• Katrina, cinq ans plus tard, racontée par les images

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    Le 29 août 2005, un long clavaire commençait à La Nouvelle Orléans après la rupture des digues, rompues sous les coups de boutoirs de l'ouragan Katrina.

    Cinq ans après les inondations catastrophiques qui ont inondé La Nouvelle Orléans et fait 1.800 victimes, la ville n'a toujours pas pansé ses plaies. Barack Obama s'est offert une visite à l'occasion de cet anniversaire, se plaisant à souligner les carences des moyens mis en œuvre par l'administration de George Bush Jr.

    En cette fin août 2005, l'ouragan Katrina, qui vient de provoquer de gros dégâts en Floride, s'engage dans le golfe du Mexique et se renforce grâce à ses eaux chaudes (voir l'analyse du phénomène Katrina). Le 28, il touche les côtes de la Louisiane. A La Nouvelle Orléans, dont le maire vient de demander l'évacuation, les digues fragiles ne résistent pas longtemps à la montée des eaux et aux vents de plus de 250 km/h.


    Le quartier Lower Ninth Ward, un des plus pauvres de La Nouvelle Orléans, construit dans une cuvette juste derrière les digues, le 16 août (en haut) et le 30 août 2005 (en bas). Ce diaporama d'images enregistrées dans Google Earth est visible sur Picasaweb dans l'album créé par Kate Hurowitz. Cliquer sur l'image pour ouvrir l'album.

    Derrière, une partie de la ville est construite au niveau de la mer voire un peu en dessous. Après les destructions occasionnées par les vents, l'eau envahit les huit dixièmes de la ville. Pour ceux qui n'ont pas pu fuir, il reste dix abris, dont le Superdome, un grand stade où s'entassent 30.000 personnes.

    Sur le blog de l'équipe Google Earth et Google Maps, on trouve aujourd'hui des images édifiantes prises avant et après la catastrophe, mais aussi récemment. Ces dernières images démontrent que dans de nombreux quartiers, notamment le Lower Ninth Ward, de l'image montrée plus haut, la reconstruction est loin d'être terminée.

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    L'ouragan Katrina vu par Envisat le 28 août 2005. Ce jour-là, les vents atteignent 280 km/h et, au centre, dans l'œil du cyclone, la pression tombe à 902 hectopascals, soit celle qui, dans une atmosphère standard, correspond à plus de 900 mètres d'altitude. (Photo Envisat, visible dans <a external="1" target="_blank" href="http://www.futura-sciences.com/galerie_photos/showphoto.php/photo/1683" title="Galerie d'images sur les ouragans Katrina, Rita et Wilma">galerie de Futura-Sciences</a>.)
    L'ouragan Katrina vu par Envisat le 28 août 2005. Ce jour-là, les vents atteignent 280 km/h et, au centre, dans l'œil du cyclone, la pression tombe à 902 hectopascals, soit celle qui, dans une atmosphère standard, correspond à plus de 900 mètres d'altitude. (Photo Envisat, visible dans galerie de Futura-Sciences.)

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    Il y a cinq ans, Katrina s'abattait sur la Nouvelle-Orléans. La suite ici



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    Barack Obama s'engage à poursuivre la remise en état de La Nouvelle-Orléans et des côtes du Golfe

    NEW ORLEANS — Cinq ans après le passage dévastateur de l'ouragan Katrina, le président américain Barack Obama s'est efforcé ce week-end lors d'un déplacement à La Nouvelle-Orléans de rassurer les habitants de la ville encore meurtrie: le gouvernement, a-t-il promis, ne les abandonnera pas et remettra également en état les côtes du Golfe du Mexique souillées par la récente marée noire.

    L'ouragan Katrina, accompagné de vents de plus de 200km/h, s'était abattu sur la côte sud des Etats-Unis dans la matinée du 29 août 2005, faisant plus de 1.800 morts en Louisiane et au Mississippi, ainsi que plus de 40 milliards de dollars (31,5 milliards d'euros) de dégâts. Des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés.

    En partie construite sous le niveau de la mer, La Nouvelle-Orléans a été frappée de plein fouet. Mal entretenues, les digues ont été détruites, et des quartiers entiers ont été inondés et dévastés, en particulier celui du Lower Ninth Ward, à majorité noire et le plus pauvre de la ville.

    La Nouvelle-Orléans, au total, a été inondée à 80%. Saluant la "résilience" de ses habitants et les progrès intervenus depuis cinq ans grâce à leur "dévouement", Barack Obama a promis de ne pas les abandonner.

    "Je voulais venir ici et le dire directement aux habitants de cette ville: mon administration se tiendra à vos côtés et se battra à vos côtés jusqu'à ce que le travail (de reconstruction) soit terminé. Jusqu'à ce que La Nouvelle-Orléans soit de retour, complètement de retour", a lancé sous les applaudissements M. Obama lors de son discours dimanche à l'Université Xavier. Cet établissement traditionnellement noir et catholique avait été inondé en août 2005.

    Cinq ans après, la ville porte encore les stigmates de la catastrophe, et beaucoup reste à faire, a reconnu le chef de la Maison Blanche. "Il y a encore trop de parcelles de terrain abandonnées, trop d'étudiants qui suivent leurs cours dans des caravanes, trop d'habitants qui ne peuvent pas trouver de travail, trop de gens qui n'ont pas pu rentrer à la maison", a-t-il noté.

