• collectif_charrlie_hebdo_bon_debarras Présentation des Editions "Les Echappés":

    À quoi sert l’oiseau ? se demande Allain Bougrain Dubourg, à l’occasion des 100 ans de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Marc Jolivet, Albert Jacquard, Luc Jacquet, Laetitia Barlerin, Maud Fontenoy, Patrick Pelloux, Laurent Baffie, Pierre Rabhi et François Cavanna ont pris la plume pour lui répondre et accompagner les meilleurs dessins d’oiseaux parus dans Charlie Hebdo, signés Bernar, Cabu, Catherine, Charb, Coco, Gébé, Honoré, Jul, Luz, Riss, Tignous, Willem, Wolinski. Prises de becs avec les chasseurs, réchauffement climatique, grippe aviaire, marées noires… Du goudron et des plumes parle de protection animale, et pas seulement. À travers la caricature ébouriffante d’une association centenaire, c’est toute notre société qui y passe. 144 pages, 25 euros. Un recueil vendu en soutien à la LPO.

    Acheter ce livre en librairie ou ici ou ici ou ici

    Les ouvrages, les news de Charlie Hebdo - Index Dessinateurs - Permalien [#]

  • Decorah Eagles

    The Raptor Resource Project brings you the Decorah Eagles from atop their tree at the fish hatchery in Decorah, Iowa. Please visit our web site.

    Decorah Eagles, Ustream.TV

    Les jeunes pygargues de l'Iowa se sont envolés ! Ils ne font plus de corde à sauter sur les branches mais reviennent au nid voir papa et maman.

    Le baguage va se faire (lire le paragraphe "banding" extrait du site web). Un émetteur sera installé sur un des jeunes. Ensuite ils vivront leur vie.

    Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine nidification des parents, l'an prochain.

    Banding

    RRP hopes to band these juvies and place a satellite transmitter on one of them. The juvies will be captured on the ground a couple of weeks after they fledge. The small band with its identifying color and number goes around one of the ankles and does not bother or endanger the bird. The transmitter is mounted loosely and comfortably like a tiny backpack, and it does not interfere with flight or with head or neck movement. The process takes just a few minutes and does not frighten or harm the birds. It is possible to take measurements of the juvies as they are banded to determine their sex. Banding eventually gives researchers information on how far the bird has flown from its birth nest once it has died or is found injured; the band might also be spotted during feeding, nesting, or migrating and thus can be useful in tracking the eagle's movements. The transmitter will allow researchers to track the juvie regularly via GPS and will yield invaluable information on its behavior. The transmitter is designed to fall off after a few years. Banding and placing the transmitter will be done by Bob Anderson, Director of RRP, and other raptor experts who have banded many birds before and who always follow the safest protocols, and who will have obtained the required permits to do so. Bob discusses his excitement about this in a recent interview. Here is a good web site that describes the process of banding.


  • LES CIGOGNES SONT DE RETOUR EN CHARENTE-MARITIME

    Les cigognes sont arrivées en fin de semaine dernière. Aussitôt, elles se sont mises à retaper leurs nids, souvent perchés sur les pilônes électriques ou sur des plateformes spécialement conçues pour elles.

    Bientôt, elles se mettront à couver. Il n'est pas rare de voir 2, 3, voire 4 jeunes naître de chaque couple. Elles resteront en Charente-Martime jusqu'en juillet, puis repartiront... et reviendront l'an prochain... si elles n'ont pas fini à la broche en Afrique !

     

    Les caribous donneront-ils de leurs nouvelles ?


  • TV5MONDE

    La poule est l'avenir de l'homme écologique !

     A Montréal, des militants ont lancé une action pour promouvoir le retour de la poule pondeuse, interdite à Montréal depuis les années 60. Principaux arguments : la poule mange de tout et elle nourrit ses éleveurs.

    Pour un retour des poules pondeuses

    Mise à jour le mercredi 28 juillet 2010 à 21 h 03

    <script language="javascript" type="text/javascript"> oSrc.oPlusX.writeBarPartage('top'); </script>
    Le Crapaud, un collectif qui s'intéresse à l'aménagement paysager et à l'agriculture en milieu urbain, affirme qu'il est possible d'avoir des poules pondeuses tout en habitant en ville.

