L'Amérique maintient BP sous pression, au centième jour de la marée noire
WASHINGTON - Au centième jour de la marée noire, les Américains avaient mercredi l'espoir que la catastrophe soit en partie derrière eux, alors que le gouvernement maintenait BP sous pression pour qu'il finisse le travail dans le golfe du Mexique.
La fuite ne crache plus de brut depuis le 15 juillet, et les traces de la pollution, considérée comme la plus grave de ce type dans l'histoire américaine, sont désormais difficiles à détecter.
La Maison Blanche n'en a pas moins accueilli froidement le remplacement par l'Américain Bob Dudley de Tony Hayward, le patron du géant pétrolier britannique.
"C'est un jour très triste pour moi. Que ce soit juste ou injuste n'est pas le problème. Je suis devenu le visage public (du groupe) et j'ai été diabolisé et vilipendé", avait affirmé M. Hayward après l'annonce de sa démission prenant effet en octobre.
"Ce qui n'est pas juste, c'est ce qui s'est passé dans le Golfe. Ce qui n'est pas juste, c'est que les actes de certains ont provoqué la pire catastrophe que notre pays ait jamais vu", a répliqué mardi Robert Gibbs, le porte-parole du président américain Barack Obama.
De 397 à 715 millions de litres de pétrole se seraient déversés dans la mer entre l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril, et la pose de "l'entonnoir" sur la fuite le 15 juillet.
BP aurait récupéré un quart de ce volume. L'entreprise a aussi procédé à plus de 400 incendies de pétrole et de gaz au large. Mais ces efforts n'expliquent pas que le brut soit désormais presque introuvable à la surface.
Certains spécialistes assurent qu'une partie du pétrole s'est dispersée naturellement ou a été dégradée biologiquement. D'autres experts, moins optimistes, redoutent que subsistent des nappes entre deux eaux.
Jane Lubchenko, la directrice de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), a annoncé une analyse poussée pour tenter de retrouver la trace du pétrole.
Le début des opérations visant à condamner le puits sont programmées pour la semaine prochaine. L'étape suivante consistera à évaluer les dégâts causés au rivage.
Les autorités américaines ont fermé ou émis des avis sur une mauvaise qualité de l'eau sur un cinquième des 253 plages de la Louisiane, de l'Alabama, du Mississippi et de la Floride depuis le début de la marée noire, indique un rapport du Conseil de défense des ressources naturelles.
Selon le Washington Post, une équipe d'enquêteurs a été envoyée à La Nouvelle-Orléans pour déterminer si des liens entre BP et des membres des services de régulation du secteur pétrolier ont contribué à provoquer la catastrophe.
La "Brigade BP" comprend notamment des membres de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) et des garde-côtes, précise le quotidien.
Outre BP, l'enquête vise deux autres entreprises: le propriétaire de la plateforme exploitée par BP, Transocean, ainsi que Halliburton, qui avait achevé de cimenter le puits deux jours avant l'explosion.
Cette investigation s'ajoute à d'autres déjà lancées par le ministère de la Justice américain et par trois des cinq Etats touchés par la marée noire (Louisiane, Mississippi et Alabama).
BP et les victimes de la catastrophe se retrouveront d'ailleurs pour la première fois devant la justice jeudi à Boise (Idaho, ouest des Etats-Unis).
Face aux quelque 200 plaintes déposées devant les tribunaux de plusieurs Etats, un panel de juges fédéraux doit répondre à deux questions: les plaintes doivent-elles être rassemblées en une seule? Où se tiendront les audiences d'avant-procès et sous la présidence de quel juge?
L'autorité des marchés financiers américains (SEC) enquête par ailleurs sur un possible délit d'initiés commis par des tiers sur l'action de BP dans le cadre des efforts contre la marée noire, affirme la chaîne CNBC.
(©AFP / 28 juillet 2010 20h53)
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La gastronomie de la Nouvelle-Orléans à l'épreuve de la marée noire
25.07.2010, 18h23<btn_p></btn_p>
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A la Nouvelle-Orléans, courue pour ses fruits de mer à la créole et ses crevettes aux gombos, les chefs font tout pour que leur cuisine reste à la hauteur de sa réputation alors que la marée noire a fait fuir touristes et gastronomes.
Certes, la pêche locale est certifiée propre à la
consommation. Mais le secteur de la gastronomie et du tourisme, sous le coup d'une chute d'activité, s'inquiète de la perception dans l'opinion des produits de la pêche dans le golfe du Mexique, à l'heure de la plus grave catastrophe écologique de l'histoire du pays. <btn_noimpr></btn_noimpr>
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La marée noire "nous a coupé l'herbe sous le pied", maugrée Anthony Spizale, chef au restaurant The Rib Room de l'
hôtel Omni Royal Orleans. "Si nos produits de la pêche disparaissent, c'est toute notre cuisine qui change".
"Là maintenant, j'arrive à me fournir en poissons et fruits de mer locaux, sauf les huîtres", explique M. Spizale alors que ce natif de la Nouvelle-Orléans fait sauter un poisson pour le service de midi de cet établissement situé dans le "Vieux carré", un quartier historique.
"Nous utilisons la production régionale, c'est ce que nous servons à nos clients. Le message c'est: nos produits de la mer sont sains", ajoute-t-il en faisant la promotion de la tradition culinaire de Louisiane qui mélange des saveurs françaises, africaines et des Caraïbes.
Pourtant les prix ont flambé, se plaint-il alors que la livre de tambour rouge, un gros poisson de la région, est passée de 6,95 dollars avant la marée noire fin avril à 12 dollars. Idem pour le crabe dont la livre est passée d'une douzaine de dollars à presque une vingtaine.
Dans le golfe du Mexique, la catastrophe pourrait faire perdre 22,7 milliards de dollars en recettes touristiques aux cinq Etats touchés au
cours des trois prochaines années, selon une étude publiée jeudi.
Le delta du Mississippi fournit 40% de la production de produits de la mer des Etats-Unis.
Après l'ouragan dévastateur Katrina de 2005, les infrastructures de l'industrie de la crevette avaient déjà été mises à rude épreuve. Le naufrage de la plateforme BP le 22 avril et les millions de litres de brut déversés dans l'océan pourraient avoir sonné le coup de grâce.
"On était à peine en train de regarder Katrina dans le rétroviseur que nous arrive la marée noire", se lamentait récemment Stephen Perry, qui dirige l'office de tourisme de la Nouvelle-Orléans, lors d'un festival de gastronomie à Dijon en France la semaine dernière.
Le tourisme à la Nouvelle-Orléans, visitée chaque année par des millions de personnes pour sa cuisine, sa musique et ses traditions culturelles, génère 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et emploie 70.000 personnes.
"Les produits de mer de Louisiane sont là et sont plus frais que jamais parce qu'on n'arrête pas de les tester", assure Sister Mary Lou Specha, patronne du Cafe Reconcile.
