compagnie. Ce projet "d'étouffement par le haut" ("top kill") consiste à injecter dans le puits des fluides de forage lourds pour colmater les fuites, puis du ciment pour obstruer le puits. Le géant pétrolier basé à Londres, qui a perdu environ 25 % de sa valeur boursière (près de 50 milliards de dollars) depuis le début de la catastrophe, a fixé la nouvelle opération à mercredi.

     

     

    Une autre intervention tentée précédemment par BP semble avoir eu relativement peu d'effet sur la fuite de pétrole. En moyenne, dit BP, la quantité de pétrole recueillie du 17 au 23 mai a été de 2 010 barils par jour. Le groupe britannique estime à 5 000 barils environ le volume de pétrole déversé quotidiennement en mer, mais certains experts ont avancé des chiffres beaucoup plus élevés quant à l'ampleur de la fuite – certains évoquant jusqu'à 70 000, voire 100 000 barils par jour.

    WASHINGTON HAUSSE LE TON

    Alors que des nappes de brut lourd encrassent les fragiles marais et les parcs naturels de Lousiane, le gouvernement fédéral a prévenu dimanche qu'il écarterait le groupe pétrolier des efforts de colmatage du puits s'il estimait que la compagnie ne faisait pas tout le nécessaire. La secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, ainsi que son collègue chargé des ressources naturelles, Ken Salazar, devaient se rendre lundi en Louisiane pour inspecter le dispositif.

    BP s'est engagé lundi à consacrer jusqu'à 500 millions de dollars à un programme de recherche sur les conséquences de la marée noire sur l'environnement. D'après le groupe pétrolier, les opérations ont déjà coûté 760 millions de dollars à l'entreprise. "BP paiera les dégâts jusqu'au dernier centime", a assuré dimanche le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Mais les moyens mis en avant ne calment pas l'impatience des habitants de la région. Des présidents de comté, las d'attendre BP, ont annoncé qu'ils réquisitionneraient trente bateaux loués par le géant pétrolier, mais non utilisés.

    DES RETARDS "INACCEPTABLES"

    De l'avis de Bobby Jindal, le gouverneur républicain de Louisiane, les garde-côtes et BP ont trop tardé à fournir le matériel nécessaire pour protéger et nettoyer les côtes. "Il est manifeste que les ressources indispensables à la protection de nos côtes ne sont toujours pas là : barrages, écumeuses, aspirateurs, barges, nous manquons de tout ça, a-t-il déclaré. Le pétrole reste là, attendant d'être nettoyé et chaque jour qui passe sans qu'il le soit, les marais meurent un peu plus."

    Jugeant "inacceptables" ces retards, l'élu républicain a appelé les garde-côtes à déléguer davantage leurs activités aux responsables locaux. "C'est à BP qu'il appartiendra de payer tout cela, mais il ne doit pas pouvoir opposer un veto aux solutions de dragage proposées par les localités ou par l'Etat de Louisiane." L'idée consiste à draguer du sable sur les fonds sous-marins pour ériger cent trente kilomètres de digues, qui renforceraient et prolongeraient la barrière naturelle formée entre les marais côtiers et le large. Des écologistes et des spécialistes de la région estiment que ce plan prendrait trop de temps à mettre en place, et qu'il risque d'altérer l'équilibre entre l'eau douce et l'eau salée dans le delta du Mississippi.

    Face à la grogne des Américains, BP a lancé une campagne de communication et s'est offert dimanche de pleines pages dans le New York Times et le Wall Street Journal. "Nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour minimiser l'impact" de la catastrophe, y assure le groupe.


     

    Golfe du Mexique: l'administration Obama met la pression sur BP

     

    BARATARIA BAY, Louisiane (AP) — Les ministres américains de l'Intérieur Ken Salazar et de la Sécurité intérieure Janet Napolitano étaient attendus lundi en Louisiane pour évaluer les conséquences de la marée noire sur les côtes du golfe du Mexique et exercer une nouvelle pression sur British Petroleum. L'incapacité du groupe à stopper les millions de litres de brut s'échappant du puits depuis plus d'un mois suscite une colère croissante parmi la population.

    Doug Suttles, directeur général de BP en charge de la lutte contre la marée noire, a reconnu lundi que les habitants de la région et le gouvernement étaient "frustrés" devant l'échec des différentes solutions mises en oeuvre jusqu'à présent par le géant pétrolier pour boucher la fuite consécutive à l'explosion du 20 avril de la plate-forme Deepwater Horizon qui a fait onze morts.