    Le CRAPAUD, un collectif qui s'intéresse à l'aménagement paysager et à l'agriculture en milieu urbain, affirme qu'il est possible d'avoir des poules pondeuses tout en habitant en ville.

    Le Collectif en Aménagement paysager et en agriculture urbaine durable de Montréal (CRAPAUD) demande la tenue d'une consultation publique sur la réintroduction de la poule pondeuse en ville.

    L'idée semble farfelue, pourtant elle est réalité dans un certain nombre de villes nord-américaines : à Vancouver, par exemple, il est possible d'élever des poules en milieu urbain.

    Les Montréalais ont eu le droit d'élever des poules dans leur petit coin de jardin jusqu'en 1966. Aujourd'hui, quelqu'un qui se risquerait à le faire encourrait une amende de 100 $.

    En attendant de réussir à rallier l'administration municipale à leur cause, les membres du CRAPAUD ont lancé une pétition que les intéressés peuvent signer, sur Internet, à l'adresse suivante : mapouleamontreal.com

    L'initiative a reçu l'appui de Greenpeace Québec et d'Option consommateurs.

    Radio-Canada.ca avec Presse canadienne


  • TRANSHUMANCE

    Qui aurait pensé que la cigogne et le caribou se retrouveraient à guider un troupeau de vaches maraîchines vers son lieu d’hivernage ? Nous aimons les vaches, et leur présence dans les marais nous est familière et rassurante. Ces paisibles bonnes grosses bêtes font partie de notre paysage quotidien, et cohabitent souvent avec leur partenaire le héron garde-bœufs. Nous aimons aussi les oiseaux et suivons les activités de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Le partenariat entre la LPO, le domaine de La Massonne, Nature Environnement Charente Maritime et des éleveurs locaux traditionnalistes a fait le reste. Les propriétaires des vaches maraîchines souhaitaient faire transhumer le troupeau du domaine de La Massonne, dans les marais, jusqu’au village où il passerait l’hiver. Et pour pouvoir faire ce transfert à l’ancienne, à pied donc, il fallait un grand nombre d’humains. De là a germé l’idée d’organiser une randonnée pédestre – transhumance.

    27 vaches (1 taureau, 2 bœufs, 10 vaches, 5 génisses et 9 veaux), les propriétaires des vaches et leurs voisins et amis, des bénévoles de la LPO et de Nature Environnement, des militants de la Confédération Paysanne, 47 marcheurs (soit 70 humains + quelques petits d’hommes) – 5 vélos – quelques voitures – 2 adorables chiens parfaitement ignares en vaches… Et voilà le troupeau de randonneurs constitué.

    Mais faisons d’abord connaissance avec cette jolie vache. La Maraîchine descend, comme ses cousines Parthenaises et Nantaises, du bovin gaulois traditionnel, l’aurochs. Elle est issue du bassin de la Loire. Elle appartient à la branche du rameau brun, qui trouve ses origines dans les Balkans puis dans les Alpes. Elle a sans doute également connu un métissage avec des vaches rapportées du Danemark, et peut-être également d’Inde, par les Hollandais. Elle a su s’adapter au milieu humide du marais breton-vendéen.

    On lui trouve de nombreuses qualités :

    .    Excellente adaptation au marais (sabots adaptés aux sols humides, résistance aux variations climatiques (sécheresse et humidité), résistance aux parasites et aux épidémies (elle peut brouter toutes sortes de prairies), solide charpente, peu de soins, vêlage facile)

    .    Qualités laitières intéressantes (elle a même obtenu le premier prix du concours beurrier organisé en 1909)

    .    Qualité de sa viande

    .    Puissance de traction sur les sols lourds des marais

    .    Longévité

    C’était donc la vache de prédilection des marais charentais jusqu’à la guerre (A la fin du XIXème siècle, la transformation des marais en polders entre l’embouchure de la Loire et la Gironde nécessite des bovins aux aptitudes spécifiques). Elle apprécie l’élevage dit extensif (dans de vastes prairies, et non en stabulation). Elle a pourtant failli disparaître dans les années 1950 et 1960, au profit de le Normande et de la Holstein pour le lait, de la Charolaise pour la viande. Il ne reste en 1986 que 30 individus. Ce n’est qu’à partir de 1987 que la race Maraîchine a été reconstituée, à partir de quatre animaux sélectionnés.

