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    27 avril 2010 14h47 | Par AFP    

    Après Xynthia : deux nouvelles zones noires créées

    Elles ont été délimitées dans les communes de Loix et Nieul-sur-Mer

    Survol des dégâts provoqués par la tempête. Photo Dominique 
Jullian

    Survol des dégâts provoqués par la tempête. Photo Dominique Jullian

    Le préfet de la Charente-Maritime, Henri Masse, a annoncé la création de deux nouvelles "zones noires", désignées aujourd'hui sous le vocable de "zones de solidarité", aux maires des communes de Nieul-sur-Mer et de Loix.Jusque-là classées en zones orange, ces nouvelles zones de solidarité ont été déterminées après un travail d'expertise plus approfondi, concernent "onze maisons" dans le quartier ancien de La Lauzière à Nieul-sur-Mer, une commune au nord de La Rochelle, et dix maisons à Loix sur l'Ile-de-Ré, ont indiqué les maires des communes concernées.

    Pour le maire de Nieul-sur-Mer, Henri Lambert (PRG) c'est un choc, il considère que les expertises complémentaires ont été beaucoup trop superficielles et rapides. "Il y avait litige sur trois pavillons, pour le reste, cela concerne un quartier ancien et certaines maisons n'ont pas eu plus de vingt centimètres d'eau", indique le M. Lambert.

    De son côté, le maire de Loix, Lionel Quillet (DVD), estime qu'il s'est "bien battu", puisque sur les "soixante maisons qui étaient initialement en zone orange et qui pouvaient passer en zone noire, seulement dix sont finalement en zones noires". "On va continuer à se battre pour les dix maisons en zone noire, mais nous ne savons pas encore précisément qu'elles sont les maisons concernées", a précisé Lionel Quillet.

    Le maire de Loix a, de plus, indiqué qu'il ne savait pas encore quelles seraient "les obligations" pour la cinquantaine de propriétaires de maison de sa commune qui sont dorénavant en "zone de prescription". Par ailleurs, la préfecture de Charente-Maritimes mentionne dans son communiqué que la zone orange de la Flotte "est désormais classée en zone à prescriptions et que pour les villes de "Fouras, Châtellaillon, Yves et Aytré, les expertises complémentaires qui permettront un classement définitif des zones oranges en zones de solidarité ou en zone à prescriptions, sont en cours".

    Concert solidaire

      Les musiciens ont joué au profit des sinistrés.  photo j.-f. 
crespin

    Les musiciens ont joué au profit des sinistrés. photo j.-f. crespin

     

    L'église Saint-Pierre de Marsilly était bien petite pour accueillir le public, ce 22 avril, à l'occasion du concert organisé par la municipalité, la communauté d'agglomération, le collectif associatif marsellois et la paroisse.

    Cette soirée musicale de haut niveau, avec le concours des artistes enseignants du conservatoire et du réseau des écoles de musique de la communauté d'agglomération, était donnée au profit des sinistrés de la tempête Xynthia. Un programme éclectique et pour tous les goûts, mais surtout une soirée avec « un cœur gros comme ça ». Des interprétations magnifiques, qu'il faudrait nommer toutes. Les auditeurs ont ovationné les musiciens et c'est à regret qu'on a dû les quitter.

    Les interprètes qui ont dû très vite établir le programme, caler leur répétition, jongler avec leur emploi du temps et prendre celui des répétitions.

    Des dons pour les sinistrés de Xynthia

      Mme Rogé (blouson blanc) entourée des donateurs.  photo michel 
yvonnet

    Mme Rogé (blouson blanc) entourée des donateurs. photo michel yvonnet

    Plusieurs associations se sont regroupées samedi après-midi, à la mairie de Mirambeau, pour remettre des chèques au profit des sinistrés de la tempête Xynthia, à Catherine Rogé, adjointe au maire aux affaires sociales de la commune de Fouras.Divers donateurs

    Le Comité des fêtes de Mirambeau représenté par son président Charly Audard a remis un chèque de 750 € résultat d'un loto de la solidarité, organisé récemment à Saint-Hilaire-du-Bois.

    Le club des Aînés de Saint-Georges-des-Agouts représenté par la présidente Christiane Cosset a fait don de 100 €. Marie-Thérèse Bertineau (qui remplaçait la présidente) au nom du club des Aînés de Saint-Thomas-de-Cônac a offert un chèque de 50 €.

    Le président de l'association Mirambeau Développement Plus, Claude Cosset, a offert 250 € au nom de son association.

    Discussion autour des zones

    Mme Rogé a remercié les généreux donateurs des différents clubs ou association et a promis, de faire bon usage de ces sommes, par l'intermédiaire du CCAS de sa commune, en faveur de celles et ceux qui n'ont plus rien.

    La discussion qui s'est poursuivie autour du verre de l'amitié offert par le Comité des fêtes de Mirambeau a été l'occasion d'aborder les notions de zones de couleurs, d'expropriation ou encore d'assurance.

    Actuellement a précisé Catherine Rogé, 110 maisons sont en zone orange à la pointe de la Fumée et 150 sont en zone jaune au port nord

    Les élus dressent l'état des lieux de la tempête

    Encore et toujours Xynthia au menu des élus rochelais. Cette fois, il s'agissait de dresser l'état des lieux des dégâts et d'engager les crédits pour réparer.

      Les réparations des dégâts de Xynthia à La Rochelle coûteront 
finalement 18 M€.  ph. pascal couillaud

    Les réparations des dégâts de Xynthia à La Rochelle coûteront finalement 18 M€. ph. pascal couillaud

     

    Les leçons de Xynthia ? Sans doute les tirera-t-on un jour à La Rochelle. Mais plus tard. Maxime Bono l'a dit hier soir et répété. Il n'entend pas prendre de décisions à la hâte : « Ne faisons pas comme le gouvernement. Gardons notre sang-froid. Essayons de regarder ce qui s'est passé. Puis de comprendre. »

    Le député-maire de La Rochelle était aidé dans son argumentation par un état des lieux des services de la ville, montrant là où les défenses avaient cédé, là la mer était montée le plus loin. Un état des lieux chiffré : 18 millions d'euros de dégâts. C'est un peu moins que l'estimation des premiers jours qui faisait état de 22 M€. « L'équivalent d'une année d'investissement », précisa Maxime Bono, pour illustrer l'ampleur de la somme.

    Un parking aux Tamaris ?

    Il faut réparer. La municipalité a donc dû débloquer 5,8 millions d'euros pour financer les premiers travaux d'urgence (la digue de Port-Neuf, l'école Descartes, le forum du Pertuis, etc.). Et inscrire ces sommes à la décision modificative numéro 1. « Ce qui suppose qu'une partie des investissements prévus en 2010 devra être reportée. Nous avons préféré cela à augmenter les impôts ou à lever un emprunt. »

    Dans l'esprit des élus rochelais, il ne s'agit que d'une avance. « Nous avons bon espoir que le Conseil général viendra à notre secours. J'ai plus d'inquiétude pour l'aide de l'État. J'ai demandé à Jean-Louis Borloo à bénéficier d'un avenant tempête au contrat de plan. Et je n'ai jusqu'alors obtenu aucune réponse. »

    À la lecture de l'état des lieux et notamment du passage en zone noire du Bout Blanc, Dominique Morvant, leader de l'opposition, eut une idée : « Et pourquoi ne profiterait-on pas de cette malheureuse opportunité pour reconvertir le camping des Tamaris en parking pour le futur grand port de plaisance ? »

    Besselue sera viabilisé

    « Un camping transformé en parking, c'est un poumon vert qu'on supprime », rétorqua l'ex-Vert Alain Bucherie.

    « Et l'hôtel 4 étoiles du Gabut. Là où il est prévu, il y a eu inondation. Pourquoi ne reconduit-on pas le projet ailleurs ? Au casino, par exemple, avec le groupe Barrière », renchérit Dominique Morvant très en verve. « Nous avons déjà eu des contacts avec le groupe Barrière. Mais ils ont beaucoup investi au Mail et ne peuvent plus agrandir. En revanche, il faudra que je rencontre la famille Gaillac pour le projet du Gabut. L'événement du 28 février mérite bien qu'on voit ça avec eux », lui répondit Maxime Bono, sans plus de précision.

    Les élus votèrent par ailleurs sans problème la viabilisation du terrain de Besselue, à côté du Conseil général où les parkings furent noyés. On pourra y lotir. Les leçons de la tempête ?

    Retour sur l'eau

    Durement secoué par Xynthia, le Centre Nautique d'Angoulins est sur le point de reprendre ses activités.

      Le Centre Nautique d'Angoulins recevra, cette semaine, 12 
bungalows pour démarrer.  photo pascal couillaud

    Le Centre Nautique d'Angoulins recevra, cette semaine, 12 bungalows pour démarrer. photo pascal couillaud

     

    Alexandre Guyader, véliplanchiste qui tutoie les podiums internationaux depuis près de dix ans, en est un des membres les plus prestigieux. Mais le Centre Nautique d'Angoulins (1) ne se résume pas à un nom. Depuis trente-quatre ans, il forme des jeunes champions dans l'ombre des grands clubs rochelais auxquels il n'a rien à envier.

    Le 28 février, Xynthia a tout dévasté à la Platère. Le dimanche matin, c'était un spectacle de désolation. Les bâtiments ont été envahis sous 1,60 m d'eau. Tout le matériel pédagogique, informatique, tout le coin cuisine, tout l'outillage et le matériel électrique, tous les meubles ont été noyés, cependant que le ponton du bassin était sérieusement endommagé.

    « Par chance, nos bateaux étaient en configuration hivernage, donc démontés. Ils n'ont pas trop souffert. Nous n'avons que des pertes au niveau du petit matériel nautique », raconte Benoît Verdier, le directeur du Centre Nautique. En revanche, les locaux sont inutilisables. « Avec l'aide du Conseil général, la municipalité a loué des bungalows qui permettront au club de reprendre ses activités », annonce Marie-Claude Bridonneau, maire d'Angoulins.

    Au nombre de 12, ces bungalows modulables doivent arriver jeudi ou vendredi au club. Ils serviront de vestiaires, de local administrative, de stockage.

    Ouverture lundi 3 mai

    « Si tout va bien, s'il n'y a pas de problème de branchement, nous pourrons ouvrir lundi. Normalement, nous recevons une classe de Salles-sur-Mer, poursuit Benoît Verdier.

    Le moral est donc revenu au Centre Nautique, fort d'une centaine d'adhérents et d'un palmarès enviable. Mais la perte d'exploitation de ces deux mois d'inactivité auront sans doute de lourdes conséquences pour la trésorerie du club. « Notamment pendant les vacances de Pâques où nous avons traditionnellement une grosse activité. Mais j'imagine que nous avons perdu aussi beaucoup d'inscriptions par les familles qui passaient devant le club et trouvaient porte close. Je pense aussi aux étudiants de La Rochelle qui viennent pratiquer la planche chez nous, aux collégiens d'Aytré. Tous ces jeunes sont en attente de la réouverture du club ».

    Benoît Verdier craint pour les emplois de l'association. L'équipe du CNA a donc décidé de faire un appel aux dons pour remettre le club sur les rails financièrement. Dons en argent mais également en matériel.

    Quand au carrelet pédagogique, dont l'association assurait la gestion et le planning mais qui appartient à la communauté d'agglomération, il a également été rasé. « Mais il sera refait avant l'été », assure Marie-Claude Bridonneau, par ailleurs vice-présidente de la CdA.

    (1) Centre Nautique d'Angoulins la Platère, 17690, Angoulins-sur-Mer. cnangoulins@gmail.com

    Zonage après Xynthia : premiers verdicts

    Le résultat des analyses complémentaires à Nieul-sur-Mer et dans l'île de Ré.

      Henri Masse a annoncé, hier soir, le résultat de l'expertise 
complémentaire dans trois communes.  Photo Xavier Léoty

    Henri Masse a annoncé, hier soir, le résultat de l'expertise complémentaire dans trois communes. Photo Xavier Léoty

    Suite aux expertises complémentaires menées dans les zones orange, à la demande du préfet Henri Masse, les conclusions ont été rendues pour trois des communes concernées : Nieul-sur-Mer, La Flotte-en-Ré et Loix-en-Ré.

    13 maisons à Nieul-sur-Mer

    Pour Nieul-sur-Mer, les 13 maisons (situées à Lauzières) classées en secteur orange passent en zone de « solidarité », selon l'expression désormais consacrée (ex-zone noire).

    À La Flotte-en-Ré, toute la zone orange passe en jaune. Et cette zone est légèrement étendue (une maison en plus). Rappelons que, dans les zones jaunes, des mesures de protection particulières seront préconisées et les conditions d'aménagement des habitations modifiées. Il sera, par exemple, probablement interdit de construire des chambres en sous-sol.

    À Loix-en-Ré, la zone orange devient jaune, à l'exception de « quatre maisons », précise le préfet, qui sont classées en secteur de « solidarité » (ex-zone noire).

    Concernant Aytré (un hôtel), les Boucholeurs (Yves et Châtelaillon) et Fouras (la pointe de la Fumée, soit un peu plus de 100 maisons), l'expertise conduite dans ces communes, comme dans les autres, par Jean-Marc Kahan (1) est achevée mais on ignore encore si l'orange virera au jaune ou au noir. La décision sera prise au cours des jours à venir.

    Le préfet a téléphoné hier soir aux maires de Nieul-sur-Mer, Loix-en-Ré et La Flotte et, aujourd'hui, il leur transmettra des cartographies.

    Henri Masse est disposé à recevoir les personnes qui souhaitent le rencontrer. Il rappelle, en outre, qu'il est possible d e prendre rendez-vous avec les délégués à la solidarité à pied d'œuvre depuis déjà quelques jours. Ils sont disponibles pour écouter les doléances et fournir des renseignements sur les procédures à suivre.

    À Loix-en-Ré, le maire, Lionel Quillet, constate que le nombre de maisons qui, a priori, devront être démolies a significativement diminué et il dit être non pas « satisfait » mais « content » de s'être « battu ».

    À Nieul-sur-Mer, le maire, Henri Lambert, avoue ne pas être « un expert » mais s'étonne tout de même que certaines maisons à peine mouillées soient ainsi classées.

    « Il va falloir que l'on me montre les études. J'ai vu l'expert mais il a quand même passé peu de temps dans la commune. On me dit que les maisons du pont de Lauzières font barrage. Peut-être mais alors où ira l'eau, si cela se reproduit, les maisons suivantes seront touchées ? En tout cas, j'espère que le dossier est solide car, à mon avis, il va y avoir des réactions ».

    (1) Chef du Service technique de l'énergie électrique, des grands barrages et de l'hydraulique (un service rattaché au ministère de l'Écologie).

    El Chato et les Gipsys solidaires

    Le chanteur et ses Gipsys chantent demain au profit des sinistrés en France et en Haïti.

      Sébastien El Chato vient à Biarritz avec ses Gipsys.  photo DR

    Sébastien El Chato vient à Biarritz avec ses Gipsys.photo DR

     

    Les clubs Rotary d'Hendaye à Hossegor en passant par Biarritz et Bayonne (huit clubs au total auquel s'ajoute le club féminin Innerwheel) se sont associés afin de monter une grosse opération pour venir en aide à la fois aux sinistrés de Xynthia (Vendée et Charente-Maritime) et répondre aux besoins toujours importants en Haïti. L'idée est de soutenir des associations humanitaires comme Pompiers sans frontière et Secouristes sans frontière qui sont intervenues sur place. Pour remplir la Gare du Midi, ils ont d'abord pensé au comique Yves Lecoq mais c'est finalement Sébastien El Chato et les Gipsys qui joueront demain mercredi à la Gare du Midi (20 h 30).

    L'idée semble séduire dans un Pays basque et des Landes qui aiment la musique festive et le style andalou de ce groupe rattaché à la grande famille des Gipsy Kings. Né à Marseille dans une famille d'origine andalouse, Sébastien El Chato est un enfant de la balle qui débute sa carrière très jeune. Il chante du flamenco, son talent et sa voix le portent en Espagne où il signe un premier single suivi de tournées dans tout le pays.

    Il sort à 16 ans son single « Que Bonita eres » suivi par « Loco loco » et « Solo cantare ». Énormes succès et surtout dix ans d'avance sur la tendance Gipsy. Il est le précurseur de cette vague en Europe qui déferlera ensuite jusque dans les discothèques parisiennes branchées. Le titre « Que bonita eres » a dépassé les 5 millions de vente et est toujours diffusé aux quatre coins de la planète.