    Barack Obama, sans le citer nommément, a mis en cause la gestion de la crise par l'administration de son prédécesseur George W. Bush, jugée trop tardive et insuffisante. L'ouragan, a souligné M. Obama, "était une catastrophe naturelle, mais aussi une catastrophe provoquée par l'homme, la démission honteuse d'un gouvernement qui a abandonné à eux-mêmes un nombre incalculable d'hommes, de femmes et d'enfants".

    Aujourd'hui, a-t-il rappelé, "le plus grand projet de travaux civils de l'histoire américaine est en cours pour bâtir un système de digues fortifiées". Ces travaux, a-t-il dit, seront terminés en 2011, pour que "cette ville soit protégée", car on "ne peut pas jouer à la roulette russe à chaque saison des ouragans".

    Le président américain a également évoqué la récente marée noire dans le Golfe du Mexique, qui a pollué des kilomètres de côtes et gravement affecté les industries de la pêche et du tourisme des Etats riverains.

    "Depuis le début, je vous ai promis deux choses. En premier lieu, que la fuite serait stoppée. Et elle l'a été", a-t-il dit. La deuxième promesse, a ajouté M. Obama, est de "réparer les dégâts" de la marée noire provoquée par l'explosion en avril dernier d'une plate-forme pétrolière exploitée par BP au large de la Louisiane. "Et c'est également une promesse que nous tiendrons", a assuré M. Obama en réaffirmant que des comptes seraient demandés au groupe pétrolier britannique. AP

     
     
    Les marées noires font désormais partie de notre quotidien. La marée noire suite à l’incendie d’une plateforme pétrolière dans le Golfe du Mexique en avril dernier et la marée noire provoquée par l’explosion et l’incendie de deux oléoducs en Chine fin juillet ont souligné le manque d’organisation et de gestion de ce type de catastrophe. Si en Chine, c’est à mains nues que les habitants ramassent le fioul déversé sur les côtes du pays,  aux Etats-Unis, par ailleurs, première puissance économique mondiale, ne l’oublions pas, 80% du pétrole déversé serait encore à la dérive contrairement aux propos plus optimistes tenus par l’administration américaine. Un autre enjeu de taille vient d’être soulevé par la presse : les nettoyeurs de la marée noire suite au naufrage du Prestige en 2002 au large de l’Espagne témoigneraient d’une modification de leur ADN.
    • Recrudescence des marées noires
    En l’espace de quelques mois, nos mers et océans ont subi des déversements de pétrole de part et d’autre de la planète. Aucune région n’a pas été épargnée. Les Etats-Unis enregistrent la pire marée noire de leur histoire, trois mois après la catastrophe, rien n’est encore totalement géré. Après le Golfe du Mexique, c’est au Golfe de Corée de se recouvrir d’une couche épaisse, gluante et noire. Il ne faut pas omettre la marée noire survenue  au large de Bombay début août après la collision de deux navires contenant du gasoil et des produits dangereux.
    Depuis la marée noire en contrecoup du naufrage de l’Erika en 1999, la planète aura connu plus de 700 marées noires de plus ou moins grande ampleur !
    • Etats-Unis : doute sur l’issue de la marée noire
    Quatre mois après l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon en Louisiane le 20 avril dernier et le déversement de 800 millions de litre de pétrole dans le Golfe du Mexique, le doute subsiste quant à la quantité réelle de mazout éliminé. Les autorités et notamment l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA)  annonçaient officiellement il y a deux semaines, que les trois quarts du pétrole échappés du puits s’étaient évaporés, dispersés naturellement et/ou avaient été récupérés ou éliminés. Et pourtant, une nappe de pétrole conséquente s’étend encore en profondeur bien que les autorités et BP aient annoncé avoir maîtrisé la situation début août.
    Le rapport officiel est même remis en question par une étude menée par les océanographes de l’Université de Géorgie qui a pointé le fait qu’encore 80% du pétrole se trouve dans l’océan.  Les chercheurs américains du WHOI (Woods Hole Oceanographic Institution), un institut privé d’études océanographiques, ont conforté cette position. Charles Hopkinson, chercheur à l’Université de Géorgie met en garde : »Une des principales erreurs est de penser que le pétrole qui s’est dissous dans l’eau a disparu et est de ce fait inoffensif ». Et d’ajouter  »Le pétrole est toujours là, et il risque de prendre des années à se dissoudre complètement. Nous sommes encore bien loin d’avoir évalué tous les impacts possibles de la catastrophe ».
    • Les risques sanitaires démultipliés en Chine
    La marée noire à laquelle fait face actuellement la Chine serait l’une des plus dévastatrices que le pays aurait connues. L’explosion de pipeline au Nord Est du pays aurait déjà entrainé le déversement de 1500 tonnes soit 1,5 millions de litres. La nappe s’étend sur 90 km le long des côtes, selon les scientifiques l’impact de cette marée noire sur les habitants marins et terrestres pourrait durer 10 ans ! En plus de mettre en doute la fiabilité des infrastructures chinoises, cette marée noire montre aussi le manque de communication et de mise en garde auprès de la population touchée par le déversement du brut, mettant ainsi leur santé en jeu. En effet, nombre d’habitants des zones côtières touchées s’attaque au nettoyage du littoral sans aucune protection ! Malgré les 800 bateaux de pêche, une quarantaine de bateaux de nettoyage, 2000 soldats et des centaines de pêcheurs et le déversement de 23 tonnes de bactéries mangeuses de pétrole, les moyens continuent à faire cruellement défaut.  Greenpeace dénonce les risques encourus par les nettoyeurs en aval: «Les citoyens mobilisés n’ont aucun équipement de protection et n’avaient que leurs mains pour nettoyer le pétrole. Ils n’ont pas de masques, qui est la protection la plus basique et ignorent même qu’ils doivent protéger leur peau du brut».
    • Modification de l’ADN des nettoyeurs du Prestige
    Les pêcheurs, ayant participé aux opérations de nettoyage de la marée noire survenue après le naufrage du pétrolier Prestige en 2002 aux larges des côtes ibériques, présentent une altération de leur ADN et des troubles pulmonaires, selon une étude parue dans la revue américaine Annals of Internal Medicine.  L’étude conduite par des chercheurs espagnols entre septembre 2004 et février 2005 auprès de 501 marins-pêcheurs ayant participé au nettoyage et 177 ne l’ayant pas fait, montre que « les pêcheurs espagnols ayant participé au nettoyage de la marée noire sur les côtes ont une plus grande fréquence de symptômes respiratoires (…) et des altérations chromosomiques dans les lymphocytes, par comparaison avec ceux qui n’ont pas participé au nettoyage ». Néanmoins, les chercheurs préviennent que « l’étude ne prouve pas que l’exposition (aux nappes de) pétrole a causé ces anomalies », même une exposition aux sédiments pétroliers sans protection adéquate peuvent occasionner des effets négatifs pour la santé. Les chercheurs mettent en garde les autorités pour que la protection sanitaire des nettoyeurs soit renforcée non seulement au cours des opérations de nettoyage mais aussi sur du long terme, la probabilité de la survenance d’autres marées noires étant loin d’être nulle…
    • L’avis Sequovia
    « Mieux vaut prévenir que guérir ».
    Apprendre à mieux gérer de telles situations catastrophiques  serait inutile si des mesures efficaces étaient prises en amont pour renforcer la sécurité des navires pétroliers et des oléoducs. L’enjeu se joue au niveau des autorités, et malheureusement les premiers touchés par ce type de catastrophe ne sont que rarement écoutés. Même si des efforts sont entrepris dans la voie du développement durable (cf article d’hier sur les économies d’énergie réalisées en Chine), un long chemin sinue encore dans les vallées des catastrophes humaines.
     