    Elle est de plus d’un physique fort agréable : robe fauve, muqueuses noires, maquillage autour des yeux. Ses cornes effilées sont en forme de lyre, dit-on, et noires à leurs extrémités. C’est une vache de grande taille (140 cm au garrot et 700 kg pour la femelle, 145 cm au garrot et 1200 kg pour le mâle, plus sombre, plus frisé).

    Revenons à notre transhumance. (« Du latin trans (de l'autre côté) et humus (la terre, le pays), est la migration périodique d'une part du bétail (bovidés, équidés et ovins) de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, en fonction des conditions climatiques et donc de la saison » – source Wikipédia). Nos bestiaux appartiennent à Benoît Biteau, agriculteur à Berthegille (sur la commune de Sablonceaux), et lauréat des Trophées 2009 de l'agriculture durable. Ils ont passé l’été dans les prairies du domaine de La Massonne. L’éleveur, très soucieux de revenir aux traditions, a souhaité que ses bêtes regagnent leur lieu d’hivernage à l’ancienne, et non en bétaillère. Il souhaite vivre près et avec ses animaux. Il a eu donc l’idée d’organiser cette randonnée originale afin que le troupeau d’humain puisse accompagner le troupeau des bêtes.

    Nous irons donc à la rencontre de nos vaches dans le bas du domaine, et ferons connaissance avec Sonia et Tulipe, les deux femelles dominantes, suivies de près par Songeuse, dite Iznogoud parce qu’elle veut être califa à la place des califas.

    C’est une première pour les bêtes, et le départ n’est évident pour personne. Les humains ne sont pas rodés à ce genre d’exercice et, malgré les conseils des agriculteurs et la ceinture qui devait être formée autour du troupeau, trois veaux auront envie de faire chemin buissonnier. Il faudra un certain temps pour les convaincre de rejoindre la troupe.

    Ce sera ensuite au taureau, un bien brave garçon injustement baptisé « Abruti » sous prétexte qu’il était né l’année des « A » (il aurait pu s’appeler Agamemnon, Anselme, Arthur, Achille, Aaron, Alexandre, Abraham…) de vouloir faire un tour dans le bois. Il nous fait une démonstration de sa « force tranquille » en labourant un peu plus loin un champ de céréales encore en herbe. Un bon garçon, bien intégré à la troupe de femelles (il appartient à l’association de sauvegarde de la race maraîchine) et de gamins. Son prédécesseur répondait au joli nom d’Ursule, mais il paraît qu’il a fini en steaks… (Dure réalité de la relation à la vie et à la mort dans le métier d’éleveur).

    Les petits, nés en juillet, cherchent bien un peu leurs mères, mais marchent vaillamment. Ils seront fatigués au bout de la route. Il y aura quelques bousculades (peut-être les faisons-nous marcher trop vite…), quelques bobos, mais personne ne se plaindra. Pauvre petit veau qui saigne et bave, mais il faut continuer, c’est ainsi. « Allez, les petits boudins, allez, les petious », dira Audrey, qui ferme la marche et guide la queue du troupeau…

    Les bovins sont guidés avec des bâtons. Ils ont le cuir épais, semble-t-il, et ne semblent pas souffrir des coups qu’ils reçoivent (du moins essayons de le croire). Les traversées de route se feront sans encombre.

    Au bout de trois heures de marche et une douzaine de kilomètres, les pattes endolories, tout le monde arrivera sans encombre au pré qui les nourrira cet hiver. Nos bestioles sont accueillies par des résidants à l’année, vaches et chevaux, à qui ils se mêleront.

    Les bébés retrouvent vite les mamelles maternelles pour une tétée bien méritée. Les grands auront droit à l’eau de l’abreuvoir.

    Les petits d’hommes aussi ont bien marché. Certains ont fait quelques kilomètres sur les épaules parentes, mais quand même, chapeau, les enfants !

