• NIAGARA

    Jour 1 du circuit

    Niagara…. Ce mot résonne dans ma tête comme un rêve inaccessible. Mon oncle d’Amérique (Hé oui, j’avais un oncle d’Amérique) habitait en ce temps-là dans le Michigan, et nous parlait des chutes du Niagara ; je le rencontrais pour la première fois et j’avais 4 ans. C’était dans les années 50. L’Amérique, c’était loin, et je ne pensais pas y mettre un jour les pieds. Quant aux chutes du Niagara et les Grands Lacs...

    Nous y voilà. Ce sera la première étape d’un grand périple qui nous mènera jusqu’à Percé. Nous sommes arrivés à Toronto hier soir, après un long voyage (voiture + voiture + train + car + avion + avion + taxi… et six heures de décalage horaire !).

    Ce matin : lever à 06 H 00 – déjeuner (que nous appelons à tort petit déjeuner alors qu’il signifie rupture du jeune nocturne) à 07 H 00 – départ à 08 H 00. Ce sera le rythme quotidien pendant les quinze jours à venir.

    A une heure environ de Toronto, nous traversons la route des vins de glace de Niagara ; en effet, la péninsule de Niagara abrite une cinquantaine de vineries entre Grimsby et Niagara-on-the-Lake, où nous ferons étape.

    Niagara-on-the-Lake, ville récente, est située à l’embouchure de la rivière Niagara dans le lac Ontario. Ville récente, mais foyer des amérindiens Mahawks depuis plus de 10 000 ans. Au XVIIème siècle, elle sera peuplée par les loyalistes britanniques fuyant la révolution américaine, et deviendra la première capitale du Haut-Canada.

    Entièrement rasée en 1810, elle fut reconstruite dans les années 1960 selon les plans d’origine. C’est une charmante ville, très fleurie. A voir : la tour de l’horloge, l’hôtel du Prince de Galles et plus simplement une belle allée de maisons plus anonymes,

    Des statues évoquent la vigne et les grands hommes locaux ; Georges Bernard Shaw y est honoré pour avoir  parrainé le festival de théâtre.

    Pour plus de détails sur Niagara –on –the-Lake, un lien intéressant :

    http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0005733

    Nous atteignons enfin les chutes du Niagara. La rivière Niagara, d’une longueur de 55 km, est la voie de communication entre le lac Erie et le lac Ontario. Elle marque une frontière naturelle entre l’Ontario et l’état américain de New York. Le mot « Niagara » semble venir du mot iroquois Onguiaahra (« le détroit »).

    Les chutes du Niagara sont surtout célèbres par leur longueur, car elles ne sont pas les plus hautes du monde.

    Elles sont au nombre de trois :

    .    la chute canadienne surnommée le fer à cheval (Horsehoe Falls)

    .    les chutes américaines (Niagara Falls)

    .    le voile de la mariée (Bridal Veil Falls), beaucoup plus petit, et visible uniquement des Etats-Unis

     Nous sommes émerveillés par la couleur verte de la rivière Niagara, et la force qu’elle dégage. Régulièrement, des intrépides essaient d’y naviguer et de descendre les chutes, mais nombreux sont ceux qui s’y sont rompu le cou !

    Nous nous contenterons donc d’une croisière sur le Maid of the Mist (la fille de la brume ?) et comprenons pourquoi on nous prie d’enfiler des sacs poubelles bleus. Douche assurée, mais quel spectacle ! D’abord, les chutes américaines, droites, et fréquentées par une colonie de cormorans, mais aussi par de drôles d’animaux en sacs-poubelles jaunes, puis la chute canadienne, en forme de fer à cheval, surmontée d’un nuage toujours changeant.

    J’ai du mal à y croire : JE SUIS DEVANT LES CHUTES DU NIAGARA !!! Les mots ne sauraient traduire l’émotion d’être là ni décrire la beauté du lieu.

    Notre excursion-douche est suivie d’un repas en restaurant panoramique, d’où nous pouvons jouir du paysage tout en mangeant.

    Une surprise nous attend. Les chutes sont très fréquentées (la rançon de la gloire) mais restent les chutes. Nous ne nous attendions par contre pas à nous retrouver à La Vegas ! La rue principale du village de Niagara accueille des manèges, des salles de jeux, des casinos, des attractions foraines en tous genres… et très américaines ! Cela peut choquer en cet endroit, mais est aussi la réalité nord-américaine.