    En Louisiane, l'ouverture de la pêche ne rassure pas

    De la mer à l'assiette, toute la chaîne commerciale navigue dans l'inconnu, inquiète de la qualité des fruits de mer et d'une demande qui ne suit pas.

     Pour les pêcheurs louisianais, la fin de la fuite du puits de pétrole ne résout pas tout.  Photo AFP

    Pour les pêcheurs louisianais, la fin de la fuite du puits de pétrole ne résout pas tout.Photo AFP

    Les pêcheurs louisianais devraient se réjouir. La semaine dernière, 80 % des eaux territoriales du golfe du Mexique ont été rouvertes à la pêche, contre 60 % précédemment. Cette bonne nouvelle coïncidait avec le début de la saison de la crevette blanche.

    Mais au lieu d'applaudir et de se bousculer sur les quais, plus des trois quarts de la flotte de 14 000 pêcheurs professionnels louisianais ont boudé l'occasion. À Pointe-à-la-Hache, un petit port du delta du Mississippi, seules quelques embarcations allaient et venaient dans le chenal. Leurs équipages ne ramenaient pas du poisson, des crabes ou des crevettes, mais le matériel de nettoyage qui a servi pour la marée noire.

    Sur le rivage, les pêcheurs sont perplexes. « J'attends de voir ce qui se passe avec les crevettes. On ne sait toujours pas si elles sont bonnes ou non », explique le capitaine Robin Palmisano. Son voisin en a récupéré 150 kilos dans ses filets le premier jour mais en a rejeté la moitié, parce qu'elles sentaient le pétrole.

    Qui plus est, la demande est très faible. « Personne n'achète », souligne le pêcheur, qui a fermé son stand de poissonnier. Il est plus avantageux pour lui de louer ses services et ses embarcations au groupe pétrolier britannique, même si, en ce moment, l'activité de nettoyage est au point mort.

    « Le pétrole est toujours là »

    Plus d'un mois après le colmatage de la fuite sous-marine qui a laissé s'échapper 780 millions de litres de brut, un énorme point d'interrogation demeure sur ce qu'est devenue la nappe de pétrole.

    Début août, le gouvernement a créé la surprise en annonçant que la plus grande partie du brut échappé du puits de BP avait été récupérée, s'était évaporée ou avait été dissoute. Mais, depuis, des rapports indépendants venant de cinq experts universitaires ont contredit la version officielle.

    Selon eux, jusqu'à 80 % du pétrole serait encore en mer, mais sous la surface. Personne ne sait vraiment à qui faire confiance, d'autant que les témoignages sur place divergent. « Les pêcheurs qui naviguent près du rivage, en eaux peu profondes, eux, ne voient plus rien », explique Don Beshel, le propriétaire de la marina de Pointe-à-la-Hache. « Mais je ne peux pas me prononcer pour ceux qui vont en haute mer. »

    Plus bas dans le delta, à Hopedale, Jeremy VanCamp travaille pour un sous-traitant de BP. Il voit revenir tous les jours des embarcations souillées. « Bien sûr que le pétrole est toujours là », témoigne-t-il. La preuve : 20 % des eaux territoriales américaines du golfe sont toujours interdites à la pêche.