    "Le fait que ça prenne autant de temps est douloureux pour tout le monde", a-t-il remarqué sur NBC. Mais "nous faisons tout ce que nous pouvons".

    D'après John Curry, porte-parole de BP, des équipes doivent tenter mercredi au plus tôt de projeter de la boue et du ciment pour boucher la fuite. Le groupe avait initialement indiqué que cette manoeuvre dite "top kill", considérée comme le meilleur espoir de stopper l'écoulement de brut, aurait lieu mardi, mais M. Curry a précisé que la mise en oeuvre des équipements exigeait plus de temps. Doug Suttles affirme qu'en cas de nouvel échec, l'entreprise a plusieurs plans de secours dans ses cartons.

    Du pétrole brut a déjà atteint, sur une vingtaine de kilomètres de profondeur des zones humides du littoral de Louisiane. Ce réseau de bayous, d'étendues d'eau, de marais et canaux constitue une fragile réserve d'un remarquable écosystème côtier abritant entre autres d'importantes colonies d'oiseaux. D'épaisses flaques de pétrole ont pénétré dans des mangroves, malgré le déploiement de barrières anti-pollution, engluant des pélicans et leurs oeufs, notamment à Barataria Bay, à la pointe sud de la Louisiane.

    Depuis le 20 avril, au moins 23 millions de litres de brut se sont répandus dans le golfe. Mais certains scientifiques estiment que cette marée noire a déjà dépassé par son ampleur celle provoquée par le naufrage du pétrolier "Exxon Valdez" en 1989: 42 millions de litres s'étaient alors déversés au large de l'Alaska.

    Washington commence à mettre en doute les compétences de BP, M. Salazar indiquant dimanche qu'il n'était "pas complètement" sûr que BP savait ce qu'il faisait. "Si nous nous rendons compte qu'ils ne font pas ce qu'ils sont supposés faire, alors nous les écarterons" des opérations, a menacé le ministre, qui devait survoler ce lundi les zones sinistrées à l'occasion de sa venue dans la région avec Mme Napolitano et une délégation du Sénat.

    Interrogé sur ces critiques, Doug Suttles a souligné que BP travaillait à la recherche d'une solution avec des spécialistes d'autres compagnies de pétrole et le gouvernement.

    La semaine dernière, les ingénieurs avaient inséré un tube de 1,5km de longueur dans la conduite présentant la principale fuite. Mais ils n'ont pas réussi à siphonner la totalité du pétrole. La marée noire s'étendrait désormais sur 240km de l'île Dauphin en Alabama à Grand Isle en Louisiane. A Barataria Bay, des galettes de pétrole ont traversé les barrières anti-pollution installées par BP.

    Le gouverneur de la Louisiane Bobby Jindal a annoncé que son Etat avait commencé à travailler sur une chaîne de mini-digues faite de sacs de sable et renforcée de barrières anti-pollution, qui sera déployée le long des côtes de Louisiane. Les unités du génie de l'armée de Terre envisagent également un plan plus large, consistant à draguer du sable pour construire des barrages autour d'une grande partie des îles de la région. AP

    hs-cr/v0/mw



     


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    Marée noire : seule une infime partie du brut pourra être récupérée

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    </btn_noimpr>23.05.2010, 19h27

    Même si des efforts massifs sont mis en oeuvre pour nettoyer les côtes américaines souillées par la marée noire, les experts soulignent que seule une infime fraction du pétrole qui s'écoule depuis un mois dans le Golfe du Mexique pourra être récupérée.
    "Le pétrole est là et il est là pour rester", déplore Lisa Suatoni, biologiste au Natural Resources Defense Council.
    "Les bilans en matière de nettoyage de marées noires sont très mauvais. <btn_noimpr></btn_noimpr>