"Y a-t-il un risque ? Oui. Mais je sais --et des gens de confiance me l'ont dit dans la profession, qu'il y a de sévères contrôles pour vérifier la qualité de nos produits", ajoute-t-elle.
Dooky Chase IV, propriétaire d'un grand restaurant du même nom qui a reçu deux fois la visite du président Barack Obama, faisait récemment la promotion du savoir-faire de Louisiane à Dijon tout en se lamentant sur la marée noire: "certains chefs changent déjà leurs recettes. Il faut bien s'adapter".
Mais la Nouvelle-Orléans, aussi appelée la "Big easy", est réputée pour sa capacité à résister: "si on peut survivre à Katrina, on peut survivre à tout", selon Dooky Chase.
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Le spleen des habitants de la Louisiane face à la marée noire
BURAS (Etats-Unis) - "Je suis en colère. J'ai même envisagé le suicide", lâche Darla Brooks, issue d'une famille de pêcheurs de Louisiane. Si la marée noire a souillé les côtes, elle a également provoqué une hausse du nombre de dépressions chez les habitants des zones sinistrées.
"Toute la région va crever", poursuit Darla Brooks, dont la famille vit depuis depuis cinq générations de la pêche dans la petite ville de Buras.
"Ici, on a le pétrole et la pêche. On est des gens de la mer. Tout ce qui touchait à la mer, la marée noire nous l'a pris", dit-elle à l'AFP.
Darla Brooks, 37 ans, qui a grandi dans le golfe du Mexique en apprenant à pêcher à la crevette avec son père, se lamente de cette vie perdue et de ne pouvoir enseigner les mêmes traditions à son petit-fils de cinq ans.
Malgré tout, elle se promet aujourd'hui de ne plus pleurer et de ne plus penser au suicide: "J'ai décidé que cela n'allait pas changer grand chose, si ce n'est de me faire taire".
Des histoires de désespoir, il y en a si fréquemment dans la région depuis le début de la marée noire il y a trois mois, que Mike Brewer, responsable d'un des sites de décontamination de BP pour ceux qui s'occupent du nettoyage- affirme qu'il reçoit "tous les jours" des appels "de gens qui veulent se suicider".
LONDRES (AP) — Le groupe pétrolier BP a déclaré lundi qu'''aucune décision définitive" n'a été prise sur des changements à la tête de BP, alors qu'un haut responsable du gouvernement américain et la presse avaient annoncé la démission du directeur général de BP Tony Hayward, critiqué pour sa gestion de sa marée noire dans le Golfe du Mexique.
Dans un communiqué à la bourse londonienne, BP précise que son comité d'administration se réunirait lundi soir, la veille de l'annonce des résultats du deuxième trimestre. "BP a pris note des spéculations de la presse du week-end sur de possibles changements dans le management et le coût de la marée noire dans le golfe du Mexique. BP confirme qu'aucune décision définitive n'a été prise sur ces sujets".
Un responsable américain a annoncé dimanche que l'annonce officielle du départ de Tony Hayward pourrait intervenir dès lundi, tandis que la BBC et le Sunday Telegraph avaient auparavant rapporté dimanche, citant des sources non identifiées, que Tony Hayward négociait les conditions de son départ -qui doit être entériné lors d'une prochaine réunion du conseil d'administration de BP.
Celui-ci a fait l'objet de nombreuses critiques pour sa gestion de la marée noire, après l'explosion meurtrière le 20 avril de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, exploitée par BP au large de la Louisiane. Tony Hayward a d'abord minimisé les conséquences de la catastrophe, la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis. rapport à la masse d'eau du Golfe du Mexique.
Il a ensuite choqué en déclarant notamment qu'il espérait "retrouver sa vie d'avant" et en assistant récemment à une course de voile au large des côtes britanniques, alors que le pétrole souillait celles du Golfe du Mexique.
Agé de 53 ans, Tony Hayward a passé 28 ans au sein du groupe pétrolier britannique, dont il a été nommé directeur général en 2007. Il avait alors promis de se concentrer "comme un laser" sur la sécurité. AP
ljg/v113
D'après lui, l'augmentation du stress est généralisée: "Cette affaire ne touche pas seulement les pêcheurs, cela affecte aussi leurs familles. Tout le monde est touché".
Il insiste sur le fait qu'il a besoin de psychologues sur son site de décontamination "tous les jours", comme ailleurs sur la côte.
M. Brewer, par ailleurs candidat à une prochaine élection locale, organise bientôt une journée "pour s'amuser", à destination des familles de la région, pour que les gens pensent à autre chose, ne serait-ce que pour une journée, qu'à la catastrophe écologique la pire de l'histoire du pays.
MIAMI (AP) — Fermetures, avertissements mettant en garde contre les risques en matière de santé: plus de 2.000 plages du golfe du Mexique, de la Louisiane à la Floride, ont été touchées par la marée noire provoquée par l'explosion, le 20 avril, d'une plate-forme exploitée par BP au large de la Louisiane, selon un rapport publié mercredi par une organisation écologiste américaine.
Si de nombreuses plages ont été épargnées, plus de 2.200 d'entre elles ont fait l'objet de fermeture ou de mises en garde des autorités en raison des risques liées à la nappe de pétrole.
L'an dernier, sur la même période, les fermetures ou les avertissements avaient concerné 237 plages, soit environ dix fois moins, essentiellement à cause des bactéries ou des virus dans l'océan, selon l'enquête annuelle sur la qualité des eaux de baignade du "Natural Resources Defense Council" (NRDC). AP
pyr/v0564
27/07/2010 18:17
Comprendre les marées noires
Marees-noires.com, un site très complet sur le sujet, édité par le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), a vu son trafic multiplié par cinq durant les premiers jours de la catastrophe écologique en Louisiane
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La marée noire en Louisiane, causée par l’incendie de la plate-forme Deepwater Horizon, a poussé Tony Hayward, le patron de British Petroleum, à quitter ses fonctions face aux nombreuses critiques sur sa gestion de la crise. Elle a également mis en lumière les risques liés à l’industrie pétrolière et suscité un besoin d’information du public, alors qu'une catastrophe du même type touche depuis dix jours les côtes du nord-est de la Chine.
Marees-noires.com, un site très complet sur le sujet, édité par le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), a ainsi vu son trafic multiplié par cinq durant les premiers jours de ce désastre écologique.
À l’origine de Marees-noires.com, il y a un dossier pédagogique au format papier destiné aux collégiens et aux lycéens, réalisé avec le ministère de l’éducation nationale et la compagnie pétrolière Elf Aquitaine. Après la catastrophe de l’Erika, ce document a été mis à jour et publié sur le Web.