    Feu vert de l'administration

    La production d'huîtres souffre aussi terriblement. Pour éviter que la nappe de pétrole pénètre dans les marais, les barrages sur le fleuve Mississippi ont été ouverts, et une grande quantité d'eau douce a été dirigée vers son embouchure, où se trouvent de nombreux parcs à huîtres. La production a été directement anéantie par la présence d'eau à faible salinité. La plupart des ostréiculteurs sont à l'arrêt, par mesure de précaution.

    Les mollusques comme l'huître sont particulièrement sensibles à la contamination aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, des agents cancérigènes contenus dans l'or noir. Pour l'heure, les tests sanitaires ne révèlent rien d'anormal. Cependant, il faudra attendre la récolte de novembre pour avoir des résultats définitifs.

    Malgré le feu vert de trois agences gouvernementales - l'Agence océanique et atmosphérique, l'Agence de l'alimentation et des médicaments et l'Agence de protection de l'environnement - à la réouverture de la pêche, 54 % des Américains n'ont pas confiance dans les fruits de mer du golfe. Et ce malgré des analyses indépendantes qui indiquent que les produits sont propres à la consommation.

    Dans son restaurant du centre de La Nouvelle-Orléans, le chef Susan Spicer avoue son désarroi. Celle-ci a déposé une plainte contre BP en nom collectif avec d'autres restaurateurs de la ville. « Combien de temps les conséquences de cette marée noire vont-elles peser sur nous ? On n'en sait rien. » Personne ne peut le lui dire.

    BP ne forera pas au large du Groenland

    Par LEXPRESS.fr, publié le 26/08/2010 à 14:40

     

    BP ne forera pas au large du Groenland

    Le groupe tente de faire oublier son image négative après la marée noire en Louisiane.  

    REUTERS

    Après la marée noire du Golfe du Mexique, le groupe pétrolier estimerait que ce serait "politiquement de la pure folie".

    Eviter la polémique à tout prix. BP a renoncé à tenter d'obtenir une licence pour effectuer des forages pétroliers au large du Groenland, a rapporté ce jeudi 26 août le Guardian.  

    Alors que le groupe pétrolier se relève à peine de la marée noire du Golfe du Mexique, un porte-parole a déclaré au quotidien que BP "ne participe pas à l'appel d'offres" lancé par le Groenland, qui porte sur l'attribution de licences d'exploration pétrolière dans l'Arctique.  

    Le porte-parole a refusé de commenter les motifs de cette décision, mais une source anonyme a affirmé au journal que le groupe et le gouvernement du Groenland avaient convenu que la participation de BP à des forages au large de l'île ne serait pas appropriée. "Tout le monde réalise que ce serait politiquement de la pure folie" d'attribuer une licence pétrolière au groupe, a expliqué cette source.  

    Toujours dans l'Arctique, la marée noire du golfe du Mexique a conduit les autorités américaines à suspendre des projets d'exploration au large de l'Alaska.  

    Les fonds marins de l'Océan Arctique pourraient receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon l'agence américaine de recherche géologique.


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    Xynthia: près de cent maisons déjà rachetées par l'Etat en Charente-Maritime

    LA ROCHELLE — L'Etat s'est déjà porté acquéreur en Charente-Maritime de près d'une centaine de maisons situées dans les zones de solidarité élaborées après la tempête Xynthia, a indiqué vendredi à l'AFP le préfet du département Henri Masse.

    "D'ici la fin du mois, ce sera un total de 98 actes de ventes qui auront été signés devant notaire. Les premiers ont été signés au début de l'été. Le mouvement s'est amplifié ces derniers jours", a-t-il souligné.

    Globalement, 268 propositions de rachat ont d'ores et déjà été acceptées par l'Etat, a précisé le préfet, "la plupart sur Charron et Aytré", les deux communes les plus sinistrées du département.

    "Il y a eu plus de 400 entretiens avec les services des domaines. Il y a d'abord une discussion, puis une évaluation qui mène à une proposition. L'offre comprend la valeur du bien, augmentée d'une indemnité de réemploi et d'une indemnité de déménagement et frais de réinstallation. La lettre que nous adressons aux sinistrés comporte ces trois chiffres", a expliqué le préfet.

    "Nous ne surévaluons pas les biens, toutes les offres que nous faisons comme la procédure suivie résultent des textes en vigueur", selon M. Masse alors qu'un notaire, interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat, a évoqué des prix de rachat supérieur de 30% au marché.

    Le préfet a par ailleurs indiqué qu'une "mission de terrain", composée de "cinq inspecteurs généraux de l'écologie", va venir début septembre en Charente-Maritime. Ils doivent "travailler sur les dossiers pour dire le périmètre des zones de solidarité (ex-zones noires, ndlr), soit les confirmer, soit les réduire ou les augmenter", a-t-il ajouté. Un travail qui doit prendre deux mois.