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    <btn_noimpr></btn_noimpr> Habituellement, moins de 1% du pétrole qui s'est répandu est nettoyé en fin de compte", dit-elle.
    Même dans le cas de la marée noire de l'Exxon Valdez en 1989, pour laquelle des milliards de dollars ont été dépensés pour dépolluer l'Alaska, seul 7 à 10% du pétrole a pu être récupéré, a poursuivi l'experte.
    Une partie importante des 41 millions de litres qui se sont déversés sur les côtes s'est dispersée naturellement, mais les plages de la région sont encore polluées aujourd'hui par de petites galettes de pétrole.
    Ces résidus avaient coulé dans des zones à faible teneur en oxygène, ce qui a maintenu leur toxicité. Aussi, chaque fois qu'une forte tempête ou une autre perturbation sévit dans les environs, le pétrole resurgit.
    Dans le cas du Golfe du Mexique, la nature même de la marée noire rend la récupération du pétrole très difficile, explique Tony Wood, spécialiste à l'Université du Texas A&M University Corpus Christi.
    Le pétrole jaillit au fond de la mer à 1.500 m de profondeur à 80 km des côtes de Louisiane (sud) depuis le 22 avril.
    Lorsque le brut atteint la surface, il a déjà commencé à se dissoudre en petites particules. Et la mer agitée brise aussi la nappe en taches éparpillées sur des centaines de kilomètres dans la mer.
    Les opérations de nettoyage en mer ont permis de récolter un mélange d'eau et de pétrole à la surface et des incendies contrôlés ont éliminé une partie du brut.
    Mais, vu que la nappe menace le fragile écosystème des marais côtiers, notamment en Louisiane où le pétrole a déjà atteint la côte, les autorités ont autorisé l'usage de dispersants. Une récupération du pétrole dans les marais serait en effet pratiquement impossible et l'impact écologique serait dévastateur.
    "Si le pétrole est dispersé, alors on n'essaye pas de le ramasser, on essaye de le dissoudre en particules suffisamment fines pour que des bactéries puissent l'attaquer", a toutefois relevé M. Wood. "Naturellement, les éléments toxiques du pétrole et des dispersants sont toujours là".
    L'Agence de protection de l'environnement (EPA) a plusieurs fois répété que même si le dispersant à un coût écologique, cela reste un moindre mal par rapport à l'arrivée de galettes de pétrole épaisses et grumeleuses.
    Mais les défenseurs de l'environnement, les scientifiques et les pêcheurs, s'inquiètent du fait que ces dispersants ne créent une sorte de "soupe toxique" tout aussi néfaste que la marée noire, mais masquée.
    L'autre problème est lié au fait que plus d'un mois après la catastrophe, personne n'est capable de quantifier précisément le pétrole qui s'est déversé.
    Le groupe BP, qui exploitait la plateforme, et les autorités estiment que le puits déverse quotidiennement au moins 5.000 barils de brut (800.000 litres), mais des experts indépendants jugent que ce flux pourrait être dix fois plus important.
    "Cette question de la quantité est vraiment, vraiment cruciale, parce que l'environnement a une capacité d'assimiliation", a affirmé Paul Montagna, spécialiste en écologie marine au Harte Research Institute.
    "A un certain point, on atteint un plafond et l'environnement ne peut plus assumer, et les choses se dégradent alors très rapidement", a-t-il averti.

    LIBERATION

    Obama "indolent" et "naïf" face à la marée noire

     

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    Barack Obama est trop « nonchalant » (« lackadaisical » en anglais), «naïf », il joue les « observateurs du Vatican »… Cela fait un mois maintenant que l’Amérique contemple le pétrole qui jaillit du puits de BP au large de la Louisiane et même parmi les supporters habituels du président on se demande si la Maison Blanche a vraiment pris la mesure de cette crise. Ce ne sont plus (seulement) les ténors républicains ou les Tea Baggers qui dénoncent"l'indolence" de Barack Obama mais d’éminents stratèges ou journalistes connus pour leurs attaches démocrates comme James Carville ou Chris Matthews. « Le président me fait peur », « il agit un peu comme un observateur du Vatican », a lancé Chris Matthews, le présentateur de MSNBC : «Quand va-t-il vraiment faire quelque chose ? » James Carville, stratège de la campagne présidentielle de Clinton en 1992 mais aussi natif de Louisiane, un des Etats les plus menacés par la marée noire, accuse Obama de « nonchalance » : « Je pense qu’ils croient (au sein de l’administration Obama, ndlr) que BP est suffisamment motivé pour bien faire. Ils sont naïfs ! BP essaie d’économiser de l’argent, d’épargner tout ce qu’elle peut. Elle ne nous dira rien du tout, et curieusement, le gouvernement semble faire avec ! Il faut que quelqu’un aille les secouer, leur dire : Ces gens ne vous souhaitent pas de bien ! Ils vont vous couler ! »