Marees-noires.com tord le cou à quelques idées reçues
Pour ce faire, le Cedre s’est associé à Planete-energies.com, un site appartenant à Total, affréteur du pétrolier naufragé au large de la Bretagne en 1999. Une façon de redorer son image de marque. Mais Christophe Rousseau, responsable du Cedre, tient à préciser qu’il a « eu toute latitude pour réaliser Marees-noires.com ».
Si le contenu est « adapté » à un public scolaire, le site est consulté par des internautes « de 7 à 77 ans ». Construit selon un fil chronologique, de la formation du pétrole à la lutte contre la pollution marine, cet espace pédagogique propose nombre d’animations interactives et d’articles. Le tout est complété par un lexique et une bibliographie.
Marees-noires.com tord le cou à quelques idées reçues. On apprend par exemple que les marées noires accidentelles ne représentent que 6 % des hydrocarbures que déverse l’homme dans la nature. « Le problème, c’est que les accidents de pétroliers frappent les esprits, alors que les rejets quotidiens sont bien plus importants », commente Christophe Rousseau. Au terme de la visite, un quiz est proposé pour vérifier et parfaire ses connaissances.
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Yann LEON
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"Le stress économique et financier, c'est le plus sérieux dans l'immédiat", ajoute Mike Brewer, regrettant que le groupe pétrolier BP ne parle que d'argent à toutes les réunions.Cette approche, selon M. Brewer, fait que les habitants du golfe considèrent que BP veut tout simplement "les payer et se laver les mains".Pour vraiment aider les populations, BP doit tenir des réunions publiques où il explique ce qu'il fait pour nettoyer et pour que les gens puissent retourner au travail, affirme-t-il.La directrice générale de la santé publique, Regina Benjamin, était à Buras cette semaine pour évoquer les conséquences de la marée noire sur la santé mentale."Le stress pèse sur la santé", dit-elle dans son message aux habitants.Le ministère de la Santé a préparé des dépliants résumant les menaces psychologiques que fait peser la marée noire, décrivant des pleurs, des bouffées d'anxiété, le recours à l'alcool ou aux drogues.Dans l'auditorium de Buras, des bénévoles du groupe C.A.R.E. distribuent gratuitement des hot-dogs et des haricots.Autour d'eux, des exposants proposent de l'aide: services sociaux, églises, organisations caritatives ainsi que la cellule du programme de soutien psychologique du gouvernement qui offre des balles de caoutchouc anti-stress et des dépliants où l'on peut lire: "avec cet avenir incertain, la colère, le stress, la peur nous envahissent. N'attendez pas, parlons-en".Regardant une demi-douzaine d'enfants encouragés à exprimer leurs émotions au cours d'un atelier d'écriture de chansons, M. Brewer a des paroles de réconfort: "voilà quelque chose dont je suis fier ici. Les voisins qui aident les voisins. C'est la seule chose qu'on peut faire".(©AFP / 25 juillet 2010 08h41)
USA: le moratoire sur les forages provoque la colère de la Louisiane
WASHINGTON - Habitants et élus de la Louisiane, fortement touchée par la marée noire, ont pressé mardi l'administration Obama de lever le moratoire sur les forages en eaux profondes qui, selon eux, asphyxie l'économie, lors d'une audience au Congrès.
"La décision de faire cesser l'exploration énergétique dans le golfe du Mexique paraît avoir été prise de manière non-informée qui tient presque de l'irresponsabilité", a affirmé Mary Landrieu, sénatrice démocrate de Louisiane, l'un des cinq Etats frappés par la marée noire.
Mme Landrieu s'exprimait lors d'une audience de la commission du Sénat sur les PME à Washington.
L'administration Obama a instauré le 12 juillet un nouveau moratoire sur les forages en eaux profondes jusqu'au 30 novembre. Cette décision est intervenue après l'annulation par la justice américaine d'un précédent moratoire mis en place dans le cadre de la lutte contre la marée noire dans le golfe du Mexique, provoquée par l'explosion puis le naufrage d'une plateforme pétrolière BP fin avril.
Le moratoire, a lancé Mary Landrieu mardi, "a augmenté les risques pour l'environnement, les risques pour notre sécurité nationale et pour la sécurité de l'emploi. Cette décision doit être renversée".
Une étude conduite par Joseph Mason, professeur de finances publiques à l'université de Louisiane, estime que le moratoire va faire perdre plus de 8.000 emplois en six mois à la Floride, à l'Alabama, au Mississippi, à la Louisiane et au Texas.
L'arrêt de l'exploration représente, selon cette étude, un manque à gagner de près de 500 millions de dollars en salaires, de 2,1 milliards de dollars de chiffre d'affaires et de quelque 100 millions de dollars en taxes.
Au niveau national, l'étude prévoit la perte de 12.000 emplois et de 200 millions de dollars de revenus fiscaux.
Pour Troy Lillie, un Louisianais retraité du secteur pétrolier, le moratoire est une erreur: "Il a détruit et il va continuer à détruire des dizaines de milliers de vie". Selon lui, "après quatre ouragans, dont Katrina (en 2005, ndlr), une marée noire et une dépression économique", le moratoire pourrait être "le coup de grâce".
D'après Mary Landrieu, l'administration Obama a "réagi de manière excessive" au drame à l'origine de la marée noire: la mort de onze employés qui travaillaient sur la plateforme.
"Je ne dis pas que la sécurité n'est pas importante", a-t-elle dit à l'AFP. "De 1947 à 2009, 42.000 puits ont été forés dans le golfe du Mexique et il y a 99 jours (le 20 avril, ndlr) un de ces puits a sauté. L'horreur (de ce drame) ne justifie pas que l'on mette fin à toute une industrie", a dit Mme Landrieu.
(©AFP / 27 juillet 2010 21h55)
Marée noire : la catastrophe Bonnie n'a pas eu lieu
Par TF1 News, le 25 juillet 2010 à 08h56, mis à jour le 25 juillet 2010 à 09:17
La dépression tropicale ayant faibli, les experts de BP peuvent plancher à nouveau sur les moyens de boucher définitivement le puits de pétrole endommagé. Le forage de puits de dérivation est en cours.
Image satellite de la tempête Bonnie (24 juillet 2010) © www.nasa.gov
Les opérations de lutte contre la marée noire avaient déjà été perturbées fin juin par Alex, le premier ouragan de la saison dans l'Atlantique. L'entonnoir récemment installé par BP est théoriquement conçu pour résister à de telles conditions climatiques, alors que la saison cyclonique dans l'Atlantique promet de battre des records. Mais Bonnie, dont la Nasa a fourni ce week-end des images satellites impressionnantes, aura été finalement une alerte moins sérieuse que prévu. Après avoir balayé la Floride avec de fortes pluies vendredi, alors qu'elle était encore une tempête tropicale, Bonnie a faibli ce week-end et s'est transformée en dépression alors qu'elle évoluait dans le golfe du Mexique.
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Les dirigeants de BP, Transocean et Halliburton sont dans le collimateurs de la justice américaine, qui va tenter de déterminer si ceux-ci ont menti avant la marée noire.