    "Cette affaire de zonage n'est qu'un des aspects sur lequel il ne faut pas se focaliser", a toutefois rappelé le préfet, soulignant que "les différents dispositifs d'aides, comme la cellule de soutien psychologique, continuent à travailler jusqu'à ce que tout soit réglé".

    "L'objectif est de ne laisser personne seul, notamment ceux qui ont des problèmes psychologiques, et la mobilisation continue auprès des sinistrés quels qu'ils soient, particuliers, chefs d'entreprise, élus", a-t-il souligné.

     

    Après Xynthia: du foin landais pour la Charente-Maritime

     Les jeunes agriculteurs landais envoient du foin pour les sinistrés de la tempête Xynthia en Charente-Maritime.  Photo Pascal Bats

    Les jeunes agriculteurs landais envoient du foin pour les sinistrés de la tempête Xynthia en Charente-Maritime. Photo Pascal Bats

    Les Jeunes Agriculteurs (JA) des Landes ont collecté du foin pour prêter main forte aux nombreux éleveurs de Charente-Maritime, en manque de fourrage depuis la tempête Xynthia.

    En tout, ce sont 83 bottes qui rejoindront la commune de Plassay, à quelques kilomètres de Jonzac. Aujourd’hui, un premier convoi de 52 bottes est parti de Bascons.

    Après Xynthia, l'État sécurise son littoral

    mardi 31 août 2010
    • Depuis les 47 morts de Xynthia, dont 29 en Vendée (ici, La Faute-sur-Mer le 1er mars 2010), l'État est devenu intransigeant en matière d'autorisation de construction.

      Depuis les 47 morts de Xynthia, dont 29 en Vendée (ici, La Faute-sur-Mer le 1er mars 2010), l'État est devenu intransigeant en matière d'autorisation de construction.

      Philippe Chérel

    Il accélère la mise en place des Plans de prévention des risques d'inondation (PPRI).Dans les communes sinistrées, construire sera nettement plus difficile.

    Sur les documents, consultables en mairie depuis quelques jours, des zones rouges à perte de vue. Maurice Milcent, maire de L'Aiguillon (Vendée), ne décolère pas contre l'État : « Des critères excessifs condamnent environ 60 % de notre territoire. Avant, dans l'ex-PPRI, on pouvait construire. Maintenant, même des zones industrielles et commerciales sont classées en zone rouge. »

    L'enjeu : les cotes de hauteurs d'eau retenues pour délimiter les zones. En bleu, on peut construire à condition qu'il y ait un étage-refuge ou une trappe dans le bâtiment. En rouge, aucune construction nouvelle et l'obligation d'une issue de secours pour le bâti existant (1).

    Les hauteurs d'eau ont été calculées en fonction des inondations de Xynthia et de l'hypothèse d'une élévation du niveau de la mer d'un mètre en 2100. Les experts ont mis la barre à 4,70 m et rajouté un mètre pour ne prendre aucun risque. Les maisons devront donc se situer à 5,70 m. Maurice Milcent aurait préféré « commencer à 4,70 m, avec une marge supplémentaire de 30 cm. Après, on aurait vu. »

    Conciliant, puis inflexible

    À La Faute-sur-Mer (Vendée), le territoire « gelé » « atteint presque 90 % ». Le maire, René Marratier, est pessimiste : « Il ne me reste qu'une petite dizaine d'hectares constructibles. » Or, dit-il, « des moyens techniques existent pour construire en zone inondable, comme le remblayage qui permet de mettre les maisons en sécurité ».

    Redon (en Ille-et-Vilaine) avait remblayé des marais pour assurer son développement économique. C'était avant les crues de 1995. Quatre ans plus tard, l'État mettait en place un PPRI qui limitait les constructions. « L'intercommunalité a été notre chance. Avec une taxe professionnelle mutualisée, nos recettes fiscales n'ont pas été impactées », analyse Roland Bailleul, adjoint à l'urbanisme. Le PPRI a joué aussi son rôle de « bouclier » lors des crues de 2000 et 2001. « Les dégâts matériels ont été moindres. »

    Pas sûr que cela console les élus vendéens. L'État fut longtemps conciliant (complaisant ?) Depuis les 47 morts de Xynthia, dont 29 en Vendée, place à l'État intransigeant et inflexible. Le préfet a rappelé que le précédent PPRI de La Faute et L'Aiguillon avait été adopté aux forceps en 2007, freiné par des élus locaux. « On a rebattu les cartes, dit-il aujourd'hui. Xynthiaest passée par là. »

    La prise de conscience est telle qu'à Noirmoutier ¯ 70 % du territoire sous le niveau de la mer ¯, on a hâte de voir arriver le PPRI. « Xynthiaa sans doute accéléré le mouvement, admet Noël Faucher, le maire, même si, sur l'île, on a toujours cultivé la mémoire du risque. »

    Philippe ECALLE.
     
     
     

    Henri Masse : six mois après Xynthia « l'accompagnement se poursuit »

    Six mois après la tempête qui a submergé notre littoral, Henri Masse dresse un bilan et défend les actions de l'État. Interview et témoignages de sinistrés.