    Les voitures sont restées à La Massonne, et il faut bien aller les récupérer… ou refaire le chemin inverse à pieds. Les chauffeurs sont donc, eux, transportés en bétaillère. Heureusement, ils n’ont pas rencontré les gendarmes…

    Nos agriculteurs nous ont fait marcher comme des boeufs… mais nous ont récompensés largement. Au-delà du plaisir d’une randonnée exceptionnelle, ils nous proposent les produits du terroir (un pineau savoureux, du fromage, des mogettes, du jambon, de la salade) et des desserts confectionnés par les participants). Un sympathique et reconstituant repas préparé par Audrey, la meneuse. Un sacré bout de bonne femme. Bravo Audrey !

    L’expérience transhumante est donc un succès et sera reconduite au printemps… dans l’autre sens… pour retourner dans les marais de La Massonne. Peut-être en serons-nous…

    Flonigogne

    Site de la Ligue pour la Protection des Oiseaux - LPO

    Nature et Environnement 17

    Confédération paysanne


  • Les oies cendrées sont de retour

    Lundi 02 Février 2009

    LPO. Oies et grues cendrées pourraient passer en masse bientôt

    Une oie cendrée (photo dr)

    Depuis une dizaine de jours, les premières oies cendrées ont entamé leur migration de printemps ou pré-nuptiale. Elles arrivent d'Espagne où elles ont hiverné en majorité.

    Les deux premiers vols migratoires d'oies cendrées ont été observés le 17 janvier à Saint-Just-Luzac, puis au-dessus de Saintes le 21 janvier. En 2008, le premier vol avait été observé le 20 janvier. Plus de 3 300 oies avaient été comptabilisées en moins de sept jours à partir de cette date.

    Ces oiseaux survolent notre département et font aussi régulièrement escale dans nos réserves naturelles. Ils y retrouvent les quelques centaines d'individus qui ont passé l'hiver sur les sites protégés et gérés par la Ligue pour la protection des oiseaux.

    Chacun peut les admirer en vol au-dessus de chez soi ou en se rendant dans les réserves naturelles de la baie de l'Aiguillon, de Moëze-Oléron et du marais d'Yves. Les vols de grues cendrées vont suivre. Elles remontent vers les sites de reproduction d'Europe du Nord et de Russie. En février, certaines d'entre elles vont traverser le département, notamment dans le sud-est. 180 grues hivernent chaque année dans la réserve naturelle de la baie de l'Aiguillon. Un bel observatoire de la migration active pour la LPO qui, chaque année, conduit une enquête afin de suivre la migration des oies cendrées et des grues cendrées.

    Chacun peut observer

    Chacun peut s'associer au dénombrement de ces vols migratoires en se procurant une fiche d'enquête sur le site de la LPO : charente-maritime.lpo.fr mais aussi à l'Espace Nature place Colbert à Rochefort, au Centre nature de la réserve naturelle des marais d'Yves, à la réserve naturelle de Moëze-Oléron et à la Maison du fier sur l'île de Ré. Il est aussi possible de transmettre ses observations (espèce, date heure, commune, lieu-dit,effectif, direction du vol, météo...) à LPO, Fonderies Royales, 8-10 rue du Docteur Pujos, BP 90 263, 17305 Rochefort cedex. Tél 05.46.82.12.34 ou à nicolas.gendre@lpo.fr

    SUD OUEST | Lundi 02 Février 2009


  • Les réalisations à l'asinerie du baudet

    Jeudi 05 Février 2009

    DAMPIERRE-SUR-BOUTONNE.

    La championne Reinette avec Fabrice et Ludovic en attelage dans la carrière. (PHOTO CLAUDINE SYLVANO)

    L'asinerie du baudet du Poitou, homologuée Pôles Nature, fait partie du patrimoine du Conseil général de la Charente-Maritime. Elle travaille en partenariat avec les haras nationaux et le Parc interrégional du Marais Poitevin.Tous les ans elle annonce des nouveautés comme des animations, mais aussi des agrandissements du site.