    En 1987, changement de cap, Sébastien se retrouve invité à participer a l'émission « La Classe » sur France 3. Cinq ans d'émissions quotidiennes et un premier album chez Carrère.

    Le single « Je l'aime » est un formidable succès, les concerts se multiplient et les tubes s'enchaînent.

    En espagnol

    Des versions en espagnol sont enregistrées pour le Mexique, Colombie, Portugal, Espagne. Après vingt ans de carrière, en 2001 il incarne le comte Capulet, dans la comédie musicale « Roméo et Juliette » pendant deux ans (plus d'1 million d'albums vendus). Sébastien y interprète « Avoir une fille » (disque d'argent).

    Dans son nouvel album « Quiero vivir » Sébastien El Chato ouvre son cœur. Il est depuis toujours le gitan noir mais le fond de son cœur est romantique. Précurseur, hors du temps hors des frontières, l'esprit tzigane l'emporte, révélant un album universel.

    El Chato et les Gipsys. Mercredi 28 avril Gare du Midi de Biarritz. Entrée 38 euros. Tarif spécial groupes, CE, jeunes, chômeurs. Réservations Biarritz Tourisme Leclerc, Virgin et sur place avant le concert

    LE BOURSIER.COM

    Deux nouvelles zones classées "noires" après Xynthia

    les artisans et commerçants bénéficieront d'indemnisation suite à 
la tempête Xynthia

    Alors que leurs habitants attendaient d'être fixés depuis plusieurs semaines, deux nouvelles zones ont été classées noires ce mardi par le préfet de Charente-Maritime, après la tempête Xynthia et ses inondations.

    Baptisées "zones de solidarité", elles avaient été placée dans la catégorie orange des risques, dans l'attente de nouvelles expertises. Onze maisons sont concernées, dans le quartier de La Lauzière à Nieul-sur-Mer, au nord de la Rochelle, et dix autres sur l'Ile de Ré, à Loix.

    Cette décision a une fois de plus provoqué la surprise des riverains : "Je ne comprends pas. Après le passage d'un expert, sur les onze maisons, il y en avait quatre qui méritaient une réflexion approfondie, mais pour les autres il n'y avait aucun doute, certaines n'ont même pas eu 20 centimètres d'eau", a confié Henri Lambert, le maire de Nieul, à Reuters.

    Les expertises se poursuivent pour les autres zones situées à Fouras, Châtelaillon-Plage, Yves et Aytré.

     

     

     

    Xynthia: deux nouvelles zones noires en Charente-Maritime

    LA ROCHELLE, Charente-Maritime (AP) — Le préfet de la Charente-Maritime Henri Masse a annoncé mardi la création de deux nouvelles "zones noires" après des "expertises complémentaires demandées pour certaines zones sinistrées" par le passage de la tempête Xynthia.

    Ces zones, rebaptisées "zones de solidarité" par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, concernent dix maisons à Loix, sur l'île de Ré, et onze maisons à Nieul-sur-Mer, au nord de la Rochelle.

    Henri Lambert, le maire de cette commune ne décolère pas: "Nous pensions que la zone orange deviendrait une zone à prescriptions, c'est-à-dire un secteur où l'on prendrait des précautions particulières", a-t-il déclaré à l'Associated Press. "Ce qui me révolte, c'est qu'une fois encore on n'attend pas du côté des services de l'Etat le résultat des missions parlementaires qui ne se sont pas encore prononcées! Les députés ne sont pas encore venus. Quant aux sénateurs, ils doivent rendre leurs conclusions à la mi-mai", poursuit le maire en indiquant qu'il "réunira dès mardi soir les sinistrés de (sa) commune pour envisager les actions à mener".

    D'autres classements ont été rendus publics. A La Flotte, la zone orange devient zone à prescriptions.

    "Pour les communes de Fouras, Châtelaillon, Yves et Aytré, les expertises complémentaires qui permettront un classement définitif des zones orange en zones de solidarité ou en zones à prescriptions, sont en cours", précise la préfecture de Charente-Maritime dans son communiqué.

    Le député-maire (PS) de La Rochelle Maxime Bono a dénoncé "la précipitation avec laquelle sont prises les décisions depuis le début de cette affaire". Dans un entretien à l'Associated Press, le président de la mission d'information parlementaire sur les causes des dégâts provoqués par la tempête Xynthia fait part de son "scepticisme sur la pertinence des méthodes employées" pour l'évaluation des zones.

    "Nous serons attentifs à ce que les décisions qui sont prises ne soient pas des faux-semblants qui mènent directement à l'expropriation des familles", a promis Maxime Bono. "Le rapport de la mission permettra soit de confirmer soit d'infirmer ces décisions et d'ouvrir alors la porte à de nouvelles évaluations". AP

     

     

     

    Le préfet de Charente-Maritime, Henri Masse, annonce la création de deux nouvelles "zones noires", après la tempête Xynthia qui a provoqué des inondations et la mort de 53 personnes fin février.

    Vue due 
littoral charentais après le passage de la tempête Xynthia. Deux 
nouvelles "zones noires" ont été définies après le passage de 
cette tempête qui a provoqué des inondations et la mort de 53 personnes 
fin février. (Reuters/Frank Perry/Pool)

    Vue due littoral charentais après le passage de la tempête Xynthia. Deux nouvelles "zones noires" ont été définies après le passage de cette tempête qui a provoqué des inondations et la mort de 53 personnes fin février. (Reuters/Frank Perry/Pool)

    Ces deux zones, rebaptisées "zones de solidarité" avaient été provisoirement classées en "zones oranges" dans l'attente d'expertises complémentaires avant leur classement définitif.

    Sont concernées onze maisons dans le quartier ancien de La Lauzière à Nieul-sur-Mer, au nord de La Rochelle, et dix maisons à Loix, sur l'île de Ré.

    Les "zones noires", qui prévoyaient dans un premier temps la destruction de plus de 1.500 logements en Vendée et Loire-Atlantique, ont été tracées par les pouvoirs publics

    Des zones orange en attente d'expertise et des zones jaunes permettant de maintenir l'habitat sous conditions d'aménagements et de travaux, ont complété le dispositif.

    Le maire de Nieul-sur-Mer, Henri Lambert (PRG) s'est dit "extrêmement surpris".

    "Je ne comprends pas. Après le passage d'un expert, sur les onze maisons, il y en avait quatre qui méritaient une réflexion approfondie, mais pour les autres il n'y avait aucun doute, certaines n'ont même pas eu 20 centimètres d'eau", a-t-il dit à Reuters.

    "Nous allons nous battre pour connaître les conclusions qui ont permis de prendre une telle décision, prise dans la précipitation alors que la commission sénatoriale n'a même pas encore rendu ses conclusions", a-t-il ajouté.

    Sur l'île de Ré, le maire de Loix, Lionel Quillet (DVD), par ailleurs président de la communauté de communes de l'île, est confronté à une situation différente : sur les 60 maisons classées en "zone orange", seules 10 se retrouvent en "zone noire".

    "On se battra pour ces dix maisons", a-t-il toutefois dit à la presse.

    Dans son communiqué la préfecture précise que la "zone orange" de La Flotte, sur l'île de Ré, est désormais "classée en zone à prescriptions" (zone jaune).

    Les expertises se poursuivent pour les autres zones situées à Fouras, Châtelaillon-Plage, Yves et Aytré.

    Xynthia/rachats: 1.000 contacts

    AFP
    27/04/2010 | Mise à jour : 17:44 Réagir

    Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a indiqué aujourd'hui à l'Assemblée qu'un millier de personnes avaient déjà pris contact avec la cellule d'indemnisation amiable, suite à la tempête Xynthia.

    Dans les zones dites à risque, l'Etat s'est engagé à "racheter à l'amiable à toute personne qui le souhaitait sa maison et le terrain à la valeur du bien d'avant la tempête", a rappelé le ministre en réponse à une question du député UMP Christophe Priou (Loire atlantique). "Une procédure exceptionnelle et unique", a dit le ministre. Elle complètera les versements des assurances.

    Pour le moment, en Vendée, sur un peu plus de 900 cas, "816 ont pris contact avec la cellule d'indemnisation amiable, 507 sont en rendez-vous d'évaluation, 76 ont déjà reçu leur évaluation", a-t-il dit. En Charente-Maritime, "200 personnes ont pris contact avec la procédure de rachat amiable garanti par l'Etat, 75 rendez vous ont été pris", a dit le ministre. Pour lui, "c'est la moindre des choses qu'il fallait faire".

    Il a indiqué qu'il y avait "150 millions d'euros et 60 millions d'euros de réserves" sur le fonds Barnier, ou fonds de prévention des risques naturels majeurs, qui finance ce rachat de biens. "Nous ferons appel au budget de l'Etat s'il y a un besoin complémentaire", a-t-il dit. De nouvelles zones "noires" continuent à être définies, deux aujourd'hui en Charente-Maritime, ce qui pourrait accroître le nombre de demandes.

     

     

     

    La tempête Xynthia en Aquitaine

    Par CR / documentation : E. Duclos  

    La 
tempête Xynthia et ses conséquences en Aquitaine.

    La tempête Xynthia et ses conséquences en Aquitaine.

    Comparée à la Vendée et la Charente-Maritime, l'Aquitaine a été épargnée par le passage de Xynthia.

    53 personnes ont perdu la vie sur l'ensemble du territoire français. Le bilan humain dans notre région est de 2 morts, à Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, qui ont respiré les gaz d'échappement du générateur qu'ils avaient mis en route après une coupure d'électricité. Et les séquelles matérielles et psychologiques sont importantes.

    Plus que le vent, ce sont les eaux salées de l'Océan ont provoqué les plus importants dégâts. Il y eut certes des vents violents (130 km/h au Cap Ferret et 120 km/h à Bordeaux), mais ils l'étaient moins que lors du passage de la tempête Klaus par exemple en janvier 2009.
    C'est la conjugaison de ces vents avec les fortes marées, de coefficient 116, qui ont entraîné crues et inondations sur le littoral et dans l'estuaire de la Garonne.

     

     

     

    Budget : déblocage de fonds pour la tempête Xynthia et pour Haïti

    La commission des Finances de l'Assemblée nationale doit examiner aujourd'hui un décret d'avance afin de débloquer des crédits budgétaires pour deux dossiers : 40 millions d'euros de crédits de paiement pour des indemnisations liées à la tempête Xynthia (collectivités locales, agriculteurs, pêcheurs, etc.) et 35 millions d'euros pour des opérations d'urgence à Haïti. Ces deux dépenses supplémentaires sont gagées sur la réserve de précaution et doivent permettre de faire face à des situations urgentes et imprévues : elles ne posent donc pas de problème au regard des règles budgétaires (LOLF). Le président de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac (PS), estime toutefois qu'un décret d'avance ne se justifie pas alors qu'un collectif budgétaire doit être examiné pour le plan d'aide à la Grèce (lire aussi page 5).

    Les Echos

     

     

    Moisdon-la-Rivière : des agriculteurs solidaires de leurs confrères vendéens touchés par Xynthia

    Agriculture mardi 27 avril 2010
     

    Environ 100 tonnes de paille et de foin vont être acheminées dans les prochains jours vers plusieurs exploitations agricoles vendéennes sinistrées par la tempête Xynthia, les 27 et 28 février. L’initiative est venue, courant mars, des présidents d’antennes locales de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs du secteur de Moisdon-la-Rivière. Une quarantaine d’agriculteurs des cantons de Moisdon-la-Rivière et de Saint-Julien-de-Vouvantes ont, ces dernières semaines, fait don de ballots de paille et de foin. Déposée temporairement dans un hangar de l’ancien local Terrena à Moisdon-la-Rivière, une partie de du chargement a été transportée par camion cet après-midi dans un Gaec de Beauvoir-sur-Mer, en Vendée. Les fourrages seront ensuite redistribués dans les différentes exploitations agricoles nécessiteuses.

     

    Tempête Xynthia : les missions et stratégies d'appui se multiplient

    publié le 27 avril 2010

    Suite à la tempête Xynthia, la région Poitou-Charentes souhaite organiser une aide juridique concrète. Une première réunion le 21 avril a ainsi permis de définir une stratégie commune aux collectivités locales sinistrées et aux associations d'habitants. La décision de saisir le juge administratif d'un référé "mesures utiles" a été prise, afin d'obtenir communication des études et documents ayant conduit à l'établissement du zonage par l'Etat. Les demandes d'informations restent en effet sans réponses. Par ailleurs, lors de cette même réunion, une mission a été confiée aux universités de La Rochelle et de Poitiers pour réaliser d'une part des expertises complémentaires concernant le zonage actuel, d'autre part une analyse des risques et des mesures de prévention appropriées pour assurer la sécurité des habitants.
    Parallèlement, le conseil général de Charente-Maritime a également créé le 23 avril une mission d'appui aux personnes sinistrées, ainsi qu'une mission littoral, destinée à mener une réflexion globale sur la protection de ses côtes. Au-delà de la question des digues, le département envisage de tenir compte des modifications du trait de côte et de l'évolution du niveau des océans pour maîtriser l'urbanisation. Cette entité s'appuiera sur l'expertise de l'Institut du littoral et de l'environnement de l'université de La Rochelle et souhaite prendre part au plan Digues.
    Bien que la majorité des ouvrages de protection des villes littorales soit implantée sur le domaine public maritime et relève de ce fait du contrôle de l'Etat, la région et le département pourraient être amenés à faire des propositions alternatives aux services de l'Etat, notamment en ce qui concerne le découpage des "zones noires".
    Enfin, le 27 avril, le préfet de Charente-Maritime, Henri Masse, a annoncé la création de deux nouvelles "zones noires", désignées aujourd'hui sous le vocable de "zones de solidarité", aux maires des communes de Nieul-sur-Mer et de Loix. Jusque-là classées en zones orange, ces nouvelles zones de solidarité ont été déterminées après un travail d'expertise plus approfondi, concernent "onze maisons" dans le quartier ancien de La Lauzière à Nieul-sur-Mer, une commune au nord de La Rochelle, et dix maisons à Loix sur l'île de Ré, ont indiqué les maires des communes concernées.
    Pour le maire de Nieul-sur-Mer, Henri Lambert, c'est un choc. Il considère que les expertises complémentaires ont été beaucoup trop superficielles et rapides. "Il y avait litige sur trois pavillons, pour le reste, cela concerne un quartier ancien et certaines maisons n'ont pas eu plus de vingt centimètres d'eau", a-t-il indiqué.
    De son côté, le maire de Loix, Lionel Quillet a estimé s'être "bien battu", puisque sur les "soixante maisons qui étaient initialement en zone orange et qui pouvaient passer en zone noire, seulement dix sont finalement en zone noire". "On va continuer à se battre pour les dix maisons en zone noire, mais nous ne savons pas encore précisément quelles sont les maisons concernées", a-t-il précisé. Le maire de Loix a, de plus, indiqué qu'il ne savait pas encore quelles seraient "les obligations" pour la cinquantaine de propriétaires de maison de sa commune qui sont dorénavant en "zone de prescription".
    Par ailleurs, la préfecture de Charente-Maritimes mentionne dans un communiqué que la zone orange de La Flotte "est désormais classée en zone à prescriptions" et que pour les villes de "Fouras, Châtellaillon, Yves et Aytré, les expertises complémentaires qui permettront un classement définitif des zones orange en zones de solidarité ou en zone à prescriptions, sont en cours".
     

    Sylvie Luneau / Victoires-Editions, et Anne Lenormand avec AFP

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    Yves (17) Nettoyage du marais

    Arrivés depuis lundi, 10 jeunes Allemands se sont portés volontaires pour aider à remettre en état la réserve naturelle du marais d'Yves, dévastée par la tempête Xynthia. Pendant trois jours, ils ont ramassé, trié et jeté de nombreux déchets et débris de bateaux, bouteilles de gaz, bidons de fioul, et même un pare-chocs...

    Rallye vélo du 1er mai

      Un rallye au profit des sinistrés de la tempête Xynthia.  p. 
vallade

    Un rallye au profit des sinistrés de la tempête Xynthia. p. vallade

     

    Comme chaque année, le traditionnel rallye vélo du comité des fêtes aura lieu le 1er mai prochain. Le rendez-vous est fixé devant la salle de la Bugade à 9 h 30. L'arrivée et le repas sont prévus à Troussas, route de Saint-Laurent. Le prix est fixé à 15 € pour les adultes et 7,50 € pour les enfants de moins de 12 ans.

    Réservations : dernier délai aujourd'hui 26 avril auprès du président. Tél. 05 56 03 32 85 ou 06 87 24 87 66.