     Henri Masse à Charron après la tempête. Le représentant de l'État n'a été épargné ni par les sinistrés, ni par les élus.  photo Xavier Léoty

    Henri Masse à Charron après la tempête. Le représentant de l'État n'a été épargné ni par les sinistrés, ni par les élus. photo Xavier Léoty

    Dans la nuit du 27 au 28 février dernier, un véritable raz-de-marée submergeait le littoral de Vendée et de Charente-Maritime. Six mois après Xynthia, après bien des souffrances, des tensions, des polémiques, le préfet Henri Masse dresse le bilan des actions de l'État dans les 14 communes sinistrées de notre département.

    « Sud Ouest ». Dans les zones de solidarité, combien de ventes de maisons à l'état ont-elles été conclues ?

    Henri Masse. 98 actes de vente doivent être signés avant la fin du mois d'août. Mais 282 propositions des Domaines ont déjà été acceptées et 377 maisons évaluées. Si tout est allé assez vite dans les zones de solidarité qui n'ont pas été contestées, comme Charron ou Aytré, dans les autres, les négociations ont pris du retard. Par ailleurs, et c'est logique, les Domaines ont d'abord évalué les résidences principales.

    Des élus ont reproché à l'État de surévaluer les biens pour inciter les sinistrés à vendreavec plus de poids. Qu'en est-il ?

    Tout est limpide. Les biens ont été évalués au prix du marché de l'immobilier avant la tempête. Ni plus, ni moins. On est dans un État de droit. Les sommes avancées de-ci de-là par les élus sont sans doute celles de maisons auxquelles on a ajouté les indemnités diverses, comme la prime de remploi (lire ci-contre).

    Parmi les autres reproches faits à l'État, les sinistrés parlent d'expertises réalisées à la va-vite, de manque de sérieux. Qu'en est-il ?

    Trois chiffres : 5 500 heures de travail de techniciens sur place tout de suite après la tempête. Puis 1 200 de mesures supplémentaires après les contestations des élus, dont 500 sur le seul site des Boucholeurs.

    Que va-t-il se passer maintenant pour ceux qui ne veulent toujours pas vendre ?

    La procédure judiciaire va se mettre en place. Dès septembre, une mission de terrain va réexaminer les zones et maisons concernées. Ce qui se passe déjà en Vendée. Les inspecteurs généraux qui vont réaliser le travail dépendent du Conseil général de l'environnement et du développement durable. Ils devraient rester deux mois sur place.

    Ce n'est qu'à l'issue de cette mission que la procédure d'enquête publique préalable aux expropriations sera engagée. Ce ne sera plus alors du ressort de l'État, mais du juge.

    Et au bout de cette procédure, qui évaluera le bien ?

    La justice. Et j'imagine que le prix sera celui du marché de l'époque, pas celui d'avant Xynthia.

    Cela prendra du temps ?

    Des années. Les procédures sont longues. C'est ce qui s'est passé à Vaison-la-Romaine et dans le Gard.

    Et en attendant que vont devenir les zones de solidarité ?

    Je répète ce que j'ai déjà dit. Les activités diurnes, comme la restauration sont autorisées. Pour le reste, un débat est engagé avec les communes pour le devenir de chaque site. Les maisons dont nous allons devenir propriétaires peuvent très bien avoir d'autres usages et être mises à la disposition de la commune. Une haute fonctionnaire y travaille déjà avec les maires.

    Il nous faut désormais réfléchir bien au-delà des séquelles de Xynthia. Il y a tout un travail à mener sur l'urbanisme en bord de mer. Comment maintenir l'attractivité touristique tout en préservant l'équilibre de l'habitat ? Un atelier national composé d'urbanistes, d'écologues et d'architectes va se pencher sur la question dès septembre.

    Où en est-on du dossier de renforcement des digues ?

    La première phase a consisté à réparer en urgence ce qui avait cédé le 28 février pour être prêt pour la grande marée de mars. 8 M€ de travaux ont été engagés alors. La deuxième phase a consisté à réaliser des travaux plus durables. Ce chantier s'élève à 16 M€. Sur ce dossier, nous travaillons en concertation avec le Conseil général, maître d'œuvre. Mais le sujet est complexe. Car il ne suffit pas, comme je l'ai entendu dire, de rehausser les digues d'un mètre. Il faut aussi que l'eau puisse repartir une fois qu'elle est rentrée. Si la rue de la plage à Aytré a été si touchée, c'est à cause de l'effet de bassine. L'eau est restée entre la dune et la voie ferrée.

    La phase 3, c'est le « plan digues » national. Il concerne tout notre littoral, pas seulement les zones sinistrées. Et doit intégrer le volet manque d'entretien des digues, élément clé de la tragédie du 28 février.

    On a beaucoup parlé des zones de solidarité, forcément les plus sensibles, mais pour les zones jaunes ?

    Des préconisations ont été transmises aux communes concernées. Le Conseil d'architecture urbanisme et environnement travaille avec elles sur l'urbanisme futur de ces zones.

    Six mois après, où en est-on du soutien psychologique des sinistrés ?

    La cellule est toujours en place. Nous avons certes moins d'appels mais elle continue de fonctionner. Notre accompagnement personnalisé des familles se poursuit.