    Le fait est que depuis un mois, l’administration Obama a laissé BP gérer cette crise plus ou moins à sa guise. Barack Obama a accouru sur les lieux assez vite, et fait quelques discours qui se voulaient sévères. Mais son administration laisse BP cacher jusqu'à ce jour l’ampleur du jet qui se répand dans le golfe du Mexique : on a mieux à faire que de le mesurer, prétendent ses dirigeants, comme s'ils pouvaient boucher la fuite sans en connaître le débit. Il aura fallu attendre jeudi dernier, près d’un mois donc après l’accident, pour que l’EPA (Environmental Protection Agency) demande à BP de rendre public les données qu'elle collecte sur la fuite et les résultats des analyses faites autour du puits. Depuis, BP est censée avoir mis en ligne une retransmission en direct de son geyser de pétrole… La retransmission «peut être bloquée ou inaccessible de temps en temps » prévient tout de même le site. Depuis trois jours, c’est la seule image que nous avons pu en retirer.

    A part ça, Barack Obama a aussi annoncé la création d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur cette marée noire et faire des recommandations pour permettre de poursuivre les forages en haute mer. Comme le rappelle la journaliste Cokie Roberts, ce n’est pas forcément ce que l’on attendait d’un grand président : « C’est ce qu’on fait quand on n’a rien d’autre à faire : On nomme une commission. Ce n’est pas cela qui va stopper le pétrole ».

    Il serait sans doute temps que Barack Obama retourne faire un tour au bord du Golfe du Mexique, voir les marais de Louisiane léchés de pétrole et arpenter les plages où l’on commence à récupérer boulettes visqueuses et oiseaux mazoutés. Surtout, il serait temps qu’il ordonne à son administration de contrôler vraiment ce que fait BP et établir quelle quantité de pétrole est déversée. «Le destin d’Obama et celui de BP sont entremêlés dans ce désastre, met aussi en garde Politico. Et Obama est largement dans le rôle du spectateur de ce drame sous-marin

     

     

     

     

    Pressée par les USA, BP prépare une autre tentative de colmatage

    Par Reuters, publié le 24/05/2010 à 18:26

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    La tentative de colmatage que prévoit BP cette semaine sur son puits de pétrole à l'origine d'une marée noire dans le golfe du Mexique a entre 60 et 70% de chances de réussite, déclare un responsable de la compagnie.

    Nettoyage 
d'une plage en Louisiane. La tentative de colmatage que prévoit BP cette
 semaine sur son puits de pétrole à l'origine d'une marée noire dans le 
golfe du Mexique a entre 60 et 70% de chances de réussite, selon un 
responsable de la compagnie. (Reuters/Daniel Beltra/Greenpeace)

    Nettoyage d'une plage en Louisiane. La tentative de colmatage que prévoit BP cette semaine sur son puits de pétrole à l'origine d'une marée noire dans le golfe du Mexique a entre 60 et 70% de chances de réussite, selon un responsable de la compagnie. (Reuters/Daniel Beltra/Greenpeace)

    "Nous devons faire en sorte que cela marche", a dit à CNN Doug Suttles, directeur des opérations de BP, en se référant à un projet "d'étouffement par le haut" ("top kill") consistant à injecter dans le puits des fluides de forage lourds pour tenter de colmater les fuites, puis du ciment pour obstruer le puits.

    Le géant pétrolier basé à Londres, qui a perdu environ 25% de sa valeur boursière (près de 50 milliards de dollars) depuis le début de la marée noire il y a cinq semaines, a fixé la nouvelle opération à mercredi.

    Washington exerce des pressions croissantes sur BP pour que la firme remédie à ce que le président Barack Obama tient pour une catastrophe écologique sans précédent aux Etats-Unis.

    Alors que des nappes de brut lourd encrassent les fragiles marais et les parcs naturels de Louisiane, les ingénieurs de BP s'efforcent de mettre au point des formules techniques pour tenter d'endiguer ou de stopper la fuite le plus vite possible.

    Invité à évaluer les chances de succès de l'option "top kill", Doug Suttles a déclaré: "Ce n'est pas un 10, ce n'est pas aussi sûr que ça, mais c'est au-dessus de 5 - un 6 ou un 7."

    Des membres du cabinet d'Obama devaient se rendre lundi sur le littoral du golfe du Mexique.