    Agrandissements

    Depuis l'été 2008, la carrière d'attelage (40 x 100 m) a été construite. C'est une aire délimitée d'entraînement et de concours pour les équidés qui peuvent évoluer sur un sol plus léger. Elle sera entièrement fonctionnelle cette année.

    Des aires de dressage et d'entraînement ont été mises en place pour la sécurisation du personnel et des visiteurs : un rond de longe, un marcheur (système électrique qui permet de faire marcher en autonomie les chevaux, mules et ânes).

    Pour un meilleur accueil lors des concours, un bâtiment a été construit comprenant garages, douches, sanitaires, trois boxes pour le personnel des haras qui travaille sur place, une cuisine pour le personnel de l'asinerie. Et bientôt un bâtiment verra le jour, réservé aux mules pour l'hébergement, des boxes et un espace de stockage de matériel agricole.

    La vitrine est actuellement très discrète, la boutique vend quelques baudets du Poitou en peluche, savons au lait d'ânesse et des livres sur les mules et baudets. L'équipe d'animation souhaite qu'elle s'agrandisse.

    Visites et promenades

    En dehors des visites guidées, il est proposé un circuit découverte en attelage avec Raymond, une heure autour de l'asinerie (hors saison)

    - Des randonnées pédestres interactives avec ânes bâtés, et boîtier PDA (GPS du randonneur) qui commente le circuit : un petit circuit de 7 km, pour les familles, centre de loisirs ou groupes comprenant des jeux et des charades, accessible aux attelages ânes personnels. Un grand parcours de 21 km pour randonneurs ou grands marcheurs, de l'asinerie vers Dampierre et retour et deux solutions proposées : location d'ânes et PDA ou seulement location de PDA, les promeneurs venant avec leur âne.

    Travail à l'asinerie

    Une fois par mois et selon la période, une démonstration de traction animale aura lieu, labourage, semage, récolte... participation possible. De même les visiteurs pourront pénétrer dans les coulisses de l'asinerie, soins des animaux, nettoyage des boxes, nourriture, maréchalerie. Il est aussi prévu l'organisation de stages : approche comportementale de l'âne, débourrage (dressage) de mules et ânes pour attelage ou randonnée sur rendez-vous.

    À l'heure actuelle, le Conseil général possède dix baudets du Poitou, trois chevaux de trait mulassier du Poitou, cinq mules et mulet dont Tintin, Tic-Tac - Tes-ou, Tirelienne et Taliban (mulet de sang).

    Renseignements et réservations : asineriedubaudet@wanadoo.fr Ferme de la Tillauderie - I747O Dampierre-sur-Boutonne -O5 46 24 68 94.

    SUD OUEST | Jeudi 05 Février 2009


  • Un renard tué en ville

    Mercredi 04 Février 2009

    SAINT-JEAN-D'ANGÉLY.

    Un renard gisait, ce week-end, en contrebas du rond-point de la D 150 qui traverse Saint-Jean. (PHOTO ALBAN BOIGEOL)

    La dépouille d'un renard, aperçue ce week-end au sud de Saint-Jean, suscite quelques légitimes interrogations. « On constate, sur l'ensemble de la Charente-Maritime, une prolifération des renards », explique Jean-Michel Dapvril, directeur de la Fédération départementale des chasseurs, sise à Saint-Julien-de-l'Escap. Saint-Julien où un autre renard accidenté a été vu ce dimanche.

    Marc Perrot est technicien cynégétique à la fédération des chasseurs. Bon connaisseur du milieu, il est moniteur de piégeage. « L'empoisonnement des ragondins par des appâts truffés d'anticoagulant est désormais interdit. Or, cette technique touchait aussi le renard. Mais il ne s'agit pas pour nous d'éradiquer cette espèce ». Car le renard est un prédateur qui s'attaque en priorité aux animaux faibles ou malades. C'est aussi un « équarrisseur », c'est-à-dire qu'il se nourrit des cadavres d'autres animaux.

    Les poubelles qui débordent

    Il y a peu, son appétit s'aiguisait grâce aux tas de fumier des exploitations agricoles où l'on avait coutume d'abandonner les bêtes mortes. Or le ramassage, devenu obligatoire, de ces dépouilles prive le renard d'une partie de sa nourriture, d'où son déplacement vers la ville et ses poubelles qui débordent et offrent un repas facile.