  • Charente-Maritime · Charron · Immobilier · tempête Xynthia
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    Charente-Maritime: des habitants des Boucholeurs déposent un recours en justice

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    <btn_noimpr></btn_noimpr> 25.08.2010, 12h41
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    Un collectif de sinistrés de la tempête Xynthia du village des Boucholeurs (Charente-Maritime), qui refusent d'abandonner leurs maisons, a déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Poitiers contre le zonage du préfet, a indiqué mercredi leur avocat.
    Ce collectif d'une vingtaine de personnes a déposé "un recours en annulation dirigé contre le zonage imposé par le préfet de la Charente-Maritime, visant à délocaliser les habitations se trouvant dans une bande de 50 mètres à partir du front de mer", a indiqué leur avocat, Me Bernard-Frank Macera, dans un communiqué. <btn_noimpr></btn_noimpr>
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    Cette action en justice est doublée d'une requête en référé par laquelle le collectif demande la suspension en urgence de l'application de ce zonage.
    "Les sinistrés sont bien décidés à ne pas abandonner leur village et à ne pas céder à la pression qu'exercent les services de l'Etat, en utilisant ouvertement le spectre de l'expropriation, pour racheter leurs maisons", selon Me Macera.
    "La décision préfectorale de zonage qui est attaquée est truffée de vices légaux, ce qui la rend profondément arbitraire et injuste", estime l'avocat, qui souligne que "le critère simpliste sur lequel elle se base pour délocaliser (la bande des 50 mètres) n'a été utilisé pour aucune autre commune ayant été meurtrie par la tempête, ce qui la rend discriminatoire pour le village des Boucholeurs".
    "Je n'ai eu que 60 cm d'eau dans la partie basse de ma maison et c'est nous qui apparaissons en zone noire alors que des maisons situées en contrebas et qui ont eu 1,70 m d'eau à l'intérieur sont en zone jaune", se désole Hélène Geay, membre du collectif et propriétaire d'une "maison de famille qui date de 1861" sur le front de mer des Boucholeurs.
    "C'est une situation complètement ubuesque", ajoute-t-elle, expliquant qu'elle avait pu se réinstaller dans sa maison peu de temps après la tempête, car l'eau n'a pas stagné chez elle.
    "Les propositions de France Domaine, à 5.700 euros par mètre carré, bien au-dessus du prix de marché, sont des propositions de complaisance pour faire céder les propriétaires", dénoncent les membres du collectif dans un communiqué.
    La préfecture de la Charente-Maritime avait défini au mois de juin "un périmètre de solidarité d'une profondeur de 50 m et établi sur le front de mer, où se trouvent 111 constructions, dont 107 habitations".
     
     
     
    FOURAS FAIT DE LA RÉSISTANCE
     
    Six mois après Xynthia, les propriétaires de la pointe de La Fumée saisissent la justice. Ils s'insurgent: cent sept maisons sont à détruire quand trois ont vraiment subi les assauts de la tempête.
    27.08.2010
    Stéphane URBAJTEL | s.urbajtel@charentelibre.fr


    Alain Grinda brave la tempête la plus redoutable de sa vie de marin. Lui, vaillant concurrent de la Route du Rhum il y a quatre ans, a décidé cette fois de souquer ferme sur le plancher des vaches. Son adversaire: l'État. Son objectif: contester le placement en «zone noire» de 107 maisons de la pointe de La Fumée. Six mois après le passage dévastateur de Xynthia sur la Charente-Maritime et la Vendée, il est à la barre de l'association «Vivre à Fouras». Un collectif d'une centaine de propriétaires qui s'apprête à déposer un référé et un recours administratif. «Rien ne justifie que nos maisons soient détruites, assène le skipper en montrant sur une carte le secteur concerné, une bande de terre de 2,5 kilomètres menant à l'embarcadère pour l'île d'Aix. Elles ont presque toutes été épargnées par la tempête. Je ne dis pas que nous n'avons pas eu d'eau chez nous. Je dis qu'en réalité trois maisons à peine ont été endommagées.»

    L'un de ses voisins, Jacques Bargiel, installé dans sa maison cossue face à la plage, est abasourdi à la lecture du rapport de la Direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM). Le fameux document qui a conduit à l'établissement des zones noires.«La fiche recensant les dégâts de mon domicile est bidon: tout est faux ou exagéré.» «Ce document ne prend pas en compte la géographie et la topologie de la pointe, fulmine Dominique Gluck, installé lui aussi avec sa famille sur le front de mer. L'île de Ré, l'île d'Oléron, l'île Madame nous protègent. Ce sont des boucliers naturels.» «Ici, on est à 1,50 mètre au-dessus des plus hautes eaux de la mer, reprend Alain Grinda.La Rochelle et l'île de Ré sont en dessous. Pourtant, pas de zone noire chez eux.» Son explication à ce traitement différent: «C'est vrai que nous, nous n'avons pas un ancien Premier ministre et des stars du show-biz une partie de l'année.»

    «Forcing»

    Ces arguments, le navigateur raconte les avoir présentés «mille fois» au préfet de Charente-Maritime. «On a face à nous quelqu'un de borné qui fait mine de ne pas comprendre. Comme Georges Marchais dans le sketch, il nous répond sur le mode: "Vous venez avec vos questions, moi je viens avec mes réponses".»

    Pire, les membres de «Vivre Fouras» dénoncent «les pressions» dont ils seraient victimes: Dominique Gluck parle du «forcing» des services de l'État pour inciter les résidents à vendre. «On nous dit: "Attention, si vous n'évaluez pas votre bien tout de suite, il ne vaudra bientôt plus rien".» Jacques Bargiel pointe les «mesures d'intimidation» des compagnies d'assurances: «Les artisans que nous sollicitons ont droit à un message: "Si vous travaillez à la pointe de La Fumée, vous risquez de ne pas être payés".»