Publié le 28/07/2010
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Le patron gaffeur de BP, Tony Hayward, qui doit son surnom à ses bourdes à répétition sur la marée noire, pourrait quitter la direction du groupe dès ce lundi.
Publié le 26/07/2010
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Une opération cruciale du groupe BP visant à condamner le puits de pétrole, qui devait commencer la semaine prochaine, a été reportée à début août, a indiqué dimanche un haut responsable américain.
Publié le 25/07/2010
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BP a dû suspendre la lutte contre la marée noire devant la menace de la tempête Bonnie. Celle-ci a perdu en puissance, mais pourrait se renforcer de nouveau en traversant le golfe du Mexique.
Publié le 24/07/2010
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Déjà au centre de l'attention des médias américains pour son rôle dans la marée noire, BP est aussi accusé d'avoir plaidé pour la libération de l'agent libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie.
Publié le 24/07/2010
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Le pétrole ne fuit plus dans les eaux du golfe du Mexique. Mais les craintes que le puits ait été endommagé ne sont pas levées. BP a donc décidé de poursuivre ses tests pour vérifier la pression du brut au-delà du week-end.
Publié le 18/07/2010
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Baptisé "Top Hat 10", le nouvel entonnoir posé lundi soir devait permettre de récupérer l'intégralité du pétrole qui s'échappe. Une fuite détectée sur un conduit oblige la firme à reporter un test crucial de ce nouvel appareil.
Publié le 15/07/2010
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BP estime mardi que le nouvel entonnoir posé cette nuit va contenir intégralement le brut qui se déverse dans l'océan.
Publié le 13/07/2010
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Le nouvel entonnoir que le groupe pétrolier est en train d'installer dans le golfe du Mexique permettra-t-il de capter tout le pétrole qui fuit ? L'opération n'est pas sans danger. Et pour BP, la facture devient astronomique.
Publié le 11/07/2010
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Une fuite de gaz avait obligé BP à retirer son entonnoir. Durant dix heures, la fuite de pétrole a laissé échapper entre 30 000 et 60 000 barils.
Publié le 23/06/2010
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Nettoyer le golfe du Mexique de la catastrophe pétrolière survenue depuis le 20 avril va se compliquer : une tempête tropicale devrait progresser vers cette zone dans les prochaines heures.
Publié le 26/06/2010
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Le premier ouragan de la saison dans l'Atlantique a forcé BP à réduire ses opérations de récupération du pétrole dans le golfe du Mexique, où les Etats-Unis vont utiliser l'aide offerte par 12 pays pour lutter contre la marée noire.
Publié le 30/06/2010
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Ce nouveau dispositif, qui opère comme un entonnoir posé sur la fuite, est censé endiguer la totalité du brut qui s'échappe depuis près de trois mois du gisement en eau profonde du golfe du Mexique.
Publié le 13/07/2010
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Publié le 28 juillet 2010
Les dirigeants de BP, Transocean et Halliburton sont dans le collimateurs de la justice américaine, qui va tenter de déterminer si ceux-ci ont menti avant la marée noire.
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Publié le 26 juillet 2010
Le patron gaffeur de BP, Tony Hayward, qui doit son surnom à ses bourdes à répétition sur la marée noire, pourrait quitter la direction du groupe dès ce lundi.
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Publié le 25 juillet 2010
Une opération cruciale du groupe BP visant à condamner le puits de pétrole, qui devait commencer la semaine prochaine, a été reportée à début août, a indiqué dimanche un haut responsable américain.
L'impact sur la marée noire devrait rester limité. "Nous nous attendons à ce que Bonnie contribue à dissoudre le pétrole à la surface, à réduire la taille des billes de goudron, ce qui permet une dégradation plus rapide", a estimé Jane Lubchenco, sous-secrétaire au Commerce chargée de l'Agence américaine océanique et atmosphérique. Le pétrole "qui stationne en profondeur ne devrait pas être touché par la tempête", a-t-elle toutefois noté.
Opération "Static kill"
Ce point plutôt positif est néanmoins contrebalancé par un grave inconvénient : selon Peter Ortner, directeur de l'Institut coopératif pour les études marines de l'université de Miami, la tempête et les vagues auront déplacé les nappes de brut vers les rivages. Du pétrole "va être poussé vers les rives et même plus avant dans les terres", a estimé cet expert. "La tempête pourrait vraiment ajouter aux effets destructeurs à l'oeuvre dans cette zone de reproduction pour la faune", à une période stratégique pendant laquelle oiseaux, tortues et mammifères donnent naissance à leurs petits. En effet, les marais de Louisiane, du Mississippi et d'Alabama, trois des cinq Etats américains touchés par la marée noire, la pire de l'histoire américaine, constituent un sanctuaire pour la nidification des tortues et des oiseaux. Peter Ortner s'inquiète également de l'arrêt forcé des opérations de nettoyage du brut avec l'évacuation de navires travaillant sur la zone : "Je ne vois pas ce qu'ils ont pu faire d'autre que de laisser le pétrole évoluer librement".
L'affaiblissement de la tempête Bonnie offre toutefois à BP l'espoir de lancer d'ici cinq jours une tentative pour obturer définitivement le puits de pétrole d'où fuyait encore, il y a peu, le pétrole qui polluait la mer et les côtes américaines. L'opération mobilise depuis plusieurs jours les ingénieurs du groupe britannique. Elle consisterait à injecter un mélange d'eau et de matières solides par la tête du puits avant de le sceller avec du ciment. Baptisée "Static kill", l'opération que BP pourrait lancer ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai. Elle pourrait commencer dans "trois à cinq jours", selon l'amiral Thad Allen, qui supervise la lutte contre la marée noire pour l'administration américaine. Le puits de pétrole, qui déversait quotidiennement depuis fin avril des millions de litres de brut dans l'océan, est actuellement fermé depuis plus d'une semaine, de manière provisoire, grâce à la pose d'un entonnoir.
Outre le "Static kill", BP dispose d'une autre solution pour boucher définitivement le puits responsable de la marée noire : le forage de deux puits de dérivation. Le Development Driller 3, une plateforme de forage travaillant à cette tâche, avait dû être évacuée en raison des craintes liées à la dépression Bonnie. Elle "est sur le chemin du retour", la tempête ayant baissé en intensité, avait annoncé samedi un porte-parole de BP, Bryan Ferguson. La menace de Bonnie avait forcé le géant pétrolier à suspendre ses opérations autour du puits à l'origine de la marée noire, tandis que le gros des équipes luttant contre la pollution avait quitté vendredi la zone située à quelque 80 km au large des côtes de Louisiane. Mais Bonnie, qui était alors une tempête tropicale, n'a cessé de faiblir pour se transformer en dépression et les dernières prévisions météorologiques sont de bon augure et donnent aux équipes de BP la chance de revenir sur place et de se remettre au travail au plus vite.