    Une première journée chargée en émotion, donc. Nous rentrons trempés, car en plus des chutes brumisatrices, nous avons eu droit à une pluie diluvienne (les sacs poubelles ont donc été indispensables).

    Le retour sur Toronto sera l’occasion d’un premier contact avec une des plus grandes villes nord-américaines.

    Mais ceci est une autre histoire, pour un autre jour….

     

    Flonigogne


  • Sélection 2009
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  • SUDOUEST.COM

    Samedi 29 Aout 2009


    EXPLOIT. Après 5 000 km de haute mer à la seule force des bras, les trois Landaises, parties le 5 juillet du Sud-Canada, sont arrivées hier à Capbreton devant 5 000 personnes

    Ces filles qui ont vaincu l'Atlantique

    Il flottait hier, à Capbreton, un léger parfum des Sables-d'Olonne un jour d'arrivée de Vendée Globe, toutes proportions gardées bien sûr. Pourtant, la seule station balnéaire du littoral landais à disposer d'un port n'a pas accueilli, hier, un concurrent solitaire aux deux hémisphères dans les jambes, mais trois jeunes femmes : Stéphanie Barneix, Alexandra Lux et Flora Manciet.

    Trois Landaises qui, aux alentours de 14 h 30, ont mis un point final à une aventure entamée il y a un peu moins de deux mois : la traversée de l'Atlantique Nord en paddleboard, autrement dit à la seule force des bras et juchées sur une simple planche de sauvetage côtier.

    Soit un périple de 5 000 kilomètres de haute mer qui les aura vues rallier, avec succès donc, l'île du Cap-Breton au sud du Canada, d'où elles sont parties le 5 juillet dernier, à Capbreton, leur port d'attache, en très exactement cinquante-quatre jours.

    Tapis rouge

    Un authentique exploit qu'elles ont bouclé sous une pluie fine presque main dans la main. En franchissant la ligne d'arrivée non pas chacune sur une planche comme cela était prévu, mais toutes les trois sur la même. C'est ainsi, en partageant les derniers efforts, qu'elles sont entrées dans le chenal de Capbreton, où près de 5 000 personnes les attendaient pour les saluer.

    Avec au bout de ces 400 derniers mètres leur objectif depuis le départ : la terre ferme et la délivrance d'un ponton recouvert d'un tapis rouge où patientaient leurs familles et les journalistes. Un ponton que les trois jeunes femmes ont pris le temps d'embrasser avant de rejoindre leur proche et de répondre aux questions.

    Interview en haute mer

    Un bain de foule et des sollicitations qui avaient en réalité débuté une heure plus tôt. Vers 13 h 30, en effet, alors que le mât du bateau suiveur skippé par Yves Parlier restait encore invisible depuis la plage, une dizaine de bateaux était déjà partie à la rencontre des championnes au large de Capbreton.

    Là, à 10 miles de la côte, tout l'équipage du défi Ucar Cap Odyssée, déjà gagné par l'émotion, commençait à savourer l'arrivée entre larmes et congratulations. Et la surprise, après avoir été coupé du monde pendant près de deux mois, de reprendre ainsi contact avec la foule. Stéphanie Barneix livrant, elle, ses premières interviews depuis sa planche, en pleine mer. « On a vu la terre ce matin, tant que tu ne la vois pas, tu n'y crois pas, mais là ça y est, c'est concret. J'ai vu les dunes. Ça fait plus de cinquante jours qu'on attend ça. Moralement, nous sommes très fatiguées et très excitées à l'idée de voir tout le monde. Même si nous sommes aussi anxieuses, car notre petite bulle va exploser. »

    Une « bulle » qui, au final, s'est avérée être une formule gagnante marquée par l'empreinte d'Yves Parlier. Volontairement discret hier, il n'en reste pas moins l'un des rouages essentiels de ce succès. Et si le navigateur arcachonnais n'a accepté de skipper le bateau suiveur qu'à la dernière minute, c'est lui qui a réglé la traversée dans ses moindres détails. En particulier sur le volet sécurité des filles en mer. N'hésitant pas non plus à jouer les réveille-matin pour les changements de relais : « Cette nuit, sourit Stéphanie Barneix, je ne vais pas entendre à 4 h 30 : "Steph lève-toi." À un moment, comme je ne mangeais pas, il me réveillait à 3 heures pour me forcer à manger quelque chose. »