    « Car l'animal est opportuniste. Comme les poulaillers se font plus rares en campagne, la ville offre d'autres avantages. À Londres par exemple, ils prolifèrent car les habitants déposent de la nourriture pour les animaux sauvages dans les parcs », poursuit Marc Perrot.

    Pour effectuer un comptage, la fédération des chasseurs réalise des relevés à la lueur des phares et établit un indice kilométrique (IK) d'abondance : pour éviter la surpopulation, il faut un IK de moins de 0,5 pour les renards, ce chiffre étant approché mais rarement dépassé dans notre département.

    Car, s'il est considéré comme nuisible, ce n'est pas comme vecteur de propagation de la rage en France - qui a disparu grâce à une politique de vaccination orale des renards, menée durant quinze ans par le Ministère de l'agriculture. Reste l'échinococcose, une maladie transmise par parasite qui vit dans l'intestin grêle du renard (mais aussi de quelques chiens ou chats).

    Transportés avec les fèces, les oeufs du parasite se trouvent par la suite dans l'environnement. Dans de rares cas, les oeufs sont ingérés par l'être humain (par exemple, en mangeant des mûres souillées d'urine de renard), ce qui provoque une maladie hépatique.

    Mais, d'après les études, les goupils qui fréquentent la ville ne sont quasiment pas porteurs de ce germe car ils y mangent moins de campagnols. Donc, pas de panique : même si certains renards s'approchent de Saint-Jean, comme à Lyon, Nantes ou Marseille, ils sont discrets, fuient l'homme et restent tout aussi inoffensifs qu'un gros chat.

    Auteur : Alban Boigeol


  • Le réseau de sentinelles de Vincent Ridoux recense notamment tous les échouages de dauphins ou de baleines. (photo Xavier léoty)

    Professeur à l'université de La Rochelle, Vincent Ridoux dirige également le Centre de recherches sur les mammifères marins. Il coordonne notamment un réseau de sentinelles chargées de recenser tous les échouages le long des côtes françaises.

    « Sud Ouest ». Depuis sa création en 1972, votre réseau a répertorié plus de 14 000 mammifères échoués, essentiellement des dauphins. Cette statistique est-elle alarmante ?

    Depuis sa création en 1972, votre réseau a répertorié plus de 14 000 mammifères échoués, essentiellement des dauphins. Cette statistique est-elle alarmante ?

    Vincent Ridoux. Pas forcément. Souvent l'animal meurt en mer, victime des tempêtes. L'ampleur de ces échouages varie d'une année à l'autre, entre 200 et 800. Certaines populations sont d'ailleurs beaucoup plus nombreuses qu'il y a vingt ans.

    Le marsouin, par exemple, à l'époque très rare sur la côte atlantique, est réapparu de manière explosive depuis trois ou quatre ans. Mais il s'agit d'une redistribution, sans doute parce que la ressource alimentaire est désormais plus importante chez nous qu'en Europe du Nord. Les phoques aussi semblent de plus en plus présents.

    À l'inverse, le dauphin commun n'est pas à la fête dans le golfe de Gascogne.

    Les années 90 ont été compliquées, en particulier à cause des filets utilisés à bord des chaluts pélagiques. Les dauphins ne survivaient pas à leurs blessures. Nous avons tiré la sonnette d'alarme. Depuis, les choses se sont améliorées.

    L'accueil des pêcheurs n'a pas dû être des plus chaleureux ?

    Les relations n'ont pas été simples au début. Nous passions pour des intrus. Mais le problème était réel et aujourd'hui les échanges se passent mieux.

    Il est aussi un ennemi plus sournois : le sac plastique. S'agit-il d'une véritable épidémie, ou bien le phénomène est-il anecdotique ?

    S'agit-il d'une véritable épidémie, ou bien le phénomène est-il anecdotique ?

    Le sac plastique fait surtout des victimes parmi les grands plongeurs, comme les baleines à bec, qui vivent très au large.Certaines, en effet, meurent après les avoir ingérés, pensant sans doute qu'il s'agit d'un calamar.