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Image satellite de la tempête Bonnie (24 juillet 2010) :
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Par TF1 Newsle 25 juillet 2010 à 08:56
Une tentative de colmatage définitif avant la fin du mois
Les bateaux ainsi que les plate-formes de forages ont pu regagner le site de la catastrophe après le passage de Bonnie.
Après le passage de la tempête tropicale Bonnie, qui s'est affaiblie beaucoup plus rapidement que prévue, les opérations de rebouchage définitif du puits de BP pourraient démarrer d'ici 3 à 5 jours dans le golfe du Mexique.
L'armada déployée pour tenter d'enrayer la marée noire avait dû plier bagage face à Bonnie, une tempête tropicale annoncée dans le Golfe du Mexique. Mais la tempête s'est finalement muée en dépression permettant le retour des plates-formes de forage dans la journée. Une bonne nouvelle qui a poussé l'amiral Thad Allen à envisager le lancement des opérations de colmatage définitif du puits avant la fin du mois de juillet. Baptisée «Static kill», l'opération que le groupe pétrolier britannique BP pourrait lancer ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai. Il s'agira comme la fois précédente de réinjecter un mélange épais avant de cimenter le puits, à la différence que deux puits de dérivation auront été réalisés ce qui limitera grandement la pression du flux de pétrole.
Cette nouvelle tentative pourrait démarrer «d'ici trois à cinq jours à partir de maintenant (samedi), c'est une estimation brute», a ainsi déclaré celui qui supervise la lutte contre la marée noire pour l'administration américaine.
Tandis que depuis une semaine, la mise en place d'un dôme de confinement avait enfin permis de stopper la fuite, dans l'attente de mesures plus définitives, ce nouveau rebondissement aurait pu retarder encore une fois le dénouement de cette tragédie écologique. Les autorités américaines avaient d'ailleurs souligné que cette suspension aurait pu retarder de deux semaines l'arrêt total de la fuite. Heureusement, samedi après-midi, Bonnie a retrouvé son calme. Le Centre national des ouragans américains a ainsi confirmé qu'elle était devenue dépression et qu'elle se serait dissipée avant la fin de la journée. Les prévisions de BP, qui tablaient sur une obturation définitive début août, seront donc peut-être respectées.
Le dôme maintenu sous surveillance
En attendant, le puits reste étanche. Les autorités américaines ont en effet donné leur feu vert au maintien du dôme de confinement, soumis depuis son installationà des tests de pression réguliers pour vérifier que ce «couvercle géant» posé sur le puits n'entraîne pas une dégradation du sol marin alentour. BP a assuré dans un communiqué qu'il continuerait à surveiller le site «aussi longtemps que le temps le permettra».
Le dispositif a permis, trois mois après la catastrophe, de passer de 25.000 barils de brut dispersés quotidiennement dans l'océan à seulement 56 mercredi. L'agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) a d'ailleurs annoncé jeudi la réouverture à la pêche d'un tiers de la zone du golfe du Mexique fermée après le début de l'écoulement massif de pétrole.
Une étude publiée jeudi estime que la marée noire pourrait faire perdre 22,7 milliards de dollars en recettes touristiques aux cinq Etats américains dont les côtes ont été souillées Texas, Mississippi, Alabama, Louisiane, Floride - dans les trois prochaines années. Une autre étude publiée mercredi évalue à 17.000 le nombre d'emplois qui pourraient disparaître dans la région d'ici la fin de l'année. La famille Obama ira passer le week end du 14 août sur les plages de Floride pour montrer sa solidarité avec les habitants des zones sinistrées.
BP toujours dans le collimateur
En parallèle, les investigations sur les causes de l'accident se poursuivent. Le Wall Street Journal a annoncé vendredi que deux responsables de BP faisaient l'objet d'une enquête fédérale. Selon le WSJ, Robert Kaluza, un responsable de la firme britannique qui supervisait les opérations sur le site, et Patrick O'Bryan, vice-président de BP en charge des forages, représentaient BP sur la plate-forme lorsque l'explosion s'est produite, le 20 avril.
BP s'est par ailleurs vu accusé par des universitaires américains de tenter d'acheter le silence de scientifiques travaillant sur les conséquences de la marée noire,révèle la BBC vendredi. Selon les termes d'un contrat proposé par BP aux scientifiques, dont la station de radio dit avoir eu copie, les chercheurs ne sont pas autorisés à publier les résultats des recherches qu'ils effectuent pour le compte du géant pétrolier. Ils ne sont pas non plus autorisés à communiquer les données de leurs études pendant au moins trois ans ou jusqu'à ce que le gouvernement donne son aval définitif au plan de réhabilitation du golfe du Mexique. BP a réfuté toute «restrictions sur la communication de données scientifiques par les chercheurs», indique la BBC.
Un effet positif
Mais la marée noire contribue aussi à modifier les habitudes et pratiques du secteur pétrolier. Quatre grands groupes, les américains ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips et l'anglo-néerlandais Shell ont ainsi décidé de consacrer collectivement un milliard de dollars à la préparation d'un système de réponse commun aux futures éventuelles marées noires.
Un juge américain a aussi ordonné l'arrêt de travaux d'exploration offshore de pétrole et de gaz au large de la côte nord de l'Alaska, estimant que les études environnementales sur les conséquences de ce projet n'étaient pas suffisantes. Les moratoires sur les forages en eaux profondes instaurés par l'administration Obama ont par ailleurs mis un coup d'arrêt quasi complet à l'exploration pétrolière dans la zone, ont indiqué des responsables de la Louisiane. Ainsi, seuls quatre permis pour des forages en eaux peu profondes ont été délivrés depuis l'instauration du premier moratoire fin mai, contre 14 permis en moyenne par mois auparavant.
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» Quatre géants contre les marées noires
Mis à jour 28-07-2010 08:12
Une nouvelle marée noire en Louisiane ?
Un bateau a percuté un puits de pétrole au large de la Louisiane (sud des Etats-Unis) provoquant une nouvelle fuite de brut.
Navires déployés pour récupérer le brut dans le golfe du Mexique, le 27 juillet 2010
Photo : Chris Graythen/AFP/Getty Images
La fameuse loi des séries confine cette fois à l'acharnement. La Louisiane, déjà sévèrement touchée par l'explosion puis le naufrage de la plateforme de BP dans le Golfe du Mexique, a vu mardi un bateau percuter un puits de pétrole, provoquant une nouvelle fuite de brut. Les garde-côtes ont immédiatement été envoyés sur place pour constater l'ampleur des dégâts.
Le puits en question se trouve à 104 km au sud de la Nouvelle-Orléans dans un marécage seulement accessible par bateau. Il s'est fracturé après avoir été percuté de plein fouet par une barge nommée "Captain Buford", elle-même tirée par le remorqueur "Pere Ana C". Les autorités locales se sont empressées de préciser que cet incident n'avait aucun lien avec la marée noire causée par Deepwater Horizon...