    Le gouvernement a prévenu dimanche qu'il écarterait BP des efforts de colmatage du puits s'il estimait que la compagnie ne fait pas tout le nécessaire. Mais l'amiral Thad Allen, chef des garde-côtes américains, a reconnu que BP et le secteur pétrolier étaient seuls à posséder le savoir-faire technique requis pour ce type d'intervention en eau profonde.

    PAS DE SUCCÈS GARANTI

    A propos des prochaines mesures envisagées pour fermer le puits, des responsables de BP ont noté qu'il n'y avait aucune garantie de succès parce qu'on ne les avait jamais mises en pratique à 1,6 km de profondeur. Des robots sous-marins évoluant dans l'obscurité seront mobilisés pour l'occasion.

    Une autre intervention tentée précédemment par BP - l'insertion d'un long tube dans le puits - semble avoir eu relativement peu d'effet sur la fuite de pétrole.

    Selon BP, le tube n'a siphonné par moments que 1.360 barils par jour (216.200 litres) durant les six jours qui ont précédé le 23 mai. En moyenne, dit BP, la quantité de pétrole recueillie durant cette période a été de 2.010 barils/jour. La semaine dernière, la compagnie a dit avoir siphonné environ 5.000 barils/jour.

    BP estime à 5.000 barils environ le volume de pétrole déversé chaque jour en mer, mais certains experts ont avancé des chiffres beaucoup plus élevés quant à l'ampleur de la fuite - certains évoquant jusqu'à 70.000, voire 100.000 barils par jour.

    La compagnie pétrolière a dit que la marée noire, provoquée par l'explosion et le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon qui a fait 11 morts le 20 avril, lui avait coûté 760 millions de dollars jusqu'ici. Lundi, elle a promis de débloquer jusqu'à 500 millions de dollars pour en étudier l'impact global.

    Doug Suttles a déclaré que si l'opération "top kill" n'était pas concluante, la compagnie tenterait de poser un dôme de confinement "top hat" sur la fuite principale pour tenter de capter la plus grande partie du pétrole et de l'acheminer vers un navire de forage en surface.

    Une autre formule envisagée consisterait à injecter sous pression des matériaux divers dans le bloc obturateur de puits (BOP) qui n'a pas fonctionné.

    Ken Salazar, secrétaire à l'Intérieur, et Janet Napolitano, secrétaire à la Sécurité intérieure, devaient survoler lundi les zones affectées par les nappes de pétrole. Salazar a déclaré dimanche que Washington s'irritait de ce que BP laisse passer "délai sur délai" dans ses efforts pour remédier au problème plus d'un mois après l'explosion de sa plate-forme.

    Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui prend régulièrement les Etats-Unis pour cible, a annoncé dimanche l'envoi d'experts pétroliers à Cuba pour aider son allié à se prémunir contre l'éventuelle arrivée de la nappe sur ses côtes.

    Avec Sarah Young à Londres, Susan Heavey à Washington, Pascal Fletcher à Miami, Tom Bergin à Houston; Philippe Bas-Rabérin pour le service français

     

    Romandie News   Texte        


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    Soucieuse de ne pas sembler dépassée par les événements plus d'un mois après le début de cette crise, l'administration du président Barack Obama laisse de plus en plus ouvertement transparaître sa frustration vis-à-vis du géant pétrolier.

    Dimanche, le ministre chargé des ressources naturelles, Ken Salazar, a affirmé à propos de BP que "si nous découvrons qu'ils ne font pas ce qu'ils sont censés faire, nous les évincerons comme il se doit".

    Lui et sa collègue de la Sécurité intérieure Janet Napolitano ont été envoyés lundi par M. Obama sur le terrain, en Louisiane (sud).

    De son côté, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs, bombardé de questions vendredi sur l'apparente impuissance de la Maison Blanche à trouver rapidement une solution à la catastrophe, a convié le chef des garde-côtes, l'amiral Thad Allen, à intervenir lundi à son point de presse quotidien.

    Dès qu'il est apparu évident que la fuite provoquée par l'explosion suivie du naufrage de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon allait provoquer un désastre écologique, la Maison Blanche a insisté sur le fait que BP serait responsable des coûts engagés, selon le principe "pollueur-payeur" inscrit dans le droit américain.

    L'Etat fédéral a, pour cette raison, laissé à BP le contrôle des opérations destinées à tenter de reboucher la fuite. La Maison Blanche affirme que les pouvoirs publics ne disposent pas des moyens techniques nécessaires.