    Sans que le réchauffement climatique n'en soit la cause certaine, vous assistez également à l'apparition de quelques espèces exotiques dans nos eaux...

    C'est très ponctuel, en effet, mais spectaculaire. Nous apercevons parfois des dauphins tachetés, originaires des Bahamas, et des globicéphales tropicaux. Alors, bien sûr, notre antenne « réchauffement de la planète » se dresse aussitôt, mais, dans le même temps, nous voyons apparaître des phoques polaires...

    En collaboration avec le ministère de l'Environnement et l'Agence des aires marines protégées, vous avez dirigé cette année deux campagnes d'observation en Guyane et aux Antilles.

    Des survols aériens qui vont se poursuivre au-dessus de toutes les eaux françaises de la planète, de l'océan Indien au Pacifique, soit plus de quatre fois la surface de la Méditerranée ! Déjà la campagne 2008 nous a offert quelques surprises, en particulier aux Antilles, où nous n'imaginions pas croiser autant de grands cétacés comme le cachalot.

    Le golfe de Gascogne n'est hélas pas le Saint-Laurent, mais peut-on tout de même y apercevoir quelques grands spécimens ?

    Il y en a, oui, essentiellement des baleines à bec et des rorquals communs, dont certains atteignent les 20 mètres. Mais ils sont généralement loin des côtes.

    Auteur : Sylvain cottin
    s.cottin@sudouest.com


    Tags : Environnement Nature la rochelle saint-laurent Actualité

    SUD OUEST | Dimanche 23 Novembre 2008


  • Un dauphin dans le Vieux Port de La Rochelle (photo archives dominique jullian)

    Associée à l'Agence des aires marines protégées, l'université de La Rochelle organise jusqu'à demain un colloque entièrement consacré aux mammifères marins. Pour la première fois en Europe, scientifiques, décideurs et naturalistes se rassemblent afin de formaliser le suivi et la protection des dauphins, baleines, cachalots, morses et autres phoques.

    Au-delà du recensement des animaux que le Centre de recherche sur les mammifères marins (CRMM) assume depuis plus de trente ans le long du littoral français, deux campagnes d'observation viennent également d'être menées en Guyane et aux Antilles.

    « Les espèces les plus souvent observées ont été la baleine à bosse et le cachalot, les équipes scientifiques ont aussi pu observer une grande diversité d'oiseaux de mer, des tortues marines », expliquent Olivier Laroussinie, le directeur de l'Agence des aires marines, et Olivier Van Canneyt, professeur à l'université de La Rochelle.

    Des projets de sanctuaires

    « Les données recueillies serviront d'aide à la décision pour la création d'un sanctuaire pour les mammifères marins dans les Antilles françaises. Une seconde campagne s'est déroulée en Guyane. L'exploration dans cette zone, assez méconnue des scientifiques, a été riche en résultats et en surprises, notamment l'abondance très élevée de cétacés.

    Ces campagnes seront répétées tous les cinq ans afin d'avoir les données les plus complètes possible et d'appréhender les évolutions. Des études de suivi qui prennent place dans une politique globale d'évaluation de la qualité des eaux marines françaises.

    Situés au sommet de la chaîne alimentaire, les mammifères marins sont, en effet, de bons indicateurs de l'état écologique du milieu marin. Les données recueillies nous permettent de comprendre le comportement de ces espèces, mais aussi de disposer d'informations sur l'état du milieu. Elles nous aident aussi à évaluer l'état de conservation des populations et des habitats, à identifier les impacts possibles des activités humaines et à proposer des mesures de gestion efficaces, comme par exemple, la création d'une aire marine protégée. »

    Et si les Charentais-Maritimes n'auront sans doute jamais la chance de croiser des Bélugas, ils peuvent en revanche se consoler avec les importantes communautés de dauphins et de marsouins croisant au large de La Rochelle.

    Demain, le portrait de « Sud Ouest Dimanche » sera consacré au Rochelais Vincent Ridoux, le patron du Centre de recherche sur les mammifères marins

    Tags : Charente Maritime Environnement Nature la rochelle Actualité

    SUD OUEST | Samedi 22 Novembre 2008





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