    L'association insiste enfin sur une «incohérence économique»: «Racheter les maisons pour les détruire coûtera dix fois plus cher que construire des barrières de protection efficaces et cent fois plus que la mise en place d'un plan d'évacuation de la zone à chaque avis de tempête».

    Alors pourquoi l'État a-t-il jeté son dévolu sur la pointe de La Fumée? Alain Grinda a son hypothèse: l'administration aurait trouvé, grâce à Xynthia, «un prétexte» pour faire de cette zone soit un site naturel, soit une zone économique. Des projets qui, pour voir le jour, nécessitent pour commencer de raser les maisons.

    Jacques Bargiel, Dominique Gluck et Alain Grinda sur la plage qui borde la pointe de La Fumée. Pour eux, le rapport des services de l'État est «bidon». photo Phil Messelet

     

    Le mois d'août se taille encore la part du lion

    La saison estivale touche à sa fin. Si août confirme ses résultats de 2009, juillet est plus mitigé.

     Des files d'attentes parfois colossales à la Corderie royale et pour voir l'« Hermione ». Pour faire patienter, distribution de bonbons aux petits et comédiens pour divertir les troupes.  photo xavier leoty

    Des files d'attentes parfois colossales à la Corderie royale et pour voir l'« Hermione ». Pour faire patienter, distribution de bonbons aux petits et comédiens pour divertir les troupes. photo xavier leoty

    Après, à la surprise générale, une très bonne année 2009 et les dégâts et traumatismes causés par la tempête Xynthia en février dernier, les acteurs des principaux sites touristiques de la ville ont vu arriver l'été 2010 avec beaucoup d'interrogations.

    Alors que le mois d'août vit ses derniers jours, quels sont les premiers ressentis, comment s'annonce le bilan ?

    L'Office de tourisme apporte une vision d'ensemble. « Le mois de juillet a été mitigé et marqué par un recul de la fréquentation des hébergements. Le mois d'août a été plus convenable avec des locations quasi complètes », explique le directeur de l'Office de tourisme, Hervé Bierjon.

    Se dégage de ces mois de juillet et août 2010 « le sentiment que les vacances se décalent, que les touristes partent plus tard, l'hyper concentration s'est faite sur les trois premières semaines d'août. D'habitude, après le 15 août, on constate une cassure évidente, cette année ce n'est pas le cas », poursuit-il.

    Le soleil a éloigné les visiteurs

    L'association Hermione La Fayette se souvient du 11 août. « La journée record de l'été, avec 3 137 visiteurs », évoquent certains de ses membres. Si le mois d'août se maintient par apport à l'année passée avec « un bon cru et plus de 80 000 visiteurs, le mois de juillet a subi une baisse de 20 % de la fréquentation. La météo ne nous a pas aidés, la chaleur et le soleil de juillet ne nous ont pas apportés de visiteurs », poursuit-on à l'association.

    La Maison Pierre-Loti est un cas particulier. Pour préserver ce lieu extraordinaire, les effectifs des visites ont été réduits, « cela représente environ 3 000 visiteurs en moins », explique David Bodin, conservateur adjoint des musées de Rochefort. Mais le site a toujours un succès énorme et les visites ont affiché complet tout l'été avec plus de 5 000 visiteurs.

    Autre cas à part : la Corderie royale, restée fermée jusqu'au 1er mai pour cause de travaux après Xynthia, a dû se relancer. « L'année a été très spéciale pour nous avec cette tempête, on a réussi à maintenir le cap en août avec des grosses journées, mais juillet a été très mitigé », explique-t-on à la Corderie.

    « La très belle surprise vient de la boutique qui se trouve, depuis trois ans, à la fin de l'exposition. On y vend du chanvre, des cordages au mètre, les gens sont très heureux de pouvoir acheter des matériaux qu'ils ont vus à l'atelier de matelotage, en plein cœur de la Corderie », poursuit Marie-France Poletti chargée de communication à la corderie.

    Le Musée de la marine au top

    « Finalement, si la perte au niveau de la billetterie a été importante, les annexes comme la boutique, le restaurant ou la librairie ont sorti leur épingle du jeu. Les supports interactifs mis en place ont séduit les visiteurs qui veulent du vivant, des humains, de l'interactivité », explique-t-elle.

    Pour la plupart, le mois de juillet aura été mi figue mi-raisin. Le Musée national de la marine fait figure d'exception : « Ici, sans que nous arrivions encore à savoir pourquoi, la fréquentation de juillet a augmenté, par rapport à l'année précédente, de 5 % environ. Pour nous, c'est une des meilleures années depuis 2002 », annonce Denis Roland l'attaché de conservation du musée.

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  • Mondial de basket: face au Canada, la France vise une place en 8e de finale

    Mondial de basket: face au Canada, la France vise une place en 8e de finale

    Scénario inespéré en début de tournoi, la France peut assurer sa place en huitièmes de finale du Mondial de basket dès son troisième match de poule face au Canada, mardi (17h30 française) à Izmir.

    Suivez le match en cliquant ici !

    Mondial 2010 - Tour préliminaire

    31/08/2010

    France

    68-63

    Fin du match !

    Canada


  • La Forêt des Livres