    Les bénéfices de cette journée seront intégralement versés au profit des sinistrés de la tempête Xynthia.

    Dix jeunes Allemands nettoient le marais

    Écolos et volontaires, ils remettent en état la réserve naturelle.

      Pendant trois jours, en renfort dans le marais.  photo agnès 
naveaux

    Pendant trois jours, en renfort dans le marais. photo agnès naveaux

     

    Ils sont arrivés lundi d'outre Rhin pour aider à remettre en état la réserve naturelle du marais d'Yves, dévastée par la tempête Xynthia. Pendant trois jours, dix jeunes volontaires allemands, âgés de 19 à 22 ans, ont prêté main-forte à la conservatrice de la réserve, Marie-Laure Cayatte. C'est grâce au partenariat entre la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et une association allemande, spécialisée dans le volontariat écologique, que cette opération a été mise en place.

    Bateaux, bouteilles de gaz, bidons de fioul, et même un pare-chocs… Les jeunes volontaires ont ramassé tous ces déchets, les pieds dans l'eau. Puis ils les ont triés, empilés en sortie de réserve, et jetés. Ils ont aussi œuvré à la réparation des clôtures, abîmées par Xynthia.

    Ils n'ont pas hésité

    Parmi les volontaires, plusieurs avaient participé à un séminaire dans le marais d'Yves, la veille de la tempête. Ils n'ont donc pas hésité une seconde à revenir.

    « Nous étions inquiets en repartant vers l'Allemagne car il y avait déjà beaucoup de vent. Nous avons été choqués par l'ampleur et la violence de la tempête. Nous nous sommes dit qu'il fallait absolument y aller pour aider », raconte Gesa Hahn, la coordinatrice du projet.

    Daniel, 20 ans, est un de ces jeunes. « Pour moi, cette tempête était une catastrophe. Je tenais à participer à la remise en état de la réserve », confie cet écovolontaire, en poste pendant un an dans une ferme pédagogique et biologique en Auvergne.

    Christof, 21 ans, est lui volontaire en Allemagne dans une administration chargée de sensibiliser à la protection de l'environnement. Il regrette de devoir rentrer si tôt. « Malheureusement, nous devons repartir. C'était déjà exceptionnel de pouvoir venir nettoyer le marais », assure-t-il.

    Quant à Sami, 20 ans, il est écovolontaire à la réserve naturelle depuis neuf mois. Il a écourté ses vacances en Allemagne pour prendre part au nettoyage. « La tempête m'a beaucoup touché. Je ne voulais pas laisser mon équipe ici toute seule. Je souhaitais aider à reconstruire tout ce qui a été détruit. C'était important pour moi », explique-t-il.

    Après plusieurs semaines de remise en ordre de la réserve, Sami est impatient de reprendre une de ses activités préférées : l'observation des oiseaux. « Il devrait pouvoir le faire début mai », glisse, optimiste, Marie-Laure Cayatte.

    « Pourquoi être Lions »

    Lors de leur congrès régional, les Lions ont réfléchi à leur engagement.

      De gauche à droite, Pierre Dumont, président du club Saintes 
doyen, Christine Dolléans et le gouverneur Jean-Noël Naud.  PHOTO 
DOMINIQUE PARIES

    De gauche à droite, Pierre Dumont, président du club Saintes doyen, Christine Dolléans et le gouverneur Jean-Noël Naud. PHOTO DOMINIQUE PARIES

    Les femmes restent minoritaires chez les Lions puisqu'elles ne représentent que 20 % des effectifs dans ces clubs services. Présidé par Christine Dolléans, le Lions Saintes Vallée Romane accueille, lui, une majorité d'éléments féminins. Et c'est sur lui qu'a reposé, vendredi et samedi, l'organisation du congrès régional de printemps.

    Plus de 300 membres, issus des soixante-douze clubs du district Centre-Ouest, y ont pris part. Au Saintes-Végas, les travaux ont été consacrés à une restitution des contributions de ces différents clubs sur le thème de réflexion lancé par le gouverneur Jean-Noël Naud, au début de son mandat en juillet 2009.

    « À partir de la question « Être Lion, pourquoi et pourquoi faire ? », nous avons réfléchi, les uns et les autres, à notre engagement », explique Jean-Noël Naud. Les conclusions ? « Nous avons pris conscience qu'il nous faut revenir aux valeurs du lionisme, aux fondamentaux dont, parfois, nous nous sommes éloignés. Les Lions défendent des valeurs humanistes et placent l'homme au cœur de leurs préoccupations », ajoute le gouverneur. Jean-Noël Naud parle encore d'écoute, de tolérance et de solidarité.

    « Nous pouvons améliorer la société si nous savons nous ouvrir aux autres », assure-t-il.

     
     
     
    26 avril 2010 06h00 | Par F.P. 0 commentaire(s)

    Un projet de digue à l'étude

    Les élus souhaitent l'édification de 3 à 4 km de digue.

    Jusqu'à 80 centimètres d'eau, plus d'une vingtaine d'habitations inondées dont certaines sont toujours inoccupées, Saint-Yzans-de-Médoc n'a pas échappé au raz-de-marée provoqué par la tempête Xynthia. « En 1999, on nous avait dit : une fois tous les cent ans. Psychologiquement, c'est difficile à vivre, surtout si cela devient décennal », soupire Segundo Cimbron, maire de la commune.

    Un traumatisme qui conduit aujourd'hui les élus de Saint-Yzans à réclamer une nouvelle digue. Un projet qu'ils souhaitent cohérent, établi en concertation avec les communes avoisinantes afin de mutualiser les moyens financiers, notamment pour les études. « Le point positif, souligne le maire, c'est que l'État ne dit pas non, nous sommes enfin écoutés. »

     

    Une digue de 3 à 4 km

    Le projet prévoit l'édification d'une digue de trois à quatre kilomètres de long. Un rempart contre les eaux, non pas construit sur les berges du fleuve, mais dont la plus grande partie serait édifiée plus loin dans les terres afin de protéger des habitations dont certaines sont plus que centenaires.

    Segundo Cimbron souhaite ainsi prendre les devants. « Toutes les communes ont intérêt à ne plus attendre, pour qu'il n'y ait plus de prochaine fois. » La première étape sera d'obtenir un accord de la part des services étatiques, DDE et sous-préfecture en tête. Un point sur lequel le maire de Saint-Yzans fait preuve d'optimisme. Et Segundo Cimbron tient à être clair sur ces intentions. « Cela ne veut pas dire que les terrains protégés deviendront constructibles, prévient-il d'emblée. Nous ne referons pas les mêmes erreurs. »

    Plus difficile sera de trouver les financements nécessaires à la construction de cette digue. Impossible pour la commune de supporter une telle charge, même en mutualisant les moyens. Ni d'assurer le coût de l'entretien de l'ouvrage une fois bâti. Une question qui inquiète l'élu : « sur la gestion future, c'est le flou complet ».

    Sur ces points, le maire espère bien que l'État jouera pleinement son rôle et tiendra ses engagements. « Le gouvernement nous parle constamment de sécurité. Pour moi, fait-il remarquer, elle commence ici, la sécurité. »

    Chacun à sa place

    Humanistes, les Lions n'entendent pas prendre la place des associations humanitaires. Laissant les interventions d'urgence aux structures spécialisées, ils agissent, toutefois, eux aussi, en faveur de populations sinistrées ou en détresse, en mobilisant des fonds sur des actions concrètes de développement ou de reconstruction.

    Les Lions financeront ainsi un hôpital de campagne à Haïti après le tremblement de terre. Au plan national, leurs clubs ont aussi recueilli plus de 100 000 euros pour les victimes de la tempête Xynthia.

    Lui-même Vendéen puisqu'il vit à Fontenay-le-Comte, Jean-Noël Naud dit sans détour : « Cet argent ira aux victimes qui en ont le plus besoin. Pour ce faire, les clubs Lions des zones sinistrées travailleront en liaison avec les élus locaux et les centres communaux d'action sociale (CCAS). »

    ril 2010 06h00 | Par Agnès Lanoëlle 0 commentaire(s)

    «Quelle zone noire?»

     

      Hier matin, à Boyardvillle, les sinistrés se sont retrouvés 
autour d'un verre après avoir débattu pendant deux heures de leur sort. 
 photo A.L.

    Hier matin, à Boyardvillle, les sinistrés se sont retrouvés autour d'un verre après avoir débattu pendant deux heures de leur sort. photo A.L.

     

    L'association des sinistrés de Boyardville-la Perrotine n'a pas l'intention de baisser la garde. Mieux organisés que jamais, ses bénévoles se relaient chaque jour derrière le guichet d'un cabanon sur le parking de l'embarcadère pour vendre autocollants et T-Shirt à l'effigie du plus illustre de leurs monuments, fort Boyard. Leur mission : faire parler du sort de Boyardville et de la Perrotine où 150 maisons ont été classées en zone noire au lendemain de Xynthia, et de maintenir la pression pour faire plier les autorités.

    200 personnes

    Hier matin, les responsables de l'association avaient ainsi convié ses adhérents à une réunion d'information, en présence de nombreux élus dont les maires des trois communes sinistrées, Eric Proust pour Saint-Georges-d'Oléron, Patrick Moquay pour Saint-Pierre-d'Oléron, et Pascal Massicot pour Saint-Trojan. Objectifs de la réunion qui a rassemblé plus de 200 personnes : tenir informés les principaux intéressés, envisager de futures actions juridiques et parler des actions à venir. Une rencontre qui est venu rappeler aux sinistrés, s'ils en doutaient, le flou qui pèse au-dessus de leur tête et les nombreuses questions qui restent sans réponses.

    « Une vue de l'esprit ! »

    À commencer par l'une des principales : quels ont été les critères pour délimiter les zones ? « L'État n'a rien matérialisé. Il n'existe aucune lettre, aucun courrier. Il n'y a rien. Où sont les dossiers techniques ? », s'est interrogé le président, Olivier Schmit. D'autres vont plus loin : « Les zones noires ? C'est une vue de l'esprit ! Pour nous aujourd'hui, ça n'existe pas. Les gens n'ont pas à s'imposer l'existence de zones noires alors que l'État n'est pas capable de les assumer. La montagne risque d'accoucher d'une souris. Mais tout cela n'enlève pas la menace qui pèse psychologiquement sur la tête des gens. Il faut continuer à se battre pour monter des dossiers techniques et envisager des procédures juridiques », commente en aparté Philippe Halaubrenner, autre pilier de l'association.

    Avec un millier d'adhérents, et 20 000 visiteurs sur son site Internet, l'association peut s'enorgueillir d'un certain succès. Elle promet également un grand événement pour marquer les esprits et inverser l'opinion publique plutôt favorable aux zones noires. Repeindre le point de l'île d'Oléron en rose ou prendre en otage le Père Fouras ? L'affaire qui nécessiterait une certaine préparation est encore classée confidentielle.

     
     
     
    26 avril 2010 06h00 | Par Fabien Paillot 0 commentaire(s)

    Les riverains face à des dilemmes immobiliers

    Un mois après le passage de la tempête, les plaies sont encore vives. Toujours sous le coup de l'émotion, les habitants se veulent néanmoins optimistes. Témoignages.

      De nombreuses habitations du secteurs ont subi les ravages de la
 tempête Xynthia.  Photo.J. L.

    De nombreuses habitations du secteurs ont subi les ravages de la tempête Xynthia. Photo.J. L.

    «C'est un petit coin de paradis, mais ça peut vite devenir l'enfer. » Un mois après le passage de la tempête Xynthia, David Aguire dit avoir retrouvé la sérénité. Lui qui venait d'emménager à Port-de-By durant les fêtes de Noël s'est pourtant fait une belle frayeur.

    Il venait à peine de restaurer sa maison. « On sait que le risque est permanent mais on ne s'attendait pas à une telle ampleur. Impossible de dormir, un stress pas possible. » Aujourd'hui, David Aguire bataille avec les assurances. « On les appellent deux fois par semaine. Ils ont perdu nos dossiers ! », s'emporte-t-il.

    À Port Lamena, sur le hameau de Saint-Yzans-de-Médoc, plusieurs habitations ont également été touchées. Les habitants évoquent un nouveau coup dur, dix après la dernière grande tempête. « On connaissait les risques lorsque l'on a acheté cette maison. Mais l'on ne s'attendait pas à cela », reconnaît Corinne Mouton.

    Permis de construire

    « Dorénavant », explique-t-elle d'un sourire amer, « des parpaings sont entreposés au fond du garage, au cas où ». Optimiste, elle voudrait l'être. Corinne Mouton s'interroge pourtant : « Si nous mettions la maison en vente aujourd'hui, est-ce que les gens l'achèteraient ? »

    À quelques encablures, face à l'estuaire, Grégoire Lavergne est lui confronté à un autre problème. Les assurances lui conseillent de raser entièrement sa maison. Trop de dégâts, cela reviendrait moins cher de reconstruire à neuf. La DDE refuse pourtant de lui accorder un permis de construire pour rebâtir une maison sur pilotis.

    Son habitation est considérée comme une cabane de pêche et de chasse. L'acte de vente signé il y a trois ans mentionne pourtant une maison à usage d'habitation. Et les services fiscaux la reconnaissent comme telle. Le propriétaire paye en effet normalement ses impôts.

    Une situation jugée complexe par le maire de la commune. « Un acte de vente ne prime pas sur le cadastre », explique Segundo Cimbron. « Et la cabane devenue une maison n'a jamais eu de permis ». Dans ces conditions », juge-t-il « difficile d'obtenir gain de cause ».

    Appréhension

    Grégoire Lavergne garde le sourire : « J'ai acheté pour le site. Lorsque l'on habite au bord de l'eau, on connaît les risques ». Le propriétaire, sûr de son bon droit, compte bien se défendre et trouver une solution. « Sinon, à la prochaine inondation, ça recommence ! »

    À Saint-Christoly, Amandine et Marc Duverneuil se réinstallent petit à petit. « On a été choqué, on ne s'attendait pas à être inondés. » Un expert est passé, suivi d'un contre-expert. « Cela facilite les choses, reconnaissent-ils. Dans l'ensemble, on s'en sort plutôt bien. »

    Le couple avoue désormais ressentir une certaine appréhension lors de coups de vents. « On n'est pas du tout préparé à ce type d'incident. C'est un choc, un événement dans une vie », souligne Amandine Duverneuil.

    Son mari assure être dans un état d'esprit nouveau : « On ne se rend pas compte mais les gens ont réellement besoin d'aide. »

    6 avril 2010 06h00 0 commentaire(s)

    Un conseil de crise

    Le maire de Charron, Jean-François Faget, a ouvert la séance du dernier conseil municipal en demandant un instant de recueillement à la mémoire des victimes de la tempête Xynthia. Puis furent examinés les points à l'ordre du jour :Taux d'imposition. Le maire propose au conseil le maintien des taux d'imposition 2009 pour 2010 soit : taxe d'habitation 9,19 %, foncier bâti 19,53 %, foncier non bâti 61,84 %. Il s'est dit favorable au maintien de ces taux en raison de la situation financière des habitants victimes de la tempête. « Garder la population ». Christian Giraudet s'est dit favorable à une baisse de ces taux « compte tenu du peu de chose entrepris ». Hervé Hennequin, par contre, propose une augmentation « pour préparer l'avenir et éviter une majoration brutale ». Jean-Philippe Colas, quant à lui, considère que « vu les circonstances, une augmentation n'est pas souhaitable ». Jean-François Raymond s'est dit préoccupé du départ de familles sinistrées et donc de l'impact sur les rentrées prochaines. Jérémy Boisseau pense qu'« il faut tout mettre en œuvre pour garder la population et accueillir tout nouvel arrivant ».

    Christian Giraudet lui demanda par quels moyens il entendait faire venir de nouveaux habitants « alors que la commune est en état de délabrement ».

    « Si les digues avaient été entretenues, rien de ce que nous connaissons ne serait arrivé ».

    Débat. Le maire répondit à l'élu qu'il aurait préféré que ce débat intervienne en fin de séance mais qu'il ne pouvait laisser passer pareille accusation. En faisant allusion à une intervention de Christian Giraudet sur BFM TV, il ajouta « c'est lamentable de profiter de la situation pour régler ses comptes, il est facile de donner des leçons mais qu'en est-il de votre action sous vos précédents mandats et aujourd'hui car, pas une seule fois au pire moment de la catastrophe, vous n'êtes intervenu ».