    Mais cette stratégie de mise en première ligne de cette société, qui se double d'une opération de relations publiques utile pour empêcher des critiques frontales contre la présidence, semble s'essouffler vu le manque de résultat.

    Rejetant toute analogie avec la réaction de la précédente administration de George W. Bush face à un autre désastre ayant frappé la même région, le cyclone Katrina en 2005, M. Gibbs a affirmé dimanche sur la chaîne CBS que "le gouvernement fait tout ce qui est possible, humainement ou d'un point de vue technologique, pour reboucher un trou à 1,6 km de profondeur".

    Mais dimanche, le gouverneur républicain de Louisiane, Bobby Jindal, a révélé ne pas avoir encore reçu tous les barrages flottants anti-pollution qu'il avait demandé pour protéger les fragiles côtes de son Etat.

    "Plus de 100 km de nos côtes sont souillées" de pétrole, a indiqué le gouverneur. "Soit nous repoussons ce pétrole avant qu'il n'atteigne la rive, soit nous allons devoir passer des mois à nettoyer ce pétrole le long de milliers de kilomètres de marécages, essentiels à la reproduction de la faune", a-t-il prévenu.

    Le sénateur républicain de Louisiane David Vitter a accusé samedi les "démocrates de Washington" d'organiser "des opérations médiatiques pour les télévisions au lieu de concentrer leur attention sur le problème", tandis que l'ancienne candidate du parti à la vice-présidence, Sarah Palin, a même assuré que M. Obama avait réagi lentement à cette crise parce que les compagnies pétrolières avaient soutenu sa campagne.

    "Je partage l'impatience du gouverneur Jindal", a affirmé lundi matin le plus proche conseiller du président Barack Obama, David Axelrod.

    "Mais nous voulons faire en sorte que ce que nous faisons soit efficace et fonctionne", a-t-il prévenu à l'antenne de la télévision MSNBC.

    <org idsrc="ISIN" value="GB0007980591">BP</org>

    (©AFP / 24 mai 2010 20h24)

     

    EURONEWS

     

    Cinq semaines après l’explosion de la plate-forme pétrolière de British Petroleum, le cauchemar de la Louisiane s‘éternise. Le brut continue d’affluer sur les côtes. Il a souillé plus d’une centaine de kilomètres de plages et 12 hectares de marais. D’après les experts, la marée noire pourrait atteindre prochainement la Floride et Cuba. Quant à la Louisiane, elle ferme les unes après les autres ses zones de pêche. Ce pêcheur amateur raconte :

    “Ca nous gêne parce que nous devons partir, prendre le bateau pour aller plus loin. Nous avons dû nous éloigner de 60, 70 miles, hors de la zone où la pêche est fermée. Et ça complique les choses pour nous, justement parce qu’ils ont fermé les zones de pêche.”

    Alors que chaque jour, l‘équivalent de 5.000 barils jaillit des profondeurs du Golfe du Mexique, BP multiplie les vaines tentatives. Le groupe va lancer une nouvelle opération, qui consiste à injecter du liquide dans la fuite, et à sceller le puits avec du ciment. Face à une administration Obama excédée, un nouvel échec serait désastreux.

    “Nous partageons la frustration du secrétaire de l’Intérieur. Je veux que ça cesse. Nous voulons stopper cela, les gens qui vivent ici le veulent aussi. Et je fais tout ce que je peux, il n’y a rien que nous puissions faire que nous ne tentions pas. Nous recevons beaucoup d’aide de toutes parts. Le gouvernement suit ce que nous faisons chaque jour. Il fournit des experts. Et nous partageons tous cet immense sentiment de frustration”, assure Doug Suttles, directeur d’exploitation de BP.

    BP a reçu 22.000 plaintes et payé 9.000 dédommagements. Et cela n’est sans doute qu’un début. Le gouverneur de Louisiane promet une impitoyable croisade en cas de désastre écologique.

    “Nous ne serons pas tirés d’affaire lorsqu’ils auront bouché la fuite, ni quand ils auront retiré tout ce pétrole de l’eau. Nous serons seulement tirés d’affaire quand ils nous rendront nos marais, nos pêcheries et nos estuaires tels qu’ils étaient avant”, martèle Bobby Jindal.

    Même si BP assure récupérer une partie du brut, à en croire les experts, le fragile écosystème des marais côtiers n’en sortira pas indemne. Une solution du moindre mal consiste à utiliser des dispersants pour dissoudre le pétrole en fines particules.

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