    Un mois de brouillard

    Un soutien de poids d'autant moins étranger à cette réussite que la météo est loin d'avoir été une alliée. « 54 jours, c'est bien, souligne Stéphanie Barneix, car le premier mois, on a vraiment galéré. On a eu du vent, de la houle, le froid. On a eu un mois de brouillard. » Dans ces conditions usantes, les filles ont-elles failli craquer ? « Non, car on a fait preuve d'une grande solidarité face à la difficulté. Parfois, on se croisait dans l'annexe pour les passages de relais sans se dire un mot, mais on savait ce que chacune vivait. Par exemple, j'ai eu le mal de mer, j'ai vomi sur la planche, j'ai été malade... Mais on a eu aussi des bons moments. » Comme les rencontres avec les dauphins ou avec les baleines.

    Reste qu'hier, bercée par l'Atlantique, Stéphanie Barneix a pu également regarder sous un autre angle un certain épisode de sa vie : celui de son cancer du sein. Un face-à-face qui lui a appris à ne pas baisser les bras : « Dans la vie, il y a des épreuves, comme la maladie ou le cancer, mais ce qui est important, c'est d'avoir des projets. La maladie, ce n'est pas une fin, c'est une étape, et il faut se battre. »

    Trois heures plus tard, elle embarquait à bord d'un cabriolet en compagnie de l'équipage. Direction l'esplanade de Capbreton. Les festivités pouvaient commencer. Face à la mer. Et à cet Atlantique qu'elles ont vaincu.

    Auteur : jefferson desport
    j.desport@sudouest.com

    SUD OUEST | Samedi 29 Aout 2009


  • Bonjour à tous et à toutes !

    A voir cette fin de semaine :

    Peintres des villes et peintres des champs

    A Saint-Jean-d'Angély et Saint-Denis-du-Pin
    le samedi 29 et le dimanche 30 août 200

    Et puis, à écouter, une radio québécoise francophone sur l'Internet (Des chansons, des débats et d'autres choses)

    "Fréquence Caribou" !

    En outre, un conte inuit où il est question de caribou !

    Enfin, un diaporama de l'expo du CAPSQ à feuilleter.

    Signé : AlCaribou




  • Le loup médecin des caribous : une légende Inuit.

    “Au commencement, il y avait la Femme et l’Homme, et rien d’autre ne marchait sur la terre, ne nageait dans l’eau ou ne volait dans l’air. Jusqu’au jour où la Femme creusa un grand trou dans la terre et se mit à pêcher. L’un après l’autre, elle tira du trou tous les animaux. Le dernier qu’elle sortit du trou était le caribou. Alors Kaïla, qui est le Dieu du Ciel, dit à la Femme que le caribou était le plus grand cadeau qu’il lui faisait, parce que le caribou servirait à faire vivre l’Homme.

    La Femme libéra le caribou et lui ordonna d’aller partout sur la terre et de se multiplier. Et le caribou fit ce que la Femme lui ordonnait. Et, rapidement, le pays fut rempli de caribous de sorte que les Fils de la Femme chassèrent bien, furent bien nourris et vêtus et qu’ils eurent de bonnes tentes de peau pour y vivre, tout cela grâce au caribou.

    Les Fils de la Femme ne chassaient que les caribous gros et gras, car ils ne souhaitaient pas tuer les faibles, les petits et les malades, parce qu’ils n’étaient pas bon à manger et que leurs peaux n’étaient pas bonnes.

    Et après un certain temps, il arriva qu’il y eut davantage de caribous faibles et malades que de caribous gros et gras. Et quand les Fils de la Femme virent cela, ils furent mécontents et ils se plaignirent à la Femme.

    Alors la Femme fit des incantations magiques et elle parla à Kaïla et lui dit : “Ton travail n’est pas bon car les caribous deviennent faibles et malades et si nous les mangeons, nous deviendront faibles et malades aussi.”

    Kaïla l’entendit et il dit : “Mon travail est bon. Je vais parler à Amarok qui est l’esprit du Loup et il parlera à ses enfants. Et ils mangeront les caribous malades, les faibles et les petits, afin que le pays soit réservé aux caribous gros et gras.”

    Et il en fut comme Kaïla l’avait voulu. Et c’est pourquoi le caribou et le loup sont un, car le loup maintient le caribou en bonne santé.”

    Farley MOWAT  "Mes amis les loups", 1963.
     





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