    M. Giraudet lui rétorqua que, « dans les années 70, l'état des digues était déjà d'actualité, érodées, rongées par les ragondins. Les conseillers de l'époque ont passé outre toutes les procédures et, avec les bonnes volontés, les ont consolidées ». Après la tempête de 1999, le dossier était déjà bien avancé, expliqua-t-il, et de reprocher au maire « de ne pas avoir suffisamment persévéré auprès des pouvoirs publics. »

    Les habitations seront donc détruites, les propriétaires indemnisés sur la base d'une évaluation établie par les Domaines. Des entretiens individualisés avec les sinistrés ont lieu actuellement en mairie pour connaître les intentions des habitants pour ouvrir très rapidement des zones à urbaniser.

    Et les digues ? Hervé Hennequin s'est étonné que personne ne parle de plan digues. Le maire assura que c'est toujours un sujet d'actualité mais rappela les propos du chef de l'État : « Pas de digues immobilières » et les digues ne changeront rien au zonage. Leur restauration sera prise en charge par l'État à hauteur de 50 % du montant des travaux car il n'est pas maître d'ouvrage, ce dossier étant au stade de la déclaration d'utilité publique. Le maire ajouta, qu'un stade important va permettre d'acquérir par la force l'emprise des digues qui est actuellement la propriété de 150 personnes. Divers. Jérémy Boisseau a informé Christian Giraudet que sa demande de stationnement pour son logement locatif rue de la République a été prise en compte mais il regrette l'intervention du député pour son cas personnel. Christian Giraudet répondit qu'il n'avait pas été entendu par les responsables locaux, qu'il a donc été contraint de s'adresser au député en précisant qu'il n'est pas intervenu que pour son cas personnel.

     

    Catastrophe naturelle

    Tempête Xynthia : comment gérer les déchets occasionnés ?

    publié le 26 avril 2010

    Les 27 et 28 février dernier, le passage de la tempête Xynthia a entraîné la destruction et l'inondation de centaines de maisons sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime. Ce qui a signifié pour les habitants sinistrés la perte pure et simple de leurs biens. Laissés à l'abandon, les déchets provenant des habitations ravagées menaçaient de stagner et d'être oubliés. Dans de nombreuses communes, des stocks non-négligeables se sont en effet constitués car les habitants, absents (dans les cas des résidences secondaires) ou bien privés par la tempête de leurs véhicules, n'ont pu les évacuer vers une déchetterie.
    Grâce à des services techniques soudés et bien pilotés, certaines collectivités locales ont fait preuve d'une grande réactivité pour prendre en charge ces tonnes de déchets. C'est notamment le cas de la communauté de communes de l'île d'Oléron qui durant tout le mois de mars a su improviser et maintenir un dispositif d'aide aux habitants sinistrés axé sur la collecte des déchets. "Si notre collectivité a su réagir vite, c'est parce qu'elle a la compétence déchets et qu'elle est bien outillée pour le faire, avec ses trois déchetteries, son usine d'incinération et son écopôle. Evidemment, le fait de demander aux habitants de trier dans ce contexte dramatique n'a pas été facile. Mais le dispositif d'urgence déployé, qui a associé une collecte mobile assurée par les services techniques des communes à des mini-déchetteries installées par exemple sur le parking central du village de Boyardville, a plutôt bien fonctionné. Les rotations en porte-à-porte ont été journalières et, sur le parking, six bennes ont réceptionné les matériaux pouvant être recyclés. Des ferrailles, de l'électroménager, du bois ou du textile par exemple. Mais pas le papier ou le carton, trop souillés suite aux dégâts occasionnés", explique Marianne Girard, responsable écopôle, déchetteries et sécurité de la communauté de communes de l'île d'Oléron.
    Au total, ce dispositif et ces bennes disposées sur les sites d'Ors, de Saint-Trojan-les-Bains et de Boyardville ont permis de collecter plus de 600 tonnes de déchets. A noter : des opérateurs de recyclage comme Nicollin, Paprec ou l'éco-organisme de collecte des déchets d'équipements électriques et électriques (DEEE) Ecologic ont offert leur appui et apporté à cette collectivité locale leur savoir-faire ou du matériel.

    Morgan Boëdec / Victoires-Editions

    Xynthia : sur les maisons, les tags de la colère

    Environ 450 personnes, selon la police, ont défilé samedi sur le pont de l'île de Ré afin d'exiger une concertation et une méthode d'expertise transparente et contradictoire dans la définition des zones noires, décrétées inhabitables par l'État après la tempête Xynthia. Banderoles et pancartes clamaient "arrêtez-vos zoneries", "nos villages sont une famille, laissez-nous vivre ensemble". Ailleurs, en Charente-Maritime, aux Boucholeurs et à Aytré, la colère des sinistrés s'écrit sur les murs de leurs maisons condamnées à la destruction.

    Xynthia
 : sur les maisons, les tags de la colère

    En Vendée et en Charente-Maritime, 1 510 maisons ont été classées en "zone noire" après la tempête du 28 février. Depuis avril, où les zones ont été dévoilées, la colère ironise ou éclate pour dénoncer "l'iniquité flagrante de traitement".  Les propriétaires ont le sentiment d'être les victimes de l'Etat prenant des décisions ubuesques dans l'urgence et la précipitation. L'injustice est entrevue jusque dans le futur : après la destruction de leurs maisons, les sinistrés craignent la vente de leurs terrains par des promoteurs à d'autres personnes pouvant construirent, du fait d'une modification de la loi, des maisons... à étage à la place de leurs maisons.

    En allusion aux maisons classées en zones noires le 8 avril par la préfecture, le coiffeur des Boucholeurs, village de pêcheurs, affiche "ici, on rase gratis".

    À Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, quarante maisons sont classées en "zone noire". Comme un tableau, la route de la plage se couvre d'inscriptions. Murs, portails des maisons : tous résument la position des habitants déterminés à rester chez eux.

    - "Monsieur le président Sarkosy (sic), d'autres solutions existent que détruire nos maisons. Entendez-nous!"
    - "Nous ne partirons pas sans nous battre, des solutions existent pour protéger les maisons et nous permettre de rentrer chez nous"
    - "Ici, vivaient un couple, un petit garçon, une petite fille", "ils aimeraient revenir".

    Pour les sinistrés, la question n'est pas de savoir combien il y a eu d'eau, mais pourquoi il y en a eu et comment ils vont être protégés à l'avenir.

    Quatre "délégués à la solidarité", placés sous l'autorité des préfets en Vendée comme en Charente-Maritime, ont été nommés en Charente-Maritime après la tempête Xynthia. Leur "mission d'interface" consiste, notamment, à effectuer

    "un travail d'explication sur le zonage".

    Il s'agit aussi de "faire remonter un certain nombre de choses" concernant les "situations particulières de chaque individu". Les délégués à la solidarité vont donc rencontrer directement les habitants pour clarifier le concept de "zones noires" (comme le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, qui s'était déplacé le 15 avril et avait affirmé qu'"il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire") et pour régler les situations au cas par cas.

    Source AFP


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    LA-ROCHE-SUR-YON (-)

    Xynthia: manifestation contre "les zones noires" en Vendée

    Par AFP, publié le 25/04/2010 à 20:26

    LA-ROCHE-SUR-YON (-) - Plus de 600 personnes ont manifesté dimanche à La-Faute-sur-Mer et à l'Aiguillon-sur-Mer, les deux communes de Vendée endeuillées par la tempête Xynthia, pour protester contre les "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat, selon la gendarmerie.

    Plusieurs centaines de personnes manifestent le 24 avril 2010 sur 
le pont de l'Ile de Ré, pour exiger une 'concertation' dans la 
définition des 'zones noires' décrétées inhabitables par l'Etat après la
 tempête Xynthia.

    AFP/Pierre Andrieu

    Plusieurs centaines de personnes manifestent le 24 avril 2010 sur le pont de l'Ile de Ré, pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia.

    Les habitants de ces deux communes ont lâché plusieurs centaines de ballons pour symboliser les maisons qui devraient être rasées.

    A la suite du passage de la tempête Xynthia, dans la nuit du 27 au 28 février, l'Etat a décidé de déclarer certaines zones inhabitables et annoncé la destruction d'environ 1.500 maisons en Vendée et Charente-Maritime, provoquant la colère de nombreux propriétaires. Xynthia a fait 29 morts en Vendée.

    Samedi, environ 450 personnes, selon la police, ont défilé sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" après la tempête Xynthia.

     

    Publié le 25/04/2010 08:35 | LaDepeche.fr

    Xynthia : « Arrêtez vos zoneries »

    Manifestation à l'ïle de Ré

    Xynthia : « Arrêtez 
vos zoneries »
    Xynthia : « Arrêtez vos zoneries »
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    «Arrêtez vos zoneries» pouvait-on lire sur les banderoles en tête du cortège qui a bloqué le pont menant à l'île de Ré de 11h00 à 13h00. Allusion faite aux zones noires (rebaptisées zones de solidarité par Jean-Louis Borloo) qui avaient été définies par l'Etat près le passage de la tempête Xynthia sur le littoral charentais et vendéen devant conduire à la destruction de 1500 maisons. Pour les 450 manifestants l'enjeu était clair : exiger une «réelle concertation». En tête de cortège, Michel le Bozec président de l'association de sauvegarde du village des Boucholeurs qui envisage de nouvelles actions: « Nous allons réunir dès le début de la semaine prochaine les représentants des associations pour les prochaines étapes de notre combat. Nous constatons que le numéro vert annoncé par le ministre de l'environnement sonne dans le vide... Quand aux agents de solidarité ils sont arrivés vendredi et les premiers échos laissent apparaitre de leur part une volonté d'entériner les décisions de destruction. Nous avons demandé aux habitants de ne rien signer pour le moment!». Olivier Schmit représentant des habitants de Boyarville (dont un tiers des maisons hôtels et restaurants compris devraient être détruits) organisait hier après-midi une réunion placée sous le signe des suites judiciaires : « Pour détruire notre village il leur faudra l'autorisation des Bâtiments de France car nous datons de Napoléon et nous sommes classés...». Quand à Jean-Louis Léonard le député maire UMP de Châtelaillon il déclarait vendredi soir qu'il «avait signalé en haut lieu que les élus ne se satisfairaient plus d'à peu prêt» accusant les services de l'Etat «d'autisme» : «le devenir des zones oranges par exemple reste flou le préfet refusant toujours d'évaluer les zones de protection».

     

     

    La Faute-sur-Mer

    A La Faute et L’Aiguillon, des ballons symbolisent les maisons « à détruire »

    Catastrophe dimanche 25 avril 2010
    •  

    600 personnes se sont mobilisées ce dimanche après-midi, à La Faute et à L’Aiguillon, pour contester « l’action de l’Etat, sans concertation », concernant les zones noires délimitées dans les deux communes après les inondations liées à Xynthia. Deux fois plus nombreux que la semaine dernière, les manifestants ont procédé à un lâcher de 600 ballons pour « aider à réaliser le nombre de maisons à détruire que cela représente rien que sur La Faute ». René Marratier, maire de La Faute, et Maurice Milcent, maire de L’Aiguillon, ont exprimé un soutien public aux manifestants. Ce dernier a toutefois précisé : « Je me bats pour avoir des explications et pour ce qu’il est possible d’obtenir, pas pour l’impossible qui n’est pas raisonnable. »

     

     

    Concertation entre élus et riverains de l'étier - La Baule-Escoublac

    vendredi 23 avril 2010
    La digue ancestrale, sous les arbres, du bord de l'étier montre 
des affaissements significatifs. Les engins de terrassement n'ont pas de
 passage. Il faudra négocier avec les propriétaires du secteur 
d'Atlantia.</P>

    En présence du sous-préfet, Yves Métaireau a informé et rassuré les Baulois sinistrés lors de la tempête Xynthia...

    Mercredi soir, salle des Floralies, le maire accompagné d'élus et de cadres techniques municipaux, a tenu à expliquer les raisons de cet événement climatique inédit de mémoire de Baulois avec l'expertise de François Bihan de la Direction départementale des territoires de la mer. À les informer des travaux réalisés sur les berges de l'étier de La Baule-Le Pouliguen, à présenter les études et les réalisations en vue de se protéger à l'avenir et à apporter un appui aux sinistrés (177 maisons) dans leurs démarches auprès des assureurs, présents également à cette réunion. Seulement 32 dossiers d'indemnisations ont été constitués à ce jour et les sollicitations sont peu nombreuses. Les travaux de renforcement en urgence ont été enclenchés sans attendre les études en cours. « Nous avons déjà engagé 250 000 € sans certitudes d'obtenir les aides de l'Etat, de la Région et du Département. C'est inconfortable », souligne le maire.

    Le coût d'une surélévation générale, de 20 à 50 cm, dans l'arrière-port est estimé à 2 millions € avec 1 million € en plus pour le bassin d'eaux pluviales quartier des Floralies où déjà 60 000 € ont été engagés pour les 3 pompes de refoulement.

    Reste le cas épineux de la réfection de la digue de l'étier comprise entre le pont de Joyeuse et le pont de 5 m au fond de l'étier. Il se pose un problème de domanialité avec les propriétaires des villas de l'avenue d'Agen et Marguerite-Jean dont la partie arrière des clôtures est située sur le domaine public. Cette berge est difficile d'accès et le droit de passage n'y est pas respecté. La ville ne souhaite pas que ce problème devienne conflictuel. Il y a une nécessité de dialogue personnalisé avec chaque propriétaire. Yves Métaireau est ouvert au consensus. « La mairie paiera les travaux si nécessaire. » De quoi calmer les velléités procédurières.

     

    Avec le retour du beau temps : Tourisme macabre à la Faute sur Mer

    Cela fait deux mois que la tempête meurtrière Xynthia à frappé la France.

    La ville la plus touchée : La Faute-sur-Mer.

    Le retour des beaux jours fait revenir les touristes dans la station balnéaire. Mais une autre sorte de touristes a fait son apparition dans cette ville : les curieux!

    Ils visitent "la zone noire".

    Alors que les habitants ont déserté la zone, c'est un tourisme assez macabre (à mon goût) qui a fait son apparition.

    "Ça donne la chair de poule".

    Un "promeneur" (comment l'appeler autrement?) déclare : "Y a pas de bruit, c'est calme, pas de voiture...ça donne la chair de poule."

    Ils entrent dans les maisons

    Certains sont vraiment sans gène, et ils n'hésitent pas à entrer dans les maisons, vides de leurs habitants.

    "C'est votre maison?" demande la journaliste à un couple qui sort d'une maison.

    "Non non, mais curieux à l'intérieur", répond l'homme.

    "C'était tout ouvert, c'est impressionnant" répond la femme.

    Gênant? apparemment pas....

    La journaliste demande : "C'est quand même gênant, ce n'est pas chez vous..."

    "On n'est sûrement pas les premiers à rentrer voir" dit cette femme.

    (Images : France 2)

    Le pire: les photos.

    Ben oui, on ne se gène pas, on prend des photos, faut quand même pouvoir dire "j'y étais", non?

    Une sinistrée témoigne

    "Tous les week-ends, il y a carrément la queue, les gens prennent les photos, comme si ils étaient contents de voir le malheur des autres" dit-elle.

    Elle ajoute : "Et quand vous leur demandez : Pourquoi vous prenez la photo sans demander? Ah mais c'est pour garder en souvenir. "

    "Souvenir de quoi? c'est pas eux qui l'ont vécu, ils veulent des souvenirs : pourquoi?" se demande-t-elle.

    Du voyeurisme selon les sinistrés.

    "On na pas du tout envie de voir les gens se promener tout l'été ici" dit  Monique Sagot, une sinistrée à des touristes.

    "Je souhaite vivement que la Faute ne connaisse pas, comme en ce moment, un lieu de pèlerinage. Ça fait vraiment très mal. Et pour tous les gens décédés à la Faute, il faut que tout ça arrête!" dit-elle.

    Alors, que pensez vous de ce genre de tourisme?

    Normal après ce qu'il s'est passé, ou voyeurisme?

     

     


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    24 avril 2010 19h34 | Par Marie-Claude Aristégui    

     

     

     

     

    Les sinistrés ont bloqué le pont de l'île de Ré pendant plus de deux heures

    Charente-Maritime

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    ( PHOTOPQR/SUD OUEST Leoty Xavier)

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    Des kilomètres de bouchons entre le pont de l'île de Ré et la Rochelle : des automobilistes debout à côté de leur voiture, un peu agacés, pas forcément solidaires, même si, disaient-ils : "Nous comprenons leurs problèmes mais nous n'y sommes pour rien".