Les garde-côtes ont par ailleurs minimisé l'ampleur de cette nouvelle fuite, soulignant que seule une fine couche de pétrole est visible à la surface, et seulement dans une zone située à la verticale du puits fissuré. Pourtant, certains témoins ont affirmé voir du pétrole jaillir à hauteur de six mètres depuis la tête du puits installé à 1,8 m de profondeur...
L'amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire par la Maison Blanche, n'est donc pas parvenu à rassurer tout le monde en évoquant "des vapeurs de gaz et d'eau ainsi qu'une faible quantité de pétrole remontant à la surface".
D'autant que les moyens déployés ont aussi de quoi faire peur : une équipe des garde-côtes de Mobile (Alabama), un hélicoptère de La Nouvelle-Orléans (avec à son bord un inspecteur de pollution marine), sans compter les nombreux navires déployés pour établir un barrage anti-pétrole de plus de deux kilomètres.
"L'avantage, c'est qu'avec les infrastructures mises en place contre la marée noire, nous disposons de nombreuses ressources. Nous avons tout le matériel nécessaire pour écumer le pétrole à la surface de l'eau", ironiserait presque M. Allen.
Etats-Unis: un accident provoque une nouvelle fuite de pétrole en Louisiane
(AFP) – Il y a 1 jour
LA NOUVELLE-ORLEANS — Un bateau a percuté un puits de pétrole au large de la Louisiane (sud des Etats-Unis) provoquant une fuite de brut, ont indiqué mardi les garde-côtes qui ont immédiatement envoyé des secours sur place.
Le puits, situé à 104 km au sud de La Nouvelle-Orléans dans un marécage uniquement accessible par bateau, s'est fracturé après avoir été percuté par la barge baptisée "Captain Buford", tirée par le remorqueur "Pere Ana C", ont ajouté les autorités qui précisent que cet accident n'a aucun lien avec la marée noire provoquée par l'explosion puis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon.
Juste après l'incident, des témoins avaient affirmé voir le pétrole jaillir à une hauteur de 6 m depuis la tête du puits, lui-même installé à 1,8 m sous l'eau. Les garde-côtes ont minimisé l'importance de la fuite, soulignant que seule une fine couche de pétrole est visible à la surface, à la verticale du puits fracturé.
"Des vapeurs de gaz et d'eau remontent à la surface" ainsi qu'une faible quantité de pétrole, a indiqué l'amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire pour le gouvernement américain.
Une équipe des garde-côtes de Mobile (Alabama, sud) et un hélicoptère de La Nouvelle-Orléans avec un inspecteur de pollution marine à son bord ont été envoyés sur place. Des navires employés à lutter contre la marée noire ont également fait route vers le lieu de l'incident pour y déployer près de 2 km de barrages anti-pétrole.
"L'avantage, c'est qu'avec les infrastructures en place (contre la marée noire), nous disposons de nombreuses ressources. Nous avons du matériel pour écumer le pétrole à la surface de l'eau et des barrages anti-pétrole", a souligné M. Allen.
Le contre-amiral des garde-côtes Paul Zukunft, un des responsables chargés de la lutte contre la marée noire en Louisiane, et le gouverneur de l'Etat Bobby Jindal ont survolé la zone où l'incident s'est produit pour se rendre compte des dégâts.
Le pétrole est particulièrement difficile à nettoyer dans les marais, comme ici à Pass-a-Loutre (Louisiane) lors de la marée noire en mai dernier.
© REUTERS/Lee Celano
Nouvelle fuite de pétrole en Louisiane
France Info - 11:04
Un bateau a percuté un puits de pétrole dans un marécage au sud de la Louisiane. Les dégâts sont minimes par rapport à l’ampleur de la marée noire qui a touché le golfe du Mexique, mais les autorités craignent un nouveau scandale.
Une nouvelle fuite de brut a été provoquée par la collision entre un puits et une barge dans un marécage du sud de la Louisiane. Un incident qui n’a aucun lien avec la marée noire provoquée par l’explosion puis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, se sont pressées d’indiquer les autorités américaines.
Trois mois après la catastrophe du Golfe du Mexique et quelques jours après le colmatage complet de la fuite, le gouvernement américain minimise l’impact de ce nouvel accident. "Des vapeurs de gaz et d’eau remontent à la surface" ainsi qu’une faible quantité de pétrole, a indiqué l’amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire pour le gouvernement américain. Les gardes-côtes soulignent que seule une fine couche de pétrole est visible à la surface, à la verticale du puits fracturé.
Des ingénieurs et des bateaux mobilisés sur la marée noire ont été envoyés sur place pour réagir immédiatement. Deux kilomètres de barrages anti-pétrole ont déjà été installés. "L’avantage, c’est qu’avec les infrastructures en place [dans le Golfe du Mexique] , nous disposons de nombreuses ressources. Nous avons du matériel pour écumer le pétrole à la surface de l’eau et des barrages anti-pétrole ", a même souligné l’amiral Allen.
Une nouvelle fuite de pétrole au large de la Louisiane
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 28/07/2010 à 15:29
Percuté par un bateau, un second puits déverse du brut dans le golfe du Mexique.
Reuters/Jeffrey Dubinsky/Gulf Restoration Network
La marée noire due au puits Deepwater Horizon a déjà provoqué le déversement de 397 à 715 millions de litres de pétrole dans le golfe du Mexique
Le destin s'acharne contre le golfe du Mexique. Un bateau a en effet percuté un puits de pétrole, provoquant une nouvelle fuite de brut au large de la Louisiane. C'est ce qu'ont indiqué les garde-côtes hier mardi 28 juillet au soir, après avoir envoyé des secours sur place.
Situé à 104 kilomètres au sud de La Nouvelle-Orléans dans un marécage, le puits s'est fracturé après avoir été percuté par une barge baptisée "Captain Buford", tirée par un remorqueur. Un accident qui n'a aucun lien avec la marée noire provoquée par le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon, précisent les autorités.
Des témoins affirment avoir vu le pétrole jaillir à une hauteur de 6 mètres depuis la tête du puits, lui-même installé à 1,8 mètre sous l'eau. Les garde-côtes ont minimisé l'importance de la fuite, soulignant que seule une fine couche de pétrole est visible à la surface, à la verticale du puits fracturé.
"Des vapeurs de gaz et d'eau remontent à la surface" ainsi qu'une faible quantité de pétrole, a indiqué l'amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire pour le gouvernement.
Une équipe de garde-côtes et un hélicoptère ont été envoyés sur place. Des navires employés à lutter contre la marée noire ont également fait route vers le lieu de l'incident pour y déployer près de 2 kilomètres de barrages anti-pétrole.
