• La Nouvelle-France revient à la Gataudière

    La Nouvelle-France et le régiment du Béarn
    au château de la Gataudière

    La Cigogne et le Caribou sont allés en Nouvelle-France, au château de la Gataudière, pour la deuxième année consécutive. Le site est parfait pour ce genre de reconstitution, et l'association "Les Sentiers de l'Histoire"  est bien motivée. (En revanche, le "château" semblait se contenter d'héberger  la Nouvelle-France à côté de ses activités propres.) "Les Sentiers de l'Histoire" fonctionnent avec "Historium" et "France, Nouvelle-France", dans un assemblage que nous avons du mal à démêler. S'y est ajouté le renfort de quelques membres de Pays Rochelais-Québec.

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    L'attraction principale, c'était les soldats du régiment du Béarn. Les uniformes blancs et rouges attiraient les yeux. (Les Anglais avaient à l'époque des uniformes encore plus rouges !) Il y eut les manœuvres, l'installation du camp, la bataille contre les Anglais et leurs alliés Iroquois.

    La Cigogne et le Caribou se sont sentis bien seuls en ce début d'après-midi. (Les familles avaient plutôt choisi l'activité ludique et aventurière de "château-branche".)

    Ceci étant dit, revenons à nos personnages du milieu du XVIIIème siècle. Précisément, pour le régiment du Béarn, c'était entre 1755 et 1760. Ce régiment a été sous les ordres du lieutenant-général Louis-Joseph de Montcalm pendant la Guerre de Sept Ans (French and Indian War) entre les Anglais et les Français (1756/1763). Cette partie nord-américaine s'est terminée par la chute de Québec en 1759 (et le mort de Montcalm) et celle de Montréal en 1760. Le régiment du Béarn est donc resté peu de temps en Nouvelle-France mais il a fait parler de lui, et il existe une association au Québec qui lui consacre toutes ses activités : le deuxième bataillon du régiment du Béarn.

    Les Sentiers de l'Histoire et les autres associations complices ont mis en scène une petite compagnie de ce régiment avec des officiers, des soldats, un tambour, un fifre. Il y avait également un officier de la Marine Royale (uniforme bleu), deux artilleurs avec leur obusier, des Espagnols (en rouge, qui avaient choisi de se rallier plutôt que de rester prisonniers), des miliciens (habillés avec ce qu'ils trouvaient), des Indiens.

    Le rôle du capitaine de la petite compagnie ne se cantonnait pas la commander. C'est grâce à lui que le public, qui s'était un étoffé, apprenait ce qu'était le régiment, quelles étaient les fonctions des uns et des autres, et comment se passait la guerre contre les Anglais et les Indiens alliés des Anglais. Avec du talent. Les gamins (et les adultes) ont vite compris qu'il fallait répondre : "Oui mon capitaine" !

    Un duel au pistolet entre les Espagnols à cause d'un différent qui avait eu lieu dans la taverne.

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    Démonstration du chargement du fusil : on déchire la cartouche de poudre avec les dents, on verse la poudre dans le canon ; on enfonce la bourre et on la tasse avec la baguette ; puis la balle (pour un vrai tir) ; on retasse ; on met en joue puis on fait feu grâce au silex (si l'étincelle se produit au bon endroit !)

    Une troupe bien préparée va affronter les ennemis sur le champ de bataille.

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    (Au demeurant, c'est la taille réelle de l'artilleur...)

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    Le coureur des bois n'aime pas être dérangé !

    Qui a gagné cette fois-ci  ? Les Français ? Les Anglais ? (A l'époque, chaque troupe avait son mélange de miliciens et d'Indiens. Ici nous n'avons pas bien compris contre qui se battaient les Français : en face nous n'avons pas vu les uniformes anglais d'habitude bien reconnaissables ; de plus il était surprenant de voir un coureur des bois participer à l'engagement — sauf si on était allé exprès le débusquer.)

    Après les ultimes défaites françaises, le régiment du Béarn est rentré en France, sauf les soldats qui s'étaient mariés sur place avec une Canadienne. (Le choix du mari par une "fille du roi", une de ces 800 orphelines envoyées en Nouvelle-France pour contribuer au peuplement de la colonie, c'était un siècle plus tôt : entre 1663 et 1673.)

    On fait comme si c'était au XVIIème : une "demoiselle"/visiteuse va choisir un des soldats et le notaire établira immédiatement le contrat de mariage. C'est un artilleur, le soldat "Boulet" qui a été choisi !

    Le notaire a toujours de qui s'occuper, d'autant que les soldats ne savent pas forcément écrire.

    Guerre ou pas les artisans s'activent. Nous allons faire un tour chez eux. (Il y aura quelques mélanges entre les époques...)

    La picurière (couturière) aura toujours du travail.

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    Voir taille réelle

     Il faut menuisier et couturière pour les lits.

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    La mosaïste (déjà présente l'an passé) inspirée par le temps de l'Assomption.

    Nous avons discuté avec un Ecossais sculpteur sur bois. (Les Ecossais n'étaient pas les ennemis des Français, mais éventuellement leurs alliés.)

    Des rencontres improbables. (Mais on voit de tout de nos jours !) Nous avons retraversé les siècles et nous allons laisser tous ces gens se reposer, après un bon bain pour le marquis et une bonne sieste pour le soldat !

    AlCaribou


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