    Les sinistrés qui ont répondu à l'appel du collectif regroupant toutes les associations de Charente-Maritime meurtries par la tempête Xynthia ont,  ce matin, comme ils l'avaient annoncé, défilé lentement sur le pont. Qu'ils soient disposés ou non à négocier la vente de leur maison, ils réclament tous un nouveau zonage "en concertation".  Faute d'obtenir gain de cause, ils envisagent d'organiser une nouvelle action, la semaine prochaine, éventuellement à la Rochelle.

     

    24 avril 2010 06h00 | Par Frédéric Zabalza 0 commentaire(s)

    Le combat des sinistrés

    Le Club Pugilistique Rochelais organise ce soir un gala de boxe en faveur des victimes de la tempête Xynthia.

      Josselin Molas (à gauche) affrontera Victor Garcia.  photo p. 
couillaud

    Josselin Molas (à gauche) affrontera Victor Garcia. photo p. couillaud

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    Les boxeurs ont du cœur. Ils le prouveront une nouvelle fois ce soir en mettant les gants au profit des sinistrés de la tempête Xynthia. « Après cette catastrophe impressionnante, on voulait montrer notre solidarité. Ça fait partie des valeurs du sport », témoigne Daniel Leroy, l'entraîneur du Club Pugilistique Rochelais, à l'initiative du gala de ce soir, organisé à la salle Gaston-Neveur.

    Des boxeurs de toute la région, de Brive à Lormont en passant par Niort, ont accepté de venir combattre gracieusement. Neuf combats opposeront donc des amateurs, parmi lesquels de nombreux Rochelais, qui auront l'occasion de s'exercer devant leur public pour la bonne cause.

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    Le spectacle trouvera sa pleine mesure avec un combat professionnel entre le puncheur royannais Josselin Molas et le néo-Rochelais Victor Garcia. « Il est arrivé de Châteauroux il y a deux mois et a signé au CPR. C'est un bon technicien, qui a pris de la puissance grâce au préparateur physique du Stade Rochelais, Dominique Schenk », explique Daniel Leroy.

    Gala de boxe, ce soir à partir de 20 heures, à la salle Gaston-Neveur. Entrées : 6 € (gradins) ou 12 € (ring). Réservations au 09 62 57 87 91 et au bar Saint-Maurice (05 46 42 40 40).

     

     
     
     
    24 avril 2010 06h00 | Par Élodie Soinard 0 commentaire(s)

    Après Xynthia, le marché de l'occasion s'envole

    Les ventes de véhicules d'occasion ont explosé au mois de mars. C'est la conséquence des dégâts engendrés par la tempête du 28 février.

      Jusqu'en début d'année, le dispositif de prime à la casse avait 
considérablement affecté les ventes de voitures d'occasion.  Photo Agnès
 Naveaux

    Jusqu'en début d'année, le dispositif de prime à la casse avait considérablement affecté les ventes de voitures d'occasion. Photo Agnès Naveaux

    La prime à la casse l'a fait reculer, Xynthia l'a relancé. Les vendeurs automobiles sont quasi unanimes : le marché des véhicules d'occasion a connu un pic de ventes en mars. À la suite des dommages causés par la tempête, les personnes sinistrées doivent se rééquiper.

    « Les ventes sur le marché de l'occasion ont été réellement boostées. Le mois dernier, nous avons enregistré une hausse estimée à environ 30 %, par rapport à un mois habituel », expliquait-on hier chez Renault, au Salon du véhicule d'occasion. Avant d'ajouter que « l'augmentation concerne aussi bien les familiales que les petits modèles. »

    Même constat pour Volkswagen où une quinzaine de voitures supplémentaires a été vendue en mars, selon un commercial du Salon. Soit presque 80 véhicules d'occasion vendus au total, pour une moyenne mensuelle située entre 60 et 65.

    Le marché va vite se tarir

    S'ils constatent des résultats en forte progression pour le mois de mars, les vendeurs automobiles observent déjà un ralentissement de la demande sur ce marché de l'occasion. « En avril, nous avons vendu seulement 5 voitures de plus », précise le vendeur Volkswagen. « Le marché se tasse, même si certains sinistrés attendent encore le remboursement de leur assurance. Il devrait se tarir d'ici à la mi-mai », prévoit-on sur le stand Renault. Seule voix discordante, Alain Gimello, chef des ventes à la concession Citroën de La Rochelle. Il nuance la tendance générale.

    « Cela fait seulement une dizaine de jours que les sinistrés s'adressent à nous pour acheter des véhicules d'occasion, raconte-t-il. Jusque-là, nous n'avions pas de produits adaptés à la demande de ces clients, c'est-à-dire des voitures d'une valeur comprise entre 6 000 et 7 000 euros », détaille-t-il. Pour cette première journée du Salon du véhicule d'occasion, les victimes de Xynthia sont bien présentes. Hier, en début d'après-midi, deux des trois clients ayant fait affaire avec Renault étaient des sinistrés. Autre moyen de remplacer son véhicule détérioré après le passage de la tempête : acheter directement à un particulier. Une solution choisie par de nombreux sinistrés, selon un vendeur Renault. Illustration sur le parking du Parc des expos : une Peugeot 407 grise y est exposée, à vendre.

     

     
     
     
    24 avril 2010 06h00 | Par Marine Jay 0 commentaire(s)

    Le point lecture ne rouvrira pas

     

      La tempête Xynthia avait dévasté le local.  PHOTO M. J.

    La tempête Xynthia avait dévasté le local. PHOTO M. J.

    En février dernier, à Macau, la tempête Xynthia n'a pas épargné le point lecture, inondé à hauteur de 80 cm et qui n'a pu redevenir fonctionnel.

    Finalement, il ne rouvrira pas ses portes au même endroit. Une réflexion est en cours actuellement du côté de la municipalité pour trouver une solution d'avenir, probablement au niveau des écoles. En effet, les quelque 4 000 ouvrages - romans, BD et albums jeunesse - ont été largement endommagés. Triés, très peu d'entre eux ont pu être sauvés.

    Afin de reprendre une petite activité lecture, au moins en direction des enfants, une permanence devrait avoir lieu prochainement dans les écoles maternelle et élémentaire, avec un fonds de livres neufs.

     
     
     

    Nouveau service pour les sinistrés de Xynthia

    Seconde mission mise en route hier, une « mission d'appui aux personnes sinistrées ». Si le Conseil général a déjà mobilisé un dispositif d'urgence pour leur venir en aide via les conseillers sociaux dépêchés dans les communes (ils ont accompagné 300 foyers dans le cadre d'un relogement), ou via les aides financières attribuées à quelque 550 familles pour un montant de 550 000 euros, cette nouvelle mission élargit ses interventions à toutes les problématiques rencontrées par les sinistrés. « Nous voulons offrir aux sinistrés un traitement sans délai de tous leurs problèmes, en allant si besoin jusqu'au soutien juridique », expliquait hier Dominique Bussereau. Précision utile : « On fera travailler les barreaux locaux, pas des avocats hors de prix… »

    Contacter la mission d'aide

    Par téléphone : 05 46 31 70 00.

    Par mail : missionappui@cg17.fr

    Par courrier (non affranchi) : Conseil général de la Charente-Maritime, Mission d'appui aux personnes sinistrées, Libre réponse 51583, 17079 La Rochelle Cedex.

     

     
     
     
    24 avril 2010 08h00 | Par Raphaël Burgos 0 commentaire(s)

    Le train-train quotidien

    La ligne de train reliant Rochefort est rétablie depuis hier midi. Un gain de temps pour certains usagers qui se transforme en grosses déconvenues pour d'autres.

      L'interruption de circulation a entraîné une perte d'environ 50 %
 de la fréquentation des TER et des trains Intercités.  photo Xavier 
Léoty

    L'interruption de circulation a entraîné une perte d'environ 50 % de la fréquentation des TER et des trains Intercités. photo Xavier Léoty

     

    Les trains ne sifflent plus mais le chef de gare lui souffle encore pour donner le signal de départ. Un son que les usagers de la ligne La Rochelle-Rochefort étaient ravis d'entendre après deux mois de travaux. Ce retour progressif s'accompagne d'un allongement des temps de parcours estimé à quatre minutes durant ces deux prochaines semaines. Les trains circuleront à 40 km/h sur les zones remaniées mais iront toujours plus vite que les bus de substitution.

    Vers le chemin de l'école

    Les premiers voyageurs patientent déjà sur le quai. Les lycéens et collégiens de l'agglomération, internes la semaine, sont sans doute les plus satisfaits de retrouver la voie du rail. Pour Anais, Rochefortaise en terminale au lycée Valin, les horaires vont à nouveau correspondre. « Des élèves originaires d'Angoulême se sont retrouvés coincés à Rochefort car ils avaient supprimé les correspondances vers Saintes », raconte la jeune fille.

    Benoît, 32 ans, lui, est fou de joie, il va pouvoir reprendre sa formation et décrocher un emploi. « Après des années de chômage, j'avais une opportunité à côté de Saintes, Xynthia a failli tout balayer. Je me levais à 5 heures du matin pour prendre l'autocar à 7 heures, j'ai tenu deux semaines. » Réouverture de ligne rime ainsi avec emploi et trajet quotidien. Néanmoins le retour des 30 trains par jour depuis hier midi ne faisaient pas encore le bonheur de tous. La reprise d'un trafic à la normale a créé une petite pagaille due aux changements d'horaires.

    Le train pour Nantes envolé

    « Où il est le train pour Nantes ? » Voilà le genre de question posée à voix haute devant le tableau d'affichage. Prévu initialement à 13 h 44, le train pour la cité des ducs de Bretagne a retrouvé son horaire initial de 12 h 44, sans transition, après rétablissement de la ligne La Rochelle/Rochefort.

    À l'accueil, le ton monte ; les usagers qui ont acheté leurs titres de transport durant la durée des travaux devront attendre le prochain train de 16 h 30. « Si on ne peut plus se fier à l'heure indiquée sur nos billets, c'est le comble », regrette un client. Un autre explique pourtant avoir consulté le site Internet afin d'être sûr que son train était maintenu. « Avec le récent mouvement de grève, on est vigilant avant de venir à la gare », résume fataliste cet usager.

    La police ferroviaire se présente à l'accueil et le calme revient mais le personnel SNCF admet que les clients mécontents risquent d'être nombreux durant les semaines prochaines. Tous les billets émis et proposés sur Internet ou par les automates durant la réfection des lignes, ont pris en compte les horaires adaptés des mois de mars et d'avril.

    Les amoureux de l'autocar

    Sur le quai de la gare ou dans sa salle des pas perdus, on rencontre aussi des habitués qui regrettent le trajet en car. Si l'on fait remarquer que l'autobus met près d'une heure contre 20 minutes par la voie ferrée, la voix de la sagesse réplique. « Pour les bagages, les soutes du bus sont tout de même plus simples d'accès, cela évite de traîner ses sacs dans tout le wagon », précise une dame pragmatique.

    Les Parisiens en vacances dans la région sont les plus chanceux, ils ont évité le gros des tracas.

    Hier, la ligne a repris doucement son rythme, il manquait juste quelques rames au TER du soir. Espoir.

    4,5 kilomètres de voie à remblayer

     Sur les zones de chemin de fer les plus touchées, 50 000 mètres cubes de remblais ont été reconstitués après avoir été emportés par les eaux. Il s'agit notamment de portions de voie sur le marais d'Yves et au niveau du coude de la Charente.

    L'ensemble des aqueducs et des petits passages sous voies engorgées par l'eau et les gravats ont eu droit à un sérieux curage. Le pont-rail de la gare d'Aytré a quant à lui été entièrement remblayé. La digue de Châtelaillon appartenant au patrimoine de Réseau ferré de France n'a pas rompu sous l'assaut des vagues. En revanche, 500 mètres de brises lames ont été emportés et une brèche profonde a été détectée. Les travaux d'urgence ont consisté à reconstruire ces brises lames. Un relevé topographique par scanner et une expertise par radar devrait prochainement fournir un constat précis de l'état de la digue. Les ponts rail étant sous les eaux après le sinistre, l'ingénierie a fait appel à trois plongeurs spécialisés pour vérifier l'état des fondations et rechercher des traces d'érosion.

    Dernière phase des travaux prévue après la reprise du trafic : la pose de long rail soudé (LRS), c'est-à-dire sans rivets, sur six kilomètres qui s'effectuera de nuit afin de remplacer les rails endommagés.

     

     
     
     
    24 avril 2010 08h30 | Par Propos Marie-Claude Aristégui 1 commentaire(s)

    Après Xynthia : « Rien n'a été improvisé » selon le préfet de Charente-Maritime

    Le préfet explique sa méthode et invite les maires de l'île de Ré à lui transmettre leurs informations. Les sinistrés manifestent ce matin sur le pont de Ré.

      Henri Masse, hier matin : « Ce n'est pas moi qui en décide, mais
 je pense rester à La Rochelle. »  photo Xavier Léoty

    Henri Masse, hier matin : « Ce n'est pas moi qui en décide, mais je pense rester à La Rochelle. » photo Xavier Léoty

    « Sud Ouest ». Quand le résultat des expertises complémentaires dans les zones orange sera-t-il rendu public ?

    Henri Masse. Rapidement. L'expert Jean-Marc Kahan, spécialiste des ouvrages de protection au ministère de l'Écologie, est reparti pour Paris, jeudi, afin de rendre son rapport. Ce soir (NDLR : hier soir), nous tiendrons une réunion en visioconférence pour en tirer les conclusions.

    Vous ne l'ignorez pas, le zonage est contesté, en particulier celui de l'île de Ré. Comment réagissez-vous ?

     

     

     

    Xynthia: manifestation des habitants sinistrés sur le pont de l'Ile de Ré

    lA ROCHELLE (AP) — Entre 450 et 500 personnes, selon la police, se sont rassemblées samedi matin sur le pont menant à l'Ile de Ré (Charente-Maritime) pour protester contre la délimitation par l'Etat de "zones noires" devant être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime.

    La circulation sur le pont a été rétablie en début d'après-midi vers 13h30.

    Les manifestants, des habitants des secteurs concernés par le zonage défini par l'Etat après le passage la tempête Xynthia, demandaient une "réelle concertation".

    "Arrêtez vos zoneries", réclamaient les banderoles déroulées par les représentants de défense des résidents des zones noires. "Nous n'avons pas pu faire signer nos pétitions aux automobilistes comme nous avions prévu de le faire car la circulation avait été coupée bien en amont du pont", a rapporté à l'Associated Press, Michel Le Bozec, président de l'association de sauvegarde du village des Boucholeurs en Charente-Maritime. "Nous allons réunir dès le début de la semaine prochaine les représentants des associations pour envisager les prochaines étapes de notre combat".

    Les habitants des communes sinistrées par la tempête Xynthia étaient appelés à manifester huit jours après la venue de Jean-Louis Borloo à La Rochelle. Le ministre de l'Ecologie avait assuré qu'il n'y aurait pas de "démolition systématique et autoritaire" dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de "zones de solidarité".

    De nouvelles expertises avaient été engagées après la venue de Jean-Louis Borloo. Les premiers éléments devaient être transmis ce vendredi soir au ministère de l'Environnement et les résultats sont attendus mercredi prochain.

    Le ministre avait dit vouloir dissiper un "malentendu" sur les zones noires. Mais "nous constatons que le numéro vert annoncé par le ministre de l'Environnement sonne dans le vide", a déploré Michel Le Bozec... "Quant aux agents de solidarité, ils sont arrivés vendredi et les premiers échos laissent apparaître de leur part une volonté d'entériner les décisions de destruction sans concertation", a-t-il expliqué. "Visiblement, ils sont là pour expulser et non discuter. Nous avons demandé aux habitants de ne rien signer pour le moment!".

    D'après les zones noires délimitées par l'Etat, plus de 1.500 résidences doivent être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime, après le passage de Xynthia, qui fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février. AP

    UBACTO


    Après-tempête Xynthia, flash info samedi 24 avril : à 12h15, le pont de l'île de Ré est inaccessible, sur la rocade de La Rochelle, les sorties sont déjà saturées vers Mireuil, l'aéroport de Laleu, La Pallice, il est conseillé d'essayer de passer par la ville. Depuis 11h ce matin, les élus et les habitants des communes de Charente-Maritime concernées par le zonage organisent une manifestation sur le pont de Ré ainsi qu'un pique-nique. Dress-code : le blanc pour affirmer l'opposition aux couleurs du zonage. Comme prévu, ce rassemblement a perturbé en cette belle journée de printemps le trafic entre La Rochelle et l'île. Les visiteurs et les touristes sont invités à reporter leurs déplacements entre les deux territoires en fin d'après-midi. Hier, trois des quatre délégués à la solidarité nommés par le gouvernement pour géré l'après-tempête en Charente-Maritime ont présenté les grands axes de leurs missions ;

     

    RTL

    Les sinistrés de la tempête Xynthia ont manifesté à l'Île de Ré

    Environ 450 personnes, selon la police, ont défilé samedi sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une "concertation" dans la définition des "zones noires" décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia. Derrière des banderoles et pancartes proclamant "Nos villages sont une famille laissez-nous vivre ensemble" ou "Arrêtez-vos zoneries", élus locaux, habitants et membres des collectifs de sinistrés ont défilé pour "ne pas être les victimes de l'Etat" et protester contre des "décisions prises dans l'urgence et la précipitation".