"L'avantage, c'est qu'avec les infrastructures en place, nous disposons de nombreuses ressources. Nous avons du matériel pour écumer le pétrole à la surface de l'eau et des barrages anti-pétrole", a fait remarqué, pragmatique, l'amiral Thad Allen.
Par Reuters, publié le 28/07/2010 à 08:58
Tony Hayward ne sera guère regretté sur la côte Sud de Louisiane
Pour de nombreux Américains habitant sur la côte du Golfe du Mexique, une seule phrase malheureuse aura suffi à condamner le directeur général de BP, désormais poussé vers la sortie, Tony Hayward.
L'annonce de la démission du directeur général de BP ne suscite guère de regrets chez les habitants des régions côtières du golfe du Mexique touchées par la marée noire. Il s'était notamment attiré les foudres des personnes concernées par cette catastrophe écologique en déclarant, au plus fort de la crise, "J'aimerais récupérer ma vie". (Reuters/Toby Melville)
"J'aimerais récupérer ma vie", avait dit Hayward au plus fort de la crise générée par la marée noire, s'attirant aussitôt la fureur des habitants ayant souffert de la pollution.
Mardi, l'annonce par le groupe britannique que Hayward quitterait ses fonctions en octobre pour être remplacé par Bob Dudley, un Américain, n'a guère suscité de compassion sur la côte du Golfe du Mexique.
"Content qu'il s'en aille", a lâché Larry Hooper, d'Empire en Louisiane, qui dirigeait une entreprise de pêche jusqu'à ce que la marée noire pousse les autorités à fermer de vastes zones d'activité dans le Golfe.
Plus de cinq millions de barils de pétrole ont été répandus en mer après l'explosion le 20 avril de la plate-forme de forage Deepwater Horizon, qui a causé la mort de onze ouvriers.
Les localités côtières, dépendant de la pêche et du tourisme, ont vu leur activité économique touchée de plein fouet tandis que d'innombrables animaux périssaient.
En annonçant mardi sa démission, Hayward a déclaré ne pas penser que BP pourrait aller de l'avant aux Etats-Unis tant qu'il serait aux commandes.
De fait, l'hostilité qu'il déclenche est palpable dans les régions touchées par la marée noire.
"J'étais furieux quand il a dit qu'il voulait que sa vie reprenne son cours normal. Et nos vies alors ? Elles ne redeviendront jamais comme avant", s'est énervé Clifford Montecino, 66 ans, lui aussi pêcheur dans la ville de Marrero, en banlieue de la Nouvelles-Orléans.
Dudley sera le premier Américain à diriger BP. Le fait qu'il ait grandi dans l'Etat du Mississippi semble jouer en sa faveur dans l'Etat voisin de Louisiane.
"Je pense que les gens seront plus à l'aise avec le fait que BP soit dirigé par quelqu'un originaire du Sud. Hayward était nul en relations publiques et pour parler aux gens du Sud de la Louisiane", a estimé Richard Angelico, qui à 66 ans a vécu toute sa vie à Orleans Parish.
Gregory Schwartz pour le service français
BP soupçonné d'acheter le silence des scientifiques
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 23/07/2010 à 12:45
Une militante proteste contre la marée noire lors d'une manifestation à Mexico, le 22 juillet.
REUTERS
Les chercheurs ne seraient pas autorisés à divulguer les résultats de leur études avant trois ans.
BP soupçonné de vouloir acheter le silence des scientifiquesDes universitaires américains ont accusé BP ce vendredi 23 juillet de tenter d'acheter leur silence afin de se protéger dans le dossier de la marée noire. D'après les termes d'un contrat proposé par BP aux scientifiques, dont la BBC indique avoir eu copie, les chercheurs ne sont pas autorisés à publier les résultats des recherches qu'ils effectuent pour le compte du géant pétrolier. Ils ne seraient pas non plus autorisés à communiquer les données de leurs études pendant au moins trois ans ou jusqu'à ce que le gouvernement donne son aval définitif au plan de réhabilitation du golfe du Mexique, précise la chaîne américain. BP refute quant à elle toute "restrictions sur la communication de données scientifiques par les chercheurs". La famille Obama en vacances dans le golfe du Mexique
REUTERS
Le président, sa femme et leurs filles passeront leurs vacances en Floride pour soutenir le tourisme de la région.
Le président Obama, son épouse et leur deux filles passeront leurs vacances du mois d'août en Floride pour montrer leur solidarité avec les sinistrés. Le tourisme dans la région est en effet durement touché après la pire marée noire des Etats-Unis. La marée noire pourrait faire perdre 22,7 milliards de dollars de recettes touristiques aux Etats du Golfe du Mexique dans les trois prochaines années, rapporte une étude. En Arctique, le forage risqué de BP suspenduUn juge américain a ordonné l'arrêt des travaux d'exploration offshore de pétrole et de gaz que BP préparait au large de l'Alaska, estimant que les études environnementales sur les conséquences de ce projet n'étaient pas suffisantes. Cette décision fait suite à une plainte déposée par des organisations environnementales et des populations locales. Selon Earthjustice, un collectif regroupant les associations plaignantes, l'actuelle marée noire dans le golfe du Mexique a mis en lumière les dangers d'un manque de recherches environnementales en amont des "activités pétrolières et gazières risquées" en mer. Le nouveau moratoire sur les forages offshore porte ses fruitsLes moratoires sur les forages en eaux profondes instaurés par l'administration Obama ont mis un coup d'arrêt quasi complet à l'exploration pétrolière dans le golfe du Mexique, ont indiqué des responsables américains de la Louisiane. Le ministère des Ressources naturelles de Louisiane a indiqué cette semaine que la délivrance de permis de forage en eaux peu profondes dans le golfe avait "baissé de manière significative". Les géants du pétrole se préparent à une nouvelle marée noireQuatre grands groupes pétroliers, les américains ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips et l'anglo-néerlandais Shell vont consacrer collectivement un milliard de dollars à la préparation d'un système de réponse commun aux futures éventuelles marées noires. Les géants du pétrole ont annoncé mercredi 21 juillet "un plan pour bâtir et déployer un système de réponse rapide qui sera disponible pour capter le pétrole et contenir les fuites dans l'éventualité de futures explosions de puits en eaux profondes dans le golfe du Mexique". Le système envisagé devrait pouvoir agir à une profondeur de 3000 mètres et être en mesure de contenir 100 000 barils par jour "voire plus ultérieurement", ont-ils ajouté.
Par Reuters, publié le 26/07/2010 à 21:12
Des fraudeurs cherchent à profiter de la marée noire
Des escrocs de tout poil affluent sur les côtes du golfe du Mexique dans l'espoir d'arracher une part des 20 milliards de dollars que la compagnie BP réserve à l'indemnisation des habitants qui ont subi des pertes en conséquence de la marée noire.
Barges positionnées près de Slidell, pour empêcher le pétrole de la plate-forme Deepwater Horizon de souiller le lac Pontchartrain. Des escrocs de tout poil affluent sur les côtes du golfe du Mexique dans l'espoir d'arracher une part des 20 milliards de dollars que la compagnie BP réserve à l'indemnisation des habitants qui ont subi des pertes en conséquence de la marée noire. (Reuters/Lee Celano)
Les experts chargés de chiffrer et d'attribuer les montants d'indemnités en Louisiane et dans d'autres Etats côtiers sont en état d'alerte contre la fraude pour distinguer les plaignants légitimes des arnaqueurs après la catastrophe écologique qui a bouleversé la vie des pêcheurs et des représentants du tourisme.La promesse d'un dédommagement attire les moins scrupuleux.Scott Ward, directeur adjoint du bureau des demandes d'indemnisation de BP à Boothville (Louisiane), se souvient des ongles longs et manucurés d'une employée présumée d'un crevettier qui s'était assise en face de lui pour réclamer des indemnités.Apprêtée de pied en cap, elle présentait peu de ressemblance avec les rudes travailleurs qui opèrent en bateau, note-t-il."Comment décortiquer des crevettes avec ces ongles-là ?", s'est-il demandé. "Elle avait les bons documents, alors nous l'avons payée, mais il y a de quoi s'étonner."On a pu entendre une autre plaignante annoncer dans la salle d'attente qu'elle était strip-teaseuse dans Bourbon Street, à La Nouvelle-Orléans, rapporte Burnell Alessi, directeur du bureau."Quand on croit avoir tout vu, un nouveau cas se présente", commente-t-il.RÉPONDRE AUX BESOINS RÉELSBP a versé jusqu'ici 201 millions de dollars sur le fonds de compensation de 20 milliards visant à indemniser habitants et entreprises lésés dans les Etats de la côte.Pêcheurs et éleveurs de crevettes ont reçu 50 millions de dollars de ce fonds. Mais sur les 114.000 demandes présentées, près de 54% - plus de 61.000 - n'étaient pas accompagnées des documents requis, selon BP.Bien que nombre de pêcheurs, d'éleveurs de crevettes et d'ostréiculteurs se soient plaints d'un excès de paperasserie, BP s'applique à traiter rapidement les dossiers d'indemnisation."Nous faisons en sorte que le processus soit viable et réponde à des besoins réels", déclare un responsable de BP, Ron Rybarczyk. "Le système n'était pas parfait. Nous avons tâtonné (...) avant d'en avoir étudié tous les aspects."Trente-six bureaux d'indemnisation sont installés dans les Etats du golfe du Mexique.Début août, BP cédera l'administration du fonds d'indemnisation à Kenneth Feinberg, représentant du gouvernement que le président Barack Obama a chargé de superviser le processus.Feinberg s'est dit prêt à indemniser des plaignants réellement lésés mais n'ayant pas toujours les documents demandés, tout en veillant à éviter les fraudes.Selon des habitants, la bonne volonté affichée et la manne disponible ont ouvert la porte à bien des excès."On voit des gens qui ne sont pas venus ici depuis vingt ans se présenter au bureau des indemnisations", déclare un éleveur de crevettes, Marvin Davis.L'augmentation des demandes de permis de pêche professionnels fait aussi soupçonner des trafics en Louisiane.Le département des pêcheries en avait traité 85 le 9 avril, une semaine environ avant l'explosion de la plate-forme de BP. Un mois plus tard, le chiffre avait augmenté de 44% pour atteindre 122 après l'annonce que BP allait dédommager les pêcheurs en possession de permis valides."Quel besoin peut-on avoir d'un permis de pêche professionnel en sachant que la pêche est fermée ?", demande Scott Ward.
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Marée noire: retour de la plateforme de forage, la dépression tropicale ayant faibli
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24.07.2010, 10h08<btn_p></btn_p>
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La plateforme de forage, travaillant sur un puits de secours censé permettre de stopper définitivement la fuite de brut dans le golfe du Mexique, est retournée samedi sur la zone après avoir été évacuée en raison des craintes liées à la dépression tropicale Bonnie.
Cette dépression a faibli samedi à mesure qu'elle avançait dans le golfe du Mexique, offrant à
BP l'espoir de lancer d'ici cinq jours une tentative pour obturer définitivement le puits. <btn_noimpr></btn_noimpr>
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Cette manoeuvre, sur laquelle planchent depuis plusieurs jours les ingénieurs du groupe britannique, consisterait à injecter un mélange d'eau et de matières solides par la
tête du puits avant de le sceller avec du ciment.
Baptisée "Static kill", l'opération que BP pourrait lancer ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai.
Elle pourrait commencer dans "trois à cinq jours", a indiqué samedi l'amiral Thad Allen, qui supervise la lutte contre la marée noire pour l'administration américaine.
Le puits de
pétrole, qui déversait quotidiennement depuis fin avril des millions de litres de brut dans l'océan, est actuellement fermé depuis plus d'une semaine, de manière provisoire, grâce à la pose d'un entonnoir.
Outre le "Static kill", BP dispose d'une autre solution pour boucher définitivement le puits responsable de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis: le forage de deux puits de dérivation.
Le Development Driller 3, une plateforme de forage travaillant à cette tâche, avait du être évacuée en raison des craintes liées à la dépression Bonnie. Elle "est sur le chemin du retour", la tempête ayant baissé en intensité, avait annoncé samedi un porte-parole de BP, Bryan Ferguson.
La menace de Bonnie avait forcé le géant pétrolier à suspendre ses opérations autour du puits à l'origine de la marée noire, tandis que le gros des équipes luttant contre la pollution avait quitté vendredi la zone située à quelque 80 km au large des côtes de Louisiane (sud).
Mais Bonnie, qui était alors une tempête tropicale, n'a cessé de faiblir pour se transformer en dépression et les dernières prévisions météorologiques sont de bonne augure et donnent aux équipes de BP la chance de revenir sur place et de se remettre au travail au plus vite.
"Un renforcement est devenu moins probable" et "Bonnie pourrait se dissiper", a indiqué le Centre national des ouragans (NHC) américain, dans un point sur la situation, samedi matin.
Les opérations de lutte contre la marée noire avaient déjà été perturbées fin juin par Alex, le premier ouragan de la saison dans l'Atlantique.
L'entonnoir récemment installé par BP est conçu pour résister à de telles conditions climatiques, alors que la saison cyclonique dans l'Atlantique promet de battre des records.
Si Bonnie avait un temps fait craindre le pire, la dépression pourrait finalement avoir un impact positif en repoussant certaines nappes de brut loin des côtes et des plages, a estimé Peter Ortner, directeur de l'Institut coopératif pour les études marines de l'université de Miami.
"Nous nous attendons (également) à ce que Bonnie aide à dissoudre le pétrole à la surface, à réduire la taille des billes de goudron, ce qui permet une dégradation plus rapide", a souligné Jane Lubchenco, sous-secrétaire au Commerce chargée de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
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