     

    LA DEPECHE

    Moissac. Pompiers-gendarmes: l'orage gronde en montagne

    Moissac. 
Pompiers-gendarmes: l'orage gronde en montagne
    Moissac. Pompiers-gendarmes: l'orage gronde en montagne

    Visiblement, depuis le passage de la tempête Xynthia du côté de Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, en haut des cimes, il y a de la friture sur les lignes entre gendarmes et pompiers. à la demande de son président, le haut-pyrénéen Michel Brousse, l'Union régionale des sapeurs-pompiers, a voté, hier, une motion pour dénoncer les errements de l'organisation du secours en montagne. Michel Brousse a évoqué « un numéro à dix chiffres dont certains font la promotion pour les secours en montagne, comme s'il n'était pas plus simple de composer le 18. Il y a une course à la prééminence qui peut mettre en péril des vies. » Il a été soutenu dans son combat par son président national, Richard Vignon : « Je considère que, s'il n'y a pas de clarification des missions des différents partenaires, on va vers la démotivation des pompiers volontaires. » Citant d'autres exemples dans la Drôme et les Vosges, il est allé plus loin pour la Haute-Garone : « Lors du passage de Xynthia, le préfet, en donnant le commandement des opérations de secours à un officier de gendarmerie a porté un coup dur aux pompiers ! Leur donnera-t-il à eux des enquêtes de police à réaliser. » Sur les hauteurs pyrénéennes, on semble être bien loin de la quiétude qui sied aux relations entre gendarmes et pompiers, entre Tarn et Garonne.

     

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    Zones noires : les sinistrés de Xynthia ont bloqué l'île de Ré

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    </btn_noimpr> 24.04.2010, 08h55 | Mise à jour : 20h46
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    Les sinistrés de la tempête Xynthia dont les maisons sont menacées de destruction ne désarment pas. Ce samedi matin, vers 11 heures, ils ont décidé de passer à l'action en bloquant l'île de Ré. Environ 450 personnes, selon la police, ont défilé sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une «concertation» dans la définition des «zones noires» décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

     

    Derrière des banderoles et pancartes proclamant «Nos villages sont une famille laissez-nous vivre ensemble» ou «Arrêtez-vos zoneries», élus locaux, habitants et membres des collectifs de sinistrés ont défilé pour «ne pas être les victimes de l'Etat» et protester contre des «décisions prises dans l'urgence et la précipitation».

    «Nous exigeons une concertation, une méthode d'expertise transparente et contradictoire», poursuivent sur un tract les collectifs de sinistrés.

    A la suite du passage de la tempête Xynthia, dans la nuit du 27 au 28 février, l'Etat a décidé de déclarer certaines zones inhabitables et annoncé la destruction d'environ 1 500 maisons en Vendée et Charente-Maritime, provoquant la colère de nombreux propriétaires.

    «Protégez-nous correctement»

    «Ma maison c'est toujours chez moi. La question n'est pas de savoir combien on a eu d'eau, c'est pourquoi on a eu de l'eau et comment va-t-on nous protéger», demande Marie Olivia-Rocca, qui anime à Aytré le collectif de sinistrés Div-X et dont la maison est située en «zone noire».

    «L'Etat est fautif, on veut lui dire :Faites le travail que vous n'avez pas fait, protégez-nous correctement», a-t-elle ajouté.

    Jean-François Faget, maire de Charron (Charente-Maritime), commune de 2 200 habitants où 180 maisons devraient être rasées, a demandé qu'on règle les situations «au cas par cas» et que l'on mette un terme «aux généralisations», exigeant que l'on «laisse le choix» aux sinistrés.

    La visite il y a huit jours du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, à La Rochelle, dans le but de rassurer  les sinistrés n'aura donc pas été suffisante. Jean-Louis Borloo avait pourtant assuré qu'il n'y aurait pas de «démolition systématique et autoritaire» dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de «zones de solidarité».

    Certains, dont Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), l'une des communes les plus touchées par le passage Xynthia, avait alors estimé qu'il y avait un mieux puisque «les gens peuvent désormais soit négocier avec l'Etat leur départ, soit rester à condition que l'on puisse prouver qu'il n'y a pas de risque».

    De nouvelles expertises ont été engagées dès après la venue de Jean-Louis Borloo. Les résultats sont attendus mercredi prochain.

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    Les sinistrés de Xynthia taguent leur désespoir

    Les habitants des "zones noires" décrétées inhabitables en Charente-Maritime écrivent leur désespoir sur les façades de leurs maisons

    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur 
mécontement sur les murs de leurs maisons|| Couillaud Pascal Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
mécontement sur les murs de leurs maisons|| Leoty Xavier  Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
mécontement sur les murs de leurs maisons|| AFP JEAN-PIERRE MULLER Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
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mécontement sur les murs de leurs maisons|| AFP JEAN-PIERRE MULLER

    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur mécontement sur les murs de leurs maisons
    ( Couillaud Pascal)

     
     
     
    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
mécontement sur les murs de leurs maisons|| AFP JEAN-PIERRE MULLER
    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
mécontement sur les murs de leurs maisons|| AFP JEAN-PIERRE MULLER
    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
mécontement sur les murs de leurs maisons|| AFP JEAN-PIERRE MULLER
    Les sinistrés des zones déclarées inhabtitables ont tagué leur  
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    mpête Xynthia du 28 février, la colère des sinistrés des Boucholeurs et d'Aytré, en Charente-Maritime, s'écrit en tags sur les murs de leurs maisons. 

    Aux Boucholeurs, la coiffeuse Olivia a barré sa porte d'un panneau clamant ironiquement: "Ici on rase gratis".

    A quelques rues de là, l'ironie laisse la place à la franche colère dans un grand tag bleu occupant tout un mur: "Pour être au bord de la route, cette maison doit être rasée", avec à suivre, en guise de signature, "le préfet".

    A Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, où quarante maisons sont classées en "zone noire", la route de la plage est également désormais balisée d'inscriptions signées pour la plupart de l'association de défense des intérêts des victimes de Xynthia (Div-X).

    "Monsieur le président Sarkosy (sic), d'autres solutions existent que détruire nos maisons. Entendez-nous!", clame un message écrit sur un portail. "Nous ne partirons pas sans nous battre, des solutions existent pour protéger les maisons et nous permettre de rentrer chez nous", ajoute un autre, peint sur un mur, résumant la position d'habitants décidés à rester chez eux.

    Sur sa maison, la présidente de l'association, Marie-Olivia Rocca, rappelle également dans un autre tag qu'"ici, vivaient un couple, un petit garçon, une petite fille" et qu'"ils aimeraient revenir". 

    "Nous sommes en colère, un permis de construire c'est un permis de vivre (...) On va détruire nos maisons, et dans 5 ans des promoteurs vont vendre nos terrains à des gens qui y construiront des maisons à étage parce que la loi aura changé", dénonce-t-elle.

     

    Mobilisation pour la côte

     

      Le groupe de Saint-Jean-des-Sables.  PHOTO BERNADETTE JACQUET

    Le groupe de Saint-Jean-des-Sables. PHOTO BERNADETTE JACQUET

    Cette année, le nettoyage de la côte d'Angoulins a été une opération Littoral propre de plus grande envergure, avec les conséquences du passage de la tempête Xynthia. Elle était organisée par la municipalité, samedi, avec le concours des habitants.

    Plus de 300 Angoulinois - soit trois fois plus que lors des années précédentes - ont agi en écocitoyens. Trois groupes se sont répartis la tâche en partant de Saint-Jean-des-Sables ou de la Platère pour converger vers celui du port du Loiron.

    Dans une ambiance bon enfant, les bénévoles ont ramassé de tout : ferraille, plastiques, papiers, canettes et du matériel d'ostréiculture, poches et collecteurs. Les détritus étaient évacués par des tracteurs avec leur remorque d'une contenance d'environ 16 mètres cubes. À Saint-Jean-des-Sables, en à peine dix minutes, la remorque était pleine.

    Cette matinée ensoleillée s'est terminée par un déjeuner de grillades, offert par la municipalité qui a vivement remercié les participants de toutes générations.

    Tempête Xynthia : les sinistrés vont bloquer le pont de l'île de Ré, samedi

    Le collectif regroupant les associations des communes victimes de Xynthia appelle les sinistrés à venir défiler, vêtus de blanc .

      La semaine dernière, ils s'étaient rassemblés devant la 
préfecture ; cette semaine, ils iront sur le pont.  Photo Xavier léoty

    La semaine dernière, ils s'étaient rassemblés devant la préfecture ; cette semaine, ils iront sur le pont. Photo Xavier léoty

     

    Le collectif qui regroupe toutes les associations de sinistrés de Charente-Maritime a décidé d'organiser « un défilé en cortège » sur le pont de l'île de Ré, samedi matin. Un rassemblement est prévu à 10 h 30 au Belvédère, au pied du pont en somme, pour un départ en direction de Rivedoux à 11 heures. Les manifestants sont appelés à se vêtir de blanc.

    « Intolérable »

    « On réclame moins d'arbitraire, plus d'équité, plus de réalisme et plus d'humanité », explique Thierry Demaegdt, président de l'association de Charron. Qui ajoute : « Il y a une semaine, le ministre Jean-Louis Borloo est venu pour nous apaiser, en parlant de « malentendu ». Mais, depuis une semaine, nous n'avons rien vu venir. Nous considérons cet immobilisme intolérable et inacceptable. C'est un manque de considération pour les sinistrés. Notre idée est donc de nous rappeler au bon souvenir des pouvoirs publics. »

    « Nous regrettons le manque d'information qui persiste. M. Apparu s'est engagé dimanche soir sur France 3, dans l'émission « 7 à voir », à rendre publiques les expertises techniques sur lesquelles est basée toute la procédure actuelle. Nous les attendons toujours…. Nous déplorons la volonté du gouvernement de persister dans une logique autoritaire et d'agir sans discernement. Les mesures de diminution du risque, du renforcement des protections ont-elles été étudiées ? Il ne semble pas… », souligne, pour sa part, une autre présidente d'association, Marie-Olivia Rocca (Aytré). Et de poursuivre : « Notre volonté n'est pas de nuire mais bien de faire entendre notre voix et notre colère face à cette situation ubuesque. »

    Un point commun

    Rappelons que ce collectif regroupe les associations de Charron, Fouras, les Boucholeurs (communes de Châtelaillon et d'Yves), de Boyardville (commune de Saint-Georges-d'Oléron et de Saint-Pierre-d'Oléron), de Loix-en-Ré et de La Flotte, d'Aytré, de Port-des-Barques.

    D'une commune à l'autre, les problèmes sont sensiblement différents en fonction de la topographie des lieux, de l'ampleur du désastre et des zones différemment coloriées. Et, dans chaque commune, certains sinistrés sont disposés à négocier leur maison alors que d'autres veulent absolument la conserver.

    Mais, pour l'heure, le collectif reste soudé avec le souci de respecter « les contraintes et les engagements de chaque association ». De toute façon, une préoccupation commune les réunit : « Obtenir enfin davantage d'écoute. »

    Quentin écrit à Borloo

    Par ailleurs, le député UMP Didier Quentin vient d'écrire au ministre Jean-Louis Borloo pour attirer son attention sur Boyardville (île d'Oléron). Il se fait l'écho des propos du président de l'association (Olivier Schmit), qui insiste notamment sur le caractère historique de ce port (construit sous Vauban).

    Didier Quentin sollicite « un réexamen bienveillant et diligent des zonages du quartier de Boyardville et de la Perrotine ».

     
     
     
    23 avril 2010 07h35 | Par Raphaël Burgos    

    Du cœur et de la paille

    Un convoi solidaire d'agriculteurs a acheminé 500 tonnes de fourrages aux éleveurs sinistrés

      Chaque éleveur a fourni cinq à six bottes de foin de sa réserve,
 afin de soutenir les agriculteurs charronnais sinistrés.  photo xavier 
Léoty

    Chaque éleveur a fourni cinq à six bottes de foin de sa réserve, afin de soutenir les agriculteurs charronnais sinistrés. photo xavier Léoty

     

    Heureusement, la pluie ne s'est pas attardée sur le trajet du convoi agricole exceptionnel, parti de Beurlay hier, vers 9 heures du matin, pour rejoindre Charron sur les coups de midi. Une destination symbolique choisie par une vingtaine de membres de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des Jeunes Agriculteurs pour exprimer leur solidarité aux éleveurs sinistrés du nord du département.

    Escortés par les gendarmes, des agriculteurs venus des cantons de Saintes, de Saint-Savinien et de Saint-Porchaire ont conduit - au volant de leur tracteur - des remorques chargés afin de répondre aux besoins de fourrage du mois prochain.

    Mis à part un petit embouteillage à l'arrivée, rue Serpentine, les fermiers se sont organisés très vite pour décharger leur cargaison devant l'exploitation d'Alain Boutet ; deux bouts de terrain dégagés et encore verts vont servir à stocker respectivement les 500 tonnes de paille et de foin.

    Le sel de la terre inquiète

    Les champs des éleveurs locaux n'ont plus de quoi nourrir leurs vaches. Le sel a rongé la moindre herbe à brouter. De plus, les clôtures sont actuellement en cours de réparation par les équipes du parc du Marais poitevin. En attendant, les bêtes sont transportées vers les prés communaux de Courçon ou de Fontenay-le-Comte.

    Certains agriculteurs viennent ici pour la première fois, ils constatent la hauteur d'eau (1, 50 m) qui a inondé les champs voisins. Jean-Paul Julien, représentant des éleveurs à la FDSEA et membre de la Chambre d'agriculture, parle de « l'urgence » pour nourrir les bêtes. « Charron ne dispose pas de terres hautes préservées et la luzerne qui reste n'est pas bonne pour l'ensilage. »

    Jean-François Gaillard, un éleveur charronnais sinistré à 85 %, explique avoir ensemencé à nouveau, la semaine dernière, afin d'assécher la terre. « Même si, cet été, il n'y aura pas de moissons, ce dont nous avons besoin, en plus de ce fourrage, c'est d'une fin de printemps humide qui nourrira les plants en eau douce, contrecarrant les effets du sel. » Un été trop précoce et trop sec condamnerait les semis et empêcherait le redémarrage des cultures d'orge, de maïs et de blé dur.

    Empêcher la mer d'avancer

    « Durant la tempête de 1999, nous avions eu tout l'hiver pour que les intempéries nettoient les sols », déclare cet éleveur.

    Même si les taux de salinité ont baissé depuis le passage de Xynthia, les agriculteurs avouent ne pas savoir ce que cela va donner. Les éleveurs soutiennent également la volonté des habitant sinistrés de conserver leurs maisons vouées à la destruction par les services de l'État. Un combat dont ils se sentent solidaires et aussi victimes, s'il devait échouer.

    « Si les maisons disparaissent, les digues seront-elles entretenues ? Sans protection, nous risquons de vivre encore une fois l'inondation de nos terres et de nous retrouver dans la même situation », s'inquiète Jean-François Gaillard.

     

    Ostréiculture: feu vert de Bruxelles pour l'aide Xynthia


     

    La commissaire euroépenne en charge de la pêche, Maria Damanaki, a donné aujourd'hui son feu vert au plan d'aide de l'Etat aux ostréiculteurs français après la tempête Xynthia. Au lendemain du sinistre, lors d'un déplacement en Charente-Maritime, le ministre de l'Agriculture et de la pêche, Bruno Le Maire, avait présenté un plan de 20 millions pour soutenir la relance de l'activité des professionnels sinistrés par la tempête du 28 février. Il attendait le feu vert de Bruxelles pour le débloquer.

     

     

    • Une "mission littoral" installée en Charente-Maritime après Xynthia

      23/04/2010-[19:02] - AFP

      LA ROCHELLE, 23 avr 2010 (AFP) - Le président du conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau (UMP), a présenté vendredi la "mission littoral" qui doit définir une stratégie globale de protection des côtes du département, durement frappé le 28 février par la tempête Xynthia.

      Il s’agit de protéger le littoral en "dépassant la seule question des digues pour intégrer les modifications du trait de côte et l’évolution prévisible du niveau des océans, en prenant en compte la totalité du littoral aussi bien que le système hydraulique des marais", a dit le secrétaire d’Etat aux Transports lors d’une conférence de presse à La Rochelle. La mission, placée sous l’autorité du département, s’appuiera notamment sur l’expertise de l’Institut du littoral et de l’environnement de l’Université de La Rochelle. "Nous développerons ainsi notre propre expertise, ce qui nous permettra de nous assurer que le plan digues qui doit être mis en oeuvre par l’Etat prendra en compte les spécificités de la Charente-Maritime", a ajouté M. Bussereau. Les travaux de la "mission littoral" pourraient au passage remettre en cause le bien fondé d’une partie des "zones noires" décrétées inhabitables par les services de l’Etat. "En Charente-Maritime, au contraire de la Vendée, il y aura sans doute beaucoup de propriétaires de maisons situées dans ces zones qui ne voudront pas vendre", a déclaré Dominique Bussereau. "Dans ce cas, il y aura une enquête contradictoire avant une éventuelle déclaration d’utilité publique. Et les travaux de la mission littoral pourront effectivement servir d’argument aux propriétaires", a-t-il ajouté. Ce travail de fond, qui pourrait s’étendre sur plusieurs années, devrait à terme déboucher sur de nouvelles règles d’urbanisme et de construction.

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    • Xynthia: manifestation des habitants sinistrés samedi sur le pont de l'Ile de Ré


      LA ROCHELLE (AP) — Huit jours après la venue de Jean-Louis Borloo à La Rochelle, les habitants des communes sinistrées par la tempête Xynthia sont appelés à manifester samedi matin sur le pont menant à l'Ile de Ré pour protester contre la délimitation par l'Etat de "zones noires" devant être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime.

      Cette visite fait suite à la venue de M. Borloo à La Rochelle, au cours de laquelle le ministre de l'Ecologie avait assuré qu'il n'y aurait pas de "démolition systématique et autoritaire" dans les zones noires, qu'il avait qualifiées de "zones de solidarité".

      "En parlant de zones de solidarité, on a juste changé les termes mais sur le fond, c'est la même chose", a déploré vendredi l'un des organisateurs de la manifestation, Michel Le Bozec, président de l'Association pour la sauvegarde du village des Boucholeurs (Charente-Maritime).

      De nouvelles expertises avaient été engagées après la venue de Jean-Louis Borloo. Les premiers éléments devaient être transmis ce vendredi soir au ministère de l'Environnement, et les résultats sont attendus mercredi prochain.

      Pour Jean-Louis Léonard, député-maire UMP de Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), l'une des communes les plus touchées par le passage Xynthia, il y a un mieux puisque "les gens peuvent désormais soit négocier avec l'Etat leur départ, soit rester à condition que l'on puisse prouver qu'il n'y a pas de risque". Il précise toutefois que "ce qui reste flou, c'est le devenir des zones oranges dans la mesure où le préfet refuse d'évaluer les zones de protection". AP

       

       

      De Anthony LUCAS (AFP) – Il y a 6 heures

      LA ROCHELLE — Depuis la tempête Xynthia du 28 février et plus encore depuis la localisation des "zones noires" décrétées inhabitables, la colère des sinistrés des Boucholeurs et d'Aytré, en Charente-Maritime, s'écrit en tags déterminés sur les murs de leurs maisons.

      Aux Boucholeurs, la coiffeuse Olivia a barré sa porte d'un panneau clamant ironiquement: "Ici on rase gratis". Une allusion aux maisons de ce village de pêcheurs situé sur les communes de Châtelaillon-Plage et d'Yves classées en "zones noires" le 8 avril par la préfecture.

      A quelques rues de là, l'ironie laisse la place à la franche colère dans un grand tag bleu occupant tout un mur: "Pour être au bord de la route, cette maison doit être rasée", avec à suivre, en guise de signature, "le préfet".

      A Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, où quarante maisons sont classées en "zone noire", la route de la plage est également désormais balisée d'inscriptions signées pour la plupart de l'association de défense des intérêts des victimes de Xynthia (Div-X).

      "Monsieur le président Sarkosy (sic), d'autres solutions existent que détruire nos maisons. Entendez-nous!", clame un message écrit sur un portail. "Nous ne partirons pas sans nous battre, des solutions existent pour protéger les maisons et nous permettre de rentrer chez nous", ajoute un autre, peint sur un mur, résumant la position d'habitants décidés à rester chez eux.

      Sur sa maison, la présidente de l'association, Marie-Olivia Rocca, rappelle également dans un autre tag qu'"ici, vivaient un couple, un petit garçon, une petite fille" et qu'"ils aimeraient revenir".

      "Nous sommes en colère, un permis de construire c'est un permis de vivre (...) On va détruire nos maisons, et dans 5 ans des promoteurs vont vendre nos terrains à des gens qui y construiront des maisons à étage parce que la loi aura changé", dénonce-t-elle.

      Un collectif regroupant neuf associations représentant les habitants vivant sur le littoral de Charente-Maritime et sur les îles de Ré et d'Oléron appelle à une manifestation, samedi à 11H00 devant le pont de l'île de Ré, pour "dénoncer une situation ubuesque" et "l'iniquité flagrante de traitement".

      Les quatre "délégués à la solidarité" nommés en Charente-Maritime après la tempête Xynthia ont débuté cette semaine leur "mission d'interface" comprenant notamment "un travail d'explication sur le zonage", a-t-on appris vendredi auprès de l'un d'entre eux.

      La création de "délégués à la solidarité", placés sous l'autorité des préfets en Vendée comme en Charente-Maritime, départements où ont été instaurées des "zones noires" décrétées inhabitables, avait été annoncée le 13 avril par le Premier ministre, François Fillon.

      "Nous avons une mission d'interface", a expliqué à l'AFP Marie-Françoise Simon-Rovetto, l'une des quatre délégués de Charente-Maritime.

      Cette mission comprend "un travail d'explication sur le zonage", mais il s'agit aussi de "faire remonter un certain nombre de choses" concernant les "situations particulières de chaque individu", a-t-elle expliqué.

      Les délégués de Charente-Maritime ont commencé cette semaine à "prendre contact" avec les maires avant de rencontrer directement les habitants, a précisé Mme Simon-Rovetto.

      Le 15 avril, le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, s'était déplacé sur le terrain pour clarifier le concept de "zones noires", affirmant qu'"il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire" dans ces zones dévoilées le 8 avril. En Vendée et en Charente-Maritime, 1.510 maisons ont été classées en "zone noire" après la tempête du 28 février.

      Copyright © 2010 AFP

       

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      INONDATIONS.

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      Après la tempête Xynthia, les autres zones inondables

      Les préfets du littoral ont reçu une feuille de route leur demandant de prendre des mesures face au risque d’inondations. Notre enquête pour savoir si des leçons ont été tirées depuis la tempête.

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    Xynthia n’en finit plus de faire des vagues. La semaine dernière, les ministres ont été priés de se rendre d’urgence en Vendée et en Charente-Maritime pour tenter de calmer les esprits. Le ballet des officiels (Borloo, Jouanno, Apparu) et leurs efforts de pédagogie n’ont toutefois rien changé. Le vent de la colère souffle toujours dans l’Ouest depuis que 1 510 maisons sont promises à la démolition. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

    L’incompréhension demeure et l’émotion n’est pas près de retomber. Un peu partout, on dénonce la rapidité avec laquelle les « zones noires » ont été tracées après le passage de la tempête Xynthia. Pourquoi certaines familles qui n’ont eu que 20 cm d’eau dans le salon doivent-elles tout abandonner quand des maisons noyées sous 2 m d’eau échappent au couperet ? Si la moitié des propriétaires concernés accepte de vendre ses biens à l’amiable, les autres sont tous décidés à engager un bras de fer avec les préfets.
    Le conflit promet de durer. Comme à Blois, où cela fait six ans que l’Etat cherche à déloger 127 familles directement menacées par l’assaut de la Loire en cas de crue. Or la moitié des propriétaires de maisons nargue toujours les autorités.

    Entretenir les digues coûte cher

    Parce que d’autres Xynthia menacent partout en France, Jean-Louis Borloo, le ministre du Développement durable, et Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, ont envoyé à chacun des préfets du littoral une circulaire leur rappelant les actions à mener d’urgence et listant les mesures à prendre dans les mois à venir. Notre journal a enquêté sur ces zones dangereuses pour savoir si des mesures avaient déjà été prises. Certains préfets nous ont confié la complexité d’élaborer un plan de prévention des risques et la difficulté de le mettre en oeuvre. L’entretien des digues reste aussi un vrai problème. La loi ordonne aux propriétaires de réaliser les travaux, mais certains, particuliers ou petites communes, sont dans l’impossibilité de rassembler les fonds. On estime à plus d’un million d’euros le coût moyen d’entretien d’un kilomètre de digues.

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  • Xynthia n’en finit plus de faire des vagues. La semaine dernière, les ministres ont été priés de se rendre d’urgence en Vendée et en Charente-Maritime pour tenter de calmer les esprits. Le ballet des officiels (Borloo, Jouanno, Apparu) et leurs efforts de pédagogie n’ont toutefois rien changé. Le vent de la colère souffle toujours dans l’Ouest depuis que 1 510 maisons sont promises à la démolition. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

    L’incompréhension demeure et l’émotion n’est pas près de retomber. Un peu partout, on dénonce la rapidité avec laquelle les « zones noires » ont été tracées après le passage de la tempête Xynthia. Pourquoi certaines familles qui n’ont eu que 20 cm d’eau dans le salon doivent-elles tout abandonner quand des maisons noyées sous 2 m d’eau échappent au couperet ? Si la moitié des propriétaires concernés accepte de vendre ses biens à l’amiable, les autres sont tous décidés à engager un bras de fer avec les préfets.
    Le conflit promet de durer. Comme à Blois, où cela fait six ans que l’Etat cherche à déloger 127 familles directement menacées par l’assaut de la Loire en cas de crue. Or la moitié des propriétaires de maisons nargue toujours les autorités.

    Entretenir les digues coûte cher

    Parce que d’autres Xynthia menacent partout en France, Jean-Louis Borloo, le ministre du Développement durable, et Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, ont envoyé à chacun des préfets du littoral une circulaire leur rappelant les actions à mener d’urgence et listant les mesures à prendre dans les mois à venir. Notre journal a enquêté sur ces zones dangereuses pour savoir si des mesures avaient déjà été prises. Certains préfets nous ont confié la complexité d’élaborer un plan de prévention des risques et la difficulté de le mettre en oeuvre. L’entretien des digues reste aussi un vrai problème. La loi ordonne aux propriétaires de réaliser les travaux, mais certains, particuliers ou petites communes, sont dans l’impossibilité de rassembler les fonds. On estime à plus d’un million d’euros le coût moyen d’entretien d’un kilomètre de digues.

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    Après Xynthia, l'UE autorise un soutien de 20 ME à l'aquaculture

    plan digues-Xynthia

     

     

    Le préfet de Vendée : «Les élus locaux ont déjà oublié Xynthia»

    RAPHAËL STAINVILLE
    23/04/2010 | Mise à jour : 16:54 Réagir
    Le préfet de Vendée fait face aux micros et aux caméras pour redire
 qu'il ne signera pas de décharge à ceux qui voudraient rester en zone 
noire.
    Le préfet de Vendée fait face aux micros et aux caméras pour redire qu'il ne signera pas de décharge à ceux qui voudraient rester en zone noire. Crédits photo : Franck Perry/AFP

     

    INTERVIEW - Près de deux mois après le passage de Xynthia, alors que certains élus orchestrent la résistance des sinistrés et demandent la suspension du zonage, Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée, monte en première en ligne. Il défend la cohérence du plan de l'Etat et dénonce les récupérations politiciennes. Entretien.

    Le Figaro Magazine -Comment avez-vous préparé la cartographie des zones concernées par une démolition totale des habitations?

    Jean-Jacques Brot -Les préfets n'agissent pas par caprice personnel. Ils appliquent la politique du gouvernement. En la matière, la détermination des zones de déplacement des populations a fait l'objet d'un processus très itératif entre les administrations locales, régionales et nationales de l'Etat, sur la base des instructions du président de la République. Le 16 mars, à La Roche-sur-Yon, Nicolas Sarkozy a demandé de faire en sorte de ne pas laisser se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où existent des risques mortels. Lors d'une réunion le 1er mars, la cartographie présentée a été approuvée par les ministres concernés. On est donc loin d'un exercice solitaire, et bien dans une application solidaire des instructions gouvernementales.

    Vous attendiez-vous à ce que le plan de zonage provoque la colère des sinistrés et de nombre d'élus locaux?

    Je suis frappé de l'amnésie généralisée. Depuis les 7 et 8 avril, tout se passe comme si on oblitérait totalement la tragédie du 28 février et ses 29 morts. Cette amnésie me stupéfie. A commencer par l'amnésie des élus locaux, et particulièrement ceux de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon-sur-Mer, qui font comme s'ils avaient oublié tout le travail préparatoire qui a abouti à cette cartographie. Je le répète : celle-ci n'est pas le fruit d'une invention précipitée et ultra-prudentielle d'un principe de précaution paroxystique, mais le résultat de constats sur le terrain, d'une étude géographique approfondie et d'années de discussions avec les collectivités concernées.

    Certains habitants, qui ont eu moins de 15centimètres d'eau dans leur maison, sont concernés par le zonage. N'en fait-on pas trop au nom du principe de précaution?

    Alors s'il vous plaît, non ! Si on l'avait fait, il n'y aurait pas eu cette tragédie. Je ne voudrais pas que demain on me reproche d'avoir été négligent pour ne pas avoir pris en considération tous les facteurs de risques ! Les mêmes qui aujourd'hui crient au loup ont une capacité d'amnésie qui m'époustoufle. Les mêmes nous reprocheraient de ne pas avoir, par exemple, pris en compte le fait que le Lay, ce fleuve qui coule entre L'Aiguillon et La Faute, n'était pas en crue au moment de la tragédie du 28 février. S'il l'avait été, le drame aurait été encore plus grave. Le coefficient de marée était certes important, mais il aurait pu l'être davantage. Il était de mon devoir d'imaginer qu'il fût plus important. C'était de mon devoir de tenir compte de la réalité actuelle des ouvrages anciens de défense contre la mer, qui ont été mal entretenus, et pas seulement par l'Etat. Qu'on cesse ces accusations unilatérales contre l'Etat. Qu'on dise qui a la charge de telle ou telle digue, de tel ou tel ouvrage de défense contre la mer !

    C'est-à-dire...?

    Il y a des syndicats de communes, des syndicats de propriétaires privés, des communes proprement dites... Il faut peut-être revoir les réalités. Il faut tenir compte de l'activité réelle de ces organismes.

    On vous reproche votre précipitation, le manque de concertation qui a présidé à l'établissement de cette cartographie. Que répondez-vous à ces critiques?

    Si la concertation avait servi à quelque chose dans le passé, cela se saurait. S'agissant de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon, mes prédécesseurs - je ne suis moi-même arrivé en Vendée que le 15 février - discutaient depuis neuf ans du plan de prévention des risques et inondations (PPRI). Alors, s'il ne s'agit pas de concertation, il va falloir qu'on m'explique. Cela fait neuf années d'atermoiements et de recul devant les élus locaux, qui refusaient que l'on prenne en compte les risques réels d'inondation.

    Depuis le 28 février, nous avons travaillé d'arrache-pied. J'étais quotidiennement sur le terrain, avec les maires, pour faire colmater les brèches de telle ou telle digue, pour sauver telle ou telle habitation, pour réconforter aussi les sinistrés. Aujourd'hui, on ne nous montre que certaines personnes qui veulent crier contre« l'Etat brutal ». C'est faire fi de tous les gens qui veulent fuir ces zones de drame, qui ont été abusés par des marchands dont le moins que l'on puisse dire, c'est que l'humanité n'était pas le principe fondateur de leur action. J'ai vu nombre de gens me dire : «Monsieur le préfet, décidez-vous vite, donnez-nous vite une réponse.» Je réfute totalement l'idée de précipitation.

    N'avez-vous pas le sentiment d'avoir commis une erreur de communication en évoquant des «zones noires»?

    Ce n'est pas moi le premier qui ait utilisé ce terme, mais je ne le récuse en rien. Nous vivons dans une société tout à fait compassionnelle, qui vit dans l'émotionnel et qui, dans le même temps, refuse l'idée même de la mort. Elle la refuse, sauf quand on est dans la tragédie pendant vingt-quatre heures et que les journaux télévisés s'ouvrent sur«29morts en Vendée». Après, on oublie tout. Je suis désolé, ces zones-là sont des zones mortifères. Que des esprits outrageusement bien-pensants aient considéré que « zone noire » était une atteinte à la bienséance du politiquement correct actuel, je peux l'imaginer, mais il faut savoir regarder les choses en face et revenir aux réalités : il y a eu 29 morts.

    Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, ont tour à tour affirmé que des exceptions pourraient naître de l'étude au cas par cas des maisons situées dans ces «zones de solidarité», que des «aménagements» seraient possibles. On est loin de ces «zones noires, non négociables» que vous défendez ?

    Monsieur Borloo n'exprime rien d'autre que la volonté explicite du Premier ministre, dans la droite ligne des instructions présidentielles. Il dit le droit. Par ailleurs, qu'il y ait à la marge, au cas par cas, des ajustements qui résulteraient du travail des commissaires enquêteurs pour l'établissement des déclarations d'utilité publique (DUP), suite à des recours, cela me paraît le bon sens. Ce faisant, encore une fois, les ministres ne font que traduire le droit.

    Des habitants persistent à vouloir rester...

    Des indemnités exceptionnelles vont être mobilisées pour les habitants qui seront déplacés. C'est un processus inédit, extraordinaire et exceptionnel qui doit se faire prioritairement, substantifiquement, à l'amiable. D'après les dernières évaluations dont je dispose, 220 habitations, sur les 915 vouées à la destruction dans le département de la Vendée, vont d'ores et déjà faire l'objet d'une estimation par le service des Domaines. Cela signifie que nombre d'habitants sont déjà entrés dans le processus à l'amiable. Maintenant, si des personnes refusent d'y rentrer, nous sommes dans un Etat de droit. Nous irions alors vers le juge d'expropriation après contestation du zonage. On retomberait dans le processus de droit commun de l'expropriation. Il reviendrait au juge d'estimer à terme la valeur des biens. Mais permettez-moi d'insister : l'évaluation à laquelle le gouvernement propose d'acquérir les biens - à la valeur de leur estimation en 2008-2009 à laquelle s'ajoute la valeur du foncier - est à proprement parler exceptionnelle et inédite dans l'hitoire des indemnisations de cette nature.

    Les maires font-ils preuve d'irresponsabilité?

    Il faut d'abord relativiser les choses. J'aimerais insister sur l'extraordinaire solidarité vendéenne par rapport à ce drame et sur la quasi-unanimité des élus. Il n'y a, à ma connaissance, qu'un seul des 282 maires qui s'oppose à la cartographie. Il me semble que ce sont des chiffres qui démentent totalement les propos germanopratins qui essaiment ici ou là.

    On observe un mécontentement résiduel que je peux expliquer par la colère d'un certain nombre de personnes qui, pour certaines, ont des activités professionnelles intimement liées à la promotion immobilière... Reste que, comme l'a dit le président de la République, cette situation n'est pas née de l'opération du Saint-Esprit. Elle est la conséquence d'une sorte d'accumulation de « processus confus » ayant abouti à ce que notamment la Pointe de L'Aiguillon, qui est dans le domaine public maritime, le domaine de l'Etat, soit occupée illégalement. C'est un des éléments du dossier. Il ne faut pas perdre de vue que nombre de personnalités politiques de premier plan ont oublié que le respect de la loi littoral, le respect du domaine maritime de l'Etat, le respect du bon sens et de l'humanité, qui consiste peut-être à ne pas construire systématiquement sous le niveau de la mer, ont été complètement perdus de vue dans le passé.

    Pas question donc de suspendre le zonage, comme le préconise Ségolène Royal, ou de reculer face aux pressions?

    Je ne suis pas aveugle par rapport aux intérêts financiers qui s'agitent et je ne suis pas aveugle par rapport aux politiciens électoralistes qui se manifestent. L'opinion publique dans sa profondeur, je le crois, n'est pas dupe de certains appétits financiers et de certaines récupérations politicardes qui ne pèsent pas plus lourd que leur poids !

    On vous sent en colère.

    Je suis profondément choqué par l'amnésie qui consiste à oublier non seulement les morts, mais le dévouement exceptionnel de tous les pouvoirs publics, l'héroïsme de tous les sauveteurs qui, au péril de leur vie, ont permis de sauver des centaines de personnes en Vendée. Quand j'entends dire : «Laissez-nous, il y a des sauveteurs dont c'est le métier», je suis ulcéré, outré, effaré. Les sauveteurs sont des personnes humaines qui ont des familles. Un des sauveteurs a sauvé pendant douze heures des gens alors qu'il ne savait même pas où étaient sa femme et ses deux filles ! Mais ce n'est pas de la colère : ce qui dicte mon action, c'est le service de nos concitoyens, leur protection, leur survie. Je n'accepte pas de signer des décharges.

    Après la tempête Xynthia, le devenir des espaces conchylicoles et ostréicoles vendéens et charentais était en suspens... Lors de son déplacement du 3 mars en Charente-Maritime et en Vendée, Bruno Le Maire -Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche- avait présenté un plan de soutien exceptionnel aux professionnels conchylicoles et piscicoles.

    Ce plan vient d'être validé par la Commission européenne. Un soutien exceptionnel de 20 Millions d'Euros vient d'être accordé aux conchyliculteurs et pisciculteurs des départements touchés par la tempête.

    Ce plan de soutien est organisé autour de trois mesures. D'une part, des aides au remplacement du matériel seront octroyées. Elle permettront le redémarrage des exploitations sinistrées en complément des indemnités versées par les assurances. L'Etat apporte la part non prise en charge par les assurances, dans la limite de 75% de la valeur du réinvestissement et d'un plafond d'aide de 60.000 Euros.

    D'autre part, le plan va mettre en oeuvre le fonds national de garantie des calamités agricoles, pour compenser les pertes de coquillages ou de poissons.

    Enfin, des allégements de charges financières des emprunts en cours ou nouveaux seront accordés au travers du Fonds d'allègement des charges (FAC).

    Le Ministre français de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche remercie la Commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la Pêche, Maria Damanaki, "pour la réponse rapide qu'elle a apportée et dont il se réjouit".

    Bruno Le Maire se rendra de nouveau sur place, dans les prochains jours pour rencontrer les professionnels.

     

    Xynthia. Que vont devenir les millions d'euros de dons?

    Catastrophe vendredi 23 avril 2010
    • Marc Ollivier
     

     

    Après Xynthia, entre 2,5 et 3 millions d'euros ont été collectés. L'État va coordonner les aides. Dont une partie pourra être débloquée dès la semaine prochaine.

    Un concours de belote par ci, une randonnée par là, le chèque d'un particulier ému... Deux mois après la tempête Xynthia, les dons, publics ou privés, continuent d'affluer. Au total, les différents organismes ont collecté entre 2,5 et 3 millions d'euros (1). « C'est une somme disponible, assure le sous-préfet Franck Chaulet. Cela veut dire que nous sommes en capacité, dès demain, de répondre à des besoins. »

    Lesquels ? C'était tout l'enjeu de la réunion qui s'est tenue, hier matin, à la préfecture. Autour de la table, l'État a rassemblé des collectivités, des services sociaux, des associations collectrices de fonds (2). Avec un objectif : définir les priorités et l'orientation des dons. « Il fallait établir une méthode, explique le sous-préfet. Nous avons une responsabilité vis-à-vis de donateurs soucieux de l'utilisation de leur argent. »

    Au cas par cas

    Pour coller au mieux aux besoins des sinistrés, les différents acteurs comptent s'appuyer sur les Centres d'action sociale des communes (CCAS) et les chambres consulaires. Les premiers seront chargés d'identifier les besoins des particuliers, les seconds de repérer les difficultés des professionnels. « Car il faut relancer l'activité économique », insiste Franck Chaulet.

    Avec un autre souci : faire concret et ne pas interférer avec d'autres dispositifs. Des exemples ? C'est une retraitée de 60 ans, relogée provisoirement en dehors de sa commune et qui n'a pas le permis. « Elle veut visiter des maisons pour reconstruire sa vie. On peut imaginer une prise en charge du taxi », témoigne le sous-préfet.

    La mobilité, c'est un enjeu fort. Avec des sinistrés obligés de louer des véhicules pour aller travailler. Et donc confrontés à des coûts. « On peut mettre en place des aides au rachat quand l'assurance ne couvre pas tout. » Les dons serviront aussi à meubler des foyers quand les gens ont tout perdu. « On n'exclut rien. On fera du cas par cas. »

    En s'appuyant sur les situations sociales et financières des bénéficiaires, qui seront réalisées par les CCAS. « Comme dans une commission d'attribution. » Les différents acteurs se retrouveront la semaine prochaine. Pour débloquer les premiers fonds. « On devra décider du montant de l'aide, si c'est une participation ou une prise en charge intégrale, pose Franck Chaulet. La question, c'est : est-ce qu'on finance mieux, mais moins. »

    Car les besoins sont nombreux. Très nombreux, même. « On doit répondre à une urgence, tout en apportant des solutions dans le temps. » Chez les professionnels, par exemple, la réussite ou non de la saison touristique, pourrait générer des nouveaux besoins.

    (1) La différence entre les deux sommes provient de la Fondation de France. Celle-ci, qui a collecté près d'1,5 million d'euros, n'a pas encore défini la répartition des sommes entre la Vendée et la Charente.

    (2) Étaient présents : la Région, le Département, la commune et le CCAS de L'Aiguillon, la Caf, les chambres des Métiers et du Commerce, l'Association des maires de Vendée, la Fondation de France, le Secours catholique, les Restos du Coeur, Ouest-France Solidarité.

    Jean-Marcel BOUDARD.

     

    Vertus / Réfection du toit de l'église Une opération réalisée sans filet

    Publié le vendredi 23 avril 2010 à 11H00

    Une technique éprouvée, montée en un temps record  et une 
nacelle remarquablement stable.

    Une technique éprouvée, montée en un temps record et une nacelle remarquablement stable.

    La tempête Xynthia a aussi frappé notre région et a laissé ce dimanche 28 février des stigmates sur l'église de Vertus, endommageant près de 10 mètres carrés de toiture, avec des tuiles envolées ou décrochées. Il est vrai que les couvreurs ont eu ces derniers temps et comme conséquence, un carnet d'intervention bien rempli pour panser ces plaies, mais comment faire sur une construction aussi monumentale que celle de l'église Saint-Martin de Vertus.
    Il fallait de toute évidence faire appel à une entreprise spécialisée pour intervenir sur la toiture d'un édifice difficile d'accès et de surcroît de grande hauteur. La technique classique demande la mise en place d'échelles, échafaudages avec filets de sécurité et barrières de protection, soit une préparation longue et donc coûteuse. La performance des moyens actuels avec nacelle élévatrice rend cette opération beaucoup plus aisée, rapide et menée en toute sécurité.
    C'est à l'entreprise Boelle de Reims que cette mission a été confiée. Inutile de préciser que les badauds, y compris monsieur le curé, furent certes étonnés de voir un tel équipement en action. En moins de trois jours, les réparations fut réalisées et la toiture minutieusement inspectée, principalement au niveau du clocher, endroit le plus exposé. Une opération rondement menée à plus de 30 mètres de hauteur.

     

    Bagnères-de-Luchon. 160 arbres victimes de la tempête

    xynthia

    Les violentes rafales
 ont  arraché de grosses branches du cèdre de l'Atlas,faisant une 
victime. Malgré tout, l'arbre pourra être conservé.
    Les violentes rafales ont  arraché de grosses branches du cèdre de
 l'Atlas,faisant une victime. Malgré tout, l'arbre pourra être 
conservé.

    Il y a presque deux mois que la tempête Xynthia s'est déchaînée sur le Luchonnais. Aujourd'hui, les souches encore saillantes dans les parcs rappellent ce déchaînement climatique. « Entre les parcs, les jardins, le golf, l'avenue de la Gare, les boulevards… Ce sont environ 160 arbres qui ont été victimes de la tempête. Il a fallu aussi couper tous ceux qui avaient bougé, le bilan est lourd en terme patrimonial » constate Denis Thalazac, responsable des parcs et jardins de la ville. « Nous avons perdu de belles essences et des arbres plus que centenaires, comme les deux araucaria du Chili, ou désespoir des singes, un grand pin noir situé boulevard Charles Tron, et un épicéa, derrière le pavillon Normand » précise Cécile Percy du Sert, adjointe à la mairie et botaniste de formation. Sur les Allées d'Etigny, un seul arbre est tombé, mais certains, déstabilisés, devront être abattus. « La tempête nous a permis de faire un bilan détaillé de l'état de santé de nos arbres, reprend Cécile Percy du Sert. Un arbre en ville est toujours plus fragile, beaucoup se portent mal. Il a fallu les tailler en rideau, très rapidement, pour essayer de les fortifier ».

    Repenser les jardins

    Concernant le grand cèdre de l'Atlas, situé à l'entrée de l'esplanade thermale, la décision a été prise d'essayer de le conserver. « C'est un arbre qui a plus de 150 ans. Les élagueurs de la ville vont couper les plaies et en descendre la hauteur, annonce la 3e adjointe. Il conservera un joli port de cèdre. Nous allons installer un périmètre de sécurité et sans doute modifier l'entrée des voitures sur l'esplanade thermale. » Enfin une vaste réflexion va être engagée avant de replanter. « Les jardins sont architecturés et la disparition de l'araucaria du parc du Casino déséquilibre l'ensemble, conclut Cécile Percy du Sert. Nous avons perdu au fil des années une certaine mise en scène de ces jardins, que la tempête a fini de mettre à mal. Il faut repenser tout cela et replanter en renouant avec cette qualité paysagère ».

     

    Tempête Xynthia : La Communauté de Communes de l’île d’Oléron fait appel à EcoLogic pour sa gestion de crise des déchets

    Pour faire face à l’afflux important de déchets provoqué par le passage de la tempête Xynthia sur l’Ile d’Oléron le 28 février dernier, la Communauté de Communes de l'Ile d'Oléron a monté, en collaboration avec ses partenaires, une cellule de crise très efficace. Grâce notamment à la réactivité et aux conseils avisés des experts en déchets EcoLogic et PAPREC, des dispositifs de « mini-déchetteries mobiles » ont été mis en place pour soulager les villages sinistrés.



    empête Xynthia :  La Communauté de Communes de l’île d’Oléron fait
 appel à EcoLogic pour sa gestion de crise des déchets
    Se réorganiser après la tempête

    La tempête Xynthia a été en France l’une des plus violentes depuis 1999. Les rafales de vent allant jusqu’à 150 km/h sur le littoral, conjuguées à un haut coefficient de marée ont provoqué de fortes inondations et causé de nombreux dommages matériels : dans les maisons, la submersion des meubles et des équipements électriques les a rendus inutilisables. Face à cette situation de crise, l’ensemble des acteurs régionaux se sont mobilisés pour prendre en charge les victimes et les maisons sinistrées. Très vite, la problématique de récupération des déchets s’est imposée à eux. Pour Joseph Hughes, Directeur Général des Services de la Communauté de Communes de l'île d'Oléron, « gérer les déchets est une mission importante permettant ainsi de décharger les sinistrés de cette problématique. En effet, dans une habitation inondée tout est bon à jeter, les matériaux se confondent… Proposer un service de collecte et de tri adapté s’est donc avéré être une priorité. »

    Des expertises mutualisées pour une gestion optimisée des déchets

    En collaboration avec ses partenaires dont les responsables régionaux de l’éco-organisme EcoLogic et du groupe PAPREC, la Communauté de Communes de l'Ile d'Oléron a improvisé un système de collecte et de déchetteries pour trier à la source. En moins de cinq jours, plus de treize bennes ont été déposées sur les sites d’Ors, de Saint-Trojan-les-Bains et de Boyardville afin de collecter les différents déchets.

    Pour l’ensemble des sites, les sinistrés ont déposé les déchets dans la rue devant leur porte. Les services techniques des communes ont alors organisé un système de rotation pour collecter ces déchets de manière régulière et les apporter sur les déchetteries. Les bennes et caisses grillagées prêtées par NICOLLIN et PAPREC ont été conçues afin de recevoir de façon distincte les déchets Incinérables, Encombrants, Bois, Ferraille et Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). De plus, des agents de la collectivité étaient sur place pendant trois semaines pour aider les habitants et contrôler le tri.

    BK
     
     

    Source :
    http://www.universalpressagency.com




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